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Compte-rendu du voyage d'études en ... - Arbre & Paysage

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<strong>Compte</strong> <strong>r<strong>en</strong><strong>du</strong></strong> des échanges et des réflexions lors <strong>du</strong> <strong>voyage</strong> <strong>d'études</strong>ur les systèmes agroforestiers traditionnels d'Extrema<strong>du</strong>raDu 12 au 15 mai 2011La prét<strong>en</strong>tion de ce compte <strong>r<strong>en</strong><strong>du</strong></strong> n'est pas de faire une description, ni un déroulé chronologique des visiteseffectuées lors <strong>du</strong> <strong>voyage</strong> d'étude, mais plutôt de développer les thématiques qui ont été abordées ainsi que lesréflexions, analyses et hypothèses qui <strong>en</strong> découl<strong>en</strong>t.La dehesa ibérique (appelée « montado » au Portugal) est un système sylvopastoral pluri-c<strong>en</strong>t<strong>en</strong>aire,aujourd’hui reconnu pour ses pro<strong>du</strong>ctions de qualité, ses multiples services <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux, sa richessepatrimoniale et paysagère, ainsi que pour son pot<strong>en</strong>tiel touristique et récréatif.LA DEHESALa dehesa, dont les premières référ<strong>en</strong>ces remont<strong>en</strong>t à l'époque médiévale, résulterait <strong>en</strong> grande partie de lasimplification, <strong>en</strong> structures et <strong>en</strong> espèces, des forêts méditerrané<strong>en</strong>nes originelles. Les peuplem<strong>en</strong>ts issus deces éclaircies sont ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t constitués de chênes verts (Quercus ilex) et dans une moindre mesure dechênes lièges (Quercus suber). Dans ces systèmes agroforestiers de faible d<strong>en</strong>sité (10 à 70 arbres/ha), sepratique à la fois le pâturage, la sylviculture, la culture de fourrages et de céréales et la chasse. En général, unedehesa cultivée est divisée <strong>en</strong> quartiers, qui sont cultivés chacun à leur tour, et laissés <strong>en</strong> herbe <strong>en</strong>tre-temps.Avec plus de trois millions d’hectares repartis <strong>en</strong>tre le Sud-Ouest de l’Espagne et le Sud <strong>du</strong> Portugal, c’est lesystème agroforestier le plus ét<strong>en</strong><strong>du</strong> d’Europe (3,5 millions d'hectares dont 1,25 millions <strong>en</strong> Estrema<strong>du</strong>re,800000 ha dans l'Al<strong>en</strong>tejo au Portugal et 700000 ha <strong>en</strong> Andalousie).De façon générale, la dehesa est associée à des milieux assez pauvres (sols peu fertiles), et à un climat de typeméditerrané<strong>en</strong> semi-aride (pluviométrie moy<strong>en</strong>ne : 500 mm avec des pluies conc<strong>en</strong>trées sur l'automne et l'hiveret souv<strong>en</strong>t très abondantes), ce qui restreint les utilisations agricoles int<strong>en</strong>sives.Sur le plan socio-économique, la dehesa ti<strong>en</strong>t toujours un rôle prédomin<strong>en</strong>t dans les régions rurales <strong>du</strong> sudouestde l’Espagne et <strong>du</strong> Portugal, où elle peut représ<strong>en</strong>ter la première utilisation des terres agricoles. De plus,le contexte actuel de changem<strong>en</strong>t climatique, la nécessité de pro<strong>du</strong>ire plus et mieux tout <strong>en</strong> préservant lesressources naturelles et l'épuisem<strong>en</strong>t des ressources fossiles semble conforter ce modèle de pro<strong>du</strong>ction.


