1, 2, 3...lignes pour un tramway durable, c'est parti... - Montpellier ...

Allemagne nous a rapprochés. On s’appelait tous lesjours et il profitait de tous ses moments de libre pournous voir. C’était chaque fois un déchirement au cœurde le voir repartir.Quel est le meilleur souvenirde votre carrière ?N.K. : La médaille d’or des Jeux Olympiques en 2008à Pékin. C’est le plus beau titre pour tout sportif.L.K. : Mon premier match en Ligue des Championsà Vezprem, en mars dernier, dans une des plusgrandes salles d’Europe. Cette ambiance extraordinairem’a vraiment donné envie d’aller plus loin.Un regret ces dernières années ?N.K. : Il y a toujours des défaites assez dures à digérer,comme par exemple notre élimination en quartde finale des JO à Athènes. Mais depuis la médailled’or remportée à Pékin, c’est oublié !« Pour retrouver les meilleursinternationaux en France,il faut que les clubs se donnentles moyens, aient des ambitionset des équipements à la hauteur,comme à Montpellier. »Luka KarabaticL.K. : Notre défaite, l’été dernier, avec l’équipe deFrance Juniors en demi-finale du Championnat d’Europed’un tout petit point contre le Danemark. On afini à la troisième place alors que nous aurions puatteindre la finale !Quels sont vos points communs ?N.K. : Nous sommes perfectionnistes, bosseurs,battants, ambitieux... C’est dans notre éducation, àl’école déjà on voulait être les meilleurs.L.K. : En dehorsdes terrains,on est calmes,posés, réservésmême,mais quandon entredans l’arène,c’est l’enviede gagner quidomine. On aNikola Karabaticaussi les mêmes centres d’intérêt, on joue auxmêmes jeux vidéo, on partage les mêmes amis, lesmêmes sorties, les mêmes délires... On aime tousles deux la bonne cuisine de papa...Qu’est-ce qui vous oppose ?N.K. : Pas grand-chose. Mais comme Luka a quatreans de moins que moi, il a encore des choses àapprendre. Je joue le rôle du grand frère, je le surveille…Maintenant que je suis de retour, il va moinsrigoler !!!L.K. : Rien. Ah si, je suis plus sucré et lui, plus salé !Mais c’est à peu près tout !Qui est le plus fort ?N.K. : Au handball je suis encore le plus fort, maisj’espère de tout mon cœur que ce sera bientôt lui !Physiquement, il a pris du muscle ces dernières années,mais il ne m’a pas encore rattrapé !L.K. : Au tennis et aux jeux vidéo, c’est moi ! C’estaussi moi le plus grand ! Mais au handball, il est lemeilleur joueur au monde et j’ai beaucoup de chosesà apprendre de lui, je suis encore en formation.Qui sont vos modèles dans la vie ?N.K. : Mon père. J’ai toujours été en admiration devantlui.L.K. : Notre père, c’est l’exemple à suivre. Il a toujoursété là pour nous. On a toujours écouté ce qu’ildisait.Comment décririez-vous l’Agglomérationde Montpellier à un ami pour lui donnerenvie de s’y rendre ?N.K. : Le dernier que j’ai convaincu, c’est mon amislovène Vid Kavticnik, un des meilleurs ailiers aumonde qui a signé avec moi au MAHB. L’Agglomérationde Montpellier a vraiment tout pour séduire.C’est un territoire en perpétuel mouvement, toujoursen avance avec un état d’esprit très sympa, uncadre de vie de rêve…L.K. : Il fait bon y vivre, les paysages sont superbes,c’est une ville jeune qui bouge, il y a de quoi sortir,s’amuser...« Notre relation fraternelle n’est pasdescriptible. Nous sommes commeune seule et même personne ! »Nikola KarabaticComment convaincre les meilleurs internationauxde rejoindre les clubs français ?N.K. : Il faut faire comme le MAHB, racheter lescontrats des meilleurs internationaux. Beaucoupsont prêts à revenir et ils coûtent moins cher quen’importe quel footballeur !L.K. : Il faut que les clubs français se donnent lesmoyens, aient des ambitions et des équipements àla hauteur comme à Montpellier.Quel regard avez-vous sur la faiblemédiatisation de votre sport en France ?N.K. : Je suis disponible pour faire avancer le handballet développer son image. Mais il faudrait déjàque les matchs de l’équipe de France soient plussouvent retransmis sur les chaînes publiques. Nous,on a fait notre boulot, on a tout gagné. Maintenant,c’est entre les mains de la Fédération !« En dehors des terrains,on est calmes, posés, réservésmême, mais quand on entre dansl’arène, c’est l’envie de gagnerqui domine ».Luka KarabaticL.K. : C’est vrai que le handball manque de visibilité.Il n’y a pas le même engouement autour de notresport qu’en Allemagne ou en Espagne, où le handballest aussi connu que le football. Mais croyez-moi,quand on vient voir un match de handball à Montpellier,on y prend goût. C’est un spectacle sportifagréable à regarder, pas compliqué à comprendre,dans une ambiance incroyable.*Branco Karabatic, croate, ancien gardien internationalyougoslave, entraîneur des gardiens au MAHB.**Luka Karabatic a été champion de France de tennispar équipe à 11 ansNikola Karabatic n°22Né le 11 avril 1984 à Nis (Serbie)1,96m - 102kgDemi-centreClubsn 1990 : Colmar HBn 1992 : Thau HBn 2000 : Montpellier AgglomérationHandball (MAHB)n 2005 : THW Kieln 2009 : Montpellier AgglomérationHandball (MAHB)Palmarèsn Champion d’Europe en 2006n Champion Olympique en 2008n Champion du Monde en 2009n Champion de France avec le MAHB(de 2002 à 2005)n Vainqueur de la Coupe de Franceavec le MAHB (2001, 2002, 2003 et 2005)n Vainqueur de la Coupe de la Ligueavec le MAHB (2004 et 2005)n Vainqueur de la Ligue des Championsen 2003 (avec le MAHB) et 2007n Champion d’Allemagne (de 2006 à 2009).n Vainqueur de la Coupe d’Allemagne(2007 à 2009)n Vainqueur de la Super Coupe d’Allemagne(2005, 2007 et 2008)19