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Plût au ciel que sa main, heureusement cruelle,Eût fait sur moi l’essai de sa fureur nouvelle !Qu’il ne m’eût pas donné, par ce triste attentat,Un gage trop certain des malheurs de l’Etat !Son crime seul n’est pas ce qui me désespère ;Sa jalousie a pu l’armer contre son frère ;Mais s’il vous faut, madame, expliquer ma douleur,Néron l’a vu mourir sans changer de couleur.Ses yeux indifférents ont déjà la constanceD’un tyran dans le crime endurci depuis l’enfance.Qu’il achève, madame, et qu’il fasse périrUn ministre importun qui ne le peut souffrir.Hélas ! loin de vouloir éviter sa colère,La plus soudain mort me sera la plus chère.SCENE VIII - AGRIPPINE, BURRHUS, ALBINEALBINEAh ! Madame ! ah ! Seigneur ! courez vers l’Empereur,Venez sauver César de sa propre fureur ;Il se voit pour jamais séparé de Junie.AGRIPPINEQuoi ! Junie elle-même a terminé sa vie ?ALBINEPour accabler César d’un éternel ennui,Madame, sans mourir elle est morte pour lui.Vous savez de ces lieux comme elle s’est ravie :Elle a feint de passer chez la triste Octavie ;Mais bientôt elle a pris des chemins écartés,Où mes yeux ont suivi ses pas précipités.Des portes du palais elle sort éperdue.

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