T<strong>en</strong>tative de définitionLa dehesa pourrait être définie comme un agroécosystème abouti et polypro<strong>du</strong>ctif, basé sur le pastoralismeext<strong>en</strong>sif. Déclinaison agroforestière adaptée à un biome méditerranné<strong>en</strong> très restrictif <strong>en</strong> ressourcesnaturelles (sol, eau), la dehesa est le résultat de l'affinage empirique et progressif d'un modèle de valorisationoptimale des pot<strong>en</strong>tialités d'un milieu par une communauté rurale.Interrogations et hypothèses :=> On peut s'interroger sur la dynamique à l'origine de ce système agroforesterier, souv<strong>en</strong>t décrit comme issude l'éclaircie d'une forêt déjà <strong>en</strong> place. La dehesa ne pourrait-elle pas, et dans quelle mesure, être aussi lerésultat d'une logique de plantation ou de régénération naturelle à partir d'un milieu steppique ?=> La dehesa aurait-elle pu se développer sans un mode d'organisation et de gestion s'appar<strong>en</strong>tant auxlatifundia (grands domaines gérés par quelques propriétaires terri<strong>en</strong>s) ?=> La problématique des inc<strong>en</strong>dies <strong>en</strong> zone méditerrané<strong>en</strong>ne n'est-elle pas aussi une des raisons <strong>du</strong> succès dece modèle de pro<strong>du</strong>ction et d'aménagem<strong>en</strong>t ?UN SYSTÈME POLYPRODUCTIF ET MULTIFONCTIONNEL=> Démultiplier les pro<strong>du</strong>ctions et les servicesDans la dehesa, la notion de démultiplication pr<strong>en</strong>d tout son s<strong>en</strong>s. Seulem<strong>en</strong>t à l'échelle de l'arbre, <strong>en</strong>considérant les diverses parties de ce dernier (glands, branches, feuilles, tronc, écorce, système racinaire), onpeut extraire diverses pro<strong>du</strong>ctions (fourrage, liège, bois, miel, fertilité) qui pourront chacune offrir divers usages(alim<strong>en</strong>tation animale, bouchons, isolants, bois énergie ou matériaux, ruches, etc.).Le tableau ci-dessous permet d'apprécier l'extraordinaire diversité des pro<strong>du</strong>ctions et des valorisations de la dehesa :ElevageCultures agricolesPro<strong>du</strong>its ligneuxAutres pro<strong>du</strong>itsChasseBiodiversitéTourisme rural=> Bovin, ovin, caprin, porcin, équin (valorisés pour la viande principalem<strong>en</strong>t)=> Orge, avoine, blé et autres cultures fourragères=> Liège, glands, bois de chauffe et d'oeuvre, charbon végétal, feuilles fourrage=> Miel, plantes aromatiques et médicinales, champignons,...=> Petit gibier (palombes, lièvres, perdrix) et grand gibier (cerfs, sangliers)=> Richesse des habitats, de la faune et de la flore=> <strong>Paysage</strong>s, observation de la flore et de la faune (oiseaux notamm<strong>en</strong>t)Zoom sur la pro<strong>du</strong>ction de liègeEn général, la première exploitation <strong>du</strong> liège se fait lorsque l'arbre (le chêne liège) atteint 30-40 ans avec undiamètre d'<strong>en</strong>viron 40 cm. Le premier liège retiré n'est généralem<strong>en</strong>t pas commercialisé. Par la suite, uneexploitation <strong>du</strong> liège se fait tous les 8 à 10 ans (soit <strong>en</strong>viron 15 récoltes dans la vie de l'arbre). Les troncs desarbres sont généralem<strong>en</strong>t marqués pour respecter cette rotation. Chaque récolte rapporte <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 60 € pararbre (coût de l'extraction <strong>du</strong> liège dé<strong>du</strong>it) soit 6 € par arbre et par an. Sur un domaine de 100 ha avec une d<strong>en</strong>sitéde 30 arbres / ha, cela peut <strong>en</strong> théorie représ<strong>en</strong>ter un rev<strong>en</strong>u de quasim<strong>en</strong>t 18 000€ / an.L'arbre et l'élevage sont les deux principales composantes de la dehesa. Associées, elles génèr<strong>en</strong>t une activitér<strong>en</strong>table qui ne le serait pas si les deux composantes étai<strong>en</strong>t dissociées.=> Une diversité de faciès et d'habitats pour la biodiversitéCes deux composantes contribu<strong>en</strong>t aussi directem<strong>en</strong>t et indirectem<strong>en</strong>t à la biodiversité. A titre d'exemple, laprés<strong>en</strong>ce d'élevage s'accompagne d'aménagem<strong>en</strong>ts tels que des murets de pierre et des points d'abreuvage qui


