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MAFFE GRANDHAN - Service géologique de Wallonie

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<strong>MAFFE</strong><strong>GRANDHAN</strong>54/3-4CARTE GÉOLOGIQUE DE WALLONIEÉCHELLE : 1/25 000NOTICE EXPLICATIVE


maffe-grandhanLaurent BARCHY&Jean-Marc MARIONUniversité <strong>de</strong> Liège<strong>Service</strong> <strong>de</strong> paléontologie animale et humaineSart-Tilman, B 18, B-4000 Liègel.barchy@ulg.ac.bejmmarion@ulg.ac.behttp://www.ulg.ac.be/paleont/Photographie <strong>de</strong> couverture :Château <strong>de</strong> Somal, entre Heure et MaffeNOTICE EXPLICATIVE2008Déposée pour publication : 2004


Dépôt légal : D/2008/5322/3


Feuille Maffe – Grandhan n° 54/3-4RésuméSitué à cheval sur les provinces <strong>de</strong> Namur, Liège etLuxembourg, le territoire couvert par la carte est caractérisépar <strong>de</strong>s contrastes importants qui permettent <strong>de</strong> le diviser entrois régions géographiques : le Condroz, la transition Condroz -Famenne et la Famenne proprement dite.Deux unités structurales y sont reconnues : le synclinorium<strong>de</strong> Dinant et l’anticlinorium Durbuy - Philippeville.Le sous-sol est constitué par <strong>de</strong>s dépôts paléozoïques quis’étagent du Givétien au Viséen inférieur. Ces dépôts ont subil’orogenèse varisque qui se caractérise par un raccourcissementSSE-NNW, et par la formation d’une série <strong>de</strong> synclinoriaet anticlinoria successifs, découpés par <strong>de</strong>s failles longitudinales<strong>de</strong> chevauchement. Ensuite, le substrat paléozoïque érodéet pénéplané fut l’objet d’une sédimentation discordante d’âgemésozoïque, cénozoïque et quaternaire. Par la suite, <strong>de</strong>s sédimentsmeubles d’âge tertiaire ont été piégés dans <strong>de</strong>s paléokarsts.Des alluvions anciennes et mo<strong>de</strong>rnes sont présentes àproximité <strong>de</strong> l’Ourthe.Au point <strong>de</strong> vue hydrogéologique, quatre bassins ousous-bassins hydrographiques importants alimentent le bassin<strong>de</strong> la Meuse. L’interaction entre les cadres lithologiques etstructuraux conduit à différents types <strong>de</strong> comportements hydrogéologiques.Une activité karstique importante caractérise lescalcaires dévoniens appartenant à l’anticlinorium Durbuy -Philippeville.Actuellement, il n’existe plus d’exploitation <strong>de</strong>s ressourcesminérales alors que par le passé, plusieurs types d’exploitationsjalonnaient le territoire avec notamment la mine d’Heured’où étaient extraits <strong>de</strong>s minerais <strong>de</strong> fer, <strong>de</strong> plomb et <strong>de</strong> zinc.3


uttes allongées et <strong>de</strong> dépressions. Dans cette région, onrencontre une agriculture <strong>de</strong> type mixte avec <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>scultures essentiellement <strong>de</strong> céréales, <strong>de</strong> betteraves et <strong>de</strong> maïset <strong>de</strong> nombreuses pâtures principalement pour l’élevage <strong>de</strong>bovins vian<strong>de</strong>ux et laitiers ;- dans la partie centrale, qui correspond à la zone <strong>de</strong> transitiondu Condroz vers la Famenne, les forêts prédominent sur unterritoire relativement acci<strong>de</strong>nté, creusé <strong>de</strong> nombreuses valléeset vallons parfois fortement encaissés. On y observe lemaintien <strong>de</strong>s pâtures autour <strong>de</strong>s villages et <strong>de</strong>s hameaux, lescultures par contre ont quasi complètement disparu ;- dans le sud <strong>de</strong> la carte, la dépression <strong>de</strong> la Famenne proprementdite contraste avec les régions du nord, par son reliefpeu acci<strong>de</strong>nté et son altitu<strong>de</strong> moins élevée. L’association <strong>de</strong>pâtures et <strong>de</strong> forêts croît sur un sol peu développé, reposantsur un sous-sol composé <strong>de</strong> schistes et <strong>de</strong> shales généralementimperméables, qui ne permettent qu’une utilisationlimitée <strong>de</strong> cette zone.Du point <strong>de</strong> vue géomorphologique, la région formeun plateau vallonné au nord, caractérisé par une succession<strong>de</strong> crêtes et <strong>de</strong> dépressions plus ou moins parallèles, orientéesWSW-ENE (Condroz et zone <strong>de</strong> transition Condroz - Famenne),suivi au sud par une gran<strong>de</strong> dépression à fond plat interrompuepar quelques petites crêtes (Famenne avec la ban<strong>de</strong> Durbuy -Philippeville). L’altitu<strong>de</strong> varie entre 150 m dans la vallée <strong>de</strong>l’Ourthe à 342 m au lieu-dit Gros Chêne qui correspond à unecrête <strong>de</strong> partage entre le bassin du Néblon au nord et le bassin<strong>de</strong> l’Ourthe, au sud.Le plateau est entaillé par quelques vallées : la principaleest celle <strong>de</strong> l’Ourthe dont le bassin hydrographique draine lapresque totalité <strong>de</strong>s eaux s’écoulant sur le territoire <strong>de</strong> la carte.Cette rivière coule dans la partie orientale <strong>de</strong> la carte et la traversesuivant une orientation générale nord-sud, avec un courstrès sinueux qui <strong>de</strong>ssine <strong>de</strong> nombreux méandres (d’où l’origine<strong>de</strong> plusieurs noms <strong>de</strong> villages : Petit-Han, Grandhan (voir lexique)).C’est dans cette région que la plaine alluviale <strong>de</strong> l’Ourtheest la plus large (environ 450 m) avec un vaste lit majeur régulièrementsubmergé lors <strong>de</strong>s crues ; ce facteur limite l’utilisationdu sol à <strong>de</strong>s herbages et ne permet que quelques rares zonescultivées.Les principaux affluents <strong>de</strong> L’Ourthe sont la Somme et leruisseau d’Heure qui coulent <strong>de</strong> l’ouest vers l’est et drainent leseaux du centre ainsi que celles du sud <strong>de</strong> la carte. Le Hoyouxprend sa source au nord <strong>de</strong> la carte, au sud du village <strong>de</strong> Verlée,à Buzin, et draine l’extrémité nord <strong>de</strong> la carte.7


1.3. Cadre géologique généraleDans ses gran<strong>de</strong>s lignes, l’histoire géologique <strong>de</strong> la<strong>Wallonie</strong> peut se résumer <strong>de</strong> la manière suivante :- dépôt d’une série sédimentaire d’âge cambrien, à silurien ;- plissement calédonien, érosion et pénéplanation ;- dépôt, sur ce socle calédonien, d’une série sédimentaireépaisse d’âge dévonien et carbonifère ;- plissement varisque (ou hercynien), érosion et pénéplanation ;- dépôt <strong>de</strong> sédiments cénozoïques, généralement meubles,discordants sur cette pénéplaine.Depuis la fin du Tertiaire, le soulèvement <strong>de</strong> la pénéplaineépi-varisque a entraîné l’érosion complète <strong>de</strong> la couverturecénozoïque dont il ne subsiste que très peu <strong>de</strong> témoins (pourplus d’informations voir le site : http://www.ulg.ac.be/geolsed/geolwal/geolwal.htm).Dans la région <strong>de</strong> Maffe - Grandhan, les dépôts paléozoïquesobservés concernent <strong>de</strong>s formations géologiques quis’étagent du Givetien, au Viséen inférieur. À l’échelle beaucoupplus vaste, ces dépôts font partie <strong>de</strong> la transgression majeuredévono-dinantienne qui est discordante sur le socle calédonienérodé (non visible ici).À la fin du Carbonifère, la pile sédimentaire dévonodinantiennea subi l’orogenèse varisque qui a consisté en unraccourcissement selon la direction générale SSE-NNW, avecplissement <strong>de</strong>s formations en une série <strong>de</strong> synclinoria et anticlinoriasuccessifs, découpé par <strong>de</strong> multiples failles longitudinales<strong>de</strong> chevauchement.Les sédiments méso-cénozoïques qui ont recouvert par lasuite le substrat paléozoïque ont été en majeure partie enlevéspar l’érosion et dans la région cartographiée seuls subsistent <strong>de</strong>ssédiments meubles d’âge tertiaire piégés dans <strong>de</strong>s poches <strong>de</strong>dissolution <strong>de</strong>s roches calcaires. Ces sédiments se composentprincipalement <strong>de</strong> sables fins blanchâtres, jaunâtres, rougeâtreou bariolés, avec intercalations <strong>de</strong> sables argileux, d’argilesplastiques ou <strong>de</strong> couches <strong>de</strong> lignite. La composition et l’origine<strong>de</strong> ces dépôts sont assez complexes.Au cours du Quaternaire, l’évolution paléogéographique<strong>de</strong> la région étudiée appartient essentiellement au domainecontinental. Cela se traduit par l’incision progressive du réseauhydrographique avec <strong>de</strong>s dépôts <strong>de</strong> terrasses, suite à un mouvement<strong>de</strong> surélévation du massif ar<strong>de</strong>nnais. À ce processuscomplexe vient se greffer l’effet <strong>de</strong> variations climatiques surl’évolution morphologique <strong>de</strong>s versants. Ces phénomènes sontà l’origine <strong>de</strong> l’érosion partielle <strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong> couverture et <strong>de</strong>8


2. l’anticlinorium Durbuy - Philippeville relativement complexeet discontinu ; formé <strong>de</strong> calcaires, <strong>de</strong> dolomie et <strong>de</strong> schistesnoduleux qui constituent une succession <strong>de</strong> plis <strong>de</strong> plusgran<strong>de</strong> longueur d’on<strong>de</strong> (que ceux qui sont observés dans laFamenne) et d’orientation différente. Elle correspond au prolongementoriental <strong>de</strong> l’Anticlinorium <strong>de</strong> Philippeville.Cette ban<strong>de</strong> calcaire (anticlinorium Durbuy – Philippeville)noyée dans <strong>de</strong>s shales et schistes <strong>de</strong> la Famenne joue probablementun rôle central dans le style <strong>de</strong> la structure géologique dusud <strong>de</strong> cette carte. En raison <strong>de</strong> sa plus gran<strong>de</strong> compétence parrapport aux couches qui l’entourent, ceci engendre un plissementdysharmonique qui montre une structure en éventail avec<strong>de</strong>s plis prenant <strong>de</strong>s orientations parfois antagonistes.Le cadre géographique et géologique montre les rela tionsdirectes qui existent entre le sous-sol, le relief actuel et l’occupationdu territoire qui est généralement adaptée aux caractéristiquesphysiques du sol. Il permet <strong>de</strong> comprendre qu’unegestion ou un aménagement du territoire raisonné <strong>de</strong>man<strong>de</strong> uneconnaissance approfondie <strong>de</strong> la géologie locale et donc, unecartographie géologique la plus mo<strong>de</strong>rne possible.2. Description <strong>de</strong>s formationsL’objet <strong>de</strong> ce chapitre est la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s différentesformations géologiques à l’affleurement sur la carte Maffe -Grandhan. Le niveau <strong>de</strong> précision apporté est tributaire <strong>de</strong> laqualité <strong>de</strong> leur exposition sur l’aire <strong>de</strong> la carte ou à sa proximitéimmédiate et explique que certaines formations fassent l’objetd’une <strong>de</strong>scription parfois plus détaillée que d’autres.2.1. Formations d’âge paléozoïqueFormation <strong>de</strong> Fromelennes (FRO)Origine du nom : commune <strong>de</strong> Fromelennes, près <strong>de</strong> Givet enFrance.Calcaire gris en bancs épais pluridécimétriques à plurimétriques,à stromatopores massifs et branchus, suivis par <strong>de</strong>scalcaires fins, argileux en bancs pluricentimétriques à pluridécimétriques,à nombreuses laminations et à niveaux <strong>de</strong> rugueux(Disphyllum) dans la partie supérieure. Ces calcaires correspon<strong>de</strong>ntau sommet du Membre du Moulin Boreux et au Membre10


décimétriques <strong>de</strong> calcaires argileux, subnoduleux, gris-brun àverts, dans lesquelles on trouve souvent <strong>de</strong>s brachiopo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> taille (« zone <strong>de</strong>s monstres ») ; ils sont suivis <strong>de</strong> shalescarbonatés verts qui passent rapi<strong>de</strong>ment aux shales et auxschistes francs (à très rares nodules carbonatés) qui constituentl’essentiel <strong>de</strong> la formation.Épaisseur : variable, maximum 30 m.Âge : Frasnien inférieur.Affleurements représentatifs :Le seul endroit sur la carte où l’on observe la Formation <strong>de</strong>Nismes est le cœur <strong>de</strong> l’anticlinal givéto-frasnien situé au sud<strong>de</strong> Septon (fig. 2).Utilisation : aucune.Pour en savoir plus : Bo u lva i n et al. (1999)Go d e f r o i d e t Ja c o b s (1986)Formation du Pont <strong>de</strong> la Folle (FOL)Origine du nom : du Pont <strong>de</strong> la Folle, pont-rail qui franchit laroute nationale Charleroi-Couvin, au sud <strong>de</strong>Philippeville (Bo u lva i n et al., 1993).La formation comprend <strong>de</strong> bas en haut <strong>de</strong>ux membres.Le Membre <strong>de</strong> la Fontaine Samart (FSA), essentiellement calcaire,avec <strong>de</strong> la base au sommet :- 10 à 15 m <strong>de</strong> calcaire gris clair à petits stromatactis, brachiopo<strong>de</strong>set crinoï<strong>de</strong>s ;- les cinq <strong>de</strong>rniers mètres, d’allure massive, sont riches enstromatopores lamellaires et globuleux, crinoï<strong>de</strong>s et brachiopo<strong>de</strong>s(équivalent du Marbre Sainte - Anne <strong>de</strong> la littérature) ;- 14 m <strong>de</strong> calcaire noir, bioclastique, bien stratifié.Le Membre <strong>de</strong>s Machenées (MAC), essentiellementargileux, avec <strong>de</strong> la base au sommet :- environ 40 m <strong>de</strong> schistes plus ou moins noduleux verts avecquelques brachiopo<strong>de</strong>s, crinoï<strong>de</strong>s ;- environ 20 m <strong>de</strong> schistes fins verts, <strong>de</strong>venant souvent trèsnoduleux vers le sommet ; présence <strong>de</strong> rugueux massifs <strong>de</strong>sgenres Scruttonia et Hexagonaria.Épaisseur : environ 90 m.Âge : partie moyenne du Frasnien.Affleurements représentatifs :- seul le Membre <strong>de</strong>s Machenées affleure régulièrement surcette carte. Quelques affleurements en exposent la partiesupérieure ; ce sont essentiellement <strong>de</strong>s schistes noduleux ;12


