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GOZEENALINNES52/3-4CARTE GEOLOGIQUE DE WALLONIEECHELLE : 1/25.000NOTICE EXPLICATIVE


Carte Gozée-Nalinnes n° 52-3/4RésuméLa carte Gozée-Nalinnes couvre à la fois <strong>le</strong> bord sud duBassin Houil<strong>le</strong>r <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi et l'Entre-Sambre-et-Meuse,plateau culminant à plus <strong>de</strong> 250 m. El<strong>le</strong> s'étend sur plusieursunités structura<strong>le</strong>s :- l'extrémité sud-ouest <strong>de</strong> la Ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> Sambre-et-Meuse,déformée une première fois lors <strong>de</strong> l'Orogenèse calédonienne.Ses terrains ordovico-siluriens occupent l'ang<strong>le</strong>nord-est <strong>de</strong> la planche et sont essentiel<strong>le</strong>ment schisteux;- un ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> lambeaux intercalés entre <strong>le</strong> Parautochtone<strong>de</strong> Namur et la Nappe <strong>de</strong> Dinant : <strong>le</strong>s Massifs <strong>de</strong> Masse-Jamioulx et <strong>de</strong> Chamborgneau, bordés au sud par la Fail<strong>le</strong>du Midi dont <strong>le</strong> tracé au sol s'incurve vers <strong>le</strong> sud dansl'Anse <strong>de</strong> Jamioulx. Ces écail<strong>le</strong>s sont constituées <strong>de</strong> terrainss'étageant du Frasnien au Silésien. Les plus jeunes, schistogréseuxcontiennent quelques couches <strong>de</strong> houil<strong>le</strong> et appartiennentà la partie méridiona<strong>le</strong> du bassin minier <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi;- un segment <strong>de</strong> la bordure nord <strong>de</strong> la Nappe <strong>de</strong> Dinant. Sesterrains couvrent l'ensemb<strong>le</strong> du Dévonien et sont déforméspar <strong>de</strong>s plis ennoyés vers l'est. Ils reposent en discordancesur <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> calédonien. Cette unité, comme la précé<strong>de</strong>nte, aété déformée à la fin du Silésien lors <strong>de</strong> la phase asturienne<strong>de</strong> l'Orogenèse varisque.La répétition par plis <strong>de</strong>s couches givéto-frasniennes sur labordure orienta<strong>le</strong> <strong>de</strong> la carte permet d'observer du sud aunord <strong>de</strong> nettes variations <strong>de</strong> faciès. La carte distingue unecolonne lithologique méridiona<strong>le</strong> semblab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> reconnuedans l'Anticlinorium <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong>, et une successionseptentriona<strong>le</strong>, proche <strong>de</strong> cel<strong>le</strong> observée au bord nord duSynclinorium <strong>de</strong> Dinant, <strong>le</strong> long <strong>de</strong> la Meuse et dans larégion <strong>de</strong> Fosses-la-Vil<strong>le</strong>;- d'une couverture tabulaire méso-cénozoïque formée <strong>de</strong>craies et <strong>de</strong> sab<strong>le</strong>s qui occupent <strong>le</strong> plateau <strong>de</strong> Nalinnes etmasquent <strong>le</strong> Paléozoïque sous-jacent.La carte est couverte d'un épais manteau limoneux qui,en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s vallées <strong>de</strong> l'Eau d'Heure, <strong>de</strong> la Biesme, <strong>de</strong> laBiesmel<strong>le</strong> et du Thyria, délimite <strong>de</strong> vastes domaines dépourvusd'aff<strong>le</strong>urements.3


IntroductionLe <strong>le</strong>vé <strong>de</strong> la planche n°52/3-4 Gozée-Nalinnes a étécommandé par <strong>le</strong> Ministère <strong>de</strong> la Région Wallonne dans <strong>le</strong>cadre du programme <strong>de</strong> révision <strong>de</strong>s cartes géologiques <strong>de</strong><strong>Wallonie</strong>. Les <strong>le</strong>vés <strong>de</strong> terrains ont été exécutés entre <strong>le</strong> 1er mai1994 et <strong>le</strong> 30 juin 1996, soit sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 25 mois. Le<strong>le</strong>vé a été réalisé à 1/10.000 e . La carte à l’échel<strong>le</strong> 1/25.000 e quiaccompagne cette notice constitue une réduction et une synthèse<strong>de</strong> ce document.Les tracés géologiques ont été établis à partir :- <strong>de</strong>s données consignées dans <strong>le</strong> dossier <strong>de</strong>s «minutes <strong>de</strong> lacarte géologique <strong>de</strong> Belgique» archivées au <strong>Service</strong> Géologique<strong>de</strong> Belgique, contrôlées ou complétées autant quepossib<strong>le</strong> par <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s observations <strong>de</strong> terrain;- <strong>de</strong>s documents publiés ou conservés par <strong>le</strong>s universités etautres institutions scientifiques;- <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> l’Administration <strong>de</strong>s Mines <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi;- <strong>de</strong>s observations personnel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> E. Leblanc dans <strong>le</strong> gisementhouil<strong>le</strong>r dans l’Anse <strong>de</strong> Jamioulx;- <strong>de</strong>s documents provenant <strong>de</strong>s anciennes compagniesminières, archivés par M. A. Delmer, Directeur honorairedu <strong>Service</strong> Géologique <strong>de</strong> Belgique;- et enfin d’une importante quantité <strong>de</strong> données nouvel<strong>le</strong>srécoltées par un <strong>le</strong>vé systématique sur <strong>le</strong> terrain.La révision <strong>de</strong> la carte Gozée-Nalinnes a permis d’élaborerun dossier contenant :- une minute détaillée <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 2300 points d’aff<strong>le</strong>urementdécrits et localisés;- une carte géologique détaillée à 1/10.000e;- une carte d’aff<strong>le</strong>urements;- une carte structura<strong>le</strong> complète sur laquel<strong>le</strong> ont été reportéestoutes <strong>le</strong>s données tectoniques.Ce dossier peut être consulté :- à la Direction Généra<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Ressources naturel<strong>le</strong>s et <strong>de</strong> l’Environnement,Ministère <strong>de</strong> la Région wallonne, <strong>Service</strong> <strong>de</strong>Documentation, Avenue Prince <strong>de</strong> Liège, 15, 5100 Namur.- au <strong>Service</strong> Géologique <strong>de</strong> Belgique, rue Jenner, 13, 1000Bruxel<strong>le</strong>s.Cette carte n’aurait pu être réalisée sans <strong>le</strong>s travaux <strong>de</strong> plusieursgénérations <strong>de</strong> géologues belges et étrangers qui ont porté<strong>le</strong>ur regard sur <strong>le</strong> sous-sol <strong>de</strong> la Belgique. Cette carte accompagnée<strong>de</strong> sa notice et <strong>le</strong> dossier <strong>de</strong>s minutes s’inscrivent dans unepolitique <strong>de</strong> meil<strong>le</strong>ure connaissance <strong>de</strong> nos ressources et <strong>de</strong> notreenvironnement pour une gestion équilibrée <strong>de</strong> notre Région.4


Précé<strong>de</strong>ntes éditionsLa première édition <strong>de</strong> la planche Gozée-Nalinnes à1/40.000 <strong>le</strong>vée par L. Bayet a été publiée en 1900 par la Commissiongéologique <strong>de</strong> Belgique. Un nouveau <strong>le</strong>vé du Dévonieninférieur publié à 1/40.000 e a été édité en 1919 parR. Anthoine dans <strong>le</strong>s Anna<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la Société géologique <strong>de</strong>Belgique. Ce <strong>le</strong>vé améliore <strong>le</strong> tracé précé<strong>de</strong>nt en s’appuyant enoutre sur <strong>le</strong>s données récoltées entre 1900 et 1914 lors <strong>de</strong>sforages profonds réalisés au sud du tracé <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> du Midi.Cadre géographique et géologique généralDans ses gran<strong>de</strong>s lignes, l’histoire géologique <strong>de</strong> la<strong>Wallonie</strong> peut se résumer <strong>de</strong> manière suivante :- dépôt d’une série sédimentaire cambro-silurienne;- plissement lors <strong>de</strong> l’orogenèse calédonienne et érosion;- sédimentation en discordance sur <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> calédonien d’unesérie dévono-carbonifère;- plissement varisque et érosion;- dépôt <strong>de</strong> façon discontinue en discordance sur <strong>le</strong> soc<strong>le</strong>varisque <strong>de</strong> sédiments mésozoïques et cénozoïques, <strong>de</strong>meurésen partie à l’état meub<strong>le</strong>.La feuil<strong>le</strong> Gozée-Nalinnes se situe à la frontière entre <strong>le</strong>plateau <strong>de</strong> l’Entre-Sambre-et-Meuse, culminant à plus <strong>de</strong> 250 m,et <strong>le</strong> Bassin houil<strong>le</strong>r <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi, en dépression et parcouru parla Sambre (fig. 1 & 2). Ces <strong>de</strong>ux domaines sont limités par laFail<strong>le</strong> du Midi dont <strong>le</strong> tracé s’évase vers <strong>le</strong> sud à la méridienne<strong>de</strong> l’Eau d’Heure et délimite l’Anse <strong>de</strong> Jamioulx, dépressionessentiel<strong>le</strong>ment couverte <strong>de</strong> schistes silésiens.Fig. 1 : la carte Gozée-Nalinnes dans <strong>le</strong> contexte géologique et géographiquegénéral <strong>de</strong> la Belgique.5


Fig. 2 : contexte structural élargi <strong>de</strong>s terrains paléozoïques <strong>de</strong> la carteGozée-Nalinnes.L’essentiel <strong>de</strong> la carte est constitué <strong>de</strong> terrains sédimentairesdévoniens plissés et correspond à un segment <strong>de</strong> la bordureseptentriona<strong>le</strong> du Synclinorium <strong>de</strong> Dinant. Disposées àl’est d’Acoz en une seu<strong>le</strong> ban<strong>de</strong> régulière, <strong>le</strong>s ban<strong>de</strong>s éo-etmésodévonienness’élargissent considérab<strong>le</strong>ment à l’ouest <strong>de</strong>Gerpinnes en raison <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur répétition par un train <strong>de</strong> plis.L’ennoyage général <strong>de</strong>s terrains paléozoïques au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> laFail<strong>le</strong> du Midi est E-S-E à est. Cette série <strong>de</strong> déformations parplis et fail<strong>le</strong>s longitudina<strong>le</strong>s s’est produite lors <strong>de</strong> l’orogenèsevarisque à la fin du Westphalien.Entre <strong>le</strong> bassin houil<strong>le</strong>r et la lèvre supérieure éodévonienne<strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> du Midi, s’interca<strong>le</strong>nt <strong>de</strong>s écail<strong>le</strong>s tectoniquesconstituées <strong>de</strong>s schistes silésiens et <strong>de</strong>s terrains dévono-dinantiens<strong>de</strong>s Massifs <strong>de</strong> la Tombe et <strong>de</strong> Chamborgneau. Les terminaisonsméridiona<strong>le</strong>s <strong>de</strong> ces unités aff<strong>le</strong>urent au contact <strong>de</strong> laFail<strong>le</strong> du Midi, dans l’Anse <strong>de</strong> Jamioulx, au nord <strong>de</strong> la planche.Cette partie du plateau <strong>de</strong> l’Entre-Sambre-et-Meuseoccupe la bordure orienta<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Thudinie. El<strong>le</strong> ne laisse entrevoir<strong>le</strong> soc<strong>le</strong> paléozoïque qu’au coeur <strong>de</strong> vallées parcourues par<strong>de</strong>ux affluents <strong>de</strong> la Sambre : l’Eau d’Heure et la Biesme (ouRy d’Acoz). La Sambre eff<strong>le</strong>ure la planche à son ang<strong>le</strong> nordouest,autour <strong>de</strong> l’Abbaye d’Aulne.Sur <strong>le</strong> plateau, <strong>le</strong>s aff<strong>le</strong>urements dans <strong>le</strong> Paléozoïquesont rares : <strong>de</strong>s lambeaux méso-cénozoïques, témoins <strong>de</strong>sséries trangressives du Crétacé et <strong>de</strong> l’Eocène, masquent enpartie <strong>le</strong>s terrains primaires. Tout ces terrains sont recouvertsd’un épais manteau limoneux qui fait <strong>de</strong> la Thudinie l’une <strong>de</strong>srégions agrico<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s plus ferti<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Belgique.6


I. Description <strong>de</strong>s formationsI.1. Les terrains calédoniens <strong>de</strong> la terminaison occi<strong>de</strong>nta<strong>le</strong><strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> Sambre-et-MeuseL’étroite ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> terrains calédoniens qui couvre l’extrémiténord-est <strong>de</strong> la planche n’est pas aff<strong>le</strong>urante. Pour obtenirun aperçu plus comp<strong>le</strong>t <strong>de</strong> ces formations, il suffit <strong>de</strong> serendre quelques centaines <strong>de</strong> mètres au nord, dans l’entail<strong>le</strong>creusée par la vallée <strong>de</strong> la Biesme (planche Fontaine-l’Evêque- Char<strong>le</strong>roi - n° 46/7-8).Formation <strong>de</strong> Sart-Bernard (SBN)Origine du nom : tranchée <strong>de</strong> la ligne ferroviaire Bruxel<strong>le</strong>s-Luxembourg, au nord <strong>de</strong> la halte <strong>de</strong> Sart-Bernard (Malaise, 1888).La Formation <strong>de</strong> Sart-Bernard occupe l’extrémité nor<strong>de</strong>st<strong>de</strong> la carte. El<strong>le</strong> renferme <strong>de</strong>s schistes noirs, doux, souventlustrés, surmontés en discordance par <strong>le</strong>s terrains éodévoniens.Ces schistes forment la lèvre supérieure <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> du Midi aunord du Bois <strong>de</strong> Châte<strong>le</strong>t, entre Acoz et Bouffioulx.La Formation <strong>de</strong> Sart-Bernard a été recoupée dans <strong>le</strong>sondage n° 96 du Bois <strong>de</strong>s Malagnes, entre 419 et <strong>de</strong> 508 m,entre <strong>de</strong>ux ensemb<strong>le</strong>s <strong>de</strong> psammites et <strong>de</strong> grès attribués à laFormation <strong>de</strong> Fooz. Dans <strong>le</strong> sondage Solvay situé 50 m à l’estdu précé<strong>de</strong>nt, ces schistes ont été recoupés entre 350 et 451 met forment la lèvre supérieure <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> du Midi. Cette différenced’altitu<strong>de</strong> s’explique diffici<strong>le</strong>ment. De sérieux doutessubsistent quant à l’exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs fournies par <strong>le</strong>foreur du sondage n° 96 dont la réalisation fut interrompue parla guerre 1914-1918.Age : Ordovicien. Dans la coupe-type, la Formation <strong>de</strong> Sart-Bernard est datée Llanvirn-Llan<strong>de</strong>ilo (Martin, 1965). Desgraptolites sont signalés dans <strong>le</strong> sondage n° 96. Ils ont étéautrefois attribués à l’Arenig supérieur. Cette <strong>de</strong>rnièredonnée fort ancienne, semb<strong>le</strong> n’avoir jamais été revue.Epaisseur : inconnue puisque base et sommet ne sont pasatteints. Michot propose un minimum <strong>de</strong> 150 mdans la coupe-type <strong>de</strong> Sart-Bernard. (Assises <strong>de</strong>Sart-Bernard et <strong>de</strong> Huy réunies).Usage : -7


Formation <strong>de</strong> MoncheretOrigine du nom : entail<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Biesme à l’est <strong>de</strong>s anciennesaciéries <strong>de</strong> Moncheret, au bord du bois <strong>de</strong>Châte<strong>le</strong>t (Delcambre et Pingot, 2000).Au nord immédiat <strong>de</strong> la limite septentriona<strong>le</strong> <strong>de</strong> la carte,la gorge creusée par la Biesme, au bord nord du Bois <strong>de</strong> Châte<strong>le</strong>t,expose <strong>de</strong>s schistes silteux vert foncé contenant, ou <strong>de</strong>s barresmétriques <strong>de</strong> grès noir divisées en bancs <strong>le</strong>nticulaires, ou <strong>de</strong>s<strong>le</strong>ntil<strong>le</strong>s centimétriques à décimétriques du même grès. Cesschistes sont souvent ponctués <strong>de</strong> traces d’oxydation ferriqueou manganique plus foncées. Ils sont séparés <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Sart-Bernard par la Fail<strong>le</strong> du Midi. Ces couches n’aff<strong>le</strong>urentpas sur la planche.Epaisseur : inconnue.Age : la présence <strong>de</strong> spores trilètes dont Brochotri<strong>le</strong>tes sanpetrensis,indique un âge silurien supérieur (Ludlow). Cesspores sont accompagnées d’acritarches ordoviciens remaniés(analyses Ph. Steemans - U. Lg.).Usage : -I.2. Le Dévonien inférieur du bord nord du Synclinorium<strong>de</strong> DinantFormation <strong>de</strong> Fooz (FOO)Origine du nom : carrières dans la partie aval du ravin <strong>de</strong>Fooz à Wépion (Gosse<strong>le</strong>t, 1873).La sédimentation éodévonienne débute par la Formation<strong>de</strong> Fooz, discordante sur <strong>le</strong> Paléozoïque inférieur <strong>de</strong> la Ban<strong>de</strong>calédonienne <strong>de</strong> Sambre et Meuse.Un poudingue peu épais (50 cm) à petits ga<strong>le</strong>ts <strong>de</strong>quartz (1 cm max.) et à ciment argi<strong>le</strong>ux marque la base <strong>de</strong> laformation. Ce conglomérat est surmonté par quelques mètres<strong>de</strong> grès grave<strong>le</strong>ux arkosique. Ces <strong>de</strong>ux premières unités correspon<strong>de</strong>ntau Poudingue d’Ombret et à l’Arkose <strong>de</strong> Dave (Gd a<strong>de</strong>s anciens auteurs).Ces couches ont été repérées par <strong>le</strong>s nombreux débrissur <strong>le</strong>s cultures et n’apparaissent qu’à l’est <strong>de</strong> Loverval. Al’ouest, la base grossière <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Fooz est tronquéepar la Fail<strong>le</strong> du Midi.8


Des siltites et <strong>de</strong>s schistes vert olive constituent l’essentieldu reste <strong>de</strong> la formation. Ces couches feuil<strong>le</strong>tées, souvent micacées,renferment <strong>de</strong>s barres <strong>le</strong>nticulaires <strong>de</strong> grès clair, à stratificationsentrecroisées. Ces grès, parfois peu cohérents, sontarkosiques comme <strong>le</strong>s grès du Membre <strong>de</strong> Dave. La Formation <strong>de</strong>Fooz porte <strong>le</strong>s traces <strong>de</strong> bioturbations et contient <strong>de</strong>s lits <strong>de</strong> caries,traces évidées <strong>de</strong> nodu<strong>le</strong>s carbonatés dissous. Quelques intercalations<strong>de</strong> schiste lie-<strong>de</strong>-vin, interrompent cette série où la teinteverte domine. Un niveau à gros pseudo-nodu<strong>le</strong>s a été repéré dansla partie supérieure <strong>de</strong> la formation dans la vallée <strong>de</strong> la Biesme.Le sommet <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Fooz est fixé à l’apparition<strong>de</strong>s premiers Quartzites du Bois d’Ausse.Epaisseur : 140 à 160 m <strong>le</strong> long <strong>de</strong> la Biesme (Ry d’Acoz).Age : Lochkovien supérieur. La zone Si a été reconnue dansla partie supérieure <strong>de</strong> la formation à Bouffioulx sur larive gauche <strong>de</strong> la Biesme (Steemans, 1994 - non publié).Dans l’échel<strong>le</strong> stratigraphique belge, la Formation <strong>de</strong>Fooz était rangée dans <strong>le</strong> Gedinnien (fig. 4, p. 11).Utilisation : <strong>le</strong>s barres gréseuses ont été entaillées dans <strong>de</strong> petitescarrières pour la production artisana<strong>le</strong> <strong>de</strong> moellons.Coupes conseillées :- la partie supérieure <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Fooz et sa transitionrapi<strong>de</strong> aux Quartzites du Bois d’Ausse sont assez bienexposées dans <strong>le</strong> versant ouest <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Biesme,200m au nord <strong>de</strong> la route montant vers Lausprel<strong>le</strong> (fig. 3, A);Fig. 3 : localisation <strong>de</strong>s coupes dans <strong>le</strong>s Formations <strong>de</strong> Fooz et du Boisd’Ausse dans la vallée <strong>de</strong> la Biesme (Ruisseau d’Hanzinne).9


- la Formation <strong>de</strong> Fooz aff<strong>le</strong>ure dans la partie nord <strong>de</strong> latranchée <strong>de</strong> la route Marchienne - Gozée, au sud du <strong>de</strong>rniervirage <strong>de</strong> l’M <strong>de</strong> Bomerée. La transition aux Quartzites duBois d’Ausse est plus progressive que sur la Biesme.Quelques intercalations lie-<strong>de</strong>-vin apparaissent dans <strong>le</strong>s<strong>de</strong>ux flancs <strong>de</strong> la route.Formation du Bois d’Ausse (BAU)Origine du nom : tranchée du chemin <strong>de</strong> fer Namur-Luxembourgau passage dans <strong>le</strong> Bois d’Ausse àSart-Bernard (d’Omalius d’Halloy, 1868).Une nouvel<strong>le</strong> coupe <strong>de</strong> référence est proposéedans la vallée du Tréko à Vitrival enremplacement <strong>de</strong> l’ancienne fort dégradée etincomplète (Go<strong>de</strong>froid et al., 1994).La Formation du Bois d’Ausse contient pour l’essentiel<strong>de</strong>s grès gris-vert à gris clair, voire crème, disposés en bancssouvent <strong>le</strong>nticulaires. Ils contiennent <strong>de</strong>s intercalations siltoschisteusesparfois assez épaisses qui rappel<strong>le</strong>nt la Formation<strong>de</strong> Fooz sous-jacente. La partie inférieure <strong>de</strong> la formation renferme<strong>de</strong>s grès plus sombres à intercalations <strong>de</strong> schiste grisb<strong>le</strong>uté à gris violacé connus sous <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Grès noir <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies(Anthoine, 1919). La partie supérieure, <strong>de</strong> teinte plusclaire, est constituée <strong>de</strong> gros bancs <strong>de</strong> grès à fines laminationset à stratifications entrecroisées.Le passage à la Formation d’Acoz est placé à l’apparitiond’intercalations <strong>de</strong> siltite lie-<strong>de</strong>-vin qui prennent rapi<strong>de</strong>ment<strong>le</strong> pas sur <strong>le</strong>s quartzites clairs.Des débris <strong>de</strong> végétaux, <strong>de</strong> même que <strong>de</strong>s pièces d’ostraco<strong>de</strong>rmessont signalés dans <strong>le</strong>s intercalations schisteuses,notamment à Aulne, à Acoz et dans la ga<strong>le</strong>rie <strong>de</strong> Nalinnes(Bayet, 1894; Dubois, 1919; Anthoine, 1919; Stockmans,1940; Gerrienne 1993).Epaisseur : 150 m dans la vallée <strong>de</strong> la Biesme (Ry d’Acoz).Age : Lochkovien supérieur à Praguien supérieur (Steemans,1989). La Formation du Bois d’Ausse était rangée dans<strong>le</strong> Siegenien inférieur <strong>de</strong> l’échel<strong>le</strong> stratigraphique belge(Asselberghs, 1946). A Acoz, la zone E a été reconnuedans <strong>le</strong>s grès <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s carrières <strong>de</strong> la rive droite <strong>de</strong> laBiesme (fig. 4).Usage : <strong>le</strong>s Grès du Bois d’Ausse ont été exploités dans plusieurscarrières pour la production <strong>de</strong> concassés et <strong>de</strong>moellons.10


Fig. 4 : zonation stratigraphique<strong>de</strong>s palynomorphesdans <strong>le</strong>Dévonien inférieur <strong>de</strong>Belgique (Steemans,1989). Relationsavec l’échel<strong>le</strong> lithostratigraphique<strong>de</strong>l’Eodévonien <strong>de</strong> lacarte.Coupes conseillées :- <strong>le</strong> flanc est <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Biesme est entaillé par <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>scarrières qui exposent l’essentiel <strong>de</strong> la Formation du Boisd’Ausse. La plus septentriona<strong>le</strong> montre <strong>de</strong>s couches sombressemblab<strong>le</strong>s au Grès noir <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies (fig. 3, point B, p. 9);- plusieurs carrières sont creusées <strong>de</strong> part et d’autre du tunneld’Aulne, <strong>le</strong> long <strong>de</strong> la Sambre. Au sud <strong>de</strong> l’entrée est dutunnel, el<strong>le</strong>s recoupent <strong>le</strong>s couches supérieures <strong>de</strong> la Formationdu Bois d’Ausse. La berge du chemin parcourant lacrête percée par ce tunnel prolonge cette coupe et montrela transition vers la Formation d’Acoz. C’est <strong>de</strong> l’une <strong>de</strong>ces carrières (carrière Delsinne) que proviennent <strong>le</strong>s floresdécrites par Stockmans (1940).Formation d’Acoz (ACO)Origine du nom : Coupes <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> laBiesme (ou Ry d’Acoz) entre Bouffioulx etAcoz (<strong>de</strong> Dorlodot, 1892).La Formation d’Acoz surmonte <strong>le</strong>s Quartzites du Boisd’Ausse. Sa base est marquée par l’apparition <strong>de</strong> siltites lie-<strong>de</strong>vindans <strong>le</strong>s <strong>de</strong>rniers bancs arénacés <strong>de</strong> l’unité sous-jacente. Lapartie inférieure <strong>de</strong> la formation est essentiel<strong>le</strong>ment silteuse(Membre <strong>de</strong> la Biesme - Go<strong>de</strong>froid et al., 1993; fig. 5, p. 12).Les intercalations <strong>de</strong> grès argi<strong>le</strong>ux lie-<strong>de</strong>-vin, voire gris rosâtresont nettement subordonnées aux séries argi<strong>le</strong>uses. Ces grèssont disposés en bancs <strong>le</strong>nticulaires.11


Fig. 5 : la base <strong>de</strong> la Formation d’Acoz dans la coupe <strong>de</strong> référencedans la vallée <strong>de</strong> la Biesme (Ruisseau d’Hanzinne - Go<strong>de</strong>froi<strong>de</strong>t al., 1991).La partie supérieure <strong>de</strong> la formation (Membre du Ruisseaud’Hanzinne; fig. 6) s’enrichit en barres gréseuses quartzitiqueslie-<strong>de</strong>-vin, roses, grises ou vertes. El<strong>le</strong> correspond aux Grès <strong>de</strong>Beignée d’Anthoine (1919). Un mince niveau conglomératiqueen souligne <strong>le</strong> sommet. Le passage aux grès <strong>de</strong> Wépion est assezprogressif et souvent diffici<strong>le</strong> à fixer en l’absence <strong>de</strong> cet horizongrossier. A défaut <strong>de</strong> ce repère, la limite supérieure a été placéesous la première barre <strong>de</strong> grès gris-vert en gros bancs.Epaisseur : 300 m dans la vallée <strong>de</strong> la Biesme.Age : Praguien supérieur. A Acoz, <strong>le</strong>s zones palynologiques Suet AB ont été reconnues dans <strong>de</strong>ux échantillons pré<strong>le</strong>véssous la base <strong>de</strong>s Grès <strong>de</strong> Wépion (Steemans, 1989; fig. 4,p. 11). Dans l’échel<strong>le</strong> stratigraphique belge, la Formationd’Acoz était rangée dans <strong>le</strong> Siegenien supérieur (Sg 3).12


