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115961-Lecture 01-28.qxd - Service géologique de Wallonie

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GUIDEDE LECTUREDES CARTES GEOLOGIQUESDE WALLONIE


GUIDEDE LECTUREDES CARTES GEOLOGIQUESDE WALLONIEpar Léon DEJONGHEDessins : Nicole CROMPSInfographie : France BABUN3ème édition2007


Extrait <strong>de</strong> la carte géologique Limbourg-Eupen 43/5-6Coefficient <strong>de</strong> réduction : 0,66


S O M M A I R EIntroduction............................................................................................................................................................. 5La nature <strong>de</strong>s roches......................................................................................................................................... 8Les roches sédimentaires.............................................................................................................................. 8Les roches magmatiques........................................................................................................................... 17Les roches métamorphiques.................................................................................................................. 20Les gisements...................................................................................................................................................... 21Les principaux minéraux........................................................................................................................ 23L’âge <strong>de</strong>s roches................................................................................................................................................. 25La déformation <strong>de</strong>s roches...................................................................................................................... 29Les coupes géologiques ............................................................................................................................. 34L’altération <strong>de</strong>s roches................................................................................................................................ 36Les eaux souterraines.................................................................................................................................. 36Introduction à la géologie <strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong>................................................................................ 38Le fond topographique................................................................................................................................ 41Pour en savoir plus....................................................................................................................................... 44Les adresses utiles........................................................................................................................................... 46Remerciements................................................................................................................................................... 47In<strong>de</strong>x.................................................................................................................................................. ..........................48MINISTÈRE DE LA RÉGION WALLONNEDIRECTION GÉNÉRALE DES RESSOURCES NATURELLESET DE L’ENVIRONNEMENTAVENUE PRINCE DE LIÈGE, 15B-5100 NAMUR3


I N T R O D U C T I O NCe gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> lecture a pour but <strong>de</strong> faciliter la compréhension <strong>de</strong>scartes géologiques <strong>de</strong> <strong>Wallonie</strong> à l’échelle du 1/25 000 et <strong>de</strong>snotices qui les accompagnent.Comme toutes les autres catégories professionnelles, les géologuesutilisent <strong>de</strong>s termes techniques qui ne sont peut-être pas compréhensiblespar tous. Il importe donc <strong>de</strong> les expliciter. Le lecteur trouveraà la fin <strong>de</strong> ce gui<strong>de</strong> un in<strong>de</strong>x alphabétique <strong>de</strong>s principauxtermes géologiques avec indication <strong>de</strong>s pages où ils sont brièvementdéfinis. A ces endroits, ils apparaissent en caractères italiques.Qu’est-ce qu’une carte géologique? C’est la représentation en <strong>de</strong>uxdimensions, par <strong>de</strong>s couleurs ou <strong>de</strong>s figurés (hachures, pointillés,...), <strong>de</strong>s roches <strong>de</strong> l’écorce terrestre qui affleurent ou qui sont recouvertespar une faible épaisseur <strong>de</strong> terres superficielles (sols oulimons) dont la carte fait généralement abstraction. Les roches quiconstituent le sous-sol peuvent être caractérisées <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux façons :u par leur nature (ex. : granite, grès, calcaire, schiste, argile, sable,etc. );par leur âge relatif (ex. : couches d’âge paléozoïque, mésozoïque,frasnien, famennien, etc…) ou absolu (en années).Le travail du géologue-cartographe consiste principalement :u à i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s ensembles <strong>de</strong> roches présentant unehomogénéité. On les appelle <strong>de</strong>s formations (ex. : un ensembledans lequel dominent <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> calcaire gris à coraux avec<strong>de</strong>s intercalations peu épaisses <strong>de</strong> schiste verdâtre);u à leur attribuer un âge relatif (ou absolu, si nécessaire);u à préciser l’allure <strong>de</strong> ces couches (tabulaire, plissée, faillée ...).Les cartes géologiques diffèrent donc <strong>de</strong>s cartes pédologiques (quis’intéressent uniquement aux sols) et <strong>de</strong>s cartes géotechniques (quimettent l’accent sur le comportement mécanique <strong>de</strong>s terrains).Dans les zones riches en affleurements (par exemple, dansles vallées encaissées), les tracés géologiques seront précis;en revanche, dans les zones qui en sont dépourvus(par exemple, sur les plateaux ou dans les agglomérations),ces tracés seront peu précis et résulterontd’interpolations (c’est le cas <strong>de</strong> certains tronçons <strong>de</strong>failles qui, alors, seront <strong>de</strong>ssinés en pointillés).La carte géologique à l’échelle du 1/25 000apparaît comme une image réduite vue duciel. Le coefficient <strong>de</strong> réduction est donnépar l’échelle. Une échelle à 1/25 000signifie que 1 cm sur la carte est 25 000fois plus grand en réalité, soit 250 m.Pour couvrir toute la <strong>Wallonie</strong> par <strong>de</strong>telles cartes, il en faut 142. A la page 51, le5


lecteur trouvera une carte géologique simplifiée <strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong> surlaquelle on a superposé le tableau d’assemblage <strong>de</strong>s cartes géologiquesà 1/25 000 qui est i<strong>de</strong>ntique à celui <strong>de</strong>s cartes topographiques<strong>de</strong> l’Institut Géographique National à la même échelle etest numéroté <strong>de</strong> la même façon. Les tracés géologiques apparaissenten surimpression sur un fond topographique imprimé en gris.Les cartes géologiques <strong>de</strong> <strong>Wallonie</strong> à 1/25 000 remplacent les cartesgéologiques <strong>de</strong> la Belgique à 1/40 000 publiées entre 1890 et 1919 et<strong>de</strong>venues obsolètes pour les raisons principales suivantes :u le fond topographique a souvent fortement évolué (courbes <strong>de</strong>niveau plus correctes, nouvelles constructions, nouvelles routes,modification <strong>de</strong> la dimension ou <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s bois ou <strong>de</strong>sstructures agraires, etc. );u les cartes géologiques mo<strong>de</strong>rnes sont basées sur la notion <strong>de</strong> formation(les unités cartographiées sont caractérisées principalementpar leur nature lithologique; on parle alors <strong>de</strong> cartes lithostratigraphiques)alors que les cartes anciennes privilégiaient lanotion d’étage (les unités cartographiées étaient individualiséesprincipalement par leur âge relatif déduit <strong>de</strong>s fossiles qu’ellesrenfermaient; il s’agissait <strong>de</strong> cartes chronostratigraphiques);u la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> points d’observation a augmenté (fouilles, sondages,travaux <strong>de</strong> génie civil), ce qui a affiné la précision <strong>de</strong>slevés;u les conceptions géologiques ont fortement évolué, notammenten stratigraphie (science qui étudie les successions <strong>de</strong>s dépôtssédimentaires) et en tectonique (science qui étudie la déformation<strong>de</strong>s terrains).Les cartes géologiques doivent pouvoir être manipuléesfacilement par quiconque s’y intéresse :u les professionnels confrontés à la connaissancedu sous-sol dans les domaines du géniecivil, <strong>de</strong> la stabilité <strong>de</strong>s terrains, <strong>de</strong>s ressourcesen matériaux naturels, du stockage <strong>de</strong>sdéchets, <strong>de</strong> l’alimentation en eau, <strong>de</strong> la prévention<strong>de</strong>s pollutions, <strong>de</strong> l’affectation <strong>de</strong>s surfaces, <strong>de</strong>splans <strong>de</strong> secteur, etc.u les étudiants (géologie, géographie, pédologie,agronomie, archéologie, etc.), les touristes outout simplement les curieux qui veulent comprendreleur environnement.Le programme <strong>de</strong> cartographie géologique<strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong> repose sur la collaboration<strong>de</strong> géologues du Ministère <strong>de</strong> la Régionwallonne, <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Liège, <strong>de</strong>l'Université libre <strong>de</strong> Bruxelles, <strong>de</strong>l'Université catholique <strong>de</strong> Louvain,<strong>de</strong> la Faculté polytechnique <strong>de</strong>Mons et du <strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong>Belgique. Depuis 1990, dix géo-6


logues contractuels y sont affectés à plein-temps.Ils sont répartis par équipe <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux dans les universitésprécitées et le <strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong>Belgique. Les étapes <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong>s cartesgéologiques sont les suivantes :u Levés <strong>de</strong> terrain dans le but <strong>de</strong> décrire tous lesaffleurements. Les outils <strong>de</strong> terrain <strong>de</strong>s géologuessont la boussole (pour mesurer l'orientation<strong>de</strong>s couches, <strong>de</strong>s failles, <strong>de</strong>s plis …, voir pp. 29-30), le marteau (pour observer les roches sur cassure fraîche), laloupe (pour i<strong>de</strong>ntifier les petits fossiles, voir pp. 25 et 27) et l'aci<strong>de</strong>chlorhydrique (pour distinguer les calcaires <strong>de</strong>s dolomies,voir p. 12);u Mise au net <strong>de</strong>s observations dans une banque <strong>de</strong> données;ä chaque point d'observation est positionné sur une carte topographiqueà 1/10 000;ä chaque observation fait l'objet d'une fiche <strong>de</strong>scriptive complétantéventuellement les observations antérieures consignéesdans la banque <strong>de</strong> données du <strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong>Belgique (consultable par le public, voir p. 47);u Recherches scientifiques complémentaires pour préciser la nature<strong>de</strong>s roches (voir pp. 8-21), leur âge (voir pp. 25-28), les formationsauxquelles elles appartiennent (voir p. 8 et p. 25), la tectoniquequi les déforme (voir pp. 29-33) et les aquifères qu'ellescontiennent (voir pp. 36-37);u Pour chaque carte géologique, élaboration <strong>de</strong>s documentssuivants :ä Deux cartes <strong>de</strong>s points d'observations à 1:10 000 (une carte à1/25 000 occupe la superficie <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cartes à 1/10 000);ä Deux cartes géologiques à 1/10 000 (avec <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong>s contours<strong>de</strong>s formations et <strong>de</strong>s failles);ä Une maquette <strong>de</strong> carte géologique à l'échelle du 1/25 000avec, en cartouche, une énumération <strong>de</strong>s formations, leur<strong>de</strong>scription sommaire, une colonne stratigraphique (voir pp.8-9 et 25-28), <strong>de</strong>s coupes géologiques (voir pp. 34-35) et unschéma structural;ä Une notice explicative qui reflète les données <strong>de</strong> la littératuregéologique se rapportant à la carte considérée ;u Soumission <strong>de</strong> ces documents à l'approbation d'un comité <strong>de</strong>lecture;u Eventuellement, corrections ou modifications requises;u Traitement informatique <strong>de</strong>s documents finaux (digitalisation<strong>de</strong>s tracés);u Adjudication publique du marché d'impression.u Un comité <strong>de</strong> pilotage se réunissant toutes les six semaines,alternativement en salle et sur le terrain, veille à la bonne exécutiondu programme.7


L A N AT U R E D E S R O C H E SUne roche est un assemblage <strong>de</strong> minéraux. On classe les roches entrois gran<strong>de</strong>s familles :u les roches sédimentaires : elles sont formées par l’accumulation<strong>de</strong> dépôts (= sédiments) à la surface <strong>de</strong> l’écorce terrestre, enmilieu marin ou continental, selon <strong>de</strong>s processus physiques, chimiqueset biologiques;u les roches magmatiques : elles proviennent du magma (= masseen fusion) qui se trouve sous la croûte terrestre et qui remontevers la surface. Ce magma peut soit se solidifier (cristalliser) enprofon<strong>de</strong>ur et produire <strong>de</strong>s masses plus ou moins importantes<strong>de</strong> roches plutoniques, soit être amené à l’air libre et former <strong>de</strong>sroches volcaniques;u les roches métamorphiques : elles résultent <strong>de</strong> la transformation<strong>de</strong> roches sédimentaires ou magmatiques par augmentation souventconjuguée <strong>de</strong> la pression et <strong>de</strong> la température auxquelleselles sont soumises.Roches sédimentaires Roches métamorphiques Roches magmatiques• détritiques terrigènes • <strong>de</strong> métamorphisme • plutoniques(ou clastiques)général ou régional• biogènes ou <strong>de</strong> • <strong>de</strong> métamorphisme <strong>de</strong> • volcaniques (ou effusives)précipitation chimique ou contactbiochimiqueÞ carbonatéesÞ siliceusesÞ carbonéesÞ évaporitiquesÞ autresIl existe <strong>de</strong> nombreux termes pour définir les différentes variétés<strong>de</strong> roches. Au cours du temps, les géologues ont ressenti le besoin<strong>de</strong> classifier ces roches, en précisant leur composition et leur structure,dans le but <strong>de</strong> parler le même langage. Ce sera l’objet <strong>de</strong>s chapitressuivants. Toutefois, les producteurs wallons <strong>de</strong> pierre à bâtiret les utilisateurs <strong>de</strong> ces matériaux emploient parfois <strong>de</strong>s termesconsacrés par l’usage mais qui ne s’adaptent pas à la rigueur <strong>de</strong>sclassifications géologiques actuelles. Par exemple, le “petit granit”,qui est une appellation industrielle d’un calcaire (roche sédimentaire),n’a rien à voir avec une roche granitique (roche magmatique).Il s’agit cependant d’une marque commerciale déposée etdonc, protégée. Bref, s’il est souhaitable que l’usage industriel tiennecompte <strong>de</strong> la nomenclature géologique, on ne peut ignorer lesacquis d’une longue tradition industrielle.L E S R O C H E S S E D I M E N TA I R E SLes roches sédimentaires se déposent principalement en milieu marinet parfois aussi en milieu continental. Elles apparaissent le plussouvent en lits superposés (= stratifiés) qui marquent le litage syno-8