- entre Nettinne et Heure, le long <strong>de</strong> la route nationale ;- au sud <strong>de</strong> Nettinne, dans le lit du ruisseau <strong>de</strong> Blesset, àproximité <strong>de</strong> la confluence avec le ruisseau d’Heure ;- au lieu-dit « Sur Neumont » au nord-ouest <strong>de</strong> Nettinne, dansle ruisseau <strong>de</strong> Dansin ;- enfin, le tranchée <strong>de</strong> route qui recoupe l’anticlinal givétofrasniensitué au sud <strong>de</strong> Septon, constitue le seul affleurementdu Membre <strong>de</strong> la Fontaine Samart (fig. 3).Utilisation : pas d’usage.Pour en savoir plus : Bo u lva i n et al. (1999)VALNEUPHVFOLFROFOLN200 mPHVFig. 3. Localisation d’affleurements <strong>de</strong>s formations du Pont <strong>de</strong> laFolle (FOL), <strong>de</strong> Philippeville (PHV), <strong>de</strong> Neuville (NEU) et <strong>de</strong>sValisettes (VAL) à proximité du village <strong>de</strong> Petite Somme.Formation <strong>de</strong> Philippeville (PHV)Origine du nom : commune <strong>de</strong> Philippeville au sud <strong>de</strong>Charleroi (Bo u lva i n, Co e n & Co e n-Au b e rtin Bo u lva i n et al., 1993).Cette formation calcaire comprend <strong>de</strong>ux unités biendistinctes : d’abord <strong>de</strong>s calcaires noirs en bancs minces danslesquels s’intercalent <strong>de</strong>s lentilles récifales décamétriques etensuite vient un complexe biostromal. Sur la carte, la base <strong>de</strong> laformation est rarement visible, seul le complexe biostromal estbien visible à l’affleurement (les 60 mètres supérieurs).La formation est constituée <strong>de</strong> :- quelques mètres <strong>de</strong> calcaires clairs ;- 7 m <strong>de</strong> calcaires argileux à brachiopo<strong>de</strong>s ;- 5 m <strong>de</strong> calcaires massifs clairs à Alveolites lamellaires,fenestelles et Fenestrae ;13


NEUVALN200 mFig. 4. Localisation d’affleurements <strong>de</strong>s formations <strong>de</strong> Neuville (NEU) et<strong>de</strong>s Valisettes (VAL) au nord du village <strong>de</strong> Petit-Han.(wackestone) argileux à crinoï<strong>de</strong>s, brachiopo<strong>de</strong>s, coraux etstromatopores, interstratifiés dans les schistes. Elle est surmontéepar <strong>de</strong>s shales et schistes fins, verts et bruns à nombreux nodulespluricentimétriques <strong>de</strong> calcaire fin (mudstone) vert olive à rose,caractéristiques <strong>de</strong> la formation.Épaisseur : variable, 35 m environ.Âge : partie supérieure du Frasnien.Affleurements représentatifs :Chemin dans le nez oriental <strong>de</strong> l’anticlinal situé au nord <strong>de</strong>Nettinne, à proximité du lieu-dit « Le Paradis ». Coupe dans lesFormations <strong>de</strong> Neuville (anticlinal) et Barvaux à la Barrière <strong>de</strong>Petit-Han (fig. 4).Utilisation : matériaux <strong>de</strong> remblai.Pour en savoir plus : Bo u lva i n et al. (1999)Co e n (1972, 1974)Ts i e n (1974)15


Regroupement <strong>de</strong>s formations <strong>de</strong>s Valisettes et <strong>de</strong> Barvaux(VB)Les formations <strong>de</strong>s Valisettes et <strong>de</strong> Barvaux étant icilithologiquement très semblables notamment : lorsque leniveau récifal (bioherme) est absent dans Valisettes ; lorsquela Formation <strong>de</strong> Barvaux ne présente pas sa teinte violacée quila caractérise ou bien lorsque les brachiopo<strong>de</strong>s (Cyrtospirifer)typiques <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Barvaux ne sont pas présents. Ellessont ici regroupées.Formation <strong>de</strong>s Valisettes (VAL)Origine du nom : ferme Les Valisettes, près <strong>de</strong> la localité<strong>de</strong> Neuville, affleurement situé dans la tranchéedu chemin <strong>de</strong> fer, au sud-ouest <strong>de</strong> cettelocalité.Schistes fins gris foncé dans lesquels trois ou quatrebancs <strong>de</strong> calcaire noduleux sont individualisés vers la base <strong>de</strong>la formation. Un niveau récifal <strong>de</strong> marbre rouge à semelle crinoïdiquese développe parfois dans la partie moyenne <strong>de</strong> cetteformation auquel, latéralement, correspon<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s schistes fortementcarbonatés contenant <strong>de</strong> nombreux nodules et bancs <strong>de</strong>calcaire grossièrement noduleux, sur plusieurs mètres d’épaisseur.Au-<strong>de</strong>ssus, on retrouve <strong>de</strong>s schistes fins verts qui passentlatéralement et verticalement aux schistes fins violacés <strong>de</strong> laFormation <strong>de</strong> Barvaux.Épaisseur : plus <strong>de</strong> 100 m.Âge : Frasnien supérieur.Affleurements représentatifs :L’endroit le plus propice pour observer cette formation se situeà Petite Somme, dans les déblais <strong>de</strong> la route reliant Petit-Han àSomme-Leuze (fig. 3) ; le flanc sud <strong>de</strong> l’anticlinal <strong>de</strong> Septon aulieu-dit « Sur Côreu » constitue une zone d’affleurement intéressante,mais elle est plus difficile d’accès ; en ce qui concerneles biohermes, l’un d’entre eux est bien visible dans l’anciennecarrière Aux Tilleuls, au nord-ouest <strong>de</strong> Grandhan (propriétéprivée).Utilisation : le niveau récifal (monticule micritique) a étéexploité anciennement comme marbre rouge ausud <strong>de</strong> Somme-Leuze.Pour en savoir plus : Bo u lva i n et al. (1999)16


Formation <strong>de</strong> Barvaux (BAR)Origine du nom : une série <strong>de</strong> coupes à proximité immé -diate <strong>de</strong> la localité <strong>de</strong> Barvaux-sur-Ourthe ;il est d’usage <strong>de</strong> se référer à la tranchée duchemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Liège à Marloie, <strong>de</strong> part etd’autre <strong>de</strong> l’ancienne halte <strong>de</strong> Biron (Co e n,1974).Schistes fins, généralement violacés, parfois verts,à grands Cyrtospirifer associés à <strong>de</strong>s lumachelles <strong>de</strong> petitsbrachio po<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s colonies <strong>de</strong> rugueux (Philipsastrea) ; ony rencontre quelques rares et minces lentilles gréseuses interstratifiées.Épaisseur : variable <strong>de</strong> 90 m à ?.Âge : Frasnien supérieur, zone à Ancyrognathus asymmetricus.Affleurements représentatifs :Il n’existe que peu d’affleurements qui exposent les schistesviolacés ; les environs du village <strong>de</strong> Nettinne sont intéressants,notamment au lieu-dit « Le Poteau » où <strong>de</strong>s schistes fins vertsrenferment <strong>de</strong> nombreux grands spirifers (Cyrtospirifer) ainsique <strong>de</strong>s rugueux solitaires (fig. 12). Quelques affleurementsexposent les schistes violacés dans le domaine du camp militaireAlbert ; enfin, une belle coupe entre Noiseux et Monteuvillemontre la Formation <strong>de</strong> Barvaux, au contact <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>la Famenne (fig. 9).Utilisation : pas d’usage, éventuellement comme terre à brique(briqueterie <strong>de</strong> Rome).Pour en savoir plus : Bo u lva i n et al. (1999)Co e n (1974)Formation <strong>de</strong> la Famenne (FAM)Origine du nom : dépression <strong>de</strong> la Famenne (d’Om a l i u sd’Ha l l o y, 1835).Shales et schistes fins, vert olive, dans lesquels s’intercalentrégulièrement <strong>de</strong> minces lits centimétriques <strong>de</strong> grèslaminaire gris vert, et parfois <strong>de</strong>s lentilles <strong>de</strong> calcaire gréseux,coquillier (lumachelles à brachiopo<strong>de</strong>s et crinoï<strong>de</strong>s).La Formation <strong>de</strong> la Famenne qui succè<strong>de</strong> à la Formation<strong>de</strong> Barvaux ne s’en différencie souvent que par <strong>de</strong>s critèrespurement paléontologiques. En effet, il existe un changementimportant tant dans le contenu que la taille <strong>de</strong>s brachiopo<strong>de</strong>s(absence <strong>de</strong> grands Cyrtospirifer, présence <strong>de</strong> différentes espèces17


<strong>de</strong> Rhynchonelles,…). Un critère lithologique peut parfois êtreutilisé ; il concerne la teinte <strong>de</strong> la roche, pratiquement toujoursverte et très rarement brun violacé dans la Formation <strong>de</strong> laFamenne. Il est cependant malaisé <strong>de</strong> différencier ces <strong>de</strong>uxformations sur un seul affleurement, surtout à proximité <strong>de</strong> leurlimite.Épaisseur : variable <strong>de</strong> 150 m à 200 m.Âge : Famennien inférieur.Affleurements représentatifs :- en partant du Château <strong>de</strong> Petite Somme, prendre la routevers Bonsin : affleurement continu dans le filet d’eau <strong>de</strong> laroute (fig. 5). Affleurement au nord-ouest <strong>de</strong> Nettinne, aulieu-dit « Vivier Colin », dans l’assiette du chemin ;- une belle coupe entre Noiseux et Monteuville expose laFormation <strong>de</strong> la Famenne et son contact avec la Formation<strong>de</strong> Barvaux (fig. 9).Utilisation : plus d’usage, avant les schistes et son altérationétaient utilisés comme terre à brique (briqueterie<strong>de</strong> Rome).Pour en savoir plus : Bo u c k a e rt et al. (1968)Dr e e s e n &Th o r e z (1980)Le r i c h e (1931)Sa rt e n a e r (1956)SVPSVPNISFAMN200 mBARVALNEUPHVFOLFROPHVFOLFig. 5. Localisation d’affleurements <strong>de</strong> diverses formations : <strong>de</strong>Barvaux (BAR), <strong>de</strong>s Valisettes (VAL), <strong>de</strong> la Famenne (FAM) et <strong>de</strong>Souverain-Pré (SVP),…18


Formation d’Aye (AYE)Origine du nom : village d’Aye en Famenne (Tho r e z et al.,1977).Sur cette carte, les formations d’Aye et d’Esneux ontété différenciées, bien qu’à certains endroits la distinctionentre ses <strong>de</strong>ux formations s’avère difficile à établir. En parcourantle Famennien inférieur, on remarque que son découpageen formations est loin d’être évi<strong>de</strong>nt. Cependant l’enrichissementprogressif en sédiments <strong>de</strong> plus en plus grossiers ainsi quel’augmentation <strong>de</strong> la quantité et <strong>de</strong> l’épaisseur <strong>de</strong>s bancs silteuxet silto-gréseux, permet cette distinction.Alternances variables <strong>de</strong> schistes gris-vert à gris clair et<strong>de</strong> siltites ou <strong>de</strong> grès fins hétérogènes, argileux gris-vert à grisbeige,parfois bien stratifiés et laminaires. Notons également laprésence <strong>de</strong> nodules ou lentilles <strong>de</strong> calcaire à brachiopo<strong>de</strong>s etcrinoï<strong>de</strong>s et localement, <strong>de</strong>s assemblages pluridécimétriques àplurimétriques <strong>de</strong> bancs <strong>de</strong> grès micacés.Interprétation : faciès d’environnement infratidal (sous leniveau <strong>de</strong> la basse mer) avec prédominance <strong>de</strong>sédiments pélitiques.Épaisseur : variable <strong>de</strong> 50 à 150 m.Âge : Famennien inférieur.Affleurements représentatifs :La zone comprise entre le hameau <strong>de</strong> Moressée et le château<strong>de</strong> Ramezée, ainsi que le village <strong>de</strong> Somme-Leuze et ses alentours,sont à privilégier pour l’observation <strong>de</strong> cette formation(fig. 13).Utilisation : pas d’usage.Pour en savoir plus : Be u g n i e s (1965)Bo u c k a e rt et al. (1968)Bo u c k a e rt (1970)Th o r e z & Dr e e s e n (1986)Formation d’Esneux (ESN)Origine du nom : ville d’Esneux, dans la vallée <strong>de</strong> l’Ourthe(Mo u r l o n, 1875).Le faciès typique est formé d’une alternance <strong>de</strong> petitsbancs centimétriques à pluricentimétriques <strong>de</strong> grès silteuxmicacé, verdâtre, d’aspect stratoï<strong>de</strong> et <strong>de</strong> bancs silto-argileuxvoir même schisteux <strong>de</strong> même épaisseur ; la différence <strong>de</strong> résistanceà l’érosion donnant à l’ensemble son aspect « stratoï<strong>de</strong> ».19