Fig. 6 : <strong>le</strong> sommet <strong>de</strong> la Formation d’Acoz (membre du Ruisseaud’Hanzinne, dans <strong>le</strong> versant ouest <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Biesme(Go<strong>de</strong>froid et al., 1991).Usage : <strong>le</strong>s barres gréseuses <strong>de</strong> la partie supérieure <strong>de</strong> la Formationd’Acoz ont été exploitées pour la production <strong>de</strong>moellons et <strong>de</strong> concassés au sud <strong>de</strong> Beignée.Coupes conseillées :- la coupe <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> la Formation d’Acoz aff<strong>le</strong>ure dansla vallée <strong>de</strong> la Biesme, au NE <strong>de</strong> la planche (fig. 7, A et B).Sa base est bien exposée <strong>le</strong> long <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> Châte<strong>le</strong>t àGerpinnes, au sud <strong>de</strong> la route montant vers Lausprel<strong>le</strong>. Lereste <strong>de</strong> la formation aff<strong>le</strong>ure sur l’autre versant <strong>de</strong> la rivièredans la partie nord du Bois d’Acoz. La coupe y est toutefoisfort discontinue, surtout dans <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong> la Biesme;- <strong>le</strong>s tranchées du chemin <strong>de</strong> fer parcourant la vallée <strong>de</strong>l’Eau d’Heure entail<strong>le</strong>nt la Formation d’Acoz, <strong>de</strong> part etd’autre <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> Beignée (fig. 8, C, p. 14). Le minceconglomérat du sommet <strong>de</strong> la formation est visib<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>spremiers bancs <strong>de</strong>s carrières qui entail<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> pied du versantest <strong>de</strong> la vallée au nord <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> Beignée;13


Fig. 7 : localisation <strong>de</strong> la coupe <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> la Formation d’Acozdans la vallée <strong>de</strong> la Biesme (Ruisseau d’Hanzinne).Fig. 8 : <strong>le</strong>s Formations d’Acoz, <strong>de</strong> Wépion et <strong>de</strong> Burnot, au sud <strong>de</strong> lastation <strong>de</strong> Beignée (vallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heure).14


- au sud <strong>de</strong> Beignée, <strong>le</strong>s grès <strong>de</strong> la partie supérieure (Grès <strong>de</strong>Beignée) aff<strong>le</strong>urent dans une série <strong>de</strong> carrières creuséesdans <strong>le</strong> versant oriental <strong>de</strong> la vallée, au nord du tunneld’Ham-sur-Heure (fig. 8, A). La transition aux grès <strong>de</strong>Wépion s’opère à hauteur <strong>de</strong> l’entail<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> versant faceau passage à niveau (fig. 8, B).Formation <strong>de</strong> Wépion (WEP)Origine du nom : Carrières dans <strong>le</strong>s versants <strong>de</strong> la Meuse àWépion (Gosse<strong>le</strong>t, 1888).La Formation <strong>de</strong> Wépion est constituée <strong>de</strong> grès quartzitiques,<strong>le</strong> plus souvent verts, divisés en gros bancs et renfermant<strong>de</strong>s intercalations <strong>de</strong> siltites rouges, grises ou vertes. Lafraction gréseuse domine nettement la série, bien que <strong>de</strong> grosintermè<strong>de</strong>s silto-schisteux puissent apparaître entre <strong>le</strong>s bancsarénacés. Les grès contiennent <strong>de</strong> nombreuses laminations planparallè<strong>le</strong> ou entrecroisées.Vers <strong>le</strong> haut <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Wépion, <strong>le</strong>s grès prennentun caractère nettement grave<strong>le</strong>ux. Son sommet est dominépar <strong>le</strong>s premiers bancs <strong>de</strong> poudingue <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Burnot. La Formation <strong>de</strong> Wépion renferme <strong>de</strong>s flores remarquab<strong>le</strong>mentconservées (Gerrienne, 1993).Epaisseur : 250 m environ dans la vallée <strong>de</strong> la Biesme. Versl’ouest, l’épaisseur <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Wépions’amenuise quelque peu, prolongeant en cela sonamincissement progressif <strong>de</strong>puis la vallée <strong>de</strong> laMeuse.Age : la Formation <strong>de</strong> Wépion est datée <strong>de</strong> l’Emsien inférieur.La zone palynologique AB a été reconnue dans la carrièreentaillant <strong>le</strong> versant oriental <strong>de</strong> la Biesme, au nord<strong>de</strong> l’ancienne station d’Acoz (Steemans, 1989; fig. 4,p. 11).Usage : <strong>le</strong>s Grès <strong>de</strong> Wépion ont été exploités dans plusieurscarrières pour la production <strong>de</strong> concassés et <strong>de</strong> moellons.Coupes conseillées :- <strong>le</strong>s Grès <strong>de</strong> Wépion aff<strong>le</strong>urent dans <strong>le</strong> versant oriental <strong>de</strong> lavallée <strong>de</strong> la Sambre, dans l’anticlinal <strong>de</strong> Gozée. Quelquescarrières entail<strong>le</strong>nt ce versant boisé, en aval <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong>Thuin, là où la Sambre reprend un cours sud-nord;- dans la vallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heure, la transition <strong>de</strong>s Grès <strong>de</strong>Wépion aux grès <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Burnot est visib<strong>le</strong> dans<strong>le</strong> versant nord <strong>de</strong> la colline percée par <strong>le</strong> tunnel ferro-15


viaire <strong>de</strong> Ham-sur-Heure (fig. 8, D). La base <strong>de</strong> la formationapparaît encore dans <strong>le</strong>s carrières creusées dans <strong>le</strong>versant est <strong>de</strong> la vallée, au nord <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> Beignée(fig. 9);Fig. 9 : la base la Formation <strong>de</strong> Wépion dans <strong>le</strong> versant est <strong>de</strong> la vallée<strong>de</strong> l’Eau d’Heure au nord <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> Beignée.- la carrière creusée dans <strong>le</strong> versant oriental <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong>la Biesme et <strong>le</strong>s aff<strong>le</strong>urements au sud permettent d’obtenirun aperçu partiel <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Wépion (fig. 7, C;p. 14).Formation <strong>de</strong> Burnot (BUR)Origine du nom : coupe <strong>de</strong> référence à Profon<strong>de</strong>vil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> long<strong>de</strong> la route Namur-Dinant, en aval duconfluent entre <strong>le</strong> Burnot et la Meuse(Gosse<strong>le</strong>t, 1873).La Formation <strong>de</strong> Burnot clôt la sédimentation éodévonienne.El<strong>le</strong> est dominée par la cou<strong>le</strong>ur rouge <strong>de</strong> ses sédiments.Dans la vallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heure, comme <strong>le</strong> long <strong>de</strong> laSambre, la succession débute par <strong>de</strong>s grès conglomératiques et<strong>de</strong>s poudingues lie-<strong>de</strong>-vin et gris rosâtre à ga<strong>le</strong>ts <strong>de</strong> tourmalinite.Autour du village <strong>de</strong> Ham-sur-Heure, une épaisse série16


<strong>de</strong> siltite et <strong>de</strong> schiste rouge brique, contenant quelques intercalations<strong>de</strong> grès succè<strong>de</strong>nt à ces grès grossiers. Ce sont <strong>le</strong>sschistes <strong>de</strong> base d’Ham-sur-Heure d’Anthoine (1919). Cesschistes ne sont guère exposés au versant est <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> laBiesme, au nord <strong>de</strong> la planche.Vers <strong>le</strong> haut, la Formation <strong>de</strong> Burnot acquiert un faciès<strong>de</strong> plus en plus arénacé et renferme <strong>de</strong> grosses intercalations,souvent fort <strong>le</strong>nticulaires, <strong>de</strong> grès grave<strong>le</strong>ux et <strong>de</strong> micropoudinguemicacé à ga<strong>le</strong>ts <strong>de</strong> tourmalinite, <strong>de</strong> quartzite et <strong>de</strong>quartz.La Formation <strong>de</strong> Burnot est couronnée par une épaissebarre <strong>de</strong> poudingue à ga<strong>le</strong>ts ovaires et à matrice argilo-silteusebeige ou verte. Ce conglomérat est connu sous <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Poudingue<strong>de</strong> Cour-sur-Heure ou Poudingue du Bois <strong>de</strong> Saucy(Bayet, 1888; Anthoine, 1919).Epaisseur : l’épaisseur <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Burnot dans la vallée<strong>de</strong> la Biesme n’excè<strong>de</strong> en aucun cas <strong>le</strong>s 200 à250 m. Plus au sud, vers Nalinnes et Ham-sur-Heure, il est probab<strong>le</strong> que son épaisseur s’accroissequelque peu.Age : on ne connaît ni faune, ni microflore dans la Formation<strong>de</strong> Burnot. El<strong>le</strong> est datée indirectement <strong>de</strong> l’EmsienMoyen et Supérieur par <strong>le</strong>s âges déterminés dans <strong>le</strong>s Formations<strong>de</strong> Wépion et <strong>de</strong> Rivière qui l’encadrent.Utilisation : quelques petites excavations ont été creusées dans<strong>le</strong>s grès <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Burnot. Ces entreprisesfort loca<strong>le</strong>s ont fourni <strong>de</strong>s moellons quel’on peut encore voir dans <strong>le</strong>s murs <strong>de</strong> maisonsanciennes.Coupes conseillées :- la Formation <strong>de</strong> Burnot aff<strong>le</strong>ure en bordure <strong>de</strong> la routereliant la station d’Ham-sur-Heure à Cour-sur-Heure. Al’approche du village <strong>de</strong> Cour, la paroi rocheuse au flancouest <strong>de</strong> la route expose son passage à la Formation <strong>de</strong>Rivière (fig. 10 & 11);- au nord du village <strong>de</strong> Ham-sur-Heure, la route montantvers Beignée recoupe la partie inférieure <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Burnot. La série y est surtout formée <strong>de</strong> siltite et <strong>de</strong>schiste rouge. Ce sont <strong>le</strong>s schistes <strong>de</strong> base d’Ham-sur-Heure d’Anthoine (1919);- la partie supérieure <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Burnot aff<strong>le</strong>ureface à l’ancienne station d’Acoz. Plusieurs niveaux <strong>de</strong> poudingueet <strong>de</strong> grès grave<strong>le</strong>ux émergent du versant et <strong>de</strong>quelques petites carrières.17


Fig. 10 : <strong>le</strong> passage <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Burnot à la Formation <strong>de</strong>Rivière au nord du village <strong>de</strong> Cour-sur-Heure. Localisation <strong>de</strong>la coupe.I.3. Les formations du Dévonien moyen du Bord Nord duSynclinorium <strong>de</strong> DinantFormation <strong>de</strong> Rivière (RIV)Origine du nom : coupe sur la rive gauche <strong>de</strong> la Meuse au suddu village <strong>de</strong> Rivière, au sud-ouest <strong>de</strong> la cliniquedu Mont-Godinne (Bultynck et al.,1991).La Formation <strong>de</strong> Rivière regroupe une série hétérogène<strong>de</strong> schistes, <strong>de</strong> grès et <strong>de</strong> calcaires qui surmonte <strong>le</strong> Poudingue<strong>de</strong> Burnot et précè<strong>de</strong> <strong>le</strong>s calcaires <strong>de</strong>s Formations <strong>de</strong> Trois Fontainesou <strong>de</strong> Névremont.Au sud <strong>de</strong> la carte, la Formation <strong>de</strong> Rivière débute parquelques mètres <strong>de</strong> siltites vertes contenant <strong>de</strong> nombreux débrisvégétaux. Ces couches sont surmontées d’un second horizon <strong>de</strong>poudingue, à ciment ferrugineux et ga<strong>le</strong>ts <strong>de</strong> quartz et <strong>de</strong> tourmalinite.18


Fig. 11 : <strong>le</strong> passage <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Burnot à la Formation <strong>de</strong>Rivière, au nord du village <strong>de</strong> Cour-sur-Heure.19


Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ce poudingue, la colonne stratigraphique<strong>de</strong>vient plus diffici<strong>le</strong> à établir. Viennent probab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>sschistes bigarrés à faune marine observés en plusieurs points <strong>de</strong>la planche. Ce seraient <strong>le</strong>s équiva<strong>le</strong>nts probab<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s couches<strong>de</strong> la Grauwacke <strong>de</strong> Rouillon reconnues dans la Meuse.La partie supérieure <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Rivière(Membre <strong>de</strong> Claminforge) (fig. 10 & 11), est constituée <strong>de</strong> basen haut :- <strong>de</strong> schistes et <strong>de</strong>s siltites brunâtres, carbonatés, renfermant<strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> nodu<strong>le</strong>s et <strong>de</strong> petits bancs <strong>de</strong> calcairegrossier et bioclastique;- <strong>de</strong> calcaires gréseux à intercalations schisteuses et calcschisteuses;- d’une barre <strong>de</strong> grès laminé <strong>de</strong> 3 à 4 m intercalée dans <strong>de</strong>scalcaires bioclastiques à faune <strong>de</strong> coraux et <strong>de</strong> brachiopo<strong>de</strong>s.Le contact avec <strong>le</strong>s calcaires givetiens n’est pas observésur la carte. Dans la région <strong>de</strong> Berzée Le développement duMembre <strong>de</strong> Claminforge se rapproche <strong>de</strong> celui décrit plus àl’ouest dans la vallée <strong>de</strong> la Honnel<strong>le</strong> (Roisin) par Bultynck etBoonen (1976).Epaisseur : l’épaisseur <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Rivière n’excè<strong>de</strong>pas 120 m dans la région <strong>de</strong> Cour-sur-Heure. ABerzée, <strong>le</strong> membre supérieur dépasse <strong>le</strong>s quarantemètres. Vers <strong>le</strong> nord, entre Vil<strong>le</strong>rs-Poterie et Acoz,la Formation <strong>de</strong> Rivière n’atteint pas 90 m.L’épaisseur du membre <strong>de</strong> Claminforge, en particulier,y semb<strong>le</strong> plus réduite.Age : Eifelien supérieur. Des conodontes parmi <strong>le</strong>squels Icriodusamabilis ont été extraits <strong>de</strong>s calcaires du Membre <strong>de</strong>Claminforge à Berzée (déterminations P. Bultynck et M.Coen). Les assemblages reconnus correspon<strong>de</strong>nt à lafaune 3 <strong>de</strong> Roisin (Bultynck et Boonen, 1976 - fig. 14).Utilisation : <strong>le</strong>s schistes et grès du Membre <strong>de</strong> Claminforgeenrichis en limonite ont été exploités au sièc<strong>le</strong><strong>de</strong>rnier comme minerai <strong>de</strong> fer.Coupe conseillées :- la base <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Rivière aff<strong>le</strong>ure dans la bergeouest <strong>de</strong> la route reliant la gare d’Ham-sur-Heure à Coursur-Heure.Le Poudingue <strong>de</strong> Burnot est surmonté parquelques mètres <strong>de</strong> schiste silteux vert contenant <strong>de</strong> nombreuxdébris <strong>de</strong> flore. La coupe se termine par un lit <strong>de</strong>poudingue ferrugineux à ga<strong>le</strong>ts <strong>de</strong> quartz et <strong>de</strong> tourmalinite(fig. 10 &11);20


Fig. 12 : composition <strong>de</strong> la partie supérieure <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>Rivière, à l’ouest du village <strong>de</strong> Berzée.21


- <strong>le</strong>s schistes bigarrés à faune marine sont visib<strong>le</strong>s dans laberge nord <strong>de</strong> la route reliant Thuillies à Biesme-sous-Thuin, à l’est <strong>de</strong> son passage sur <strong>le</strong> ruisseau <strong>de</strong> Reumont;- à Berzée, <strong>le</strong> membre supérieur carbonaté est recoupé par latranchée <strong>de</strong> l’ancien chemin <strong>de</strong> fer parcourant <strong>le</strong> ravin duruisseau <strong>de</strong> Peruwé et se prolonge dans <strong>le</strong> versant au sud<strong>de</strong> l’entrée ouest <strong>de</strong> la percée (fig. 12 & 13). Cette coupeest répétée par pli 200 m à l’ouest, où el<strong>le</strong> occupe <strong>le</strong> coeurd’un autre anticlinal;Fig. 13 : localisation <strong>de</strong> la coupe dans la Formation <strong>de</strong> Rivière au lieuditCampagne <strong>de</strong> Peruwé à Berzée.L’échel<strong>le</strong> lithostratigraphique <strong>de</strong>s terrains givetiens <strong>de</strong>la partie méridiona<strong>le</strong> <strong>de</strong> la planche est i<strong>de</strong>ntique à cel<strong>le</strong> <strong>de</strong>l’Anticlinal <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong>. Au nord-est <strong>de</strong> la carte, el<strong>le</strong> estdifférente et ressemb<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> du bord nord du Synclinorium <strong>de</strong>Dinant dans la vallée <strong>de</strong> la Meuse. La transition entre ces <strong>de</strong>uxsuccessions lithologiques s’opère entre Somzée et Gerpinnes.Ces variations latéra<strong>le</strong>s sont synthétisées à la figure 15.22


Fig. 14 : distribution <strong>de</strong>s conodontes dans <strong>le</strong> Mésodévonien d’Europeet <strong>de</strong> Belgique. (Klapper et Jonhson, 1980; Sandberg etDreesen, 1984; Bultynck, 1987).Formation <strong>de</strong> Trois Fontaines (TRF)Origine du nom : Carrière au lieu-dit «Trois Fontaines», sur larive gauche <strong>de</strong> la Meuse, au sud-ouest <strong>de</strong>Givet (Gosse<strong>le</strong>t, 1876).Les calcaires <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Trois Fontaines débutentpar un horizon riche en tabulés et stromatopores. Cettebase construite n’a été observée qu’à l’état <strong>de</strong> débris, dans laprolongation <strong>de</strong>s aff<strong>le</strong>urements du sommet <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>Rivière. Le reste <strong>de</strong>s Calcaires <strong>de</strong> Trois Fontaines est pauvre enmacrofaune et ne contient qu’un banc à Thamnopora et rugueuxsolitaires fort épars (Cystiphylloi<strong>de</strong>s vesiculum). Ce calcairefoncé est bien stratifié, un peu argi<strong>le</strong>ux et souvent assezfin. Quelques bancs contiennent <strong>de</strong>s traînées <strong>de</strong> crinoï<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>gros nodu<strong>le</strong>s <strong>de</strong> calcite, d’autres, <strong>de</strong> fines laminations. Au sommet,<strong>le</strong> calcaire <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus argi<strong>le</strong>ux et sub-nodu<strong>le</strong>ux.Le sommet <strong>de</strong> la formation est fixé au premier gros bancnodu<strong>le</strong>ux <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>s Terres d’Haurs.23


Fig. 15 : évolution latéra<strong>le</strong> <strong>de</strong>s calcaires givetiens entre la vallée <strong>de</strong>l’Eau d’Heure et <strong>le</strong> village <strong>de</strong> Gerpinnes. Répartition <strong>de</strong>srugueux massifs dans <strong>le</strong>s échel<strong>le</strong>s lithostratigraphiques (Coen-Aubert & Lütte, 1990).Epaisseur : au moins 75 m dans la vallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heure àCour-sur-Heure.Age : Givetien inférieur. La présence <strong>de</strong> Stringocephalus burtiniindique un âge Givetien. La Formation <strong>de</strong> Trois Fontainesest rangée, dans la région type, dans la zone à P.ensensis (fig. 14).Usage : <strong>le</strong>s Calcaires <strong>de</strong> Trois Fontaines ont été exploités entreCour-sur-Heure et Berzée, pour la production <strong>de</strong>concassés. De la chaux ou du ciment ont été obtenus<strong>de</strong> la calcination <strong>de</strong> ses couches.Fig. 16 : <strong>le</strong>s carrières dans <strong>le</strong>s calcaires givetiens autour du village <strong>de</strong>Cour-sur-Heure.24


Coupes conseillées :- la première gran<strong>de</strong> carrière entaillant <strong>le</strong> versant est <strong>de</strong> lavallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heure, au sud <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Cour-sur-Heure est creusée dans <strong>le</strong>s Calcaires <strong>de</strong> Trois Fontaines.(fig. 16, A; fig. 17);- <strong>le</strong>s mêmes couches sont encore exposées sur l’autre versant<strong>de</strong> la vallée, dans la gran<strong>de</strong> carrière creusée au flanc nord<strong>de</strong> la rue menant vers <strong>le</strong> cimetière (fig. 16, B; fig. 18);- au sud du synclinal à coeur givetien <strong>de</strong> Cour-sur-Heure,une autre carrière domine la maison construite face aupont enjambant l’Eau d’Heure, à la sortie sud du village.Les calcaires du sommet <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Trois Fontainesy ont été exploités (fig. 16, C).Formation <strong>de</strong>s Terres d’Haurs (THR)Origine du nom : coupe dans <strong>le</strong>s fossés du bastion du Montd’Haurs, sur la rive droite <strong>de</strong> la Meuse, faceà la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Givet (Pel, 1975).La Formation <strong>de</strong>s Terres d’Haurs est caractérisée par<strong>de</strong>s calcaires argi<strong>le</strong>ux, parfois dolomitiques, souvent sub-nodu<strong>le</strong>ux,pratiquement dépourvus <strong>de</strong> macrofaune. Dans la vallée <strong>de</strong>l’Eau d’Heure, <strong>le</strong> biostrome connu à la base dans la région typen’a pas été retrouvé systématiquement. La formation <strong>de</strong>vient <strong>de</strong>plus en plus argi<strong>le</strong>use au sommet. El<strong>le</strong> est couronnée par unegrosse intercalation <strong>de</strong> schiste gris et jaune. Les calcschistes et<strong>le</strong>s calcaires nodu<strong>le</strong>ux sont intensément schistosés.Epaisseur : dans la vallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heure, la formation estépaisse <strong>de</strong> 33 m.Age : Givetien. Dans la région type, la Formation <strong>de</strong>s Terresd’Haurs se place à cheval <strong>de</strong>s zones à Icriodus obliquimarginatuset Icriodus brevis (Zone à P. varcus inférieure)(Bultynck et al., 1991, fig. 14). A Berzée, unéchantillon a révélé Icriodus liliputensis conodonte associéà Icriodus brevis au bord sud du Synclinorium <strong>de</strong>Dinant, dans la même formation.Usage : la Formation <strong>de</strong>s Terres d’Haurs a été exploitée avec<strong>le</strong>s Calcaires <strong>de</strong> Trois Fontaines. Ses produits fort argi<strong>le</strong>uxsont toutefois <strong>de</strong> mauvaise qualité pour la production<strong>de</strong> concassés.Coupes conseillées :- la Formation <strong>de</strong>s Terres d’Haurs aff<strong>le</strong>ure au flanc est <strong>de</strong> lavallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heure, dans la ban<strong>de</strong> boisée séparant <strong>le</strong>s<strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s carrières creusées au sud <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Coursur-Heure(fig. 16, D; fig. 17);25


Fig. 17 : <strong>le</strong>s Formations <strong>de</strong> Trois Fontaines et <strong>de</strong>s Terres d’Haurs, dans<strong>le</strong> versant est <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heure.26


- sur l’autre versant <strong>de</strong> la vallée, la partie inférieure <strong>de</strong>s Calcaireset Calcschistes <strong>de</strong>s Terres d’Haurs forme <strong>le</strong> flancsud <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> carrière creusée au nord <strong>de</strong> la routemenant au cimetière <strong>de</strong> Cour-sur-Heure. La partie supérieure<strong>de</strong> la formation est visib<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’autre côté <strong>de</strong> la routeet sert <strong>de</strong> semel<strong>le</strong> au biostrome <strong>de</strong> base <strong>de</strong> la Formation duMont d’Haurs exposé en arrière du Salon Communal(fig. 16, E & F; fig. 18).Formation du Mont d’Haurs (MHR)Origine du nom : Fossé du Fort du Mont d’Haurs, sur la rivedroite <strong>de</strong> la Meuse, face à la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Givet(Bonte et Ricour, 1949)La Formation du Mont d’Haurs est marquée par la recolonisationen masse <strong>de</strong>s constructeurs. Sa base contient un horizonrécifal <strong>le</strong>nticulaire, accumulant gros rugueux coloniaux,tabulés, gros stromatopores. Aux marges <strong>de</strong> ces édifices, <strong>le</strong>scalcaires contiennent quantité <strong>de</strong> constructeurs dispersés dans<strong>de</strong>s bancs assez épais et sub-nodu<strong>le</strong>ux. Vers <strong>le</strong> haut <strong>de</strong> la formation,la faune se raréfie : <strong>le</strong>s sédiments <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> façonrécurrente plus argi<strong>le</strong>ux, voire dolomitiques. Au sommet, unemasse calcschisteuse <strong>de</strong> quelques mètres domine <strong>le</strong>s <strong>de</strong>rniersbancs <strong>de</strong> la Formation du Mont d’Haurs et indique <strong>le</strong> passage àla Formation <strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nnes.Epaisseur : la totalité <strong>de</strong> la Formation du Mont d’Haurs n’estpas exposée dans une seu<strong>le</strong> coupe. A l’ouest <strong>de</strong>Berzée, son épaisseur est estimée à 140 m. Cetteépaisseur pourrait diminuer vers <strong>le</strong> NE.Age : Givetien. La Formation du Mont d’Haurs renferme danssa coupe-type P. varcus. A Cour-sur-Heure, la partieinférieure <strong>de</strong> la formation contient Argutastrea tenuiseptata,forme connue dès la partie supérieure <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong>s Terres d’Haurs au bord sud du Synclinorium <strong>de</strong>Dinant (détermination M. Coen-Aubert- fig. 15).Usage : <strong>le</strong>s Calcaires du Mont d’Haurs ont été exploités pour laproduction <strong>de</strong> concassés. Dans la vallée <strong>de</strong> l’Eaud’Heure, ils ont aussi été employés pour la fabrication<strong>de</strong> chaux ou <strong>de</strong> ciment.Coupes conseillées :- la gran<strong>de</strong> carrière entaillant <strong>le</strong> versant est <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong>l’Eau d’Heure, au sud du village <strong>de</strong> Cour-sur-Heure offrecertainement la coupe la plus complète dans la Formationdu Mont d’Haurs. (fig. 16, G; fig. 19);27


Fig. 18 : <strong>le</strong>s Formations <strong>de</strong> Trois Fontaines et <strong>de</strong>s Terres d’Haurs auversant ouest <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heure.28


Fig. 19 : la Formation du Mont d’Haurs dans la gran<strong>de</strong> carrière <strong>de</strong>Cour-sur-Heure.29