nyme <strong>de</strong> stratification. Si le litage se compose <strong>de</strong> fines lames(épaisses d’environ 1 mm), les couches résultantes sont <strong>de</strong>s laminites(= composées <strong>de</strong> lamines).Attention : la stratification ne doit pas être confondue avec la schistositéqui est un feuilletage (surtout marqué dans les roches argileuses)acquis postérieurement à la sédimentation sous l’effet <strong>de</strong>contraintes d’enfouissement ou tectoniques (la schistosité se développelorsque la déformation a dépassé un certain seuil).Les dépôts marins s’accumulent sur <strong>de</strong>s épaisseurs considérables(plusieurs km) sous l’effet <strong>de</strong> l’enfoncement progressif, régulier ousaccadé, pendant une pério<strong>de</strong> assez longue, du fond du bassinsédimentaire (= subsi<strong>de</strong>nce). Il se peut qu’au contraire, pendant uncertain laps <strong>de</strong> temps, il y ait interruption <strong>de</strong> la sédimentation(= lacune stratigraphique), par exemple, lorsque les courants <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>mpêchent le dépôt <strong>de</strong>s sédiments. Dans ce cas, le fond marin estsouvent durci (= hard-ground) et porte les traces d’altération chimique(dissolution), d’encroûtements d’oxy<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fer ou <strong>de</strong> manganèse,<strong>de</strong> dépôts <strong>de</strong> glauconie ou <strong>de</strong> phosphate ou encore d’empreintesd’animaux fixés ou fouisseurs.Une transgression est une avancée <strong>de</strong> la mer sur le continent; unerégression, un retrait. Une transgression est due soit à une montéedu niveau <strong>de</strong> la mer (= eustatisme), soit à un enfoncement d’ensembledu continent (= épirogenèse) ou encore à la conjugaison <strong>de</strong>ces <strong>de</strong>ux phénomènes. A l’inverse, les causes d’une régression sontsoit la <strong>de</strong>scente du niveau <strong>de</strong> la mer (eustatisme), soit l’élévation ducontinent (épirogenèse). Par exemple, la mer atteignait Bruges auxVIII e et IX e siècles, puis a régressé, ce qui a provoqué l’ensablementdu Zwin.Si une régression est suffisamment importante pour amener à l’émersion<strong>de</strong>s sédiments qui venaient <strong>de</strong> se déposer, ceux-ci peuventêtre érodés précocement (= lacune d’érosion).Si après une lacune stratigraphique ou d’érosion, une reprise <strong>de</strong>sédimentation s’effectue sur un substratum basculé, plissé ou9


érodé, il y aura discordance angulaire (c’est le cas <strong>de</strong>s formationsdévono-carbonifères reposant sur le socle cambro-silurien ou celui<strong>de</strong>s formations secondaires et tertiaires reposant sur les séries primaires).En s’éloignant du rivage vers la mer, on distingue : la plate-formecontinentale ou plateau continental (profon<strong>de</strong>ur < 200 m), le taluscontinental (200 m < profon<strong>de</strong>ur < 4000 m; pente ± 5°) et le glaciscontinental (4000 m < profon<strong>de</strong>ur < 5000 m; pente < 1°). Les plainesabyssales sont <strong>de</strong>s vastes zones océaniques à surface horizontale,situées à plus gran<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur encore. Le talus continental et leglacis qui le prolonge sont le siège d’une gran<strong>de</strong> instabilité <strong>de</strong>sdépôts engendrant divers déplacements gravitaires notamment <strong>de</strong>type slumping (glissement en masse <strong>de</strong> sédiments encore gorgésd’eau avec développement <strong>de</strong> plis ou brèches intraformationnels)ou turbiditiques (turbidite = roche composée <strong>de</strong> particules <strong>de</strong>dimensions variables ayant été transportées dans un liqui<strong>de</strong> turbulentet classées lors <strong>de</strong> leur sédimentation selon une séquence dite<strong>de</strong> Bouma comportant <strong>de</strong>s particules grossières à la base et <strong>de</strong> plusen plus fines vers le sommet).Si <strong>de</strong>s sédiments forment un replat à un niveau supérieur à celuid’un cours d’eau, ils constituent une terrasse fluviatile. Le mêmephénomène peut aussi se produire en bordure <strong>de</strong> la mer engendrantalors une terrasse marine (= plage soulevée). Des terrassesétagées témoignent <strong>de</strong> reprises successives d’érosion.Au sein <strong>de</strong>s roches sédimentaires, on distinguera les roches détritiquesterrigènes <strong>de</strong>s roches bio-chimiques.ROCHES DÉTRITIQUES TERRIGÈNES (ou clastiques)Elles proviennent <strong>de</strong> l’accumulation <strong>de</strong> débris <strong>de</strong> roches préexistantesqui ont été arrachées aux terres émergées (phénomène d’érosion)et déplacées mécaniquement. Le déplacement peut se fairedans l’air (= roches éoliennes), à la surface du sol (glissements,dépôts <strong>de</strong> bas <strong>de</strong> pente = colluvions), ou encore dans l’eau et dansce cas leur dépôt peut s’effectuer dans les lits <strong>de</strong>s cours d’eaux (=dépôts fluviatiles; = alluvions), au fond <strong>de</strong>s lacs (= dépôts lacustres; =alluvions) ou dans la mer (= dépôts marins; = dépôts littoraux oucôtiers si près du rivage; = dépôts lagunaires si dans une lagune; =dépôts océaniques ou bathyaux si loin du rivage).Dans le cas <strong>de</strong> dépôts récents, les roches sont meubles (ex. : sable,boue argileuse). Au fur et à mesure <strong>de</strong> leur enfouissement, lesroches meubles per<strong>de</strong>nt leur eau interstitielle et les espaces entreles grains sont colmatés par un ciment cristallin : les roches seconsoli<strong>de</strong>nt (= évolution diagénétique). Ainsi, un sable<strong>de</strong>vient un grès; une argile <strong>de</strong>vient un shale communémentappelé schiste (voir remarque page 11).Normalement, les roches détritiques terrigènesmarines sont grossièrement grenues près du rivageet à grain <strong>de</strong> plus en plus fin au fur et à mesure10


que l’on s’éloigne vers la mer. La dimension <strong>de</strong>s grains (D) détermineplusieurs classes précisées dans le tableau ci-<strong>de</strong>ssous (cm =centimètre, mm = millimètre et mm = micromètre = 0,0<strong>01</strong> mm) :Type <strong>de</strong> roche D > 2 mm 2 mm > D > 1/16 mm D < 1/16 mm = 62,5(rudite) = 62,5 mm (arénite) mm (lutite)meuble bloc (D > 20 cm) sable vase, limon, loess,galetargile (D < 3,9 mm)(2 cm < D < 20 cm) siltgravier(3,9 mm < D < 62,5 mm)(2 mm < D < 2 cm)consolidée conglomérat microconglomérat, argilite, shale(poudingue, brèche) grès, arkose, (D < 3,9 mm)grauwackeplus évoluée quartzite schistesiltite, pélite(3,9 mm < D < 62,5 mm)Quelques précisions supplémentaires ne sont pas superflues, enparticulier à propos <strong>de</strong> certains termes fréquemment utilisés dansla littérature géologique belge.Argile :Limon :Loess :Lehm :Ergeron :Pélite, lutite :Argilite :Shale :Schiste :Ampélite :Siltite :Grès :roche meuble dont les éléments sont inférieurs à1/256 mm = 3,9 mm.roche meuble à grain très fin (< 20 mm) d’originecontinentale, fluviatile, lagunaire ou éolienne.limon uniquement d’origine éolienne.partie supérieure et décalcifiée d’une couche <strong>de</strong>loess.partie inférieure, brun clair, d’une couche <strong>de</strong> loess,enrichie en calcaire (avec concrétions nommées“poupées du loess”).pour certains auteurs, le terme pélite désigne touteroche détritique (meuble ou consolidée) à grain trèsfin (pélite est alors synonyme <strong>de</strong> lutite); pourd’autres, le terme lutite est restreint aux rochesmeubles et le terme pélite, aux roches consolidées.roche argileuse <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong>s lutites, consolidée,sans litage visible.roche argileuse <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong>s lutites, consolidée,avec litage.roche argileuse <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong>s lutites, consolidée,ayant pris une schistosité (notons que le mot schistea souvent été employé en français dans le sens <strong>de</strong>shale, ce qui est à éviter).shale argileux noir, feuilleté, riche en matière organiqueet pyrite. Cette roche a été utilisée jadis pour lafabrication <strong>de</strong> l’alun.roche consolidée <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong>s lutites dont les élémentssont compris entre 1/256 mm = 3,9 mm et 1/16mm = 62,5 mm.roche consolidée <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong>s arénites, composéemajoritairement <strong>de</strong> grains <strong>de</strong> quartz. Le ciment quiunit ces grains peut être calcaire, dolomitique, argi-11


Psammite :Quartzite :Arkose :Grauwacke :Macigno :Poudingue :Brèche :leux, ferrugineux, siliceux, etc. Selon la nature etl’abondance du ciment, le grès sera qualifié <strong>de</strong> calcaire,dolomitique, etc.mot utilisé jadis en Belgique pour désigner <strong>de</strong>s grèsmicacés largement employés en construction. Laforte proportion <strong>de</strong> paillettes <strong>de</strong> micas, disposées enlits parallèles, leur confère une aptitu<strong>de</strong> à se laisserdébiter en feuillets (actuellement, terme à éviter).roche siliceuse à cassure finement esquilleuse.roche consolidée contenant <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> quartz (jusqu’à60 % environ), <strong>de</strong> feldspath (pour 25 % aumoins), quelques micas ainsi qu’un ciment argileux(environ 15 %). En Belgique, ce terme a souvent étéutilisé abusivement (ex. : l’“arkose” <strong>de</strong> Waimes <strong>de</strong> lalittérature ancienne n’en est pas une).terme souvent utilisé anciennement dans un senserroné en Belgique pour désigner <strong>de</strong>s shales, <strong>de</strong>s siltitesou <strong>de</strong>s grès fossilifères décalcifiés; c’est pourquoison usage n’est pas recommandé. En réalité, lagrauwacke est une roche <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong>s arénites, àciment abondant (environ 20 %), contenant <strong>de</strong>sdébris abondants (30 % ou plus) <strong>de</strong> roches magmatiqueset <strong>de</strong> schistes. Les vraies grauwackes sontrares en Belgique.mot utilisé dans le passé en Belgique pour désigner<strong>de</strong>s grès à ciment argilo-calcaire (actuellement, termeà rejeter).conglomérat dont les éléments sont arrondis.conglomérat dont les éléments sont anguleux.ROCHES BIOGÈNES OU BIO-CHIMIQUESElles ne sont pas formées à partir <strong>de</strong> débris <strong>de</strong> roches préexistantes.Au contraire, tantôt prédomine un constituant d’origine biologique(fossile végétal ou animal), tantôt prédomine un constituant d’originephysico-chimique. Selon la composition chimique <strong>de</strong>s constituants,on distingue :+ les roches carbonatéesElles sont formées <strong>de</strong> calcite, d’aragonite, ou<strong>de</strong> dolomite.Un calcaire contient au moins 50 % <strong>de</strong> calcite(CaCO 3 ); il fait effervescence (dégagementbouillonnant <strong>de</strong> CO 2 ) au contact <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong>chlorhydrique (HCl) dilué à 10 %. Une dolomieest également une roche carbonatée contenant50 % ou plus <strong>de</strong> carbonate, dont la moitié aumoins sous forme <strong>de</strong> dolomite {(Ca, Mg)(CO 3 ) 2 }.La dolomie ne fait pas effervescence à HCl froid,dilué à 10 %. Calcaire et dolomie ne raient pas le verre.12