Cette formation comprend <strong>de</strong> la base au sommet :- un membre inférieur composée <strong>de</strong> grès et grès argileuxmicacés laminaires verts à violacés avec au sommet <strong>de</strong>sgrès calcareux gris-vert et quelques minces lentilles calcairespassant localement à <strong>de</strong>s lumachelles ;- un membre moyen composé <strong>de</strong> schistes violacés avec <strong>de</strong>sgrès calcareux ou argileux laminaires verts à violacés ; présence<strong>de</strong> lentilles calcaires avec accumulations <strong>de</strong> brachiopo<strong>de</strong>s;- un membre supérieur formé d’une alternance <strong>de</strong> siltites argileuseset <strong>de</strong> grès argileux ou micacés (avec horizons à brachiopo<strong>de</strong>sdécalcifiés) ; présence <strong>de</strong> ripple-marks (ri<strong>de</strong>s <strong>de</strong>courant), slumping, structures entrecroisées, pistes <strong>de</strong> vers,figures <strong>de</strong> charges, litages à convolutions et débris <strong>de</strong> plantes.Interprétation : faciès marins subtidal (Be c k e r et al., 1974 ;Th o r e z et al., 1977).Épaisseur : variable, <strong>de</strong> 80 à 150 m.Âge : Famennien inférieur, zones à P. rhomboi<strong>de</strong>a.Affleurements représentatifs :La crête développée au nord-est du village <strong>de</strong> Somme-Leuze, ausud du ruisseau <strong>de</strong>s Trois Couleuvres et les environs du Moulin<strong>de</strong> Leuze correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>ux zones intéressantes (fig. 13).Utilisation : pas d’usage.Pour en savoir plus : Be u g n i e s (1965)Bo u c k a e rt et al. (1968)Th o r e z & Dr e e s e n (1986)Formation <strong>de</strong> Souverain-Pré (SVP)Origine du nom : localité <strong>de</strong> Souverain-Pré dans la vallée <strong>de</strong>l’Ourthe (Mo u r l o n, 1875).La base <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Souverain-Pré se marque parle passage progressif à <strong>de</strong>s schistes calcareux gris-vert à nodulescentimétriques <strong>de</strong> calcaire gris clair à gris foncé, souventcrinoïdique ; les nodules calcaires <strong>de</strong> forme le plus souvent discoï<strong>de</strong>ou ovoï<strong>de</strong>, sont irrégulièrement alignés et souvent affectéspar la schistosité. Ces schistes passent eux-mêmes rapi<strong>de</strong>mentà <strong>de</strong>s calcaires argileux gris clair à gris foncé, noduleux et crinoïdiques.Cette sédimentation calcaire peut être interrompuepar <strong>de</strong>s grès micacés à brachiopo<strong>de</strong>s. Cette formation constitueun repère cartographique très intéressant, car celà correspond auseul épiso<strong>de</strong> franchement carbonaté du Famennien, noyé dans<strong>de</strong>s sédiments détritiques terrigènes (pélitiques et gréseux).20


Formation <strong>de</strong> Comblain-au-Pont (CLP) ; « Strunien »La base comprend <strong>de</strong>s grès vert et brun en bancs décimétriquessuivi <strong>de</strong> shales carbonaté, très fossilifères (coquilles <strong>de</strong>brachiopo<strong>de</strong>s, coraux solitaires,…) alternant avec <strong>de</strong>s calcairesargileux, brun-jaune, très fossilifère ; parfois gris et crinoïdique.Cette formation montre le passage entre <strong>de</strong>s sédiments détritiquesterrigènes franc vers une sédimentation carbonnatée.Épaisseur : <strong>de</strong> 250 à 300 m (y compris la Formation <strong>de</strong>Comblain-au-Pont).Âge : Famennien supérieur sur base <strong>de</strong>s microfaunes à conodontes.Affleurements représentatifs :- plusieurs affleurements exposent <strong>de</strong>s parties <strong>de</strong> ces différentesformations mais il n’existe pas <strong>de</strong> coupe complète.Une carrière située à proximité du hameau <strong>de</strong> La Foulerie(fig. 13), au lieu-dit « Sur les Moulins », expose quelquesmètres d’affleurements. D’autres affleurements sont visiblesau nord-ouest <strong>de</strong> Somme-Leuze, au hameau « Le GrosChêne », dans une petite carrière abandonnée ;- pour la Formation <strong>de</strong> Comblain-au-Pont, le meilleur affleurementétait une coupe temporaire, ouverte pour la posed’une conduite <strong>de</strong> gaz, juste au nord-ouest du village <strong>de</strong>Miécret ; on peut encore observer cette formation dans lefilet d’eau <strong>de</strong> la route menant à Bassine, en venant <strong>de</strong>Méan.Utilisation : anciennement utilisée pour la réalisation <strong>de</strong> dalles,<strong>de</strong> moellons et pavés. Actuellement utilisée pour lafabrication <strong>de</strong>s granulats.Pour en savoir plus : Th o r e z et al. (1977)Th o r e z et al. (1986)Formation d’Hastière (HAS)Origine du nom : carrière qui bor<strong>de</strong> la route reliant le villaged’Hastière-Lavaux au hameau d’Inzémont,en face <strong>de</strong>s grottes du Pont d’Arcole (CarrièreDemanet - <strong>de</strong> Do r l o d o t, 1895).Calcaires crinoïdiques à lits schisteux et à calcaires argileux; la formation est divisée en trois membres :- membre inférieur (Tn1b α) : calcaires crinoïdiques stratifiésà récurrence <strong>de</strong> calcaires argileux avec un gros banc oolithiqueà la base : 15 m ;- membre moyen (Tn1b β) : calcaires crinoïdiques en bancsépais d'aspect massif : 3 à 5 m ;22


- membre supérieur (Tn1b γ) : alternance <strong>de</strong> schistes gris et <strong>de</strong>calcaires crinoïdiques en bancs décimétriques : 5 m.Épaisseur : 20 à 25 m.Âge : base du Tournaisien, Hastarien. Zone à Foraminifères :Cf1α ; Zone à Conodontes : Cc1 ; Zone à coraux : RC1.Affleurements représentatifs :Le meilleur affleurement était temporaire : il s’agissait d’unecoupe complète dans la base du Tournaisien, à la faveur <strong>de</strong> lapose d’une conduite <strong>de</strong> gaz (été 2001), juste au nord-ouest duvillage <strong>de</strong> Miécret. Plus aucun affleurement n’expose correctementcette formation.Utilisation : pas ou peu d’usage ; dans la région d’Hastière, ellefut utilisée comme pierre <strong>de</strong> taille.Pour en savoir plus : Bo u c k a e rt et al. (1978)Co n i l (1968)d e Do r l o d o t (1895)Pa p r o t h et al. (1983)Formation <strong>de</strong> Pont d’Arcole (PDA)Origine du nom : grottes <strong>de</strong> Pont d’Arcole situées entre les localitésd’Hastière et <strong>de</strong> Maurenne, (Gr o e s s e n s,1974).Schistes et shales fissiles verdâtres, à patine d’altérationbrun ocre ; fins à la base <strong>de</strong> la formation, ils <strong>de</strong>viennent progressivementcarbonatés et fossilifères vers le sommet avec notamment,<strong>de</strong>s bryozoaires, crinoï<strong>de</strong>s, brachiopo<strong>de</strong>s (Spiriferinaperacuta) et coraux.Épaisseur : 12,5 à 15 m.Âge : Hastarien Zone à Foraminifères : Cf1α ; Zone àConodontes : Cc1 ; Zone à coraux : RC1.Affleurements représentatifs :Le meilleur affleurement était temporaire ; il s’agissait d’unecoupe complète, à la faveur <strong>de</strong> la pose d’une conduite <strong>de</strong> gaz(2001), juste au nord-ouest du village <strong>de</strong> Miécret ; une autrecoupe est visible entre les villages <strong>de</strong> Porcheresse et Barvauxen-Condroz,au nord du lieu-dit « La Chavée » (fig. 6).Utilisation : pas d’usage.Pour en savoir plus : Kaisin (1922)Pa p r o t h et al. (1983)23


LANPDAMRTOURYVRLPRLPRLANTERMAULANLANN200 mFig. 6. Localisation d’affleurements <strong>de</strong>s formations tournaisiennes entrePorcheresse et Barvaux-Condroz.Formation <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies (LAN)Origine du nom : village <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies, le long <strong>de</strong> la Sambre,au sud-ouest <strong>de</strong> Charleroi (<strong>de</strong> Dor l o d o t,1895).La formation peut être divisée en trois unités :- dans la partie inférieure : calcaires crinoïdiques gris foncé,en bancs pluridécimétriques avec à la base <strong>de</strong>s bancs, <strong>de</strong>snodules calcaires et <strong>de</strong>s interlits argileux ou schisteux ;- dans la partie moyenne <strong>de</strong> la formation, les niveaux argileuxdisparaissent et les bancs <strong>de</strong> calcaires crinoïdiques sont pluridécimétriquesà métriques ;- dans la partie supérieure, calcaires massifs composés d’uneencrinite à gros articles centimétriques disposés en stratificationsplanes et entrecroisées (« Petit Granit du Bocq »).Présence <strong>de</strong> grands coraux (Siphonophyllia) et <strong>de</strong> coquilles<strong>de</strong> brachiopo<strong>de</strong>s.Épaisseur : 20 à 45 m.Âge : Hastarien. Zone à foraminifères : Cf1α-b Palaeospiroplectam-minatchernyshinensis. Zone à conodontes : Cc1.Zone à coraux : RC2. Abondance <strong>de</strong> Siphonophylliarivagensis et « Lophophyllum » konincki-tortuosum.Affleurements représentatifs :Le meilleur affleurement était temporaire ; il s’agissait d’unecoupe complète dans la base du Tournaisien, à la faveur <strong>de</strong> la24


Calcaire foncé et grenu avec lits irréguliers <strong>de</strong> crinoï<strong>de</strong>set <strong>de</strong> coquilles ; les 15 m inférieurs sont surtout argileux etcoquilliers ; les 30 m supérieurs sont franchement calcaires etbien stratifiés. Des cherts noirs sont présents dans toute la formation; on les retrouve en débris dans les champs.Épaisseur : 45 m à 65 m.Âge : Ivorien. Zone à Foraminifères : Cf2. Zone à coraux :RC3α. Zone à conodontes : Cc2 P. carina carina.Affleurements représentatifs :Carrière abandonnée à l’est <strong>de</strong> la localité <strong>de</strong> Méan, au lieu-dit« Chambroule » (fig. 8) ; une autre carrière expose la transitionMaurenne-Yvoir, au sud-ouest du village <strong>de</strong> Verlée (fig. 7).TERLPRN200 mYVOFig. 7. Localisation d’affleurements exposant les formations d’Yvoir(YVO), <strong>de</strong> Longpré (LPR) et <strong>de</strong> Terwagne (TER), aux alentoursdu village <strong>de</strong> Verlée.N200 mOURMRTOURYVOFig. 8. Localisation <strong>de</strong>s anciennes carrières <strong>de</strong> Méan où sont exposéesla Formation <strong>de</strong> l’Ourthe (OUR), la Formation d’Yvoir (YVO) et laFormation <strong>de</strong> Martinrive (MRT).26


Utilisation : la partie sommitale a été exploitée, juste au contactavec la Formation <strong>de</strong> l’Ourthe. Auparavant ce calcaireétait utilisé comme moellons.Pour en savoir plus : Pa p r o t h et al. (1983)Formation <strong>de</strong> Bayard (BAY)Origine du nom : au sud <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Dinant, sur la rive droite<strong>de</strong> la Meuse.Calcaire gris, crinoïdique, dolomitisé, formant la semelledu récif.Épaisseur : variable <strong>de</strong> 5 à 30 m.Âge : Ivorien.Affleurements représentatifs :Un seul présent, il est dans le prolongement <strong>de</strong> celui situé sur lacarte Natoye - Ciney, qui se trouve dans le village <strong>de</strong> Scy, dansla tranchée <strong>de</strong> route reliant le village à Hamois.Utilisation : dans cette région, aucune utilisation connue.Pour en savoir plus : De l c a m b r e & Pi n g o t (1993)Ha n c e et al. (2001)Pa p r o t h et al. (1983)Le e s et al. (1977)Formation <strong>de</strong> Waulsort (WAU)Origine du nom : village <strong>de</strong> Waulsort, rochers <strong>de</strong>s Pauquysau nord du village, sur la rive gauche <strong>de</strong> laMeuse, (Du p o n t E., 1883).Calcaires construits, massifs, gris clair à beige, souventdolomitisés, présentant le faciès « veine bleue » particulièrementtypique, formant <strong>de</strong>s masses lenticulaires.Interprétation : constructions biohermales (mudmounds) quise sont développées dans la partie distale <strong>de</strong>srampes pendant l’Ivorien.Épaisseur : variable <strong>de</strong> 0 à 300 m suivant le développement etla situation dans la bioconstruction.Âge : Ivorien. Les bioconstructions débutent dans la zone àconodontes : P. c. carina (début <strong>de</strong> l’Ivorien) disparaissent.Elles se développent jusqu’au sommet du Tournaisien.27


Affleurements représentatifs :Un seul présent, dans le prolongement <strong>de</strong> celui qui est situé surla carte Natoye - Ciney, dans le village <strong>de</strong> Scy, dans la tranchée<strong>de</strong> la route reliant le village à Hamois.Utilisation : aucune sur cette carte, dans d’autres régions etautrefois, le faciès veine bleue a été exploitécomme marbre.Pour en savoir plus : De l c a m b r e & Pi n g o t (1993)Ha n c e et al. (2001)Pa p r o t h et al. (1983)Le e s et al. (1977)Le e s et al. (1985)Formation <strong>de</strong> l’Ourthe (OUR)Origine du nom : vallée <strong>de</strong> l’Ourthe à Comblain-au-Pont.Calcaires crinoïdiques (grainstone) caractéristique(appelé « encrinite <strong>de</strong> l’Ourthe »), parfois dolomitisés, en bancsmassifs et épais (pluridécimétriques à plurimétriques), grisfoncé, contenant <strong>de</strong>s rugueux, <strong>de</strong>s tabulés et <strong>de</strong>s brachiopo<strong>de</strong>s.Épaisseur : variable, <strong>de</strong> 25 à 40 m.Âge : Ivorien. Zone à conodontes : P.c.carina. Zone à coraux :RC3b.Affleurements représentatifs :Carrière abandonnée à l’est <strong>de</strong> la localité <strong>de</strong> Méan, au lieu-dit« Chambroule » (fig. 8) ; petits affleurements, <strong>de</strong> part et d’autre<strong>de</strong> la route Liège - Marche, juste au nord du village <strong>de</strong> Méan ;anciennes carrières entre les localités <strong>de</strong> Méan et Bonsin, aulieu-dit « Hailla ».Utilisation : sur la carte il existait <strong>de</strong> nombreuses carrières quisont actuellement abandonnées. Ces calcaires sontexploités pour la fabrication <strong>de</strong> seuils, linteaux,dallages, moellons etc. Cette formation est plusconnue sous le nom <strong>de</strong> « Petit Granit » et est leniveau le plus exploité en <strong>Wallonie</strong> (Hainaut, Liègeet Namur) comme « Marbre » dans le domaine <strong>de</strong>la construction (voir le Tome 102 du Bulletin <strong>de</strong>la société belge <strong>de</strong> Géologie fascicule 3 et 4, 1993(symposium « Petit Granit »).Pour en savoir plus : Bo u r g u i g n o n & Ca m e r m a n (1947)De j o n g h e et al. (1995)Gr o e s s e n s (1973)Ha n c e et al. (2001)28