particip<strong>en</strong>t à la variété des habitats et au mainti<strong>en</strong> de zones humides favorables à certaines espèces végétaleset surtout animales (parmi lesquels beaucoup oiseaux migrateurs).Malgré une uniformité appar<strong>en</strong>te (une ess<strong>en</strong>ce dominante et un paysage qui peut sembler uniforme), la dehesaoffre une réelle diversité de faciès, à la fois milieu d'ombre et de lumière, à la fois boisem<strong>en</strong>t et prairie, pré-boiset pré-verger à glands.LES DIFFÉRENTES STRATES DE LA DEHESALa strate arboréeLa prés<strong>en</strong>ce des arbres dans la dehesa résulterait d’une éclaircie sélective de la forêt méditerrané<strong>en</strong>ne.=> L'arbre, gage de protection et de prés<strong>en</strong>ce d'eau et de fertilité sur le territoireAu delà de sa pro<strong>du</strong>ction directe, la strate arborée joue aussi un rôle fondam<strong>en</strong>tal dans la stabilisation des sols,le mainti<strong>en</strong> de la biodiversité, la fixation d'eau et de carbone atmosphérique dans le sol, la création d’abris pourles troupeaux et la faune sauvage et la conservation <strong>du</strong> patrimoine naturel.La régulation <strong>du</strong> microclimat par l'arbre contribue à protéger le bétail et les sols des fortes insolations, <strong>du</strong> gel et<strong>du</strong> v<strong>en</strong>t, ainsi qu'à l'allongem<strong>en</strong>t de la période d'herbe. Lors de la visite de parcelles pâturées, il est apparu demanière évid<strong>en</strong>te que les animaux recherch<strong>en</strong>t l'ombre et la protection des arbres.Le chêne vert (Quercus ilex) et le chêne liège (Quercus suber) sont les deux principales espèces d’arbre de ladehesa. On peut égalem<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contrer, mais de manière plus anecdotique, le chêne faginea (Quercus faginea),le chêne tauzin (Quercus pyr<strong>en</strong>aica) et le frêne à feuilles étroites (Fraxinus angustifolia).Ci-dessous quelques caractéristiques des deux principales ess<strong>en</strong>ces de la dehesa :Chêne vert (Quercus ilex)Ess<strong>en</strong>ce dominanteMoins exigeant <strong>en</strong> eau et <strong>en</strong> qualité de solPlus pro<strong>du</strong>ctif <strong>en</strong> glandsCroissance plus l<strong>en</strong>te que Q. suberPro<strong>du</strong>ction principale : Glands, bois de chauffe, mielChêne liège (Quercus suber)Ess<strong>en</strong>ce plus fréqu<strong>en</strong>te dans les secteurs moins aridesCraint davantage le manque d'eau et le gelMoindre glanée et décalée dans le tempsCroissance plus rapide que Q. ilexPro<strong>du</strong>ction principale : Liège, glands, bois de chauffe, mielLa strate arbustiveLa prés<strong>en</strong>ce d’arbustes dans la dehesa est souv<strong>en</strong>t considérée comme indésirable car ceux-ci remplac<strong>en</strong>t dessurfaces de pâturages ou de cultures de manière invasive. Traditionnellem<strong>en</strong>t, les arbustes étai<strong>en</strong>tsystématiquem<strong>en</strong>t éliminés par des cycles de pâturage de plusieurs années. Il existe une grande variétéd’espèces arbustives dans les dehesas. Dans la région d’Estrema<strong>du</strong>re, on observe majoritairem<strong>en</strong>t deux typesd’arbustes : Cistus ladanifer de la famille des Cistaceae et Retama sphaerocarpa (g<strong>en</strong>re de g<strong>en</strong>êt de la familledes Fabaceae). Cette strate arbustive est surtout prés<strong>en</strong>te dans les secteurs accid<strong>en</strong>tés, <strong>en</strong> réserve de chasseou <strong>en</strong> recolonisation végétale volontaire ou par délaissem<strong>en</strong>t.La strate herbacéeLa strate herbacée peut se composer de pâturage naturel ou amélioré et de cultures, généralem<strong>en</strong>t descéréales comme l’avoine, le blé ou l’orge qui sont bi<strong>en</strong> adaptées au climat méditerrané<strong>en</strong>.La pro<strong>du</strong>ction annuelle de pâturage se conc<strong>en</strong>tre sur deux périodes, l’une au début d’été et l’autre au début del’automne, périodes correspondant aux plus fortes précipitations..Les interactions <strong>en</strong>tre strates végétalesDans tout système agroforestier, les arbres et les plantes associées sont <strong>en</strong> interaction. Pour une bonnevalorisation <strong>du</strong> système, il est nécessaire de piloter l’association de manière à optimiser les interactions positives(facilitation), tout <strong>en</strong> minimisant leurs interactions négatives (compétition).


