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Nouveaux cultivars pour 2008-2009 - Fédération des producteurs ...

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CULTURELes plantes fourragères<strong>Nouveaux</strong><strong>cultivars</strong> <strong>pour</strong><strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>PAR RÉAL MICHAUD*POUR FACILITER LE CHOIX DE VOS SEMENCES, LE COMITÉ DES PLANTES FOURRAGÈRES DU CENTRE DE RÉFÉRENCE ENAGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE DU QUÉBEC (CRAAQ) RÉVISE ET PUBLIE ANNUELLEMENT LA LISTE DES CULTIVARSDE PLANTES FOURRAGÈRES RECOMMANDÉS AU QUÉBEC.Avec la montée <strong>des</strong> prix du maïs et <strong>des</strong> autres grains, lesfourrages de qualité seront appelés à jouer un rôle encoreplus important. Il faudra en maximiser l’utilisation dans lesrations, car l’alimentation la plus économique demeurecelle fournie par les fourrages. Il n’y a pas de substitut aufourrage de qualité, dont la production repose non seulementsur le choix <strong>des</strong> espèces et <strong>des</strong> <strong>cultivars</strong> ensemencés,mais également sur une exploitation appropriée.LES MODIFICATIONS AUX RECOMMANDATIONSCette année, la liste <strong>des</strong> <strong>cultivars</strong> recommandés comporte<strong>des</strong> modifications mineures. Ces changements touchentuniquement la luzerne, le trèfle rouge et la fléole <strong>des</strong> prés.Pour la luzerne, le cultivar 54V46 est ajouté à la liste. Cecultivar possède un très bon niveau de résistance aux maladiesconsidérées comme les plus importantes au Québec,soit la verticilliose, le flétrissement bactérien et la <strong>pour</strong>riturephytophthoréenne. Par contre, le cultivar Proleaf estenlevé de la liste à la demande du distributeur. Les caractéristiques<strong>des</strong> <strong>cultivars</strong>, en ce qui a trait à leur niveau derésistance aux maladies et leur indice relatif de rendement,sont bien détaillées sur la liste <strong>des</strong> recommandations, quiconsigne également les noms <strong>des</strong> distributeurs.Le trèfle rouge est la deuxième légumineuse fourragèreen importance au Québec après la luzerne. Malgré <strong>des</strong>progrès certains au point de vue de la productivité, la persistancede cette espèce demeure problématique. Facile àétablir, le trèfle rouge s’associe très bien à une graminéeet il représente une légumineuse de choix <strong>pour</strong> <strong>des</strong> solstrop aci<strong>des</strong> et trop humi<strong>des</strong> <strong>pour</strong> la luzerne. Le trèfle rougeétant un hôte <strong>pour</strong> quelques espèces de némato<strong>des</strong>, dontle Pratylenchus penetrans; une précaution est donc de miselorsqu’il est utilisé dans certaines rotations ou commeengrais vert. Le cultivar Merviot est ajouté à la liste. Cecultivar a fourni de très bons rendements dans les essaisofficiels.C’est chez la fléole <strong>des</strong> prés qu’on trouve les plus importantesmodifications aux recommandations. Le cultivarKARA est ajouté à la liste tandis que les <strong>cultivars</strong> Colt,Itasca, Promesse et Dynasty en sont retirés à la demande<strong>des</strong> fournisseurs. Il en est de même <strong>pour</strong> le cultivar Bounty,qui n’est plus enregistré <strong>pour</strong> la vente au Canada. La réductiondu nombre de <strong>cultivars</strong> recommandés ne devrait pascauser de problèmes d’approvisionnement de semenceschez cette espèce, qui est de loin la plus ensemencée auQuébec. C’est une espèce hautement fiable qui résiste trèsLE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS JUIN <strong>2008</strong>25