Formation <strong>de</strong> Martinrive (MRT)Origine du nom : du hameau du même nom, dans la vallée <strong>de</strong>l’Amblève, en aval d’Aywaille.La partie inférieure <strong>de</strong> la formation est composée <strong>de</strong> calcairesnoirs finement grenus (mudstone - packstone) à crachéescrinoïdiques et à nombreux lits bien stratifiés <strong>de</strong> cherts ; cescalcaires argileux à la base renferme <strong>de</strong>s nodules <strong>de</strong> calcite et<strong>de</strong> silice (pseudomorphose d’anhydrite). La partie supérieure estmassive et composée : <strong>de</strong> calcaires grenus (grainstone) à peloï<strong>de</strong>set <strong>de</strong> calcaires fins (mudstone) parfois dolomitisés et esthabituellement dépourvue <strong>de</strong> cherts. Les cherts noirs se retrouventen débris abondants dans les champs.Épaisseur : environ 50 m.Âge : Ivorien.Affleurements représentatifs :Carrière abandonnée à l’est <strong>de</strong> la localité <strong>de</strong> Méan, au lieu-dit« Chambroule » (fig. 8).Utilisation : anciennement, comme pierre <strong>de</strong> construction etpour la production <strong>de</strong> granulats.Pour en savoir plus : Ha n c e et al. (2001)Formation <strong>de</strong> Longpré (LPR)Origine du nom : carrière située dans le centre <strong>de</strong> la localité <strong>de</strong>Longpré, dans la commune <strong>de</strong> Wanze.La formation comprend <strong>de</strong>ux membres : le Membre <strong>de</strong>Flémalle composé <strong>de</strong> bancs massifs <strong>de</strong> calcaires gris foncé ànoirs, grenus, crinoïdiques, à coraux, le plus souvent dolomitisésprenant une teinte grise et le Membre <strong>de</strong>s Avins composé<strong>de</strong> 8 m <strong>de</strong> calcaire blanc à gris clair, grenu, oolitique, massif,localement dolomitisé (appelé « Oolites <strong>de</strong>s Avins »).Épaisseur : 50 à 70 m.Âge : Ivorien (anciennement Moliniacien), sommet duTournaisien.Affleurements représentatifs :Le Membre <strong>de</strong>s Avins affleure entre les localités <strong>de</strong> Barvaux-Condroz et Porcheresse, au lieu-dit « La Chavée » (fig. 6). Leplus bel affleurement se trouve à l’ouest <strong>de</strong> la Ferme <strong>de</strong> BelAir à Verlée où toute la Formation <strong>de</strong> Longpré affleure mais <strong>de</strong>manière discontinue (fig. 7).29


Utilisation : les dolomies ont été exploitées régulièrement localementdans plusieurs carrières.Pour en savoir plus : Ha n c e et al. (2001)Formation <strong>de</strong> Terwagne (TER)Origine du nom : localité <strong>de</strong> Terwagne dans le Condroz, coupele long <strong>de</strong> la route vers Seny, 500 m au nor<strong>de</strong>st<strong>de</strong> l’église du village.De bas en haut : dolomie bréchoï<strong>de</strong> reposant sans transitionsur « l’Oolites <strong>de</strong>s Avins » suivi par <strong>de</strong>s calcaires grisfoncés à noirs parfois beige, fin comportant <strong>de</strong>s termes à intraclastes,bioclastes, ooï<strong>de</strong>s et structures cryptalgaires ou grenu,finement crinoïdique, le tout en bancs minces plaquettés à trèsépais formant <strong>de</strong>s séquences métriques à plurimétriques.Épaisseur : 100 à 110 m.Âge : Moliniacien, base du Viséen, Zone à coraux : RC5.Affleurements représentatifs :Il n’y a aucune coupe complète <strong>de</strong> cette formation sur le territoire<strong>de</strong> la carte ; quelques pointements sont visibles dans le suddu village <strong>de</strong> Jeneffe, dans le village <strong>de</strong> Miécret et au lieu-dit« La Chavée » entre les localités <strong>de</strong> Porcheresse et Barvaux-Condroz (fig. 6). L’affleurement le plus représentatif se situeau nord-ouest <strong>de</strong> la Ferme <strong>de</strong> Bel Air à Verlée dans la vallée duHoyoux (fig. 7).Utilisation : plus d’usage, auparavant le calcaire a servi <strong>de</strong>pierre <strong>de</strong> construction. Exploité ailleurs pour lafabrication <strong>de</strong> granulats.Pour en savoir plus : Ha n c e et al. (2001)Formation <strong>de</strong> Neffe (NEF)Origine du nom : faubourg <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Dinant ; au sudouest<strong>de</strong> la localité, la coupe-type <strong>de</strong> Neffeest située le long <strong>de</strong> l’ancienne route <strong>de</strong>Philippeville. Une nouvelle coupe, située aunord <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Dinant, expose toute laformation (<strong>de</strong> Do r l o d o t, 1895).Calcaires grenus (packstone à grainstone) gris moyen àgris clair, crinoïdiques, avec d’abondants clastes et contenantlocalement <strong>de</strong>s oncoï<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s stromatolites, en bancs épaisd’aspect massif. La macrofaune est abondante et comprend <strong>de</strong>sbrachiopo<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s gastéropo<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s rugueux. La dolomitisationpeut affecter la partie inférieure <strong>de</strong> la formation.30


Épaisseur : très variable <strong>de</strong> 30 m à ?.Âge : Moliniacien supérieur (Cf4d, Zone à coraux : RC5).Affleurements représentatifs :Aucun affleurement intéressant ne se trouve sur cette carte.Utilisation : non exploité sur le territoire <strong>de</strong> la carte. Le calcaire<strong>de</strong> Neffe présente généralement une gran<strong>de</strong> puretéchimique pour la fabrication <strong>de</strong> la chaux.Pour en savoir plus : Co n i l & Na u m (1976)d e Do r l o d o t (1895)Ha n c e et al. (2001)2.2. Formations d’âge cénozoïqueDépôt sableux (SBL)Sables colorés jaunes, blancs, ocres ou rouges, quartzeuxet souvent micacés, bien classés (moyens à fins) et sansstratification précise, avec <strong>de</strong>s lentilles argileuses. L’ensembleest parfois accompagné <strong>de</strong> dragées <strong>de</strong> quartz laiteux ou, plusrarement, d’un gravier quartzitique. Ces dépôts sont largementvisibles sur les calcaires dinantiens <strong>de</strong> la région condruzienne etsont localisés dans <strong>de</strong>s poches <strong>de</strong> dissolution.Ils constituent <strong>de</strong>s témoins <strong>de</strong>s dépôts marins et continentauxcénozoïques qui recouvraient la région.Épaisseur : très variable, quelques mètres à quelques dizaines<strong>de</strong> mètres.Âge : ils sont considérés comme d’âge oligocène supérieur àmi-pliocène.Affleurements représentatifs :Nombreuses sablières abandonnées entre les localités <strong>de</strong> Buzinet Failon.Utilisation : plus aucune actuellement ; anciennement utilisécomme sable <strong>de</strong> construction.Pour en savoir plus : Ma c a r (1956)Alluvions anciennes (ALA)Dépôts alluvionnaires constitués, pour l’essentiel, <strong>de</strong>limon sableux, d’argiles <strong>de</strong> teinte brun ocre à nombreux galets<strong>de</strong> diamètre variable et d’origines diverses (grès, quartzites,31


LoessNon cartographiés (voir à ce sujet, les cartes pédologiqueset les textes explicatifs <strong>de</strong> Mar é c h a l (1957,1962) etDe c k e r s et al. (1962)).D’épaisseur variable, cette couverture est constituée par<strong>de</strong>s limons d’origine éolienne (loess), mis en place pendant lesglaciations quaternaires, sous climat périglaciaire. Ces loess ontété inégalement répartis sur les reliefs acci<strong>de</strong>ntés; le loess würmienaurait été accumulé sur les longues pentes douces inclinantvers le nord-est et sur les replats, tandis que sur les pentes rai<strong>de</strong>s,les dépôts <strong>de</strong>meuraient minces et temporaires.Formations anthropiques (X)- terrains remaniés par <strong>de</strong> gros travaux <strong>de</strong> terrassements(déblais et remblais) ;- terrils d’anciennes carrières ;- décharges.Ces dépôts sont représentés par une zone en hachuré surla carte.3. Géologie structuraleLe territoire couvert par la carte appartient à la partiecentrale du Synclinorium <strong>de</strong> Dinant. Cette structure est constituéed’une succession <strong>de</strong> plis, <strong>de</strong> direction générale WSW-ENEqui affectent <strong>de</strong>s séries sédimentaires s’étageant du Dévonieninférieur au Carbonifère. Le Synclinorium <strong>de</strong> Dinant est limitéeau nord par la faille du midi et au sud, par l’Anticlinorium <strong>de</strong>l’Ar<strong>de</strong>nne.Dans le Synclinorium <strong>de</strong> Dinant se distinguent troisrégions géographiques avec <strong>de</strong>s caractéristiques structurales :- le Condroz : unité caractérisée par une succession régulière<strong>de</strong> synclinaux et d’anticlinaux généralement droits, parfoisdéjetés à déversés vers le nord, dans les quels la schistositéest rarement développée ;- la transition Condroz – Famenne : unité complexe où lesplis, déjetés à déversés vers le nord, sont caractérisés par <strong>de</strong>sformations argilo-silteuses et silto-gréseuses d’âge famennien.La schistosité n’y est pas partout développée (elle sedéveloppe plus intensivement dans les formations <strong>de</strong> la basedu Famennien) ; lorsqu’elle est présente dans les cœurs <strong>de</strong>plis, elle est généralement en éventail ;33


- la Famenne, ensemble <strong>de</strong> dépôts terrigènes argilo-silteux quiont accomodé une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la déformation varisque ;ceci se traduit par la présence <strong>de</strong> plis serrés, auxquels segreffent <strong>de</strong> nombreux plis secondaires. La schistosité y esten éventail et les plis sont le plus souvent déjetés à déversésvers le sud. La Famenne se développe <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong>la ban<strong>de</strong> anticlinoriale <strong>de</strong>s calcaires dévoniens « Durbuy –Philippeville ».La ban<strong>de</strong> anticlinoriale complexe et discontinue Durbuy –Philippeville : unité étroite à l’affleurement qui correspond auprolongement oriental du massif <strong>de</strong> Philippeville situé beaucoupplus à l’ouest. Cette ban<strong>de</strong> forme un dôme anticlinal complexecomposé <strong>de</strong> trois anticlinaux et <strong>de</strong>ux synclinaux. Les plis sontdysharmoniques et les directions axiales opposées ; la schistositéy est généralement disposée en éventail. Ces plis <strong>de</strong> plusgran<strong>de</strong> longueur d’on<strong>de</strong> présentent <strong>de</strong>s directions diverses, différentes<strong>de</strong>s plis <strong>de</strong> la Famenne.Aucune faille importante ne semble affecter la structure<strong>de</strong> cette carte et seules quelques failles secondaires ont étéreconnues.En résumé, la structure <strong>de</strong> cette carte est caractériséepar différents styles <strong>de</strong> plis : dans le nord, une succession <strong>de</strong>plis droits à déjetés vers le nord (Condroz, transition Condroz -Famenne) ; suivent vers le sud une succession <strong>de</strong> plis serrés,déjetés généralement vers le sud (Famenne) dans lesquelsémerge un massif anticlinal complexe qui correspond à la ban<strong>de</strong><strong>de</strong>s calcaires dévoniens Durbuy – Philippeville. Ce petit anticlinoriumjoue un rôle important dans le style <strong>de</strong> la structuregéologique du sud <strong>de</strong> la carte.4. Esquisse <strong>de</strong> l’Histoire paléogéographique <strong>de</strong> larégionLes mouvements <strong>de</strong> compression calédoniens ont étésuivis par une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> détente et d’extension crustale qui ainduit la formation <strong>de</strong> bassins parmi lesquels le bassin varisque.Ce bassin s’étendait sur 2500 km entre le sud <strong>de</strong> l’Irlan<strong>de</strong> etla Pologne, en passant par le nord <strong>de</strong> la France, la Belgiqueet l’Allemagne. Il était limité au nord par un domaine continental(Old Red Sandstone Continent) sur lequel s’est étaléeprogressivement la transgression dévonienne. Au sud, la chaînemédio-germanique, discontinue et constituée d’une succession<strong>de</strong> petits domaines continentaux, séparait le bassin varisquedu bassin méridional armorico-saxothuringien dans lequel lasédimentation a été continue <strong>de</strong>puis le Paléozoïque inférieurjusqu’au Carbonifère. Le massif cambro-silurien du Brabant,34


prolongeant la plate-forme <strong>de</strong> Londres, constitue une avancéedu continent nordique. Plusieurs phases transgressives sesont succédées au cours <strong>de</strong>s temps géologiques (transgressionéodévonienne, méso-dévonienne, carbonifère). La transgressionméso-dévonienne s’étend très loin vers le nord, elle durejusqu’à la fin du Frasnien supérieur. Dans le bassin ar<strong>de</strong>nnais,elle est caractérisée par le développement du phénomène récifal.D’une manière générale, la sédimentation est à dominante calcaireavec quelques interruptions argileuses, montrant <strong>de</strong>s facièsnéritiques <strong>de</strong> plate-forme peu profon<strong>de</strong>. La fin du Frasnien voitune subsi<strong>de</strong>nce rapi<strong>de</strong> et un afflux terrigène tellement importantque toute vie récifale s’éteint. Cette phase est suivie parune régression importante qui culmine au Famennien supérieur.Pendant le Famennien, la sédimentation terrigène, shales et grès,est suffisante pour compenser la déformation du socle et assurerle remblaiement <strong>de</strong>s zones subsi<strong>de</strong>ntes.Dès la fin du Dévonien s’opère la mise en place <strong>de</strong> latransgression dinantienne. Le contexte est celui d’une rampecarbonatée, avec au nord les faciès les plus proximaux et lesséries les moins complètes et, au sud, <strong>de</strong>s faciès plus profonds.Ce profil va évoluer au cours du Dinantien vers un profil <strong>de</strong>shelf (voir aussi le site : http://www.ulg.ac.be/geolsed/geolwal/geolwal.htm).5. Ressources du sous-sol et exploitationsVoici un aperçu <strong>de</strong>s différentes formations ou parties <strong>de</strong>formations qui ont été exploitées sur le territoire <strong>de</strong> Maffe –Grandhan. Actuellement, il n’y existe plus ni carrière, ni mineen activité.5.1. Pour la partie condruzienneDes sablières abandonnées sont encore visibles et accessiblesdans la zone au nord d’une ligne passant par les localités<strong>de</strong> Barvaux-Condroz et <strong>de</strong> Maffe, sur un <strong>de</strong>s synclinaux carbonifèresles plus méridionaux du Condroz. Ces dépôts d’âgetertiaire sont <strong>de</strong>s vestiges <strong>de</strong> dépôts plus étendus, piégés dans<strong>de</strong> vastes cavités (paléokarsts) ; ce sont <strong>de</strong>s sédiments argilosableux<strong>de</strong> teintes diverses.De nombreuses carrières, abandonnées <strong>de</strong>puis longtemps,ont exploités diverses formations carbonatées du Dinantiencomme matériaux <strong>de</strong> construction et/ou pour la fabrication <strong>de</strong>chaux :35