Concernant les interactions négativesOn sait qu’il existe une compétition <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>tes strates pour l’eau et les nutrim<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> sol, et que cesinteractions sont plus ou moins fortes selon la répartition spatiale des racines de chacune des strates. Cettecoexist<strong>en</strong>ce racinaire au sein d’une même région <strong>du</strong> sol peut être observée au sein d’espèces de la même stratevégétale (ex : plusieurs types d’arbustes à <strong>en</strong>racinem<strong>en</strong>t superficiel) ou au sein d’espèces de strates différ<strong>en</strong>tes(ex : herbacées et arbustes à <strong>en</strong>racinem<strong>en</strong>t superficiel comme Cistus ladanifer).Concernant les interactions positives=> L'arbre, asc<strong>en</strong>seur hydrique et à nutrim<strong>en</strong>tsLes chênes de la dehesa puis<strong>en</strong>t une bonne partie de l'eau et des nutrim<strong>en</strong>ts très <strong>en</strong> profondeur dans le soussolet peuv<strong>en</strong>t jouer le rôle d'asc<strong>en</strong>seur vers la surface. Sans cette extraordinaire capacité de prospectionracinaire, ces arbres supporterai<strong>en</strong>t assez mal le fort déficit hydrique estival. Le système racinaire d'un chênepeut représ<strong>en</strong>ter 25 fois le volume de la canopée.Il est aussi supposé que les arbres et certains arbustes pourrai<strong>en</strong>t contribuer au phénomène d’asc<strong>en</strong>seurhydrique, permettant l’asc<strong>en</strong>sion de l’eau des couches inférieures vers les couches supérieures <strong>du</strong> sol.En r<strong>en</strong>dant l’eau accessible aux plantes à <strong>en</strong>racinem<strong>en</strong>t superficiel, ce phénomène contribuerait à faciliter leurcroissance, notamm<strong>en</strong>t lors des périodes de sécheresse.Il a été démontré que la prés<strong>en</strong>ce de la strate arborée avait un effet positif sur la fertilité des horizons supérieurs<strong>du</strong> sol, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tant la disponibilité de la plupart des nutrim<strong>en</strong>ts, ce qui facilite la croissance desstrates arbustives et herbacées. Ce phénomène s’explique par la répartition racinaire des différ<strong>en</strong>tes stratesvégétales de la dehesa. Les arbres puis<strong>en</strong>t les nutrim<strong>en</strong>ts dans les couches profondes <strong>du</strong> sol, alors que lesherbacées et les arbustes explor<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t les couches superficielles. Cette séparation spatiale dessystèmes racinaires favorise généralem<strong>en</strong>t une complém<strong>en</strong>tarité dans l’utilisation des ressources.=> L'arbre, spot de fertilitéIl a été mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce que les t<strong>en</strong>eurs <strong>du</strong> sol <strong>en</strong> azote, <strong>en</strong> carbone et <strong>en</strong> matière organique sous lecouvert des arbres étai<strong>en</strong>t significativem<strong>en</strong>t supérieures à celles observées <strong>en</strong> zones sans arbres.Lors de certaines visites, notre att<strong>en</strong>tion s'est portée sur la notion de « bolo » (?), spot correspondant à laprojection au sol de la canopée des arbres et qui est réputée pour être plus fertile et plus riche <strong>en</strong> biodiversité carprotégée et alim<strong>en</strong>tée par l'arbre (dégradation des feuilles et des racines, effet paillage). Sur des terrains peufertiles, il a été établi que la pro<strong>du</strong>ction des cultures baisse significativem<strong>en</strong>t si les arbres sont éliminés<strong>du</strong> système. Sous l'arbre, il y aurait deux fois plus d'azote.UN AGRO-ECO-SYSTÈME ABOUTI ET AUTONOME=> Pro<strong>du</strong>ire - Protéger et « <strong>Paysage</strong>r »La dehesa est un système de pro<strong>du</strong>ction qui, pour révéler ses atouts, doit être appréh<strong>en</strong>dé dans saglobalité et dans son contexte. En effet, chacune de ses pro<strong>du</strong>ctions considérées indivi<strong>du</strong>ellem<strong>en</strong>t n'offre pasforcém<strong>en</strong>t de très grands r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts. Par contre, le cumul de ces dernières s'avère très satisfaisant, surtout sil'on considère égalem<strong>en</strong>t les services <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux <strong>r<strong>en</strong><strong>du</strong></strong>s par l'<strong>en</strong>semble. La dehesa est un parfaitexemple de système satisfaisant la règle des 3P : Pro<strong>du</strong>ire - Protéger et « <strong>Paysage</strong>r », système d'autantplus satisfaisant que l'interaction <strong>en</strong>tre ses composantes lui procure équilibre et autonomie.On le verra dans la partie relative à l'élevage, les diverses pro<strong>du</strong>ctions végétales de la dehesa permett<strong>en</strong>t unequasi autosuffisance alim<strong>en</strong>taire des troupeaux et pour certains animaux offr<strong>en</strong>t une plus-value liée à la qualitéde la viande pro<strong>du</strong>ite.=> L'arbre, pilier <strong>du</strong> systèmeDans la dehesa, l'arbre est le pilier <strong>du</strong> système (pro<strong>du</strong>ction de glands, de bois, de liège, fertilité, protection,microclimat, biodiversité, paysage) et c'est surtout dans les zones les plus difficiles (faible fertilité) qu'il pr<strong>en</strong>dtoute sa valeur. On remarque d'ailleurs que ce sont dans ces secteurs là que la dehesa arborée a été maint<strong>en</strong>ue<strong>en</strong> priorité, car sans arbres le système perd <strong>en</strong> pro<strong>du</strong>ctivité. En effet, même si une compétition pour l'eau estavérée <strong>en</strong>tre l'arbre et la strate herbacée (ou la culture) <strong>en</strong> période de stress hydrique, l'arbre a globalem<strong>en</strong>t uneffet positif dans le système.