- sur l’autre versant, l’excavation creusée en arrière dusalon communal expose remarquab<strong>le</strong>ment la <strong>le</strong>ntil<strong>le</strong> récifa<strong>le</strong>massive <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> la formation. La coupe se prolongedans une carrière creusée en arrière <strong>de</strong>s maisons(fig. 16, F & H);- <strong>le</strong> sommet <strong>de</strong> la formation aff<strong>le</strong>ure au sud du village <strong>de</strong>Gourdinne, <strong>le</strong> long <strong>de</strong> la chaussée reliant Thy-<strong>le</strong>-Château àSomzée et dans la carrière située au nord <strong>de</strong> cette route(fig. 23, p. 33).Formation <strong>de</strong> Névremont (NEV)Origine du nom : tranchée du chemin <strong>de</strong> fer désaffecté à l’est<strong>de</strong> l’ancienne gare d’Aisemont (Lacroix,1974, emend., Bultynck et al., 1991).Au nord-est <strong>de</strong> la planche, il n’est plus possib<strong>le</strong> <strong>de</strong>reconnaître <strong>le</strong>s différentes formations divisant <strong>le</strong> calcaire givetien<strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heure. Dans ce domaine, l’ensemb<strong>le</strong><strong>de</strong> ces couches est regroupé dans une seu<strong>le</strong> unité stratigraphique: la Formation <strong>de</strong> Nèvremont caractérisée par <strong>de</strong>scalcaires foncés, stratifiés et souvent argi<strong>le</strong>ux. Quelques bancssont riches en organismes constructeurs (coraux solitaires etmassifs, stromatopores, tabulés). La formation incorpore <strong>de</strong>grosses intercalations argi<strong>le</strong>uses et calcschisteuses.Les premiers bancs reconnus contiennent déjà Argutastreatenuiseptata, forme apparaissant dès la base <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Mont d’Haurs dans la vallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heure. La partieinférieure <strong>de</strong> la formation est mal exposée. Le contact avecla Formation <strong>de</strong> Rivière n’est pas visib<strong>le</strong> sur la planche.L’absence d’aff<strong>le</strong>urements significatifs entre Gourdinneet Gerpinnes ne permet guère <strong>de</strong> cerner la transition <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Névremont vers <strong>le</strong>s trois Formations distinctes <strong>de</strong>Trois Fontaines, <strong>de</strong>s Terres d’Haurs et <strong>de</strong> Mont d’Haurs.Le sommet <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Névremont est fixé à labase <strong>de</strong>s schistes <strong>de</strong> la Formation du Roux.Epaisseur : environ 200 m aux a<strong>le</strong>ntours <strong>de</strong> Gerpinnes. Versl’est, en direction <strong>de</strong> Biesme, cette va<strong>le</strong>ur décroîtsensib<strong>le</strong>ment.Age : Givetien. Les calcaires renferment Stringocephalus burtini.Usage : la Formation <strong>de</strong> Névremont a été exploitée dans <strong>de</strong>petites carrières pour la production <strong>de</strong> moellons, <strong>de</strong>concassés et <strong>de</strong> chaux.30


Coupes conseillées :- la partie sud <strong>de</strong> la tranchée <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer traversant <strong>le</strong>village <strong>de</strong> Gerpinnes expose remarquab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s calcaires<strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Névremont, au coeur <strong>de</strong> l’anticlinal(fig. 20 & 21).Fig. 20 : localisation <strong>de</strong>s aff<strong>le</strong>urements dans la tranchée <strong>de</strong> Gerpinnes.Fig. 21 : <strong>le</strong>s calcaires givetiens dans la partie sud <strong>de</strong> la tranchée ferroviaire<strong>de</strong> Gerpinnes (repris <strong>de</strong> Lecompte, 1960).31


Fig. 22 : <strong>le</strong> Givetien supérieur et <strong>le</strong> Frasnien inférieur au sud du village<strong>de</strong> Gourdinne.32


Formations <strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nnes et du Roux (FRO - ROU)Origine du nom <strong>de</strong>s formations :- Formation <strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nnes : Frome<strong>le</strong>nnes (France), aff<strong>le</strong>urements<strong>le</strong> long <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> Flohimont et carrière duCul <strong>de</strong> Houil<strong>le</strong> (Mail<strong>le</strong>ux et Demanet, 1929).- Formation du Roux : tranchée au bord sud <strong>de</strong> l’anciennecarrière Moreau à Aisemont (<strong>de</strong> Dorlodot, 1893).Au sommet du Givetien, <strong>le</strong>s coupes visib<strong>le</strong>s entre Pry(planche Si<strong>le</strong>nrieux - Walcourt) et la tranchée ferroviaire aucoeur du village <strong>de</strong> Gerpinnes permettent <strong>de</strong> cerner <strong>le</strong> passageprogressif <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nnes vers la Formationdu Roux (Coen-Aubert et Coen, 1975). Du sud au nord, lacharge détritique s’accroît et l’importance <strong>de</strong>s calcaires tend àdiminuer et à se restreindre au sommet <strong>de</strong> la formation.Autour <strong>de</strong> Thy-<strong>le</strong>-Château, la Formation <strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nnes- Le Roux débute par quelques mètres <strong>de</strong> schistes et <strong>de</strong>schistes carbonatés. Ce sont <strong>le</strong>s schistes F1a <strong>de</strong> Beugnies et al.(1963). A ces schistes, succè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s calcschistes, <strong>de</strong>s dolomiesà lamines et <strong>de</strong>s schistes nodu<strong>le</strong>ux qui progressivementpassent aux calcaires stratifiés. Ces calcaires, souvent fins, et àfines lamines sont suivis <strong>de</strong> couches construites à gros stromatoporesbulbeux (fig. 22, A & 23). A Hymiée, <strong>le</strong> sommet <strong>de</strong> laformation montre un premier ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> dolomie fine à laminationsauquel succè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s calcaires souvent fins, à intercalationscalcschisteuses puis <strong>de</strong>s calcaires et <strong>de</strong>s dolomies argi<strong>le</strong>usesriches en brachiopo<strong>de</strong>s. Le développement <strong>de</strong>s calcairesconstruits observé à Thy-<strong>le</strong>-Château y est plus réduit (fig. 24).Fig. 23 : la Formation <strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nnes-Le Roux dans la coupe du vicina<strong>le</strong>t l’ancienne carrière, au sud du village <strong>de</strong> Gourdinne.A Gerpinnes (fig. 21, p. 31), la série débute par uneépaisse série schisteuse suivie <strong>de</strong> calcaires fins, <strong>de</strong> dolomiesfines et <strong>de</strong> calcaires pauvres en faune, à l’exception <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniersbancs riches en constructeurs (stromatopores essentiel<strong>le</strong>ment).33


Fig. 24 : <strong>le</strong>s Formations du Roux et <strong>de</strong> Nismes, dans la couped’Hymiée.34


Epaisseur : la Formation <strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nnes est épaisse <strong>de</strong> 50 m àThy-<strong>le</strong>-Château. A Gerpinnes, 40 m <strong>de</strong> séquenceont été mesurées.Age : Givetien supérieur. Aucune datation par conodontes n’aété réalisée sur <strong>le</strong>s coupes <strong>de</strong> la planche. Au bord nord duSynclinorium <strong>de</strong> Dinant, la Formation du Roux débuteau-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’apparition d’ Icriodus latecarinatus, formeconnue au sommet du membre inférieur <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nnes, dans la région <strong>de</strong> Givet (fig. 14, p. 24).Usage : <strong>le</strong>s bancs calcaires du sommet <strong>de</strong> la formation ont étéloca<strong>le</strong>ment exploités pour la production <strong>de</strong> moellons et<strong>de</strong> concassésCoupes conseillées :Trois coupes permettent <strong>de</strong> cerner la transition <strong>de</strong>puis laFormation <strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nnes au sud <strong>de</strong> la planche vers la Formationdu Roux au bord nord-est <strong>de</strong> la carte :- au sud du village <strong>de</strong> Gourdinne, la tranchée du chemin <strong>de</strong>fer et la carrière dans <strong>le</strong>s taillis au sud exposent la Formation<strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nnes (fig. 22, A). Les aff<strong>le</strong>urements au bordnord <strong>de</strong> la route reliant Thy-<strong>le</strong>-Château à Somzée complètentcette coupe vers la base (fig. 22, B & 23);Fig. 25 : localisation <strong>de</strong>s coupes bordant la route Gerpinnes-Hanzinne,au nord <strong>de</strong> la bifurcation vers Hymiée.35


- la tranchée <strong>de</strong> l’ancien chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Gerpinnes à Florennes,au nord du restaurant bordant la route Gerpinnes -Hanzinne, recoupe dans sa partie septentriona<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s dolomiesfines et <strong>le</strong>s calcaires <strong>de</strong> la partie supérieure <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nnes-Le Roux. Le passage aux Schistes<strong>de</strong> Nismes est particulièrement bien exposé (fig. 25, p. 35);- la tranchée du chemin <strong>de</strong> fer au coeur du village <strong>de</strong> Gerpinnesentail<strong>le</strong> la Formation du Roux au sud du passage dupont sur la tranchée. (fig. 24 - localisation fig. 21, p. 31).I.4. Les terrains frasno-famenniens du bord nord duSynclinorium <strong>de</strong> Dinant et <strong>de</strong>s massifs charriés sous laFail<strong>le</strong> du MidiA Thy-<strong>le</strong>-Château, la succession frasnienne s’apparentenettement à cel<strong>le</strong> du Massif <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong>. A Gerpinnes, <strong>le</strong>calcaire frasnien constitue une seu<strong>le</strong> masse comme au bordnord du Synclinorium <strong>de</strong> Dinant dans la vallée <strong>de</strong> la Meuse.Entre ces <strong>de</strong>ux points, <strong>de</strong> nombreuses coupes permettent <strong>de</strong>cerner <strong>le</strong>s variations <strong>de</strong> faciès dans <strong>le</strong>s terrains frasniens : apparition<strong>de</strong> barres construites, disparition progressive ou bruta<strong>le</strong><strong>de</strong>s formations détritiques. Ces changements rapi<strong>de</strong>s imposentl’utilisation d’échel<strong>le</strong>s lithostratigraphiques différentes suivant<strong>le</strong>s régions cartographiées. Comme au Givetien, la région compriseentre Thy-<strong>le</strong>-Château et Acoz constitue un court domaine<strong>de</strong> transition où <strong>le</strong>s modifications s’opèrent par touches successives.La figure 26 illustre l’évolution <strong>de</strong>s faciès re<strong>le</strong>vée <strong>de</strong>coupe en coupe et la division lithostratigraphique adoptée.Formation <strong>de</strong> Nismes (NIS)Origine du nom : coupe <strong>de</strong> référence à la résurgence <strong>de</strong> l’EauNoire à Nismes (Bultynck et al., 1987).La Formation <strong>de</strong> Nismes est essentiel<strong>le</strong>ment constituée<strong>de</strong> schistes bruns légèrement carbonatés, <strong>de</strong>venant fortementcalcaires à la partie supérieure. Ils succè<strong>de</strong>nt aux <strong>de</strong>rniers bancs<strong>de</strong> calcaire et <strong>de</strong> calcaire dolomitique <strong>de</strong>s Formations <strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nneset du Roux.Le sommet <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Nismes est surmontéd’un premier buisson à Disphyllum, base <strong>de</strong> la Formation duPont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong> sus-jacente. A Thy-<strong>le</strong>-Château, il contient unpetit banc <strong>de</strong> calcaire nodu<strong>le</strong>ux à oolithes ferrugineuses. Enrevanche tant à Hymiée qu’à Gerpinnes, ces oolithes sontabsentes.36


Fig. 26 : variations latéra<strong>le</strong>s <strong>de</strong> faciès dans <strong>le</strong> Frasnien du bord nord duSynclinorium <strong>de</strong> Dinant <strong>de</strong>puis Thy-<strong>le</strong>-Château jusqu’àGerpinnes et dans <strong>le</strong>s massifs <strong>de</strong> la Tombe (Lan<strong>de</strong>lies) etd’Ormont (Aisemont).Epaisseur : la Formation <strong>de</strong> Nismes est épaisse <strong>de</strong> 19,8 m àHymiée. Son épaisseur semb<strong>le</strong> assez constante <strong>de</strong>Thy-<strong>le</strong>-Château à Gerpinnes.Age : Frasnien inférieur. Les Schistes <strong>de</strong> Nismes renfermentdans la coupe-type, Ancyro<strong>de</strong>lla rotundiloba et P. asymmetricusdès la base <strong>de</strong> la formation (fig. 27).Fig. 27 : répartition <strong>de</strong>s conodontes et <strong>de</strong>s rugueux massifs et fasciculésdans <strong>le</strong> Frasnien <strong>de</strong> Belgique et <strong>de</strong>s régions voisines(d’après Coen et Coen-Aubert, 1973; Coen-Aubert, 1977).37


Usage : pas d’usage connuCoupes conseillées :- la tranchée <strong>de</strong> l’ancien chemin <strong>de</strong> fer au coeur du village<strong>de</strong> Gerpinnes expose <strong>le</strong>s Schistes <strong>de</strong> Nismes <strong>de</strong> façon complète,au sud immédiat du passage du pont sur la tranchée(fig. 20 &30, p. 31 et 43);- la paroi rocheuse bordant l’ancienne tranchée du chemin<strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Gerpinnes vers Florennes, au nord d’Hymiée,recoupe <strong>de</strong> façon exceptionnel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s Schistes <strong>de</strong> Nismes(fig. 24 & 25, p. 34 et 35).Formations du Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong> (FOL)Origine du nom : Formation du Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong> : coupe <strong>de</strong> laR.N. 5 reliant Char<strong>le</strong>roi à Couvin, au lieudit«Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong>», à Philippevil<strong>le</strong> (Boulvainet al., 1993).La Formation du Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong> dans la région type estconstituée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux membres :- <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong> la Fontaine Samart formé <strong>de</strong> calcaires massifset construits, surmontés <strong>de</strong> quelques mètres <strong>de</strong> calcairestratifié foncé, souvent argi<strong>le</strong>ux;- <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong>s Machenées, épaisse série <strong>de</strong> schistes carbonatés,à nodu<strong>le</strong>s calcaires riches en macrofaune.Au sud <strong>de</strong> la planche Gozée-Nalinnes, la Formation duPont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong> peut être aisément reconnue entre Thy-<strong>le</strong>-Châteauet Thy-<strong>le</strong>-Bauduin. El<strong>le</strong> débute par un calcaire clair massif,fort fin et f<strong>le</strong>uri (niveau du Marbre Sainte Anne - R1)auquel succè<strong>de</strong>nt quelques bancs plus foncés et argi<strong>le</strong>ux. Lesommet <strong>de</strong> la formation renferme <strong>de</strong>s schistes nodu<strong>le</strong>ux pétris<strong>de</strong> rugueux solitaires, <strong>de</strong> brachiopo<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> stromatopores.Entre Thy-<strong>le</strong>-Bauduin et Gerpinnes, <strong>le</strong> membre schisteuxsupérieur s’amenuise <strong>de</strong> synclinal en synclinal et la formationpasse latéra<strong>le</strong>ment au Membre d’Hymiée (Formation <strong>de</strong>Lustin).Epaisseur : environ 80 m.Age : Frasnien. Dans l’Anticlinorium <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong>, Ancyro<strong>de</strong>llagigas est connue dans <strong>le</strong> calcaire massif et dans labase du Membre <strong>de</strong>s Machenées. Ancyro<strong>de</strong>lla lobataapparaît dans la partie supérieure <strong>de</strong> la formation (fig. 27).Usage : la barre récifa<strong>le</strong> inférieure (R1) a été exploitée dans larégion <strong>de</strong> Thy-<strong>le</strong>-Château pour la marbrerie.38


Coupes conseillées :Les coupes conseillées sont nombreuses. El<strong>le</strong>s permettent<strong>de</strong> suivre pas à pas <strong>le</strong> passage progressif <strong>de</strong> la Formationdu Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong>, au Membre d’Hymiée puis à la partie inférieure<strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Lustin :- la carrière au sud <strong>de</strong> la route reliant Thy-<strong>le</strong>-Château àSomzée est entaillée dans <strong>le</strong> marbre Ste Anne. Au flancnord <strong>de</strong> la carrière aff<strong>le</strong>urent <strong>le</strong>s Schistes <strong>de</strong> Nismes. Enescaladant <strong>le</strong> versant sud <strong>de</strong> l’excavation, on atteint la base<strong>de</strong>s schistes du Membre <strong>de</strong>s Machenées (fig. 22, C; p. 33);- <strong>le</strong>s schistes nodu<strong>le</strong>ux <strong>de</strong> la partie supérieure <strong>de</strong> la Formationdu Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong> aff<strong>le</strong>urent au versant est <strong>de</strong> la R.N.5 au sud <strong>de</strong> l’échangeur <strong>de</strong> Somzée. Le passage à la Formation<strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong> y est reproduit par plusieurs plis.Formation <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong> (PHI)Origine du nom : tranchée <strong>de</strong> la R.N. 5 à l’approche <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong><strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong>, au nord du passage <strong>de</strong> lavoie ferrée sur la grand- route (Boulvain etal., 1993).La Formation <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong> est constituée <strong>de</strong> calcairestantôt massifs, tantôt stratifiés. El<strong>le</strong> surmonte <strong>le</strong>s schistes nodu<strong>le</strong>uxdu Membre <strong>de</strong>s Machenées <strong>de</strong> la Formation du Pont <strong>de</strong> laFol<strong>le</strong> ou du Membre d’Hymiée <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Lustin.La formation comporte <strong>de</strong> bas en haut :- une masse <strong>de</strong> calcaire construit gris, f<strong>le</strong>uri, correspondant,vers l’ouest, au Marbre <strong>de</strong> Cousolre (R4). La puissance <strong>de</strong>ce niveau construit varie fortement. Le long <strong>de</strong> la R.N. 5entre Laneffe et Somzée, son importance est réduite àquelques mètres <strong>de</strong> calcaire dolomitique massif;- <strong>de</strong>s calcaires en bancs décimétriques à fines lamines(Membre <strong>de</strong> Reugnies). Ces calcaires sont assez fins etpauvres en faune. Ce faciès tend à disparaître vers <strong>le</strong> nord.A Gerpinnes (carrière Evrard), il <strong>de</strong>vient plus diffici<strong>le</strong> <strong>de</strong>reconnaître <strong>le</strong> faciès <strong>de</strong> Reugnies dans <strong>le</strong>s couches surmontant<strong>le</strong> Marbre <strong>de</strong> Cousolre;- d’un <strong>de</strong>rnier ensemb<strong>le</strong>, fort épais, <strong>de</strong> bancs métriques <strong>de</strong>calcaire gris à stromatopores lamellaires ou bulbeux.Le sommet <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong> n’est pasconnu sur la carte. Il est fixé aux <strong>de</strong>rniers bancs <strong>de</strong> calcaire quiprécè<strong>de</strong>nt <strong>le</strong>s schistes du Groupe Neuvil<strong>le</strong>-Famenne. La Formation<strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong> passe latéra<strong>le</strong>ment vers <strong>le</strong> nord à la partiesupérieure <strong>de</strong> cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Lustin.39


Epaisseur : 100 m au sud <strong>de</strong> Gerpinnes.Age : Frasnien.Usage : <strong>le</strong>s calcaires <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong> ont étéexploités pour la production <strong>de</strong> concassés au sud <strong>de</strong>Gerpinnes et à Gourdinne, au sud immédiat <strong>de</strong> la limiteméridiona<strong>le</strong> <strong>de</strong> la carte.Coupes conseillées :- la carrière Evrard au sud du village <strong>de</strong> Gerpinnes exposela coupe la plus septentriona<strong>le</strong> dans la Formation <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong>(photo <strong>de</strong> couverture, fig. 29);- à Somzée, la carrière Sainte Barbe recoupe la partie supérieure<strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong>;- au sud du village <strong>de</strong> Thy-<strong>le</strong>-Bauduin, <strong>le</strong> Marbre <strong>de</strong> Cousolreaff<strong>le</strong>ure au coeur <strong>de</strong> l’anticlinal, <strong>le</strong> long du cheminlongeant <strong>le</strong> Thyria, en amont <strong>de</strong> l’ancien moulin (fig. 32,A;p. 47). Le sommet <strong>de</strong> la formation bor<strong>de</strong> la route menantvers Laneffe un peu au sud du carrefour entre cette route et<strong>le</strong> chemin menant à l’ancien moulin (fig. 32, B; p. 47).Formation <strong>de</strong> Lustin (LUS)Origine du nom : coupe du Rocher <strong>de</strong> Frênes à Lustin, sur larive est <strong>de</strong> la Meuse, prolongée par <strong>le</strong>s aff<strong>le</strong>urements bordant laroute reliant Dinant à Namur (Coen-Aubert et Coen, 1975).a. Le Membre d’Hymiée au sud <strong>de</strong> Gerpinnes (HYM)Origine du nom du membre : coupe <strong>de</strong> l’ancien chemin <strong>de</strong>fer, en bordure <strong>de</strong> la route Gerpinnes- Hanzinne, 400 m aunord <strong>de</strong> la bifurcation vers laplace d’Hymiée (nouveaunom).A partir d’Hymiée, <strong>le</strong>s calcaires observés au bord sud <strong>de</strong>la carte dans la partie inférieure <strong>de</strong> la Formation du Pont <strong>de</strong> laFol<strong>le</strong> gagnent en importance, tandis que <strong>le</strong>s schistes du sommet<strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> plus en plus minces. C’est surtout en raison dudéveloppement d’une secon<strong>de</strong> barre construite (R2) au-<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong> la première (R1) fortement dolomitisée.La base <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong> ces barres calcaires est soulignéed’un buisson à Disphyllum épais <strong>de</strong> près d’un mètre. A la carrièreEvrard, au sud <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> Gerpinnes, c’est même unetroisième masse construite (R3) qui apparaît sous <strong>le</strong>s quelques40


mètres <strong>de</strong> schiste nodu<strong>le</strong>ux du sommet <strong>de</strong> cette unité. Cetensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> calcaires construits appartient à la partie inférieure<strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Lustin et est surmonté au sud <strong>de</strong> Gerpinnes,par la Formation <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong>.Au nord <strong>de</strong> l’anticlinal <strong>de</strong> Gerpinnes, dans la tranchéedu chemin <strong>de</strong> fer traversant <strong>le</strong> village, la succession <strong>de</strong>s troisbiostromes est encore discernab<strong>le</strong>. La puissance du membreschisteux ne dépasse plus <strong>le</strong> mètre. Les buissons à Disphyllumy sont toujours présents, à la base du premier et du secondbiostrome.Plus au nord, entre Acoz et Gerpinnes, on ne distingueplus <strong>de</strong> traces <strong>de</strong> ce membre schisteux : <strong>le</strong> Membre d’Hymiéese prolonge dans la partie inférieure <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Lustin(fig. 26, p. 37).Epaisseur : une centaine <strong>de</strong> mètres au plusFig. 28 : <strong>le</strong> Membre d’Hymiée dans la coupe <strong>de</strong> référence.41


Age : Frasnien.Usage : Au sud <strong>de</strong> Gerpinnes, <strong>le</strong> premier récif est dolomitisé.C’est surtout <strong>le</strong> secon<strong>de</strong> biostrome (R2) préservé <strong>de</strong> ladolomitisation qui a été exploité comme marbre.- la coupe bordant l’ancien chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Gerpinnes àFlorennes, au nord du restaurant bordant la route d’Hanzinneà Gerpinnes expose <strong>de</strong> façon exceptionnel<strong>le</strong> <strong>le</strong>Membre d’Hymiée (fig. 25, A & fig. 28);- <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux versants du synclinal à coeur frasnien au sud <strong>de</strong>Gerpinnes exposent <strong>le</strong> Membre d’Hymiée. Le schiste nodu<strong>le</strong>uxdu sommet <strong>de</strong> la formation est encore bien visib<strong>le</strong> dansla paroi nord <strong>de</strong> la carrière Evrard (fig. 29).Fig. 29 : <strong>le</strong> Frasnien àGerpinnes dansl’ancienne carrièreEvrard (SWDE).42


. La Formation <strong>de</strong> Lustin au nord <strong>de</strong> Gerpinnes (LUS)A partir <strong>de</strong> la tranchée <strong>de</strong> Gerpinnes (Lecompte, 1960;Coen-Aubert, 1982), la disparition du membre schisteuxobservé au sommet <strong>de</strong> la Formation du Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong> et saterminaison dans <strong>le</strong>s <strong>de</strong>rniers mètres du Membre d’Hymiéeimpose <strong>de</strong> réunir l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s calcaires dans une seu<strong>le</strong> unité :la Formation <strong>de</strong> Lustin.Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s Schistes <strong>de</strong> Nismes, la Formation <strong>de</strong> Lustindébute par une masse construite dolomitisée correspondantau niveau du Marbre Ste Anne (R1). A cel<strong>le</strong>-ci succè<strong>de</strong> un secondbiostrome calcaire (R2). Entre ces <strong>de</strong>ux édifices récifauxs’interca<strong>le</strong> un buisson à Disphyllum.Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux massesconstruites, la série se stratifie. Lescalcaires prennent un caractère plusargi<strong>le</strong>ux (faciès lagunaire). Succè<strong>de</strong>ntensuite <strong>de</strong>ux nouvel<strong>le</strong>s lames<strong>de</strong> calcaire construit massif (R3 etR4) séparées par un mince intermè<strong>de</strong>argi<strong>le</strong>ux, écho septentrionaldu Membre <strong>de</strong>s Machenées <strong>de</strong> laFormation du Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong>. Labarre récifa<strong>le</strong> au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> cesschistes correspond au niveau dumarbre <strong>de</strong> Cousolre. La puissance<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier biostrome est nettementplus réduite que dans la carrièreEvrard au sud <strong>de</strong> Gerpinnes.Le sommet <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Lustincomprend <strong>de</strong>s calcaires en grosbancs, bien stratifiés, riches enstromatopores lamellaires ou bulbeux.Epaisseur : 160 m dans la tranchée<strong>de</strong> Gerpinnes.Age : Frasnien (fig. 27).Usage : <strong>le</strong>s calcaires massifs <strong>de</strong> laFormation <strong>de</strong> Lustin ont étéintensivement exploités entreGerpinnes et Biesmepour la marbrerie (MarbreSte Anne).Fig. 30 : <strong>le</strong>s Formations <strong>de</strong> Nismes et <strong>de</strong>Lustin dans la tranchée <strong>de</strong> Gerpinnes(d’après Lecompte, 1960).43