1. Quatre formations calcaires et dolomitiques tournaisiennesétaient particulièrement recherchées :- les calcaires crinoïdiques <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies(base du Tournaisien), appelés « Petit Granit du Bocq »,qui ont été utilisés comme pierre <strong>de</strong> taille et commemoellons ;- les calcaires et dolomies crinoïdiques <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong>l’Ourthe (Tournaisien supérieur) appelés « Petit Granit<strong>de</strong> L’Ourthe », ont été utilisés comme pierre <strong>de</strong> taille etégalement comme moellons ;- les calcaires à cherts <strong>de</strong> la Formation d’Yvoir qui sontd’âge intermédiaire entre les calcaires <strong>de</strong>s Formations <strong>de</strong>Lan<strong>de</strong>lies et <strong>de</strong> l’Ourthe, ont été utilisés essentiellementcomme moellons ;- les dolomies <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Longpré, étaient exploitéesdans une série <strong>de</strong> petites carrières, au sud du hameau<strong>de</strong> Buzin, à Miécret et surtout Verlée comme sable dolomitiqueou pour la fabrication <strong>de</strong> chaux magnésienne.2. Les formations d’âge viséen qui affleurent uniquement dansle nord <strong>de</strong> la carte, à proximité du village <strong>de</strong> Verlée et au sud<strong>de</strong> Buzin, ont été exploitées dans plusieurs petites carrièrespour la fabrication <strong>de</strong> moellons utilisés dans la constructionlocale <strong>de</strong>s bâtiments.Les « Psammites du Condroz » et/ou « Pierre d’avoine »,<strong>de</strong>s formations <strong>de</strong> Ciney, <strong>de</strong> Montfort et d’Evieux, sont <strong>de</strong>s grèsaisés à extraire et à travailler, ils sont utilisés comme moellonsdans la construction <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreux siècles.5.2. Pour la ban<strong>de</strong> calcaire Durbuy - Philippeville (prolongementoriental <strong>de</strong> l’Anticlinorium <strong>de</strong> Philippeville)Les calcaires et dolomies <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Philippevilleont été exploités comme matériaux <strong>de</strong> construction ou commesables dolomitiques dans la région <strong>de</strong> Nettinne - Heure et à proximité<strong>de</strong>s localités <strong>de</strong> Petit-Han, <strong>de</strong> Septon et <strong>de</strong> Petite Somme.Les mines <strong>de</strong> fer, <strong>de</strong> zinc et <strong>de</strong> plomb <strong>de</strong> Heure-en-Famenne dont les traces sont encore visibles à l’ouest <strong>de</strong> cettelocalité, juste au nord <strong>de</strong> la route Heure – Nettinne (De Wa l q u eet al. (1976) et De j o n g h e et De Wa l q u e (1979)).Les récifs <strong>de</strong> marbre rouge ont été exploités :- à Nettinne près <strong>de</strong> l’église (les seules traces <strong>de</strong> l’exploitationqui subsistent sont <strong>de</strong> nombreux débris) ;- dans une ancienne carrière au nord-ouest <strong>de</strong> Grandhan(lieu-dit « Aux Tilleuls ») où l’on peut encore observer <strong>de</strong>ux36


fronts <strong>de</strong> taille sciés, caractéristiques <strong>de</strong>s carrières exploitantce type <strong>de</strong> gisement ;- à l’ouest <strong>de</strong> Petite Somme au lieu-dit « Sainpont ».5.3. Pour la FamenneLa dépression <strong>de</strong> la Famenne est particulièrement pauvreen industries extractives, à l’exception <strong>de</strong>s briqueteries dontcelle du hameau <strong>de</strong> Rome située juste à l’est <strong>de</strong> cette carte(carte Durbuy) qui exploitait les argiles d’altération <strong>de</strong>s shales etschistes ainsi que ces mêmes roches d’âge frasnien et famennienpour la fabrication <strong>de</strong> briques.Pour en savoir plus : d e j o n g h e et al. (1995)De j o n g h e e t d e Wa l q u e (1979)d e wa l q u e et al. (1976)6. Hydrogéologie6.1. Bassins HydrographiquesQuatre bassins (ou sous-bassins) qui appartiennent tousau bassin <strong>de</strong> la Meuse apparaissent sur cette carte (fig. 10), cesont :- le bassin <strong>de</strong> l’Ourthe (alimenté par la Somme et l’Eaud’Heure) qui couvre la plus gran<strong>de</strong> surface <strong>de</strong> la carte ;- le sous-bassin du Néblon (affluent <strong>de</strong> l’Ourthe) couvre l’extrémiténord-est ;- le bassin du Hoyoux draine la partie nord ;- le bassin du Bocq draine l’extrémité ouest.sous-bassin du Néblonbassin du HoyouxMaffeLe Gros ChênePorcheressebassindu Bocqbassin <strong>de</strong> l'OurtheNEchelle 1/150000Fig. 10. Limite <strong>de</strong>s quatre bassins hydrographiques.37


6.2. Aquifères - comportement hydrogéologique <strong>de</strong>s rochesSelon les régions <strong>de</strong> cette carte, sept types d’interactionroches/structure géologique sont responsables <strong>de</strong> différentscomportements hydrogéologiques (fig. 11) :- le premier type (qui est le plus important à tout point <strong>de</strong> vue)est associé aux formations dinantiennes, à caractère essentiellementcarbonaté. Ces calcaires affleurent dans les synclinauxcondruziens qui occupent les dépressions. Ce sontgénéralement <strong>de</strong>s aquifères <strong>de</strong> fissures localement karstifiés,profonds et très importants au vu <strong>de</strong>s volumes considérablesd’eau drainée mais aussi, étant donnée leur exploitationintensive par diverses sociétés <strong>de</strong> distribution d’eau. Cesaquifères sont sensibles aux diverses sources <strong>de</strong> pollutionscar ils présentent généralement une faible protection naturelle;- le second type est associé aux formations gréseuses d’âgefamennien supérieur qui constituent généralement les anticlinauxformant les crêtes. Ces aquifères sont beaucoup pluslimités car les volumes d’eau emmagasinés et la surfacecouverte sont assez faibles. Ils sont souvent superficiels etconcentrés dans <strong>de</strong>s nappes perchées, « nappes du manteaud’altération ». De nombreuses sources temporaires ou pérennessont les exutoires <strong>de</strong> ces nappes qui s’écoulent vers lesdépressions calcaires. Il est donc nécessaire <strong>de</strong> veiller à leurprotection pour éviter la pollution <strong>de</strong>s nappes ;- le troisième type, d’importance locale, correspond auxschistes à nodules calcaires et calcaires argileux <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Souverain-Pré (Famennien supérieur), ensemblecarbonaté épais <strong>de</strong> quelques dizaines <strong>de</strong> mètres, interstratifiédans <strong>de</strong>s dépôts famenniens essentiellement silto-gréseux.Des lignes <strong>de</strong> sources jalonnent généralement cette formationaquifère ;- le quatrième type est associé aux calcaires et dolomies <strong>de</strong> laFormation <strong>de</strong> Philippeville ; il est entouré <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux formationsargilo-carbonatées (schistes noduleux). Cet aquifèreest comparable au premier type, à l’exception du volumed’eau drainé qui est beaucoup moins important, étant donnéela plus petite surface d’affleurement <strong>de</strong>s roches réservoirs(environ 100 m d’épaisseur) et le caractère anticlinal <strong>de</strong>cet aquifère. Les niveaux schisto-noduleux qui le délimitentpeuvent jouer un rôle <strong>de</strong> barrière et donc, <strong>de</strong> protectionnaturelle. Celle-ci n’est cependant que relative et n’est pasdu tout efficace contre les nombreuses pertes karstiques dansles lits <strong>de</strong>s ruisseaux notamment <strong>de</strong> Dansin, <strong>de</strong> Blesset et duGrand Vivier. Pertes qui drainent directement les eaux <strong>de</strong>surface vers les nappes sous-jacentes (nécessité d’un périmètre<strong>de</strong> protection et <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> contrôle pour gérer cetype d’aquifère) ;38


sous-bassin du NéblonBassin du Hoyouxbassindu BocqPorcheresseCalcaires et grès du CondrozMaffeLe Gros ChêneShales, schistes, siltites et grès<strong>de</strong> la transition Condroz - Famenne+ niveau plurimétrique <strong>de</strong> calcaire nodulaireShales et schistes <strong>de</strong> la FamenneCalcaires, dolomies et schistes <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> Durbuy - Philippevillebassin <strong>de</strong> l'OurtheNEchelle 1/150000Fig. 11. Schéma montrant les quatre unités structurales principales etleurs lithologies respectives. Les limites <strong>de</strong>s quatre bassins ontété superposées à ce schéma.- le cinquième type correspond aux dépôts tertiaires qui comblentles paléokarsts. Ils ont une très faible valeur hydrologiqueen raison <strong>de</strong> leur extension très limitée et <strong>de</strong> l’hétérogénéitélithologique (sables, argiles) <strong>de</strong>s remplissages.Ces paléokarsts sont généralement en contact direct avec lesnappes sous-jacentes (protection et surveillance) ;- le sixième type est anecdotique ; il correspond aux dépôtssuperficiels alluvionnaires : terrasses anciennes et fonds <strong>de</strong>vallées graveleux déposés par l’Ourthe. Ils ont une valeurhydrologique très limitée étant donnée leur faible surfaced’affleurement et leur épaisseur relativement réduite ;- le septième est aquiclu<strong>de</strong> ; il est associé aux shales et schistes<strong>de</strong> Barvaux (Frasnien supérieur) et <strong>de</strong> la Famenne (Famennieninférieur).Ceci constitue une division purement théorique <strong>de</strong>s aquifères.Dans la réalité, il existe <strong>de</strong>s interactions entre ces différentsaquifères et il est donc nécessaire d’en tenir compte afin <strong>de</strong>comprendre et <strong>de</strong> gérer au mieux les eaux souterraines.6.3. Activités karstiques - Sources - PertesUne activité karstique importante est essentiellementconcentrée dans les anticlinaux <strong>de</strong> Jannée - Nettinne avec notamment: « le Trou <strong>de</strong>l Heûve », « l’Abîme <strong>de</strong> Nettinne » (TrouErnest, Trou du Petit Singe), l’aiguigeois voisin du « Pierreux »,« la Grotte du Fourneau » ou encore, « la Grotte du trou duRenard » ; sans oublier les nombreuses pertes qui jalonnent leslits <strong>de</strong>s ruisseaux <strong>de</strong> Blesset, <strong>de</strong> Dansin et du Grand Vivier quialimentent l’Eau d’Heure.39


Une activité karstique a aussi été recensée dans la ban<strong>de</strong>calcaire <strong>de</strong> Petit-Han et Septon où <strong>de</strong>ux grottes ont été répertoriéesau lieu-dit Salzinnes : le Trou <strong>de</strong> la Carrière et la GrotteSainte Marguerite. Dans le nez <strong>de</strong> l’anticlinal développé au sud<strong>de</strong> Septon (près du lieu-dit « Marchette », au nord <strong>de</strong> Grandhan),certains témoignages relataient la présence d’un effondrementou d’une cheminée <strong>de</strong> plusieurs dizaines <strong>de</strong> mètres <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur,à proximité du contact entre le calcaire et les schistesnoduleux. Ce phénomène karstique aurait été remblayé.Dans le nord <strong>de</strong> la carte, les calcaires dinantiens duCondroz en dépression sont, par endroits, criblés <strong>de</strong> karstsanciens qui ont permis le piégeage <strong>de</strong>s sables marins d’âge tertiaire(paléokarsts). Certains petits effondrements disparaissentrégulièrement suite à un bouchage rapi<strong>de</strong>.De gros efforts doivent être envisagés dans le domaine<strong>de</strong> la protection et <strong>de</strong> l’aménagement <strong>de</strong>s zones qui alimententles nappes aquifères, afin <strong>de</strong> préserver la qualité <strong>de</strong>s eaux. Iln’est pas rare d’observer <strong>de</strong>s eaux « usées » d’origines diversesse précipiter dans <strong>de</strong>s cours d’eau qui circulent sur les calcairesoù <strong>de</strong>s succession <strong>de</strong> pertes contribuent à la pollution <strong>de</strong>s nappessous-jacentes.7. Types d’occupation du sol : associations pédologiques,types d’agriculture, types <strong>de</strong> paysageQuatre associations <strong>de</strong> sols sont décrites sur cette carte,elles sont généralement liées aux différences lithologiques :l’association du Condroz ; l’association <strong>de</strong> la Famenne septentrionale; l’association <strong>de</strong> la Famenne centrale et l’association<strong>de</strong> la Famenne méridionale.Dans l’association du Condroz située au nord-ouest <strong>de</strong> lacarte, on rencontre <strong>de</strong>s sols limoneux secs à modérément humi<strong>de</strong>set <strong>de</strong>s sols limono-caillouteux à charge variable, selon lalithologie sous-jacente. Sur les substrats gréseux (c’est-à-diresur les crêtes), s’observe généralement un sol limono-caillouteuxà charge psammitique tandis que dans les dépressions, lasituation est beaucoup plus complexe. Ainsi, plusieurs types<strong>de</strong> sols sont compliqués par la présence <strong>de</strong> colluvions (caractéristiquesdifférentes). Pour l’essentiel, on observe <strong>de</strong>ux types<strong>de</strong> sols : le sol limoneux ou le sol limono-caillouteux avec <strong>de</strong>scharges différentes (charge calcaire, argilo-calcaire, ou cherts).Le Condroz est typique dans sa morphologie, qui estcaractérisée par <strong>de</strong> larges ondulations régulières et répétitives.L’absence d’alignement d’arbres ou <strong>de</strong> haies dans cette zoneessentiellement agricole (cultures, herbages et dans une moindremesure, bosquets) confère au paysage un aspect largementouvert.40


