–<strong>Le</strong> <strong>marché</strong> <strong>des</strong> <strong>vins</strong> <strong>et</strong> <strong>spiritueux</strong> <strong>aux</strong> <strong>Emirats</strong> <strong>Arabes</strong> <strong>Unis</strong> 09/2009 © MINEIE –DGTPE - UBIFRANCERépartition <strong>des</strong> coûtsCe schéma de calcul perm<strong>et</strong> de visualiser le prix d’une bouteille à la fois enmagasin spécialisé mais également au sein <strong>des</strong> hôtels :Prix de la bouteille (départ France)+ Coût de chargement/Acheminement/Déchargement <strong>et</strong> dédouanement (enmoyenne ajouter 6 à 8% au prix de la bouteille)+ Droits de douanes (50% de la valeur du CIF)+Taxes municipales sur les alcools (30%)-----------------------------------------------------------= Prix de vente+ marge de l’importateur (20 à 35%)----------------------------------------------------------= Prix de vente en magasin+ marge hôtel (coefficient multiplicateur de 3 à 5)-----------------------------------------------------------------------= Prix de vente en hôtel sur la carte <strong>des</strong> <strong>vins</strong>+10% taxes dans les hôtels-----------------------------------------------------------------------= Prix d’une bouteille pour le consommateur dans un hôtelA noter que les <strong>Emirats</strong> du nord ainsi que l’Emirat d’Abu Dhabi n’appliquent, pour l’instant,pas de taxes municipales sur la vente de boissons alcoolisées contrairement à Dubaï.Réglementation de la consommationL’achat est conditionné par un permis d’alcool délivré par les autorités dePolice à une partie restreinte de la population non musulmane sous certainesconditions : être âgé au minimum de 21 ans, être résident dans l’Emirat oùl’on se procure l’alcool, avoir un casier vierge <strong>et</strong> disposer d’un certain niveaude revenus.Pour les non résidents, touristes <strong>et</strong> hommes d’affaires, la consommation esttolérée dans les lieux publics autorisés, c'est-à-dire les hôtels principalement.La promotion <strong>et</strong> la publicité de l’alcoolAvec une population à 96% musulmane <strong>et</strong> majoritairement sunnite, les<strong>Emirats</strong> <strong>Arabes</strong> <strong>Unis</strong>, en tant que pays musulman, interdisent laconsommation d’alcool, même s’il existe une certaine tolérance à l’égard <strong>des</strong>non musulmans. <strong>Le</strong>s Autorités émiriennes n’ont donc pas rédigé de textespécifique relatif à la consommation d’alcool ni en termes de promotion oude publicité.<strong>Le</strong> Ministère de la Justice chargé également <strong>des</strong> Affaires religieuses se réfèr<strong>et</strong>outefois à l’article 82 de la loi fédérale N°15 de 1980. C<strong>et</strong> article indiquequ’il est interdit de publier dans les journ<strong>aux</strong>, par annonces <strong>et</strong> autres média,toute image, texte ou <strong>des</strong>sin allant à l’encontre <strong>des</strong> mœurs <strong>et</strong> qui peuventconduire à la débauche. L’alcool étant considéré comme tel, toute publicitéou promotion est interdite.On constatera néanmoins <strong>des</strong> tolérances pour la presse régionale spécialisée<strong>des</strong>tinée uniquement <strong>aux</strong> professionnels ainsi que la présence de fasciculespublicitaires à l’intérieur <strong>des</strong> points de vente d’alcool. <strong>Le</strong>s sociétés peuventégalement sponsoriser <strong>des</strong> événements sans m<strong>et</strong>tre en avant leurs produits.Ceci doit se faire en accord avec les importateurs loc<strong>aux</strong>.MISSION ECONOMIQUE UBIFRANCE DE DUBAI- 2 -
