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Journal du Calvados N102 - Hiver 2010-2011 - Conseil général du ...

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LE JOURNAL DUCALVADOSN° 102 – HIVER <strong>2010</strong> - <strong>2011</strong>Coup de cœurà Angèle et TonyDossieraux côtés des communespour investirLe <strong>Calvados</strong>vu <strong>du</strong> cielLE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DU CALVADOS


En bref…LES BUS VERTS, DÉCOR DE CINÉMATRANSPORT : LE PLAN NEIGE BUS VERTSPhoto G. WaitPour les besoins de son court-métrage, Fille Modèle, tourné dans le<strong>Calvados</strong> à l’automne dernier, la réalisatrice Cécile Ducrocq a sollicitéKéolis <strong>Calvados</strong> et le conseil <strong>général</strong> afin de pouvoir tourner quelquesscènes dans un Bus Vert. Fille Modèle raconte la journée de Marion,15 ans, vivant dans un petit village qui, parce qu’elle s’ennuie, s’offre unvoyage à Caen pour y passer un concours de beauté. «Je voulais raconterl’histoire d’une adolescente qui, le temps d’une journée, va comprendrequ’elle n’est plus une enfant, mais qu’elle n’est pas non plus tout à fait prêteà affronter le monde des a<strong>du</strong>ltes» indique Cécile Ducrocq. Un Bus Vert et unchauffeur ont donc été mis à disposition de la réalisatrice pour tourner lesséquences de déplacements de la protagoniste. Le court-métrage seradiffusé à Caen dans les cinémas d’art et essai.GÎTES ET CHAMBRES D’HÔTES DU CALVADOSLES CATALOGUES <strong>2011</strong> SONT ARRIVÉSCOOPÉRATION DÉCENTRALISÉE L’ACCÈS AUX SOINS POUR 20 000 BIRMANSEn plus des aides ponctuelles qu’il apporte à certains pays comme Haïti,Madagascar ou encore le Sénégal, le conseil <strong>général</strong> mène une politiquede coopération avec l’Asie <strong>du</strong> Sud-Est : Cambodge, Thaïlande et Birmanie.Il est, à ce titre et depuis longtemps, partenaire de l’Association médicalefranco-asiatique – AMFA –. Grâce au soutien financier <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>,l’AMFA a pu reconstruire le centre de santé de Kyonaya, entièrementdétruit par le passage <strong>du</strong> cyclone Nargis en mai 2008.Ce centre situé en Birmanie regroupe quatre dispensaires dont deux sontaujourd’hui rebâtis et fonctionnent à nouveau, permettant à l’AMFA et auxsoignants locaux de poursuivre leur travail dans de meilleures conditionsavec, entre autres, l’aide apportée par TULIPE, une ONG pharmaceutiquefournissant les 2/3 des médicaments consommés et par Médico Lions Clubde France qui offre des lunettes correctives.En octobre dernier, l’ambassadeur de France est venu en personne visiterles nouvelles installations guidé par le professeur Alain Patel de l’AMFA.Anne d’Ornano a, elle aussi pu, à l’occasion d’une visite privée, se rendrecompte <strong>du</strong> travail accompli pour permettre à la population birmane sidémunie de pouvoir accéder aux soins. Elle a ainsi inauguré le centre desanté et un dispensaire et pu juger de visu de la bonne utilisation desfonds humanitaires apportés par le <strong>Calvados</strong>.http://www.amfa-france.orgTONY ESTANGUET, PARRAIN DE THURY-HARCOURT CANDIDATE ÀL’ORGANISATION DES CHAMPIONNATS DU MONDE 2014 DE KAYAK-POLOPhoto Collection Keolis <strong>Calvados</strong>Durant l’hiver 2009/<strong>2010</strong>, le département <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong> a connu des intempériesd’une ampleur et d’une <strong>du</strong>rée exceptionnelles. Les chutes de neigesabondantes et les températures négatives pendant plusieurs semaines ontnotamment paralysé le réseau de transport interurbain de voyageurs et lestransports scolaires. Cette année, alors que le temps s’est déjà montrérigoureux dès la fin de l’automne, un plan de transport adapté a été réalisépour atteindre un seul objectif: assurer la sécurité sur le réseau routier. Ceplan prévoit la mise en place d’un nombre restreint d’arrêts de bus desservis.Les lignes 1, 3, 10, 16, 20, 34, 35, 36, 39, 50, 53, 56 et 70 sont concernées.Pour en savoir plus sur le Plan Neige Bus Verts,renseignez-vous :– sur le site www.busverts.fr– au 02 31 86 37 12(répondeur Ligne Intempéries <strong>du</strong> service des Transports)– au 0810 214 214 (ligne Bus Verts, de 7h à 20h, 7 jours sur 7).Avec le printemps qui se profile, pourquoi ne pas profiter de lasortie de ces deux nouveaux guides pour vous offrir une escapade,le temps d’un week-end ou d’une semaine, dans notre beaudépartement ? En feuilletant ces catalogues, vous n’aurez quel’embarras <strong>du</strong> choix pour trouver au fil des pages la bonne adresseparmi les quelque 300 maisons d’hôtes et fermes auberges ouencore les 870 gîtes répertoriés par pays (Bessin, pays d’Auge,Suisse normande…). Alors, pas d’hésitation, prenez contact avecle service des gîtes de France au 02 31 82 71 65. Ces guides quipeuvent vous être envoyés gratuitement sont également disponiblesdans tous les offices de tourisme <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>.Pour plus d’informations : www.gites-de-france-calvados.frCouvertures PhovoirPhoto G. WaitTony Estanguet, double champion olympique et figure de proue <strong>du</strong>canoë-kayak français, reconnu au niveau international a apportéson soutien à la candidature de Thury-Harcourt aux mondiaux 2014 dekayak-polo. En novembre dernier, cet athlète au palmarès exceptionnel(triple champion <strong>du</strong> monde en 2006, 2009 et <strong>2010</strong>, deux fois championd’Europe en 2000 et 2006), porte-drapeau de la délégation françaiseaux JO de Pékin, était en effet aux côtés de Paul Chandelier mairede Thury-Harcourt et de Frédéric Olivier, Président <strong>du</strong> Kayak Club deThury-Harcourt (KCTH) à l’occasion de l’annonce officielle de la candidature« Thury 2014 ». « Le soutien de Tony Estanguet à notre candidatureest une excellente nouvelle, s’est réjoui Paul Chandelier, sonpalmarès sportif et ses nombreux titres nationaux, européens, mondiauxet olympiques font de lui un atout de poids ». Des atouts, Thury-Harcourt n’en manque d’ailleurs pas pour accueillir cette prestigieusecompétition. À commencer par l’organisation réussie de l’Euro Polo 2007sur le site entièrement dédié <strong>du</strong> Traspy, devenu une référence <strong>du</strong> kayakpoloau niveau européen. Thury-Harcourt peut également compter surses sportifs locaux, champions <strong>du</strong> monde de cette discipline spectaculaire: Annie Chevalier, Martin Lelièvre et Corentin Hebert, tous troisformés au KCTH et, comme le conseil <strong>général</strong> <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>, ferventssupporters de la candidature harcourtoise. Pour l’heure les bas-normandsont été retenus par la fédération française de canoë-kayakdevant Saint-Omer. Espérons que cette 1 re étape se confirmera avecle choix de la fédération internationale qui tombera le 8 avril. Enattendant le verdict final, tous derrière Thury-Harcourt !45


En bref…En bref… ACTUALITÉ I ÉLECTIONSL’ÉGLISE « SAINT-MARTIN » DEBALLEROY FAIT PEAU NEUVEL’église « Saint-Martin » de Balleroy, bâtie au cours desXVII e et XVIII e siècles, à la même période que le châteaude la commune, a retrouvé son éclat d’antan après quel -ques travaux de restauration, inaugurés en novembredernier. Ces travaux effectués sur la toiture, le clocheret le cadran de l’horloge ont été subventionnés à hauteurde 95 769 euros par le conseil <strong>général</strong>.Deux tableaux exposés dans l’église : « La rencontred’Abraham et Abimelech » et « Le songe de Saint-Pierre »,dont on ne connaît pas encore l’auteur et que le conseil<strong>général</strong> a fait inscrire à l’Inventaire des MonumentsHisto riques, feront, eux aussi, l’objet d’une prochainerestauration.LE RÉSEAU D’EAUX PLUVIALES DE SAINT-SYLVAIN REMIS EN ÉTATIl y a plusieurs années, la commune de Saint-Sylvain avait subi des inondationsexceptionnelles à la suite desquelles l’état de catastrophe naturellea été reconnu. Le phénomène de remontée des nappes phréatiquesavait alors entrainé des dégâts considérables sur les réseaux. La communequi a dû faire face à un programme important de remise en état deson réseau d’eaux pluviales a donc demandé et reçu le soutien financier<strong>du</strong> conseil <strong>général</strong> au titre d’aides exceptionnelles. Une subvention de244000 euros a été accordée sur la base d’une dépense de 610000eurosen complément d’une aide de l’État. Après cette réfection <strong>du</strong> réseau, lestravaux de remise en état des voieries départementales, actuellement àl’étude au conseil <strong>général</strong>, pourront commencer dans la commune. Ceuxde la RD 229 seront réalisés dans le cadre <strong>du</strong> programme de réfection desroutes départementales, la RD 183 sera remise en état lors de l’aménagementde la traverse d’agglomération. Les travaux de réfection de la RD 183entre Condé-sur-Ifs et Saint Sylvain ont quant à eux été lancés au titredes catastrophes naturelles.POINT INFO 14 : DES SERVICES DE PROXIMITÉLa communauté de communes Copadoz a procédé àl’automne à l’ouverture de son Point info 14 à Dozulé enmême temps qu’à celle de son nouvel office de tourisme.Avec ce nouveau Point info 14, le 17 e désormaisouvert dans le <strong>Calvados</strong>, le conseil <strong>général</strong> souhaitepermettre aux usagers, vivant en milieu rural ou semirural, d’avoir accès, en un lieu unique et au plus près deleur domicile, à un grand nombre d’organismes exerçantune mission de service public. Que ce soit avec la CaissePhotos G. Waitd’Allocations Familiales, Pôle emploi, ERDF, la SNCF, KéolisBus Verts, les caisses de retraites ou bien encore lesmissions locales et l’ensemble des services <strong>du</strong> conseil<strong>général</strong>, le point info 14 permet d’effectuer des démar -ches administratives à proximité de chez soi. La missiondes Points info 14, créés à partir de 2000 à l’initiative <strong>du</strong>conseil <strong>général</strong>, est assurée par des agents des collectivités: ils renseignent et orientent les <strong>Calvados</strong>iens enfonction de la nature de leur demande.23 cantons renouvelablesen mars <strong>2011</strong>Les électeurs seront appelés aux urnes les 20 et 27 mars prochains pour élire leur conseiller <strong>général</strong>. Ces électionscantonales concerneront 23 des 49 cantons <strong>du</strong> département <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>.Les conseillers généraux qui seront élus cette année ne le seront que pourtrois ans alors qu’auparavant, ils l’étaient pour six ans.En effet, la réforme des collectivités locales prévoit, à compter de 2014, queles territoires seront représentés par des conseillers territoriaux.Le conseil ler territorial remplacera à la fois le conseiller <strong>général</strong> et le conseillerrégional.Cette élection de mars <strong>2011</strong> a lieu au scrutin majoritaire à deux tours.Pour être élu au premier tour, un candidat doit recueillir la majorité absoluedes suffrages exprimés (moitié des voix plus une) et un nombre de suffragesau moins égal au quart des électeurs inscrits.Pour se présenter au deuxième tour, un candidat doit avoir obtenu au moins12.5 % des voix des électeurs inscrits au premier tour.Le candidat élu au deuxième tour est celui qui remporte le plus grand nombrede voix.La séance d’installation <strong>du</strong> conseil <strong>général</strong> <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong> aura lieu le jeudi31 mars <strong>2011</strong>. C’est au cours de cette séance que sera élu le président <strong>du</strong>conseil <strong>général</strong> pour les trois ans à venir.Infographie : Unik StudioÉlections cantonales des 20 et 27 mars <strong>2011</strong>Des suppléants pourles conseillers générauxDepuis les cantonales de 2008, les candidats doivent seprésenter avec un suppléant, de sexe différent qui seraappelé à les remplacer en cas de vacance pour cause dedécès ou de démission consécutive à une situation decumul de mandat.Lors <strong>du</strong> prochain scrutin, les bulletins de vote compren -dront donc deux noms : le nom <strong>du</strong> candidat et celui <strong>du</strong>«suppléant» ou «remplaçant» qui devra figurer en carac -tères de moindre dimension.67


En bref… RETOUR EN IMAGES I LE CROSS DU CONSEIL GÉNÉRALDossierLa Loco à Mézidon-Canon. Photo G. WaitUn peu deconseil <strong>général</strong>dans votre vie quotidienneLe conseil <strong>général</strong> partenaire des projets des communes et des intercommunalitésÀ ARGENCES ACCOMPAGNER LES PARENTS DE JEUNES ENFANTSLa circonscription d’action sociale Caen Est a participé avec l’Assurance Maladie et la communauté de communesVal Es Dunes à l’organisation d’un forum intitulé : «Rencontres: la maternité-la petite enfance ». Organisé le3 décembre dernier à Argences, ce forum a rassemblé les professionnels œuvrant dans le domaine de la petiteenfance qui ont pu informer les personnes présentes sur la législation et les droits de la famille, les modes de garde,l’éveil de l’enfant et leur donner quelques conseils de prévention. L’objectif est de soutenir les parents et futursparents dans les changements que peut entraîner l’arrivée d’un enfant et de faire connaître les différents servicesofferts par les institutions présentes et le réseau associatif. Des animations telles que celle avec les tapis delecture assurées par les bibliothèques locales, un atelier bébé relax et un atelier comptines ont permis auxfamilles de partager un moment de détente et de plaisir avec leur enfant.Une première expérience réussie qui devrait être renouvelée cette année.Affiche : Libre Cours…Des contrats pour soutenir les territoiresLe conseil <strong>général</strong> aide financièrement les collectivités en accordantdes subventions pour les dépenses d’investissement qu’elles réali -sent. Ces subventions portent sur des équipements et des inter ven -tions dans les domaines socio-é<strong>du</strong>catif, culturel, sportif, touristiqueou encore patrimonial.Les aides <strong>du</strong> Département accompagnent les collectivités en fonctionde deux critères : les politiques globales et les politiques thématiques.Les politiques globales sont des politiques de terrain relevant <strong>du</strong>niveau local et des besoins quotidiens à court terme. Elles se pré -sentent sous la forme d’Aide aux Petites Communes Rurales (APCR)et de contrats de territoire conclus avec les communes les plusimpor tantes ou avec les communautés de communes.Les contrats de territoire sont signés entre le conseil <strong>général</strong> et lesintercommunalités <strong>du</strong> département et leurs communes adhérentespour une <strong>du</strong>rée de quatre ans.Les politiques thématiques sont des politiques à dimension straté -gique s’inscrivant dans une logique d’aménagement <strong>du</strong> territoire.Elles portent sur différents domaines comme le développement éco -no mique, l’espace rural, l’eau, l’environnement, les infrastructuresroutières ou le patrimoine historique. D’autres domaines y ont étéajoutés comme le tourisme, les équipements culturels (musées,bibliothèques, écoles de musique…) et les équipements sportifs.Quel est le point commun entre une école de musique, unpoint info jeunesse, l’aménagement d’un boulodrome, unepiste cyclable, un lieu d’accueil des gens <strong>du</strong> voyage, ou bienencore des travaux d’assainissement pluvial, la restauration<strong>du</strong> toit d’une église? Rien à priori! Et pourtant, il y en abien un !Tous ces projets ont été, ou sont soutenus financièrement parle conseil <strong>général</strong> <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>. Un soutien qui permet biensouvent aux projets de se concrétiser et d’accompagner lescollectivités dans leur volonté d’amé liorer le quotidien des<strong>Calvados</strong>iens. L’inter ven tion <strong>du</strong> conseil <strong>général</strong> repose surla mise en place de contrats de territoire d’une <strong>du</strong>rée dequatre ans avec les intercommunalités. Elle concerne aussil’aide aux communes rurales, aux villes centres, aux communautésde communes et, bien sûr à l’agglomérationcaennaise.Après quelques ajustements en <strong>2010</strong>, les contrats de territoirepermettent désormais de créer une véritable démar chede partenariat et d’élaboration avec les intercommunalitésafin de programmer des projets structurants répondant auxmieux aux attentes des habitants. Avec cette nouvelle poli -tique, le conseil géné ral entend mettre en place une visionplus stratégique en matière d’aménagement <strong>du</strong> territoire.Depuis 2005, le Département investit en moyenne 27 millionsd’euros par an en direction des communes et des intercommunalités.L’an dernier, 557 projets ont été soutenus au titredes politiques globales ou de programmes spécifiques.89