Dans les zones les plus fertiles, même si l'arbre est source d'équilibre et de pro<strong>du</strong>ction, l'int<strong>en</strong>sification despratiques agricoles a parfois con<strong>du</strong>it à son élimination.=> On peut s'interroger sur le coût <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal et économique d'un système de monoculture int<strong>en</strong>sif(agricole ou forestier) qui certes peut pro<strong>du</strong>ire plus, mais au coût d'intrants (dont le prix ne cesse d'augm<strong>en</strong>ter)et au risque accru <strong>en</strong> cas de problème sanitaire ou de crise sectorielle.Les visites nous ont permis d'évaluer l'intérêt d'un système de pro<strong>du</strong>ction multifonctionnel par rapport à unsystème de monoculture fortem<strong>en</strong>t artificialisé. Sur certains terrains fertiles, des essais de plantations d'arbresd'ess<strong>en</strong>ces précieuses (noyers, merisiers) ont été faits <strong>en</strong> système de pro<strong>du</strong>ction int<strong>en</strong>sif (populationsmonoclonales, désherbage, traitem<strong>en</strong>ts phytosanitaires, fertilisation et irrigation systématiques) mais nesembl<strong>en</strong>t pas satisfaisants tant sur le plan <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal (monoculture, intrants chimiques, apport d'eau) quesur le plan économique (énorme coût de maint<strong>en</strong>ance, perte de la vocation agricole de la parcelle).=> Dans les secteurs aux sols plus fertiles, de nouvelles formes d'agroforesterie associant des rangées d'arbresà faible d<strong>en</strong>sité et des cultures semblerai<strong>en</strong>t pourtant possibles. Problème sociologique ? De nouvelles voies àtrouver ? Maraichage bio ?GESTION ET TAILLE DES ARBRESDans la dehesa, la formation <strong>du</strong> chêne s'appar<strong>en</strong>te à celle des arbres fruitiers pour lesquels on recherche lacréation d'un puits de lumière favorable aux fructifications. Durant les premières années suivant leurétablissem<strong>en</strong>t, les arbres subiss<strong>en</strong>t donc une taille de formation qui conserve généralem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre deux et septbranches principales, pour favoriser l’ext<strong>en</strong>sion latérale de la cime et maximiser la pro<strong>du</strong>ction de glands. Lesarbres sont par la suite taillés dans le but de récolter <strong>du</strong> bois de chauffage et pour maint<strong>en</strong>ir leur forme ouverte.La pro<strong>du</strong>ction de glands d'un chêne agroforestier est beaucoup plus importante que celle d'un chêne forestierqui ne bénéficie pas d'autant de lumière. Pour les chênes lièges, la taille diffère un peu puisque l'objectifprincipal est d'élever le tronc de l'arbre et d'<strong>en</strong> favoriser la rectitude pour augm<strong>en</strong>ter la surface de liège récolté.Contrairem<strong>en</strong>t aux boisem<strong>en</strong>ts forestiers, les arbres de la dehesa sont taillés et sculptés par des pasteurs et nonpar des sylviculteurs. Cela pourrait expliquer <strong>en</strong> partie la forme des arbres s'appar<strong>en</strong>tant à des arbres têtards(trognes) dont certaines charp<strong>en</strong>tières sont parfois horizontales facilitant l'accès aux branches depuis le sol.Traditionnellem<strong>en</strong>t les arbres étai<strong>en</strong>t taillés manuellem<strong>en</strong>t tous les 6 à 8 ans et généralem<strong>en</strong>t les années deculture pour limiter la concurr<strong>en</strong>ce (lumière et eau). L'objectif de la taille était aussi, comme expliquéprécédemm<strong>en</strong>t, de favoriser la pro<strong>du</strong>ction de glands, importante source d'alim<strong>en</strong>tation des animaux d'élevage,ainsi que la récolte de fourrage et de bois de chauffe. Au mom<strong>en</strong>t de la taille d'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>, généralem<strong>en</strong>t, 20 % dela canopée était supprimée.La taille des arbres s'est progressivem<strong>en</strong>t mécanisée à partir des années 60-70 avec l'arrivée de latronçonneuse. L'accès aux branches de gros diamètres étant facilité, la fréqu<strong>en</strong>ce de taille a été allongée(interv<strong>en</strong>tion parfois tous les 20 ans) et la part de canopée retirée a été augm<strong>en</strong>tée (jusqu'à 60 %). Cesinterv<strong>en</strong>tions sévères ne sont pas toujours bi<strong>en</strong> tolérées par les arbres. Ces derniers, souv<strong>en</strong>t anci<strong>en</strong>s,cicatris<strong>en</strong>t mal et sont fragilisés notamm<strong>en</strong>t face au grand capricorne et aux attaques fongiques.Face au risque d'inc<strong>en</strong>die, les déchets de taille doiv<strong>en</strong>t être éliminés. Traditionnellem<strong>en</strong>t, ils étai<strong>en</strong>t brûlés.=> Une filière de valorisation de ces rési<strong>du</strong>s de taille pourrait s'<strong>en</strong>visager...