Coupes conseillées :- <strong>le</strong>s tranchées <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer percées aux <strong>de</strong>ux flancs dusynclinal à coeur schisteux au nord <strong>de</strong> Gerpinnes recoupent<strong>de</strong> façon remarquab<strong>le</strong> <strong>le</strong>s calcaires <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>Lustin (fig. 20, p. 31; fig. 30).Formation d’Aisemont (AIS)Origine du nom : coupe <strong>de</strong> la carrière d’Aisemont (Fosses-la-Vil<strong>le</strong>), au bord sud du Synclinorium <strong>de</strong> Namur (Lacroix, 1974).La présence <strong>de</strong> la Formation d’Aisemont est suspectéedans la terminaison méridiona<strong>le</strong> <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> frasnienne duMassif <strong>de</strong> Chamborgneau. El<strong>le</strong> n’y aff<strong>le</strong>ure pas. El<strong>le</strong> a été reconnuedans <strong>le</strong> Massif <strong>de</strong> la Tombe à Lan<strong>de</strong>lies où el<strong>le</strong> est formée<strong>de</strong> bas en haut (Coen, 1976) :- d’un banc métrique <strong>de</strong> calcaire nodu<strong>le</strong>ux à Phillipsastrea(Banc à pains);- d’un intermè<strong>de</strong> <strong>de</strong> schistes <strong>de</strong> quelques mètres au plus;- d’une barre <strong>de</strong> calcaire construit, à stromatopores, assezpauvre en autres éléments fossi<strong>le</strong>s, portant <strong>de</strong>s tachesrousses <strong>de</strong> dolomie typiques.Epaisseur : 10 à 15 mètres.Age : à Lan<strong>de</strong>lies (feuil<strong>le</strong> 46/7-8), Coen (1976) a reconnuAncyro<strong>de</strong>lla curvata dans <strong>le</strong> banc massif. Le Banc àPains contient <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> la faune 1 <strong>de</strong> Coen-Aubert(1976 ; Frechastraea pentagona carinata).Usage : pas d’usage connu.Groupe <strong>de</strong>s Schistes <strong>de</strong> Neuvil<strong>le</strong> et <strong>de</strong> la Famenne (NEFA)Pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> géométrie (épaisseur limitée <strong>de</strong> laFormation <strong>de</strong> Neuvil<strong>le</strong>, continuité avec <strong>le</strong>s planches voisines),<strong>le</strong>s schistes du Frasnien supérieur et du Famennien ont été rassemblésdans un Groupe Neuvil<strong>le</strong>-Famenne. Ce choix se justifieaussi par l’impossibilité, à défaut d’aff<strong>le</strong>urements, <strong>de</strong> cerner<strong>le</strong>s variations latéra<strong>le</strong>s <strong>de</strong> faciès qui ne doivent certainementpas manquer entre Thuillies et Vil<strong>le</strong>rs-Poterie.Formation <strong>de</strong> Neuvil<strong>le</strong> (NEU)Origine du nom : nouvel<strong>le</strong> tranchée ferroviaire Char<strong>le</strong>roi-Couvin,au sud-ouest du village <strong>de</strong> Neuvil<strong>le</strong>(Tsien, 1974).44


Les calcaires <strong>de</strong>s Formations <strong>de</strong> Lustin ou <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong>sont surmontés <strong>de</strong> schistes brunâtres puis <strong>de</strong> schistes ànodu<strong>le</strong>s calcaires gris per<strong>le</strong>, à ref<strong>le</strong>ts rosâtres, contenant <strong>de</strong>sPhillipsastrea s.l. Ces couches n’aff<strong>le</strong>urent qu’en un seul point<strong>de</strong> la planche, dans la berge est <strong>de</strong> la route Gerpinnes-Hanzinne,au nord du carrefour avec la route menant vers Hymiée.La continuité latéra<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Neuvil<strong>le</strong> au<strong>de</strong>là<strong>de</strong> ces aff<strong>le</strong>urements est inconnue. Peut-être est-el<strong>le</strong> loca<strong>le</strong>et liée à la proximité <strong>de</strong> petits récifs rouges. Un tel édificeconstruit a été signalé au nord-ouest du village <strong>de</strong> Thy-<strong>le</strong>-Bauduin,où il aurait été très anciennement exploité (P. Dumon,1982). Nous n’ avons pas retrouvé sa trace sur <strong>le</strong> terrain.Vers <strong>le</strong> nord, dans la région <strong>de</strong> Gerpinnes, <strong>le</strong> passage<strong>de</strong>s Calcaires <strong>de</strong> Lustin aux schistes frasno-famenniens n’estpas exposé. Dans cette région, l’existence du Calcaire d’Aisemont,connu plus à l’estvers la Meuse, reste aussiune énigme à défautd’aff<strong>le</strong>urements (fig. 26).Epaisseur : à Hymiée <strong>le</strong>sschistes et<strong>le</strong>s schistesnodu<strong>le</strong>uxsurmontant<strong>le</strong>s calcairesfrasnienssont épaisd ’ u n edizaine <strong>de</strong>mètres auplus.Age : Frasnien supérieur.Le calcaire nodulairerenferme Hankaxisinsignis etFrechastraea carinata<strong>de</strong> la faune 1Fig. 31 : la Formation <strong>de</strong>Neuvil<strong>le</strong> au nord <strong>de</strong>la bifurcation versHymiée, <strong>le</strong> long <strong>de</strong>la route reliant Gerpinnesà Hanzinne.45


<strong>de</strong> Coen-Aubert (1976) et Phillipsastrea ananas ananas et Frechastraealimitata <strong>de</strong> la faune 2 (Déterminations M. Coen-Aubert, 1997 - fig. 27).Usage : -Coupe conseillée :- la berge ouest <strong>de</strong> la route reliant Gerpinnes à Hanzinneexpose <strong>le</strong>s couches <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Neuvil<strong>le</strong> au coeurd’un pli synclinal situé entre <strong>le</strong> captage <strong>de</strong> la SWDE et <strong>le</strong>carrefour avec la rue menant vers la place d’Hymiée (fig.24, B, p. 34 & fig. 31).Formation <strong>de</strong> la Famenne (FAM)Origine du nom : Schistes <strong>de</strong> la Famenne (Omalius d’Halloy,1835).La Formation <strong>de</strong> la Famenne est constituée <strong>de</strong> schistesverts à jaune olive parfois silteux, rarement bruns, à ref<strong>le</strong>ts rougeâtres.Ils contiennent au sommet <strong>de</strong> plus en plus d’intercalationscentimétriques <strong>de</strong> siltite ou <strong>de</strong> grès fin. Ces schistes renfermentquelques couches pétries <strong>de</strong> brachiopo<strong>de</strong>s. Latransition vers la Formation d’Esneux qui la surmonte est assezprogressive.Epaisseur : l’épaisseur <strong>de</strong>s Schistes <strong>de</strong> la Famenne varie dusud vers <strong>le</strong> nord : à Thy-<strong>le</strong>-Bauduin, <strong>le</strong>ur épaisseurn’excè<strong>de</strong> pas 100 mètres.Age : la formation chevauche la limite Frasnien-Famennien. AHymiée, <strong>le</strong>s premiers bancs gréseux au sommet <strong>de</strong> la formationrenferment Rhynchonella dumonti (fig. 33).Utilisation : <strong>le</strong>s faciès d’altération <strong>de</strong>s Schistes <strong>de</strong> la Famenneont été exploités à Hanzinne pour la fabrication <strong>de</strong>tui<strong>le</strong>s.Coupes conseillées :- <strong>le</strong>s Schistes <strong>de</strong> la Famenne aff<strong>le</strong>urent au nord du village <strong>de</strong>Thy-<strong>le</strong>-Bauduin, <strong>le</strong> long du chemin montant vers <strong>le</strong>s culturesdominant <strong>le</strong> Tige <strong>de</strong> Bertaumont. La transition vers<strong>le</strong>s faciès gréseux <strong>de</strong> la Formation d’Esneux aff<strong>le</strong>ure dans<strong>le</strong>s <strong>de</strong>rniers mètres <strong>de</strong> la coupe;- <strong>le</strong> passage à la Formation d’Esneux est aussi visib<strong>le</strong> auflanc est <strong>de</strong> la route parcourant la vallée du Thyria au sud<strong>de</strong> Thy-<strong>le</strong>-Bauduin (fig. 32,C).46


Formation d’Esneux (ESN)Origine du nom : coupe <strong>de</strong> référence dans la vallée <strong>de</strong> l’Ourtheà Esneux (Mourlon, 1886).La Formation d’Esneux surmonte <strong>le</strong>s Schistes <strong>de</strong> laFamenne. Sa base correspond à l’apparition continue <strong>de</strong>s petitsbancs <strong>de</strong> grès et <strong>de</strong> siltite verts à gris brunâtre souvent fortementlaminés, micacés et à petites <strong>le</strong>nticulations <strong>de</strong> grès plusgrossier. Cette division en petits bancs pluricentimétriques estcaractéristique <strong>de</strong> la formation. Ce caractère n’est toutefois pasconstant. Dans la vallée du Thyria, la Formation incorpore <strong>de</strong>sbancs <strong>de</strong> grès plus épais et quelques intercalations schisto-silteuses,à la base <strong>de</strong> la série.Epaisseur : une centaine <strong>de</strong> mètres au moins. Base et sommetsont peu marqués. La qualité <strong>de</strong>s coupes n’autorisepas à fixer une va<strong>le</strong>ur plus précise. Cette épaisseursemb<strong>le</strong> s’accroître considérab<strong>le</strong>ment vers <strong>le</strong> sud,sur la planche <strong>de</strong> Si<strong>le</strong>nrieux-Walcourt (Dumoulinet Marion, 1997).Fig. 32 : localisation <strong>de</strong>s coupes dans <strong>le</strong>s formations du Frasnien supérieuret du Famennien au sud du village <strong>de</strong> Thy-<strong>le</strong>-Bauduin.47


Fig. 33 : échel<strong>le</strong> biostratigraphique du Famennien belge.Age : Famennien. La partie inférieure renferme Rhynchonelladumonti dans la région d’Hymiée, ce qui indique la miseen place précoce <strong>de</strong>s faciès gréseux dans ce segment dubord nord du Synclinorium <strong>de</strong> Dinant (fig. 33).Usage : aucune utilisation connue sur la planche.Coupes conseillées :- la base <strong>de</strong> la Formation d’Esneux apparaît au coeur dusynclinal <strong>de</strong> grès famennien situé au sud du village <strong>de</strong> Thy<strong>le</strong>-Bauduin,dans <strong>le</strong> virage <strong>de</strong> la route parcourant la valléedu Thyria en direction <strong>de</strong> Laneffe (fig. 32, C);- une autre coupe <strong>de</strong> meil<strong>le</strong>ure qualité aff<strong>le</strong>ure en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>la carte, <strong>le</strong> long du sentier longeant <strong>le</strong> versant est <strong>de</strong> la valléedu Thyria, à l’ouest d’Hanzinel<strong>le</strong>. La transition à laFormation <strong>de</strong> Ciney sus-jacente est bien exposée au coeur<strong>de</strong> ce vallon.Formation <strong>de</strong> Ciney (CIN)Origine du nom : carrières autour <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Ciney aucoeur du Condroz (Thorez et al., 1977).48


Les grès <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Ciney apparaissent en débrismicacés au sommet <strong>de</strong>s crêtes (Tiges), dans l’ang<strong>le</strong> SE <strong>de</strong> lacarte. Pour obtenir une idée plus précise <strong>de</strong> sa composition, il fautse déplacer sur la planche voisine (Biesme - Mettet, 53/1-2),où laformation a été entaillée par une série <strong>de</strong> carrières creusées dans<strong>le</strong> versant est la vallée du Thyria au sud-ouest d’Hanzinel<strong>le</strong>.Cette formation est constituée <strong>de</strong> grès fort micacés, parfoisquartzitiques, divisés en bancs décimétriques, gris-vert àgris brunâtres, riches en structure sédimentaires parallè<strong>le</strong>s ouentrecroisées. Ces grès alternent avec <strong>de</strong>s barres <strong>de</strong> grès plusgrossier, hyalin, divisé en plus gros bancs et incorporant <strong>de</strong>sintercalations <strong>de</strong> plaquettes <strong>de</strong> siltite brunâtre. Certains joints<strong>de</strong> stratification montrent <strong>de</strong> superbes ripp<strong>le</strong>-marks. Quelquesbancs décarbonatés sont profondément altérés en sab<strong>le</strong> ferrugineuxrouil<strong>le</strong> et recè<strong>le</strong>nt <strong>de</strong>s lumachel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> brachiopo<strong>de</strong>s.Epaisseur : indéterminée, <strong>le</strong> sommet <strong>de</strong> la formation n’est pasatteint sur la carteAge : Famennien supérieur. Pourrait être un équiva<strong>le</strong>nt latéral<strong>de</strong> la Formation du Bois <strong>de</strong>s Mouches du Massif <strong>de</strong>ChamborgneauUsage : <strong>le</strong>s grès <strong>de</strong> la partie inférieure <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>Ciney ont été exploités à proximité d’Hanzinel<strong>le</strong> pourla production <strong>de</strong> moellons et <strong>de</strong> concassés.Formation <strong>de</strong> Falisol<strong>le</strong> (FLS)Origine du nom : coupe <strong>de</strong> référence (non publiée) située aubord nord <strong>de</strong> l’ancienne carrière d’Aisemont,au sud <strong>de</strong> Falisol<strong>le</strong>, dans la vallée du ruisseau<strong>de</strong> Fosses (Delcambre et Pingot, 2000).La Formation <strong>de</strong> Falisol<strong>le</strong> regroupe l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>sschistes du Frasnien et du Famennien qui surmontent <strong>le</strong>s <strong>de</strong>rnierscalcaires frasniens, au nord <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> du Midi. El<strong>le</strong> estconstituée <strong>de</strong> schistes verts ou parfois lie-<strong>de</strong>-vin, renfermant à<strong>le</strong>ur sommet <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> fines intercalations gréseuses etquelques ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> lumachel<strong>le</strong>s riches en brachiopo<strong>de</strong>s. Dansla bordure méridiona<strong>le</strong> du Massif <strong>de</strong> Chamborgneau, el<strong>le</strong> succè<strong>de</strong>à la Formation d’Aisemont. Les schistes <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Falisol<strong>le</strong> n’aff<strong>le</strong>urent pas sur la planche.Epaisseur : 80 à 90 m dans <strong>le</strong> Massif <strong>de</strong> la Tombe.Age : Frasnien supérieur - Famennien inférieur. Dans <strong>le</strong> Massif<strong>de</strong> la Tombe, <strong>le</strong> sommet <strong>de</strong> la formation contiendrait déjàCamarotoechia <strong>le</strong>tiensis (Beugnies, 1973, 1976 - fig. 33).Usage : pas d’usage connu.49


Formation du Bois <strong>de</strong>s Mouches (BDM)Origine du nom : coupe dans <strong>le</strong> Bois <strong>de</strong>s Mouches, au versantouest <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Sambre, au nord duvillage <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies (Delcambre & Pingot,2000).Les grès famenniens du Massif <strong>de</strong> Chamborgneau jalonnent<strong>le</strong> contact <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> du Midi à l’est <strong>de</strong> Loverval. Ils nesont visib<strong>le</strong>s qu’à l’état <strong>de</strong> débris dans <strong>le</strong>s labours et <strong>le</strong>s sousboisau sud du lotissement du Bois <strong>de</strong> Fromont. Le sondage n°28 <strong>de</strong> Nalinnes-Haies <strong>le</strong>s aurait recoupés entre 863 et 915 m.Les fragments recueillis dans <strong>le</strong>s champs sont formés <strong>de</strong> grèsmicacés ocres profondément altérés.Epaisseur : <strong>le</strong> long <strong>de</strong> la Sambre, la Formation du Bois <strong>de</strong>sMouches est épaisse <strong>de</strong> 135 m.Age : Famennien supérieur (fig. 33).Usage : <strong>le</strong>s grès ont été exploités <strong>le</strong> long <strong>de</strong> la Sambre pour laproduction <strong>de</strong> concassés. Pas d’usage sur cetteplanche.I.5. Les formations dinantiennes <strong>de</strong> la partie méridiona<strong>le</strong>du Massif <strong>de</strong> ChamborgneauL’étendue <strong>de</strong>s formations dinantiennes est limitée à uneétroite ban<strong>de</strong> jalonnant <strong>le</strong> tracé <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> du Midi, entreLoverval et Jamioulx.Le Groupe d’Anseremme (ANS)Le Groupe d’Anseremme rassemb<strong>le</strong> <strong>le</strong>s Formationsd’Hastière et du Pont d’Arco<strong>le</strong> dont <strong>le</strong>s épaisseurs sont insuffisantespour être illustrées lisib<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong> document cartographique.Le nom d’Anseremme a été choisi pour la qualité <strong>de</strong> lacoupe située au versant ouest <strong>de</strong> la Meuse, au nord du Pont-Rail d’Anseremme.Formation d’Hastière (HAS)Origine du nom : coupe <strong>de</strong> référence au sud du hameau d’Insemont,au sud <strong>de</strong> la commune d’Hastière-Lavaux (<strong>de</strong> Dorlodot, 1895).50


La Formation d’Hastière n’est pas visib<strong>le</strong> à l’aff<strong>le</strong>urementdans <strong>le</strong> Massif <strong>de</strong> Chamborgneau. En admettant que lasuccession s’approche <strong>de</strong> cel<strong>le</strong> du Massif <strong>de</strong> la Tombe, il fautse reporter aux aff<strong>le</strong>urements <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Sambre pouravoir une idée <strong>de</strong> sa composition. A Lan<strong>de</strong>lies, la Formationd’Hastière est constituée <strong>de</strong> trois membres. De bas en haut :- <strong>le</strong> membre : peu développé, représenté par quelquesmètres <strong>de</strong> calcaire bioclastique, crinoïdique,noir alternant avec <strong>de</strong>s schistes et <strong>de</strong>s calcschistesgris;- <strong>le</strong> membre : formé <strong>de</strong> quelques gros bancs métriques <strong>de</strong>calcaire crinoïdique foncé, très dur;- <strong>le</strong> membre : constitué par l’alternance <strong>de</strong> calcaire bioclastiqueet <strong>de</strong> schistes carbonatés.Epaisseur : l’épaisseur <strong>de</strong> la Formation d’Hastière ne dépassepas 10 mètres.Age : Hastarien. Daté dans la vallée <strong>de</strong> la Sambre Cc1, Cf1(fig. 35).Usage : <strong>le</strong> membre a été extrait pour produire <strong>de</strong> la pierre <strong>de</strong>tail<strong>le</strong>. Peut-être a-t-il été exploité au sud <strong>de</strong> Loverval,expliquant en cela <strong>le</strong> recul du talus à l’emplacement dupassage présumé <strong>de</strong> la formation dans la vallée du ruisseau<strong>de</strong> St Hubert ?Formation du Pont d’Arco<strong>le</strong> (PDA)Origine du nom : coupe <strong>de</strong> référence en bordure <strong>de</strong> la routemontant d’Hastière-Lavaux vers Insemont(Groessens, 1974).La Formation du Pont d’Arco<strong>le</strong> est constituée <strong>de</strong> schistebrun et vert, à joints couverts <strong>de</strong> nombreux débris <strong>de</strong> faune : fenestel<strong>le</strong>s,crinoï<strong>de</strong>s, brachiopo<strong>de</strong>s... Ce sont <strong>le</strong>s schistes souventdésignés dans la littérature sous <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Schistes à Spiriferinaperacuta.Epaisseur : une dizaine <strong>de</strong> mètres au plus.Age : Hastarien, Cf1'Utilisation : aucun usage connu.Coupe conseillée :- Le talus du bois couvrant <strong>le</strong> versant ouest <strong>de</strong> la vallée duruisseau <strong>de</strong> Saint-Hubert, au sud <strong>de</strong> Loverval montre cetteformation à l’état <strong>de</strong> débris (fig. 34, A).51


Fig. 34 : localisation <strong>de</strong>s aff<strong>le</strong>urements dans <strong>le</strong> Tournaisien et <strong>le</strong> Viséeninférieur au sud du village <strong>de</strong> Loverval.Groupe <strong>de</strong> la Station <strong>de</strong> Gendron (SGD)En raison <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs épaisseurs réduites, <strong>le</strong>s Formations <strong>de</strong>Lan<strong>de</strong>lies et <strong>de</strong> Maurenne sont regroupées dans une seu<strong>le</strong> unitécartographique. La coupe au nord <strong>de</strong> l’ancienne gare <strong>de</strong> Gendron-Cel<strong>le</strong>s(vallée <strong>de</strong> la Lesse) sert <strong>de</strong> référence au Groupe <strong>de</strong>la Station <strong>de</strong> Gendron (Delcambre et Pingot, 2000).Formation <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies (LAN)Origine du nom : carrière entaillant <strong>le</strong> versant nord-ouest <strong>de</strong> lavallée <strong>de</strong> la Sambre au nord du village <strong>de</strong>Lan<strong>de</strong>lies (<strong>de</strong> Dorlodot, 1895).52


La Formation <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies est composée <strong>de</strong> calcairesstratifiés, grossiers et bioclastiques. Outre d’abondants artic<strong>le</strong>s<strong>de</strong> crinoï<strong>de</strong>s, el<strong>le</strong> renferme une faune assez diversifiée <strong>de</strong> petitsbrachiopo<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s trilobites. La partie inférieure <strong>de</strong> la formationincorpore quelques minces intercalations calcschisteuses.La transition vers la Formation <strong>de</strong> Maurenne n’est pas exposéesur la planche.Epaisseur : une vingtaine <strong>de</strong> mètres.Age : Hastarien, Cf1" (fig. 35).Utilisation : <strong>le</strong>s calcaires <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies ont probab<strong>le</strong>ment étéexploités pour la production <strong>de</strong> moellons. Dans laFig. 35 : relations entre l’échel<strong>le</strong> biostratigraphique du Dinantien belgeet la division lithostratigraphique adoptée.53


vallée <strong>de</strong> la Sambre, sur la carte 46/7-8 Fontainel’-Evêque- Char<strong>le</strong>roi, ils ont servi à la production<strong>de</strong> chaux hydraulique.Coupes conseillées :- la petite carrière creusée au versant occi<strong>de</strong>ntal <strong>de</strong> la valléedu ruisseau <strong>de</strong> St Hubert, 400 m au sud du centre ADEPS<strong>de</strong> Loverval expose partiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> Calcaire<strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies.C’est à notre connaissance <strong>le</strong> seul aff<strong>le</strong>urement visib<strong>le</strong> surla planche (fig. 34, B).Formation <strong>de</strong> Maurenne (MAU)Origine du nom : ancienne carrière au nord du Hameau <strong>de</strong>Maurenne, à l’ouest d’Hastière - Lavaux(Groessens, 1974).La Formation <strong>de</strong> Maurenne n’aff<strong>le</strong>ure pas sur laplanche. Dans la vallée <strong>de</strong> la Sambre, quelques km à l’ouest,el<strong>le</strong> est formée <strong>de</strong> quelques mètres <strong>de</strong> calcschiste gris terne,schistosé, à intercalations pétries <strong>de</strong> coquil<strong>le</strong>s <strong>de</strong> brachiopo<strong>de</strong>s.Epaisseur : très faib<strong>le</strong>. Quelques mètres seu<strong>le</strong>ment. 15 mètresséparent <strong>le</strong>s <strong>de</strong>rniers bancs <strong>de</strong> calcaire <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies,<strong>de</strong>s premiers bancs <strong>de</strong> calcaire argi<strong>le</strong>ux, base<strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Namur, à Loverval.Age : Hastarien/Ivorien inférieur, dans la coupe <strong>de</strong> référence(fig. 35).Usage : aucun usage connu.Formation <strong>de</strong> Namur (NMR)Origine du nom : grands rochers sur la rive nord <strong>de</strong> la Meuse,en aval <strong>de</strong> Namur, à Marche-<strong>le</strong>s-Dames (<strong>de</strong>Dorlodot, 1895).La Formation <strong>de</strong> Namur est composée <strong>de</strong> calcaires et <strong>de</strong>dolomies. Les couches inférieures sont formées <strong>de</strong> calcaire crinoïdique,bioclastique et argi<strong>le</strong>ux, auxquels font rapi<strong>de</strong>mentsuite <strong>de</strong>s dolomies très crinoïdiques et stratifiées (fig. 34,C).Ces dolomies sont gris brunâtre et souvent très pulvéru<strong>le</strong>nteslorsqu’el<strong>le</strong>s sont altérées. Quelques débris <strong>de</strong> chert re<strong>le</strong>vésautour <strong>de</strong>s dépressions karstiques indiquent la présence probab<strong>le</strong><strong>de</strong> rognons siliceux dans <strong>le</strong>s dolomies.La formation <strong>de</strong>meure fortement dolomitique jusqu’à sonsommet constitué <strong>de</strong> gros bancs massifs plus clairs (fig. 34, D).54


Epaisseur : l’épaisseur <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Namur est diffici<strong>le</strong>à établir. El<strong>le</strong> ne doit en aucun cas excé<strong>de</strong>r <strong>le</strong>s 135mètres observés sur la Sambre.Age : Ivorien/Moliniacien inférieur (Cf3 - Cf4", par analogieavec la Sambre. Aucune datation n’a été obtenue <strong>de</strong>saff<strong>le</strong>urements au sud <strong>de</strong> Loverval (fig. 35).Usage : aucun. Le sab<strong>le</strong> dolomitique ou la dolomie ont peutêtreété extraits <strong>de</strong>s excavations situées au nord <strong>de</strong> lachapel<strong>le</strong> Notre-Dame, au flanc est <strong>de</strong> la route reliantLoverval au rond-point <strong>de</strong> la Nationa<strong>le</strong> 5.Coupes conseillées- <strong>le</strong>s grosses dolines et la tranchée du chemin traversant <strong>le</strong>bois au sud du centre ADEPS <strong>de</strong> Loverval entail<strong>le</strong>nt la partieinférieure <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Namur (fig. 34, C);- au versant est <strong>de</strong> la route reliant Loverval au grand rondpoint<strong>de</strong> la R.N. 5, plusieurs petites excavations sont creuséesdans la partie supérieure <strong>de</strong> la formation, entre l’accèsvers <strong>le</strong> village <strong>de</strong> Loverval, et la chapel<strong>le</strong> Notre-Dame(fig. 34, D & E).Formation <strong>de</strong> Terwagne (TER)Origine du nom : coupe <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> Seny à Terwagne.(Conil, 1967; Hance 1988).La Formation <strong>de</strong> Terwagne montre un calcaire stratifiéen bancs pluridécimétriques contenant <strong>le</strong>s traces typiques d’unmilieu assez confiné : laminations algaires, oncolithes. Lecontact avec la Formation <strong>de</strong> Namur sous-jacente, ainsi que sonpassage au Calcaire <strong>de</strong> Neffe ne sont pas exposés sur laplanche.Epaisseur : l’épaisseur <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Terwagne estinconnue dans la région <strong>de</strong> Loverval. Sur laSambre, cette formation a une puissance <strong>de</strong> près<strong>de</strong> 90 m.Age : par analogie avec <strong>le</strong>s mêmes couches connues entre Lan<strong>de</strong>lieset Monceau-sur-Sambre, un âge Moliniacien peutêtre avancé (fig. 35).Usage : probab<strong>le</strong>ment exploité loca<strong>le</strong>ment pour l’empierrement.55