Dossier Un peu de conseil <strong>général</strong> dans votre vie quotidienne I EnvironnementDossier Un peu de conseil <strong>général</strong> dans votre vie quotidienne I Économie-tourismeUn plan pour gérer les haies bocagèresUn pôle touristique à Saint-Sever-<strong>Calvados</strong>En cohérence avec les dispositifs d’aide à la plantation et à la préservationdes haies bocagères et à la filière bois énergie, le conseil<strong>général</strong> s’est engagé cette année dans la promotion de plans de gestionde la haie. Ces plans ont pour objectif d’établir un programmepluriannuel de valorisation des haies bocagères, à l’échelle d’uneexploitation agricole ou de territoires communaux ou intercommunaux.Cette valorisation intègre des contraintes à la fois de rentabilitéet de pro<strong>du</strong>ction à une gestion <strong>du</strong>rable et raisonnée.Le conseil <strong>général</strong> apporte une aide financière aux exploitants et auxAfin de soutenir la filière bois énergie et comme il le fait pour les haies,le conseil <strong>général</strong> apporte une aide financière aux collectivités pourl’achat d’équipements liés à la valorisation énergétique <strong>du</strong> bois (chaudières,plates-formes de stockage). De nombreuses communes ont optépour la mise en place d’une chaudière à bois déchiqueté. Ainsi celle deViessoix, dans le canton de Vassy qui a choisi ce mode de chauffagepour les locaux de sa mairie-école, installation financée à hauteur de15 % par le conseil <strong>général</strong>, soit 6 790 euros pour un coût global de50 960 euros. De la même façon, Thury-Harcourt a équipé son centreaquatique d'une chaudière principale à bois avec le soutien <strong>du</strong> conseilcollectivités pour la réalisation d’un plan de gestion de la haie à hauteurde 70 % dans la limite de 1 500 euros ht par opération.Une boucle locale véloLe plan vélo départemental a étéadopté en 2004 et porte sur 700 kmd’itinéraires à aménager dans tout ledépartement. Parmi eux, une véloroutereliant Bénouville à Villers-sur-Merper mettra de parcourir 28 kilomètressans interruption. Une première sectionde 9,3 km a été réalisée en 2008Olivier Paz entre Bénouville et Merville-France -ville, elle est reliée au chemin de halage aménagé entre Caen etOuistreham. Pour Olivier Paz, président de la communauté de communesCabalor, l’aide financière apportée par le conseil <strong>général</strong> estdéterminante. « Le plan vélo prévoit la création de 85 km de voiescyclables rien que pour le territoire de notre communauté de communes.Le conseil <strong>général</strong> finance ces travaux à hauteur de 35 % <strong>du</strong>montant total et la région Basse-Normandie à hauteur de 15 %. Troistranches de travaux vont se succéder. La première se termine et lasignalétique sera posée prochainement. Elle porte sur le tronçonLa filière Bois ÉnergiePhoto D. PaillardRanville-Bavent et va faciliter la jonction avec les véloroutes départementales<strong>du</strong> littoral à Ranville et des marais de la Dives à Robe -homme-Bavent. Les travaux se poursuivent en <strong>2011</strong> avec le tronçonde 1,7 km entre Merville-Franceville plage et Le Hôme-Varaville, lelong de la RD 514. Il ne restera alors plus qu’à aménager la traversée<strong>du</strong> Hôme-Varaville pour rejoindre l’itinéraire existant jusqu’à Cabourget, au-delà, la véloroute entre Cabourg et Le Mesnil Mauger».Photo G. Wait<strong>général</strong>. Avec cette politique, le Département favorise les énergiesrenouvelables et ne contribue pas au réchauffement de la planète.Photo D. PaillardAtelier 16 – architectures : Laurent Karst - architecte/designerCréée en 2001 et regroupant 19 communes, la communauté de communesÉvrecy-Orne-Odon compte aujourd’hui 14 000 habitants et connaîtdepuis plusieurs années une croissance forte et régulière. RogerEntfellner, son président, a sollicité l’appui financier <strong>du</strong> conseil <strong>général</strong>au travers de contrats de territoire et notamment pour répondre à desbesoins en matière de développement économique. «La création et lagestion des zones d’activité s’inscrit dans nos compétences. Il y aquel ques années, nous étions pénalisés par le manque de terrainsà proposer aux entreprises désireuses de s’installer chez nous ou des’agrandir », explique-t-il. « Nous n’avions qu’une seule zone communalede 4 ha à Évrecy et elle était entièrement commercialisée.Nous avons opté pour la création d’une nouvelle zone à vocation multiple.Il fallait pouvoir accueillir des entreprises artisanales, de serviceet des commerces pour pouvoir fixer certaines activités sur le territoirede la communauté de communes. J’ai été satisfait que nos élustombent d’accord sur le choix de l’emplacement, reconnaissant lerôle de pôle phare joué par Évrecy. Notre chef-lieu de canton s’inscritégalement aujourd’hui comme pôle relais dans le futur SCOT deCaen Métropole. La nouvelle zone est située à Évrecy, face à la Zonedes Cerisiers et porte sur une première tranche de 6 ha. Du fait de laproximité de lotissements et de sa situation en entrée de ville, nousavons tenu à apporter un soin particulier à son intégration paysagère,aux liaisons piétonnes et à la nature des activités accueillies. Elle esten plein aménagement et les dernières entreprises à s’y installer leseront bientôt. Sur un budget d’un peu plus de 1,6 million d’euros,Afin de développer et de diversifier son économie, la communauté decommunes Inter com Séverine a choisi de créer un pôle d’activités touristiquesdans la forêt de Saint-Sever-<strong>Calvados</strong>. Un pôle axé sur l’hébergementatypique et sur différentes activités de loisirs. « La communautéde communes a toujours considéré que le secteur touristiqueétait un vecteur de développement pour son territoire », expliqueGeorges Ravenel, le président de l’Intercom Séverine. « Pour ce projet,nous avons travaillé en étroite collaboration avec le conseil <strong>général</strong>et ce, dès le début. Sans son soutien, le projet n’aurait pas pu exister.Et je ne parle pas que de son soutien financier, qui est évidemmentimportant, mais aussi de ses conseils et de son accom pagnementdans la définition <strong>du</strong> projet ». Le site, où parcours pédagogique enhauteur (accrobranches), parcours d’interprétation <strong>du</strong> milieu aquatique,basse-cour, côtoieront restaurant, salle de réunion en hauteur,roulottes, chalets et cabanes dans les arbres, charbonniers, et minithéâtre,ouvrira ses portes en 2012.Un pôle socio-é<strong>du</strong>catif qui abritera le point info 14, la médiathèque etl’école de musique, est également inscrit dans les projets portés parla communauté de communes.Une zone d’activités à Évrecynous avons obtenu des aides de l’État, <strong>du</strong> conseil régional et bien sûr<strong>du</strong> conseil <strong>général</strong> – 220 000 €–, une somme appréciable qui fait partiede l’enveloppe accordée à la communauté de communes pourson 1 er contrat de territoire.Aujourd’hui, nous en sommes au deuxième contrat. La création d’unpôle petite enfance en est le principal projet, il s’articule autour de2 crèches de 20 lits chacune, à Évrecy et Maltot, en complément des2 relais assistantes maternelles – RAM –, un projet que nous aurions<strong>du</strong> mal à concrétiser s’il n’y avait pas le soutien financier <strong>du</strong> conseil<strong>général</strong> »Roger Entfellner. Photo G. Wait1011


Dossier Un peu de conseil <strong>général</strong> dans votre vie quotidienne I Santé - SolidaritéUn pôle de santé pour le secteur d’OrbecDossier Un peu de conseil <strong>général</strong> dans votre vie quotidienne I Les projets de villeLes grands projets de ville…… à Hérouville-Saint-ClairDr Anni Pithon. Photos G. WaitLes pôles de santé, créés sur les territoires souffrant d’un déficit demédecins, visent à maintenir un service de soins de proximité à lapopulation. « Les médecins ne sont pas contre le fait d’aller exercerà la campagne, mais aujourd’hui ils prennent en compte les conditionsd’exercice. Il a donc fallu s’adapter à la nouvelle génération demédecins », explique le Docteur Anni Pithon, à l’origine <strong>du</strong> projet <strong>du</strong>pôle de santé à Orbec pôle porté par la communauté de communesde l’Orbiquet, co-financé par le conseil <strong>général</strong> et qui regroupe différentspersonnels de santé : médecins, infirmiers, kinésithérapeute etdiététicienne. « Avec ce pôle santé, on offre à ces praticiens la possibilitéde travailler dans un environnement favorable où les compétencesde chacun sont optimisées. Si on n’avait pas fait cela, il n’yaurait plus de médecins à Orbec ! Aujourd’hui, les patients sont satisfaits,il est rassurant pour eux d’avoir toujours un médecin sur place.Le conseil <strong>général</strong> a, quant à lui, compris dès le début que ce projetétait d’utilité publique et a tout fait pour qu’il aboutisse ».Photo D. PaillardUn pôle petite enfance à LisieuxPhoto G. WaitC’est une réflexion sur les besoins en matière de petite enfance qui acon<strong>du</strong>it à l’idée de la création <strong>du</strong> pôle dans la ville. L’objectif ? Offrirun guichet unique réunissant les deux crèches existantes et de nouveauxservices dont le relais d‘assistance maternelle (RAM). « La villesouhaite mettre en place un lieu commun où les parents pourronts’informer sur la parentalité, les associations, les partenaires maisaussi où les assistantes maternelles pourront se retrouver et se rassemblerpour échanger sur leur métier et leurs éventuels questionnements», explique Damien Bertrand, directeur <strong>général</strong> adjoint encharge de la solidarité, des savoirs et <strong>du</strong> temps libre à la ville deLisieux. « Il y a une volonté de renforcer la mise en réseau sur le territoireet de rendre plus visibles les services mis en place. Nous souhaitonssurtout permettre aux enfants d’évoluer dans un cadre chaleureux,adapté à leurs besoins et soucieux de leur environnement.Ce pôle, véritable outil moderne dédié aux plus petits, aura un rôlede coordination entre les parents et les professionnels de la petiteenfance ».Le projet est le résultat d’un travail étroit entre la ville de Lisieux, laCAF et le conseil <strong>général</strong> <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>. Les travaux ont débuté en juilletdernier rue <strong>du</strong> Canada à proximité de l’hôpital de la ville et <strong>du</strong> centre.Ouverture prévue en septembre <strong>2011</strong>.Soucieuse de poursuivre sa volonté de cohésion sociale et territorialeet afin de renforcer sa place de pôle secondaire de l’agglomérationcaennaise, Hérouville-Saint-Clair s’est engagée dans un vasterenouvellement urbain. Ce grand projet de ville vise à valoriser et àtransformer <strong>du</strong>rablement les quartiers <strong>du</strong> Grand Parc, <strong>du</strong> centre villeet des Belles Portes. Il a notamment pour objectif d’améliorer lesconditions de vie des habitants et de renforcer l’attractivité économiquede la ville en développant son pôle d’emploi, le tout dans lesouci de la préservation de l’environnement.«Parmi les priorités de ce grand projet de ville, il y a celle de redynamiserle centre de la ville et son artère principale », explique Hélène… à Colombelles275 000 € ont été consacrés par le conseil <strong>général</strong> au Grand Projetde Ville de Colombelles. Ils ont participé au financement de différentsaménagements de sécurité routière et de pistes cyclables, à laconstruction d’une halle publique sur la place de l’Hôtel de Ville et àPetit, chef de projet de l’opération de rénovation d’Hérouville-Saint-Clair à la SHEMA. « L’arrivée <strong>du</strong> tramway a changé les perspectives.L’objectif est de recomposer des liens entre les différents quartiers,mais aussi entre la ville et l’agglomération, en restructurant l’espacepublic pour modifier totalement la perception de la ville et de son animation.Jusqu’alors, Hérouville-Saint-Clair souffrait de son image deville dortoir. Aujourd’hui les habitants sont très fiers <strong>du</strong> projet derénovation urbaine de leur ville et des changements qui s’y opèrent.Le conseil <strong>général</strong> a été le premier à croire en ce projet et son implicationa permis son lancement ».Coût de la participation <strong>du</strong> Département : 7825000 euros.l’installation d’une bibliothèque dans l’ensemble immobilier Le Phénix.La dernière étape <strong>du</strong> projet concerne le local social installé au rez-dechausséed’un immeuble de logements construits par le Foyer Normandde Colombelles.1213