–<strong>Le</strong> <strong>marché</strong> <strong>des</strong> <strong>vins</strong> <strong>et</strong> <strong>spiritueux</strong> <strong>aux</strong> <strong>Emirats</strong> <strong>Arabes</strong> <strong>Unis</strong> 09/2009 © MINEIE –DGTPE - UBIFRANCEOffre<strong>Le</strong>s importations de <strong>vins</strong> <strong>et</strong> <strong>spiritueux</strong>En l’absence de production locale compte tenu de la culture musulmane dupays, toutes les boissons alcoolisées sont importées.Un <strong>marché</strong> dynamique pour lesexportations françaises de <strong>vins</strong>en valeur depuis 2000Valeur (M€)59,160504034,929,83021,716,1208,9 7,6 8,610,61002000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008<strong>Le</strong>s statistiques concernant l’ensemble de la Fédération ne sont pasdisponibles, car seules sont publiées pour le public, les données relatives <strong>aux</strong>importations d’Abu Dhabi <strong>et</strong> de Dubaï (80 à 90% du <strong>marché</strong> global). Iln’existe aucune consolidation <strong>des</strong> données au niveau <strong>des</strong> <strong>Emirats</strong> <strong>Arabes</strong><strong>Unis</strong>.La France reste le premier fournisseur de <strong>vins</strong> <strong>des</strong> <strong>Emirats</strong> <strong>Arabes</strong> <strong>Unis</strong>en volume <strong>et</strong> en valeur. En 2008, les exportations françaises de <strong>vins</strong> <strong>et</strong> dechampagne se sont élevées à 59 M €, soit une croissance de 69,7% parrapport à 2007. Nos produits jouissent en eff<strong>et</strong> d'une bonne image auprès dela population qui, plus qu’au goût, se fie à « l’étiqu<strong>et</strong>te » de la bouteille.Grâce à <strong>des</strong> efforts mark<strong>et</strong>ing soutenus, les producteurs italiens <strong>et</strong> del'hémisphère sud (Australie, Afrique du Sud <strong>et</strong> Chili) progressent toutefoisrapidement <strong>et</strong> concurrencent nos <strong>vins</strong> sur le <strong>marché</strong> <strong>des</strong> produits bon <strong>marché</strong><strong>et</strong> ceux de la gamme intermédiaire.ConsommationComportement de consommationLa bière reste un <strong>marché</strong> très important <strong>aux</strong> EAU. Actuellement, sept paysfournisseurs se partagent le <strong>marché</strong>. Jusqu’en 2002, la bière représentaitenviron 42% en valeur <strong>des</strong> ventes totales de boissons alcoolisées. Depuis, onconstate un n<strong>et</strong> recul <strong>des</strong> importations au profit notamment d’autres produitsalcoolisées comme les <strong>vins</strong> <strong>et</strong> les <strong>spiritueux</strong>.<strong>Le</strong>s gran<strong>des</strong> marques américaines <strong>et</strong> européennes de <strong>spiritueux</strong> subissent laconcurrence <strong>des</strong> alcools indiens, bien meilleur <strong>marché</strong> <strong>et</strong> donc très appréciéspar les populations <strong>aux</strong> faibles revenus (asiatiques non-musulmanes).En raison de la présence d’une importante communauté anglo-saxonne, le vinfait le plus souvent office d’apéritif. <strong>Le</strong> vin rouge est le vin le plus apprécié(55% <strong>des</strong> parts de <strong>marché</strong>), devant le vin blanc (35% <strong>des</strong> ventes) <strong>et</strong> le rosé(10%). Il y a quelques années, les hôtels étaient les premiers à subirl’augmentation <strong>des</strong> taxes sur l’alcool, ainsi les Grands Crus se vendaientdifficilement. Seuls les <strong>vins</strong> de table <strong>et</strong> les « <strong>vins</strong> maison » trouvaient <strong>des</strong>débouchés réguliers, niche qui correspond très bien <strong>aux</strong> <strong>vins</strong> chiliens, sudafricains<strong>et</strong> australiens au rapport qualité-prix très satisfaisant.<strong>Le</strong> <strong>marché</strong> <strong>des</strong> <strong>vins</strong> d’entrée de gamme est toujours porteur, mais les <strong>vins</strong>français s’y positionnent mal, incontestablement concurrencés par <strong>des</strong> <strong>vins</strong><strong>aux</strong> prix plus compétitifs. Sur le segment haut de gamme, les hôtels sonttoujours très intéressés <strong>et</strong> ouverts à de nouve<strong>aux</strong> <strong>vins</strong>, particulièrement deproduction française, très appréciée ici dans les <strong>Emirats</strong>.En ce qui concerne les <strong>vins</strong> intermédiaires, on constate que la clientèle quis’en est désintéressée auparavant semble plus encline à essayer. Ceci nousperm<strong>et</strong> donc d’entrevoir le développement futur de ce segment.MISSION ECONOMIQUE UBIFRANCE DE DUBAI- 3 -