Coupe conseillée :- A l’est <strong>de</strong> Loverval, la Formation <strong>de</strong> Terwagne aff<strong>le</strong>uredans un jardin, au bord est <strong>de</strong> la route reliant Loverval etCouil<strong>le</strong>t au grand rond-point <strong>de</strong> la R.N. 5, sous la bifurcationavec la rue menant à la partie sud-ouest du lotissementdu Bois <strong>de</strong> Fromont (fig. 34, F).Formation <strong>de</strong> Neffe (NEF)Origine du nom : tranchée ferroviaire Dinant-Givet, au sud dupassage à niveau <strong>de</strong> la route vers Philippevil<strong>le</strong>au faubourg <strong>de</strong> Neffe à Dinant (<strong>de</strong> Dorlodot,1895).La Formation <strong>de</strong> Neffe est constituée <strong>de</strong> calcaire clair,bioclastique, divisé en bancs plurimétriques souvent fortementdiaclasés. Le Calcaire <strong>de</strong> Neffe renferme à la fois <strong>de</strong>s couchesgrossières <strong>de</strong> calcarénite, à lumachel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> gros brachiopo<strong>de</strong>s,et <strong>de</strong>s calcaires plus fins à développement algaire. Quelquescoraux ont été observés (Dorlodotia briarti ?). Le sommet <strong>de</strong> laFormation <strong>de</strong> Neffe est marqué par un conglomérat à cimentargi<strong>le</strong>ux et ga<strong>le</strong>ts <strong>de</strong> calcaire, équiva<strong>le</strong>nt du Banc d’Or <strong>de</strong>Bachant.Epaisseur : il est diffici<strong>le</strong> d’évaluer l’épaisseur <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Neffe au moyen <strong>de</strong>s aff<strong>le</strong>urements observéssur la planche. Par comparaison avec <strong>le</strong>s puissancesmesurées tant dans la vallée <strong>de</strong> la Sambre,que dans la vallée <strong>de</strong> la Biesme au nord-est, uneépaisseur maxima<strong>le</strong> <strong>de</strong> 70 m peut être proposée.Age : Moliniacien supérieur, Cf4. La présence <strong>de</strong> Dorlodotiabriarti indique un âge RC5; (fig. 35).Utilisation : <strong>le</strong> Calcaire <strong>de</strong> Neffe est encore exploité dans larégion (Vallée <strong>de</strong> la Sambre, <strong>de</strong> l’Eau d’Heure et<strong>de</strong> la Biesme). Il est utilisé pour la production <strong>de</strong>chaux, <strong>de</strong> ciment blanc et <strong>de</strong> castine sidérurgique.Coupe conseillée :- <strong>le</strong> chemin montant <strong>de</strong> la vallée du ruisseau <strong>de</strong> Borgneryvers <strong>le</strong> château d’eau <strong>de</strong>s Haies recoupe la partie supérieure<strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Neffe. Le Banc d’Or est visib<strong>le</strong>dans <strong>le</strong>s barres rocheuses bordant <strong>le</strong> chemin parcourant lavallée, au nord <strong>de</strong> la bifurcation vers <strong>le</strong> château d’eau (fig.36, A).56


Fig. 36 : localisation <strong>de</strong>s aff<strong>le</strong>urements dans <strong>le</strong> ravin <strong>de</strong> Borgnery.Formation <strong>de</strong> Lives (LIV)Origine du nom : gran<strong>de</strong>s carrières au versant sud <strong>de</strong> la Meuseà Lives, en aval <strong>de</strong> Namur (Demanet, 1923).La Formation <strong>de</strong> Lives regroupe l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s calcairescompris entre <strong>le</strong>s Formation <strong>de</strong> Neffe et <strong>le</strong>s calcaires duGroupe du Hoyoux. La Formation <strong>de</strong> Lives est divisée en troismembres :- <strong>le</strong> Calcaire <strong>de</strong> Lives sensu-stricto : calcaire rythmique stratifié,à la base <strong>de</strong> la formation;57


- <strong>le</strong> Membre <strong>de</strong> la Brèche, formé <strong>de</strong> l’enchevêtrement <strong>de</strong>blocaux pré<strong>le</strong>vés dans <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux membres qui l’encadrent,voire même dans la Formation <strong>de</strong> Neffe et dans <strong>le</strong> Groupedu Hoyoux, et cimenté par une matrice <strong>de</strong> calcite tantôtgrise, tantôt rouge;- <strong>le</strong> membre massif non bréchique, Membre <strong>de</strong> Bouffioulx,formé <strong>de</strong> calcaire fin gris clair, marbré <strong>de</strong> b<strong>le</strong>u, algaire etcontenant <strong>de</strong>s nodu<strong>le</strong>s évaporitiques.Dans la vallée du Ruisseau <strong>de</strong> Borgnery, <strong>le</strong>s calcairesstratifiés débutent la série au-<strong>de</strong>ssus du banc d’Or <strong>de</strong> Bachant.Les premiers bancs sont foncés, fins et algaires. Le caractèreséquentiel <strong>de</strong> la succession ne s’affirme vraiment qu’avec <strong>le</strong>développement <strong>de</strong>s phases bioclastiques <strong>de</strong>s séquences supérieuresau premier paquet <strong>de</strong> brèche massive. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> lagrosse séquence O, <strong>le</strong> calcaire stratifié passe à la brèche. Lemembre supérieur formé <strong>de</strong> calcaire massif marbré, algaire, <strong>le</strong>membre <strong>de</strong> Bouffioulx n’a pas été observé dans la vallée du Ry<strong>de</strong> Borgnery. La carrière Solvay, 500 m au nord <strong>de</strong> la cartel’expose encore sur plus <strong>de</strong> dix mètres.Epaisseur : l’épaisseur <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Lives est diffici<strong>le</strong> àétablir. La bréchification rend toute mesure peusignificative.Age : Livien, Cf5 ; (fig. 35).Usage : <strong>le</strong>s Calcaires <strong>de</strong> Lives ont été exploités dans <strong>de</strong> petitescarrières <strong>le</strong> long du Ry <strong>de</strong> Borgnery. Au nord immédiat<strong>de</strong> la carte, la gran<strong>de</strong> carrière <strong>de</strong> Couil<strong>le</strong>t (Solvay) <strong>le</strong>s aextrait pour permettre la fabrication <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> caustique.Coupe conseillée :- la Formation <strong>de</strong> Lives aff<strong>le</strong>ure aux <strong>de</strong>ux flancs <strong>de</strong> la valléedu Ruisseau <strong>de</strong> Borgnery, notamment dans la carrière dumonument aux Fusillés. Le Membre <strong>de</strong> la Brèche bor<strong>de</strong> <strong>le</strong>croisement <strong>de</strong>s chemins parcourant <strong>le</strong>s vallées <strong>de</strong>s ruisseaux<strong>de</strong> la Ferrée et <strong>de</strong> Borgnery (fig. 36, B).Groupe du Hoyoux (HOY)Origine du nom : coupes <strong>de</strong> référence à Royseux et Modave,dans la vallée du Hoyoux (Commissionnationa<strong>le</strong> <strong>de</strong> stratigraphie du Dinantien).Les Formations <strong>de</strong> Thon-Samson, <strong>de</strong> Poilvache et d’Anhéesont regroupées dans <strong>le</strong> Groupe du Hoyoux. Cette successioncorrespond à la division en V3b, et définie par Pir<strong>le</strong>t(1968). Nous y avons adjoint <strong>le</strong>s quelques bancs calcaires duV3c (auct.) qui surmontent <strong>le</strong>s trois premières unités.58


Formation <strong>de</strong> Thon-SamsonLa Formation <strong>de</strong> Thon-Samson est constituée <strong>de</strong> calcairesfoncés, rythmiques, nettement stratifiés, divisés enséquences. Chaque séquence débute par une base bioclastiqueet se termine par <strong>de</strong>s calcaires fins et algaires, à nombreuses etfines laminations. Ce sont <strong>le</strong>s calcaires rubanés typiques duGroupe du Hoyoux. Les premières séquences pétries <strong>de</strong> chertspossè<strong>de</strong>nt une base bioclastique plus développée. Les suivantes,<strong>le</strong>s Plates écail<strong>le</strong>s, montrent une série <strong>de</strong>s plaquettes,séparées par <strong>de</strong> nombreux joints argi<strong>le</strong>ux produits <strong>de</strong> la dégradation<strong>de</strong> cendres volcaniques. La formation se termine par<strong>de</strong>ux séquences divisées en bancs plus épais, à développementprédominant <strong>de</strong> la partie algaire.Formation <strong>de</strong> PoilvacheLa Formation <strong>de</strong> Poilvache se singularise par <strong>le</strong> développementtrès important <strong>de</strong>s phases algaires dans chaque séquenceet par l’indigence <strong>de</strong>s phases bioclastiques. Les calcaires sont engénéral <strong>de</strong> teinte plus claire que ceux <strong>de</strong> la formation sousjacente,surtout dans <strong>le</strong>s <strong>de</strong>rnières grosses séquences du sommet<strong>de</strong> la formation. La partie inférieure renferme <strong>de</strong> gros paquets<strong>de</strong> calcaire rubané et contient <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> chert noir ouzonaire. Les phases algaires incorporent <strong>de</strong> minces niveaux <strong>de</strong>brèche monogène, algaire, vraisemblab<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> nature évaporitique.De minces couches charbonneuses s’interca<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong>scalcaires au sommet <strong>de</strong> la formation.Formation d’AnhéeLes calcaires <strong>de</strong> la Formation d’Anhée sont bien stratifiéset <strong>de</strong> tonalité plus foncée. Leur caractère séquentiel est net.La Formation d’Anhée renferme plusieurs niveaux <strong>de</strong>scherts et contient à sa base et à son sommet, <strong>de</strong> grossesintercalations <strong>de</strong> charbon terreux (terrou<strong>le</strong>). A Loverval, <strong>de</strong>stétracoralliaires ont été retrouvés dans la base bioclastique d’uneséquence (Siphono<strong>de</strong>ndron pauciradia<strong>le</strong> - dét. E. Poty, 1997).Couches <strong>de</strong> passageLes calcaires du sommet du Viséen présentent un facièsnettement algaire. Ils sont divisés en bancs assez irréguliersauxquels font suite <strong>le</strong>s schistes <strong>de</strong> base du Groupe Houil<strong>le</strong>r. Ilssont visib<strong>le</strong>s au sud <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> Jamioulx, dans la tranchéedu chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi à Couvin.Epaisseur : 100 m environ.59


Age : Warnantien (Cf6; RC 6 sup., fig. 35). Siphono<strong>de</strong>ndronpauciradia<strong>le</strong> est commun à la Formation d’Anhée (RC7).Utilisation : Ces calcaires ont été exploités pour la production<strong>de</strong> concassés. Des moellons ont été extraits <strong>de</strong>bancs bien réguliers, se prêtant faci<strong>le</strong>ment à l’appareillage.Les maisons du village <strong>de</strong> Jamioulx et<strong>de</strong> Loverval renferment <strong>de</strong> nombreux blocs rubanéstypiques du Groupe du Hoyoux. Les bancsfoncés et plus fins <strong>de</strong> la Formation d’Anhée ontété utilisés pour la marbrerie (B<strong>le</strong>u belge).Coupes conseillées :- la gran<strong>de</strong> carrière au versant est <strong>de</strong> l’Eau d’Heure, au suddu village <strong>de</strong> Jamioulx expose <strong>le</strong>s calcaires du Groupe duHoyoux. Les couches forment un superbe pli synclinal tota<strong>le</strong>mentrenversé, à ennoyage <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 135°. La coupe seprolonge jusqu’aux schistes du Groupe Houil<strong>le</strong>r dans latranchée du chemin <strong>de</strong> fer au nord <strong>de</strong> la carrière (fig. 37, A);- <strong>le</strong> versant ouest <strong>de</strong> la vallée du ruisseau <strong>de</strong> Borgnery expose<strong>le</strong>s calcaires du Groupe du Hoyoux. Les couches <strong>de</strong>ssinentun synforme tota<strong>le</strong>ment renversé, dont <strong>le</strong>s couches <strong>le</strong>s plusvieil<strong>le</strong>s occupent <strong>le</strong> coeur (Coupe bb’ <strong>de</strong> la carte). Le flancest <strong>de</strong> ce pli est entaillé <strong>de</strong> petites carrières (fig. 36, C) creuséesdans <strong>le</strong>s couches renversées <strong>de</strong> la Formation d’Anhée.Ces calcaires surmontent <strong>le</strong>s schistes namuriens au versantest <strong>de</strong> la vallée, un peu en amont (fig. 36,D).Fig. 37 : localisation <strong>de</strong> la carrière creusée dans <strong>le</strong> Groupe du Hoyouxà Jamioulx.60


I.6. Le Groupe houil<strong>le</strong>r <strong>de</strong> l’Anse <strong>de</strong> Jamioulx (HOU)Le Groupe Houil<strong>le</strong>r rassemb<strong>le</strong> <strong>le</strong>s schistes et <strong>le</strong>s grèsavec ou sans houil<strong>le</strong> qui surmontent <strong>le</strong>s calcaires viséens. Il peutêtre divisée en plusieurs unités, traditionnel<strong>le</strong>ment désignéessous <strong>le</strong> nom d’assise. Ces assises ne reflètent pas à proprementpar<strong>le</strong>r une division lithologique rigoureuse : <strong>le</strong>urs caractèressont souvent trop peu distincts pour être reconnues sur <strong>le</strong> terrain(fig. 38 & 39). A la suite <strong>de</strong> Paproth et al. (1983), nous substituons<strong>le</strong> terme assise par celui <strong>de</strong> formation, concept plus actuel.Le Groupe Houil<strong>le</strong>r débute par <strong>de</strong>s schistes foncés noirssiliceux, très fissi<strong>le</strong>s, à faune marine <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>Chokier.Au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> cette première unité, la série s’enrichitd’épiso<strong>de</strong>s gréseux et renferme plusieurs horizons à faunemarine (brachiopo<strong>de</strong>s, goniatites, crinoï<strong>de</strong>s...). Ces couchesforment traditionnel<strong>le</strong>ment la Formation d’An<strong>de</strong>nne. Dans lapartie supérieure <strong>de</strong> cette formation se place un épiso<strong>de</strong> gréseuxparticulier désigné sous <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Poudingue Houil<strong>le</strong>r.Cette barre est formée <strong>de</strong> grès grossier, micrograve<strong>le</strong>ux, arkosique,à grains <strong>de</strong> charbon et fragments végétaux flottés.L’Horizon marin <strong>de</strong> Sainte-Barbe <strong>de</strong> Ransart délimitela base <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Châte<strong>le</strong>t. Cette formation contientà sa partie inférieure quelques couches <strong>de</strong> charbon (Bodson,Hembise, Pastur, Seghers) qui ont été exploitées. Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>l’une d’el<strong>le</strong> figure <strong>le</strong> <strong>de</strong>rnier horizon marin à goniatites correspondantà l’horizon marin <strong>de</strong> Sainte-Barbe <strong>de</strong> Floriffoux. Lereste <strong>de</strong> la formation ne renferme plus <strong>de</strong> traces nettes d’invasionsmarines ni <strong>de</strong> couches <strong>de</strong> charbon exploitab<strong>le</strong>s.La Formation <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi comporte l’essentiel dufaisceau <strong>de</strong> couches exploitées sur la planche. El<strong>le</strong> a été atteintepar <strong>le</strong>s petits puits <strong>de</strong> Forte Tail<strong>le</strong> (série Veine à Charbon,Gran<strong>de</strong> Veine, Parmentier, ... du Faisceau du Gouffre ou <strong>de</strong> 10Paumes). Dans <strong>le</strong> Massif <strong>de</strong> Chamborgneau, la partie du gisementexploitée <strong>de</strong>puis <strong>le</strong>s puits <strong>de</strong> Monceau-Fontaine n’a guèredépassé la limite nord <strong>de</strong> la planche. Les veines <strong>de</strong> houil<strong>le</strong>grasse qui y ont été déhouillées appartiendraient au faisceau <strong>de</strong>couches entourant l’Horizon marin <strong>de</strong> Quaregnon.Les tracés <strong>de</strong> la carte ont été établis à partir <strong>de</strong>s données<strong>de</strong> terrain disponib<strong>le</strong>s et <strong>de</strong>s archives minières. Leur caractèreincomp<strong>le</strong>t est souvent dû à l’indigence <strong>de</strong>s témoignages écrits àpropos <strong>de</strong>s exploitations <strong>le</strong>s plus anciennes.Epaisseur : <strong>le</strong> sommet du Groupe Houil<strong>le</strong>r n’est pas atteint.Les Formations <strong>de</strong> Chokier, d’An<strong>de</strong>nne et <strong>de</strong> Châte<strong>le</strong>ttotalisent au moins 600 m d’épaisseur. Cel<strong>le</strong>61


<strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi excè<strong>de</strong><strong>le</strong>s 900 m sur laplanche <strong>de</strong> Fontainel’Evêque- Char<strong>le</strong>roi.Age : Silésien. Les Formations <strong>de</strong>Chokier et d’An<strong>de</strong>nneappartiennent au Namurien.La zone E2b2 (Eumorphocerasbisulcatum, Cravenoceratoi<strong>de</strong>snitidus ) a été retrouvéepar Demanet(1941) dans la tranchée <strong>de</strong>Jamioulx.Cel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Châte<strong>le</strong>t et <strong>de</strong>Char<strong>le</strong>roi sont datées du WestphalienA et B (partim) (base àl’apparition <strong>de</strong> Gastrioceras subcrenatum).Usage : <strong>le</strong> Groupe Houil<strong>le</strong>r a étél’objet d’une intenseexploitation <strong>de</strong>s couches<strong>de</strong> charbon. Quelqueshorizons <strong>de</strong> grès ont étéentaillés pour la production<strong>de</strong> moellons.Coupes conseillées :- <strong>le</strong>s schistes noirs, fins et siliceux<strong>de</strong> la partie inférieure duGroupe Houil<strong>le</strong>r aff<strong>le</strong>urentdans la tranchée ferroviaireau sud <strong>de</strong> la station <strong>de</strong>Jamioulx, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniersaff<strong>le</strong>urements <strong>de</strong> calcaire.(fig. 37, B);- <strong>le</strong> Poudingue Houil<strong>le</strong>r estvisib<strong>le</strong> dans une série <strong>de</strong>petites excavations creusées àl’extrémité ouest du Bois <strong>de</strong> laMagnerou<strong>le</strong>, entre Jamioulxet Bomerée.Fig. 38 : <strong>le</strong> Namurien et la base duWestphalien A dans <strong>le</strong>Massif <strong>de</strong> Masse-Jamioulx.62


Fig. 39 : distribution <strong>de</strong>s zones à goniatites dans <strong>le</strong> Silésien <strong>de</strong> Belgique.I.7. Les formations <strong>de</strong> la couverture méso-cénozoïqueGroupe <strong>de</strong> Marbaix-la-Tour (MBX)Origine du nom : coupe <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> Nalinnes à Marbaix-la-Tour (nouveau nom).Le Groupe <strong>de</strong> Marbaix-la-Tour rassemb<strong>le</strong> pour <strong>de</strong>s raisonsd’épaisseur et <strong>de</strong> géométrie, l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s terrains mésozoïquesdu sud-ouest <strong>de</strong> la planche, ainsi que <strong>le</strong>urs produits <strong>de</strong>dissolution.Reconnus par sondages et par <strong>de</strong> rares aff<strong>le</strong>urements, <strong>le</strong>plus souvent temporaires, ces terrains peuvent être divisés entrois unités. Chaque unité tapisse <strong>le</strong>s cavités karstiques développéesdans la précé<strong>de</strong>nte (fig. 40). Ce sont <strong>de</strong> bas en haut :- <strong>de</strong>s Marnes glauconieuses verdâtres et <strong>de</strong>s Sab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> glauconievert intense d’Ossogne, à nodu<strong>le</strong>s phosphatés occasionnels;- <strong>de</strong>s Craies blanches fines <strong>de</strong> Marbaix-la-Tour, sans cherts;- <strong>de</strong>s Deffes, argi<strong>le</strong>s grasses avec ou sans glauconie, produits<strong>de</strong> dissolution <strong>de</strong>s craies sous-jacentes, pétrissant parfois<strong>de</strong>s ga<strong>le</strong>ts <strong>de</strong> si<strong>le</strong>x blancs ou noirs.63


Fig. 40 : <strong>le</strong> lambeau méso-cénozoïque <strong>de</strong> Marbaix-la-Tour (d’aprèscroquis <strong>de</strong> Briart, 1888).Il est diffici<strong>le</strong> <strong>de</strong> cerner avecprécision <strong>le</strong>s limites <strong>de</strong>s lambeauxcrétacés reconnus <strong>le</strong> plus souvent parsondages, en raison <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur importantrecouvrement par <strong>le</strong>s limonsquaternaires. Les rares donnéesconcernant <strong>le</strong> niveau topographique<strong>de</strong> la base <strong>de</strong>s lambeaux crétacésvarient très bruta<strong>le</strong>ment d’un pointd’observation à un autre. Les lambeaux<strong>de</strong> Marbaix-la-Tour perchés àplus <strong>de</strong> 190 m reposent sur un soc<strong>le</strong>schisto-gréseux <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>Burnot. Dans la région <strong>de</strong> Thuillies,<strong>le</strong>s sondages qui ont recoupé ces terrainsindiquent une base <strong>de</strong>scendantjusqu’à près <strong>de</strong> 160 m d’altitu<strong>de</strong>. Ilsemb<strong>le</strong> que <strong>le</strong>ur préservation entreDonstienne et Thuillies soit en partie<strong>le</strong> résultat d’un piégeage dans <strong>de</strong>scavités karstiques <strong>de</strong>s calcaires dévoniens.Dans ce secteur, <strong>de</strong>ux sondagesréalisés sur <strong>de</strong>s points culminantsà plus <strong>de</strong> 190 m ont atteintdirectement <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> primaire constitué<strong>de</strong> schistes et <strong>de</strong> grès à faune marine<strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Rivière.Fig. 41 : <strong>le</strong> sondage n° 5 au lieu-dit <strong>le</strong>s20 Bonniers à Thuillies.64


Epaisseur : probab<strong>le</strong>ment très variab<strong>le</strong>. Dans <strong>le</strong> sondage réaliséau lieu-dit «Les 20 Bonniers», entre Cour/Heure etThuillies (52-3/4- 977- UCL/5, fig. 41), <strong>le</strong>s Formationsd’Ossogne, <strong>de</strong> Marbaix-la-Tour et <strong>le</strong>s Deffestotalisent une épaisseur <strong>de</strong> 13,5 m (7+4+2,5).Age : la craie blanche a été attribuée au Santonien supérieur etau Campanien inférieur sur base <strong>de</strong>s macrofaunes et <strong>de</strong>considérations lithostratigraphiques (Cornet & Briart,1866; Briart, 1888; Stainier, 1889; Leriche, 1935, 1948).Les sab<strong>le</strong>s verts d’Ossogne auraient un âge Turonien(Leriche, 1948).Des datations par foraminifères ont été réalisées sur <strong>de</strong>séchantillons du sondage n° 5 au lieu-dit Les 20 Bonniers.El<strong>le</strong>s donnent un âge Coniacien inférieur aux craies àglauconie. Les espèces Stensioeina exsculpta exsculpta,Lingulowalinella cf. vombesis, Globorotalites michelinianuset Globotruncana pseudolinneians ont été rencontrées(déterminations : F. Robaszynski - FPMs 1997).Usage : <strong>le</strong>s argi<strong>le</strong>s ont été exploitées à Donstienne pour la poterie.Les craies ont été extraites pour l’amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>scultures.Coupes conseillées :- la craie blanche est visib<strong>le</strong> en fragments dans <strong>le</strong> talus d’uneruel<strong>le</strong> montant vers <strong>le</strong> lotissement construit au nord-est <strong>de</strong>la route reliant Nalinnes à Marbaix-la-Tour.Formation d’Erquelinnes (ERQ)Origine du nom : sab<strong>le</strong>s d’Erquelinnes (Omalius d’Halloy,1842). Gran<strong>de</strong>s sablonnières au nord-estd’Erquelinnes.La Formation d’Erquelinnes est constituée <strong>de</strong> sab<strong>le</strong>sblancs ou roux, fins <strong>le</strong> plus souvent, parfois faib<strong>le</strong>ment glauconieuxà la base et à stratifications entrecroisées. Ils renferment<strong>de</strong>s <strong>le</strong>ntil<strong>le</strong>s argi<strong>le</strong>uses foncées et parfois <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong>lignite.Ces sab<strong>le</strong>s forment <strong>de</strong> minces lambeaux couvrant endiscordance <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> paléozoïque. Ils comb<strong>le</strong>nt <strong>de</strong>s dépressionscreusées dans <strong>le</strong>s craies mésozoïques entre Thuillies etCour/Heure. La formation incorpore aussi <strong>de</strong>s bancs <strong>de</strong> grèssiliceux, hyalin, blanc crème. Ces grès aux formes mamelonnéesportent <strong>de</strong>s stigmates laissées par <strong>le</strong>s racines <strong>de</strong>s plantesaquatiques ou terrestres colonisant <strong>le</strong> milieu <strong>de</strong> dépôt. De trèsnombreux fragments, parfois <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> tail<strong>le</strong>, sont dispersés àla surface <strong>de</strong>s cultures.65


La Formation d’Erquelinnes correspond au Lan<strong>de</strong>niencontinental. El<strong>le</strong> serait <strong>le</strong> résultat <strong>de</strong> dépôts fluviati<strong>le</strong>s oupalustres. Des faunes mammaliennes ont été découvertes dansces sab<strong>le</strong>s, dans la région type, 15 km à l’ouest <strong>de</strong> la planche.El<strong>le</strong> est recouverte par <strong>le</strong>s Sab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s qui en ravine <strong>le</strong>toit.Epaisseur : variab<strong>le</strong>, une dizaine <strong>de</strong> mètres tout au plus.Age : Lan<strong>de</strong>nien (Thanetien).Utilisation : <strong>le</strong> sab<strong>le</strong> a été autrefois exploité dans <strong>de</strong> nombreusessablières, en même temps que <strong>le</strong> sab<strong>le</strong>bruxellien. Il servait <strong>de</strong> sab<strong>le</strong> <strong>de</strong> construction et <strong>de</strong>sab<strong>le</strong> <strong>de</strong> moulage pour la fon<strong>de</strong>rie. Le grès lan<strong>de</strong>nienmêlé au sab<strong>le</strong> ou en blocs erratiques a été travailléet taillé. Des pieds et <strong>de</strong>s fûts <strong>de</strong> colonnes<strong>de</strong> l’Abbaye d’Aulne ont été façonnés dans cematériau.Coupes conseillées :- sur la planche, toutes <strong>le</strong>s sablières creusées dans la Formationd’Erquelinnes ont été remblayées. Seuls <strong>le</strong>s gros blocs<strong>de</strong> grès jonchant <strong>le</strong>s cultures annoncent la présence <strong>de</strong> cessab<strong>le</strong>s. On peut en observer <strong>de</strong> très gros fragments enforme <strong>de</strong> coussinet, dans <strong>le</strong>s prairies contiguës à la fermeSaint-Pierre, à l’ouest <strong>de</strong> Gerpinnes;- au sud du village <strong>de</strong> Gozée , la Zeupire est formée d’un <strong>de</strong>ces blocs erratiques <strong>de</strong> grès siliceux. Des fragments dumême matériaux sont dispersés dans <strong>le</strong>s cultures avoisinantes.Formation <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s (BXL)Origine du nom : sab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s (Dumont, 1839; Omaliusd’Halloy, 1842).Les sab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s forment <strong>le</strong>s partiessupérieures <strong>de</strong>s lambeaux cénozoïques couvrant la planche.Ce sont <strong>de</strong>s sab<strong>le</strong>s jaune roux à blanc crème; grave<strong>le</strong>ux à labase (si<strong>le</strong>x roulés). Ils sont parfois légèrement glauconieux etrenferment <strong>de</strong>s horizons <strong>de</strong> grès quartzeux en plaquettes ou enrognons (fistu<strong>le</strong>s) caractéristiques. Ces grès sont parfoiscarbonatés et renferment <strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> perforations (terriersd’annéli<strong>de</strong>s).Les Sab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s ravinent la Formation d’Erquelinnesou recouvrent en discordance <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> paléozoïque.66