Dossier Un peu de conseil <strong>général</strong> dans votre vie quotidienne I Sport - Loisirs - Culture - PatrimoineDossier Un peu de conseil <strong>général</strong> dans votre vie quotidienne I Sport - Loisirs - Culture - PatrimoineUn centre nautique pour tous les habitants<strong>du</strong> départementMettre en valeur notre patrimoine historiquePhilippe Thieuw. Photos G. WaitÀ Vire, une piste en synthétique pour le stade Pierre Compte« Ce stade était équipé depuis 35 ans d’une piste cendrée sur laquelleles sportifs de la section d’athlétisme ne pouvaient plus s’entraînerfaute d’outil moderne », se souvient Roland Beras, adjoint au sport dela ville. « Il y avait un décalage entre notre volonté de rendre cettesection performante et l’outil qui lui était proposé. La construction d’unepiste en synthétique était donc devenue indispensable. À partir <strong>du</strong>moment où nous avons élaboré le projet, le conseil <strong>général</strong> a très viterépon<strong>du</strong> qu’il nous accompagnerait financièrement. C’est cetteréponse positive et rapide qui a déclenché la mise en route <strong>du</strong> projetet nous a encouragés à son élaboration.La nouvelle piste est ouverte depuis le 1 er septembre dernier.Aujourd’hui, c’est un très bel outil qui satisfait particulièrement lasection athlétisme mais aussi les scolaires qui en profitent au quotidien.Nous avons enregistré 15 à 20 % de licenciés supplémentaireset pouvons désormais envisager d’organiser des compétitions dehaut niveau sur notre territoire. C’est quelque chose de très positif ettout le monde est gagnant ».Coût total : 716843 euros.Aide <strong>du</strong> Département : 358422 eurosPhilippe Thieuw est, en tant que président de l’Entente NautiqueCaennaise, le porte-parole <strong>du</strong> principal utilisateur <strong>du</strong> stade nautique(1 000 adhérents). « Le projet n’est pas nouveau et il avait même, untemps été question de remplacer la piscine existante par une nouvelleconstruction située ailleurs dans l’agglomération caennaise.Le parti pris de rénover et de restructurer le centre nautique existant,situé près de la Prairie répond à nos objectifs. Ce centre est en effetimplanté à proximité des établissements scolaires et, par là même,des jeunes qui le fréquentent. Le futur équipement, quant à lui, permettrad’allier sport, compétition et côté ludique, c’est ce que noussouhaitions. Et de plus, cet équipement rénové, permettra à la classesport études soutenue par le conseil <strong>général</strong> depuis de nombreusesannées, en partenariat avec L’ENC, d’avoir des conditions d’entraînementidéales. En ce qui concerne l’engagement <strong>du</strong> conseil <strong>général</strong>sur cet équipement, il a été sans faille, comme d’habitude ! Le premierprojet de restructuration de la piscine présenté il y a quelques annéess’élevait à 11 millions d’euros, celui qui est acté aujourd’hui atteintles 26 millions d’euros, soit plus <strong>du</strong> double ! Et nous apprécions quele conseil <strong>général</strong> ait accepté d’augmenter la subvention qu’ilapporte : 2 millions d’euros. Nous avons bien conscience de cet effortqui ne fait qu’illustrer le rôle déterminant joué par le conseil <strong>général</strong>pour promouvoir et aider le sport au niveau départemental. »Roland BerasÉglise Saint-Pierreà CaenPhotos G. WaitOn ne le sait pas toujours mais le département <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong> est parmiceux en France qui a le plus grand nombre de monuments historiquesclassés ou inscrits sur son territoire, et ceci malgré les terribles destructionsde la bataille de Normandie en 1944.Et c’est sans compter tout ce qui n’est pas protégé !Conscient de cette richesse historique et culturelle variée qui fondeune grande part de l’identité <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>, le conseil <strong>général</strong> aidedepuis de longues années les propriétaires de monuments historiquesÉglise deBieville-Quetievilledans leur effort de restauration et de sauvegarde <strong>du</strong> patrimoine.Il apporte un soutien tout particulier aux communes pour entretenir,restaurer et mettre en valeur leur patrimoine historique et culturel.Toutes les communes possèdent en effet au moins une église, emblème<strong>du</strong> village ou <strong>du</strong> quartier, qui témoigne de l’histoire <strong>du</strong> lieu et abriteun mobilier parfois de grand intérêt artistique. Il est fréquent qu’unecommune souhaite réparer et mettre en valeur une ancienne boulangerie,un vieux puits, un humble lavoir… maintenant inutilisés maistémoins émouvants de la vie quotidienne d’autrefois. Le conseil <strong>général</strong>répond alors qu’il s’agisse d’apporter un conseil technique ou une aidefinancière.Il n’oublie surtout pas non plus la sauvegarde et la valorisation desgrands monuments : le château et les grandes églises de Caen, lesabbayes de Saint-Pierre-sur-Dives et de Juaye-Mondaye, le muséeBaron-Gérard à Bayeux, le château de Falaise…Quelques chiffres peuvent apporter un éclairage sur la politique <strong>du</strong>conseil <strong>général</strong> en faveur <strong>du</strong> patrimoine historique.À Caen, par exemple, depuis 2005, le conseil <strong>général</strong> a apporté uneaide de quelque 1,5 M€ pour participer à la fin des premières tranchesde restauration <strong>du</strong> château et au début de la réparation et <strong>du</strong> nettoyagede l’église Saint-Pierre. Il s’associera bien enten<strong>du</strong> à la Ville età l’État pour poursuivre la restauration de ces deux monuments, maisaussi de la statue de <strong>du</strong> Guesclin, de celles de l’église Saint-Georgeset <strong>du</strong> Palais <strong>du</strong>cal.Au-delà de la sauvegarde des monuments et <strong>du</strong> patrimoine historique,cette politique voulue par le conseil <strong>général</strong> favorise l’emploi en soutenantl’activité des entreprises, le plus souvent locales, qui interviennentsur le patrimoine, permet la transmission des savoir-fairedes artisans spécialisés, participe à la qualité <strong>du</strong> cadre de vie de nosconcitoyens, à l’attractivité touristique <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong> ainsi qu’à l’animationde nos communes.Aubigny.Tableau de la «Résurrection»avant et après restauration.1415


EntrepriseFrance Locationau cœur de l’évènementFRANCE LOCATIONCréateur d’espaceséphémères,Rue Flandres Dunkerque14500 Virewww.francelocation.comLors <strong>du</strong> Tour de France, de la Route <strong>du</strong> Rhum, de la Foire Internationale de Caen, <strong>du</strong> festival desVieilles Charrues ou encore <strong>du</strong> Mans Classic, France Location « créateur d’espaces éphémères »,installe ses tentes et ses structures métalliques partout en France. 57 personnes travaillent dansce groupe dynamique et réactif installé à Vire.Stéphane LOSLIERPDG de France LocationHistoriqueFrance Location a vu le jour dans les années 70.«Au départ la société s’appelait Ouest Location.Elle a été créée par Georges Legoupil et par monpère. Ensemble, ils ont inventé le concept destentes en acier qui se montent et se démontentrapidement», explique Stéphane Loslier, actuelprésident de la société. « Nous avons encoredes tentes de ce modèle-là. Sur 6 mètres delarge, nous en avons 1,6 km de long ! » Depuisune quinzaine d’années, les structures enaluminium ont remplacé celles en acier et lesracks de chargement ont fait leur apparition.« Avant il fallait tout charger à la main, maintenantcela se fait avec un chariot élévateur.Le métier a évolué de manière à être moinspénible pour les hommes. » Aujourd’hui 57personnes réparties dans 4 sociétés distinctesen fonction des secteurs d’activité (finance,expo, réception, ingénierie) travaillent chezFrance Location. Et pour sillonner la France,l’entreprise s’appuie sur une flotte de véhiculesdont une quinzaine de tracteurs routiers et60 semi-remorques.Autonomieet savoir-faireInstallé rue des Flandres à Vire depuis 1996,France Location possède un parc de 80000m 2de structures diverses : tentes, stands, patinoiresmobiles, tribunes, matériels de réceptions,parquets, mobiliers, etc. « Nous avonsdes mo<strong>du</strong>les qui vont de 3 à 40 mètres delarge. Ces structures peuvent faire jusqu’à200 mètres de long.» Autres atouts de FranceLocation, son autonomie et son savoir-faire.La société possède en effet son proprebureau d’études et ses propres ateliers demenuiserie, de mécanique, de décoration,d’électricité ainsi qu’une « bâcherie » et unemachine haute fréquence lui permettant defabriquer elle-même ses propres bâches. «Lagrande richesse de France Location ce sontses hommes. Il y a un savoir-faire énormeaussi bien en terme de rapidité qu’en qualitéde montage. »Tour de Franceet Route <strong>du</strong> RhumDepuis 7 ans, France Location réalise le villagedépart <strong>du</strong> Tour de France cycliste.« C’est l’évènement le plus médiatique surlequel nous sommes présents » reconnaît leprésident. Pendant trois semaines, soixantepersonnes assurent le montage et le démontagede l’installation. «Rien que pour le matérielnous partons avec 5 camions-remorqueet 1 semi-remorque. Le village départ doitêtre livré chaque matin à 7 heures, il ouvrevers 9 h et ferme à midi. » Quatre heures demontage et de démontage sont nécessairespour l’ensemble des structures. Côté logistique,les 60 personnes de l’équipe disposentd’une base-vie commune avec cuisine, buscouchettes,remorque-lingerie, camion-frigoet camping-car.«Une très belle expérience» confie StéphaneLoslier.Plus récemment, France Location a réaliséle village de la Route <strong>du</strong> Rhum à Saint-Malo.Pour la première fois en France une structureen arc de cercle de 10 mètres de large sur140 mètres de long avec une façade en baievitrée a été utilisée. « Une première et unefierté pour tous ceux qui ont participé auchantier. » Le site a accueilli plus de 2 millionsde visiteurs en 10 jours.16 17


AménagementLaboratoire routes et matériauxDe l’expertise au recyclage des chausséesÉconomieFonds départemental d’aide aux très petites entreprises Photo Labo à Caen :Cet équipement qui faisait partie de l’ancienne Direction Départementale de l’Équipement (D D E)est implanté à Carpiquet. Il est rattaché au laboratoire départemental Frank Duncombe <strong>du</strong> conseil<strong>général</strong> depuis le 1 er janvier <strong>2010</strong>.20 ans de savoir-faireDans le cadre de la démarche « <strong>Calvados</strong> Durable », le conseil <strong>général</strong>souhaite encourager le développement des mobilités alternatives,dont fait partie le covoiturage. Une réflexion est engagée depuis plusieursmois afin de définir les modalités d'intervention <strong>du</strong> conseil<strong>général</strong> pour le développement de cette pratique. En 2009, une étudea été menée sur les sites sauvages de covoiturage existant sur le territoiredépartemental. Cet état des lieux a permis de recenser unetrentaine de sites le long des échangeurs des grands axes routiers <strong>du</strong>département: RN13, A84, périphérique de Caen et RN158. Concernantl’aménagement de ces aires les principales demandes des « covoitureurs» portent sur l’accessibilité, la visibilité et la signalisation desparkings. Le site de l'échangeur de la RD 572 sur la RN 13 au sud deBayeux a été retenu pour tester un premier aménagement de ce type.Dès son ouverture début novembre, cette aire a reçu l’adhésion desautomobilistes, avec une quinzaine de véhicules stationnés en journée.D’autres aménagements sont à l’étude.Photos G. Wait<strong>Calvados</strong> Durable Faciliter et encadrer le covoiturageLe laboratoire routes et matériaux intervientdans le domaine routier, autoroutier et aéroportuaireainsi que pour toutes les plateformes(bâtiments, parkings, aires de stockage).Regroupant 6 personnes réactives et polyvalentes,il est un interlocuteur privilégié pour lesmaîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre (directionsinterdépartementales, communautés decommunes, services techniques des collectivités,syndicats intercommunaux). Ce laboratoirecontrôle la qualité de la composition des pro<strong>du</strong>itsconstituant les chaussées et de leur miseen œuvre, ceci pour assurer la pérennité desouvrages. Études géotechni ques, expertise etdiag nostic de chaussée en vue d’entretien,assistance à la rédaction de documents techniques,aide à la vérification technique desoffres, études de dimensionnement de chausséeou régénération des corps de chausséesexistantes sont autant de missions assurées parce laboratoire.LABORATOIRE ROUTES ET MATÉRIAUXZI Ouest de Carpiquet24, rue des Monts Panneaux14650 Carpiquet. Tél. 02 31 26 67 84Du noir et blanc…… au numériqueD’aussi loin qu’il s’en souvienne, la photo atoujours fait partie de la vie de Gérard Tardif.« Tout jeune, j’avais la chance de disposerd’un labo chez moi et j’utilisais l’appareil demon père pour tirer mes agrandissements ».La photo loisir est devenue un métier qu’il apartagé avec celle qu’il a épousée et avecqui il a créé son entreprise.En presque 35 ans de carrière, Gérard etDominique ont traversé les grandes évolutions<strong>du</strong> métier de l’image : celle <strong>du</strong> passageau noir et blanc à la couleur tout d’abord,dans leur première affaire implantée à Condésur-Noireau,puis celle quasi révolutionnaire<strong>du</strong> numérique depuis leur installation en pleincœur de Caen en 1990.«Le passage <strong>du</strong> numérique a représenté pourPhoto G. Waitnous un important investissement tant matérielqu’intellectuel, mais cela valait la peine »expliquent-ils ensemble. «Dans cette profondemutation, la jeune génération nous accompa -gne puisque Michaël, notre collaborateur faitpartie de l’aventure ».Avoir l’envie« Aujourd’hui les clients sont très au courantdes dernières nouveautés et des tendances<strong>du</strong> marché de l’image ». C’est pour mieux lesservir encore et répondre à leurs attentesque Dominique et Gérard ont décidé d’investirdans une nouvelle machine permettant decréer des livres albums.« C’est devenu très facile » insiste Gérard,« les clients doivent faire un choix de photos,entre 25 et 49, les mettre sur une clé USB etpasser commande au magasin. Un logiciel quiDominique et Gérard Tardifse passionnent pour la photodepuis leur jeunesse. Dans leurlaboratoire de traitement dephoto graphies rue Saint-Pierreà Caen, ils évoluent avec lesnou velles technologies. Il y aquelques mois, ils ont investidans une machine permettantde créer des albums photonumériques, la tendance <strong>du</strong>moment. Photo-labo fête ses20 ans cette année.PHOTO LABOSAINT-PIERRE42, rue Saint-Pierre. Caenwww.photo-labo.comphotolabo@wanadoo.frest accessible à partir de notre site internetpermet au client de créer son album de chezlui. Pour le reste, tirage et reliure, c’est nousqui reprenons la main ».Au final, un album au tirage de belle qualitéet qui, en fonction <strong>du</strong> format choisi, coûteentre 30 et 50 euros pour un 24 pages.« C’est une opportunité qu’il nous fallait saisir» explique Gérard. « Nous avons investi35 000 €dans cette machine très performanteet nous avons bouclé le budget avecun prêt à taux zéro de 5 000 €qui nous a étéconsenti par le conseil <strong>général</strong> ».Avec cette machine, Gérard, Meilleur Ouvrierde France en photographie espère encoreattirer de nouveaux clients lui, qui, à l’appro -che de la soixantaine, reste plus que jamaisattaché au travail bien fait et passionné parson métier.1819