Au sud <strong>de</strong> Méan - Maffe, on pénètre dans l’association<strong>de</strong> la Famenne septentrionale, qui correspond à la zone <strong>de</strong> transitionCondroz - Famenne où se produit la <strong>de</strong>scente progressivevers la dépression <strong>de</strong> la Famenne. Cette <strong>de</strong>rnière est caractériséepar un vaste couvert forestier développé sur substrat siltogréseuxne développant qu’un sol limono-caillouteux à chargeschisteuse ou schisto-psammitique, généralement sec et peuprofond, ne permettant peu ou pas les cultures. Les vallons sontfortement incisés, conduisant à un relief d’aspect très acci<strong>de</strong>nté.Le parallélisme <strong>de</strong>s crêtes n’est plus typique, l’altitu<strong>de</strong> décroîtrapi<strong>de</strong>ment vers le sud.Au sud <strong>de</strong> cette zone boisée, on arrive dans l’association<strong>de</strong> la Famenne centrale qui correspond à la Famenne proprementdite. Elle est caractérisée par une zone présentant peu<strong>de</strong> relief, à sols schisteux secs à modérément humi<strong>de</strong>s, localement,peu profonds et pauvres et <strong>de</strong>s sols argileux à substratschisteux, généralement humi<strong>de</strong>s. Le sol est occupé soit par<strong>de</strong>s pâtures ou le plus souvent par <strong>de</strong>s forêts ; il est généralementinculte.Dans la dépression <strong>de</strong> la Famenne, une ban<strong>de</strong> calcairepeu étendue, orientée sud-ouest/nord-est correspond à l’associationméridionale <strong>de</strong> la Famenne. Elle est constituée par unsol limono-caillouteux à charge calcareuse ou schisteuse peuprofond, souvent sec sur les calcaires et humi<strong>de</strong> sur les schistes.Ce sol est ici recouvert essentiellement <strong>de</strong> forêts et est le plussouvent inculte.Les zones développées autour <strong>de</strong>s villages sont particulières,car les hommes tentent à tout prix <strong>de</strong> les utiliser en lescultivant ou en les aménageant en pâtures.La vallée <strong>de</strong> l’Ourthe, et ses berges naturelles constituentune autre zone particulière. La rivière possè<strong>de</strong> un courscomplexe formé <strong>de</strong> grands méandres, avec <strong>de</strong>s recoupements etdans certains cas, <strong>de</strong>s anastomoses. Sa large plaine alluviale estrégulièrement inondée pendant les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> crues. Lors <strong>de</strong>l’étiage, <strong>de</strong> nombreuses zones humi<strong>de</strong>s persistent et seuls <strong>de</strong>sherbages peuvent y être présents, malgré la richesse du sol. Descultures <strong>de</strong> maïs sont tentées, mais elles restent délicates, enraison <strong>de</strong> l’humidité <strong>de</strong>s lieux.De nombreux replats bien développés sont localementséparés <strong>de</strong> la plaine alluviale par <strong>de</strong>s pentes abruptes qui induisent<strong>de</strong>s dénivellations <strong>de</strong> plusieurs dizaines <strong>de</strong> mètres, ce sont<strong>de</strong>s terrasses fluviatiles. Elles sont constituées d’un sol limonocaillouteuxriche qui permet différents types <strong>de</strong> cultures.Pour en savoir plus : De c k e r s (1966)Ma r é c h a l (1957, 58, 62)Ma r é c h a l & Tav e r n i e r (1974)Tav e r n i e r & Ma r é c h a l (1958)41


8. Sites présentant un intérêt géologiqueet/ou paysagerPlusieurs promena<strong>de</strong>s qui relient <strong>de</strong>s coupes démonstrativespermettent <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce les caractéristiques paysagères,lithologiques et structurales, propres à chaque régiongéographique <strong>de</strong> la carte.Pour illustrer la géologie <strong>de</strong> la dépression <strong>de</strong> la Famenneet <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> l’Ourthe, la coupe <strong>de</strong> Noiseux (versant occi<strong>de</strong>ntal<strong>de</strong> l’Ourthe) <strong>de</strong>puis le lieu-dit « En Hé », jusqu’à PetiteEneille est assez représentative et complète (mais, elle présenteun danger réel vu la proximité <strong>de</strong> la route). Un petit détour versle point <strong>de</strong> vue situé au lieu-dit « Sur Somont » permet d’observerle cours anastomosé et la largeur <strong>de</strong> cette partie <strong>de</strong> la vallée<strong>de</strong> l’Ourthe développée sur les « schistes » <strong>de</strong> la dépression <strong>de</strong>la Famenne, d’où le village <strong>de</strong> Deûlin émerge sur une petitecolline. Les étendues planes qui sont cultivées à proximité <strong>de</strong> lavallée correspon<strong>de</strong>nt généralement aux terrasses <strong>de</strong> l’Ourthe.Pour la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>s calcaires dévoniens Durbuy -Philippeville, les coupes Petit-Han - Septon, Petit-Han - PetiteSomme ainsi qu’Heure - Nettinne sont intéressantes car ellesrecoupent le prolongement oriental du massif <strong>de</strong> Philippeville.La région d’Heure – Nettinne (fig. 12) est sans doute laplus intéressante ; une bala<strong>de</strong> <strong>de</strong> quelques kilomètres dans le village<strong>de</strong> Nettinne et ses alentours permettra <strong>de</strong> comprendre le lienexistant entre la topographie, l’occupation du sol et la géologie.L’analyse du paysage et plus particulièrement du relief,montre <strong>de</strong>ux dépressions situées <strong>de</strong> part et d’autre du village.Elles sont occupées par <strong>de</strong>s pâtures et correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>ssynclinaux schisteux qui sont séparés par une crête anticlinaledéveloppée dans les schistes à nodules calcaires, et située dansl’axe bâti du village dont les faça<strong>de</strong>s sont orientées préférentiellementvers le sud. Les <strong>de</strong>ux zones en relief situées <strong>de</strong> part etd’autre du village sont sous couvert forestier, car elles ne permettentaucune autre utilisation étant donné le sol trop peu développésur les anticlinaux <strong>de</strong> calcaires et dolomies <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Philippeville, beaucoup plus résistants que les roches <strong>de</strong>sformations environnantes. À ces anticlinaux sont associés différentsphénomènes karstiques comprenant <strong>de</strong>s aiguigeois, <strong>de</strong>srésurgences, <strong>de</strong>s grottes et <strong>de</strong>s dolines. D’autres aspects <strong>de</strong> lagéologie peuvent être abordés par la présence d’anciennes carrières(calcaire et dolomie <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Philippeville), parla présence d’une ancienne mine,…Pour illustrer la zone <strong>de</strong> transition Condroz - Famenne, lacoupe Petite Somme - Buzin et une zone d’affleurement situéeau sud <strong>de</strong> Failon (du Moulin <strong>de</strong> Leuze, <strong>de</strong> Somal et Ramezée)sont à privilégier.42


Un trajet <strong>de</strong> 8 ou 9 km aller-retour (fig. 13) dans la région<strong>de</strong> Somal, La Foulerie et Leuze donne un bon aperçu <strong>de</strong> cettezone transitoire. La promena<strong>de</strong> part <strong>de</strong> l’allée du château <strong>de</strong>Ramezée, endroit idyllique avec un point <strong>de</strong> vue assez spectaculaire<strong>de</strong>puis le <strong>de</strong>rnier tige condrusien, vers la dépressionfamennienne avec en arrière-plan la Calestienne puis, l’Ar<strong>de</strong>nne.En quittant ce château, on se dirige vers la vallée <strong>de</strong>itinéraireaffleurement rencontré1ancienne carrièrepertegrotteLe Grand Vivier17Le Fourneau518161516Haie CoursiPoint <strong>de</strong> vueEscosse6143Le Paradis42Chap.St JosephPrailleNettinne11278Trou <strong>de</strong>l HeûveLe PoteauSondage <strong>de</strong> PoteauAux Minières11mined'HeureLe PirageSur Pierreuxdir. Baillonville10Ruisseau d’HeureVivierdirection Sinsin,N4Grandcalcaire et dolomiemarbre rouge, calcaire noduleuxet schiste noduleuxGrotte du FourneauGrotte du Trou du Renard1389N250 mDansinFig. 12. Itinéraire proposé afin <strong>de</strong> découvrir la région <strong>de</strong> Nettinne audépart <strong>de</strong> l’église du village.43


la Somme, en passant par une carrière abandonnée ouvertedans les grès (Famennien) qui ont servi à la construction <strong>de</strong>smaisons du hameau <strong>de</strong> La Foulerie (joli hameau, très calme,blotti dans le fond <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Somme, caractérisé parses nombreux étangs). On poursuit le long <strong>de</strong> la vallée pourarriver à Somal, hameau paisible niché dans un encaissement<strong>de</strong> la vallée, avec son château « Templiers » et une chapelleLa Foulerie2RamezéeChâteau1FermePoint <strong>de</strong> vueCheneumontHameauLa FoulerieBois<strong>de</strong>FailonBosseretHameauAl Chamale6Leuze1SS279108111 Moulin <strong>de</strong> Leuze12 Ferme <strong>de</strong> Leuze13S2La SommeN500 mSur Les Moulinsanc.car.3PlènesseChâteau<strong>de</strong>4 Somal5Somal14Laid TrouItinéraireaffleurement rencontrésondageancienne carrièreLa SommeFig. 13. Itinéraire proposé pour la découverte <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Sommeau départ du château <strong>de</strong> Ramezée.44


fraîchement rénovée. On quitte ce hameau en longeant laSomme vers le hameau <strong>de</strong> Leuze caractérisée par son moulinà eau et une belle ferme carrée. Il faut ensuite longer la routenationale 63 par un chemin secondaire, pour revenir vers le château<strong>de</strong> Ramezée, en passant par les lieux-dits « Al Charnale »,« Bosseret » et par le Bois <strong>de</strong> Failon. Tout au long <strong>de</strong> cettepromena<strong>de</strong> on rencontre pratiquement tout les types <strong>de</strong> rochesd’âge Famennien : les grès du Groupe Montfort-Evieux, les calcairesnoduleux <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Souverain-Pré suivis <strong>de</strong>sgrès stratoï<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la Formation d’Esneux puis les siltites <strong>de</strong> laFormation d’Aye ; le tout est intensément plissé.Pour le Condroz, la coupe la plus complète suit la liaisonBarvaux-Condroz - Jeneffe. Cette promena<strong>de</strong> <strong>de</strong> Barvaux-Condroz jusqu’à Miécret, en passant par Porcheresse et Jeneffe,est intéressante non seulement pour ses coupes géologiques maissurtout, pour observer le paysage condruzien typique, caractérisépar ses ondulations régulières qui traduisent le plissementdu sous-sol et où <strong>de</strong> vastes cultures et pâtures s’éten<strong>de</strong>nt dansun paysage largement ouvert. Les quelques villages à bâtissesen pierre du pays (grès et calcaire) se développent généralementsur les crêtes (tiges) ou sur les contreforts <strong>de</strong> celles-ci, en profitantd’une exposition vers le sud.Enfin, quelques points <strong>de</strong> vue naturels permettent <strong>de</strong>mieux appréhen<strong>de</strong>r les grands traits morphostructuraux <strong>de</strong> cettecarte :- une centaine <strong>de</strong> mètres au sud-est du château <strong>de</strong> Ramezée,au point <strong>de</strong> coordonnées Lambert : x 215 610 ; y 112 700,vue vers le sud-sud-est avec en premier plan la dépression<strong>de</strong> la Famenne suivi le plateau du Gerny (Calestienne) ;- au sud-ouest du village <strong>de</strong> Nettinne, au lieu-dit « HaieCoursi », point <strong>de</strong> coordonnées : x 212 765 ; y 108 660,vue vers le « nord-est » avec la localité <strong>de</strong> Nettinne situéeau cœur d’une dépression synclinale entourée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux buttesboisées correspondant aux <strong>de</strong>ux anticlinaux <strong>de</strong> la Ban<strong>de</strong>Durbuy-Philippeville ;- environ 2,5 kilomètres au N-NNE <strong>de</strong> la localité <strong>de</strong> Somme-Leuze, au point <strong>de</strong> coordonnées : x 221 515 ; y 116 925, aulieu-dit « Le Tige », vue vers le sud-est avec la vallée <strong>de</strong>l’Ourthe coulant dans la dépression <strong>de</strong> la Famenne ;- 500 mètres au sud-sud-est <strong>de</strong> l’église <strong>de</strong> Grandhan, au point<strong>de</strong> coordonnées : x 224 450 ; y 113 290, belle vue vers lesud-ouest avec la plaine alluviale <strong>de</strong> l’Ourthe <strong>de</strong>ssinant <strong>de</strong>nombreux méandres (voir aussi <strong>de</strong>puis l’église <strong>de</strong> Gran<strong>de</strong>Eneille, au nord <strong>de</strong> Noiseux) ;- 1500 mètres au nord <strong>de</strong> l’église <strong>de</strong> Noiseux, au point <strong>de</strong>coordonnées x 222 910 ; y 111 470, vue vers le sud-est avecla vallée <strong>de</strong> l’Ourthe et le village <strong>de</strong> Deulin.45