Epaisseur : variab<strong>le</strong>. Le sommet <strong>de</strong> la formation n’est pasatteint. Au moins une dizaine <strong>de</strong> mètres ont étéexploités dans la région <strong>de</strong> Marbaix-la-Tour.Age : Lutétien. Nummulites laevigatus a été signalée dans lasablière <strong>de</strong>s Monts à Nalinnes (Kaasschieter, 1961).Usage : ces sab<strong>le</strong>s ont été intensivement exploités entreNalinnes et Marcinel<strong>le</strong>. Ils ont surtout servi <strong>de</strong> sab<strong>le</strong>pour la construction.Coupes conseillées :- <strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>s sablières qui n’ont pas encore été remblayéessont fortement recouvertes par l’écou<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>s parois<strong>de</strong>s limons ou <strong>de</strong> sab<strong>le</strong>s remaniés. Entre Joncret et Acoz, aulieu-dit Les 12 Bonniers, une <strong>de</strong> ces sablières, transforméeen piste <strong>de</strong> motocross montre <strong>de</strong>s sab<strong>le</strong>s grave<strong>le</strong>ux roux <strong>de</strong>la partie inférieure <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s;- d’anciennes sablières occupent <strong>le</strong> sous-bois au lieu-dit«Chapeau <strong>de</strong> Curé», entre Jamioulx et Marcinel<strong>le</strong>. On peuty entail<strong>le</strong>r <strong>de</strong>s sab<strong>le</strong>s roux et ocre recelant <strong>de</strong> petits niveauxà fistu<strong>le</strong>s <strong>de</strong> grès pulvéru<strong>le</strong>nt décarbonaté.I.8. Alluvions anciennes (ALA) -Alluvions mo<strong>de</strong>rnes (AMO)Le fond <strong>de</strong>s vallées <strong>de</strong> la Sambre, <strong>de</strong> l’Eau d’Heure et<strong>de</strong> la Biesme est tapissé <strong>de</strong> sédiments alluviaux mis en placelors <strong>de</strong>s crues. Ces sédiments sont constitués <strong>de</strong> sab<strong>le</strong>s, <strong>de</strong> graviers,<strong>de</strong> limons et d’argi<strong>le</strong> pouvant contenir çà et là quelques<strong>le</strong>ntil<strong>le</strong>s tourbeuses. L’épaisseur <strong>de</strong> ces alluvions n’excè<strong>de</strong> pas10 mètres. Nous ne possédons que très peu d’indications quantaux successions et épaisseurs rencontrées. Dans <strong>le</strong>s petitsaffluents, <strong>le</strong>s dépôts alluviaux sont formés <strong>de</strong> limons et d’argi<strong>le</strong>et <strong>de</strong> dépôts sab<strong>le</strong>ux, remaniements <strong>de</strong> la couverture sab<strong>le</strong>usecénozoïque.Des dépôts alluviaux plus anciens couvrent la valléesèche au sud <strong>de</strong> l’abbaye d’Aulne (fig. 42). La morphologie durelief indique clairement la trace d’un méandre recoupé. Lefond <strong>de</strong> cette vallée contient <strong>le</strong>s sédiments grave<strong>le</strong>ux et sab<strong>le</strong>uxdéposés dans cet ancien lit <strong>de</strong> la Sambre. La butte témoin estcouverte <strong>de</strong> dépôts <strong>de</strong> terrasse contenant <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> si<strong>le</strong>xprovenant selon toute vraisemblance du démantè<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>lambeaux crétacés.67


Fig. 42 : <strong>le</strong> méandre recoupé d’Aulne.II. Histoire géologiqueL’histoire géologique <strong>de</strong>s terrains couvrant la plancheGozée-Nalinnes peut être divisée en trois gran<strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s,entrecoupées <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux phases <strong>de</strong> déformations intenses.1° La mer calédonienneA la fin du Silurien, la région <strong>de</strong> Gozée est couverted’une mer épicontinenta<strong>le</strong> qui recueil<strong>le</strong> <strong>le</strong>s <strong>de</strong>rniers sédimentsfins accumulés <strong>de</strong>puis l’Ordovicien. Une première phase <strong>de</strong> déformationprovoque l’émersion <strong>de</strong> l’Ar<strong>de</strong>nne et limite vers <strong>le</strong>sud <strong>le</strong> domaine marin ouvert vers <strong>le</strong> nord, vers <strong>le</strong> massif <strong>de</strong>Brabant. A la fin du Silurien (Pridoli - base du Dévonien), lasuture <strong>de</strong> l’océan Iapétus provoque la collision <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux massescontinenta<strong>le</strong>s (Laurentia & Baltica-Avalonia) et serait responsab<strong>le</strong>du plissement <strong>de</strong>s sédiments calédoniens <strong>de</strong> Sambre-et-Meuse. C’est la première phase <strong>de</strong> déformation ou plissementcalédonien.2° La mer hercynienneAu Dévonien inférieur, une mer peu profon<strong>de</strong> recouvreprogressivement nos régions <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> sud. Cette mer atteint la68


égion <strong>de</strong> Gozée-Nalinnes au Lochkovien supérieur et dépose<strong>de</strong>s sab<strong>le</strong>s et <strong>de</strong>s argi<strong>le</strong>s suivant un système sédimentaire progradant.La fin du Praguien marque une première phase <strong>de</strong>régression durant laquel<strong>le</strong> s’instal<strong>le</strong>nt <strong>de</strong>s faciès rouges. LaFormation <strong>de</strong> Wépion qui lui succè<strong>de</strong> correspond au retourd’une mer plus ouverte et au dépôt <strong>de</strong> sab<strong>le</strong>s littoraux. Le cyc<strong>le</strong><strong>de</strong> sédimentation s’achève par la profon<strong>de</strong> régression <strong>de</strong> l’Emsiensupérieur qui accumu<strong>le</strong> <strong>de</strong>s sédiments <strong>de</strong>ltaïques ou littorauxdispersés <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> Massif <strong>de</strong> Brabant, bordure du Continent<strong>de</strong>s Vieux Grès rouges.A l’Eifelien, une nouvel<strong>le</strong> phase transgressive ramèneprogressivement <strong>de</strong>s faciès nettement marins sur la plateforme.Ce mouvement dépasse <strong>le</strong>s limites <strong>de</strong> la transgressionéodévonienne. Le retour <strong>de</strong> la mer est d’abord marqué par l’apparition<strong>de</strong>s faunes marines dans la Formation <strong>de</strong> Rivière, puisau Givetien, par d’épais dépôts <strong>de</strong> calcaires sur une plate-formepeu profon<strong>de</strong>. Les ébauches <strong>de</strong> biostrome sont rares et discontinues(base <strong>de</strong> la Formation du Mont d’Haurs, sur la rive gauche<strong>de</strong> l’Eau d’Heure à Cour/Heure).Le règne <strong>de</strong>s organismes constructeurs n’arrive p<strong>le</strong>inementqu’avec <strong>le</strong> <strong>de</strong>rnier mouvement transgressif dévonien, datédu Frasnien qui fait suite à la régression tardi-givetienne <strong>de</strong> laFormation du Roux. La mer atteint alors <strong>le</strong> maximum <strong>de</strong> sonavancée vers <strong>le</strong> nord. Plusieurs lames récifa<strong>le</strong>s se superposent,entrecoupées <strong>de</strong> sédiments argi<strong>le</strong>ux au sud <strong>de</strong> la carte (membre<strong>de</strong>s Machenées <strong>de</strong> la Formation du Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong>). Au nord,<strong>le</strong> phénomène récifal se poursuit <strong>de</strong> façon plus continu (Formationd’Hymiée) : <strong>le</strong>s dépôts détritiques sous la Formation <strong>de</strong>Philippevil<strong>le</strong> sont limités à quelques mètres <strong>de</strong> schistes au sud<strong>de</strong> Gerpinnes puis disparaissent au nord. Au nord <strong>de</strong> la planche,la sédimentation est entièrement carbonatée. La source <strong>de</strong>ssédiments schisteux <strong>de</strong> la Formation du Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong> nepeut donc avoir une origine septentriona<strong>le</strong>. Un domaine continentalsource doit probab<strong>le</strong>ment subsister au large du Synclinorium<strong>de</strong> Dinant.A la fin du Frasnien, la sédimentation prend un caractèrefortement argi<strong>le</strong>ux. Les <strong>de</strong>rniers calcaires nodu<strong>le</strong>ux sedéposent, peut-être au voisinage <strong>de</strong> petits monticu<strong>le</strong>s <strong>de</strong> marbrerouge. A ces sédiments fins succè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s dépôts <strong>de</strong> plus enplus gréseux qui traduisent une sévère régression dont <strong>le</strong> maximumest atteint au Famennien supérieur.Le <strong>de</strong>rnier mouvement <strong>de</strong> balancier s’accomplit au Carbonifère.Dès l’extrême fin du Dévonien (Strunien), la merrepart à l’assaut du Synclinorium <strong>de</strong> Dinant et du Massif <strong>de</strong>Brabant. Ce mouvement transgressif se poursuit jusqu’au sommetdu Tournaisien. La sédimentation re<strong>de</strong>vient tota<strong>le</strong>ment carbonatéeà l’exception <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux intermè<strong>de</strong>s schisteux oucalcschisteux (Formations <strong>de</strong> Pont d’Arco<strong>le</strong> et <strong>de</strong> Maurenne)69


qui traduisent <strong>de</strong>s reprises érosives lors <strong>de</strong> phases transgressivesplus intenses. Le Viséen inférieur porte <strong>le</strong>s premièrestraces <strong>de</strong> la régression. La plate-forme calcaire émerge à la findu Moliniacien à hauteur du Banc d’Or, poudingue mêlantga<strong>le</strong>ts <strong>de</strong> calcaire et matrice argi<strong>le</strong>use provenant <strong>de</strong> la dégradation<strong>de</strong> dépôts <strong>de</strong> fins pyroclastes. Les calcaires viséens enincorporant ces tufs altérés enregistrent <strong>le</strong>s soubresauts <strong>de</strong> ladéformation qui affecte déjà <strong>le</strong>s terrains <strong>de</strong>s zones plus centra<strong>le</strong>s<strong>de</strong> la chaîne varisque. Au Livien et au Warnantien s’instal<strong>le</strong>une mer très peu profon<strong>de</strong>, alternant dépôts carbonatésbioclastiques et phases phytogènes (stromatolithes et algues).Cette rythmicité répond à <strong>de</strong>s fluctuations bathymétriques <strong>de</strong> lamer (Formation <strong>de</strong> Lives et Groupe du Hoyoux). Les calcairesincorporent <strong>de</strong>s dépôts sulfatés évaporitiques dont la dissolutionultérieure est en partie responsab<strong>le</strong> <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>sbrèches calcaires <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Lives (Membre <strong>de</strong> laBrèche).Au Silésien, la sédimentation calcaire s’efface au profit<strong>de</strong>s argi<strong>le</strong>s. La milieu reste d’abord nettement marin au débutdu Namurien puis prend <strong>de</strong>s teintes <strong>de</strong> plus en plus continenta<strong>le</strong>sau Westphalien. La mer ne parvient plus qu’à envahirépisodiquement <strong>le</strong> marais houil<strong>le</strong>r (niveaux marins). Le développementd’une sédimentation parallique permet <strong>le</strong> dépôt <strong>de</strong>débris végétaux pendant <strong>le</strong>s phases d’arrêt <strong>de</strong> la sédimentationdétritique et la formation <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> houil<strong>le</strong> (développement<strong>de</strong> sols <strong>de</strong> végétation).L’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s terrains paléozoïques subit ensuite uneintense déformation dont <strong>le</strong> paroxysme date <strong>de</strong> la fin du Silésien(phase asturienne). La mer se retire loin <strong>de</strong> nos régions quise soulèvent, se plissent et se fracturent. Ce plissementvarisque répond à la collision <strong>de</strong> la Laurasia avec <strong>le</strong> domainegondwannien du sud <strong>de</strong> l’Europe et la suture d’un (voire <strong>de</strong>ux)domaine océanique (Océan Rhéique - Proto-Thétys).3° L’histoire post-varisqueDu Permien au Jurassique, la région <strong>de</strong> Gozée-Nalinnesreste un domaine continental. L’érosion amenuise <strong>le</strong> reliefinduit par l’orogenèse varisque. Au cour du Crétacé supérieur,<strong>le</strong> bassin <strong>de</strong> Mons s’enfonce et est envahi par une mer quidécante d’épaisses séries crayeuses. Cette mer débor<strong>de</strong> épisodiquementsur la Thudinie et atteint la région <strong>de</strong> Gozée-Nalinnesdès <strong>le</strong> Coniacien, voire même peut-être plus tôt.Au Thanetien (Lan<strong>de</strong>nien), <strong>le</strong>s sab<strong>le</strong>s d’Erquelinnessont sédimentés sur un domaine exondé proche du littoral. Cesdépôts contiennent <strong>de</strong>s couches ligniteuses, <strong>de</strong>s exsudations70


d’ambre et <strong>de</strong>s ossements <strong>de</strong> mammifère (gîtes d’Erquelinnes).Ils se mettent en place dans <strong>de</strong>s domaines fluviati<strong>le</strong>s et fluviolagunaires(Stevens, 1913; Leriche, 1928).La mer n’envahit la région qu’au cours <strong>de</strong> la transgressionbruxellienne (Lutetien) qui dépose ses sédiments littorauxgrossiers. La planche ne montre pas <strong>de</strong> traces certaines <strong>de</strong>stransgressions marines lan<strong>de</strong>niennes et yprésiennes précé<strong>de</strong>ntes.A l’Oligo-Miocène, <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> paléozoïque <strong>de</strong> l’Ar<strong>de</strong>nnese soulève. Ce mouvement préserve la région <strong>de</strong>s transgressionsmarines ultérieures. A l’Holocène, au cours <strong>de</strong>s phasesfroi<strong>de</strong>s, d’épais dépôts éoliens couvrent la Thudinie d’un manteau<strong>de</strong> loess.III. Structure tectoniqueLes terrains paléozoïques couvrant la carte appartiennentà la zone externe nord-varisque ou rhéno-hercynienne. Ilsont subi une intense déformation dont <strong>le</strong> paroxysme date <strong>de</strong> lafin du Silésien (phase asturienne). Ils sont séparés en <strong>de</strong>uxensemb<strong>le</strong>s principaux par la Fail<strong>le</strong> du Midi qui a transporté <strong>le</strong>sterrains allochtones du Synclinorium <strong>de</strong> Dinant sur <strong>le</strong> Parautochtone<strong>de</strong> Namur. Ce plissement a ausi déformé un soc<strong>le</strong> plusancien préalab<strong>le</strong>ment structuré lors <strong>de</strong> la phase calédonienne. Ace soubassement plus ancien appartiennent <strong>le</strong>s schistes ordovico-silurienssitués dans l’ang<strong>le</strong> nord-est <strong>de</strong> la carte.L’inclinaison faib<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> du Midi à l’ouest <strong>de</strong> lacarte est <strong>de</strong> 15°. Cette va<strong>le</strong>ur s’accroît sensib<strong>le</strong>ment à l’est <strong>de</strong>Nalinnes et avoisine 40° à la méridienne d’Acoz. Ces mesuresont été obtenues grâce aux sondages réalisés au début <strong>de</strong> cesièc<strong>le</strong> pour la recherche <strong>de</strong> la prolongation du gisement houil<strong>le</strong>rsous la bordure nord du Synclinorium <strong>de</strong> Dinant. Ce changementd’inclinaison s’opère en même temps que se <strong>de</strong>ssine une incurvation<strong>de</strong> son tracé vers <strong>le</strong> sud, à la méridienne <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong>l’Eau d’Heure. Ce recul délimite une zone en dépression topographiquecouverte <strong>de</strong> schistes houil<strong>le</strong>rs : l’Anse <strong>de</strong> Jamioulx.La tectonique <strong>de</strong>s terrains situés sous la Fail<strong>le</strong> du Midiest comp<strong>le</strong>xe. Les exploitations implantées dans ces unités sontanciennes et ont souvent été abandonnées en raison du caractèrefort dérangé <strong>de</strong>s couches. Plusieurs unités tectoniques,appelées massifs par <strong>le</strong>s mineurs, s’y superposent :1° Le Massif <strong>de</strong> la Tombe dont l’extrémité sud apparaît aupoint <strong>de</strong> pénétration ouest <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> du Midi sur <strong>le</strong> territoirecouvert par la planche. Cette unité tectonique place<strong>de</strong>s couches du Dévonien supérieur sous la gran<strong>de</strong> fail<strong>le</strong>.Ces terrains visib<strong>le</strong>s autour du village <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies sont fortementdérangés et imbriqués (carte 46/7-8; Delcambre &Pingot, 2000).71


2° Sous cette première unité gît <strong>le</strong> Massif <strong>de</strong> Masse-Jamioulxformé <strong>de</strong> terrains du Viséen supérieur et <strong>de</strong>s grès et <strong>de</strong>sschistes du Namurien et du Westphalien A. Le gisementdéhouillé à partir du Puits Avenir et <strong>de</strong>s petits puits <strong>de</strong>Forte-Tail<strong>le</strong> appartient à cette unité. Ces terrains sont disposésen dressants verticaux ou renversés et en longues plateures.Le renversement <strong>de</strong>s dressants s’amenuise à mesureque l’on s’écarte <strong>de</strong>s couches viséennes. L’ennoyage <strong>de</strong>splis est dirigé vers <strong>le</strong> nord-ouest.Le tracé <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Masse-Jamioulx est bien cerné àla limite ouest <strong>de</strong> la concession du Bois du Cazier. Sa trace seperd vers <strong>le</strong> sud-est à défaut <strong>de</strong> données précises et à cause <strong>de</strong>son recouvrement par <strong>le</strong>s sab<strong>le</strong>s tertiaires.Au contact <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> du Midi, il est diffici<strong>le</strong> <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>r<strong>le</strong>s terrains houil<strong>le</strong>rs observés au sud <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong>Jamioulx aux calcaires situés à l’est <strong>de</strong> la ferme <strong>de</strong>s Viviers.Une fail<strong>le</strong> sépare ces aff<strong>le</strong>urements. Il est possib<strong>le</strong> que cettefracture correspon<strong>de</strong> au passage <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Masse-Jamioulx. Les houil<strong>le</strong>s exploitées dans ce massif appartiennentau bassin à terrou<strong>le</strong>. Le charbon y est souvent pulvéru<strong>le</strong>nt etmaigre. Ce faib<strong>le</strong> contenu en matières volati<strong>le</strong>s pourrait s’expliquerpar <strong>le</strong> dégazage naturel <strong>de</strong>s couches lié à <strong>le</strong>ur extrêmefracturation (Delmer, 1997).Les couches du Viséen supérieur au contact <strong>de</strong> la Fail<strong>le</strong>du Midi sont tota<strong>le</strong>ment déversées et intensément plissées : lacarrière au sud du village <strong>de</strong> Jamioulx expose <strong>de</strong> façon exceptionnel<strong>le</strong>un pli synclinal antiforme dont l’axe est incliné àplus <strong>de</strong> 140° (fig. 43).Fig. 43 : <strong>le</strong> pli <strong>de</strong> la carrière <strong>de</strong> Jamioulx.3° Le Massif <strong>de</strong> Chamborgneau est formé <strong>de</strong> terrainsdévono-carbonifères reconnus <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> Frasnien jusqu’auxcouches du Westphalien B. Ces terrains <strong>de</strong>ssinent <strong>de</strong>s dressantsrenversés et <strong>de</strong>s plateures. Les ennoyages <strong>de</strong>s plis sontdirigés vers <strong>le</strong> NNE voire vers <strong>le</strong> nord. Le Massif <strong>de</strong> Chamborgneauest surmonté par <strong>le</strong> Massif <strong>de</strong> Masse-Jamioulx.72


Les houil<strong>le</strong>s <strong>de</strong> ce massif sont riches en matières volati<strong>le</strong>s(gisement gras <strong>de</strong> Marcinel<strong>le</strong>). La Fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Chamborgneaulimite à son sommet une épaisse couverture <strong>de</strong> terrains fortementdérangés qui constituent la zone fail<strong>le</strong>use du terrainhouil<strong>le</strong>r <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi.Dans la vallée du ruisseau <strong>de</strong> Borgnery, <strong>le</strong>s calcaires duViséen <strong>de</strong>ssinent un pli anticlinal fortement déversé versl’ouest. Ce pli se couche tota<strong>le</strong>ment hauteur du Groupe duHoyoux : son flanc ouest est complètement renversé et replisséce qui a pour effet d’inverser la polarité <strong>de</strong>s couches (coupeCC’). Ce type <strong>de</strong> structure tectonique n’est pas sans évoquercel<strong>le</strong> observée dans la carrière Solvay à Couil<strong>le</strong>t, dans la mêmeunité structura<strong>le</strong>, et <strong>le</strong> long <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Sambre dans <strong>le</strong>Massif <strong>de</strong> la Tombe. La présence probab<strong>le</strong> d’anhydrite dans laFormation <strong>de</strong> Lives sous-jacente et <strong>le</strong> développement <strong>de</strong> labrèche calcaire, matériaux fort ducti<strong>le</strong>s, ont probab<strong>le</strong>mentcontribué à l’étirement exagéré du pli.La Fail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Borgnery placée par <strong>le</strong>s auteurs <strong>de</strong> l’anciennecarte et par Fourmarier (1920) n’est pas nécessaire pourcomprendre la structure mise à nu par <strong>le</strong> creusement <strong>de</strong> la valléeet l’apparent antagonisme entre <strong>le</strong>s terrains houil<strong>le</strong>rs et <strong>le</strong>calcaire viséen observés <strong>de</strong> part et d’autre du ravin <strong>de</strong> Borgnery,au nord du Trou <strong>de</strong>s Sarrasins (voir fig. 36, p. 57).La structure du Synclinorium <strong>de</strong> Dinant est beaucoupmoins comp<strong>le</strong>xe. Les couches <strong>de</strong>ssinent <strong>de</strong>s plis à plans axiauxverticaux ou légèrement déversés - <strong>le</strong> plus souvent - vers <strong>le</strong>nord. L’ennoyage <strong>de</strong>s plis s’effectue vers <strong>le</strong> sud-est dans la partieocci<strong>de</strong>nta<strong>le</strong> <strong>de</strong> la carte. Cet ennoyage incline plutôt versl’orient à l’est <strong>de</strong> la méridienne <strong>de</strong> Nalinnes. L’élargissement<strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> éodévonienne dans la vallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heurerépond à la succession <strong>de</strong> nombreux plis d’amplitu<strong>de</strong> décamétriqueà hectométrique qui reproduisent plusieurs fois la mêmeséquence. Le peu d’intérêt suscité par <strong>le</strong>s coupes <strong>de</strong> l’Eaud’Heure semb<strong>le</strong> en partie justifié par la difficulté d’établir uneéchel<strong>le</strong> stratigraphique dans ces terrains fortement plissés.Au sud <strong>de</strong> Gerpinnes, la Fail<strong>le</strong> d’Hanzinne découpe un<strong>de</strong>s nombreux plis affectant <strong>le</strong>s terrains du Givetien et du Frasnien.Cette cassure prolonge la fail<strong>le</strong> reconnue au nord du villaged’Hanzinne sur la planche Biesme-Mettet 53/1-2 (Delcambre& Pingot, à paraître). Cette fracture escamote <strong>le</strong> flancnord d’un synclinal. Son tracé, précis au nord du village d’Hanzinne,est plus diffici<strong>le</strong> à établir vers l’ouest. Il est possib<strong>le</strong> quela Fail<strong>le</strong> d’Hanzinne atteigne vers <strong>le</strong> nord-ouest la Fail<strong>le</strong> duMidi. La faib<strong>le</strong> résolution stratigraphique du terrain éodévonien,et la couverture cénozoïque à l’ouest du Ruisseau <strong>de</strong>sAujettes ne permettent pas <strong>de</strong> l’affirmer.73


IV. Ressources du passé, matériaux pour l’avenir1° La Houil<strong>le</strong>L’exploitation <strong>de</strong> la Houil<strong>le</strong> au bord sud du bassin <strong>de</strong>Char<strong>le</strong>roi est fort ancienne. De nombreux petits puits <strong>de</strong> mineont été implantés là où <strong>le</strong>s couches <strong>de</strong> charbon aff<strong>le</strong>uraient.L’Anse <strong>de</strong> Jamioulx et son pourtour ne comptent en définitivequ’un seul «grand» sièged’extraction : <strong>le</strong> puits Avenir<strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> ForteTail<strong>le</strong> à Montigny-<strong>le</strong>-Til<strong>le</strong>ul. Les autres exploitationsindustriel<strong>le</strong>s ont étémenées à partir d’ouvragespercés au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la limitenord <strong>de</strong> la carte (fig. 44).Près <strong>de</strong> l’abbayed’Aulne, dans <strong>le</strong> hameau <strong>de</strong>Hourpes, un peu au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>la limite avec la planchevoisine (52/1-2), <strong>le</strong> puitsn°4 <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> Fontaine-l’Evêqueavait pourambition <strong>de</strong> mettre enva<strong>le</strong>ur <strong>le</strong>s couches reconnuespar <strong>le</strong> sondage n° 21.Après avoir percé la Fail<strong>le</strong>du Midi, puis <strong>le</strong>s terrainsstéri<strong>le</strong>s du Namurien,quelques bouveaux ont étépercés vers <strong>le</strong> nord, mettanten évi<strong>de</strong>nce un gisementfortement dérangé et trèsgrisouteux. Très rapi<strong>de</strong>ment,après quelques essaispeu fructueux, l’exploitationfut abandonnée.A Montigny-<strong>le</strong>-Til<strong>le</strong>ul, <strong>le</strong> Puits Avenir <strong>de</strong>la concession <strong>de</strong> ForteTail<strong>le</strong>, profond <strong>de</strong> 575 m,entail<strong>le</strong> <strong>le</strong> gisement supé-Fig. 44 : <strong>le</strong>s concessions houillèresdans l’Anse <strong>de</strong>Jamioulx. Localisation<strong>de</strong>s principaux puits.74


ieur : seu<strong>le</strong> la couche Hembise (= Léopold) y a été intensivementexploitée jusqu’à la première guerre mondia<strong>le</strong>. Un bouveaunord atteignait <strong>le</strong> gisement déhouillé à partir <strong>de</strong> nombreuxpetits puits situés entre Lan<strong>de</strong>lies et la vallée <strong>de</strong> l’Eau d’Heure(veines Parmentier, Gran<strong>de</strong> Veine,...).Au sud, <strong>le</strong> puits <strong>de</strong> Jamioulx, peu profond, prolongeaitl’exploitation <strong>de</strong> la veine Hembise (dénommée Bodson). Lestravaux n’y ont duré que quelques années. En 1886, <strong>le</strong> puits estdéjà abandonné. Les rares plans anciens indiquent <strong>de</strong>s exploitationsjusqu’en 1869.Au XX e sièc<strong>le</strong>, l’exploitation du charbon n’a été menée quedans la partie profon<strong>de</strong> du gisement, parfois à plus <strong>de</strong> 1000 m,à partir <strong>de</strong>s sièges situés au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la limite septentriona<strong>le</strong> <strong>de</strong>la carte. Au départ <strong>de</strong> bouveaux enfoncés loin vers <strong>le</strong> sud, <strong>le</strong>spuits Cerisier n° 23 <strong>de</strong> la concession <strong>de</strong> Monceau-Fontaine etSt Char<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s Charbonnages du Bois du Cazier ont déhouillé<strong>le</strong> gisement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>mi-gras du Massif du Centre s.l.2° La pierre calcaireA. Concassés et produits cuitsDes concassés routiers ont été produits à partir <strong>de</strong> plusieursformations :- <strong>le</strong>s calcaires givetiens <strong>de</strong>s Formations <strong>de</strong> Trois Fontaines etdu Mont d’Haurs ont été intensivement exploités <strong>de</strong> part etd’autre <strong>de</strong> l’Eau d’Heure et au sud <strong>de</strong> Gourdinne. La Formation<strong>de</strong>s Terres d’Haurs, trop argi<strong>le</strong>use a été délaissée. ACour-sur-Heure, el<strong>le</strong> n’a guère été entaillée, au contraire<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres formations qui l’encadrent;- <strong>le</strong>s calcaires frasniens <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong> ontété exploités dans la région <strong>de</strong> Somzée (carrière Ste Barbe)et au sud <strong>de</strong> Gerpinnes (carrière Evrard);- <strong>le</strong>s calcaires du Viséen ont servi à la production <strong>de</strong> moellonsdans la vallée du Ruisseau <strong>de</strong> Borgnery, au sud <strong>de</strong>Loverval, et dans la gran<strong>de</strong> carrière au sud <strong>de</strong> la station <strong>de</strong>Jamioulx.L’existence d’anciens fours à proximité <strong>de</strong> ces sitesd’exploitation atteste <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> ces matériaux pour lafabrication <strong>de</strong> chaux et <strong>de</strong> ciments : <strong>le</strong>s traces <strong>de</strong> cette industriechaufournière sont encore visib<strong>le</strong>s à Gerpinnes et à Cour-sur-Heure. A Gerpinnes, non loin <strong>de</strong> la ferme St Pierre, une croixtrès ancienne évoque la mémoire d’un chaufournier mort sousl’effondrement <strong>de</strong> la voûte <strong>de</strong> son four.75