La craie est une variété <strong>de</strong> calcaire (90 % ou plus <strong>de</strong>CaCO 3 ) à grain très fin, blanche, poreuse, tendre,connue uniquement dans les terrains mésozoïques<strong>de</strong> bassins peu profonds (300 m environ oumoins), par exemple, ceux du Crétacé du Hainautet <strong>de</strong> Hesbaye.Les calcaires peuvent être argileux (en Belgique,le terme calcschiste a souvent été utilisépour désigner un calcaire très argileux qui présente, comme leschiste, la propriété <strong>de</strong> se débiter en feuillets. La même remarqueque pour le mot schiste s’applique à ce terme : dorénavant, on nepeut l’utiliser que si la roche présente une schistosité). Une marneest un mélange <strong>de</strong> calcaire et d’argile (pour 35 à 65 %). C’est uneroche d’aspect terreux, moins compacte qu’un calcaire, mais moinsplastique qu’une argile.Les calcaires sont souvent parcourus <strong>de</strong> joints noirs d’épaisseurmillimétrique, très irréguliers, ressemblant à <strong>de</strong>s tracés <strong>de</strong> sismographe.Il s’agit <strong>de</strong> joints stylolithiques (= stylolithes ou stylolites)correspondant à <strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong> dissolution (formées sous l’influence<strong>de</strong> fortes pressions) dans lesquelles se reconcentrent lesminéraux insolubles.Une roche carbonatée bioclastique résulte <strong>de</strong> l’accumulation<strong>de</strong> squelettes et <strong>de</strong> fragments d’organismesanimaux ou végétaux (= calcairecoquillier si ces organismes sont essentiellement<strong>de</strong>s coquilles <strong>de</strong> mollusques et <strong>de</strong> brachiopo<strong>de</strong>s,= lumachelle si les coquilles sont trèsabondantes).Une roche carbonatée peut également être formée d’organismesnon détruits (les organismes vivant en colonie édifient <strong>de</strong> véritablesconstructions : cas <strong>de</strong>s calcaires récifaux formés <strong>de</strong> coraux).Un bioherme est un corps lenticulaire construit par <strong>de</strong>s organismes(en général, <strong>de</strong>s coraux) souvent restés en position <strong>de</strong> vie etencaissé dans <strong>de</strong>s sédiments <strong>de</strong> nature différente. Si ces organismesconstructeurs forment une couche <strong>de</strong> faible épaisseur par rapport àson étendue, on parlera <strong>de</strong> biostrome. Les monticules micritiques sontformés <strong>de</strong> boue, d’éponges ou d’éléments squelettiques. On distingueaussi <strong>de</strong>s monticules microbiens à algues squelettiques, stromatolitheset thrombolithes.Dans certains cas, l’influence biologique est faible, la précipitation<strong>de</strong>s carbonates étant principalement régie par les lois <strong>de</strong> la physico-chimie: c’est le cas <strong>de</strong> certaines dolomies primaires, <strong>de</strong>s calcaires<strong>de</strong> cavernes (perles, enduits, stalagmites et stalactites), <strong>de</strong>s travertins(dépôts à l’émergence <strong>de</strong> certaines sources et dans les coursd’eau peu profonds à petites casca<strong>de</strong>s), etc.Dans les <strong>de</strong>scriptions <strong>de</strong>s roches calcaires, on reconnaît différents corpuscules.Un(e) oolite (ou oolithe) est une petite sphère <strong>de</strong> 0,5 à 2 mm<strong>de</strong> diamètre (si plus grand, on parle <strong>de</strong> pisolite), dont le centre est souventun débris (ex : grain <strong>de</strong> quartz ou fragment <strong>de</strong> fossile) et l’enve-13


loppe, <strong>de</strong>s minces couches carbonatées concentriques. Un péloï<strong>de</strong> (oupellet) est une boulette ou un corps allongé <strong>de</strong> diamètre inférieur à 2mm. Un intraclaste est un fragment <strong>de</strong> sédiment remanié; un bioclaste,un fragment d’organisme fossile. Ces différents corpuscules peuventêtre soit dispersés dans une boue carbonatée formée <strong>de</strong> particules <strong>de</strong>1 à 4 mm, boue appelée micrite, soit cimentés par <strong>de</strong>s cristaux <strong>de</strong> calcitespathique <strong>de</strong> dimension supérieure à 10 mm, ciment appelé sparite(microsparite si la dimension <strong>de</strong>s cristaux est inférieure à 10 mm).Les calcaires font l’objet <strong>de</strong> diverses classifications basées sur (A) lataille <strong>de</strong>s grains, (B) les constituants majeurs (classification <strong>de</strong> Folk- elle nécessite l’usage du microscope) et (C) la texture (classification<strong>de</strong> Dunham, amendée par Embry et Klovan - la plus utiliséesur le terrain).A Taille <strong>de</strong>s grains (D)D > 2 mm2 mm > D > 62,5 mm D < 62,5 mmcalcirudite calcarénite calcilutiteB Classification <strong>de</strong> FolkLes préfixes peuvent éventuellement être combinés (par exemple,bio-oosparite).14


C Classification <strong>de</strong> Dunham amendée par Embry et KlovanCaractères texturauxNomabsence <strong>de</strong> bouegrainstonemoins carbonatée débris jointifs<strong>de</strong> 10 % présence packstone<strong>de</strong> grains <strong>de</strong> boue débris non débris > 10 % wackestone> 2 mm carbonatée jointifs débris < 10 % mudstoneplus <strong>de</strong> débris jointifs rudstone10 % <strong>de</strong>grains débris non-jointifs floatstone> 2 mmcomposants organiques liés pendant le dépôt boundstonestructure <strong>de</strong> dépôt non reconnaissablecalcairerecristalliséLe mot marbre possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux acceptions : 1. commerciale : touteroche sans connotation lithologique précise, mais le plus souventcalcaire, susceptible <strong>de</strong> prendre un beau poli et d’être utiliséecomme pierre ornementale. 2. géologique : roche métamorphiquedérivant <strong>de</strong> calcaire ou <strong>de</strong> dolomie (= cipolin).Par “petit granit” (aussi dénommé “écaussinnes” dans les documentsdouaniers, du nom d’une localité où le matériau a étéexploité pendant longtemps, ou <strong>de</strong> façon plus générale “pierrebleue”), l’usage industriel désigne un calcaire à entroques gris bleufoncé (“un bleu qui a fait carrière” disent certains avec humour).Ce nom <strong>de</strong> “petit granit” lui a été donné à cause <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> quantité<strong>de</strong> fragments <strong>de</strong> tiges <strong>de</strong> crinoï<strong>de</strong>s (= entroques) qui scintillentau soleil et donnent à la pierre un aspect un peu semblable à celuidu granite.+ les roches siliceusesElles sont formées d’opale, <strong>de</strong> calcédoine et/ou <strong>de</strong> quartz.Elles raient le verre. Elles portent <strong>de</strong>s noms très variés. Deuxgroupes peuvent être envisagés :15


u soit elles sont constituées principalement parl’accumulation d’organismes siliceux visibles(= diatomite, radiolarite, spongolite) ourecristallisés (= jaspe, lydienne,phtanite);u soit elles résultent <strong>de</strong> précipitationchimique <strong>de</strong> silice (SiO 2 ), éventuellement autour <strong>de</strong>nucléus siliceux (= gaize, chaille, chert, silexite, meulière).Ces roches siliceuses bio-chimiques sont beaucoup moins fréquentesque les roches carbonatées.+ les roches carbonéesElles sont essentiellement constituées <strong>de</strong> composés du carboneorganique (C) provenant <strong>de</strong> débris végétaux.Selon le <strong>de</strong>gré d’évolution croissant <strong>de</strong> la roche (<strong>de</strong> la diagenèse aumétamorphisme), on distingue :u la tourbe (55 % <strong>de</strong> C), légère et brune, surtoutformée <strong>de</strong> mousses (surtout <strong>de</strong>s sphaignes),connue uniquement dans les dépôts actuels.C’est un combustible médiocre;u le lignite (70-75 % <strong>de</strong> C), brun noir et terne, àdébris ligneux bien reconnaissables, en gisementsd’âge secondaire ou tertiaire;u le charbon ou houille (85 % <strong>de</strong> C), noir, mat ou brillant,tachant les doigts, contenant <strong>de</strong>s teneurs variables enmatières volatiles (0 à 12 % = maigre, 12 à 20 % = <strong>de</strong>migras,20 à 33 % = gras, plus <strong>de</strong> 33 % = flambant gras).u l’anthracite (92-95 % <strong>de</strong> C et 0 % <strong>de</strong> matièresvolatiles), noir et brillant, ne tachant pas lesdoigts;u le graphite, constitué <strong>de</strong> carbone pur (100 % <strong>de</strong>C), est le terme ultime d’évolution. Il est engendrépar le métamorphisme.+ les roches dans lesquelles d’autres minéraux prédominentPhosphate (= phosphorite), glauconie (= glauconitite), oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> fer(= minette, hématite oolithique), aluminium (= bauxite). Ces rochessont, en général, peu fréquentes, mais présentent un intérêtéconomique.+ les roches évaporitiquesElles sont formées par évaporation <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> mer : selgemme (= halite), gypse, anhydrite, sylvite, carnallite,barite.En <strong>Wallonie</strong>, les roches sédimentaires dominent très largement parrapport aux roches magmatiques et métamorphiques. En outre, lemo<strong>de</strong>lé topographique est fréquemment conditionné par la naturedu sous-sol. En effet, les calcaires, les grès et les quartzites formentsouvent <strong>de</strong>s crêtes ou <strong>de</strong>s falaises; les shales et les schistes, <strong>de</strong>sdépressions. Par exemple, la Famenne correspond à une gran<strong>de</strong>16


dépression due à un sous-sol <strong>de</strong> shales et <strong>de</strong> schistes. Dans laFagne (région <strong>de</strong> Philippeville), les crêtes boisées sont souvent <strong>de</strong>santiclinaux <strong>de</strong> roches carbonatées. Toutefois, dans le Condroz, lescrêtes sont généralement <strong>de</strong>s grès et les vallons <strong>de</strong>s calcaires. Dansle Bas-Luxembourg, les calcaires gréseux et grès calcaires du Liasinférieur et les calcaires du Bajocien, qui alternent avec <strong>de</strong>s rochestendres (argiles, marnes, sables), forment, à leur bordure opposéeau pendage, <strong>de</strong>s petites falaises connues sous le nom <strong>de</strong> cuestas.L E S R O C H E S M A G M AT I Q U E SCes roches, que l’on qualifie aussi parfois d’ignées, ont cristallisé àpartir d’une masse en fusion appelée magma. Elles sont dites plutoniquessi leur cristallisation a eu lieu en profon<strong>de</strong>ur (généralement,à plusieurs milliers <strong>de</strong> mètres). De telles roches se refroidissent lentement,ce qui permet le développement <strong>de</strong> cristaux dont la taillepeut varier du millimètre à plusieurs centimètres (= structure grenue).Elles sont dites volcaniques (ou extrusives, ou effusives) sielles se sont mises en place à la surface <strong>de</strong> la terre à l’état liqui<strong>de</strong> oupâteux (= laves). De telles roches se refroidissent rapi<strong>de</strong>ment et sontsurtout riches en petits cristaux (= microlites) pris dans un verre.Parfois, les volcans émettent <strong>de</strong>s grands volumes <strong>de</strong> gaz brûlants àtrès forte pression transportant à la suite d’une violente explosion<strong>de</strong>s masses considérables <strong>de</strong> débris <strong>de</strong> lave (<strong>de</strong>s cendres aux blocs)se déplaçant à gran<strong>de</strong> vitesse (100 km/h et plus) : il s’agit <strong>de</strong> nuéesar<strong>de</strong>ntes qui déposent <strong>de</strong>s roches pyroclastiques (= tufs, ignimbrites).Selon la forme et la dimension <strong>de</strong>s intrusions magmatiques, onparlera <strong>de</strong> batholite (massif intrusif <strong>de</strong> diamètre mesurant quelqueskm à plus <strong>de</strong> 100 km), <strong>de</strong> pipe (cheminée cylindrique verticale, ex. :pipe <strong>de</strong> Quenast), <strong>de</strong> dyke (filon recoupant l’encaissant), <strong>de</strong> sill(filon couche, ex. : sill <strong>de</strong> Lessines), <strong>de</strong> laccolite (sill lenticulaire àsurface inférieure plane, ex. : sill laccolitique <strong>de</strong> la Helle), <strong>de</strong> lopolite(sill lenticulaire à surface supérieure plane), etc.Enfin, il existe <strong>de</strong>s roches intermédiaires entre plutoniques et volcaniques(= <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-profon<strong>de</strong>ur), à structure microgrenue (lesgrains ne sont pas visibles à l’œil nu ou sont à peine discernables).Certaines roches magmatiques ont cristallisé en <strong>de</strong>ux temps :17


d’abord en refroidissant lentement à gran<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur (formation<strong>de</strong> grands cristaux), puis en refroidissant plus rapi<strong>de</strong>ment à plusfaible profon<strong>de</strong>ur (formation <strong>de</strong> petits cristaux), ce qui se traduitpar <strong>de</strong>s grands cristaux dans une matrice <strong>de</strong> petits cristaux (=structure porphyrique). C’est le cas <strong>de</strong> la roche magmatique <strong>de</strong>Quenast, qui a servi à paver <strong>de</strong> nombreuses rues, et qui est communémentconnue sous le nom <strong>de</strong> porphyre.Les roches magmatiques reçoivent <strong>de</strong>s noms différents selonl’abondance <strong>de</strong>s minéraux qui les composent. Les géologues utilisentactuellement une classification basée sur les travaux <strong>de</strong>Streckeisen (classification <strong>de</strong> l’International Union of GeologicalSciences, 1973), qui nécessite l’i<strong>de</strong>ntification et la quantification <strong>de</strong>certains minéraux sous le microscope (il s’agit du quartz, du feldspathalcalin, <strong>de</strong> l’albite, <strong>de</strong>s plagioclases et <strong>de</strong>s feldspathoï<strong>de</strong>s).18


On ne connaît pas d’intrusion granitique en <strong>Wallonie</strong>. Les principalesroches magmatiques rencontrées sont appelées microdioritequartzique, tonalite, diorite ou diabase pour les roches plutoniques ou<strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-profon<strong>de</strong>ur et rhyolite, andésite ou dacite pour les rochesvolcaniques. Elles peuvent être positionnées dans un diagrammeternaire construit en considérant que la somme <strong>de</strong>s pourcentagesen quartz (Q), feldspath alcalin + albite (A) et plagioclase à teneuren anorthite comprise entre 5 et 100 % (P) égale 100 % (sur la figure<strong>de</strong> la page 18, les roches volcaniques sont mentionnées en caractèregras italique; les roches plutoniques, en caractère normal). Rappelonsque ces roches magmatiques sont quantitativement rares parrapport aux roches sédimentaires et métamorphiques.Quelques noms plus particuliers sont aussi utilisés :Porphyre : roche à structure porphyrique.Porphyroï<strong>de</strong> : ce nom a été donné initialement à <strong>de</strong>s roches aci<strong>de</strong>smétamorphiques à structure porphyrique. Il a ensuiteété étendu à <strong>de</strong>s sédiments métamorphiquespossédant cette structure et à <strong>de</strong>s tufs.Tuf : roche formée par accumulation <strong>de</strong> cendres, sables,blocs et coulées volcaniques.Tuf soudé : synonyme d’ignimbrite.Ignimbrite : roche volcanique provenant d’une nuée ar<strong>de</strong>nte etformée <strong>de</strong> débris <strong>de</strong> laves aci<strong>de</strong>s, soudés à chaud, àaspect <strong>de</strong> ponce ou <strong>de</strong> lave un peu fluidale.Eurite : roche à grain fin constituée d’un mélange intime <strong>de</strong>quartz et <strong>de</strong> feldspath, le plus souvent d’origine volcanique(composition voisine d’une rhyolite).Dolérite : roche intermédiaire entre un gabbro (plutonique) etun basalte (volcanique).Diabase : 1. synonyme <strong>de</strong> dolérite. 2. dolérite altérée et <strong>de</strong> teinteverte.Lamprophyre: roche filonienne microgrenue caractérisée par l’abondance<strong>de</strong> mica noir et/ou d’amphibole brune (jusqu’à25 % du volume) accompagnés d’olivine, feldspath,pyroxène et parfois d’analcime.Kersantite : variété <strong>de</strong> lamprophyre à grands cristaux <strong>de</strong> biotiteet d’olivine altérée.Tonalite : cette roche a longtemps été considérée comme unevariété <strong>de</strong> diorite quartzique. La classification <strong>de</strong>l’IUGS <strong>de</strong> 1973 restreint toutefois tonalite et dioritequartzique à <strong>de</strong>s champs différents. Au SE d’Eupen,dans les Hautes Fagnes, existe une intrusion (sill laccolitique)connue sous le nom <strong>de</strong> “tonalite <strong>de</strong> laHelle”. Dans la classification <strong>de</strong> l’IUGS (1973), cetteintrusion possè<strong>de</strong> une composition variant principalement<strong>de</strong> la monzodiorite quartzique à la dioritequartzique et <strong>de</strong> la granodiorite à la tonalite.19