TourismeAction SocialeTrophées <strong>Calvados</strong> Durable <strong>2010</strong> Les lauréats de la catégorie tourismeAfin de soutenir le développement des pratiques touristiques <strong>du</strong>rables,le conseil <strong>général</strong> récompense depuis deux ans des acteurstouristiques qui ont investi dans une démarche environnementale.L’hôtel «Le Bayeux» de Mme Bajum s’est vu attribuer le premier prix.Cet hôtel, labellisé «Clef verte », amoder nisé ses 30 chambres dans lerespect des règles et des normes enmatière de développement <strong>du</strong>rable.Le second lauréat de ce trophée estl’éco-gîte de Mme Hamelin à Audrieu.Cette belle maison en pierre a étéres taurée avec chauffe-eau solaire,pompe à chaleur, matériel électroménagerde classe A et récupérateurde chaleur. Enfin, le 3 e prix a été attribuéau camping « Les Peupliers » deMme Levillain, à Merville-France ville,pour la mise en place de procé<strong>du</strong>resportant sur la gestion de l’eau, desdéchets et de l’énergie (sensibilisationdes clients et des em ployés à l’environnement,au tri sélectif, Photo G. Waitetc.).En savoir plussur l’accueil des personnes âgéesEn <strong>2010</strong>, on recensait 91 maisons de retraiteréparties sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire calvadosien.Elles offrent aujourd’hui une capacitéd’accueil de 6 670 lits dont 4 034 sonthabilités à l’aide sociale. À terme, quand tousles projets en cours seront achevés, la capa -cité d’accueil atteindra les 7775 lits.Paru pour la première fois en 2005, le guided’accueil des personnes âgées est actualiséet édité chaque année par le conseil <strong>général</strong>.L’édition <strong>2010</strong>-<strong>2011</strong> s’inscrit dans la logiquedes précédentes éditions et permet à chacund’entre vous de retrouver dans un seulet même document, l’ensemble des informationssur les établissements et structuresaccueillant et hébergeant des personnesâgées dans le <strong>Calvados</strong>. Les particularités,la capacité d’accueil et les conditions poury accéder sont indiquées et détaillées pourchaque établissement. Nouveauté cetteannée: le regroupement des établissementspar secteurs géographiques correspondantau découpage des circonscriptions d’actionsociale <strong>du</strong> conseil <strong>général</strong> : Bessin, Bocage,Pré-Bocage, Pays d’Auge Sud, Pays d’AugeNord, Falaise, Caen Est, Caen Ouest et Caenet couronne. De quoi faciliter vos recher chesen fonction de votre lieu de résidence.Ce guide est mis gratuitement à votre dispositiondans les CLIC – centres de ressourcespour personnes âgées–.Il est également télé chargeable sur le siteinternet <strong>du</strong> conseil <strong>général</strong>: www.cg14.frCouvertures : Unik Studio GraphiqueRéservez votre séjour dans le <strong>Calvados</strong> sur internetDepuis quelques semaines, le Comité Départementalde Tourisme <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong> (CDT) propose sur son siteinternet une plateforme de réservation d’offre touris -tique en ligne : hôtels, chambres d’hôtes, campings,gîtes, musées, visites et pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong> terroir. Objectifde cette interface : disposer d’une vitrine commercialeregroupant l’ensemble des prestations proposéesdans le <strong>Calvados</strong> afin de répondre au mieux àla demande des clients. Disponibilité, affichage desprix et réservations seront accessibles en temps réelpar les internautes. Grâce à l’utilisation d’un moteurde recherche Web 2.0 l’affichage sera réactif etdynamique. Le paiement pourra également êtreeffec tué en ligne. « C’est un canal supplémentairede promotion des offres », indique Davy Masson,chargé de mission e-tourisme au CDT. «Nous n’enregistronsaucune vente, nous mettons simplementen relation acheteur et vendeur. » Un systèmefinancé par le conseil <strong>général</strong> <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong> et lesChambres de Commerce et d’In<strong>du</strong>strie de Caen et<strong>du</strong> Pays d’Auge.www.calvados-tourisme.comCLIC DU BESSIN3, rue François Coule.14400 BayeuxTél. 0231511072clic@mairie-bayeux.frOuvert <strong>du</strong> lundi au vendredide 9h à 12h30 et de 13h30 à16h30CLIC DU BOCAGE1, avenue <strong>du</strong> Général de Gaulle14500 Vire. Tél.0231662620et sur l’accueil des personneshandicapéesFoyers occupationnels, ateliers d’insertion,services d’aide par le travail, structures d’hé -bergement ou logements spécialisés… cesétablissements à même d’accueillir ou deprendre en charge des a<strong>du</strong>ltes handicapéssont très différents les uns des autres. Pourvous y retrouver parmi les 68 établissements<strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>, ce guide répond au mêmeobjectif que celui <strong>du</strong> guide d’accueil des personnesâgées : vous donner les informationsOuvert <strong>du</strong> lundi au vendredide 9h à 12h30 et de 13h30 à16h30CLIC CAEN ET COURONNE17, rue <strong>du</strong> 11 Novembre1 er étage. 14000 CaenTél. 0231350860. Fax 0231350868clic@ville-caen.frOuvert <strong>du</strong> lundi au vendrediAccueil: 1 er étage <strong>du</strong> CLICde 9h à 12h15 et de 13h30 à16h15Accueil téléphonique :de 9h à 12h30 et de 13h30 à16h30ANTENNE CLICd’Hérouville-Saint-Clair11.05 Quartier des Belles Portes14200 Hérouville-Saint-ClairTél. 0231462346CLIC DU PAYS D’AUGE SUDCour Matignon. 14100 Lisieuxles plus concrètes et les plus précises possibleet vous les présenter par secteurs géographiques.Ce guide est disponible à la MDPH – Maisondépartementale Des Personnes Handi ca -pées, 17 rue <strong>du</strong> 11 Novembre à Caen et dansses antennes <strong>du</strong> Bessin, <strong>du</strong> Bocage, <strong>du</strong> Paysd’Auge Nord, <strong>du</strong> Pays d’Auge Sud et deFalaise.Il est téléchargeable sur www.cg14.frAccueil CLIC : 02 31 61 66 42Service ADPA : 02 31 61 66 47Ouvert <strong>du</strong> lundi au vendredide 9h à 12h30 et de 13h30 à16h30CLIC DU PAYS DE FALAISE32, rue <strong>du</strong> Camp Ferme14700 Falaise. Tél. 02 31 41 64 75Ouvert <strong>du</strong> lundi au vendredide 9h à 12h30 et de 13h30 à16h3020 21


Environnement35 km de voie verte entre Caen et Condé-sur-Noireau…C’est parti !…Dans le cadre de son plan départemental vélo, le conseil <strong>général</strong> a adopté, en collaboration avecle conseil régional, le projet d’une voie verte sur l’emprise de l’ancienne voie ferrée Caen-Condésur-Noireau.Une voie verte visant à revaloriser cet axe à vocation touristique et ayant pour objectifà long terme de permettre de rejoindre le département de l'Orne à vélo. La première tranche destravaux débutera en <strong>2011</strong>.Depuis 1970, date de la fermeture <strong>du</strong> trafic ferroviairevoyageurs et 1979 pour ce qui est de la fin <strong>du</strong> traficferroviaire <strong>du</strong> fret, le conseil <strong>général</strong> a exprimé sonsouhait d’utiliser l’emprise de l’ancienne voie ferréeCaen-Flers pour y réaliser une voie verte dans la valléede l’Orne. Mais c’est en 2004 que le Départementa enfin vu son souhait se concrétiser, lorsqu’il a adoptéson plan vélo et que la voie Caen/Flers dans le prolongementde l’axe Caen-Ouistreham a été inscriteau schéma régional des véloroutes et voies vertes.Paul ChandelierPhoto D. PaillardPhotos G. WaitCalme et découverte« L’objectif de cette voie verte est d’ouvrir l’agglomérationcaennaise sur la vallée de l’Orne et plus<strong>général</strong>ement sur les activités qui y sont développéeset qui sont nombreuses: sport, géologie, nature, miseen valeur <strong>du</strong> patrimoine, pêche, canoë-kayak… »,explique Paul Chandelier, en charge <strong>du</strong> Plan Vélodépartemental. «Offrir un accès facile et de manièredouce à un environnement exceptionnel, à la forêtde Grimbosq, aux cotis d’Aulnes et aux bois deCroisilles. L’intérêt est également historique avec le passé minier etles tanneries. Il est aussi pédagogique. Cette voie permet d’accéderaux marais de Fleury, au barrage <strong>du</strong> vieux moulin, à la station decomptage des poissons… Des terrains classés Espaces NaturelsSensibles, à hauteur de May-sur-Orne, ont un intérêt géologique depremier ordre. Il y a également le musée des ressources géologiqueset minières de Saint-Rémy-sur-Orne. On peut aussi découvrir à Clécyet aux Vey des sites liés aux peintres et aux impressionnistes et plusglobalement un espace paysager exceptionnel et préservé ».Une première phase jusqu’à ClécyEn mars <strong>2010</strong>, une dernière étude commanditée par le conseil régional,en étroite collaboration avec le conseil <strong>général</strong>, a permis de validerla cohabitation possible des différents usages souhaités de cettevoie. Le projet prévoit ainsi la réalisation d’une voie verte en parallèlede la voie ferrée entre Louvigny et Condésur-Noireau,le maintien de l’usage vélorailsur les deux tronçons où il est déjà présent(Val-de-Maizet et Pont-Érambourg / Condésur-Noireau)et l’expérimentation d’un traintouristique sur un tronçon entre Pont-Érambourget Cerisy-Belle-Étoile, dans le départementde l’Orne.Sur ces bases, le conseil <strong>général</strong> a engagéen septembre <strong>2010</strong> la phase opérationnelle<strong>du</strong> projet avec une première programmationde travaux jusqu’à Clécy <strong>du</strong> fait des problèmesposés par le nécessaire contournement <strong>du</strong>tunnel des Gouttes au sud de Clécy. Ces travauxsont prévus en trois tranches depuisLouvigny afin de rejoindre progressivementGrimbosq, puis Thury-Harcourt et enfin Clécyen 2014. La première tranche de travauxLouvigny-Grimbosq démarrera au deuxièmesemestre <strong>2011</strong>. L'objectif à long terme est deréaliser une voie verte rejoignant le départementde l'Orne et à l’échelle nationale lesitinéraires de la Loire à Vélo.Le financement de cette infrastructurerelève <strong>du</strong> conseil <strong>général</strong> au titre <strong>du</strong> Plan vélo,à l’exception de l’aménagement des «points<strong>du</strong>rs» (via<strong>du</strong>cs, tunnel, etc.) in<strong>du</strong>its par lemaintien de la voie ferrée sur l’emprise etl’ensemble des aménagements dédiés àl’usage de la voie ferrée dont le financementsera pris en charge par le conseil régional.Allier sport et tourisme« Nous souhaitons profiter de ces travauxd’aménagement pour mettre en place lesgaines nécessaires au passage de la fibreoptique pour le raccordement au haut débit », poursuit Paul Chandelier.« En tout, ce sont 35 km de voie verte qui vont être aménagés entreLouvigny et Clécy. Il n’y aura aucune voiture ni aucun autre véhiculeà moteur. Ce sera vraiment une voie verte sur laquelle on pourra venirà pied, à vélo et sur certaines portions à cheval pour une promenadeen toute sécurité. C’est l’occasion de mettre à portée de main desCaennais des sports tels que la randonnée, le vélo, le canoë, le kayakou encore l’escalade à Clécy. Cela entraînera une irrigation touristiqueet sportive de cette partie Sud <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong> et plus <strong>général</strong>ement dela Basse-Normandie.Les deux enjeux de notre Plan vélo seront intégralement appliquéssur cette voie verte : vélo famille et vélo loisirs permettant à tous dese promener sans effort physique majeur et sécurisation optimale<strong>du</strong> trajet pour que tous et en particulier les familles puissent sepromener sans risque ».2223


SocialLe <strong>Calvados</strong>, moi j’aimeLa maison de retraite Ma Providence s’agranditAvec la construction d’une exten sion de 2 000 m² et la restruc turation de l’ancien bâtiment, l’Établissementd’Héber gement Pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) de Saint-Cyr-Du-Ronceray atrouvé une nouvelle jeunesse et peut désormais accueillir 51 résidants supplémentaires.Extensionet restructurationÀ la demande <strong>du</strong> conseil <strong>général</strong>, l’associationADLAPAIS, gestionnaire de la maison de re -traite « Ma Providence », a sollicité <strong>Calvados</strong>Habitat pour la réalisation de 51 chambressupplémentaires. Parallèlement à ce chantier,<strong>Calvados</strong> Habitat s’est également occupé dela restructuration de 16 chambres situées dansl’ancien bâtiment de la maison de retraite.Photo <strong>Calvados</strong> HabitatLes travaux ont débuté en mai 2009 et <strong>du</strong>réplus d’un an. L’extension a été livrée en aoûtdernier. La restructuration <strong>du</strong> bâtiment existantdevrait, quant à elle, s’achever en mars<strong>2011</strong>. Le coût de l’opération est de 4381723 €.Une maison moderne,adaptée et sécuriséeD’une surface de 2000 m², l’extension disposed’une capacité globale de 51 chambres indivi<strong>du</strong>ellessoit 51 lits. Elle s’articule sur 3 niveaux.Au rez-de-chaussée on trouve l’accueil, lesbureaux administratifs, une salle de restaurant,un pôle médical, des locaux de service et, enfin,une unité Alzheimer de 8 chambres adaptéesà la prise en charge de cette pathologie. Lesecond niveau regroupe 21 chambres avecune salle de bain commune et un salon. Au3 e niveau, 22 chambres et 1 salon ont étéaménagés. Ainsi réalisée, cette extension permetaux résidants et au personnel d’évoluerdans un environnement modernisé, sécuriséet adapté qui préserve et stimule au mieuxl’autonomie des personnes âgées.MAISON DE RETRAITEMA PROVIDENCE32, rue Copplestone14290 Saint-Cyr-Du-RoncerayTél. 02 31 63 71 75Photo Marie Laurence Harot - FTVLisieux: <strong>du</strong> nouveau à la maison d’enfants La RoseraieFrancis Letellier<strong>Calvados</strong>ien certes ! Mais Bocain avant tout…Implantée dans le centre de Lisieux,la Maison d’Enfants à Caractère Social(MECS) « La Roseraie » accueille desadolescents, garçons et filles, au titrede la protection de l’enfance. Afin derépondre aux besoins spécifiquesrequis par ce genre de public en difficulté, des travaux de restructurationont été effectués ces derniers mois, avec le soutien <strong>du</strong> conseil<strong>général</strong> <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>, sur l’ensemble de la structure.« La Roseraie » accueille désormais un groupe mixte d’internat de 12places pour les 8-14 ans, un groupe mixte d’internat de 10 places pourles 14-18 ans et propose 8 places d’accompagnement extrascolairepour éviter le placement en internat et permettre aux parents de jouerpleinement leur rôle. Depuis 2006, « La Roseraie » est gérée par l’associationŒuvre Notre-Dame dont la mission est d’accueillir, dans unPhoto G. Waitbut social, des enfants, des adolescents et des a<strong>du</strong>ltes dans des établissementsadaptés à leurs besoins à travers le département (maisonfamiliale de Troarn, foyer d’adolescents à Ifs, foyer d’accompagnementé<strong>du</strong>catif et scolaire «Le Moulin » et foyer de jeunes travailleurs Notre-Dame à Caen.)Si beaucoup des invités de cette rubrique « Le <strong>Calvados</strong>, moi j’aime » ont tissé des liens très étroitsavec notre département, c’est souvent comme résidants secondaires sur le littoral ou cachés aucœur <strong>du</strong> pays d’Auge qu’on les trouve.Il est plus rare d’en rencontrer qui aient pourattaches le sud <strong>du</strong> département et plus particulièrementle bocage virois. C’est chose faite dans cenuméro avec le journaliste Francis Letellier.Celui-ci, exilé à Paris depuis 2006, y présente leséditions <strong>du</strong> week-end <strong>du</strong> Soir 3, le journal nationalde France 3 mais, dès qu’il le peut, aime à revoirsa Normandie et rejoindre « ses » terres <strong>du</strong> côtéde Vire.Rencontre avec ce <strong>Calvados</strong>ien pure souche qui,comme ses confrères Élise Lucet, Christophe Poulainet Michel Drucker, son modèle, se réclame à justetitre <strong>du</strong> club très fermé des A.O.C. Entendez par làAppellations d’Origine <strong>Calvados</strong>ienne.24 25