CULTUREÉLÉMENTS NUTRITIFS PRÉLEVÉS(KG/1000 KG DE MATIÈRE SÈCHE)CHEZ DIFFÉRENTES ESPÈCESDE PLANTES FOURRAGÈRESESPÈCE N P 2 O 5 K 2 OLuzerne 1 28 7 30Trèfles-graminées 25 7 30Brome 18 7 30Dactyle 25 9 31Fétuque 19 9 26Fléole 19 7 311. La luzerne et les trèfles sont <strong>des</strong> légumineusesqui peuvent obtenir leur azotede l’atmosphère par fixation symbiotique.Source : Potash & Phosphate Institute.bien aux conditions hivernales et quioffre un bon rendement en plus d’êtrefacile à établir. Sa croissance en étédemeure cependant difficile, car ellen’est pas tolérante à la chaleur et à lasécheresse. Étant peu compétitive, lafléole s’associe bien avec une autregraminée ou <strong>des</strong> légumineuses. On peutégalement l’ensemencer en semis pur.Une fauche de nettoyage en août suivied’une bonne fertilisation azotée peutalors s’avérer utile <strong>pour</strong> favoriser le tallageet fournir un bon peuplement.Depuis quelques années, les <strong>cultivars</strong>de certaines espèces ne sont plusévalués dans le réseau d’essais. Cependant,ceux qui l’ont été antérieurementdemeurent quand même sur la liste <strong>des</strong><strong>cultivars</strong> recommandés comme c’est lecas, entre autres, <strong>pour</strong> l’alpiste roseau.L’alpiste roseau est relativement peucultivé dans l’est du Canada bien qu’ilsoit adapté à presque toutes les conditionsde sol. Cela tient beaucoup à saréputation de plante peu consomméepar les animaux, qu’il a acquise dansle passé en raison de son contenu encertains alcaloï<strong>des</strong> et de récoltes effectuéesà un stade de croissance tropavancé. Cependant, les <strong>cultivars</strong> plusrécents et recommandés fournissent<strong>des</strong> fourrages dont la qualité et les rendementssont comparables ou mêmesupérieurs à ceux <strong>des</strong> autres graminéesfourragères de climats frais quand ilssont récoltés à maturité similaire.L’alpiste est une espèce hâtive et, toutcomme le dactyle, il est peu apprécié<strong>des</strong> animaux après l’épiaison. Il doitdonc être récolté avant ce stade dedéveloppement <strong>pour</strong> obtenir un fourragede qualité. Étant une espèce nonremontante, son regain sera composéuniquement de feuilles et la qualité dufourrage sera alors très bonne.LA FERTILISATIONLes prix <strong>des</strong> fertilisants sont à la hausseet rien ne laisse entrevoir une baissedans un avenir rapproché. Pour cetteraison, et peut-être encore plus que parle passé, il est important de les utiliserde façon optimale. Le recours àl’analyse de sol est la première étape<strong>pour</strong> déterminer combien de fertilisantsminéraux ou organiques devraient êtreappliqués et où. Le sol est un milieuhétérogène et la précision <strong>des</strong> résultatsfournis par l’analyse ne dépend pasuniquement de la méthode, dontl’erreur est faible, mais surtout del’échantillonnage. Ainsi, la collecte <strong>des</strong>échantillons de façon appropriée permettrad’avoir <strong>des</strong> résultats d’analysebeaucoup plus précis. L’échantillon doitêtre représentatif du champ. Pour cefaire, il faut prélever, à travers le champ,au moins 15 à 20 carottes de sol dansl’horizon labouré. Le respect d’une profondeurde prélèvement est important.Plus on prélève de carottes, plusl’analyse sera précise et représentativede la fertilité du champ. Un champ deplus de 10 ha devrait normalement êtresubdivisé. Le producteur devraitrecueillir les carottes dans un seaupropre en plastique, briser les mottes,bien mélanger la terre puis y préleverl’échantillon à expédier au laboratoireaux fins d’analyse. De préférence, leséchantillons devraient être prélevésenviron à la même période chaqueannée parce que le niveau de fertilitévarie avec les saisons. La fin de l’été oule début de l’automne est le momentidéal <strong>pour</strong> les analyses de sol. Celadonne plus de temps <strong>pour</strong> établir unplan de fertilisation et appliquer de lachaux si nécessaire.L’analyse de sol caractérise l’offrealimentaire du milieu dans lequel lesplantes prélèvent les éléments nécessaires.Pour connaître les quantités àappliquer, il faut établir un bilan, ce quinécessite également la connaissance<strong>des</strong> quantités exportées par les récoltes.La multiplication de l’objectif de rendementpar les teneurs moyennes <strong>des</strong>récoltes suffit généralement à chiffrerles sorties d’éléments avec une précisionsuffisante. Les quantités moyennesd’éléments prélevés par tonne métriquede matière sèche <strong>pour</strong> certaines espècessont présentées au tableau (à gauche).On devrait retourner au sol les élémentsprélevés afin de maintenir unebonne productivité à long terme.La production de fourrage ne reposepas uniquement sur une bonne fertilisation.La structure, la texture, lamatière organique, la teneur en eau etla compaction <strong>des</strong> sols sont autant defacteurs qui influencent la croissance<strong>des</strong> plantes. De plus, à faibles pH, leursystème racinaire se développe mal etn’exploite qu’une partie de la couchearable; la vie du sol (bactéries, vers deterre) est ralentie, la nutrition <strong>des</strong>plantes se fait mal, à cause du blocagede certains éléments fertilisants, et lafixation symbiotique de l’azote estgrandement réduite. Il est donc trèsimportant de ramener le pH à un niveauoptimal par le chaulage. La chaux n’estpas un substitut <strong>des</strong> engrais, mais unproduit de base qui améliore les conditionschimiques et physiques du sol.Une carence en chaux est un facteurqui limite la capacité de production etla rentabilité <strong>des</strong> investissements dansles engrais.DES SEMENCES CERTIFIÉESDE CULTIVARS RECOMMANDÉS :LE SEUL BON CHOIXSi, dans certains cas, une fertilisationmieux adaptée et une meilleureexploitation peuvent suffire à améliorerla productivité et la qualité du fourragerécolté, il n’en reste pas moins que lechoix <strong>des</strong> semences demeure le premiermaillon de la chaîne de productionfourragère. L’utilisation de <strong>cultivars</strong>non adaptés à la situation de la fermeou l’achat de semences fondé strictementsur le prix le plus bas n’est absolumentpas une option avantageuse.Chaque année, le réseau d’essais de<strong>cultivars</strong> de plantes fourragères est àl’affût <strong>des</strong> nouveautés afin de lesévaluer et de recommander lesmeilleurs <strong>cultivars</strong> aux <strong>producteurs</strong>.Ceux-ci devraient toujours exiger deleurs fournisseurs <strong>des</strong> semences certifiéesde <strong>cultivars</strong> recommandés parceque ceux-ci ont été pleinement évaluéset trouvés les plus productifs et lesmieux adaptés aux conditions duQuébec.* Réal Michaud, agronome etphytogénéticien, Centre de recherche etde développement sur les sols et lesgran<strong>des</strong> cultures, AAC, Québec26JUIN <strong>2008</strong> LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS

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