9. Toponymie - lexique9.1. ToponymieLes noms <strong>de</strong> certains lieux-dits (voir aussi le nom <strong>de</strong>srues) utilisés sur les cartes peuvent être <strong>de</strong>s indications caractéristiquesdu sol, du sous-sol ou du relief. Ce sont en quelquesorte <strong>de</strong>s indices qui permettent <strong>de</strong> retracer l’histoire d’unerégion. Il est cependant important <strong>de</strong> ne pas en tirer <strong>de</strong>s conclusionstrop hâtives et une confirmation par une prospection sur leterrain est toujours indispensable. Un même nom repris sur lescartes peut avoir <strong>de</strong>s origines différentes comme par exemple leterme « Terres Rouges ».Voici quelques exemples (non exhaustifs) repris <strong>de</strong> cettecarte :- « Le Tige », « Sur les Tienes », « Au Tige » : noms utilisés dansla région condruzienne et dans la région <strong>de</strong> transition avecla Famenne pour dénommer les crêtes (qui correspon<strong>de</strong>ntgénéralement aux grès du Famennien supérieur) succédantaux dépressions ;- « La Chavée » : nom utilisé dans la région condruziennepour dénommer une dépression occupée généralement par<strong>de</strong>s calcaires dinantiens ;- « Aux Minières » : indique la proximité <strong>de</strong> mines <strong>de</strong> plomb,zinc et fer dans la région au nord du village d’Heure ;- « Terres Rouges » : allusion à la coloration du sol qui pourraitsignifier la présence d’anciennes exploitations <strong>de</strong> fer oula localisation <strong>de</strong> l’endroit où une partie du minerai étaitstocké afin d’être lavé avec l’eau du ruisseau. (Dans d’autresrégions, notamment dans la vallée <strong>de</strong> la Meuse, « TerresRouges » renseigne <strong>de</strong>s amas <strong>de</strong> schistes rouges calcinésdont on a extrait l’alun) ;- « Sur Pierreux », « Sur les Roches » : indique la présence <strong>de</strong>roches, <strong>de</strong> débris <strong>de</strong> pierres à la surface du sol ;- « Rue <strong>de</strong> la Jasperie » : à Nettinne indique qu’une marbrerieexistait à cet endroit ; par ailleurs, un calcaire rouge bioconstruit(monticule micritique) est localisé à côté et sous l’églisedu village ;- « La Sablière » : ancienne exploitation <strong>de</strong> sable ;- « Bois <strong>de</strong>s Saumonts » : le terme « saumon » s’appliquait àune masse <strong>de</strong> plomb solidifié après fusion ;- « Trou <strong>de</strong> l’Abîme » : gouffre, précipice résultant <strong>de</strong> la dissolution<strong>de</strong> la roche calcaire (zone karstique).46


9.2. LexiqueAiguigeois : terme belge désignant une perte <strong>de</strong>s eaux d’unruisseau dans le sous-sol (milieu karstique).Han : terme signifiant méandre.Petit Granit : terme utilisé par les carriers pour les calcairescrinoïdiques utilisés comme pierre polie (« marbre») appartenant généralement aux formations<strong>de</strong> l’Ourthe ou <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies.Psammite : il s’agit d’un terme ancien, utilisé par les géologuesbelges pour un grès qui se débite facilement en plaquesdont les plans <strong>de</strong> stratification sont riches enmicas.10. Comparaison avec la carte géologique à1/40 000 publiée en 1900Un tableau synoptique (fig. 14) est introduit pour corrélerau mieux les assises définies sur la carte <strong>de</strong> Lo h e s t et Mo u r l o n(1900) avec les formations utilisées sur cette carte.Pour rappel, la nouvelle carte géologique est basée surl’utilisation du critère lithostratigraphique ; par rapport à l’ancienneversion, elle montre un découpage plus précis qui résulted’une meilleure connaissance du sous-sol liée à l’accumulationd’un siècle <strong>de</strong> données géologiques et aussi, à l’utilisation <strong>de</strong>fonds topographiques nettement plus précis.En ce qui concerne le Frasnien : la gran<strong>de</strong> différenceconsiste dans le découpage précis en formations différentes pourles niveaux schisteux, alors que la version précé<strong>de</strong>nte rassemblaittous ces niveaux sous la même appellation Fr1m, sans tenircompte <strong>de</strong> leur valeur stratigraphique.Pour le Famennien inférieur : les anciens le cartographiaienten une seule couleur, avec un découpage interne basésur la biostratigraphie (Rhynchonelles). Ce découpage interneest renseigné sur la carte par un sigle correspondant à une assise.La nouvelle version organise le découpage sur une base lithologique,tout en tenant compte du contenu fossilifère. Plusieurscouleurs (formations) sont utilisées pour cartographier leFamennien inférieur.En ce qui concerne le Tournaisien et le Viséen : la gran<strong>de</strong>différence se remarque au niveau du découpage beaucoup plusprécis.47


Lhoest et Mourlon(1900)Nouvelle carteBarchy et Marionrécent ancienGvbFr1mFr1yFr1oFr1mFr1p Marbre rougeFr2 Schistes <strong>de</strong>Matagne et BarvauxFa1a Assise<strong>de</strong> SenzeillesFa1b Assise<strong>de</strong> MariembourgFa1c Assised’EsneuxFa2a Assise<strong>de</strong> Souverain-PréFa2b Assise<strong>de</strong> MontfortFa2c Assised’EvieuxFa2d Assise<strong>de</strong> Comblain-au-PontT1aT1bT1cT1chT2aT2bV1aV1bV2aOna, Onx, OmAlmFormation <strong>de</strong> Fromelennes (FRO)Formation <strong>de</strong> Nismes (NIS)Formation du Pont <strong>de</strong> la Folle (FOL)(sigle “V” correspond aux zones dolomitisées)Formation <strong>de</strong> Philipeville (PHV)Formation <strong>de</strong> Neuville (NEU)Formation <strong>de</strong>s Valisettes (VAL)Monticules micritiques (MM)Formation <strong>de</strong> Barvaux (BAR)Formation <strong>de</strong> la Famenne (FAM)Formation d’Aye (AYE)Formation d’Esneux (ESN)Formation <strong>de</strong> Souverain-Pré (SVP)Formations <strong>de</strong> Ciney (CIN), Comblain-la-Tour (CLT)et Montfort (MFT)Formation d’Évieux (EVX)“Strunien” - Formation <strong>de</strong> Comblain-au-Pont (CLP)Formation d’Hastière (HAS)Formation <strong>de</strong> Pont d’Arcole (PDA)Formation <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies (LAN)Formation <strong>de</strong> Maurenne (MAU)Formation d’Yvoir (YVO)Formation <strong>de</strong> l’Ourthe (OUR)Formation <strong>de</strong> Martinrive (MRT)(formation Tournaisienne)Formation <strong>de</strong> Longpré (LPR)(sommet du Tournaisien)Formation <strong>de</strong> Terwagne (TER)(base du Viséen)Formation <strong>de</strong> Neffe (NEF)Dépôt sableux (SBL)Alluvions anciennes (ALA)Alluvions mo<strong>de</strong>rnes (AMO)Formation anthropique (X)RegroupementValisettes-Barvaux(VB)Regroupement<strong>de</strong> Montfortà Evieux +Strunien(CMEC)Fig. 14. Tableau synoptique montrant la relation entre les assises définiespar Loh e st et Mou r l o n (1900) et les formations <strong>de</strong> cettecarte.48


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AnnexesListe <strong>de</strong>s sondagesLe célèbre sondage d’Havelange qui a atteint la cote -5648 m est situé au lieu-dit Champ du Bois, au sud <strong>de</strong> Porcheresse(coordonnées Lambert : X=212.583 ; Y=110.294 ;Z=286.05. Plusieurs publications traitent <strong>de</strong> ce sondage etnous renvoyons aux articles <strong>de</strong> : Gr a u l i c h (1982), Gra u l i c het al. (1989)Un sondage carotté <strong>de</strong> 143.92 m fut exécuté au lieu-ditLe Poteau à Nettinne, en 1975 pour le compte du service géologique<strong>de</strong> Belgique. Une publication décrit ce sondage, nousrenvoyons à l’article <strong>de</strong> d e Wa l q u e et al. (1977).Deux sondages carottés furent exécutés au Moulin <strong>de</strong>Leuze, à Somme-Leuze, dans le courant <strong>de</strong> l’année 1971 :- le sondage 1 (S1) a atteint la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> 126.69 m ;- le sondage 2 (S2) a atteint la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> 420.82 m.Nous renvoyons le lecteur à l’article <strong>de</strong> Bo u c k a e rt etHe r m a n (1973).Liste <strong>de</strong>s captagesDénominationou lieu-ditCoordonnéeLambert XCoordonnéLambert YCommuneBuzin 214989 116601 HavelangeEn Veneux 210032 111630 HamoisBois-Midi 212270 109015 Somme-LeuzeMoressée 216832 111038 Somme-LeuzeBassinnes 219322 118123 HavelangeBois <strong>de</strong> Borlon G1 223847 117781 DurbuyChâteau <strong>de</strong>Petite Somme223839 115776 DurbuySur le Tige 223520 117785 DurbuyRanchoul 225115 112954 DurbuyAu Ravet 225417 114016 DurbuyForet 219983 110342 Somme-LeuzePuit« Pre du Prince »225115 109678 HottonMinistère <strong>de</strong> la Région Wallonne - Division <strong>de</strong> l’eau (2000).58


Farben- und Zeichenerkärung – Legen<strong>de</strong> -LegendGesteinsgrenze - Formatiegrens - Geological boundaryGesteinsgrenze unter Be<strong>de</strong>ckung - Begrenzing on<strong>de</strong>r be<strong>de</strong>kking -Geological boundary un<strong>de</strong>r coveringGesteinsgrenze örtlich nachgewiesen – Plaatselijk herken<strong>de</strong> formatiegrens- Undifferentiated geological boundaryVerwerfung - Breuk - FaultVerwerfung vermutet – Hypothetische breuk – Hypothetical faultVerwerfung unter Be<strong>de</strong>ckung - Breuk on<strong>de</strong>r be<strong>de</strong>kking - Fault un<strong>de</strong>rcoveringÜberschiebung – Overschuiving– OverthrustMul<strong>de</strong>nachse - Syncline as - Synclinal axisSattelachse - Anticline as - Anticlinal axis(xxx)aaFormation unter Be<strong>de</strong>ckung – Formatie on<strong>de</strong>r <strong>de</strong>klagen – ConcealedformationSchichtung: Streichen und Fallen (a) <strong>de</strong>r normal gelagerten Schichten -Normaal hellen<strong>de</strong> lage : strekking en helling (a) - Inclined strata : strikeand dipe (a)Streichen und Fallen (a): Schichten überkippt - Strekking en helling (a):omgekeer<strong>de</strong> lagen - Overturned strata : strike and dipe (a)Schichtung: Streichen <strong>de</strong>r vertikal gelagerten Schichten – Strekking : verticalelagen - Strike of vertical strataSteinbruch ausser Betrieb - Verlaten steengroeve - Disused quarryAufgefüllter Steinbruch - Opgevul<strong>de</strong> steengroeve - Filled quarryMinenschacht – Mijnschacht - MineshaftZnPbFeVZinkhaltige Mineralisation – Zinkhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> mineralisatie – Zinc ore<strong>de</strong>positsBleihaltige Mineralisation - Loodhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> mineralisatie - Lead ore<strong>de</strong>positsEisenschüssige Verkleidung - Ijzeren hoed – Iron ore <strong>de</strong>positsDolomitisierung - Dolomitisatie - DolomitizationGrotte - Grot - CaveDoline - Doline - DolineAufgesüttete Doline – Opgevul<strong>de</strong> doline – Filled dolineSchluckloch - Verdwijngat - StreamsinkKarstquelle - Karstbron - ResurgenceTrinkwasserfassung - Waterwinning - Water-catchmentXAufschüttung, Hal<strong>de</strong>, Schutthal<strong>de</strong>Ophogingen, afvalstoffen, steenhopen.Embankment, tips, rubbish tips.59


amoMo<strong>de</strong>rne alluviale Ablagerungen : schotter, sand und tone.Recent alluvium : grind, zand en klei.Recent alluvial <strong>de</strong>posits : gravels, sands and clays.ALAÄltere alluviale Ablagerungen : schotter, sand und tone.Oud alluvium (terrasafzettingen) : keien, grin<strong>de</strong>n, zan<strong>de</strong>n en kleien.Ancient alluvial <strong>de</strong>posits : silts with pebbles, sands and clays.sblSandablagerungen tonige San<strong>de</strong> und Tone, teilweise glaukonitisch mit Schotter und grossenKieseln.Zandige afzettingen : kleiig zand en klei, soms glauconiethou<strong>de</strong>nd met grind en grote keien.Sand and clay filling karst <strong>de</strong>pressions.NEFNeffe Formation : grauer klarer Kalk, grobkörnig und bioklastisch, teilweise oolithisch,Brachiopo<strong>de</strong>nlumachellen.Neffe Formation : lichtgrijze, bioklastische en korrelige, soms oölietische kalksteen metschelpgruis van brachiopo<strong>de</strong>n.Neffe Formation : coarsegrained bioclastic to oolitic pale grey limestone, brachiopodsaccumulations.TERTerwagne Formation : an <strong>de</strong>r Basis brekziierter Dolomit, darüber dunkel grauer Kalkstein,fein- bis mittelkörnig, algenreich, teilweise oolithisch.Formatie van Terwagne : Gebreccieer<strong>de</strong> dolomiet aan <strong>de</strong> basis met bovenop donkergrijzekalksteen, fijne tot fijngrofkorrelige met algen en soms oölieten.Terwagne Formation : at the basis breccia-like dolostone caped with dark grey, thin tocoarse grained, algal (sometimes politic) limestone.LPRLongpre Formation : Graubrauner Dolomit, reich an Crinoi<strong>de</strong>n, überlagert von oolithischemKalkstein, klar bis weiss, teilweise dolomitisiert.Formatie van Longpré : bruingrijs dolomiet met crinoï<strong>de</strong>n, gevolgd door een lichtgrijze totwitte oölietische kalksteen, soms gedolomitiseerd.Longpré Formation : dark grey to brown crinoidal dolostone caped by oolitic pale greylimestone (sometimes dolomitized).mrtMartinrive Formation : dunkelgrauer bis schwarzer toniger Kalkstein, fossilführend,zahlreiche schwarze Chertknollen an <strong>de</strong>r Basis.Formatie van Martinrive : donkergrijze tot zwarte kleihou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> kalksteen met fossielen entalrijke zwarte cherten aan <strong>de</strong> basis.Martinrive Formation : fossiliferous dark grey to black argillaceous limestones ; blackcherts abundant at the basis.ourOurthe Formation : dickbankiger, dunkelgrauer Encrinit, teilweise dolomitisiert.Formatie van Ourthe : donkergrijze crinoï<strong>de</strong>nkalksteen gestratifiëerd in banken (tot meer<strong>de</strong>remeters dikte), soms gedolomitiseerd.Ourthe Formation : coarse grained crinoidal limestone (grainstone), metric to plurimetricbeds, sometimes dolomitized.wauWaulsort Formation : dolomitisierter Kalkstein, crinoi<strong>de</strong>nreich, grau mit blauen A<strong>de</strong>rn.Formatie van Waulsort : gedolomitiseer<strong>de</strong> grijze tot a<strong>de</strong>rblauwe kalksteen, crinoï<strong>de</strong>nhou<strong>de</strong>nd.Waulsort Formation : fine grained to crinoidal limestone, often dolomitized, sometimeswith « blue veins » sedimentary structures.bayBayard Formation : dolomitisierter Kalkstein, crinoi<strong>de</strong>nreich, grau.Formatie van Bayard : Gedolomitiseer<strong>de</strong> grijze kalksteen, crinoï<strong>de</strong>nhou<strong>de</strong>nd.Bayard Formation : grey coarse grained crinoidal limestone, often dolomitized.yvoYvoir Formation : dunkelgrauer Kalkstein, tonig an <strong>de</strong>r Basis, am Top geschichtetet, mitzahlreichen schwarzen Chertknollen, Bankung im Dezimeterbereich.Formatie van Yvoir : Donkergrijze kalksteen, kleiïg aan <strong>de</strong> basis en aan <strong>de</strong> top talrijkezwarte cherten, gestratifiëerd in banken (tot meer<strong>de</strong>re <strong>de</strong>cimeters dikte).Yvoir Formation : dark grey limestone containing numerous black cherts, well stratified inpluri<strong>de</strong>cimetric beds, base of the formation is argillaceous.60