B. Les calcaires marbriersa. Le Marbre Sainte Anne et <strong>le</strong>s marbres frasniensL’exploitation du Marbre Sainte-Anne a connu un certainessor entre Thy-<strong>le</strong>-Château et Acoz jusqu’à l’aube du 19esièc<strong>le</strong>. La plupart <strong>de</strong> ces carrières ont eu une vie assez éphémèreen raison <strong>de</strong> l’étroitesse du gisement exploitab<strong>le</strong>.L’exploitation du Marbre Sainte Anne démarre dans lapremière moitié du 19e sièc<strong>le</strong>: à Thy-<strong>le</strong>-Château, une carrièreest mise en adjudication dès 1846 et quelques carrières <strong>de</strong>marbre sont signalées à Gerpinnes avant 1850.L’apogée <strong>de</strong> cette industrie s’étend <strong>de</strong> 1850 à la premièreguerre mondia<strong>le</strong>. A cette époque, Gerpinnes compte 7carrières dont 5 sont encore en activité entre 1900 et 1904, tandisqu’à Hanzinne 4 carrières sont ouvertes. Le niveau exploitédans cette région correspond surtout à la secon<strong>de</strong> barreconstruite (R2) qui surmonte probab<strong>le</strong>ment l’horizon duMarbre Sainte Anne sensu stricto (R1) exploité à Labuissière età Gougnies et qui autour <strong>de</strong> Gerpinnes est souvent fortementdolomitisé.Le Marbre Sainte Anne servait à confectionner <strong>de</strong>s cheminées,<strong>de</strong>s dal<strong>le</strong>s <strong>de</strong> pavement et <strong>de</strong>s tab<strong>le</strong>ttes <strong>de</strong>stinées à couvrir<strong>de</strong>s meub<strong>le</strong>s. Les <strong>de</strong>rnières carrières <strong>de</strong> Marbre SainteAnne, situées à Biesme (feuil<strong>le</strong> voisine 53/1-2) ont fermé <strong>le</strong>ursportes vers 1970.Un marbre noir ponctué <strong>de</strong> points blancs d’âge frasnienoriginaire <strong>de</strong> Thuillies forme l’une <strong>de</strong>s branches <strong>de</strong> la rosace<strong>de</strong>s marbres du palais <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Lorraine édifié à Bruxel<strong>le</strong>sen 1766. Le site d’extraction et l’origine <strong>de</strong> ce calcaire poli<strong>de</strong>meurent inconnus.Un récif <strong>de</strong> marbre rouge type «F2j» aurait été exploitéà l’ouest <strong>de</strong> Thy-<strong>le</strong>-Bauduin. Ce marbre rouge est mentionnépériodiquement entre 1755 et 1822. Peut-être est-ce la carrièreindiquée à l’ouest du village, sur la carte <strong>de</strong> Ferraris dressée àla fin du 18e sièc<strong>le</strong>. D’après nos <strong>le</strong>vés cette carrière <strong>de</strong>vrait seplacer dans la Formation <strong>de</strong> Neuvil<strong>le</strong>, soit à l’emplacementhabituel <strong>de</strong>s récifs rouges du Frasnien. Cela en ferait l’un <strong>de</strong>srécifs rouges parmi <strong>le</strong>s plus septentrionaux. Plus aucune trace<strong>de</strong> cette hypothétique exploitation ne subsiste.b. Les marbres viséensLe marbre B<strong>le</strong>u Belge a été extrait dans la carrière <strong>de</strong>Jamioulx. D’autres bancs servaient à la confection d’un marbreplus pâ<strong>le</strong> vendu sous <strong>le</strong> nom commercial <strong>de</strong> Grand Antique(Dumon, 1982).76


3° Les grèsa. Les grès dévoniensAvant que <strong>le</strong>s concassés <strong>de</strong> calcaire ne dominent <strong>le</strong> marché,la production <strong>de</strong> granulats à partir <strong>de</strong>s grès dévoniensconnut une intense pério<strong>de</strong> d’activité. Les versants <strong>de</strong>s vallées<strong>de</strong> la Sambre, <strong>de</strong> l’Eau d’Heure et <strong>de</strong> la Biesme sont entaillées<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s carrières creusées surtout dans <strong>le</strong>s horizons gréseux<strong>de</strong>s Formations du Bois d’Ausse et <strong>de</strong> Wépion, mais aussidans la partie supérieure <strong>de</strong> la Formation d’Acoz (grès <strong>de</strong> Beignée).Les carrières en bordure <strong>de</strong> la Sambre ont fourni <strong>le</strong>smatériaux utilisés pour la construction <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong>fer Char<strong>le</strong>roi-Erquelinnes.b. Le grès houil<strong>le</strong>rLe grès grossier du Poudingue Houil<strong>le</strong>r a été exploitédans l’Anse <strong>de</strong> Jamioulx pour l’épinçage <strong>de</strong> moellons. Cetteproduction à usage local, était obtenue à partir d’exploitations<strong>de</strong> petite tail<strong>le</strong>, à la dimension <strong>de</strong> l’épaisseur <strong>de</strong> l’horizon gréseux.Quelques excavations sont encore ouvertes dans <strong>le</strong>s boisà l’est <strong>de</strong> la route <strong>de</strong>scendant <strong>de</strong> Bomerée vers <strong>le</strong> village <strong>de</strong>Jamioulx.c. Les grès landéniensDes grès siliceux très durs contenus dans <strong>le</strong>s sab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> laFormation d’Erquelinnes ont été exploités dans <strong>de</strong>s carrièressituées aux environs du village <strong>de</strong> Gozée. Ce grès a été incorporédans <strong>le</strong>s soubassements <strong>de</strong> plusieurs habitationsanciennes <strong>de</strong> la région, et dans <strong>le</strong>s pilastres <strong>de</strong> l’église abbatia<strong>le</strong>d’Aulne. Il se peut aussi que ces blocs proviennent du «ramassage»<strong>de</strong> blocs erratiques à la surface <strong>de</strong>s cultures. La «Zeupîre»<strong>de</strong> Gozée, considérée comme un mégalithe, pourraitn’être simp<strong>le</strong>ment que l’un <strong>de</strong> ces erratiques, redressé à la findu sièc<strong>le</strong> <strong>de</strong>rnier.4° Les sab<strong>le</strong>sDe nombreuses sablières ont entaillé la couverturesab<strong>le</strong>use cénozoïque. Les sab<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s Formations <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s etd’Erquelinnes ont été retirés <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s sablières creusées àMarbaix-la-Tour, autour <strong>de</strong> Nalinnes, à Joncret et Acoz, et ausud <strong>de</strong> Marcinel<strong>le</strong>. La plupart ont été remblayées. Ces sab<strong>le</strong>sont été utilisés comme sab<strong>le</strong>s maçons. La Formation d’Erquelinnesa livré un sab<strong>le</strong> <strong>de</strong> moulage pour la fon<strong>de</strong>rie.77


5° Les argi<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s limonsLes limons et <strong>le</strong>s argi<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la couverture limoneuse ontété exploités loca<strong>le</strong>ment pour la confection <strong>de</strong> briques.Quelques indications concernant d’anciennes briqueteries, aunord <strong>de</strong> Somzée et, entre Thuillies et Gozée sont consignéesdans <strong>le</strong>s archives du <strong>Service</strong> géologique. Les argi<strong>le</strong>s d’altération<strong>de</strong>s schistes <strong>de</strong> la Famenne ont été extraites pour lafabrication <strong>de</strong> tui<strong>le</strong>s au nord-est <strong>de</strong> Thy-<strong>le</strong>-Bauduin, et entreHanzinne et Hanzinel<strong>le</strong>. Une exploitation souterraine est aussisignalée <strong>le</strong> long <strong>de</strong> la route reliant Thy-<strong>le</strong>-Bauduin à Somzée.6° Le Minerai <strong>de</strong> FerDes gisements <strong>de</strong> fer associant limonite, sidérose etpyrite jalonnent <strong>le</strong> contact entre <strong>le</strong>s calcaires et <strong>le</strong>s formationsterrigènes dévoniennes <strong>de</strong>puis Thuillies jusqu’à Gerpinnes. IlsFig. 45 : <strong>le</strong> fer dans la minière <strong>de</strong> Berzée (d’après Bouhy, 1856,Delmer,1913).78


se situent surtout au sommet <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Rivière, sous<strong>le</strong>s calcaires givetiens, et dans une moindre mesure, au-<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong>s calcaires frasniens <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong> (fig. 45).Ces gisements semb<strong>le</strong>nt plus ou moins alignés suivant la stratificationet résulteraient <strong>de</strong> l’enrichissement par altérationsuperficiel<strong>le</strong> <strong>de</strong> couches riches en sidérose et pyrite.L’exploitation s’est surtout cantonnée dans la tranche d’altération,parfois profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 m. En s’enfonçant dans <strong>le</strong>gisement, <strong>le</strong>s teneurs en fer baissent alors que la présence <strong>de</strong> lasidérose et <strong>de</strong> la pyrite s’accroissent au détriment <strong>de</strong> la limonite.Dans <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur <strong>de</strong>s cas, la teneur en fer <strong>de</strong> ces petits gisementsn’excè<strong>de</strong> pas 40 % et la largeur <strong>de</strong> la «veine» nedépasse par <strong>le</strong>s 6 mètres. Exceptionnel<strong>le</strong>ment à Thuillies, <strong>le</strong>gisement, très pauvre, s’épaississait jusqu’à 18 m. Ces gisementsont été exploités au milieu du 19e sièc<strong>le</strong> et sont à l’origine<strong>de</strong> l’activité sidérurgique du bassin <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi et <strong>de</strong>Thy-<strong>le</strong>-Château. Ce minerai était transformé en fonte avec ducharbon <strong>de</strong> bois. L’intérêt d’utiliser <strong>le</strong> «charbon <strong>de</strong> terre» dans<strong>le</strong> processus <strong>de</strong> fabrication du fer ne fut définitivement acceptéque plus tard après 1870. La pauvreté <strong>de</strong>s gisements accentuéepar la profon<strong>de</strong>ur et <strong>le</strong> coût <strong>de</strong> l’exhaure ont rapi<strong>de</strong>ment provoquél’abandon <strong>de</strong> ces exploitations. Des cicatrices profon<strong>de</strong>slaissées par cette activité subsistent encore entre Cour-sur-Heure et Gourdinne.V. Hydrogéologie et phénomènes karstiquesa. Les potentialités aquifèresLa surface couverte par <strong>le</strong>s terrains éodévoniens sur laplanche limite fortement l’extension <strong>de</strong>s zones hydrogéologiquementproductives, restreintes aux calcaires dévono-dinantienset à la couverture méso-cénozoïque.Dans <strong>le</strong>s terrains éodévoniens, la capacité d’emmagasinement<strong>de</strong>s roches est faib<strong>le</strong>. Seuls certains horizons gréseux etla croûte d’altération peuvent constituer un aquifère complémentaire.La qualité du drainage <strong>de</strong>s terrains superficiels (cartepédologique) ne plai<strong>de</strong> guère en faveur d’un potentiel énorme<strong>de</strong> recharge.Les nappes contenues dans <strong>le</strong>s calcaires givéto-frasnienssont d’une toute autre importance. Intensivement exploitées(Thy-<strong>le</strong>-Château, Hymiée, Gerpinnes), ces nappes sont emmagasinéesdans un massif carbonaté karstifié et fissuré. Cet aquifèreest très vulnérab<strong>le</strong> aux contaminations superficiel<strong>le</strong>s, dans79


une région soumise <strong>de</strong> plus en plus à la pression urbanistiquecentrifuge <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> banlieue <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi. Ces captages alimententnotamment cette agglomération très déficitaire enpotentialités aquifères.L’aquifère <strong>de</strong>s calcaires dinantiens présente aussi unvolume d’eau non négligeab<strong>le</strong>. Compartimenté par la Fail<strong>le</strong> duMidi qui en recouvre une partie et <strong>le</strong>s schistes silésiens peuperméab<strong>le</strong>s, il reste très sensib<strong>le</strong> aux contaminations provenant<strong>de</strong> la surface. Son exploitation est très limitée.Le terrain houil<strong>le</strong>r <strong>de</strong> l’Anse <strong>de</strong> Jamioulx n’est pas unréservoir <strong>de</strong> forte capacité. Quelques horizons gréseux fortementcompartimentés n’apportent que <strong>de</strong>s quantités d’eau trèslimitées.Le drainage <strong>de</strong>s lambeaux <strong>de</strong> la couverture méso-cénozoïquepar <strong>de</strong>s ga<strong>le</strong>ries sous-jacentes récolte <strong>le</strong>s eaux filtréespar <strong>le</strong>s sab<strong>le</strong>s tertiaires et la partie altérée <strong>de</strong>s terrains éodévoniens.De tel<strong>le</strong>s ga<strong>le</strong>ries ont été creusées au nord <strong>de</strong> Berzée,et <strong>le</strong> long <strong>de</strong> la RN5 entre Loverval et la barrière <strong>de</strong> Tarcienne.Ces aquifères situés à proximité <strong>de</strong> la surface du sol,sont très sensib<strong>le</strong>s aux pollutions superficiel<strong>le</strong>s.b. Le réseau karstiqueLes calcaires dinantiens du Massif <strong>de</strong> Chamborgneauprésentent <strong>de</strong>s phénomènes karstiques assez spectaculaires. Lemassif est percé <strong>de</strong> grottes et <strong>de</strong> conduits en tout sens : Trou<strong>de</strong>s Sarrasins,..... Outre <strong>le</strong> développement d’un réseau karstique,la dissolution <strong>de</strong>s calcaires engendre une série <strong>de</strong> phénomènesvisib<strong>le</strong>s en surface : dolines profon<strong>de</strong>s sur <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux versantsdu ruisseau <strong>de</strong> la Ferrée, pertes, résurgences... Le ruisseau<strong>de</strong> la Ferrée et celui du Fond <strong>de</strong>s Haies (ou <strong>de</strong> Borgnery) s’engouffrenten sous-sol à <strong>le</strong>ur arrivée sur <strong>le</strong> calcaire et marient<strong>le</strong>urs eaux dans <strong>le</strong> karst. Ces eaux resurgissent en aval <strong>de</strong> <strong>le</strong>urconfluent, à l’approche du silésien schisteux.Des phénomènes karstiques plus anciens affectent <strong>le</strong>scalcaires frasniens et givetiens. Ils seraient en partie responsab<strong>le</strong>s<strong>de</strong> la préservation <strong>de</strong> portions surépaissies <strong>de</strong> la couverture<strong>de</strong>s craies et <strong>de</strong> sab<strong>le</strong>s dans la région <strong>de</strong> Thuillies.La dissolution <strong>de</strong>s craies a aussi provoqué la <strong>de</strong>scente<strong>de</strong>s terrains landéniens et bruxelliens dans <strong>de</strong>s poches. La géométriedu petit lambeau cénozoïque <strong>de</strong> Marbaix-la-Tour et <strong>le</strong>développement <strong>de</strong>s Deffes, résidus <strong>de</strong> dissolution argi<strong>le</strong>ux,plai<strong>de</strong>nt en faveur <strong>de</strong> la mise en solution <strong>de</strong>s craies.80


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Annexe : Localisation <strong>de</strong>s captagesCaptage X Y a bAl Fontaine 160.745 109.115 xAncienne carrière Evrard 161.530 113.520 xBeignée 151.480 113.480 xBerzée I 152.510 109.465 xBerzée II 152.595 108.505 xBultia 157.620 114.100 xBultia-Route <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong> 156.990 114.500 xCafonette 155.750 108.200 xCarrière d'Hymiée 161.440 112.930 xDevos-Le Charnoi 159.510 117.120 xFerme <strong>de</strong> Bertransart 158.015 113.174 xFontaine 152.380 110.055 xGa<strong>le</strong>ries <strong>de</strong> Nalinnes 157.020 118.105 xGourdinne 155.725 108.860 xJoncret 160.460 116.420 xLe Marais 158.570 112.200 xLes Flaches 159.620 114.100 xLes Hauts Droits 159.180 117.100 xLim'sonri 157.135 111.290 xMaraury 152.830 109.450 xPrairie Ry <strong>de</strong>s Tiennes 159.280 112.460 xRue Al Vaux 156.120 109.070 xRue Bourgogne 150.100 112.710 xRue Claire Fontaine 154.900 117.120 xSomzée 158.215 109.375 xSource St Pierre 154.700 108.200 xTarcienne 159.135 110.575 xThy-<strong>le</strong>-Bauduin 160.550 109.690 xMinistère <strong>de</strong> la Région Wallonne - Division <strong>de</strong> l'eaua : en exploitationb : captage abandonné88


Annexe : Liste et <strong>de</strong>scription succincte <strong>de</strong>sforages profondsN° Numéro N° Dénomination Côte Terrains recoupéssur SGB Carte du topola du <strong>de</strong>s forage du <strong>de</strong> à LithologieCarte Sondage Mines forage (m) (m)S1 52/3-0002 21 Aulne 115 0 12 Alluvions12 438 Formation d'Acoz438 1207 Houil<strong>le</strong>rS2 52/3-0003 24 Gozée 211 0 250 Formation d'Acoz250 582,4 Formation <strong>de</strong> Bois d'Ausse582,4 1000 Houil<strong>le</strong>rS3 52/3-0004 26 Jamioulx 125 0 55 Formation <strong>de</strong> Fooz55 127,3 Calcaire viséen127.5 1102 Houil<strong>le</strong>rS4 52/3-0005 27 Beignée 135 0 431 non décrit431 531 Formation du Bois d'AusseS5 52/4-0002 28 Nalinnes-Haies 220 0 5,35 Cénozoïque5,35 208 Formation du Bois d'Ausse208 532 Dinantien532 1171 Houil<strong>le</strong>rS6 52/4-0001 29 Nalinnes 226 0 330 Formation d'Acoz(La Ferrée) 330 563 Famennien renversé563 863 Dinantien863 915 Famennien ?915 1315 Houil<strong>le</strong>rS7 52/4-0003 31 Marcinel<strong>le</strong> 145 0 2 QuaternaireTri <strong>de</strong>s Haies 2 963 Houil<strong>le</strong>rS8 52/4-0004 32 Loverval 165 0 4,5 Limons4,5 260 Calcaire viséen260 1131 Houil<strong>le</strong>rS9 52/4-0455 73 Thuin 199 0 25 non décrit(Le Chêne) 25 616 Formations <strong>de</strong> Wépion et d'Acoz616 923 Formation du Bois d'AusseS10 52/4-0454 74 Gozée (Village) 175 0 6,4 non décrit6,4 403 Formation <strong>de</strong> Bunrot403 412 Formation <strong>de</strong> WépionS11 52/4-0774 75 Gerpinnes 212 0 1,85 Alluvions1,85 683 Formation <strong>de</strong> BurnotS12 52/3-0456 94 Jamioulx n°2 192 0 13 Limons(Marbaix-la-T.) 13 155 Formation <strong>de</strong> Burnot155 493 Formation <strong>de</strong> Wépion493 581.5 Formation d'AcozS13 52/4-0778 96 Bois <strong>de</strong>s 190 0 21,75 QuaternaireMalagnes 21,25 268,9 Formation du Bois d'Ausse(Ch. d'Ormont) 268,9 411,6 Formation <strong>de</strong> Fooz411,6 542 Formation <strong>de</strong> Sart Bernard ?542 545 ?545 821,8 Calcaire dévonien (attribuéau Viséen par Stainier)S13bis 52/4-0837 Bois <strong>de</strong>s 190 0 203 Formation du Bois d'AusseMalagnes 203 350 Formation <strong>de</strong> Fooz(Solvay) 350 455 Formation <strong>de</strong> Sart-Bernard ?455 506 Givetien506 527 Frasnien89


Farben- und Zeichenerklärung - Legen<strong>de</strong> - LegendFormationsgrenze - Formatiegrens - GeologicalboundaryFormationsgrenze unter Be<strong>de</strong>ckung o<strong>de</strong>rhypothetischer VerlaufFormatiegrens on<strong>de</strong>r be<strong>de</strong>kking of hypothetische -Geological boundary un<strong>de</strong>r covering orhypothetical geological boundaryÜberschiebungOverschuivingOverthrustHypothetische ÜberschiebungHypothetisch overschuivingHypothetical overthrustÜberschiebung unter Be<strong>de</strong>ckungOverschuiving on<strong>de</strong>r <strong>de</strong>kterreinen of hypothetischOverthrust un<strong>de</strong>r covering or hypotheticaloverthrustNorma<strong>le</strong> VerwerfungNorma<strong>le</strong> breukNormal faultHypothethische Norma<strong>le</strong> VerwerfungHypothetisch breukHypothetical normal faultNorma<strong>le</strong> Verwerfung unter Be<strong>de</strong>ckungNorma<strong>le</strong> breuk on<strong>de</strong>r <strong>de</strong>kterreinenNormal fault un<strong>de</strong>r coveringStreichen und Fal<strong>le</strong>n (n) <strong>de</strong>r Schichten - Strekkingen helling (n) - Strike and dip (n)aSchichten normal gelagert- norma<strong>le</strong> hel<strong>le</strong>n<strong>de</strong>lagen - inclined strataSchichten vertikal gelagert- vertika<strong>le</strong> lagen -vertica<strong>le</strong> strataaSchichten überkippt- omgekeer<strong>de</strong> lagenoverturnedstrataabTiefbohrung (Tiefe <strong>de</strong>r Deckenformation : a;Teufe <strong>de</strong>s Bohrlochs : b)Diepe boringen (a :diepte :van <strong>de</strong> <strong>de</strong>kterreinen, bdiepte van <strong>de</strong>boring)90


Deep boreho<strong>le</strong> (a : <strong>de</strong>ep of the superficial <strong>de</strong>posits,b : <strong>de</strong>pth of the boreho<strong>le</strong>)abK<strong>le</strong>ine Bohrung (Tiefe <strong>de</strong>r Deckenformation : a;Teufe <strong>de</strong>s Bohrlochs : b).K<strong>le</strong>ine boring (a :diepte :van <strong>de</strong> <strong>de</strong>kterreinen, bdiepte van <strong>de</strong> boring)Small boreho<strong>le</strong> (a : <strong>de</strong>ep of the superficial<strong>de</strong>posits, b : <strong>de</strong>pth of the boreho<strong>le</strong>)MinenschachtMijnschachtMineshaftSteinbruch im BetriebSteengroeve in uitbatingQuarry in useVerlassener SteinbruchVerlaten steengroeveDisused quarryAugeschütetter SteinbruchOpgevul<strong>de</strong> steengroeveFil<strong>le</strong>d quarryVerlassene SandgrubeVerlaten zandgroeveDisused sand pitAufgeschütetterSandgrubeOpgevul<strong>de</strong> zandgroeveFil<strong>le</strong>d sand pitDolineDolineDolineAufgeschütette DolineOpgevul<strong>de</strong> dolineFil<strong>le</strong>d dolineKarstquel<strong>le</strong>KarstbronResurgenceSchlucklochVerdwijngatStreamsink91


PumpwerkWaterwinningWater-catchmentfeAMOLimonitischer Erzkörper (verlassener Betrieb)Limonietlichaam (ou<strong>de</strong>n mijnen)Limonitic ore body (disused mine)Rezente alluvia<strong>le</strong> TalablagerungenKiese, Sand, Lehm und TonRecent alluviumGrind, zand en <strong>le</strong>em.Recent alluvial <strong>de</strong>positsGravier, sand, loam and clays of val<strong>le</strong>ys bottomsÄltere alluvia<strong>le</strong> AblagerungenTerrasse Ablagerungen :Kiese und sandige LehmOu<strong>de</strong> Alluvium:Terrasse : keien en zandige <strong>le</strong>emAncient alluvial <strong>de</strong>positsTerrace <strong>de</strong>posits, graviers and sandy loamBXLBruxel<strong>le</strong>s FormationRostfarbener und Gelber Sand, grobkörniger imuntersten Teil, stel<strong>le</strong>nweise karbonatischer undglaukonitführen<strong>de</strong>r. Weisse Sandsteinhärtungenmit kalkachtigem ZementFormatie van Bruxel<strong>le</strong>sGe<strong>le</strong> en rosse zndsteen, grofkorrelige aan <strong>de</strong> basis,dijkwijs kalklhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> en glauconiethou<strong>de</strong>n<strong>de</strong>.Witte fistu<strong>le</strong>use zandsteen met kalhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> cementBruxel<strong>le</strong>s FormationReddish to yellow, sometimes carbonaceous andglauconitic, sand, coarse at the basis. Whitenodular sandstone with carbonaceous cementERQFormation ErquelinnesCremefarbener weisser oft feinkörniger Sand,sandige Tonen und kieselige Sansteine. Graueplastische Tonlinsen.Formatie van ErquelinnesCremegek<strong>le</strong>ur<strong>de</strong> witteen fijnkorrelige zand,zandige <strong>le</strong>em en verkieselt zandstenen. Grijzeplastische <strong>le</strong>nsvormige k<strong>le</strong>ilagenErquelinnes FormationCream coloured white anf fine sand, sandy clayandsiliceous sandstones. Lens of grey plastic clay.92