=> Face au problème de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de la dehesa, des essais de régénération naturelle assistée sont <strong>en</strong>cours pour évaluer l'intérêt de laisser des branchages au sol pour faciliter le développem<strong>en</strong>t des jeunes semisde chênes, souv<strong>en</strong>t détruits par le bétail avant d'avoir pu se développer.GESTION DE L'ACTIVITÉ D'ÉLEVAGEComme évoqué précédemm<strong>en</strong>t, l'élevage occupe une place majeure dans la dehesa, sur le plan économique(valorisation de la viande, notamm<strong>en</strong>t celle <strong>du</strong> porc noir ibérique), agronomique (apport de matière organique) et<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal (création ou mainti<strong>en</strong> de points d'eau pour l'abreuvage <strong>du</strong> bétail, constituant des zones


humides d'intérêt pour la faune et la flore sauvages).=> L'arbre, facteur de qualité et d'autonomieTraditionnellem<strong>en</strong>t, le bétail occupait la dehesa d'octobre à juin et partait <strong>en</strong>suite <strong>en</strong> transhumance dans lesmontagnes proches, s'assurant ainsi une suffisance alim<strong>en</strong>taire. Cette pratique s'est peu à peu per<strong>du</strong>e et a étécomp<strong>en</strong>sée dans certains élevages par l'apport de complém<strong>en</strong>ts alim<strong>en</strong>taires extérieurs. Dans un tel systèmed'élevage ext<strong>en</strong>sif (actuellem<strong>en</strong>t plus ou moins séd<strong>en</strong>tarisé), l'arbre, <strong>en</strong> contribuant à l'allongem<strong>en</strong>t de lapro<strong>du</strong>ction d'herbe et surtout par la pro<strong>du</strong>ction de glands de l'automne jusqu'à l'hiver, joue un rôleimportant pour la qualité de la pro<strong>du</strong>ction et l'autonomie alim<strong>en</strong>taire.En général, l'assiette alim<strong>en</strong>taire des troupeaux est composée de : 4-5 mois de pâturage, 3-4 mois de glands +foin, blé, herbe le reste de l'année.Les suivis réalisés sur les animaux se nourrissant dans la dehesa, <strong>en</strong> particulier sur les cochons, montr<strong>en</strong>t queces derniers ont moins de maladies que ceux élevés conv<strong>en</strong>tionnellem<strong>en</strong>t, notamm<strong>en</strong>t grâce à la consommationde plantes médicinales (prés<strong>en</strong>ce de flavonoïdes <strong>en</strong>tre autres).Quelques essais sont faits pour t<strong>en</strong>ter de réintro<strong>du</strong>ire certaines races locales, dont la Mérinos, race de brebisbi<strong>en</strong> connue pour sa laine, mais surtout valorisée <strong>en</strong> Estréma<strong>du</strong>re pour sa viande et dans une moindre mesurepour son lait qui permet d'élaborer la fameuse « Torta del casar »Importance de la pro<strong>du</strong>ction de glands pour l'éleveurLa pro<strong>du</strong>ction étalée dans le temps de glands, permet de nourrir les animaux de l'automne jusqu'à la fin de l'hiver,ce qui permet de comp<strong>en</strong>ser <strong>en</strong> partie le manque d'herbe <strong>en</strong> période estivale. La pro<strong>du</strong>ction de viande de porcsous label est conditionnée par la part de glands dans l'alim<strong>en</strong>tation des bêtes (mesure <strong>du</strong> gain de poidsconsécutif à cette alim<strong>en</strong>tation). Ce label n'existe pas <strong>en</strong>core pour les autres pro<strong>du</strong>ctions animales (bovins et ovinsnotamm<strong>en</strong>t) mais devrait s'<strong>en</strong>visager dans une logique de recherche de pro<strong>du</strong>its de qualité.=> Une observation à méditer : Un quart voire un tiers de l'alim<strong>en</strong>tation des troupeaux de la dehesa est issuedirectem<strong>en</strong>t de l'arbre (glands, feuilles), ce qui correspond plus ou moins à la part d'<strong>en</strong>silage dans l'alim<strong>en</strong>tation<strong>du</strong> bétail dans nos élevages...GESTION DES CULTURESIdée de cuartosDans la dehesa, seule 1 % de la surface totale est véritablem<strong>en</strong>t consacrée aux cultures de céréales.Une rotation se fait généralem<strong>en</strong>t tous les 4 à 10 ans (1 année de céréales / X années d'herbe ou de culturefourragère).Ces céréales sont généralem<strong>en</strong>t valorisées pour l'alim<strong>en</strong>tation des troupeaux.Pas d'usage d'herbicides pour ne pas pénaliser la repousse de l'herbe les campagnes suivantes (et peut êtreaussi car pas r<strong>en</strong>table économiquem<strong>en</strong>t ?).Le travail <strong>du</strong> sol <strong>en</strong> profondeur reste une pratique très courante qui consiste généralem<strong>en</strong>t à laisser le sol nup<strong>en</strong>dant une année <strong>en</strong> le travaillant à diverses reprises : Labour / Chisel / Disque <strong>en</strong> janvier-février, puis <strong>en</strong> maiet <strong>en</strong> septembre avant le semis de novembre.=> Sur le plan biologique (pédofaune <strong>du</strong> sol), cette technique n'est pas vraim<strong>en</strong>t satisfaisante (forte insolation etévaporation <strong>du</strong> sol, abs<strong>en</strong>ce de rési<strong>du</strong>s végétaux protégeant et nourrissant la faune <strong>du</strong> sol).Dans la pratique, les agriculteurs sembl<strong>en</strong>t dire que c'est plus r<strong>en</strong>table de travailler ainsi... Leurs objectifs =>Accumuler de l'eau dans le sol (sol plutôt sableux), minéraliser l'azote et rompre le cycle des adv<strong>en</strong>tices.