L E S R O C H E S M E TA M O R P H I Q U E SAu cours <strong>de</strong> leur histoire, les roches sédimentairesou magmatiques peuvent subir <strong>de</strong>saugmentations <strong>de</strong> température et <strong>de</strong>pression. Ce phénomène appelé métamorphismeconduit à la formation <strong>de</strong>nouveaux minéraux (= minéraux <strong>de</strong>néoformation; = porphyroblastes si cesminéraux sont <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille). L’anchizoneest la zone <strong>de</strong> transition entrela diagenèse et le métamorphismenet. On distingue <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong>métamorphisme :UN MÉTAMORPHISME GÉNÉRAL OU RÉGIONALIl affecte les roches sur <strong>de</strong>s superficies étendues. C’est le cas <strong>de</strong>sroches à la base <strong>de</strong> séries sédimentaires épaisses <strong>de</strong> plusieurskilomètres (métamorphisme d’enfouissement). Dans les gran<strong>de</strong>schaînes plissées, les augmentations <strong>de</strong> pression et <strong>de</strong> températurese conjuguent à <strong>de</strong>s déformations : on parle alors <strong>de</strong> métamorphismegénéral dynamothermique (= dynamométamorphisme). Si uneroche métamorphique se transforme en une autre roche métamorphiqued’intensité plus faible, le phénomène s’appelle un rétrométamorphisme.En Ar<strong>de</strong>nne, le métamorphisme régional affecte <strong>de</strong>szones s’étendant principalement <strong>de</strong> Rocroi à Bastogneet <strong>de</strong> La Roche-en-Ar<strong>de</strong>nne à Rötgen.Dans le secteur <strong>de</strong> Vielsalm, les températuresatteignent 400 à 450°C et les pressions 200 à 300MPa ; dans les régions <strong>de</strong> Rocroi et <strong>de</strong> Serpont,les valeurs maximales avoisinent respectivement500°C et 400 MPa. Ce type <strong>de</strong> métamorphisme est qualifié<strong>de</strong> “faciès schiste vert” (on dit aussi que son intensité maximaleest située près <strong>de</strong> la transition <strong>de</strong> l’épizone à la mésozone). Il estcaractérisé notamment par l’assemblage <strong>de</strong>s minéraux <strong>de</strong> néoformationsuivants : chlorite, chloritoï<strong>de</strong>, épidote, amphibole, plagioclase,grenat, andalousite, biotite, ilménite, magnétite, ottrélite,paragonite, pyrrhotite, viridine, pyrophyllite, etc. Les roches quicontiennent ces minéraux sont appelées : schiste ardoisier (ou phylla<strong>de</strong>),quartzite ou quartzophylla<strong>de</strong> (alternance millimétrique ou centimétrique<strong>de</strong> feuillets quartzitiques et phylla<strong>de</strong>ux).Mentionnons également la présence, dans la région <strong>de</strong> Vielsalm,d’une roche très spéciale dénommée “coticule”. Elle est principalementconstituée <strong>de</strong> grenats manganésifères (spessartite) microscopiquescimentés par une masse interstitielle séricitique ou chloritique.Elle a été exploitée pendant <strong>de</strong>s siècles pour sa dureté exceptionnellecomme pierre à aiguiser (on la connaît aussi sous le nom<strong>de</strong> “pierre à rasoir”). Elle provient <strong>de</strong> la transformation métamorphiqued’un sédiment volcano-clastique.20


UN MÉTAMORPHISME DE CONTACTIl est localisé en périphérie d’intrusions magmatiques (surquelques mètres à quelques centaines <strong>de</strong> mètres). La pression jouepeu : c’est surtout la chaleur dissipée par le corps magmatique quiest responsable <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong> la roche initiale (= thermométamorphisme)Les roches qui constituent cette auréole <strong>de</strong> métamorphisme sontappelées <strong>de</strong>s cornéennes (à cause <strong>de</strong> leur aspect corné). De tellesroches se rencontrent par exemple autour <strong>de</strong> l’intrusion (pipe) <strong>de</strong>porphyre <strong>de</strong> Quenast.L E S G I S E M E N T SOn appelle gisement, toute masse <strong>de</strong> substance (métalliqueou non) susceptible d’être exploitée avec profit (=minerai).Les roches sédimentaires ou magmatiques peuventconstituer <strong>de</strong>s gisements. En 1993, on a extrait dans près<strong>de</strong> 350 carrières <strong>de</strong> <strong>Wallonie</strong> environ 40 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> matériauxtels que calcaire, grès, sable, porphyre etc. En 2006, ce chiffreatteignait 63 millions <strong>de</strong> tonnes pour les carriers membres <strong>de</strong>FEDIEX (Fédération <strong>de</strong>s industries extractives et transformatrices<strong>de</strong> roches non combustibles). Ces matériaux ont alimenté <strong>de</strong>s secteursindustriels aussi différents que la construction, la métallurgie,la sidérurgie et la chimie.Les autres gisements wallons se présentent selon trois typesmajeurs :1. sédimentaire. Exemples : couches <strong>de</strong> houille, d’hématite oolithique,d’oxy<strong>de</strong>s et carbonates <strong>de</strong> manganèse, <strong>de</strong> phosphates;2. filonien hydrothermal. Les éléments ont été amenés par <strong>de</strong>s eauxsouterraines chau<strong>de</strong>s d’origine non magmatique : cas <strong>de</strong>s filons21


<strong>de</strong> sulfures plombo-zincifères. Aux filons, sont parfois greffés<strong>de</strong>s amas qui s’insinuent dans <strong>de</strong>s zones fracturées ou sous <strong>de</strong>sécrans imperméables (shales, par exemple). En profon<strong>de</strong>ur, lefilon principal se ramifie souvent en un lacis <strong>de</strong> petits filons (=stockwerk). En surface, les minéraux sulfurés s’oxy<strong>de</strong>nt. C’est laraison pour laquelle les filons sulfurés étaient surmontés par <strong>de</strong>samas composés principalement d’oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> fer (= minerai limoniteuxavec, éventuellement, <strong>de</strong>s carbonates et <strong>de</strong>s silicates <strong>de</strong> zinc= minerai calaminaire). Ces amas oxydés (= chapeaux <strong>de</strong> fer) ont étéexploités intensivement dans le passé au-<strong>de</strong>ssus du niveau libre<strong>de</strong> la nappe aquifère;3. paléokarstique (= piégés dans un paléokarst). Il s’agit d’une catégorieparticulière qui concerne, par exemple, certains gisementsplombo-zincifères, <strong>de</strong> barite ou <strong>de</strong> kaolin.Pendant <strong>de</strong>s siècles, <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> petites forges utilisant lecharbon <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> nos forêts ont produit le fer par <strong>de</strong>s procédésprimitifs. Beaucoup <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> lieux tels que Forge, Fourneau,Marteau, Ferrières, Minière, etc. témoignent <strong>de</strong> l’importance passée<strong>de</strong> cette industrie. Mais ce sont surtout les exploitations industrielles<strong>de</strong>s gisements <strong>de</strong> houille (dans les régions du Centre,Charleroi, Mons et Liège) et <strong>de</strong> fer (les chapeaux <strong>de</strong> fer <strong>de</strong>s filonssulfurés et les couches d’hématite oolithique) qui ont beaucoupcontribué à l’essor industriel <strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong> et, en particulier, <strong>de</strong> samétallurgie.L’apogée <strong>de</strong> l’extraction minière métallifère se situeentre 1850 et 1870. Tous les gisements métallifèresqui affleuraient ont été exploités et sont actuellementépuisés. A certains endroits, il subsisteprobablement en profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s gisementscachés que certains fumistesespèrent parfois découvrir à l’ai<strong>de</strong>du pendule. Entre 1950 et 1990, plusieurscompagnies minières ont tenté<strong>de</strong> les déceler au moyen <strong>de</strong> techniquescoûteuses (principalementgéochimiques, géophysiques ou parsondages). Dans certains cas, on aainsi pu augmenter les réserves autourd’anciens gisements.22


L E S P R I N C I PA U X M I N E R A U XLa formule chimique <strong>de</strong>s principaux minérauxi<strong>de</strong>ntifiés dans le sous-sol <strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong> estmentionnée dans le tableau suivant (notonsque certains minéraux peuvent avoir lamême formule chimique : on les distinguealors sur base <strong>de</strong> leur structure cristalline -cubique, orthorhombique, etc. - qui conditionne leur forme). Signalonsque 12 espèces minérales ont été découvertes en <strong>Wallonie</strong>.Pour plus <strong>de</strong> renseignements, le lecteur consultera l’ouvrage <strong>de</strong>Hatert et al. (2002) intitulé “Les minéraux <strong>de</strong> Belgique”.Minéral (famille) Formule chimique Constituantmajeur d’une rocheAlbite (feldspath) NaAlSi 3 0 8Anhydrite (sulfate) CaSO 4 parfoisAnorthite (feldspath) CaAl 2 Si 2 O 8Barite (sulfate) BaSO 4Biotite (mica noir) K(Mg,Fe) 3 (Si 3 AlO 10 )(OH) 2Calcite, aragonite (carbonate) CaCO 3 ouiCélestine (sulfate) SrSO 4Chalcopyrite (sulfure) CuFeS 2Dolomite (carbonate) CaMg(CO 3 ) 2 ouiFeldspath = famille <strong>de</strong> Orthose, albite, anorthite oui3 termes extrêmesFluorite (halogénure) CaF 2Galène (sulfure)PbSGypse (sulfate) CaSO 4 .2H 2 0Hématite (oxy<strong>de</strong>) Fe 2 0 3Limonite, goethite (hydroxy<strong>de</strong>) FeO(OH)Malachite (carbonate) Cu 2 CO 3 (OH) 2Muscovite (mica blanc) KAl 2 (Si 3 AlO 10 )(OH) 2Orthose (feldspath) KAlSi 3 O 8Pyrite, marcasite (sulfure) FeS 2Pyrolusite (oxy<strong>de</strong>) MnO 2Pyromorphite (phosphate) Pb 5 (PO 4 ) 3 ClQuartz, opale, calcédoine (oxy<strong>de</strong>) SiO2 ouiRhodocrosite (carbonate) MnCO3Sidérite (carbonate)FeCO3Sphalérite (= blen<strong>de</strong>, sulfure) ZnSMinéraux <strong>de</strong>s argiles Formules complexes oui(glauconite, halloysite,hydromica, illite,kaolinite, montmorillonite,vermiculite, etc. )Certains minéraux sont représentés sur la planche photographique<strong>de</strong> la page 24. Les photos sont dues à E. Van Der Meersch (Mineralcolor,11, F. Baurstraat, B-9000 Gent). La longueur du grand côté <strong>de</strong>chaque photo (L) est mentionnée en millimètres.23


tMarcasite, Resteigne.coll. M. BlondieauL = 3 mmSphalérite, Mont sur Marchienne.coll. P. Corthals L = 7 mmttGalène, Longvilly.coll. M. OrinxL = 7 mmMalachite, Cahay, Vielsalm.coll. J. Dehove. L = 7 mmttGypse, Sclaignieau.coll. P. CorthalsL = 6 mmBarite, Mont sur Marchienne.coll. P. Ron<strong>de</strong>lez L = 16 mmttHématite, Cahay.coll. P. CorthalsL = 15 mmGoethite, Mont sur Marchienne.coll. P. Corthals L = 8 mmttFluorite, Mont sur Marchienne.coll. P. Corthals L = 15 mmAragonite, Resteigne.coll. M. BlondieauL = 18 mmttQuartz, Bastogne.coll. M. HoussaL = 10 mmPyromorphite, Longvilly.coll. M. Orinx L = 19 mmt24


