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2) Hommage au pere BÈS :Le Père BÈS : Vivre Les 4 fraternités Lecture par Jean PIGNOLLe père Bès depuis son arrivée à Graulhet en août 1982, a toujours vécu en tant queprêtre du Prado avec cette attention préférentielle aux plus pauvres. C’est « unservice pour l’Église pour qu’elle n’oublie pas que ces gens-là existent », souligne lepère Robert. Cet engagement l’a donc incité à vivre et à développer durant cestrente dernières années, les 4 fraternités auprès des gens du voyage, auprès de lacommunauté portugaise, auprès des Maghrébins et enfin auprès des malades ethandicapés.Biographie : Originaire de Saint Martial près de Castres, Robert Bès est ordonnéprêtre en 1956 après des années de petit séminaire à Barral et le grand séminaired’Albi interrompu par son service militaire. Il commence son ministère sacerdotal enétant d’abord professeur de sciences naturelles après une licence de à la fac deSciences à Toulouse. Aumônier de la JEC puis de la JAC, il anime des campspendant les vacances.Il songe à partir dans un pays du Maghreb mais comme il n’a pas encored’expérience pastorale, l’archevêque d’Albi le nomme à Saint-Paul-Cap-de-Joux,avec autorisation de travailler en usine ; il découvre le monde du travail au sein de labriqueterie de Damiatte et noue amitié avec des familles d’ouvriers tunisiennes quil’invitent à passer des vacances chez lui. C’est une introduction au service envisagéau Maghreb.C’est alors l’entrée dans les prêtres du Prado, marqués par une attentionpréférentielle pour les plus pauvres. Il est nommé à Casablanca par l’évêque deRabat à la paroisse d’Aïn Sebha. Là il est aussi aumônier du lycée technique deLyautey mais son ministère s’effectue à l’extérieur de l’établissement ; les ¾ desélèves étant musulmans. Il profite aussi de son séjour pour visiter les ouvriers etartisans portugais, implantés au Maroc, après une vague de migration après la 2 eguerre mondiale.En 1981, il se retrouve en France pour y effectuer l’année de formation exigée desprêtres du Prado. En août 1982, l’évêque de Rabat le demande mais ses collègues duPrado lui disent : « À Graulhet, ce sera un endroit favorable pour tisser des liensd’amitié avec le monde maghrébin. ».Depuis cette date, L’abbé Robert Bès resteraancré à la paroisse de Graulhet, y déployant ses nombreux engagements.Auprès des malades et des handicapés :Une liste de malades dans la campagne lui ayant été communiquée, l’idée lui vient àLourdes de créer une équipe de visiteurs de malades. « Les malades, c’estimportant pour le père Bès, marqué par la présence d’une sœur trisomique ; il estparticulièrement sensible aux personnes handicapées. Le travail a ensuite continuéavec plusieurs personnes de la paroisse.Auprès des maghrébins :L’abbé Assémat et l’abbé Ségur s’étaient investis dans l’accueil des premiers harkis.Les fils des harkis et des migrants connaissaient Claude Maraval à cause de la JOC.Ils se sont réunis pour demander une mosquée ; l’église Saint-Jean désaffectée a étéattribuée au culte musulman et un iman égyptien a été nommé, au-dessus desnationalités. Apres le MSCA, mouvement de solidarité et de culture arabe, s’estconstitué le comité Maghreb. Il voulait susciter des rencontres pour mieux seconnaître et nouer des liens d’amitié, abordant tous les problèmes du travail, puis de11