Aides PACEn Estréma<strong>du</strong>re, les parcelles agroforestières de la dehesa sont éligibles aux aides à la pro<strong>du</strong>ction agricolemais la surface d'emprise des arbres doit <strong>en</strong>core être dé<strong>du</strong>ite de la surface totale. La surface a retirée peutatteindre 30 % <strong>du</strong> total.=> Les règles chang<strong>en</strong>t selon les régions et les pays. En France, le travail de communication et de négociationeffectué auprès <strong>du</strong> Ministère de l'agriculture a permis de s'affranchir de cette contrainte puisque une parcelle <strong>en</strong>agroforesterie est aujourd'hui totalem<strong>en</strong>t éligible aux aides <strong>du</strong> 1er pilier de la PAC.=> La création d'une association europé<strong>en</strong>ne d'agroforesterie (actuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> projet) devrait être force deproposition <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s.La pro<strong>du</strong>ction de porc ibérique est actuellem<strong>en</strong>t la seule qui soit r<strong>en</strong>table sans aides de la PAC, grâce à unevaleur ajoutée liée à la consommation de glands et au label associé.LÉGISLATION POUR LA PROTECTION DE LA DEHESA ET PRISE DE CONSCIENCE DE LA VALEUR DES ARBRESOn dénombre qu'<strong>en</strong>tre 1960 et 1980, près de 6 millions d'arbres (10 % de la dehesa) aurai<strong>en</strong>t été détruits,principalem<strong>en</strong>t à cause de l'int<strong>en</strong>sification des pratiques agricoles. Une loi régionale a été mise <strong>en</strong> place <strong>en</strong>1986 (?) pour protéger les arbres de la dehesa. En théorie, il n'est plus permis d'abattre ou de tailler sévèrem<strong>en</strong>tun arbre de la dehesa sans faire au préalable une demande d'autorisation auprès de l'administration.=> Depuis la mise <strong>en</strong> place de cette loi, on constate une moindre régression des surfaces de dehesas : effet dela loi ou d'une prise de consci<strong>en</strong>ce de la valeur des arbres ?Une prise de consci<strong>en</strong>ce quant à la valeur de l'arbre s'est opérée ces dernières années. Certaines propriétés sev<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t ainsi jusqu'à 5 fois plus cher <strong>du</strong> fait de la prés<strong>en</strong>ce des arbres : Haute valeur paysagère et économique(pro<strong>du</strong>ction de glands ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t mais aussi de bois, fertilité et équilibre accrus <strong>du</strong> système), protectioncontre la désertification, etc.=> A plusieurs reprises et sur des secteurs géographiques proches, nous avons pu constater l'impact despolitiques locales. Certaines municipalités pourtant voisines ont des profils de dehesas totalem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>ts,tra<strong>du</strong>isant la volonté à mom<strong>en</strong>t donné de maint<strong>en</strong>ir ou pas un patrimoine arboré.RÉGÉNÉRATION DE LA DEHESACertaines parcelles arborées souffr<strong>en</strong>t aujourd'hui d'un manque de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> partie lié au surpâturageet au broutage des jeunes semis de chênes par les animaux. En effet, dans le passé, le bétail occupait ladehesa d'octobre à juin et partait <strong>en</strong>suite <strong>en</strong> transhumance dans les montagnes proches. Cette pratique s'estpeu à peu per<strong>du</strong>e et a été comp<strong>en</strong>sée par l'apport de complém<strong>en</strong>ts alim<strong>en</strong>taires.Quelques opérations de replantation ont été réalisées mais les <strong>en</strong>veloppes dégagées sembl<strong>en</strong>t insuffisantes etcertains projets rest<strong>en</strong>t bloqués à cause de la lourdeur administrative des dossiers.Une piste intéressante => La régénération naturelle assistée.Dans les zones pâturées, les jeunes semis de chênes sont rapidem<strong>en</strong>t broutés par le bétail. La prés<strong>en</strong>ced'arbustes tels que l'aubépine, le poirier, ou la ronce contribu<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t à l'installation des arbres <strong>en</strong> leuroffrant une protection les premières années de leur développem<strong>en</strong>t. Dans les parcelles vieillissantes et peuarborées, il est donc souhaitable de laisser place à quelques arbustes pour favoriser le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t natureldes chênes.