L’ A G E D E S R O C H E SL’âge <strong>de</strong>s roches (= géochronologie) peut être déterminé <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxfaçons :RELATIVE :par la stratigraphie ou science qui étudie la succession <strong>de</strong>s dépôtssédimentaires. Elle est gouvernée par le principe <strong>de</strong> superpositionselon lequel une couche plus profon<strong>de</strong> est plus ancienne que cellequi la recouvre (ce principe ne s’applique que si les couches n’ontpas été retournées par la tectonique). On distingue :u la lithostratigraphie : fondée essentiellement sur la nature lithologique<strong>de</strong>s terrains. La plus petite division est la couche (= strate),plusieurs couches constituant un membre, plusieurs membres,une formation (= unité lithostratigraphique <strong>de</strong> base) et plusieursformations, un groupe. Un membre et une formation portentgénéralement le nom d’un lieu-dit ou d’une localité (ex. : Formation<strong>de</strong> Waulsort). Sur les cartes géologiques <strong>de</strong> <strong>Wallonie</strong>, uneformation est caractérisée par un sigle en trois lettres (ex. : WAUpour la Formation <strong>de</strong> Waulsort);u la biostratigraphie : fondée sur l’étu<strong>de</strong> par les paléontologues (=paléontologie) <strong>de</strong>s organismes conservés dans les sédiments (=fossiles). La division <strong>de</strong> base est la biozone (ex. Biozone à Palmatolepisgigas). La macropaléontologie concerne l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fossilesi<strong>de</strong>ntifiables à l’œil nu. A la page 27, on a représenté certainsmacrofossiles caractéristiques. La micropaléontologie traite <strong>de</strong>sfossiles que le paléontologue ne peut reconnaître que sous laloupe binoculaire ou le microscope. La biostratigraphie est baséesur la notion d’évolution (les animaux et végétaux sont apparus àpartir d’un stock restreint d’êtres vivants qui se sont diversifiésplus ou moins fortement au cours <strong>de</strong>s temps géologiques).La présence <strong>de</strong> certains fossiles caractéristiques dans une rochepermet <strong>de</strong> lui attribuer un âge relatif d’autant plus précis que ladurée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l’espèce a été courte.25


41.6.27


u la chronostratigraphie : méthodologie par laquelle on fait correspondreun intervalle <strong>de</strong> temps à un ensemble <strong>de</strong> couches.De nombreuses unités chronostratigraphiques ont été définiesen Belgique. Leurs noms sont utilisés partout dans le mon<strong>de</strong>(ex. : Frasnien, Famennien, Dinantien, Tournaisien, Viséen,Namurien, Montien, Yprésien, Rupélien). La division <strong>de</strong> base estl’étage qui est défini par rapport à un affleurement type (= stratotype)qui sert <strong>de</strong> référence au niveau international. Le plus souvent,l’étage porte le nom <strong>de</strong> la localité où se situe le stratotype,auquel on ajoute le suffixe -ien (ex. : le Frasnien, dans la localité<strong>de</strong> Frasnes). Plusieurs étages forment une série ou une époque(ex. : le Viséen); plusieurs séries, un système ou une pério<strong>de</strong>(ex. : le Dinantien); plusieurs systèmes, une ère (ex. : le Paléozoïqueou Primaire, le Mésozoïque ou Secondaire). Les termeschronostratigraphiques utilisés dans la carte géologique <strong>de</strong> <strong>Wallonie</strong>sont montrés dans la figure <strong>de</strong> la page 26.ABSOLUE :par la radiochronologie qui est la science fondée sur l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>séléments radioactifs et <strong>de</strong> leurs produits <strong>de</strong> désintégration.Les âges correspondants sont qualifiés <strong>de</strong> radiométriques ou d’absolus.Ils sont exprimés en années, milliers d’années ou millionsd’années.E N P R AT I Q U EEn cartouche <strong>de</strong> chaque carte géologique, on trouve :u le nom, le sigle, la couleur <strong>de</strong> représentation et la nature lithologiqueprincipale <strong>de</strong> chaque formation. Par ailleurs, chaqueformation est décrite dans la notice explicative jointe à lacarte, avec <strong>de</strong>s indications relatives à une ou <strong>de</strong>s coupes <strong>de</strong>référence, <strong>de</strong>s valeurs d’épaisseurs, <strong>de</strong>s données biostratigraphiques,le ou les âges chronostratigraphiques correspondants,les utilisations industrielles éventuelles et une orientationbibliographique sur le sujet;u une colonne stratigraphique montrant les formations rencontréesdans l’ordre <strong>de</strong> leur superposition (les plus anciennes enbas, les plus jeunes en haut) et les âges chronostratigraphiquescorrespondants. Noter qu’une formation peut recouvrirplusieurs étages chronostratigraphiques. Noter aussique, selon les endroits, une formation peut avoir <strong>de</strong>s âgeslégèrement différents (= diachronisme).28


L A D E F O R M AT I O N D E S R O C H E SLes roches peuvent être déformées sous l’effet<strong>de</strong> contraintes mécaniques (= tectoniques),comme entre les mâchoires d’un étau. Lesroches sédimentaires le sont plus rapi<strong>de</strong>mentque les roches magmatiques.Rappelons que la schistosité est un feuilletageacquis sous l’effet <strong>de</strong> contraintes tectoniquesou d’enfouissement lorsque la déformation dépasseun certain seuil. On distingue plusieurs types <strong>de</strong> schistosité quipassent progressivement <strong>de</strong>s uns aux autres : schistosité <strong>de</strong> fracture(avec plans <strong>de</strong> schistosité séparant <strong>de</strong>s volumes dépourvus <strong>de</strong>schistosité), schistosité <strong>de</strong> crénulation (avec développement <strong>de</strong> microplisou <strong>de</strong> microflexures entre les plans <strong>de</strong> schistosité) et schistosité<strong>de</strong> flux (= schistosité pénétrative, = schistosité ardoisière) (avecorientation <strong>de</strong>s minéraux phylliteux - principalement argiles, micaset chlorites - parallèlement aux plans <strong>de</strong> schistosité et ce, en toutpoint <strong>de</strong> la roche).On caractérise l’orientation d’une couche, d’un plan <strong>de</strong> schistositéou d’un contact anormal par :u sa direction, qui est son intersection avec un plan horizontal (ex :N30°E, signifiant que la direction forme un angle <strong>de</strong> 30 <strong>de</strong>grésvers l’est par rapport au nord). Sur le terrain, le géologue mesurecette valeur avec une boussole (donc, par rapport au nordmagnétique). Lors du report au net <strong>de</strong>s directions mesurées, surun fond topographique, il <strong>de</strong>vra les corriger <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> ladéclinaison magnétique (angle entre le nord magnétique et le nordgéographique; celui-ci est mentionné sur chaque carte topographique).En certains endroits <strong>de</strong> la carte géologique, la direction<strong>de</strong>s couches est schématisée par un trait <strong>de</strong> quelques millimètres;u son pendage, qui est l’angle <strong>de</strong> la couche (ou du plan <strong>de</strong> schistositéou du contact anormal) avec le plan horizontal (ex : 60°SE). Ilse mesure à l’ai<strong>de</strong> d’un clinomètre. Le pendage <strong>de</strong>s couches estmentionné en certains endroits <strong>de</strong> la carte géologique : sa valeur29


est indiquée par un chiffre voisin du trait <strong>de</strong> direction et sonsens, par un petit trait (1 mm) perpendiculaire au trait <strong>de</strong> direction.On distingue aussi le pendage vrai, qui se mesure dans le plan perpendiculaireà la direction <strong>de</strong> la couche, du pendage apparent, qui semesure dans un plan oblique par rapport à la direction, parexemple, un plan <strong>de</strong> coupe (voir p. 34). Dans le cas <strong>de</strong> la figure ci<strong>de</strong>ssous,un pendage vrai <strong>de</strong> 30° correspond à un pendage apparent<strong>de</strong> 20° dans un plan <strong>de</strong> coupe faisant un angle <strong>de</strong> 40° avec ladirection <strong>de</strong> la couche. La liaison pendage vrai - pendage apparentest donnée dans <strong>de</strong>s abaques pour différentes valeurs <strong>de</strong> l’obliquitédu plan <strong>de</strong> coupe par rapport à la direction.Les géologues utilisent actuellementle système <strong>de</strong> pendageorienté. Il s’exprime,par exemple, par lanotation suivante :30 ® 175 (ou 175/30),signifiant un pendage<strong>de</strong> 30° dans un azimut<strong>de</strong> 175°, angle mesurédans le sens horlogique à partir du nord. Pour éviter toute confusion,l’azimut s’écrit toujours en trois chiffres (les valeurs inférieuresà 100° sont précédées <strong>de</strong> un ou <strong>de</strong>ux zéros, ex : 30 ® 006) etle pendage en <strong>de</strong>ux chiffres (les valeurs inférieures à 10° sontprécédées d’un zéro, ex. : 08 ® 048). Dans les rapports, la stratificationest désignée en abréviation par S0, la schistosité, par S1 (éventuellementS2 si <strong>de</strong>ux schistosités sont présentes), une linéation parL1, etc.Plateure et dressant sont <strong>de</strong>s termes un peu vieillis utilisés en Belgique,surtout par les géologues et mineurs du Houiller, pour désigner<strong>de</strong>s couches respectivement à faible ou fort pendage.Pour illustrer les principales déformations tectoniques, prenons lecas <strong>de</strong>s roches sédimentaires. Au départ, elles occupent une positionquasi horizontale. Par la suite, elles peuvent être plus oumoins fortement basculées (= série isoclinale) ou plissées (soit enforme <strong>de</strong> creux = synclinal; soit en forme <strong>de</strong> bosse = anticlinal).30


Si on ne connaît pas l’âge relatif <strong>de</strong>s couches et la genèse du pli, onparlera <strong>de</strong> synforme au lieu <strong>de</strong> synclinal et d’antiforme au lieu d’anticlinal.Selon l’inclinaison <strong>de</strong> la surface axiale <strong>de</strong>s plis (c’est à dire <strong>de</strong>leur plan <strong>de</strong> symétrie), on parlera <strong>de</strong> pli droit (1), déjeté (2),déversé (3) ou couché (4). Sur un <strong>de</strong>s flancs <strong>de</strong> plis déversés oucouchés, les couches seront en position renversée.(1) droit (2) déjeté (3) déversé (4) couchéAnticlinalSynclinalQuand la déformation s’accentue, le flanc renversé du pli s’étire,voire se rompt (= pli-faille).Si la déformation continue, les <strong>de</strong>ux compartiments<strong>de</strong> roches vont s’écarter. Selonl’amplitu<strong>de</strong> du déplacement (= rejet), onparlera <strong>de</strong> chevauchement (faible rejet)ou <strong>de</strong> charriage (rejet important;dans ce cas, le compartimentdéplacé constituera une nappe).Les terrains qui restent en placesont dits autochtones (parautochtones,si faiblement déplacés), lesterrains charriés, allochtones.La pointe <strong>de</strong>s petits triangles quijalonnent un trait <strong>de</strong> faille en compressionindique l’unité chevauchante (Attention : cette pointe n’est pasnécessairement orientée dans le sens du pendage <strong>de</strong> la faille).31


Une orogenèse (ou une orogénie) est un processus pendant lequels’individualise un système montagneux. Celui-ci (= un orogène) s’édifiesur une portion instable <strong>de</strong> l’écorce terrestre ayant subi unimportant resserrement, et comprend <strong>de</strong>s plis et <strong>de</strong>s nappes <strong>de</strong>charriages. Les cycles orogéniques (ou cycles tectoniques) majeurs(cycle calédonien; cycle hercynien ou varisque) et les phases orogéniquesprincipales (phases ar<strong>de</strong>nnaise, condruso-brabançonne, asturienne,etc. ) ayant affecté la <strong>Wallonie</strong> sont repérés à la page 26, dans lacolonne <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> l’échelle stratigraphique.Un lambeau <strong>de</strong> poussée ou lambeau <strong>de</strong> charriage est une portion <strong>de</strong> terrainarrachée à l’autochtone (ou à l’allochtone sous-jacent) etentraînée sous une nappe. Une écaille est un ensemble chevauchanten forme <strong>de</strong> lame (épais <strong>de</strong> quelques dizaines ou centaines <strong>de</strong>mètres, long et large <strong>de</strong> quelques hectomètres ou kilomètres),limité par <strong>de</strong>ux failles <strong>de</strong> chevauchement qui se rejoignent (en fait,c’est une unité chevauchante <strong>de</strong> faible dimension, isolée dans <strong>de</strong>sunités chevauchantes <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> dimension).La vergence est le sens <strong>de</strong> déversement ou <strong>de</strong> déjettement d’un pliou le sens vers lequel se font <strong>de</strong>s chevauchements.Si une nappe est érodée au point <strong>de</strong> montrer <strong>de</strong>s terrains autochtonesdans une boutonnière, ceux-ci constituent une fenêtre tectonique.Des portions <strong>de</strong> lambeaux charriés et isolés sur <strong>de</strong>s terrainsautochtones sont appelées klippes.Une rampe est la portion <strong>de</strong> faille reliant <strong>de</strong>ux glissements majeursbanc sur banc (ceux-ci constituant <strong>de</strong>s décollements). Ces glissementshorizontaux s’effectuent le long d’un niveau ductile (ouincompétent). Le passage d’une rampe (faille inverse redressée) s’effectuedans un niveau rigi<strong>de</strong> (ou compétent) et peut engendrer unpli <strong>de</strong> rampe . Un duplex est un ensemble d’écailles tectoniquesimbriquées comprises entre <strong>de</strong>ux contacts anormaux majeurs <strong>de</strong>décollement.RampeDuplexLes failles ne sont pas toujours liées à <strong>de</strong>s poussées sub-horizontalesou à <strong>de</strong>s plissements. Elles peuvent être dues à <strong>de</strong>s pousséesou <strong>de</strong>s effondrements initiés en profon<strong>de</strong>ur, sans liaison avec <strong>de</strong>splis, qui provoquent entre les <strong>de</strong>ux compartiments :32


u soit un déplacement vertical ou oblique sur la verticale (mouvementen distension = faille normale; mouvement en compression =faille inverse);u soit un déplacement latéral (= faille en décrochement <strong>de</strong>xtre si lemouvement est horlogique, sénestre dans le cas contraire).Un graben est une structure limitée par <strong>de</strong>s failles normales avec<strong>de</strong>s compartiments <strong>de</strong> plus en plus affaissés vers le milieu <strong>de</strong> lastructure (= fossé d’effondrement). L’inverse d’un graben est unhorst.Une diaclase est une fracture sans déplacement entre les <strong>de</strong>ux blocsqu’elle sépare (= une faille sans rejet).E N P R AT I Q U ED’une façon générale, toute structure observée est <strong>de</strong>ssinée sur lacarte géologique en trait plein, et toute structure hypothétiqueou déduite, en trait pointillé. En cartouche <strong>de</strong> chaque carte géologique,on présente un schéma structural qui met en évi<strong>de</strong>nce,sur un fond géologique simplifié, les failles, les axes <strong>de</strong> plis et lesunités tectoniques (nappes, fenêtres, klippes, etc. ). Le nom <strong>de</strong>sprincipales structures et unités tectoniques est également précisé.Pour mieux visualiser l’allure <strong>de</strong>s différentes structures tectoniques,<strong>de</strong>s coupes géologiques dans <strong>de</strong>s plans verticaux sontégalement jointes (ces coupes sont localisées par <strong>de</strong>s traitsrouges à la fois sur la carte géologique et le schéma structural).33