MBXMarbaix-la-Tour GruppeWeisse Kreit aus Marbaix-la-Tour,glaukonitführen<strong>de</strong> Kreit und Mergel und grünerSand aus Ossogne, plastische Ton mit Kiese undFeuerstein (Gelbe und grüne «Deffes»).Groep van Marbaix-la-TourWitte krijt van Marbaix-la-Tour,glauconiethou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> krijt en mergel en groen zandvan Ossogne, plastische k<strong>le</strong>i met keien en si<strong>le</strong>x(Ge<strong>le</strong> en groene «Deffes»).Marbaix-la-Tour GroupWhite chalk of Marbaix-la-Tour. Glauconiticchalk, marl and green sand of Ossogne. Plasticclay with pebb<strong>le</strong>s and si<strong>le</strong>x (yellow and green«Deffes»).HOUSteinkoh<strong>le</strong>nterreinSandsteine, Siltsteine und Schiefer mit marinenFaunen im unteren Teil. Koh<strong>le</strong>nflözen.Poudingue Houil<strong>le</strong>r : grobkörniger Sandstein mitKoh<strong>le</strong>nkörner und PflanzenrestenSchwarze kieseliger Schiefer im unteren Teil <strong>de</strong>rGruppeKoh<strong>le</strong>nflözeKoh<strong>le</strong>nflöze unter Be<strong>de</strong>ckung o<strong>de</strong>r hypothetischeVerlaufPoudingue Houil<strong>le</strong>rPoudingue Houil<strong>le</strong>r unter Be<strong>de</strong>ckung o<strong>de</strong>rhypothetische VerlaufBroseSteenkoolterreinZandsteen, siltsteen en schiefer met marienehorizonte in het on<strong>de</strong>rste ge<strong>de</strong>el<strong>de</strong>.Steenkoollagen.Poudingue Houil<strong>le</strong>r : grofkorrelige zandsteen metsteenkoolkorrel<strong>le</strong>n en plantenrestenZwarte kiezelhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> schiefers aan <strong>de</strong> basisSteenkoollaagSteenkoollaag on<strong>de</strong>r be<strong>de</strong>kking of hypothetischPoudingue Houil<strong>le</strong>rPoudingue Houil<strong>le</strong>r on<strong>de</strong>r be<strong>de</strong>kking ofhypothetischCoal MeasuresSandstone and sha<strong>le</strong>s with marine fauna in thelower part of the formation. Coal seams.Poudingue Houil<strong>le</strong>r : coarse snadstone with coalgrains and plants. The bottom of the formation issiliceous black sha<strong>le</strong>s.93


Coal seamCoal seam un<strong>de</strong>r covering beds or hypotheticalPoudingue Houil<strong>le</strong>rPoudingue Houil<strong>le</strong>r un<strong>de</strong>r covering beds orhypotheticalHOYHoyoux Gruppe :Anhée FormationDunkelgrauer gutgeschichteter rythmischerKalkstein. K<strong>le</strong>ine tonige Koh<strong>le</strong>nfözenPoilvache FormationRytmischer Kalkstein, dunkel im unteren Teil, hellim oberen Teil mit stromatolitischen Bän<strong>de</strong>nThon Samson FormationDunk<strong>le</strong>r feingutgeschichteter Kalkstein.Kalksteine mit stromatolitischen Bän<strong>de</strong>nGroep van <strong>de</strong> HoyouxFormatie van AnhéeDonkergrijze rithmische gelaag<strong>de</strong> kalksteen.K<strong>le</strong>ine k<strong>le</strong>iachtige koollagenFormatie van PoilvacheRitmische kalksteen, donker aan <strong>de</strong> top, licht aan<strong>de</strong> basis met stromatolietenFormatie van Thon-SamsonDonkergrijze fijngelaag<strong>de</strong> kalksteen. Kalkstenenmet stromatolietenHoyoux GroupAnhée FormationDark grey sequential well-bed<strong>de</strong>d limestones. Thinargillaceous coal seamsPoilvache FormationSequential limestones, dark in the lower part of theformation, pa<strong>le</strong> to the top, with numerousstromatoliths bandsThon Samson FormationWell thin bed<strong>de</strong>d dark limestone withstromatolithics bandsLIVLives FormationGutgeschichteter rythmischer dunkelgrauerKalkstein und graue o<strong>de</strong>r rote KalkbreccieMassiver Kalkstein mit Algenresten undkalzitischen Knol<strong>le</strong>n im oberen Teil (BouffioulxSchichtglied).94


Formatie van LivesGelaag<strong>de</strong> donkergrijze rithmische kalksteen engrijze of ro<strong>de</strong> kalkbreccieMassive kalksteen met algenresten en calcitischeknol<strong>le</strong>n aan <strong>de</strong> top (Lid van Bouffioulx)Dark grey stratified and sequential limestones andcalcareous grey and red breccia. Algal massivelimestone with numerous calcitics geods at the top(Member of Bouffioulx).NEFNeffe FormationBioklastischer hellgrauer Kalkstein im dikkenBänken. Kalkkonglomerat mit tonigem Zement imoberen Teil <strong>de</strong>r Formation (Banc d’Or <strong>de</strong> Bachant).Formatie van NeffeBioclastische lichtgrijze kalksteen in dickenbanken. Conglomerat met k<strong>le</strong>iachtige cement enkalkkeien an <strong>de</strong> top (Banc d’Or <strong>de</strong> Bachant).Neffe FormationMassive pa<strong>le</strong> grey, bioclastic limestone. At the topof the formation, conglomerate with argillaceouscement (Banc d’Or <strong>de</strong> Bachant)TERTerwagne FormationGutgeschichteter Kalkstein, mit Algenresten undOncolithenFormatie van TerwagneGelaag<strong>de</strong> kalsteen met algenresten en oncolietenTerwagne FormationStratified grey algal limestone with oncolithesNMRNamur FormationBrauner und grauer krinoi<strong>de</strong>nführen<strong>de</strong>rDolomitstein, mit kalzitischen Knol<strong>le</strong>n, mit o<strong>de</strong>rohne Hornsteine; olitischen hel<strong>le</strong>n Kalkstein undDolomitstein im Oberen Teil <strong>de</strong>r FormationFormatie van NamurBruine en grijze crinoïdische dolomiet metcalcitische knol<strong>le</strong>n, met of zon<strong>de</strong>r cherts;oölitiesche lichtgrijze kalksteen en dolomiet aan<strong>de</strong> top van <strong>de</strong> formatieNamur FormationBrown to grey crinoidal geodic dolomite with orwithout cherts; pa<strong>le</strong> oolithic limestone and dolomiteat the top95


SGDStation <strong>de</strong> Gendron GruppeMaurenne FormationToniger Kalkstein und mattgraue KalkschiefeLan<strong>de</strong>lies FormationGutgeschichteter dunkelgrauer krinoï<strong>de</strong>nführen<strong>de</strong>rKalksteinGroep van <strong>de</strong> Station <strong>de</strong> GendronFormatie van MaurenneK<strong>le</strong>iige kalksteen en matgrijze kalkschiefersFormatie van Lan<strong>de</strong>liesGelaag<strong>de</strong> donkergrijze crinoï<strong>de</strong>nkalksteenStation <strong>de</strong> Gendron GroupMaurenne FormationArgillaceous limestone and lustre<strong>le</strong>ss grey ha<strong>le</strong>rsLan<strong>de</strong>lies FormationStratified, drak grey crinoidal limestoneANSAnremme GruppePont d’Arco<strong>le</strong> FormationBraune und grüne Schiefer, Schichtflächenbe<strong>de</strong>ckt mit Fossilfaunen darunter SpiriferinaperacutaHastière FormationDunkelgrauer feinkrinoï<strong>de</strong>nführen<strong>de</strong>r Kalkstein,mit kalkschieferigen ZwischenlagenGroep van AnseremmeFormatie van Pont d’Arco<strong>le</strong>Bruine en groene schiefers, met rijke fauna o.a.Spiriferina peracutaFormatie van HastièreDonkergrijze fijncrinoidhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> kalksteen metkalkschieferachtige tussenlagenAnseremme GroupPont d’Arco<strong>le</strong> FormationBrown andgreen sha<strong>le</strong>s with numerous bioclastsamong Spiriferina peracutaHastière FormationDark crinoidal limestone with shaly intercalationsBDMBois <strong>de</strong>s Mouches FormationSandsteine, Siltsteine und Schiefer96


Grobkörniger und sandsteiniger Kalkstein imoberen Teil. Sandtein in dikken Bänken an <strong>de</strong>rBasis.Formatie van Bois <strong>de</strong>s MouchesZandstenen, silstenen en schiefersGrofkorrelige en zandsteenachtige kalksteen aan<strong>de</strong> top. Zandsteen in dikke banken aan <strong>de</strong> basisBois <strong>de</strong>s Mouches FormationSandstone, siltite and sha<strong>le</strong>s. Coarse limestone andsandy limestone at the top. At the bottom, bars ofsandstone divi<strong>de</strong>d in thich layersFLSFalisol<strong>le</strong> FormationGrüne stel<strong>le</strong>nweise weinrot Schiefer,sandsteinartiger im oberen Teil <strong>de</strong>r FormationFormatie van Falisol<strong>le</strong>Groene soms wijnro<strong>de</strong> schiefers, zandsteenachtigeaan <strong>de</strong> top van <strong>de</strong> formatieFalisol<strong>le</strong> FormationGreen to dark red sha<strong>le</strong>s. Sandy sha<strong>le</strong>s at the topCINCiney FormationGraue und ocker Glimmerführen<strong>de</strong> Sandteine,Siltsteine und SchieferFormatie van CineyGrijze en oker glimmerhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> zandstenen,siltstenen en schiefersCiney FormationMicaceous sandstone, grey and ochre siltite and sha<strong>le</strong>ESNEsneux FormationGrüne Sandsteine und Siltsteine imzentimetergrossen BänkenFormatie van EsneuxGroene zandstenen en siltstenen incentimetersdikke bankenEsneux FormationGreen sandstone and siltite divi<strong>de</strong>d in centimetricthin layersAISAisemont FormationKalkknollige Schiefer mit Phillipsastrea s.l.,Schiefer und Stromatoporenkalkstein97


Formatie van AisemontNodulaire schiefers met Phillipsastrea s.l.,schiefers en stromatoporenkalksteenAisemont FormationNodular sha<strong>le</strong>s withPhillipsastrea s.l., sha<strong>le</strong>s andlimestone with stromatoporesGruppe <strong>de</strong>n Neuvil<strong>le</strong> und Famenne FormationenFAMNEUFamenne Formation : grüne und oker SchieferNeuvil<strong>le</strong> Formation : Schiefer, kalkknolligeSchiefer und knolliger Kalkstein mit Phillipsastrea s.l.Groep van Neuvil<strong>le</strong> en <strong>de</strong> FamenneFormatie van <strong>de</strong> Famenne : groene en okereschiefersFormatie van Neuvil<strong>le</strong> : schiefers, nodulaireschiefers en nodulaire kalkstenen metPhilippsastrea s.l.Neuvil<strong>le</strong> and Famenne GroupFamenne FormationGreen and ochre sha<strong>le</strong>sNeuvil<strong>le</strong> FormationSha<strong>le</strong>s, sha<strong>le</strong>s with carbonaceous nodu<strong>le</strong>s andnodular limestone with Phillipsastrea s.l.LUSHYMLustin FormationMassiver biostroma<strong>le</strong>r kalkstein, gutgeschichteterfeinkörniger kalkstein, knolliger Kalkstein mitDisphyllum und HexagonariaHymiée SchichtgliedMassive biostroma<strong>le</strong> Kalkstein und Dolomitstein.Knollige Kalkstein im oberen Teil. Bänken mitDisphyllumFormatie van LustinMassive biostromenkalksteen, gelaag<strong>de</strong>fijnkorrelige kalksteen, nodulaire kalksteen metDisphyllum en HexagonariaLid van Hymiée : massive biostromenkalksteen endolomiet. Nodulaire kalksteen aan <strong>de</strong> top. Bankenmet Disphyllum.Lustin FormationMassive biostromal limestone, stratified and finelimestone, nodular limestone with Disphyllum andHexagonaria98


Hymiée Member : massive biostromal limestoneand dolomite. Nodular limestone at the top. Bankswith DisphyllumPHIPhilippevil<strong>le</strong> FormationBiostroma<strong>le</strong>r massiver Kalkstein (CousolreSchichten), schwarze feingebän<strong>de</strong>rt Kalkstein(Reugnies Schichten) und oberer biostroma<strong>le</strong>rKomp<strong>le</strong>x. Bänken mit gebän<strong>de</strong>rt Stromatoporen.Formatie van Philippevil<strong>le</strong>Massive biostromenkalksteen (Horizont vanCousolre), zwarte fijngelamineerd (Kalksteen vanReugnies) en boven biostroma<strong>le</strong> komp<strong>le</strong>x. Bankenmet gelamineer<strong>de</strong> stromatoporenPhilippevil<strong>le</strong> FormationBiostromal massive limestone (Cousolre bank),black laminated fine limestone (Limestone ofReugnies) and superior biostromal limestonecomp<strong>le</strong>x. Layers with lamellar stromatopores.FOLPont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong> FormationMachenées Schichtglied : knollige Schiefer undbraune SchieferFontaine Samart Schichtglied : biostroma<strong>le</strong>rKalkstein und/o<strong>de</strong>r Dolomitstein (Marbre SainteAnne Bank).Formatie van Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong>Lid van Machenées : nodulaire schiefers en bruineschiefersLid van Fontaine-Samart : biostroma<strong>le</strong> kalksteenen/of dolomiet (Marbre Sainte Anne)Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong> FormationMachenées Member : nodular sha<strong>le</strong>s and brownsha<strong>le</strong>sFontaine-Samart Member : buil<strong>de</strong>d limestoneand/or dolomite (Sainte Anne Marb<strong>le</strong>)NISNismes FormationBraune und grüne SchieferFormatie van NismesBruine en groene schiefersNismes FormationBrown and green sha<strong>le</strong>s99


ROULe Roux FormationGutgeschichteter Kalkstein, feinkörnigerDolomitstein und dolomitishe SchieferFRO-ROU : Transitiongebied zwischen <strong>de</strong>r LeRoux Formation und <strong>de</strong>r Frome<strong>le</strong>nnes FormationFROFrome<strong>le</strong>nnes FormationStromatoporenkalk, hel<strong>le</strong>r feinkörniger gebän<strong>de</strong>rtKalkstein. Karbonatischer Schiefer an <strong>de</strong>r Basis.Feinkörnige DolomitsteinFormatie van Le RouxGelaag<strong>de</strong> kalksteen, fijnkorrelige dolomiet endolomietische schieferFRO-ROU :Transitiongebied tussen De Formatievan Le roux en <strong>de</strong> Formatie van Frome<strong>le</strong>nnesFormatie van Frome<strong>le</strong>nnesStromatoporenkalk, lichtgrijze, fijnkorreligedolomiet en dolomitische schiefer aan <strong>de</strong> basis.Fijnkorrelige dolomietLe Roux FormationWell-stratified limestone, fine dolomite anddolomitic sha<strong>le</strong>sFRO-ROU : area of transition : Frome<strong>le</strong>nnesFormation/Le Roux FormationFrome<strong>le</strong>nnes FormationLimestones with stromatopores. Fine pa<strong>le</strong> andlaminated carbonaceous sha<strong>le</strong>s in the lower part ofthe formation. Fine greenisch dolomiteNEVNévremont FormationDunkelgrauer gutgeschichteter Kalkstein oft indünnen Bänken. Knolliger und unterknolligerKalksteinFormatie van NévremontDonkergrijze gelaag<strong>de</strong> kalksteen dikwijls in dunnebanken. Nodulaire en subnodulaire kalksteenNévremont FormationThin-bed<strong>de</strong>d dark limestone. Subnodular tonodular limestoneMHRMont d’Haurs FormationGutgeschichteter hellgrauer unterknolligerKalkstein. Biostroma<strong>le</strong>r Bank mit Hexagonaria100


und Stromatoporen an <strong>de</strong>r Basis. Stringocephalusburtini, Hexagonaria tenuiseptataFormatie van Mont d’HaursGelaag<strong>de</strong> lichtgrijze subnodulaire kalksteen.Biostromenkalksteen met Hexagonaria enstromatoporen aan <strong>de</strong> basis. Stringocephalusburtini, Hexagonaria tenuiseptataMont d’Haurs FormationDark grey stratified subnodular limestone.Biostrome with Hexagonaria, stromatopores in thelower part of trhe formation. Stringocephalusburtini and Hexagonaria tenuiseptataTHRTerres d’Haurs FormationMattgraue toniger Kalkstein und Kalkschieferwenig fossilführend. Karbonatische Schiefer imobersten Teil <strong>de</strong>r FormationFormatie van <strong>de</strong> Terres d’HaursMatgrijze k<strong>le</strong>eige kalksteen en kalkschiefer weinigfossielhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong>.Terres d’Haurs FormationArgillaceous limestone and lustre<strong>le</strong>ss grey ha<strong>le</strong>rspoor in fauna.TRFTrois Fontaines FormationGutgeschichteter dunkelgrauer Kalkstein schwachmacrofossilführend. Einige feingebän<strong>de</strong>rt Bänken.Formatie van Trois FontainesGelaag<strong>de</strong> donkergrijze kalksteen weinigmacrofossielhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong>. Somige fijngelamineerdbankenTrois Fontaines FormationWell stratified dark grey limestone, poor inmacrofossils. Some layers with fine laminationsRIVRivière FormationClaminforge Schichtglied : knollige Kalksteine,karbonatische Schiefer und bioklasticheKalkschieferRouillon Schichtglied : grüne o<strong>de</strong>r rote Sandstein,Siltstien, Schiefer und Konglomerat, mit marinenFaunen, Pflanzenresten und Kalkknoll<strong>le</strong>nFormatie van RivièreLid van Claminforge : nodulaire kalksteen,kalkachtige schiefers en bioklastische kalkschiefer101


Lid van Rouillon : groene of ro<strong>de</strong> zandstenen,siltstenen , schiefers en conglomeraat met marinefauna, plantenresten en kalkknol<strong>le</strong>nRivière FormationClaminforge Member : nodular limestone,carbonaceous sha<strong>le</strong> and bioclastic ha<strong>le</strong>rsRouillon Member : sandstone, siltite and sha<strong>le</strong>sand red and green conglomerate with marine faunaand plant fossils and carbonaceous nodu<strong>le</strong>s.BURBurnot FormationWeinrote Konglomerat, Sandstein, Siltstein undSchiefer. Kieselkonglomerat von Burnot mitQuarz-, Sanstein- und Tourmalienitkiesen imobersten TeilFormatie van BurnotWijnro<strong>de</strong> conglomeraat, zandsteen, siltsteen enschiefer. Conglomeraat (Poudingue) van Burnotmet kwarts-, kwartziet- en tourmalinietkeien in hetbovenste ge<strong>de</strong>el<strong>de</strong>Burnot FormationDark red conglomerate, sandstone andsha<strong>le</strong>s.Conglomerate of Burnot with quartz, sandstoneand tourmalinite pebb<strong>le</strong>s at the topWEPWépion FormationGrauer und grüner quarzitischer Sandstein undZwischenlagen aus grünen , grauen o<strong>de</strong>rweinrotenSchiefern und Siltsteinen. KiesartigerSandstein im obersten Teil <strong>de</strong>r FormationFormatie van WépionGrijze en groene kwartzietische zandsteen entussenlagen van groene, grijze of wijnro<strong>de</strong>schiefers en siltstenen. Keiachtige zandsteen aanhet topWépion FormationGrey and green quartzitic sandstone withintercalations of greenish grey and dark red sha<strong>le</strong>and siltite. Coarse snadstone at the top of theformationACOAcoz FormationWeinrote Siltsteine, manchmal zel<strong>le</strong>nförmige, mitBänken aus grünem o<strong>de</strong>r weinrotem Sandstein ofttonigem und feinkörnigem im oberen Teil <strong>de</strong>rFormation102


Formatie van AcozWijnro<strong>de</strong> siltsteen, soms celvormige, met lagenvan groene of wijnro<strong>de</strong> zandsteen, dikwijlsk<strong>le</strong>iachtige en fijnkorrelige in het bovenstege<strong>de</strong>el<strong>de</strong>Acoz FormationDark red siltite. At the top of the formation,numerous bars of green to dark red, often fine andargillaceous sandstoneBAUBois d’Ausse FormationQuartzitischer hel<strong>le</strong>r Sandstein im linserförmigenBänken. Im unteren Teil, dunk<strong>le</strong>grauer Sandsteinmit Zwischenlagen aus blaulichen zuveilchenblauen SchiefernFormatie van Bois d’AusseKwartzietische lichtgrijze zandsteen in<strong>le</strong>nsevormige lagen. In het on<strong>de</strong>rste ge<strong>de</strong>el<strong>de</strong>,donkergrijze zandsteen met tussenlagen vanblauwachtige tot paarsige schiefersPa<strong>le</strong> quartziitic sandstone divi<strong>de</strong>d in sub-<strong>le</strong>nticularlayers. In the lower part of the formation, moredarker sandstone with intercalations of blue toviolaceous sha<strong>le</strong>s (Lan<strong>de</strong>lies Black Sandstone)FOOFooz FormationGrüne, selten weinrote, oft glimmerführen<strong>de</strong>Siltsteine, mit linserförmigen Zwischenlagen ausArkosensandstein mit trogförmigerSchrägschichtungKieselartiger Sandstein und Microkonglomerat an<strong>de</strong>r Basis (Ombret Schichtglied)Formatie van FoozGroene, soms wijnro<strong>de</strong>, dikwijls glimmerhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong>silstene met <strong>le</strong>nsvormige tussenlagen vanArkosezandsteen met doorgekruis<strong>de</strong> laminatiesKieselachtiger zandsteen en microconglomeraataan <strong>de</strong> basis (Lid van Ombret)Fooz FormationGreen rarely dark red, often micaceous siltite with<strong>le</strong>nticular intercalations of arkosic sandstone withcrossed-bedding. Coarse sandstone andmicroconglomerate at the base of the formation(Ombret Member).103


MCHMoncheret FormationGrünen Schiefer und Siltsteine mit schwarzenF<strong>le</strong>cken. Bänken und Linsen aus SchwarzemSandsteinFormation van MoncheretGroene schiefers en silstenen met zwarte v<strong>le</strong>kken.Banken en <strong>le</strong>nsen van zwarte zandsteenMoncheret FormationGreen, blackstained sha<strong>le</strong> and siltite. Bars and <strong>le</strong>nsof black sandstone.SBNSart-Bernard FormationSchwarze glänzen<strong>de</strong> Schiefer.Formation van Sart-BernardZwarte zachte schiefersSart-Bernard FormationGlossy black sha<strong>le</strong>* La Tombe und Chamborgneau Massive** Nördliche Fazies, im Nor<strong>de</strong>n von Gerpinnes.* Massieven van La Tombe en Chamborgneau**Noor<strong>de</strong>lijke facies, ten noor<strong>de</strong>n van Gerpinnes*La Tombe and Chamborgneau Units only**Northern facies, north of Gerpinnes104


TABLES DES MATIÈRESRésumé................................................................................ 4Introduction......................................................................... 4Précé<strong>de</strong>ntes éditions............................................................ 5Cadre géographique et géologique général......................... 5I. Description <strong>de</strong>s formations............................................ 7I.1. Les terrains calédoniens <strong>de</strong> la terminaisonocci<strong>de</strong>nta<strong>le</strong> <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> Sambre-et-Meuse ....... 7Formation <strong>de</strong> Sart-Bernard.................................... 7Formation <strong>de</strong> Moncheret ....................................... 8I.2. Le Dévonien inférieur du bord nord duSynclinorium <strong>de</strong> Dinant......................................... 8Formation <strong>de</strong> Fooz................................................. 8Formation du Bois d’Ausse................................... 10Formation d’Acoz ................................................. 11Formation <strong>de</strong> Wépion............................................ 15Formation <strong>de</strong> Burnot ............................................. 16I.3. Les formations du Dévonien moyen du BordNord du Synclinorium <strong>de</strong> Dinant .......................... 18Formation <strong>de</strong> Rivière............................................. 18Formation <strong>de</strong> Trois Fontaines................................ 23Formation <strong>de</strong>s Terres d’Haurs............................... 25Formation du Mont d’Haurs.................................. 27Formation <strong>de</strong> Névremont....................................... 30Formation <strong>de</strong> Frome<strong>le</strong>nnes et du Roux ................. 32I.4. Les terrains frasno-famenniens du bord nord duSynclinorium <strong>de</strong> Dinant et <strong>de</strong>s massifs charriéssous la Fail<strong>le</strong> du Midi. ........................................... 36Formation <strong>de</strong> Nismes............................................. 36Formation du Pont <strong>de</strong> la Fol<strong>le</strong> ............................... 38Formation <strong>de</strong> Philippevil<strong>le</strong> .................................... 39Formation <strong>de</strong> Lustin .............................................. 40Formation d’Aisemont .......................................... 44Formation <strong>de</strong> Neuvil<strong>le</strong>........................................... 44Formation <strong>de</strong> la Fammenne................................... 46Formation d’Esneux .............................................. 47Formation <strong>de</strong> Ciney............................................... 48Formation <strong>de</strong> Falisol<strong>le</strong>........................................... 49Formation du Bois <strong>de</strong>s Mouches ........................... 50I.5. Les formations dinantiennes <strong>de</strong> la partieméridiona<strong>le</strong> du Massif <strong>de</strong> Chamborgneau............. 50Le Groupe d’Anseremme ...................................... 50Formation d’Hastière............................................. 50Formation du Pont d’Arco<strong>le</strong>.................................. 51Groupe <strong>de</strong> la Station <strong>de</strong> Gendron .......................... 52Formation <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies......................................... 52Formation <strong>de</strong> Maurenne ........................................ 54Formation <strong>de</strong> Namur ............................................. 54Formation <strong>de</strong> Terwagne......................................... 55Formation <strong>de</strong> Neffe ............................................... 56105


Formation<strong>de</strong> Lives................................................. 57Groupe du Hoyoux ................................................ 58Formation <strong>de</strong> Thon-Samson .................................. 59Formation <strong>de</strong> Poilvache......................................... 59Formation d’Anhée ............................................... 59Couches <strong>de</strong> passage............................................... 59I.6. Le Terrain houil<strong>le</strong>r <strong>de</strong> l’Anse <strong>de</strong> Jamioulx............ 61I.7. Les formations <strong>de</strong> la couverture méso-cénozoïque . 63Groupe <strong>de</strong> Marbaix-la-Tour .................................. 63Formation d’Erquelinnes ...................................... 65Formation <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s ......................................... 66I.8. Alluvions anciennes - Alluvions mo<strong>de</strong>rnes........... 67II. Histoire géologique ........................................................ 68III. Structure tectonique ...................................................... 71IV. Ressources du passé et matériaux pour l’avenir ........... 741° La Houil<strong>le</strong>.............................................................. 742° La Pierre calcaire................................................... 753° Les Grès................................................................. 774° Les Sab<strong>le</strong>s.............................................................. 775° Les Argi<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s limons ....................................... 786° Le Minerai <strong>de</strong> fer................................................... 78V. Hydrogéologie et phénomènes karstiques...................... 791. Les potentialités aquifères..................................... 792. Le réseau karstique................................................ 80Bibliographie ...................................................................... 81Annexes Liste <strong>de</strong>s captages ................................................ 88Liste et <strong>de</strong>scription succincte<strong>de</strong>s forages profonds ............................................ 89Farben- und Zeichernerklärung - Legen<strong>de</strong> – Legend.......... 90Tab<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Matières .............................................................. 105106

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