Le <strong>Calvados</strong>, moi j’aimeLe lac de la Dathée - Vire. Photo F. Cormon - Le <strong>Calvados</strong> vu <strong>du</strong> cielUn sagittaire…littéraireNé à la maternité de Vire, Francis Letellier a passé une partie de sonenfance et de son adolescence à Pont-Farcy, dans le canton de Saint-Sever-<strong>Calvados</strong>.Très jeune, il doit quitter le <strong>Calvados</strong>, « mais pas le Bocage car celuicis’étend sur trois départements » tient-il à préciser, pour poursuivresa scolarité. Ce sera au collège de Tessy-sur-Vire puis au lycée deSaint-Lô où son attrait pour les matières littéraires et les langues s’affirmeet se confirme.Une fois le bac en poche, c’est tout naturellement à Caen qu’il s’inscrità l’Université en langues étrangères appliquées – LEA –, anglais etespagnol.Puis le littéraire reprend le dessus et lui fait traverser la France pourrejoindre le CUEJ – Centre Universitaire d’Enseignement <strong>du</strong> Journa -lisme – de Strasbourg.Son métier de journaliste, c’est à la télévision qu’il le pratiquera enintégrant les rédactions locales de FR3 Bretagne, à Brest tout d’abord,puis à Rennes.En 1996, Francis Letellier est nommé rédacteur en chef adjoint de FR3Basse-Normandie. « Ce fut un vrai retour aux sources » se souvientFrancis. « J’y ai vite pris mes marques et retrouvé mes repères d’étudiant.J’ai été conquis par la métamorphose de Caen. Avec le tramway,le quartier <strong>du</strong> port et le bassin Saint-Pierre recentrés sur leur vocationmaritime, c’est un vrai coup de jeune qu’a pris notre capitalerégionale. En quelques années, elle est devenue une ville moderne ettrès agréable à vivre. »En 2006, Paul Nahon de la rédaction nationale de France 3 cherchaitquelqu’un pour le Soir 3 de fin de semaine. « Les premières étapes demon parcours et le hasard aussi sans doute, ont joué en ma faveur etje me suis installé dans ce fauteuil dans lequel je me sens de plus enplus à l’aise.» Nul doute également que son sens quasiment inné del’interview, son élocution parfaite et son français irréprochable ontété des atouts et non des moindres.Et le <strong>Calvados</strong> dans tout ça ?«Quand on a eu la chance de vivre son enfance à la campagne, on nel’oublie jamais et, tôt ou tard, on y revient. Je ne peux pas me passerde “mon” Bocage. La température de la province française, c’est icique je la prends. J’y suis d’autant plus sensible que je peux mesurerpleinement les problèmes posés par ce que j’appelle le “déménagement“<strong>du</strong> territoire et ceux engendrés par la désertification rurale.Imaginez s’il n’y avait pas les Bus verts !Je suis au fond de moi resté profondément terrien. J’aime les journéesrythmées par la nature et le climat et ne manquerais, pour rienau monde les rendez-vous incontournables que me donnent les saisonsdans le <strong>Calvados</strong>. On aura peut être <strong>du</strong> mal à me croire, maisl’éclosion <strong>du</strong> printemps, la récolte des pommes ou la cueillette deschampignons sont des temps forts indispensables à mon équilibre deparisien d’adoption. »Tout comme la pluie normande qu’il apprécie plus que les autres etplus qu’ailleurs car « ici, dit-il, elle prend le temps de tomber ! ».Tout comme le sont les retrouvailles des foires agricoles « de grandsmoments identitaires », les fanfares, les manifestations organiséespar les comités des fêtes dans le moindre village sur lesquelles il estintarissable, lui qui reste fidèle à sa commune de Pont-Farcy dont ilest toujours électeur.Et quand on parle à Francis de ses lieux de prédilection dans le<strong>Calvados</strong>, on est bien loin des mondanités et de ce qui attire en <strong>général</strong>les Franciliens. Lui, ce qu’il préfère par-dessus tout, c’est prendreun verre à une terrasse près de la Porte-horloge à Vire, redécouvrirpour la énième fois les gorges de la Vire ou le via<strong>du</strong>c de la Souleuvre,faire semblant de se perdre dans la forêt de Saint-Sever qu’il connaîtpar cœur ou faire le tour <strong>du</strong> lac de la Dathée.Et que ce soit à Paris où il côtoie les grands noms de la politique qu’ilinterviewe le dimanche soir, Paris où il est chez lui dans les studiosfeutrés de France Télévision ou que ce soit ici, dans le <strong>Calvados</strong>, dansce Bocage qui lui colle à la peau, Francis Letellier reste le même, unhomme simple et direct, pétillant d’humour et d’intelligence, chaleureuxet… droit dans ses bottes. Assurément bocain !2627


SolidaritéUne mission de santé publiqueInstallé à deux pas <strong>du</strong> Centre Hospitalier Univer si taire de Caen (CHU),l’Établissement Français <strong>du</strong> Sang (EFS) a pour mission d’assurer l’approvisionnementdes hôpitaux et des cliniques de Normandie en pro<strong>du</strong>itssanguins (sang total, plasma, plaquettes.) «Nous devons faire ensorte que les établissements de santé de la région aient des pro<strong>du</strong>itsde qualité en quantité suffisante », explique le Docteur Nathalie Callé,responsable des prélèvements <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>. 27 000 personnes ont eubesoin d’une transfusion médicale en Normandie en 2009.ÉTABLISSEMENTFRANÇAIS DU SANGNORMANDIE1, rue <strong>du</strong> professeurJoseph Rousselot. 14000 CaenTél. 02 31 53 53 53Ouvert <strong>du</strong> lundi au vendredide 8 h 30 à 17 h,le 2 e et 4 e samedis <strong>du</strong> moisde 9 h à 12 h 30.Photo Getty imageAgence all contents - nov <strong>2010</strong>Donner son sang, Donner la vieChaque jour, 450 poches de sang sont utilisées dans les hôpitaux et les cliniques de la région poursoigner des malades. Une demande à laquelle l’Établissement Français <strong>du</strong> Sang (EFS) répond quotidiennementen organisant des collectes à travers le département. 22 575 personnes ont donné leursang dans le <strong>Calvados</strong> en 2009. Une mobilisation tout juste suffisante pour répondre à des besoinsgrandissants.« Actuellement, nous sommes dans une période complexe car lesbesoins ne cessent pas de croître (augmentation <strong>du</strong> nombre decancers, allongement de la <strong>du</strong>rée de vie.) Nous sommes obligés desolliciter d’avantage notre fichier de donneurs réguliers et de recrutersans cesse de nouveaux donneurs pour remplacer ceux qui arriventen limite d’âge (71 ans).» Seulement 4,5% des gens en âge de donnerparticipent à l’effort. « Nous serions un peu plus nombreux, l’effortserait moindre.»500 collectes en 2009dans le <strong>Calvados</strong>Pour alimenter ses stocks et assurer les besoins journaliers, l’EFS nepeut compter que sur la générosité de chacun. « Le don <strong>du</strong> sang estla seule filière de santé publique qui repose sur le bénévolat et levolontariat. C’est une banque que chacun peut approvisionner. »Chaque jour, en plus de celles effectuées sur le site de collecte fixede Caen ouvert <strong>du</strong> lundi au vendredi, descollectes sont organisées à travers ledépartement dans différents endroits :sites universitaires, entreprises, sallesmunicipales, mairies. « Ces collectesmobiles nous permettent d’aller au plusprès des gens pour leur faciliter le don »souligne le Docteur Callé. Pour épaulerl’EFS dans ses initiatives de terrain, 24amicales <strong>du</strong> département apportent leuraide. « Nous sommes là pour donner unpetit coup de main », indique JacquesMarié, le président <strong>du</strong> comité régionalpour le don <strong>du</strong> sang bénévole de Basse-Normandie. « Nous intervenons avant etaprès le prélèvement pour tout ce quiconcerne la communication, la mobilisationet la collation ». Grâce à l’investissementde ces amicales, 68% des pochesprélevées par l’EFS l’ont été au cours deces collectes mobiles et 1 425 nouveauxdonneurs ont été recrutés l’an dernier.Un geste aussi rapidequ’utileToute personne âgée de 18 à 70 ans etreconnue médicalement apte au don parle médecin de prélèvement peut donnerson sang. Le prélèvement en lui-même<strong>du</strong>re une dizaine de minutes et avec l’inscription,l’entretien et la collation il fautcompter au total une heure. « La premièrefois il y a toujours un petit peud’appréhension », reconnaît une donneusede 34 ans, rencontrée dans l’espaceréconfort de l’EFS. « Cela fait deuxans que je donne mon sang. Ma fille aété malade et elle a eu besoin d’unetransfusion. Il y a des gens qui étaient làpour donner leur sang quand elle en aeu besoin, maintenant c’est mon tour. »« Chacun de nous peut avoir besoin deplaquette, de plasma, de moelle osseu -se », conclut Candice Plainfossé, responsablede la communication à l’EFS. «Il ne faut pas attendre d’être touchépour donner. Tant que nous sommes en bonne santé faisonsquelque chose et n’oublions jamais qu’en donnant notre sang, nouspouvons sauver des vies ! »Vous souhaitez donner votre sang,retrouvez les lieux de collecte sur : www.don<strong>du</strong>sang.netInfographie ESF - Philippe Mouche2829


PatrimoineFrancis CormonFRANCIS CORMONAu firmament de la photoLe <strong>Calvados</strong> vu <strong>du</strong> cielPhoto F. CormonLe <strong>Calvados</strong> vu <strong>du</strong> ciel avec Au fil de la Normandie« Au fil de la Normandie », le magazine <strong>du</strong> groupe Corlet offre depuis maintenant quatre ans un trèsbeau cadeau de Noël à ses lecteurs. Avec « Vu <strong>du</strong> ciel », il leur permet en effet de prendre de la hauteuret, grâce aux images exceptionnelles de Francis Cormon, de découvrir un département normandsous un angle nouveau.Stéphane MauricePhoto W. CrenelLe <strong>Calvados</strong>, son littoral et son arrière-pays, sesvilles et son riche patrimoine, son activité économiqueet sa luxuriante nature sont au rendez-vousde ce numéro d’hiver <strong>2010</strong> - <strong>2011</strong>. Surprenant etgrandiose !100 % normandQuand, désireux de diversifier son activité,Charles Corlet, l’imprimeur de Condé-sur-Noireause tourne vers l’édition, c’est avec une collectionde guides sur des villes ou des territoires deNormandie qu’il rencontre le succès. Il décidealors de créer un vrai magazine. Ce sera « Au filde la Normandie » dont le premier numéro paraîten juin 2004 en marge de la célébration <strong>du</strong> 60 eanniversaire <strong>du</strong> Débarquement. Et c’est à StéphaneMaurice qu’il avait chargé de développer la collectiondes guides que Charles Corlet confie cenouveau magazine. « Pour le titre, ce n’est pasnégociable, ce sera « Au fil de la Normandie »,mais pour le reste, vous avez carte blanche »avait alors dit Charles Corlet à celui qui, après desétudes de philosophie, avait commencé sa carrièreau sein <strong>du</strong> groupe Corlet en tant que correcteur.«Ce fut pour moi un véritable défi et le débutd’une aventure passionnante » se souvient Sté -phane Maurice. « Sept ans après, la route esttoujours la même. L’aspect qualitatif <strong>du</strong> magazinereste un point fort. Les pigistes qui participent aumagazine, sont tous originaires de Normandie etpartagent goût pour l’écriture et curiosité pource qui fait l’âme et le cœur d’ ”Au fil de la Nor -man die”. Nous avons une identité forte et noussommes fiers de l’assumer » explique StéphaneMaurice qui est aujourd’hui à la tête d’une structurelégère : quatre personnes dont Emma nuelleFlament, la journaliste, un secrétaire derédaction et une commerciale. « Au filde la Normandie », ven<strong>du</strong> en kiosquedans les cinq départements normands,à Paris, en Île-de-France et dans lesgares des régions voisines est aujour -d’hui tiré à 30 000 exemplaires et peutcompter sur la fidélité de ses 4 100abonnés.Vu <strong>du</strong> cielMême si la ligne éditoriale <strong>du</strong> magazinereste identique, Stéphane Maurice atenu à faire évoluer « Au fil de la Nor -mandie ». La rencontre avec FrancisCormon, un photographe aérien vivantdans l’Eure lui en a donné l’occasion. Etquelle occasion ! « Cette rencontre futun vrai coup de foudre », se souvientStéphane Maurice. « Ayant découvertses photos par hasard dans un livreédité par le conseil <strong>général</strong> de l’Eure, jel’ai rencontré et ai trouvé en plus d’ungrand photographe, une personnalitéhors <strong>du</strong> commun et une passion pourla Normandie. » C’est ainsi que, chaqueannée, depuis 2007 chaque numérod’hiver d’ « Au fil de la Normandie » proposeun dossier d’une trentaine depages réalisé à partir des photos prises<strong>du</strong> ciel par Francis Cormon. C’est laconcrétisation d’une année de travailet le choix parmi quelque 500 imagesexploitables. Pour le <strong>Calvados</strong>, c’est <strong>du</strong>grand spectacle et des points de vueexceptionnels, présentés sous un angleinhabituel.Une réussite telle que les images deFrancis Cormon seront au cœur de l’exposition« Le <strong>Calvados</strong> vu <strong>du</strong> ciel, vu<strong>du</strong> sol » organisée cet été par le conseil<strong>général</strong> au château de Bénouville.En attendant fin juin, n’hésitez pas à lireet relire le numéro d’hiver d’Au fil dela Normandie. Les images en valent lapeine et le détour.Pour ce professeur de S V T dans une citémixte à Paris, qui approche de la cinquan -taine, la photo est une seconde vie et uneseconde nature. Son père, grand amateurd’images était un fou de photos et, chaquefois qu’il changeait de matériel, c’est Francisqui récupérait l’ancien. Normal qu’il soitdevenu, lui aussi, photographe à temps per<strong>du</strong>dès l’âge de l’adolescence !Francis a appris à voler en paramoteur – uneaile de parapente plus un moteur – il y a unedizaine d’années et décidé, depuis cinq ans,de croiser ses centres d’intérêt devenuspassions en s’intéressant à la photographieaérienne. Une bonne décision et un choixdéterminant puisqu’un jour, le conseil géné -ral de l’Eure choisit de lui acheter quelquesphotos.Depuis lors, Francis survole la Normandiepour nous la rendre plus belle encore.«Pour m’envoler, il me faut une belle lumièreet des conditions météo calmes. Je pars auxaurores et ai maintenant l’habitude de mettrele réveil à 5 h <strong>du</strong> matin. Je décolle d’une plaineou d’un champ et c’est parti pour 2 bonnesheures de survol et de prises de vue. La seulelimite, c’est l’autonomie de mon para mo teur:3 heures grand maxi mum.»Des limites à découvrir pour le plus grandplaisir dans les numéros d’ « Au fil de laNormandie», dans ce numéro <strong>du</strong> <strong>Journal</strong> <strong>du</strong><strong>Calvados</strong> et cet été au château de Bénou -ville.3233


SportDaniel Gacoin (à droite sur la photo), président <strong>du</strong> district <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong> de football et son équipe. Photos G. WaitFO O Tball Le <strong>Calvados</strong>, terre d’initiation et de formationC’est le sport le plus pratiqué en France et ledépartement n’échappe pas à la règle. Animépar des bénévoles passionnés, le District <strong>du</strong><strong>Calvados</strong> de football veille sur 207 clubs etoffre à la Ligue de Basse-Normandie unprécieux vivier d’é<strong>du</strong>cateurs, d’arbitres et dejoueurs.DISTRICTDU CALVADOSDE FOOTBALL4 avenue <strong>du</strong> Parc Saint-André14200 Hérouville-Saint-ClairTél. 0231467400Une fédération en criseDepuis deux ans, le nombre de licenciés est en baisse au niveaunational. La saison passée, le District <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong> a comptabilisé22 291 licenciés. Soit 3 000 de moins que l’année précédente. La miseen place de l’informatique dans la gestion et l’attribution des licencesen est une des raisons. Mais surtout, « la coupe <strong>du</strong> monde nous a faitbeaucoup de mal », déclare Daniel Gacoin, le président <strong>du</strong> District.« La réussite de l’Euro U19 en Basse-Normandie et son organisationremarquable avec un stade d’Ornano comble le jour de la finale n’aurontpas suffi à rallier de nouveaux pratiquants.»Découverte, compétition, plaisirMalgré tout, le « foot animation », qui regroupe les équipes de jeunes(6 - 13 ans) se porte bien. Chaque week-end, 416 équipes se retrouventà travers le département sur les différents plateaux organiséspar les clubs. Des rendez-vous essentiels pour encourager la pratique<strong>du</strong> football dans le monde rural. La compétition commence discrètementà faire son apparition chez les U15 avec les premiers championnatsdépartementaux mis en place par le District. Ensuite viennent lesseniors que le District à en charge jusqu’à la 1 re division, la Ligue deBasse-Normandie prenant le relais pour les catégories supérieures.« Le District n’a pas vocation régionale », précise Daniel Gacoin.« Nous sommes là pour intéresser le plus grand nombre au footballet l’é<strong>du</strong>quer à la citoyenneté par le biais de nos é<strong>du</strong>cateurs. » Enfin, ily a les vétérans (2 000 licenciés) qui se retrouvent le dimanche matinpour le plaisir. À noter qu’en plus des rencontres hebdomadairess’ajoutent différentes coupes dont la Coupe Départementale Seniors,incontournable pour de nombreux clubs.Former et é<strong>du</strong>querAfin de proposer un encadrement adapté dans les clubs, le Districtmet régulièrement en place des mo<strong>du</strong>les de formations spécifiquespour les é<strong>du</strong>cateurs ayant en charge les catégories U6 à U13. Lessessions sont programmées le vendredi soir et le samedi matin. Surles 4 dernières années, 70 personnes ont suivi ces mo<strong>du</strong>les et ontobtenu l’équivalence d’un niveau « initiateur 1 », permettant à sontitulaire d'enseigner le football. Le District a également en charge lerecrutement et la formation des arbitres. «Chaque saison nous formonsentre 50 et 60 arbitres.» Régulièrement de jeunes arbitres calvadosiensrejoignent l’élite comme par exemple Mickael Lesage qui arbitre actuel -lement en ligue 2. «Le <strong>Calvados</strong> est une terre d’initiation, de formationet d’envol pour le football» conclut, le président.1 390 000 € d’aides départementalesDans le cadre de sa politique sportive et notamment <strong>du</strong> développement<strong>du</strong> sport en milieu rural, le conseil <strong>général</strong> soutient la majoritédes clubs de football <strong>du</strong> département. « Il s’agit d’une activité sportivequi contribue fortement à l’animation des territoires et permet decréer <strong>du</strong> lien social » explique Jean-François Salomon, chef <strong>du</strong> servicedes sports et de la vie associative. En <strong>2010</strong>, le conseil <strong>général</strong> aconsacré 1 390 000€ pour le football dont 635 000€ pour des réalisationset aménagements de terrains, de vestiaires ou de mise auxnormes d’équipements. Enfin, dans ses actions en faveur de l’accèsau sport de haut niveau, le conseil <strong>général</strong> apporte également unesubvention pour le fonctionnement de la section sportive scolairedépartementale implantée au collège Jean Moulin de Caen.34 35