L E S C O U P E S G É O L O G I Q U E SL’établissement <strong>de</strong> coupes géologiquesest illustré sur la figure ci<strong>de</strong>ssous.Considérons en 1 unecarte géologique simplifiée montrant3 formations géologiquesplissées et une faille. Envisageonsune coupe géologique selon la ligneAB. En premier lieu, il faut établir l’alluredu relief selon cette ligne, à partir <strong>de</strong>s courbes <strong>de</strong>niveau du fond topographique (en 2 dans la figure, onvoit que d’ouest en est, on passe d’une crête qui culmine vers 210m à une vallée dont le point le plus bas se trouve un peu sous l’altitu<strong>de</strong>120 m). Ensuite, comme en 3, il faut projeter les points d’intersectionentre la ligne AB et les repères géologiques (limites <strong>de</strong>sformations, failles, etc. ) sur la courbe du relief. Enfin, il faut relierces points après avoir déterminé l’allure <strong>de</strong> chaque formation àpartir <strong>de</strong> son âge et <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s formations qui l’entourent. Lespendages figurant sur la carte géologique facilitent cette opération.Dans l’illustration, la formation jaune épouse l’allure d’un synclinalà gauche <strong>de</strong> la faille et celle d’un anticlinal à droite. Le bloc <strong>de</strong>droite est <strong>de</strong>scendu par rapport au bloc <strong>de</strong> gauche (on dit que lafaille a joué en distension).34


Notons que :u pour qu’une coupe géologique soit strictement conforme à laréalité, il faut que son échelle verticale soit i<strong>de</strong>ntique à celle <strong>de</strong> lacarte. En pratique, pour faciliter la lecture <strong>de</strong>s coupes, l’échelleverticale est souvent fortement exagérée par rapport à l’échellehorizontale, ce qui conduit à un redressement <strong>de</strong> toutes lescouches ;u pour que l’allure <strong>de</strong>s couches soit <strong>de</strong>ssinée avec exactitu<strong>de</strong>, ilfaut connaître la valeur <strong>de</strong> leur pendage en <strong>de</strong> nombreux pointsle long <strong>de</strong> la coupe. A partir du pendagevrai, il faut également calculer lependage apparent dans le plan<strong>de</strong> coupe (voir p. 30).u les failles sont souvent déduitespar raisonnement, pour expliquerune discontinuité auniveau <strong>de</strong>s couches ; leur pendageest rarement observable.Il importe que leur tracé surune coupe soit cohérent avec ladynamique <strong>de</strong> l’ensemble dusystème ;u en l’absence d’indication <strong>de</strong> pendages<strong>de</strong>s couches, il faut tenir compte<strong>de</strong> l’âge relatif <strong>de</strong>s formations pour ne pasaboutir à un tracé <strong>de</strong> coupe erroné. La figure ci-<strong>de</strong>ssous montre<strong>de</strong>ux cartes géologiques i<strong>de</strong>ntiques au niveau <strong>de</strong>s tracés. Lescoupes géologiques a et b sont cependant très différentes si l’oninverse l’ordre stratigraphique <strong>de</strong>s formations représentées (unanticlinal <strong>de</strong>vient un synclinal; une faille en régime compressifpasse en régime extensif).35


L’ A LT E R AT I O N D E S R O C H E SLa composition, ainsi que les propriétés mécaniques ou physicochimiques<strong>de</strong>s roches peuvent être modifiées par les agents atmosphériques(= altération atmosphérique) et par les eaux souterrainesplus ou moins chau<strong>de</strong>s (= altération hydrothermale). Les diaclases etles failles facilitent l’altération <strong>de</strong>s roches : un shale et un schistepourront s’altérer en argile, un grès se désagréger en sable et unedolomie <strong>de</strong>venir pulvérulente. Toute roche résiduelle provenant <strong>de</strong>l’altération d’une roche antérieure est une altérite.L E S E A U X S O U T E R R A I N E SL’hydrogéologie est la science qui étudie les eaux souterraines. Cellesciproviennent essentiellement <strong>de</strong> l’infiltration <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> pluiedans les roches perméables (principalement les sables, les craies,les calcaires et les grès). Une formation qui contient une napped’eau souterraine est un aquifère. Les sources sont les points <strong>de</strong> sortienaturelle <strong>de</strong> ces nappes souterraines.Dans le sous-sol, l’eau se déplace par gravité entre une zone d’alimentation(ou d’infiltration ou <strong>de</strong> mise en charge) et un niveauauquel elle se stabilise (= niveau ou surface piézométrique). Ce niveaupeut être visualisé par la hauteur atteinte par l’eau dans un puitsou un tube (= piézomètre) qui pénétre la nappe à partir du sol. Ondistingue divers types <strong>de</strong> nappes souterraines :u une nappe libre ou phréatique est située dans les rochesperméables superficielles. Elle est limitée à sa base par une formationimperméable (ou peu perméable). La surface piézométrique,aussi appelée dans ce cas surface libre, n’est pas horizontalemais suit, avec une certaine atténuation, les irrégularités <strong>de</strong> latopographie;36


u une nappe captive est emprisonnée entre <strong>de</strong>ux formationsimperméables;u une nappe artésienne est une nappe captive dont le niveau piézométriqueest supérieur au niveau du sol. Dès que l’on crèverale toit <strong>de</strong> cette nappe, par exemple par un forage (= puits artésien),l’eau jaillira comme un jet d’eau;u une nappe suspendue est retenue par une couche imperméable au<strong>de</strong>ssusdu fond <strong>de</strong>s vallées.Les diaclases induisent <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> dissolution dans lesroches carbonatées (= phénomènes karstiques). La dissolution peutrester superficielle : les karsts se manifestent alors uniquement à lasurface du sol par <strong>de</strong>s dépressions circulaires dont le fond esttapissé d’argile rougeâtre (= dolines; = exokarsts). Si la dissolutions’accentue en profon<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong>vient nettement souterraine, il yaura formation <strong>de</strong> grottes (= endokarsts). Un ruisseau peut s’engouffrerdans une grotte (= perte), suivre un trajet souterrain (en surface= vallée sèche) et finalement réapparaître en contrebas (= résurgence).Deux termes pour désigner <strong>de</strong>s pertes sont utilisés en <strong>Wallonie</strong> :chantoir (= une perte à développement vertical) et adugeoir (= perteà développement horizontal qui concerne le recoupement souterrain<strong>de</strong> méandres <strong>de</strong> rivières).Parfois, le toit <strong>de</strong> cavités souterraines s’effondre brutalement provoquantun affaissement soudain <strong>de</strong>s roches surincombantes (untrou circulaire se forme alors en surface = puits naturel, phénomènefréquent dans le Tournaisis). La répétition <strong>de</strong> ce phénomène peut37


conduire en surface à <strong>de</strong>s affaissements importants. A Bernissart,<strong>de</strong> nombreux iguanodons se sont fait piéger dans un marécage quise développait au-<strong>de</strong>ssus d’un grand puits naturel affectant lesroches schisto-gréseuses westphaliennes et rempli par <strong>de</strong>s argilescontinentales du Crétacé inférieur.La karstification souterraine peut également se développer sousune couverture <strong>de</strong> roches perméables non solubles (par exemple,sableuses), sans créer <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>, mais en provoquant le soutirageprogressif <strong>de</strong>s formations sus-jacentes (= cryptokarst).Dans les calcaires dévoniens et dinantiens, <strong>de</strong>spoches <strong>de</strong> sables et argiles tertiaires colmatentsouvent <strong>de</strong>s karsts anciens (= paléokarsts).I N T R O D U C T I O NA L A G E O L O G I E D EL A W A L L O N I ELe sous-sol <strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong> est principalementconstitué <strong>de</strong> roches sédimentaires. Les rochesignées sont rares (une bonne quarantaine d’occurrences)et généralement <strong>de</strong> faible étendue. Unmétamorphisme régional <strong>de</strong> faible intensité estégalement présent dans certaines régions <strong>de</strong> l’Ar<strong>de</strong>nneet affecte toujours <strong>de</strong>s roches d’âge dévonieninférieur ou plus ancien. Une carte géologique simplifiée<strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong> est montrée à la page 51. On distingue quatreensembles géologiques séparés par <strong>de</strong>s discordances majeures :1. Un socle constitué <strong>de</strong> roches du Cambrien, <strong>de</strong> l’Ordovicien et duSilurien (schistes, phylla<strong>de</strong>s, grès et quartzites) dont l’âge varie<strong>de</strong> 540 à 408 Ma (Ma = millions d’années). Il affleure dans lesunités tectoniques dénommées Massifs <strong>de</strong> Stavelot, Rocroi,Givonne, Serpont, Brabant et Ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> Sambre-et-Meuse ouRi<strong>de</strong> condrusienne. Toutefois, la série stratigraphique n’est pascomplète dans tous les massifs;2. Une couverture ancienne formée <strong>de</strong> roches du Dévonien et duCarbonifère (grès, shales, schistes et carbonates). Elle affleuredans le Condroz, la Fagne, la Famenne et l’Ar<strong>de</strong>nne. L’âge <strong>de</strong> cesterrains varie <strong>de</strong> 408 à 295 Ma;3. Une couverture jeune composée <strong>de</strong> roches d’âge permien, ouplus récent (295 à 1,75 Ma). Le Permien (295 à 250 Ma) est constituéessentiellement d’un conglomérat qui remplit un grabendans la région <strong>de</strong> Stavelot-Malmédy. Les roches du Crétacé(argiles, marnes, sables et craies, <strong>de</strong> 135 à 65 Ma) et du Tertiaire(argiles, marnes, sables, grès et calcaires gréseux, <strong>de</strong> 65 à 1,75Ma) recouvrent le nord <strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong> (Hainaut, Brabant etHesbaye). On en retrouve aussi <strong>de</strong>s témoins isolés sur le plateau38


<strong>de</strong>s Fagnes et dans <strong>de</strong>s paléokarsts <strong>de</strong>s terrains dévono-dinantiens.Les roches du Trias (sables et grès, <strong>de</strong> 250 à 203 Ma) et duJurassique (marnes, calcaires marneux ou gréseux et grès argileuxou calcaires, <strong>de</strong> 203 à 135 Ma) occupent son extrémité sud(Lorraine belge);4. Une couverture récente à actuelle (plus jeune que 1,75 Ma)formée <strong>de</strong>s terrains superficiels quaternaires (graviers, sables,limons, loess, tourbes).Les phases orogéniques principales qui ont affecté la <strong>Wallonie</strong> sontrepérées à la page 26, dans la colonne <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> l’échelle stratigraphique.Les coupes NW-SE <strong>de</strong> la figure page 40 montrent <strong>de</strong> façontrès simplifiée (la réalité est infiniment plus complexe) l’influence <strong>de</strong>ces phases orogéniques à différents moments du Paléozoïque.L’ensemble 1 a été plissé une première fois au cours d’une orogenèsedénommée calédonienne, au Caradoc (phase ar<strong>de</strong>nnaise), <strong>de</strong> la findu Silurien au Lochkovien inférieur (phase condruso-brabançonne)et à l’Emsien (phase bollandienne). Soulignons que ces phrases onteu <strong>de</strong>s influences limitées à certaines régions <strong>de</strong> la Belgique. Enparticulier, la phase bollandienne, mineure par rapport aux <strong>de</strong>uxprécé<strong>de</strong>ntes, n’est enregistrée qu’entre Liège et Aachen. C’est pourquoi,dans la majeure partie <strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong>, l’orogenèse calédoniennen’a affecté que les terrains d’âge anté-Lochkovien.Vers la fin <strong>de</strong> l’orogenèse calédonienne, un continent, souventdénommé “Continent <strong>de</strong>s Vieux grès rouges” dont l’actuel Massifdu Brabant constitue un éperon méridional, a émergé dans tout lenord <strong>de</strong> l’Europe. Au sud, s’étendait la mer saxo-thuringienne, permanente<strong>de</strong>puis le Silurien. La transgression dévono-dinantienneva prendre possession <strong>de</strong> la chaîne calédonienne en proie à l’érosionen trois gran<strong>de</strong>s pulsations successives, progressivement plusétendues. Chacune d’elle débute par une phase transgressive seconcrétisant par une extension maximale vers le nord. Un épiso<strong>de</strong>régressif lui succè<strong>de</strong> qui s’accentue parfois jusqu’à l’émersion plusou moins localisée. Ces trois pulsations transgression-régression sesituent respectivement au Pridoli-Dévonien inférieur, au Dévonienmoyen et supérieur et au Dinantien. Au Namurien, principalementd’origine marine, succè<strong>de</strong>ra le Wesphalien, <strong>de</strong> faciès continentalpour la plus gran<strong>de</strong> part (dépôts fluviatiles avec plaines d’inondationet une dizaine d’incursions marines) pendant lequel lescouches <strong>de</strong> charbon se formeront.L’ensemble 1 a été remo<strong>de</strong>lé par une secon<strong>de</strong> orogenèse(dénommée varisque ou hercynienne) qui a également affecté l’ensemble2 et dont les effets se sont propagés du sud vers le nord. Laphase principale (phase asturienne) date <strong>de</strong> la fin du Westphalien.Celle-ci avait été précédée <strong>de</strong> mouvements <strong>de</strong> faible ampleur (=mouvements épirogéniques), avec lacunes stratigraphiques et/ou d’érosion,notamment à la fin du Famennien (phase bretonne) et à lafin du Viséen (phase sudète). La partie centrale <strong>de</strong> l’Ar<strong>de</strong>nne aalors été structurée en un énorme anticlinorium (série <strong>de</strong> synclinauxet anticlinaux dont la courbe enveloppe présente la forme d’un39


