13.07.2015 Views

Mignet F. (2010) – PBilan des résultats du suivi radio-télémétrique ...

Mignet F. (2010) – PBilan des résultats du suivi radio-télémétrique ...

Mignet F. (2010) – PBilan des résultats du suivi radio-télémétrique ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

D’autres opérations de réintro<strong>du</strong>ction sont en cours, notamment, en Petite CamargueAlsacienne, où la population fondatrice est créée en élevage, permettant dès 2011 dereconstituer une population sur le site <strong>du</strong> Woerr à Lauterbourg, situé au nord de l’Alsace, dansle département <strong>du</strong> Bas-Rhin, à la frontière allemande et enfin en Languedoc-Roussillon.Dans cette région, les données archéozoologiques et les écrits anciens indiquent laprésence préhistorique et historique de la Cistude d’Europe dans la plupart <strong>des</strong> cours d’eau etmarais languedociens, <strong>du</strong> littoral jusqu’à l’arrière pays (Cheylan, 1998a et b). Depuis lecourant <strong>du</strong> XIX ème siècle, l’espèce a cependant marqué une régression extrêmement forte, parl’effet cumulé de plusieurs facteurs de déclin : la dégradation et la disparition <strong>des</strong> zoneshumi<strong>des</strong> (Cheylan, 1998b), la pêche <strong>des</strong> poissons à la nasse ou au filet (Lyet et Cheylan2002), les prélèvements à but alimentaire ou pharmaceutique jusque dans les années 1850-60(Cheylan 1998b), les premières démoustications au DDT et par épandage de gasoil (origine dela disparition <strong>des</strong> cistu<strong>des</strong> dans la plaine côtière <strong>du</strong> Languedoc-Roussillon, Geniez et Cheylan,1987 ; Cheylan, 1998a et b) et l’agriculture intensive. Ainsi, la cistude a déserté ou disparu dela plupart <strong>des</strong> zones humi<strong>des</strong> (désertion: les étangs <strong>du</strong> Roussillon et de l’Aude ; disparition:les étangs situés entre Sète et Montpellier) excepté quelques rares sites littoraux. De nos jours,seules les zones marécageuses de Petite Camargue Gardoise jusqu’aux abords d’Aigues-Mortes vers l’ouest accueillent les principaux noyaux de population de la région Languedoc-Roussillon (Lyet et Cheylan, 2002). Quelques populations sporadiques composées d’un petitnombre d’indivi<strong>du</strong>s subsistent dans la plaine de Bellegarde (Gard), au nord de l’étang de l’Or(Hérault), à Saint Gély <strong>du</strong> Fesc (Hérault) et à Leucate (Aude) (CEN-LR, 2005). Lespopulations d’Emys orbicularis sont pour la plupart relictuelles, déconnectées les unes <strong>des</strong>autres et leur habitat fragmenté, ce qui limite les potentialités de recolonisation de sitesfavorables. Cette espèce est considérée comme éteinte ou en voie de l’être dans une grandepartie de la région.Ce constat reconnu « catastrophique » a fait émerger l’idée d’un programme deréintro<strong>du</strong>ction dans deux sites héraultais présentant un certain nombre d’atouts pour lafaisabilité d’un tel projet: les réserves naturelles nationales de l’Estagnol et <strong>du</strong> Bagnas.Validé en 2006 par le Conseil national de protection de la nature (CNPN), le programme deréintro<strong>du</strong>ction a été mis en œuvre en 2007. Celui-ci est coordonné par le Conservatoire <strong>des</strong>espaces naturels <strong>du</strong> Languedoc-Roussillon (CEN-LR) et encadré scientifiquement par l’Ecolepratique <strong>des</strong> hautes étu<strong>des</strong> (EPHE) et la station biologique de la Tour <strong>du</strong> Valat. Il estégalement soutenu par de nombreux partenaires financiers: la Direction régionale del’environnement, de l’aménagement et <strong>du</strong> logement (DREAL, anciennement DIREN), la- 4 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!