CultureGaëtane Barbenchonperpétue la mémoire de Pont-l’ÉvêqueL’Espace Tandem fête ses 10 ansavec Mes souliers sont rougesPhoto G. WaitDirectrice de l’espace culturel Les Dominicaines à Pont-l’Évêque, Gaëtane Barbenchon se passionnepour la ville de son enfance depuis une dizaine d’années. Une passion qu’elle vient de mettre enimages dans un ouvrage historique qui fait un retour sur un siècle et demi de vie et de patrimoinepontépiscopiens.L’espace Tandem, situé dans les quartiers Beaulieu et Maladrerie deCaen, fête son anniversaire en grande pompe avec de nombreusesanimations dont un concert unique et exceptionnel <strong>du</strong> groupe« Mes souliers sont rouges », le 17 mars à 20 h au Zénith de Caen.Née en 1977 dans ce chef-lieu de canton<strong>du</strong> pays d’Auge, Gaëtane Barbenchon ya passé son enfance et son adolescenceavant de s’éclipser quelques années àCaen, le temps d’y poursuivre ses étudesd’histoire et de géographie, puis d’y reveniry vivre et travailler. S’installer ailleurs?« Mais je ne l’ai même pas envisagé »,répond Gaëtane Barbenchon. « J’ai toutmes souvenirs d’enfance ici et je suistrop attachée à ma ville pour penser àla quitter». Lorsqu’à la fin de ses études, on lui a proposé une missionponctuelle à l’espace culturel Les Dominicaines, la jeune femme aalors découvert sa ville sous un autre angle. « Ce que j’aime, c’est larichesse patrimoniale et artistique. Depuis mon arrivée en 2000,j’essaie d’enrichir les documents de la ville et son histoire avec l’aidenotamment de collections privées. Je fais mes recherches bâtimentpar bâtiment comme par exemple pour l’ancienne prison acquise parla Ville en 2005. Chercher est un plaisir pour moi ».Le passé pour comprendrele présentEn 2008, quand les éditions Alan Sutton lui demandent de réaliser unouvrage historique sur sa ville natale, Gaëtane Barbenchon, alorsdevenue directrice de l’espace culturel, accepte sans hésiter. «J’aichoisi de partir des prémices de la reconstruction pour revenir auXIX e siècle », explique l’historienne. « Une période de 150 ans <strong>du</strong>rantlaquelle Pont-l’Évêque a connu une évolution sans précédent ».Dans son ouvrage, la jeune femme retrace, avec le concours deshabitants de la ville et à l’aide de documents iconographiquessouvent inédits, un siècle et demi d’histoire. Elle invite à parcourirquelques ruelles disparues, à entrer dans les cours et jardins desmanoirs et hôtels particuliers et encore à découvrir quelques grandespersonnalités de la ville. «Comprendre la physionomie contemporainede Pont-l’Évêque, c’est d’abord revenir sur son passé, sa reconstructionet prendre connaissance de ce qui a disparu et de ce qui reste dessiècles précédents. J’ai pris conscience de la richesse patrimoniale dema ville et je l’aime davantage depuis que j’y travaille. Mais j’ai apprissurtout à lever plus souvent les yeux sur les trésors qui m’entourent».2 500adhérentsCréé il y a dix ansl’espace Tandem a pour mission de proposeret d’accueillir différentes activités culturelleset de loisir pour les enfants et a<strong>du</strong>ltes. «En2001, il y avait 800 adhérents, aujourd’hui il yen 2500 », indique Patrice Mèche le directeurde Tandem. De nombreux temps forts ponctuentla saison culturelle de ce centre d’animation:Atout Jeunes en mai, les Rencontres<strong>du</strong> Bout <strong>du</strong> Monde fin mars ou encore le festivalAmateur à Mater, fin juin. Pour célébrerses 10 ans comme il se doit, le centre d’animationa concocté un programme d’animationavec jeux, exposition, soirée cabaret, spectaclepour enfant et concert exceptionnel <strong>du</strong>groupe mythique «Mes souliers sont rouges»,reconstitué pour l’occasion.TAPE LA GALOCHEdisque d’orPetit retour en arrière. Il y a 20 ans «Mes sou -liers sont rouges » faisaient leur premier pas.En 1995, leur album Tape la Galoche faisaitdanser une bonne partie de la Normandie etmême au-delà avec ses rythmes endiablés etses chansons populaires. Il deviendra disqued’or. Un cas unique dans la musique françaisepour un groupe régional qui n’était pas distribuépar une major. Il y a quelques mois, à lademande de Patrice Mèche, les quatre fondateurs<strong>du</strong> groupe, Michel, François, Manuet Jimmy ont accepté de reformer le quatuororiginel le temps d’une soirée. « Même si ily avait une crainte car nous n’avions pas jouéensemble depuis longtemps, il y a un réelplaisir à se retrouver. Ce qui est étonnant,c’est que le son est toujours là », se réjouitFrançois Boros. Un petit conseil avant d’allerles applaudir: Vérifiez que vos souliers soientbien chaussés!TANDEMCentre d'AnimationBeaulieu Maladrerie8 rue Nicolas Oresme14000 CAENTél. 02 31 29 54 5436 37


Coup de cœur à…Alix Delaporte et Clotilde Hesme. Photo G. WaitClotilde Hesmelumineuse AngèlePendant le tournage en octobre 2009<strong>du</strong> côté de Port-en-BessinPhoto G. Le FauconnierS’il est un grand coup de cœur à donner en ce début d’année, c’est, sans conteste, à « Angèle etTony », le premier long métrage écrit et réalisé par Alix Delaporte, qu’il revient.Avant même de sortir sur lesécrans, ce qui est chose faitedepuis le 26 janvier, ce filmavait déjà reçu un bel accueilet des récompenses prestigieuses.Ce furent en mêmetemps une sélection officiellede la semaine de la critiqueau Festival de Venise <strong>2010</strong> et,en septembre dernier la re -mise <strong>du</strong> prix Michel d’Ornanoqui vient couronner le meilleurpremier film de l’année lors<strong>du</strong> Festival <strong>du</strong> film américainde Deauville. Pas si mal pour des débuts!Alix Delaporte, la discrèteAprès avoir, en tant que journaliste, réalisé des reportages pourl’agence CAPA et les portraits des invités de « Nulle part ailleurs »pour Canal Plus, Alix Delaporte a souhaité élargir son horizon. Elle… Angèle et Tonysuit alors Zinédine Zidane et dresse un portrait très original <strong>du</strong> footballeurdans « Comme dans un rêve » puis s’essaie au court métrageavec succès. Ce seront « Le piège » puis « Comment on freine dansune descente » qui lui vaut un Lion d’or à la Mostra de Venise. Quandvint le moment de passer à son premier long métrage et, tout d’abord,d’en écrire le scénario, Alix Delaporte se souvient avoir été envahiepar le doute. Elle sait pourtant qu’elle a des exigences et des certitudes: « Ce sera une histoire d’amour et celle-ci aura pour cadre lemonde de la pêche et les marins-pêcheurs». Les souvenirs d’enfancerefont alors surface et, pour elle qui a passé toutes ses vacances àSainte-Honorine-des-pertes, pas la moindre hésitation, c’est à Porten-Bessinet pas ailleurs que doit se dérouler l’histoire. L’histoire, labelle histoire c’est celle d’Angèle, la jeune paumée juste libérée deprison qui, pour se rapprocher de son fils dont elle n’a plus la gardes’installera dans le <strong>Calvados</strong>… et dans la vie de Tony, un marinpêcheur tendre et bourru magistralement interprété par GrégoryGadebois, éblouissant de naturel et de timidité, amoureux bouleversantet « taiseux » à souhait comme peuvent si bien l’être parfois lesNormands.N’est pas sociétaire de la Comédie Française qui veut!100 % <strong>Calvados</strong>Quant au décor, il fait la part belle à notre département. On lereconnaît en effet, omniprésent, <strong>du</strong> théâtre de Lisieux au tribunalde Pont-l’Évêque, de la piscine <strong>du</strong> Chemin Vert à Caen aulycée Jules Verne de Mondeville. On le retrouve surtout en toilede fond à Port-en-Bessin, dans les maisons de pêcheurs, à lacriée et à la débarque, dans le quotidien d’Angèle, de Tony et decelui des figurants en grande majorité originaires de ce petit coinde Normandie.Il était donc normal que ce soient eux qui découvrent le filmavant les autres lors des deux avant-premières organisées le13 janvier au cinéma le Méliès à Bayeux par le conseil <strong>général</strong>et la municipalité de Port-en-Bessin. Ces projections qui ontvisiblement ravi les spectateurs nombreux à avoir répon<strong>du</strong> àl’invitation d’Anne d’Ornano et de Pierre-Albert Cavey, maire dePort-en-Bessin-Huppain et les applaudissements nourris et chaleureuxqui ont éclaté dès la dernière image sont de bonneaugure pour la suite de la carrière de ce film si attachant et sont,nous l’espérons de tout cœur, annonciateurs de succès pour«Angèle et Tony».Yeux de jade et cheveux de jais, Clotilde Hesme estl’une de ces beautés qui vous éblouissent au premiercoup d’œil. Elle cache sa timidité derrière un grand éclatde rire et reste modeste, presque ahurie devant le succèsqui semble la surprendre. Sept ans après avoir quitté leConservatoire, elle affiche déjà une filmographie quebeaucoup pourraient lui envier : une dizaine de films avecde grands noms comme Raul Ruiz, les frères Larrieu,Jacques Maillot et Philippe Garrel. Les sélections pleuventet les récompenses commencent à arriver. ClotideHesme s’en étonne, pas nous!Et quand cette nonchalante mais néanmoins boulimiquede travail n’est plus devant la caméra, c’est sur les plan -ches qu’on la croise. Elle aime le théâtre qui le lui rendbien et lui offre, avec Marivaux le prix <strong>du</strong> Syndicat dela critique et, récemment avec Baal de Brecht qu’elle ajoué fin <strong>2010</strong> au théâtre de la Bastille, un rôle exceptionnelet des critiques qui l’encensent et la feraient presquerougir !Clotilde Hesme, c’est une douloureuse et sé<strong>du</strong>isanteAngèle dont le charme éblouit Tony et nous éblouit.Retenez bien son nom, nul doute que vous l’entendrezdésormais souvent…Le conseil <strong>général</strong> a indirectement apporté son soutienà « Angèle et Tony » au travers de la subvention que,comme d’autres collectivités, il octroie à la Maison del’Image de Basse-Normandie – 21 000€ en <strong>2010</strong>–.Le bureau d’accueil des tournages de cette Maison aaccompagné l’équipe <strong>du</strong> tournage à l’automne 2009 enlui offrant un appui logistique.38 39