anticlinal). Il est bordé au NW par le Synclinorium <strong>de</strong> Dinant, luimêmebordé au NW par le Synclinorium <strong>de</strong> Namur, les <strong>de</strong>ux synclinoriaétant séparés localement par une étroite ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> terrainsd’âge ordovicien et silurien (la Ri<strong>de</strong> condrusienne ou Ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>Sambre-et-Meuse). C’est aussi au cours <strong>de</strong> l’orogenèse varisquequ’une importante nappe <strong>de</strong> charriage, celle <strong>de</strong> la Nappe <strong>de</strong>Dinant ou plus généralement la Nappe <strong>de</strong> l’Ar<strong>de</strong>nne ou Allochtonear<strong>de</strong>nnais, a chevauché le Synclinorium <strong>de</strong> Namur le long d’unsystème <strong>de</strong> failles portant <strong>de</strong>s noms différents selon les tronçons : àl’ouest, faille du Midi et à l’est, faille eifelienne puis <strong>de</strong> Aachen. LaNappe <strong>de</strong> la Vesdre, relais oriental <strong>de</strong> la Nappe <strong>de</strong> Dinant ou <strong>de</strong>l’Ar<strong>de</strong>nne, est située à l’est <strong>de</strong> Liège où les problèmes tectoniquessont particulièrement ardus : très schématiquement, <strong>de</strong>ux systèmes<strong>de</strong> failles dominent :1. <strong>de</strong>s failles longitudinales d’orientation NE-SW liées aux chevauchementset charriages <strong>de</strong> la tectonique varisque;2. <strong>de</strong>s failles transversales d’orientation NNW-SSE, post-varisqueset liées à la tectonique d’effondrement du Graben du Rhin.C’est au second système <strong>de</strong> failles (transversales) que sont liés lamajorité <strong>de</strong>s gisements filoniens plombo-zincifères<strong>de</strong> Belgique.Les ensembles 3 et 4 sont tabulaires et subhorizontaux.Après l’orogenèse varisque et lalongue pério<strong>de</strong> d’érosion et d’aplanissementqui l’a suivie, la Belgique n’a plus été affectéeque par <strong>de</strong>s mouvements épirogéniques<strong>de</strong> faible ampleur tant ascendants que<strong>de</strong>scendants (cas <strong>de</strong>s phases laramienneet cimérienne). A la suite <strong>de</strong>ces mouvements et <strong>de</strong>s oscillationsdu niveau <strong>de</strong> la mer, certainesrégions ont été recouvertes à <strong>de</strong>spério<strong>de</strong>s déterminées par <strong>de</strong>s transgressionsmarines, chaque fois suiviespar <strong>de</strong>s régressions. Le soulèvementépirogénique le plus récent, quiavait débuté au Pliocène, s’est poursuivipendant le Quaternaire, particulièrement en Haute Ar<strong>de</strong>nne. Dupoint <strong>de</strong> vue climatique, le Quaternaire est caractérisé par <strong>de</strong>spério<strong>de</strong>s froi<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> type périglaciaire, interrompues par <strong>de</strong>spério<strong>de</strong>s interglaciaires à climat plus tempéré.L E F O N D T O P O G R A P H I Q U ELes tracés <strong>de</strong> la carte géologique à 1/25 000 sont superposés à unfond topographique qui permet <strong>de</strong> se repérer. Voici les symbolestopographiques utilisés sur les cartes <strong>de</strong> l’Institut géographiquenational antérieures à 1997. Les cartes <strong>de</strong> l’IGN postérieures à 1997utilisent <strong>de</strong>s symboles topographiques plus sophistiqués.41


Autoroute - Autoweg - MotorwayRoute : revêtement dur d’une largeur <strong>de</strong> 7 m et plusWeg : verharding van 7 m of bre<strong>de</strong>rRoad : hard surface of 7 m or moreRoute : revêtement dur d’une largeur inférieure à 7 mWeg : verharding smaller dan 7 mRoad : hard surface less than 7 m wi<strong>de</strong>Route <strong>de</strong> praticabilité médiocre - Moelijk berijdbare wegRoad with poor traficabilityRoute privée - Particuliere weg - Private roadChemin <strong>de</strong> terre - Aar<strong>de</strong>weg - Earth roadSentier - Pad - PathCoupe feu - Brandlaan - Fire laneChemin <strong>de</strong> fer à voies multiples - Spoorweg met meervoudig spoorMultitrack railwayChemin <strong>de</strong> fer à voie simple - Spoorweg met enkel spoorSingle track railwayChemin <strong>de</strong> fer électrifié - Geëlektrificeer<strong>de</strong> spoorwegElectrified railwaySiphon - VanneGrondduiker - Val<strong>de</strong>urSiphon - SluiceCanalisation d’eau importante et visibleBelangrijke en zichtbare waterleidingImportant and visible water pipe-lineChâteau d’eau - Watertoren - Water-towerSource, fontaine, puits, réservoirBron, fontein, put, reservoirSpring, fountain, well, reservoirBarrage – écluseStuw – SluisDam or weir – LockGué pour (1) piétons, (2) voituresWad voor (1) voetgangers, (2) voertuigen(1) Foot and (2) vehicular fordBac - NacellePontveer - VoetveerFerry - WherryPasserelle - Dalot ou ponceauLoopbrug - Duiker of bruggetjeFootbridge - CulvertFleuve, rivière ou canalStroom, rivier of kanaalRiver, small river or canalPartie navigable ou flottable d’un cours d’eauBevaarbaar of vlotbaar ge<strong>de</strong>elte van een waterloopNavigable of floatable part of a watercourseRuisseau, fossé - Beek, sloot - Brook, ditchCours d’eau intermittent - Intermitteren<strong>de</strong> waterloopIntermittent watercourseMarécage avec marais profond et tourbièreDrasland met diep moeras en veenputMarshland with <strong>de</strong>ep swamp and peat-bogétang - Vijver - PondRangée d’arbes - Bomenrij - Tree rowHaie - Haag - HedgeMur - Muur - WallTalus, (1) crête - Talud, (1) kam - Fill, (1) crestDigue ou levée <strong>de</strong> terreDijk of aar<strong>de</strong>n walDike or leveeCrassier (terril)Stortberg (terril)Spoil-heapCourbe <strong>de</strong> niveau - Hoogtelijn - ContourCourbe <strong>de</strong> niveau intercalaire - Aanvullen<strong>de</strong> hoogtelijn - Auxiliary contourCourbe <strong>de</strong> niveau maîtresse - Hoofdhoogtelijn - In<strong>de</strong>x contourPoint coté - Punt met hoogtegetal - Sport elevationAbruptSteilteAbrupt42


DunesDuinenSand-dunesLan<strong>de</strong> ou bruyèreHei<strong>de</strong>Heath or moorPrairieGraslandMeadowFeuillus en futaie et taillisHoogstamming loofhout en kreupelhoutHigh foliated trees and copseConifèresNaaldhoutConifersPeupleraiePopulierenbeplantingPoplarsVergerBoomgaardOrchardPépinière ou oseraieBoomkwekerij of rijshoutTree nursery or osier-bedPont-fixe – Pont mobileVaste brug - Beweegbare brugFixed bridge - Mobile bridgePont fixe sur piliers, viaducVaste brug op pijlers, viaductFixed bridge on pillars, viaductPoint géodésique, (1) dans un signe conventionnelGeo<strong>de</strong>tisch punt, (1) in een kaarttekenTrigonometrical point, (1) in a symbolQuartier bâti - Geheel bebouwdBuilt-up areaBâtiment, maison - JardinGebouw, huis - TuinBuilding, house - Gar<strong>de</strong>néglise - Chapelle - CroixKerk - Kapel - KruisChurch - Chapel - CrossTour - GazomètreToren - Gashou<strong>de</strong>rTower - GasometerMoulin à Vent - Moulin à eau - AéromoteurWindmolen - Watermolen - WindmotorWindmil - Watermill - Wind-engineAbAncAtBarB ne(s)CabCalvCarChapCharbCh auRochersRotsenRocksSableZandSandAbbayeAncien(ne)Atelier <strong>de</strong> réparation<strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> ferBarrageBorne(s)CabaretCalvaireCarrièreChapelleCharbonnageChâteauCh au eau Château d’eauCouv CouventDéb DébarcadèreDép DépôtE Este EntrepôtEcl écluseFme FermeFont FontaineGaz GazomètreGie GendarmerieM for Maison forestièreMil MilitaireM in MoulinN NordNac NacellePens PensionnatPyl PylôneR au RuisseauRed RedouteR ne RuinesSabl SablièreS ce(s) Source(s)Sig SignalUs UsineCheminée - Arbre remarquable - Four à chauxSchoorsteen - Merkwaardige boom - KalkovenChimney-stack - Conspicuous tree - Lime-kilnUsineFabriekFactoryEntrepôt (1500 m 2 au moins) - HangarStapelplaats (ten minste 1500 m 2 ) - LoodsWarehouse (at least 1500 m 2 ) - ShedGarage (100 voitures au moins) - SerreGarage (ten minste 100 auto’s) - SerreGarage (at least 100 motor-cars) GreenhouseCimetière - RuineBegraafplaats - RuineCemetery - RuinPylône - Pylône : radio, télévisionMast - Mast : radio, televisiePylon - Pylon : radio, televisionBorne - Borne kilométriquePaal - kilometerpaalStone - kilometre-stonePhare - Fanal - BaliseVuurtoren - Lichtopstand - BakenLighthouse - Signal-light - BeaconCanalisation importante et visible - Belangrijke en zichtbare pijpleidingImportant and visible pipe-lineLigne <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> force - HoogspanningsleidingPower transmission line43


P O U R E N S AV O I R P L U SSur la cartographie géologiqueBoulvain, F. (1993) - Un historique <strong>de</strong> la carte géologique <strong>de</strong> Belgique.Professional Paper <strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong> Belgique,Bruxelles, N°262 (1993/3), 88 p.Boulvain, F. Cours en ligne <strong>de</strong> Cartographie géologique.Université <strong>de</strong> Liège, Département <strong>de</strong> Géologie.http://www.ulg.ac.be/geolsed/Lacroix, D. Clé stratigraphique <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong>s cartes géologiques<strong>de</strong> <strong>Wallonie</strong>. http://www.fsagx.ac.be/gp/cartegeolwal.htmLe programme <strong>de</strong> cartographie géologique <strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong> et laconsultation en ligne <strong>de</strong>s cartes géologiques. http://environnement.wallonie.be/cartosig/cartegeologique/Sur la géologie en généralBoulvain, F. Cours en ligne d’Histoire <strong>de</strong> la Géologie et <strong>de</strong>s Processussédimentaires. Université <strong>de</strong> Liège, Département <strong>de</strong>Géologie. http://www.ulg.ac.be/geolsed/Bourque, P.A. (1997-2004). Planète Terre.http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/intro.pt/planete_terre.htmlCentre géoscientifique du Québec. Si la Terre m’était contée.http://cgq-qgc.ca/tous/terre/Foucault, A. et Raoult, J.F. (1988) - Dictionnaire <strong>de</strong> Géologie. 3eédition, Masson édit., Paris, 352 p.Pomerol, C., Lagabrielle, Y. et Renard, M. (2000) - Eléments <strong>de</strong> géologie,Dunod, Paris, 746 p.Sur la géologie <strong>de</strong> la BelgiqueBoulvain, F. - Cours en ligne <strong>de</strong> Géologie <strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong>. Université<strong>de</strong> Liège, Département <strong>de</strong> Géologie.http://www.ulg.ac.be/geolsed/Bultynck, P. et Dejonghe, L., éditeurs (2002) - Gui<strong>de</strong> to a revisedlithostratigraphic scale of Belgium. Geologica Belgica, 4/1-2(20<strong>01</strong>) : 1-168.Dejonghe, L., éditeur (2006) - Chronostratigraphic units namedfrom Belgium and adjacent areas. Geologica Belgica, 9/1-2,225 pages.Dejonghe, L. et Jumeau, F. (2007) - Les plus beaux rochers <strong>de</strong><strong>Wallonie</strong>. Géologie et petite histoire. <strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong>Belgique, 358 p.Fourmarier, P. et coll. (1954) - Prodrome d’une <strong>de</strong>scription géologique<strong>de</strong> la Belgique, Société géologique <strong>de</strong> Belgique, Liège, 826 p.Hatert, F., Deliens, M., Fransolet, A.M. et Van Der Meersche, E.(2002) - Les minéraux <strong>de</strong> Belgique, Institut royal <strong>de</strong>s Sciencesnaturelles <strong>de</strong> Belgique, 304 p.Robaszynski, F., Dupuis, C. et coll. (1983) - Belgique. Gui<strong>de</strong>s géologiquesrégionaux, Masson édit. , Paris, 204 p.Waterlot, G., Beugnies, A. et Bintz, J. (1973) - Ar<strong>de</strong>nne Luxembourg.Gui<strong>de</strong>s géologiques régionaux, Masson édit., Paris, 206 p.44