mauMaurenne Formation : dunkelgraue bis schwarze Kalkschiefer, fossilführend.Formatie van Maurenne : donkergrijze tot zwarte fossielhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> kalkschiefer.Maurenne Formation : fossileferous calcareous black to dark green shales.lanLan<strong>de</strong>lies Formation : crinoi<strong>de</strong>nreicher dunkelgrauer Kalkstein, mit grossen Rugosa(Siphonophyllia).Formatie van Lan<strong>de</strong>lies : donkergrijze crinoï<strong>de</strong>nkalksteen met grote rugoza koralen(Siphonophyllia).Lan<strong>de</strong>lies Formation : dark grey coarse grained crinoidal limestone with rugosa coralsSiphonophyllia.pdaPont d’Arcole Formation : Tonschiefer bis feiner Schiefer, grün, fossilführend.Formatie van Pont d’Arcole : Groene fossielhou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> Schalie en fijne schistPont d’Arcole Formation : thin, green and fossiliferous shale.hasHastiere Formation : Crinoi<strong>de</strong>nreicher Kalkstein, mittelgrau, mit tonigen Einschaltungen.Formatie van Hastière : Mid<strong>de</strong>lgrijze crinoï<strong>de</strong>nkalksteen met kleiïge intercalatiesHastière Formation : grey crinoidal limestone (medium to coarse grained), with argillaceousthin beds.cmecCiney, Comblain-la-Tour, Montfort, Evieux, Comblain-au-Pont Gruppe : Sansteine undSiltseine, grau-blau, grün bis ocker, glimmerhaltig, teilweise tonig, am Top kalkreicheHorizonte.Groep van Ciney, Comblain-la-Tour, Montfort, Evieux, Comblain-au-PontCiney, Comblain-la-Tour, Montfort, Evieux, Comblain-au-Pont Group.cmec clpFormatie van Comblain-au-Pont : schist en groene siltsteen, geïnterstratifieerd met kleiïgekalksteen en bruingele zandsteen. Aan <strong>de</strong> top komen crinoï<strong>de</strong>nkalkstenen voorComblain-au-Pont Formation : green shale and silstone, interstratified with argillaceous andsandy brown to yellow, crinoidal limestones beds in the upper partcmec evxFormatie van Evieux : schist en groene siltsteen, geïnterstratifieerd met kleiïge kalksteen enbruingele zandsteen. Aan <strong>de</strong> top komen crinoï<strong>de</strong>nkalkstenen voorEvieux Formation : green, brown to red shale, siltstone and sandstone sometimes verymicaceous, carbonate beds to the top.cmec mftFormatie van Montfort : grijsblauwe, groene tot okerbruine zandsteen in banken van enkelemeters dikte, micahou<strong>de</strong>nd en met kleiïge intercallatiesMontfort Formation : grey blue, green to brown, micaceous sandstones in metric beds, withargillaceous intercalations.cmec cltFormatie van Comblain-la-Tour : micahou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> zandsteen, soms arkosehou<strong>de</strong>nd en metkleiïge tussenlagen en soms crinoï<strong>de</strong>nkalksteenComblain-la-Tour Formation : micaceous sometimes arkose sandstone with argillaceousbeds and occasionnaly, crinoidal limestone.cmec cinFormatie van Ciney : zandsteen en grijsblauwe, groene tot okerbruine siltsteen, micahou<strong>de</strong>nd,soms kleihou<strong>de</strong>nd en met carbonaatnodulesCiney Formation : grey blue, green to brown, micaceous, sometimes argillaceous sandstonesand siltstones with carbonate nodules.svpSouverain-Pre Formation : silt- und Sandsteine mit feinen, grauen, crinoi<strong>de</strong>nrreichen o<strong>de</strong>rbioklastsichen Kalkstein-Kankretionen.Formatie van Souverain-Pré : grijze siltsteen en zandsteen met fijne kalknodules met crinoï<strong>de</strong>nof bioklasten.Souverain-Pré Formation siltstone and sandstone with crinoïdal (wackestone to packstone)limestone noduls.esnEsneux Formation : tonige, grünliche Siltsteine, mit zentimeter-mächtigen Sandsteinbänken.Formatie van Esneux : groene kleihou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> siltsteen met banken, van enkele centimetersdikte, gelaag<strong>de</strong>.61


Esneux Formation : green argillaceous centimetric to pluricentimetric siltstone beds withcentimetric sandstone beds (« stratoid » aspect).ayeAye Formation : wechsellagerung von Tonschiefern und tonigen Siltsteinen, teilweise mittonig, grünlichen Sandsteinen.Formatie van Aye : afwisseling van schist en kleihou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> siltsteen met soms groene kleihou<strong>de</strong>n<strong>de</strong>zandsteen.Aye Formation : shale and argillaceous siltstone beds in alternations, with some argillaceousgreen sandstones in centimetric to pluricentimetric beds.famFamenne Formation : Tonschiefer und grüne Schiefer, teilweise violett-braun bis schwarz,mit linsenartigen Einschaltungen von sandigen Siltsteinen und Karbontgesteinen.Formatie van Famenne : Schalie en groene schist, soms briunviolet of zwart, met lensvormigeintercallaties van zandige, carbonaathou<strong>de</strong>n<strong>de</strong> siltsteen.Famenne Formation : green shales, sometimes purplish brown or black some centimetriclenticular intercalations of carbonate siltstone or sandstone.vb barBarvaux Formation : Tonschiefer und Schiefer, feinkörnig, violett o<strong>de</strong>r grün, mit grossenBrachiopo<strong>de</strong>n (Cyrtospirifer).Formatie van Barvaux : Schalie en fijne roodpaarse schist met grote brachiopo<strong>de</strong>n(Cyrtospirifers).Barvaux Formation : thin, purplish to green shales containing brachiopods (Cyrtospirifer).vb valValisettes Formation : Tonschiefer und Schiefer, grün und dunkelgrau, lokal mit feinkörnigen,braun-grün bis rosa Kalksteinknollen und roten, mikritischen Biohermen (MM).Formatie van Valisettes : groene en donkergrijze schalie en schist, plaatselijk met kalksteenknollenen met biohermale micritische kalksteen (MM).Valisettes Formation : green to dark grey shales containning locally limestone nodules andred micritic mudmounds.phvPhilippeville Formation : grobkörniger Kalkstein und Dolomit, grau, Bankung imDezimeter- bis Meterbereich, Stromatoporen Biostrome.Formatie van Philippeville Grove mid<strong>de</strong>lgrijze kalksteen en dolomiet, voorkomend in bankenvan <strong>de</strong>cimeters tot meters dikte, alsook niveaus met biostromen, bestaan<strong>de</strong> uit talrijkestromatoporen.Philippeville Formation : grey granular limestone and dolostone in <strong>de</strong>cimetric to metricbeds. Biostromal units with stromatoporoïds.fol macPont <strong>de</strong> la Folle Formation : Machenees Member : tonschiefer und Schiefer, grün, mitKalksteinknollen.Formatie van Pont <strong>de</strong> la Folle : Lid van Machenées :schalie en groene schist met kalknodulen.Pont <strong>de</strong> la Folle Formation : Machenées Member : Green shales with limestone pluricentimetricnodules.fol macPont <strong>de</strong> la Folle Formation : Fontaine Samart Member : dunkelgrauer Kalkstein mitBankung im Dezimeterbereich und Linsen grauen Kalksteins an <strong>de</strong>r Basis.Formatie van Pont <strong>de</strong> la Folle : Lid van Fontaine Samart : Donkergrijze kalksteen in bankentot meer<strong>de</strong>re <strong>de</strong>cimeters dikte en met lichtgrijze kalklenzen aan <strong>de</strong> basis.Pont <strong>de</strong> la Folle Formation : Fontaine Samart Member dark grey limestone in <strong>de</strong>cimetric topluricentimetric beds ; pale grey limestone at the basis.nisNismes Formation : grünliche Tonschiefer und Schiefer, mit einigen Kalksteinhorizonten,vor allem an <strong>de</strong>r Basis.Formatie van Nismes : Schalie en groene schist met enkele carbonaatniveaus, vooral aan<strong>de</strong> basis gelocaliseerd.Nismes Formation : greenish shales with few carbonate levels in the lower part.froFromelennes Formation : feinkörniger Kalkstein und schwarzer Kalkstein, Bankung imDezimeterbereich ; an <strong>de</strong>r Basis toniger Kalkstein.Formatie van Fromelennes : Fijne zwarte kalksteen in banken van meer<strong>de</strong>re <strong>de</strong>cimetersdikte ; schalie en kleiïge kalksteen aan <strong>de</strong> basis.Fromelennes Formation : fine grained black limestone in <strong>de</strong>cimetric to pluri<strong>de</strong>cimetricbeds ; argillaceous limestone and shales at the basis.62


TABLE DE MATIÈRESRésumé ............................................................................... 31. Introduction.................................................................... 51.1. Établissement <strong>de</strong> la carte....................................... 51.2. Cadre géographique............................................... 61.3. Cadre géologique général...................................... 82. Description <strong>de</strong>s formations............................................ 102.1. Formations d’âge paléozoïque............................... 10Formation <strong>de</strong> Fromelennes (FRO)......................... 10Formation <strong>de</strong> Nismes (NIS)................................... 11Formation du Pont <strong>de</strong> la Folle (FOL).................... 12Formation <strong>de</strong> Philippeville (PHV)......................... 13Formation <strong>de</strong> Neuville (NEU)............................... 14Regroupement <strong>de</strong>s formations <strong>de</strong>s Valisetteset <strong>de</strong> Barvaux (VB)................................................ 16Formation <strong>de</strong>s Valisettes (VAL)............................. 16Formation <strong>de</strong> Barvaux (BAR)............................... 17Formation <strong>de</strong> la Famenne (FAM).......................... 17Formation d’Aye (AYE)........................................ 19Formation d’Esneux (ESN)................................... 19Formation <strong>de</strong> Souverain-Pré (SVP)....................... 20Regroupemement <strong>de</strong>s formations <strong>de</strong> Ciney (CIN),<strong>de</strong> Comblain-la-Tour (CLT), <strong>de</strong> Montfort (MFT),d’Evieux (EVX) et <strong>de</strong> Comblain-au-Pont (CLP) -(CMEC)................................................................. 21Formation <strong>de</strong> Comblain-au-Pont (CLP) ;« Strunien »............................................................ 22Formation d’Hastière (HAS)................................. 22Formation <strong>de</strong> Pont d’Arcole (PDA)...................... 23Formation <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>lies (LAN)............................. 24Formation <strong>de</strong> Maurenne (MAU)............................ 25Formation d’Yvoir (YVO)..................................... 25Formation <strong>de</strong> Bayard (BAY)................................. 27Formation <strong>de</strong> Waulsort (WAU).............................. 27Formation <strong>de</strong> l’Ourthe (OUR)............................... 28Formation <strong>de</strong> Martinrive (MRT)............................ 29Formation <strong>de</strong> Longpré (LPR)................................ 29Formation <strong>de</strong> Terwagne (TER).............................. 30Formation <strong>de</strong> Neffe (NEF).................................... 302.2. Formations d’âge cénozoïque................................ 31Dépôt sableux (SBL)............................................. 31Alluvions anciennes (ALA)................................... 31Alluvions mo<strong>de</strong>rnes (AMO).................................. 32Loess...................................................................... 33Formations anthropiques (X) :............................... 333. Géologie structurale....................................................... 334. Esquisse <strong>de</strong> l’Histoire paléogéographique <strong>de</strong> la région. 3463


5. Ressources du sous-sol et exploitations........................ 355.1. Pour la partie condruzienne................................... 355.2. Pour la ban<strong>de</strong> calcaire Durbuy - Philippeville(prolongement oriental <strong>de</strong> l’Anticlinorium <strong>de</strong>Philippeville).......................................................... 365.3. Pour la Famenne.................................................... 376. Hydrogéologie................................................................ 376.1. Bassins Hydrographiques....................................... 376.2. Aquifères - comportement hydrogéologique<strong>de</strong>s roches............................................................... 386.3. Activités karstiques - Sources - Pertes.................. 397. Types d’occupation du sol : associations pedologiques,types d’agriculture, types <strong>de</strong> paysage............................ 408. Sites présentant un intérêt géologique et/ou paysager.. 429. Toponymie - lexique...................................................... 469.1. Toponymie............................................................. 469.2. Lexique.................................................................. 4710. Comparaison avec la carte géologique à 1/40 000publiée en 1900.............................................................. 47Bibliographie.............................................................. 49Annexes.......................................................................... 58Liste <strong>de</strong>s sondages............................................................... 58Liste <strong>de</strong>s captages................................................................ 58Farben – und Zeichenerklärung – Legen<strong>de</strong> -Legend ............................................................................ 5964

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