Histoire et légendespar Michel de DeckerMieux vaut voir loup sur un fumierNos grands-pères de Normandie ont imaginé des centaines de dictons.Parfois contradictoires, d’ailleurs. Par exemple, les uns affirment qu’un« Orage de février prive de cidre le cellier » alors que les autres prétendentque « L’eau de février vaut jus de fumier ». Allez savoir ! Ilsétaient unanimes, en revanche pour vanter la qualité des poêlées et<strong>du</strong> pain bénit de la Chandeleur. Ce jour-là, en effet, tous les Normandssans exception achetaient un peu de pain bénit à la sortie de la messeet rentraient chez eux pour dévorer de bonnes crêpes. La messe de laChandeleur était aussi celle des cierges bénits. À l’heure de l’office,toutes les mères de famille arrivaient à l’église en étant munies d’uncierge ou de quelques bougies. Elles défilaient alors devant le custos– c’était le nom que l’on donnait au bedeau – celui-ci enflammait lesIllustrations :Direction des Archives<strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>Qu’un homme en chemiseen janvierAutrefois, <strong>du</strong> côté de Troarn, de Villers-Bocage ou de Fontenay-le-Marmion, on avait coutume de dire:«À la Saint-Blaise l’hiver s’apaise, mais s’il reprend c’est pour longtemps». À Creully ou Villiers-le-Sec,on était bien convaincu que : « L’eau qui court à la Sainte-Agathe met <strong>du</strong> bon lait dans la baratte ».Un paysan de Caumont-L’Éventé ajoutait de son côté que : « Neige qui tombe en février, la poulel’emporte avec son pied ». Sur les bords <strong>du</strong> Noireau, certain 27 février au matin, on constatait que :« Gelée de Sainte-Honorine rend toute la vallée chagrine ».mèches, le curé bénissait le tout, et il fallait attendre la fin de l’Évangilepour être autorisé à les éteindre. À la suite de quoi, on le gardaitprécieusement, ce cierge de la Chandeleur. Car il était désormaispourvu de nombreuses vertus. On le rangeait traditionnellement dansla grande armoire, à côté <strong>du</strong> rameau de buis bénit, <strong>du</strong> livre de messeet des chapelets. Et on ne le sortait que dans les grandes occasions.On l’allumait quand un orage violent éclatait, par exemple, car il avaitle pouvoir d’éloigner la foudre. On l’allumait aussi quand on craignaitqu’un « enquéraudeur » ait jeté un mauvais sort sur la ferme ; il avaitalors le pouvoir de neutraliser les mauvaises ondes <strong>du</strong> sorcier. Onl’allumait encore lorsque, dans la demeure, quelqu’un entrait en agonie.Brûlant au chevet <strong>du</strong> mourant, ce cierge magique savait alors abrégerses souffrances et, par-dessus le marché, iltenait éloigné les mauvais esprits qui maraudaient,qui espéraient, le moment venu, pouvoirs’emparer de son âme.Le pain bénit de la Chandeleur, qui passait pouravoir la vertu d’obtenir le pardon des péchés,se nommait le pain des femmes. Parce quec’était elles qui, ce jour-là, en l’honneur dela Purification de la Vierge, étaient tenues defabriquer des pains, en forme de couronne,avant de les disposer sur une civière qu’ellesportaient solennellement à l’église. Six fem -mes étaient tirées au sort, dans le village :deux, les éclaireuses, qui avaient mission detenir à bout de bras les deux gros cierges dela Chandeleur et quatre autres pour amenerla civière, maintenue sur leurs épaules,jusqu’au devant de l’autel où, en récitant uneprière dont il avait le secret, l’officiant aspergeaitle tout d’eau bénite.Bon, la messe étant dite, il était grand tempsde passer aux choses profanes. De faire chaufferle poêlon, par exemple, un instrument quel’on appelait aussi la tieulle quand il s’agissaitd’une poêle très plate, très basse et commodeà manier ; ou la galletière, à rebords peu élevés,dans laquelle on faisait cuire les crêpesde sarrasin ou les carêmes-prenants, <strong>du</strong> nomde ces crêpes, beignets ou gaufres que l’onpréparait lors des derniers Jours gras, avantque le «carême prenne »!Si l’on voulait que la fortune nous sourie dansl’année, il était indispensable, le jour de laChandeleur, de manger de bonnes crêpesparfumées à la pomme, à la vanille ou à lafleur d’oranger; tout comme il était de traditiond’en conserver deux ou trois, celles de la part<strong>du</strong> pauvre, et d’aller en offrir quelques unes àses voisins.Le <strong>Calvados</strong> étant par excellence le pays dela pomme, la maîtresse de maison se plaisaitaussi à confectionner des quantités de succulentsbeignets. Elle jetait délicatement lesrondelles des fruits dans sa pâte bien élastique,pâte qu’elle faisait frire, qu’elle laissaitsouffler et qu’elle servait poudrée de sucre etarrosée de quelques gouttes d’eau-de-vie.Au XIX e siècle, dans le Bessin, les beignetss’appelaient encore les bignets, <strong>du</strong> vieux motbigne qui désignait une grosseur, une enflure.Les beignets ne sont-ils pas enflés et souffléset l’expression coller une beigne ne vient-ellepas <strong>du</strong> vieux patois normand ?Le cochon, le coqet le mannequin de pailleLes repas de Mardi gras étaient pantagruéliques.En réalité, la veille, on avait déjà commencéà s’en mettre jusqu’au nœud-Gabrielpuisque le dicton normand annonçait sanshésiter : Aujourd’hui (lundi gras) Saint-Pansard, demain (mardi gras) Saint-Vidart !Le plat typique <strong>du</strong> déjeuner était le hâtelet,c’est-à-dire la côte de porc. Car on avait tuéle cochon familial pour l’occasion ! Et il avaitété élevé comme un prince, l’animal! En attendantle jour de sa mise à mort, il avait en effetgrossi bien au chaud dans sa souette, il avaitété nourri d’affourées faites de petit laitmélangé à des épluchures de légumes et àdes vannures de grains et de son ; on avaitveillé amoureusement sur lui, en sachant toutle plaisir qu’il allait offrir au jour <strong>du</strong> Mardi gras.À tel point même que tout jeunot on l’avaitappelé l’élève ou le vêtu d’saie (de soie) etqu’ensuite il était devenu le Monsieur ou leNoble ou encore le gentilhomme de la bassecour!Après le repas de midi où, palpitants, crépitantset crevants sur le gril, les boudinsavaient mieux sifflé que le merle en avril, lesjeunes gens de Mondeville, de Vimoutiers,de Trévières, de Caen ou d’ailleurs avaientcoutume de se réunir dans la prairie, munisd’une balle et de cerceaux, pour y jouer à lathèque. Les conscrits de Falaise, eux, préféraientse retrouver pour faucher le coqdevant une assistance avide de sensationsfortes. Ce jeu-là était particulièrement cruelcar il s’agissait tout simplement de décapiterla volaille qui avait été au préalable enseveliejusqu’au cou. Le joueur, tiré au sort, se faisaitalors bôner (bander) les yeux puis, au pied <strong>du</strong>coq, pour le désorienter on lui faisait effectuerplusieurs tours sur lui-même. Il avait droit àtrois coups de la longue faux, qu’il tenait d’unemain, pour tenter de raccourcir le volatile quipoussait des poignants cocoricos de détresse.Mais, les cris de la bête étant couverts par leshurlements des spectateurs enthousiastes,le faucheur ne parvenait pas aisément à localisersa future victime. Des dizaines de joueurspouvaient parfois défiler sur le champ avantque l’animal ne reçût son coup de lame fatal.Restait au vainqueur à déterrer le gros pouletensanglanté et à le brandir joyeusement enlançant : « À mél’co ! » (à moi le coq)… avantde rentrer chez lui pour le jeter dans la marmiteet en faire profiter ses compagnons dejeu.Du côté de Vire, au Mesnil-Clinchamps, àSaint-Manvieux-Bocage ou à Viessoix, lesoir venu, on procédait à la mise à mort deMardi-Gras. On lui faisait d’abord effectuerun dernier tour <strong>du</strong> village en le traînant dansla boue, en le barbouillant d’immondices, enlui crachant au visage et en l’injuriant, puis,parvenu sur les lieux de son procès, on luireprochait tous les excès auxquels il s’étaitlivré pendant trois jours, à savoir la gloutonnerie,la luxure, l’ivrognerie et tutti quanti…Ensuite, le verdict tombait, impitoyablement :c’était le bûcher ! Et, dans les minutes quisuivaient, le mannequin de paille s’enflammaitsur une haute juchée de brindilles pendantque tous les villageois formaient uneronde autour <strong>du</strong> foyer et chantaient en chœur :« Car naval est p’tète mort, mais il existeencore ! » À la suite de quoi, pour avoir l’occasionde s’amuser de nouveau, il allait falloirattendre la Mi-Carème, cette fête mobilesituée entre le mercredi des Cendres et ledimanche de Pâques.Ce jour-là, la tradition voulait que les petitsnormands se levassent dès l’aube pour allerdéposer sur le chemin de leur village un peude foin destiné à la monture de madameMi-Carème, une femme d’une rare beautéqui traversait les airs sur son cheval ailé. Lejeune garçon ou la fillette qui avait la chancede la rencontrer et de pouvoir offrir <strong>du</strong> foinfrais à sa pétulante monture, se voyait alorsgratifier de pleines poignées de marronschauds.« Février entre tous les mois, le plus court etle moins courtois », disait encore un vieuxdicton, mais si l’on en croit les nombreusesréjouissances de la saison froide, ce proverbelàn’a pu être imaginé que par un Normanddépressif, un homme qui se contentera évidemmentde hausser les épaules quand vouslui raconterez qu’« À la Saint-Aubin (1 er mars)l’hirondelle se met en chemin ».4041


à voir……… à écouter……… à faire………………………………………………………………………………………BAYEUXDu 17 au 20 mars, placeGauquelin DespallièresFestival <strong>du</strong> cirquede BayeuxRenseignements : 06 42 18 41 98Mercredi 16 févrierHalle aux Grains, 11h et 16h« J’ai grandi ici »par le Théâtre FozLes Wackids initient les enfants etles plus grands à la pure énergiedes concerts de rock’n’roll.Pour toute la famille (à partir de 5ans) – Tarif unique : 6 €www.myspace.com/lesthewackidsMardi 29 marsL’Auditorium, 20 h 30« Album de famille » par laCompagnie <strong>du</strong> Sans SouciUn spectacle chanté à quatre voixpour un portrait de famille réussi.Billetterie : 02 31 92 03 30www.mairie-bayeux.frCABOURGSamedi 19 marsSalle de l’Hôtel de Ville, 21 hThéâtre I « Vive Bouchon »Jacques, le maire de Bouchon, estprêt à tout pour sauver son village.Une comédie à ne manquer sousaucun prétexte !En savoir plus la Compagnie :www.lesdingos.frPlein tarif : 8 €– Tarif ré<strong>du</strong>it : 6 €Du 14 au 16 avril <strong>2011</strong>Salle de l’Hôtel de VilleFestival I ThéâtreUniversitaire et desGrandes ÉcolesOuvert tous les jours de 9 h 30 à18 h. Fermé le mardi et certainsjours fériés. – Tarifs de 2 €à 7 €.Supplément pour les visites commentées2 €. – Tél. 02 31 30 47 70CONDÉ-SUR-NOIREAUJusqu’au 6 marsMusée Charles LéandreLes peintres de l’estuaire,de Boudin à Herbo14 h 30 : représentation scolaire.Durée : 60 mn – Tarifs de 5 €à12 €Samedi 19 mars à 20h30« Le Cabaret <strong>du</strong> Samovar »Spring Festival© Christophe RaynRenouant avec la tradition <strong>du</strong> Cirqueet <strong>du</strong> Cabaret des années 60 : unedanseuse, un clown, deux comédiens-chanteurs,deux acrobates,un jongleur,… et d’autres invitéssurprisesse succèdent sur scène.Durée : 1 h 30FALAISEMardi 15 marsChâteau Guillaumele Conqué rant, 20 hDuo(s) jazz et danseLaurent Dehors invite HélaFattoumi et DelphineCaron – (improvisation)Spectacle programmé dans le cadrede FOCUS JAZZ. Trois semaines dejazz en Basse-Normandie.Durée 1 h 15Mardi 29 marsForum de Falaise, 20 hChanson Florent Marchet« Courchevel Tour »suspens mélangeant les thèmes del’exil, de la prouesse <strong>du</strong> langage et<strong>du</strong> pouvoir qui en découle et lethème <strong>du</strong> mensonge. Une histoireémouvante et forte, dans un mondecomplexe frôlant parfois l’absurde.Durée : 1 h 40 – Tarifs : de 5 à 18 €Lundi 14 mars, 10 h et 14 h 30Mardi 15 mars, 10 h et 20 h 30« Le Globe »de Thierry Bedardpar la compagnie NotoireVIRE > LE PRÉAUMercredi 16 mars à 18 h 30Jeudi 17 mars à 10h et 14h15« Krafff » de Johanny BertKrafff est un instant magique oùmarionnette de papier, manipulateurs,danseurs et spectateursvivent en direct une naissance.Théâtre jeune public dès 5 ansJeudi 21 avril à 20 h 30Théâtre I « <strong>Hiver</strong> »de Zinnie Harris© Virginie MeignéUn petit garçon et ses grand-parentspartagent des moments de bonheur,quelque part, dans l’univers, sur laterre. Un spectacle enchanteur, sau -poudré de tendresse, de poésie etd’humour, faisant résonner notre exis -tence de petit dans le très grand.Marionnettes et musique(à partir de 3 ans)Durée : 45 mn – Tarif unique : 6 €Mardi 22 févrierHalle aux Grains, 20 h 30Votre premier concertrock avec The WackidsDu 19 février au 6 marsDans les jardins de l’Hôtelde VilleLa Patinoire est de retourRenseignements et tarifs au02 31 06 20 00Samedi 26 févrierSalle de l’Hôtel de Ville, 21 hConcert Pop Rock I GushEn savoir plus :www.myspace.com/wearegushPlein tarif : 8 €– Tarif ré<strong>du</strong>it : 6 €Des troupes issues des plus prestigieusesUniversités et GrandesÉcoles de France participent etjouent pour le plus grand plaisir desspectateurs !En savoir plus sur l’associationLever de Rideau :www.leverderideau.free.frCAEN > Musée desBeaux-ArtsJusqu’au27 mars<strong>2011</strong>La gravureà BologneEntresacré etprofane,1560-1660Informations : Tél. 02 31 69 41 16www.musee-charles-leandre.frDEAUVILLE >Théâtre <strong>du</strong> CasinoBarrièreMardi 22 février à 20 h 30« L », A-Tribute to Loïe Fullerpar la Compagnie V.O.Olivier Viaud & Hervé Roué© Pierre VannoniDanseuse incarnée de l’Art Nouveau,La Loïe Fuller (1862-1928) est avecIsadora Duncan une grande figurede la danse <strong>du</strong> début <strong>du</strong> XX e siècle.Samedi 26 mars à 20 h 30Jean-Pierre Como, AldoRomano, Diego Imbert :« Standards »Quand Jean Pierre Como, pianistepassionné par les classiques <strong>du</strong> jazz,rencontre Aldo Romano, magnifiquebatteur, il ne reste qu’à se constitueren trio en invitant le brillant contrebassisteDiégo Imbert à se joindre àl’aventure.Durée : 1 h 30Tarifs de 5 €à 21 €Réservations au 02 31 14 02 14Concert programmé dans le cadre<strong>du</strong> festival « le printemps de lachanson de l’Orne ».Durée 1 h 15Renseignements et RéservationsHall <strong>du</strong> Forum. Bd de laLibération. 14700 FalaiseTél. 02 31 90 89 60 .La billetterie est ouverte <strong>du</strong> mercrediau vendredi de 13 h 30 à 18 h.LISIEUX > THÉATREMardi 22 février à 20 h 30« L’Écrivain public »de Juliet O’Brienpar le Plateforme ThéâtreL’Écrivain public est une pièce àLe Globe a la prétention de raconterl’ordre, et le désordre <strong>du</strong> monde. Eten particulier aux enfants. Il racontele monde <strong>du</strong> point de vue de laGéopolitique et énonce commentles hommes voient le monde, possèdentle monde ou l’imaginent àleur manière, comment les conflitsnaissent, comment les terreurss’installent, comment la crainte del’autre peut déclencher des guerresimplacables. Mais aussi commentles hommes vivent en paix, et grâceà quelle(s) stratégie(s)… Jusqu’aumoment où tout dérape dans unesérie de catastrophes burlesquesqui ne sont pas sans rappeler uncertain Charlie Chaplin des TempsModernes.Durée : 1 h 05 – Tarif unique : 6 €Réservation conseilléeau 02 31 61 12 13 .Le théâtre est ouvert <strong>du</strong> lundi auvendredi de 10 h à 18 h sans interruption,sauf vacances scolaires.Informations :www.cclisieuxpaysdauge.frZinnie Harris est une jeune auteurebritannique qui nous pose ici unequestion simple : devant la guerre etla bestialité, que peuvent l’amour etla compassion ?Jeudi 31 mars à 20 h 30« Films » (noirs)Un jazzpoem inspiré des grandsclassiques <strong>du</strong> film noir américain deet avec Enzo Cormann (voix), Jean-Marc Padovani (compositions, saxophones),Philippe Léogé (compositions,piano), Maxime Delporte(contrebasse), Pierre Pollet (batterie).Renseignements : 02 31 66 16 00Billetterie de 14 h à 18 h <strong>du</strong> mardiau vendredi et ¾ d’heure avantchaque représentation.4243