Troupeaux ovin de race Merinos <strong>en</strong> pâturage ext<strong>en</strong>sif dans la dehesaTroupeaux de vaches <strong>en</strong> pâturage ext<strong>en</strong>sif dans la dehesa (photo de gauche : race Noire ibérique)Groupe de porcs noirs ibériques élevés <strong>en</strong> pleine dehesa et dont l'obt<strong>en</strong>tion d'un label de qualitéest conditionnée par la consommation de glands.


Des cultures de céréales au milieu des arbres dans la dehesaL'exploitation de Quercus suber pour la pro<strong>du</strong>ction de liègeVieux chêne liège <strong>en</strong>core exploitéUne fertilité améliorée sous les arbres


Vue d'<strong>en</strong>semble sur la dehesa arboréeLa dehesa avec strate arborée et arbustiveLa taille des arbres et ses techniques : un sujet discuté actuellem<strong>en</strong>tProtéger les jeunes plantsDes initiatives pour anticiper le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de la dehesa par plantation et/ou par régénération naturelle assistée.=> La prés<strong>en</strong>ce d'un cortège d'arbustes notamm<strong>en</strong>t aubépines, poiriers, ronciers facilite l'installation des jeunes semisde chêne <strong>en</strong> les protégeant des d<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> bétail et des excès climatiques.


=> On peut s'interroger sur le coût <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal et économique d'un système de monoculture int<strong>en</strong>sif(agricole ou forestier) qui certes peut pro<strong>du</strong>ire plus, mais au coût d'intrants (dont le prix ne cesse d'augm<strong>en</strong>ter)et au risque accru <strong>en</strong> cas de problème sanitaire ou de crise sectorielle.Plantation monoclonale de noyers noirs dont le système de con<strong>du</strong>ite fortem<strong>en</strong>t artificialisé (irrigation, desherbage etfertilisation chimiques systématiques) représ<strong>en</strong>te un énorme coût économique et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal.Plantation de feuillus précieux dont le système d'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> instauré au départ (traitem<strong>en</strong>t phytosanitaire aéri<strong>en</strong>,importants apports d'<strong>en</strong>grais et d'eau, désherbage int<strong>en</strong>sif) très coûteux et démesuré a été finalem<strong>en</strong>t remplacé parune approche sylvo-pastorale : le terrain a été mis à disposition d'un éleveur et de son troupeau ovin.Un système dans lequel chaque partie trouve son compte.


L'arbre protecteur : Un ombrage recherché et apprécié par les troupeaux de la dehesaDes aménagem<strong>en</strong>ts liés à l'élevage : mares et zones d'abreuvage qui contribu<strong>en</strong>t par la prés<strong>en</strong>ce d'eauà diversifier les habitats pour la faune sauvage et notamm<strong>en</strong>t les migrateursUne flore diversifiée appréciée par la faune sauvage et notamm<strong>en</strong>t les insectes


Un riche patrimoine naturel et rural associé à la dehesaDes zones d'eau appréciées par les populations d'oiseauxséd<strong>en</strong>taires et migrantesFrênes têtards dont les feuilles serv<strong>en</strong>t d'appoint alim<strong>en</strong>taire<strong>en</strong> période de sécheresse estivaleLa dehesa, c'est aussi un petit patrimoine rural :murets de pierres sèches clôturant certains parcsDes arbres et des zones humides contribuant à la richessebiologique <strong>du</strong> parc national de MonfragüeCavité d'arbre et murets de pierre sèche occupés par diverses espèces animales

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