à lire……………………………………………………………….mots fléchés par François WeitmannQUAND MA RUE ÉTAIT UN VILLAGE d’Yves RotsENTRE RÊVE ET RÉALITÉ de Roger JouetÉditions Le Vistemboir – 15 €Avec ces deux petits ouvrages de format carré, les éditions Le Vistemboirnous font un grand cadeau et de jolies surprises.Yves Rots, le plus ancien habitant de la rue Bicoquet à Caen remonte letemps pour nous présenter cette rue, petit village à part entière et nouspermettre de faire connaissance avec ses riverains, ses coutumes, sespetits métiers, son école, ses maisons, ses personnages, ses couleurs,ses coutumes et ses traditions. Un témoignage empreint de nostalgie etde vivacité pour les actuels habitants de la rue mais aussi pour tous lesCaennais curieux de découvrir ce qu’était la rue Bicoquet, avant.Roger Jouet, quant à lui, connaît bien l’histoire de la Normandie et lesNormands, leurs croyances et leurs certitudes, il connaît également parcœur les choses de la politique et les arcanes <strong>du</strong> pouvoir. Ses thèmesde prédilection servent de toile de fond à ces nouvelles dont il maîtriseparfaitement la technique et, au final, Saint-Antoine et ses reliques, lePrésident, Tourisme à la ferme, Madame la Sous-préfète et la fête desreliques sont de vrais petits bijoux. Il a visiblement pris plaisir à les écrireet vous en aurez aussi, soyez-en sûr, beaucoup à les savourer.MONUMENTS HISTORIQUES DU XX e SIECLE ENBASSE-NORMANDIE de E. Diouris, F. Henriot etA.Nafilyan – DRAC Basse-Normandie – 12 €On pense parfois, et à tort, que le patrimoineremarquable <strong>du</strong> siècle dernierdans notre région est rare et, qui plusest, se limite à celui de la reconstruction.Pourtant, tout au long <strong>du</strong> siècle,des monuments ont été cons truits quiprésentent un intérêt certain, artistiqueou historique. Ils sont aujourd’huireprésentatifs de l’architecture balnéaireou de l’habitat social, des bâtimentsin<strong>du</strong>striels ou commerciaux, deslieux de culte ou des maisons communales.Certains même sont devenusem blé matiques comme la villa Strass -burger à Deau ville, la basi lique Sainte-Thérèse à Lisieux, l’Uni versité de Caen, le lycée Louis Liard à Falaise,la pharmacie Lesage de Douvres-la-Délivrande, l’Hôtel de Ville de Vire,le château d’eau de la Guérinière à Caen ou le réservoir métallique <strong>du</strong>boulevard de la Grande Delle à Hérouville-Saint-Clair. Retrouvez cesmaisons, bâtiments et monuments ainsi que quelques objets insolites,des sculptures et autres œuvres d’art qui riment avec XX e siècle dansce livre édité par la Direction Régionale des Affaires Culturelles.ANNIE GIRARDOT, le tourbillon de la vieAgnès Grossmann – Hors collections – 19 €Agnès Grossmann, journaliste indépendante,réalisatrice de documentairespour la télévision, a signé lesujet sur Annie Girardot présenté lorsde l’émission « Un jour un destin » deLaurent Delahousse en novembre <strong>2010</strong>.D’où ce livre dans lequel elle retraceles grandes et les petites étapes de lavie de celle qui fut, plusieurs décennies<strong>du</strong>rant, l’une des actrices préféréesdes réalisateurs et <strong>du</strong> public.Alors qu’aujourd’hui, Annie Girardot nesait plus qui elle est ni quelle grandecomédienne elle a été, ce livre, extrêmementdocumenté est, à lui seul unbel hommage.Pour nous, <strong>Calvados</strong>iens, c’est une part de notre patrimoine, avec l’évocationdes premières années de la vie d’Annie Girardot dont la mèreétait sage-femme en chef à la maternité départementale abritée alorsau château de Bénouville.CRIMES DE GUERRE, JUSTICE DES HOMMESIsabelle Bournier et Christophe BouilletÉditions Casterman – 13,50 €Les deux auteurs, respectivementdirectrice des affaires culturelles ethistorien au Mémorial de Caen ont eul’excellente idée de consacrer, et cesans doute pour la première fois dansl’histoire de l’édition, un ouvrage auxcrimes de guerre expliqués au jeunepublic (à partir de 13 ans). Il s’agit,comme le dit Isabelle Bournier, dedonner aux jeunes lecteurs, les clés decompréhension d’un sujet complexeau cœur des nouvelles thématiques<strong>du</strong> Mémorial. Un livre complet et passionnantpour, quel que soit votre âge,découvrir, apprendre et réfléchir sur50 ans d’atrocités et d’horreurs infligées partout dans le monde.1001 TRACTEURS - Terres Éditions - 24 €Les enfants des villes, c’est bien connu,raffolent des tracteurs et autres enginsagricoles. Mais pas seulement eux. Letracteur qui est, rappelons-le, le véhiculeutilitaire le plus populaire aumonde a toujours intéressé les amoureuxde belles machines. Avec ce groslivre abondamment illustré – un millierde photos couleur –, retrouvez son histoirequi a commencé il y a plus d’unsiècle, ses différents modèles et sesmultiples utilisations sur les cinq continents.Trouvez le mot mystère et gagnez des cadeaux aux couleurs <strong>du</strong> DépartementRelevez les lettres étoilées et composez le mot répondant à la définition suivante :IL PERMET DE DISTINGUER LES JOUEURSTraditionnellement,il portele numéro 5Un footballeurpeut l’êtreavec ses piedsDéfenseimperméableElle sertaussià marquerEmploiprovisoireActeursde footballAccessoiresde gardiensMorte auMoyen-OrientEntréede gammeLignesde partagesEnlevezPrénomfémininAbîme*Ils peuvents’effectuerà l’aidede la poitrine*Préparéle chevalGeste defootballeurRemettent lesdeux équipesà paritéVentiléIl pro<strong>du</strong>itle messageNuméro deremplaçantPointcardinalSous leschaussuresSans eux, pasde match !Il évoluesur le flancOpposésaux « pros »Environ355/113Ancien partipolitiquefrançais*Suite decirconvolutionsObtenuesGrave dangerMèredes TitansFitdes détoursSauvédes eaux66800Entre dansl’arméeMarquela conditionElles peuventêtre décisivesFlopau flipOblique*DouleurDensimètrepour solutionssalinesPortde Rome*PronominalRéfutâtHuiled’ArabieDésertFrappionsau butDirectionLeva avecun appareilPossessifAttachaFinalité pourle gardiende butElle gère toutà la baguetteSortiesSur la TilleRenvoyason image*La valeur<strong>du</strong> silenceDur au cœurtendreVagabondaiDivisionNégationVaguesujet*Scènes defootballeursHautsfonctionnairesde l’É<strong>du</strong>cationnationaleSolutiondes mots fléchés<strong>du</strong> JDC n°101Le mot mystère étaitORANGEA L P VAUBEP I N EM A S URE SS O I F ARTN E I N E PT I EP O MM ES USE SV I A N D A I SBD E N I V E L L E U TM AL S I L L A G EO B I M E N E U R MR E T A P E S B T PG E N A T A TER A ST I R E O T E RP J SEM E M E E HO VE B O B TR IL U I O R N E RA VROUG E N E T T EI S LAM E T R I E RLes gagnants sont :Daniel Prou de Dives-sur-MerSandrine Roland de DozuléDenise Christophede Pont-L’ÉvêqueGeneviève Madelainede Biéville-BeuvilleGuy Godet de Caumont-L’ÉventéCommentparticiper?Envoyer votre réponse sur carte postaleou sur papier libre avant le 4 mars <strong>2011</strong> àminuit (le cachet de la poste faisant foi)au conseil <strong>général</strong> <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong> «Jour nalDu <strong>Calvados</strong> » service communicationBP 20520, 14035 Caen Cedex 1 en indi -quant en lettres capitales vos nom, prénomet adresse précise. Les frais d’envoine seront pas remboursés.5 gagnants seront tirés au sort par huissierde justice parmi les bonnes répon ses.Les gagnants recevront des gadgetsaux couleurs <strong>du</strong> Dépar te ment. Ce jeuconcoursest ouvert à tous les lecteurs <strong>du</strong>«<strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>» à l’exception desconseillers généraux, des membres deleur famille et <strong>du</strong> personnel <strong>du</strong> conseil<strong>général</strong>. Il est par ailleurs limité à uneseule participation par foyer (même nom,même adresse).Le règlement complet est déposé enl’étude de la SELARL Nicole Lecarpentier,Huis sier de Justice associé, 4 avenue <strong>du</strong>Canada à Caen. Il pourra être adressépar cette dernière à toute personne quien fera la demande et joindra une enveloppetimbrée pour le retour. La solutionde cette grille et le nom des gagnantsseront donnés dans le numéro suivant.44 45


Expression libreL’expression des groupes politiques est proportionnelle à leur représentation au sein de l’Assemblée départementale.GROUPE SOCIALISTE ET RADICALLes élus <strong>du</strong> Groupe tiennent une permanence chaque lundi de 10 h à 12 h (Tél. 02 31 57 14 43). Le secrétariat est joignable<strong>du</strong> lundi au vendredi de 9 h à 17 h 30 au 02 31 57 14 41.Logement : le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong> doit agir !GROUPE DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALEVous pouvez joindre le secrétariat <strong>du</strong> groupe de la majorité départementale tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 hau 02 31 57 14 21.Merci Madame le Président !L’accès au logement est un droit fondamental inscrit dans la déclaration<strong>général</strong> devrait davantage orienter son intervention autour de :Voilà près de 20 ans, suite au décès de Michel d’ORNANO, les électeurséquipements, en modernisant le <strong>Calvados</strong> et en faisant de lui ce qu’il estuniverselle des droits de l’homme.– la garantie <strong>du</strong> droit au logement et la prévention des expulsions,<strong>du</strong> canton de Trouville-sur-mer élisaient Anne d’ORNANO, son épouse quiaujourd’hui.Or notre pays est touché depuis de longues années par une profonde crise– la ré<strong>du</strong>ction de la précarité et de l’insalubrité dans l’habitat,était aussi maire de Deauville, comme conseiller <strong>général</strong> pour les repré-En 20 ans, le <strong>Calvados</strong> a beaucoup changé !<strong>du</strong> logement amplifiée par la crise économique. Les difficultés actuelles se– l’accroissement de l’offre de logements adaptés aux personnes défa-senter au sein de l’assemblée départementale. Quelques jours plus tard,Le conseil <strong>général</strong> a vu ses compétences s’étoffer et s’élargir. C’est ainsicaractérisent par:vorisées,les conseillers généraux de la majorité la choisissaient comme chef de fileque nous avons appris à gérer l’insertion, le handicap et la perte d’autono-– un décalage croissant entre le nombre de logements construits et les– l’accueil des plus démunis et la mixité sociale,en la nommant présidente <strong>du</strong> conseil <strong>général</strong> <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>.mie, que nous avons récupéré la gestion de la quasi-totalité <strong>du</strong> réseau desbesoins,– la coordination avec les autres collectivités en matière d’habitat et deDepuis lors et à six reprises, nous lui avons renouvelé notre confiance.routes nationales et que nous avons pris en charge des hommes et des– un coût des loyers trop élevé par rapport au pouvoir d’achat des plusmaîtrise foncière.Cette tranche de vie, ce bout de chemin, nous les avons partagés avec ellefemmes travaillant auparavant dans des services de l’État – personnels demodestes,et avec chacun d’entre vous au quotidien.l’ancienne D.D.E., personnels de service et de restauration des collèges –.– une réelle difficulté à promouvoir une véritable mixité sociale.Une telle politique s’inscrirait dans la vocation sociale <strong>du</strong> département etNous avons affronté des difficultés au nombre desquelles on trouve notam-En 20 ans, notre budget a plus que doublé mais nous avons réussi à main-Cette situation exige une intervention forte des pouvoirs publics dans lapermettrait de mieux répondre aux besoins des calvadosiens.ment la fermeture de la S.M.N., le drame de Moulinex, la crise de la vachetenir une pression fiscale raisonnable.politique <strong>du</strong> logement comme vient de le rappeler cette année encore lafolle ou encore la tempête de 1999.Notre rigueur budgétaire est reconnue et la Chambre régionale des Comptesfondation Abbé Pierre.Et pourtant, l’État continue de se désengager:– le budget consacré au logement est en baisse constante : l’aide à laLes élus <strong>du</strong> groupe socialiste et radical<strong>du</strong> conseil <strong>général</strong> <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>Nous avons aussi connu de grandes satisfactions en empruntant de nouvellesroutes, en inaugurant de nouveaux collèges, en accueillant l’installationde nouvelles entreprises ou en voyant sortir de terre de nouveauxvient à nouveau de le souligner en rendant un rapport mettant en avant lasaine et sérieuse gestion <strong>du</strong> conseil <strong>général</strong> <strong>du</strong> <strong>Calvados</strong>.En 20 ans, si le conseil <strong>général</strong> a beaucoup évolué, Anne d’ORNANO est,pierre de 830 M€ en 2008 est de 480 M€ en <strong>2010</strong>;quant à elle, restée la même.– le Gouvernement ponctionne les organismes HLM à hauteur de 245M€Toujours très proche des habitants de notre département et notamment dece qui ré<strong>du</strong>ira leur capacité à construire ou à rénover. Ce sera 1225 M€ceux que la vie touche <strong>du</strong>rement, soucieuse de respecter l’équilibre entrepar an d’investissements en moins.les territoires, d’aider les communes dans leurs projets, examinant person-Alors que le mouvement HLM a tenu ses engagements sur tous les frontsnellement de nombreux dossiers et plus particulièrement ceux relatifs à(économique, social et environnemental), ces mesures mettent à mal unl’adoption, veillant avec la délicatesse et l’élégance que nous lui connais-modèle fondé sur la solidarité nationale et empêchent les organismes desons à respecter chacun, quel qu’il soit, et à maintenir la liberté d’expres-répondre à l’urgence des besoins de nos concitoyens des classession de toutes les sensibilités politiques au sein de notre assemblée.modestes et moyennes.Elle a toujours su privilégier l’intérêt <strong>général</strong> et préféré mettre en avant lesPour <strong>Calvados</strong> Habitat, cette ponction est estimée entre 3,3 et 5M€ ce<strong>Calvados</strong>iens plutôt qu’elle-même. Mettant un point d’honneur à garderqui représente 50% de ses fonds propres indispensables pour financerson indépendance et sa liberté d’agir et de penser, tant au niveau local queles programmes de construction et de rénovation de logements. Celanational, elle a largement contribué à forger notre identité et à faire <strong>du</strong>aura des conséquences importantes pour l’emploi dans le secteur <strong>du</strong><strong>Calvados</strong> un département connu, reconnu et respecté.bâtiment, non délocalisable. Le nombre de nouveaux logements passeraAnne d’ORNANO a décidé, à l’occasion des prochaines élections canto-ainsi de 300 à 250 en <strong>2011</strong>. Pour notre région, cela se tra<strong>du</strong>ira par desnales, de quitter la présidence <strong>du</strong> conseil <strong>général</strong>. Elle continuera à siégercentaines d’emplois per<strong>du</strong>s dès <strong>2011</strong>.au sein de notre assemblée jusqu’en 2014 en tant que représentante <strong>du</strong>Lors de la dernière session <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, nous avons proposé aucanton de Trouville-sur-mer.vote de l’Assemblée un vœu demandant au Parlement de revenir surCelle qui fut la première et pendant longtemps la seule femme en France àcette mesure. La majorité départementale a voté le principe mais ne lui aprésider un département est, pour nous tous, un symbole et un modèle.donné aucune suite montrant ainsi son manque d’intérêt pour le loge-C’est une grande dame dont nous avons pu mesurer l’intelligence, le dis-ment social.cernement, le bon sens et le dévouement au service de notre département.Pourtant face à cette crise <strong>du</strong> logement qui touche <strong>du</strong>rement le <strong>Calvados</strong>,Ce fut une chance pour nous que de travailler à ses côtés, ce fut une chanceil est urgent que le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> développe une politique volontaristeaussi pour le <strong>Calvados</strong> et ses habitants.en matière de logement social. Nous en sommes loin. Alors que la loi deEn passant aujourd’hui la main, Anne d’ORNANO nous transmet un bel héri-décentralisation de 2004 ouvre la possibilité aux départements de se saisirtage. Nous saurons nous en montrer dignes et rester fidèles aux principesde cette compétence, la majorité départementale a toujours refusé dequi ont toujours été les siens.s’engager dans cette voie pourtant choisie par de nombreux départe-Merci Madame.ments.Au lieu de limiter son intervention aux garanties d’emprunt, le <strong>Conseil</strong>Photo G. WaitLes élus <strong>du</strong> groupe Majorité départementale4647

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