Sur l’exploitation et la valorisation<strong>de</strong>s ressources naturelles <strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong>Cnud<strong>de</strong>, C., Harotin, J.J. et Majot, J.P. (1997) - Pierres et Marbres <strong>de</strong><strong>Wallonie</strong>, 5ème édition. Ministère <strong>de</strong> la Région wallonne(Direction générale <strong>de</strong>s Ressources naturelles et <strong>de</strong> l’Environnement,Jambes) et Archives d’Architecture mo<strong>de</strong>rne,Bruxelles, 176 p.De Jonghe, S., Gehot, H., Genicot, L., Weber, P., Tourneur, F., Ducarme,P., Gohy, F. et Groesens, E. (1996) - Pierres à bâtir traditionnelles<strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong>. Manuel <strong>de</strong> terrain. Ministère <strong>de</strong> laRégion wallonne (Direction générale <strong>de</strong>s Ressources naturelleset <strong>de</strong> l’Environnement, Jambes), 261 p.Poty, E. et Chevalier, E. (2004) - L’activité extractive en <strong>Wallonie</strong>.Situation actuelle et perspectives. Ministère <strong>de</strong> la Régionwallonne, Direction générale <strong>de</strong> l’Aménagement du territoire,du Logement et du patrimoine, 85 p.Sur les sites professionnels belges <strong>de</strong> géologieGeologica Belgica (publication scientifique, activités).http://www.ulg.ac.be/geolsed/GB/<strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong> Belgique.http://www.naturalsciences.be/geologyUnion belgo-luxembourgeoise <strong>de</strong>s géologues. http://www.blugublg.be/Sur les sites d’amateurs et <strong>de</strong> cercles traitant <strong>de</strong> géologie,paléontologie et minéralogieAssociation <strong>de</strong>s Géologues Amateurs <strong>de</strong> Belgique (minéralogie,paléontologie, orpaillage, météorites). http://www.agab.beBelgafossmine (fossiles et minéraux <strong>de</strong> Belgique)http://users.skynet.be/belgafossmine/Cercle <strong>de</strong> Minéralogie et <strong>de</strong> Paléontologie <strong>de</strong> Belgique (collectionneurs,activités, expositions, liens, revue Lithorama).http://www.cmpb.net/Cercle Géologique <strong>de</strong> Hainaut (collectionneurs, activités)http://home.scarlet.be/~tsc87009/Club amateurs lorrains <strong>de</strong> minéralogie. http://www.calmarlon.be/L’escargotite (minéralogie, paléontologie).http://www.escargotite.be/Le site <strong>de</strong>s minéraux belges.http://membres.lycos.fr/minbe/liens.htmlMinéraux et fossiles <strong>de</strong> la Calestienne.http://www.fossiliraptor.be/Minéralogie régionale <strong>de</strong> l’Ar<strong>de</strong>nne, <strong>de</strong> la Famenneet <strong>de</strong>s régions proches.http://perso.infonie.be/jose.<strong>de</strong>hove/45


L E S A D R E S S E S U T I L E SLes cartes géologiques peuvent être commandéespar écrit ou par E-mail au <strong>Service</strong> PublicationD.G.R.N.E. (Direction générale <strong>de</strong>s Ressourcesnaturelles et <strong>de</strong> l’Environnement), 15 avenueprince <strong>de</strong> Liège à B-5100 Jambes (Namur).% 081/33.51.80 - 081/33.51.94, Fax : 081/33.51.33,E-mail: Joelle.Burton@mrw.wallonie.beLes trois "Espaces <strong>Wallonie</strong>" ven<strong>de</strong>nt les cartes géologiques aucomptoir :u L'Espace <strong>Wallonie</strong> <strong>de</strong> Liège, place Saint-Michel 86, 4000 Liège,vous accueille du lundi au vendredi <strong>de</strong> 8h30 à 17h et le samedi<strong>de</strong> 9h à 13h. % : 04/250.93.30, Fax: 04/250.93.39, E-mail:cia.liege@mrw.wallonie.beu L'Espace <strong>Wallonie</strong> <strong>de</strong> Charleroi, rue <strong>de</strong> France 3, 6000 Charleroi,vous accueille du lundi au vendredi <strong>de</strong> 8h30 à 17h.% 071/20.60.80, Fax: 071/20.60.99, E-mail:cia.charleroi@mrw.wallonie.beu L'Espace <strong>Wallonie</strong> <strong>de</strong> Bruxelles, rue du Marché-aux-Herbes, 25-27, 1000 Bruxelles, est ouvert du mardi au vendredi <strong>de</strong> 11h à 18het le samedi <strong>de</strong> 11h à 16h (fermé le lundi). % 02/506.43.40 ou41, Fax: 02/503.43.79, E-mail: cia.bruxelles@mrw.wallonie.beLes cartes géologiques sont également en vente au comptoir dansles centres d’information et d’accueil <strong>de</strong> la Région wallonneouverts du lundi au vendredi <strong>de</strong> 8h30 à 17h à :u Arlon, place Didier 42, 6700 Arlon, % 063/43.00.30,Fax : 063/43.00.49, E-mail: cia.arlon@mrw.wallonie.beu Eupen, Gospertstrasse 2,4700 Eupen, % 087/59.65.20,E-mail: cia.eupen@mrw.wallonie.beu La Louvière, rue <strong>de</strong> Bouvy 7, 7100 La Louvière,% 064/23.79.20, Fax : 064/23.79.39,E-mail: cia.lalouviere@mrw.wallonie.beu Mons, rue <strong>de</strong> la Seuwe 18-19 Ilot <strong>de</strong> la Grand'Place, 7000 Mons,% 065/22.06.80, Fax : 065/22.06.99,E-mail: cia.mons@mrw.wallonie.beu Namur, rue <strong>de</strong> Bruxelles 20, 5000 Namur, % 081/24.00.60,Fax : 081/24.00.61, E-mail: cia.namur@mrw.wallonie.beu Nivelles, rue <strong>de</strong> Namur 67, 1400 Nivelles, % 067/41.16.70,Fax : 067/41.16.77, E-mail: cia.nivelles@mrw.wallonie.beu Tournai, rue <strong>de</strong> la <strong>Wallonie</strong> 19-21, 7500 Tournai,% 069/53.26.70, Fax : 069/53.26.88,E-mail: cia.tournai@mrw.wallonie.beu Verviers, rue Xhavée 86, 4800 Verviers, % 087/44.03.50, Fax :087/44.03.69, E-mail: cia.verviers@mrw.wallonie.be46


u Wavre, rue <strong>de</strong> Bruxelles 48-50, 1300 Wavre, % <strong>01</strong>0/68.73.50,Fax : <strong>01</strong>0/68.73.69, E-mail: cia.wavre@mrw.wallonie.beLa banque <strong>de</strong> données publiques relative à la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>spoints d’affleurements peut être consultée :u au Ministère <strong>de</strong> la Région wallonne, D.G.R.N.E. (voir ci-<strong>de</strong>ssus).u au <strong>Service</strong> géologique <strong>de</strong> Belgique, 13 rue Jenner, B-1000Bruxelles, % 02/788.76.61 ou 62 (bibliothèque, salle <strong>de</strong> lecture).R E M E R C I E M E N T SGuy Auquière, Jacques Bellière, Frédéric Boulvain, Marie-ClaireDavoine, Louis Franssen, Pierre Ghysel, Luc Hance, Alain Herbosch,Martin Laloux, Henri Remacle, Clau<strong>de</strong> Sauvage et FrancisTourneur ont aimablement accepté <strong>de</strong> relire soit la première soit la<strong>de</strong>uxième édition <strong>de</strong> ce gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> lecture. Qu’ils soient vivementremerciés pour leurs remarques, suggestions ou corrections.47


I N D E X— A —adugeoir, 37âge absolu, 28âge radiométrique, 28albite, 23allochtone, 31alluvion, 10altération atmosphérique, 36altération hydrothermale, 36altérite, 36ampélite, 11anchizone, 20andésite, 19anhydrite, 23anorthite, 23anthracite, 16anticlinal, 30anticlinorium, 39antiforme, 31aquifère, 36aragonite, 23arénite, 11argile, 11argilite, 11arkose, 12auréole <strong>de</strong> métamorphisme, 21autochtone, 31— B —barite, 23batholite, 17bathyal, 10bauxite, 16bioclaste, 14bioclastique, 13bioherme, 13biostratigraphie, 25biostrome, 13biotite, 23biozone, 25blen<strong>de</strong>, 23bloc, 11boundstone, 15brèche, 12— C —calcaire, 12calcaire coquillier, 13calcaire recristallisé, 15calcarénite, 14calcédoine, 23calcilutite, 14calcirudite, 14calcite, 23calcschiste, 13calédonien, 32, 39carte chronostratigraphique, 6carte géologique, 5carte géotechnique, 5carte lithostratigraphique, 6carte pédologique, 5célestine, 23chaille, 16chalcopyrite, 23chantoir, 37chapeau <strong>de</strong> fer, 22charbon, 16charriage, 31chert, 16chevauchement, 31chronostratigraphie, 28ciment cristallin, 10cipolin, 15clastique, 10colluvion, 10compétent, 32compression, 33conglomérat, 11cornéenne, 21coticule, 20coupe géologique, 33, 34couverture, 38craie, 13cryptokarst, 38cuesta, 17cycle orogénique, 32— D —dacite, 19déclinaison magnétique, 29décrochement <strong>de</strong>xtre, 33décrochement sénestre, 33détritique, 10diabase, 19diachronisme, 28diaclase, 33diagénétique, 10diatomite, 16diorite, 19direction, 29discordance, 10distension, 33dolérite, 19doline, 37dolomie, 12dolomite, 23dressant, 30duplex, 32dyke, 17dynamométamorphisme, 20— E —eaux souterraines, 36écaille, 32échelle, 5effervescence, 12endokarst, 37entroque, 15éolien, 10épirogenèse, 9épizone, 20époque, 28ère, 28ergeron, 11érosion, 10étage, 6, 28eurite, 19eustatisme, 9évolution, 25exokarst, 3748


— F —faciès schiste vert, 20faille inverse, 33faille normale, 33feldspath, 23fenêtre tectonique, 32filonien hydrothermal, 21floatstone, 15fluorite, 23fluviatile, 10fond topographique, 41formation, 6, 25fossile, 25— G —gaize, 16galène, 23galet, 11géochimique, 22géochronologie, 25géophysique, 22gisement, 21gisement hydrothermal, 21gisement paléokarstique, 22gisement sédimentaire, 21glacis continental, 10glauconite, 23glauconitite, 16goethite, 23graben, 33grainstone, 15graphite, 16grauwacke, 12gravier, 11grès, 11grotte, 37groupe, 25gypse, 23— H —halite, 16halloysite, 23hard-ground, 9hématite, 23hercynien, 32, 39horst, 33houille, 16hydrogéologie, 36hydromica, 23— I —ignée, 17ignimbrite, 17, 19illite, 23incompétent, 32intraclaste, 14jaspe, 16— J —— K —kaolinite, 23karstique, 37kersantite, 19klippe, 32— L —laccolite, 17lacune d’érosion, 9lacune stratigraphique, 9lacustre, 10lagunaire, 10lambeau <strong>de</strong> charriage, 32lambeau <strong>de</strong> poussée, 32laminite, 9lamprophyre, 19lave, 17lehm, 11lignite, 16limon, 11limonite, 23litage, 8lithostratigraphie, 25littoral, 10loess, 11lopolite, 17lumachelle, 13lutite, 11lydienne, 16— M —macigno, 12magma, 8, 17magmatique, 8malachite, 23marbre, 15marcasite, 23marin, 10marne, 13membre, 25mésozone, 20métamorphique, 8métamorphisme, 20métamorphisme d’enfouissement, 20métamorphisme <strong>de</strong> contact, 21métamorphisme général, 20métamorphisme régional, 20meulière, 16micrite, 14microdiorite quartzique, 19microlite, 17minerai, 21minerai calaminaire, 22minerai limoniteux, 22minette, 16monticule micritique, 13monticule microbien, 13montmorillonite, 23mouvement épirogénique, 39mudstone, 15muscovite, 23— N —nappe, 31nappe artésienne, 37nappe captive, 37nappe libre, 36nappe phréatique, 36nappe suspendue, 37néoformation, 20niveau piézométrique, 36nuée ar<strong>de</strong>nte, 17oolite, 13opale, 23orogène, 32— O —49


orogenèse, 32orogenèse calédonienne, 39orogenèse hercynienne, 39orogenèse varisque, 39orogénie, 32orthose, 23— P —packstone, 15paléokarst, 38paléontologie, 25parautochtone, 31pélite, 11pellet, 14péloï<strong>de</strong>, 14pendage, 29pendage apparent, 30pendage orienté, 30pendage vrai, 30pério<strong>de</strong>, 28perle, 13perte, 37petit granit, 8, 15phase orogénique, 32phosphorite, 16phtanite, 16phylla<strong>de</strong>, 20piézomètre, 36pipe, 17pisolite, 13plage soulevée, 10plaines abyssales, 10plateau continental, 10plate-forme continentale, 10plateure, 30pli <strong>de</strong> rampe, 32plutonique, 8porphyre, 19porphyroblaste, 20porphyroï<strong>de</strong>, 19poudingue, 12psammite, 12puits artésien, 37puits naturel, 37pyrite, 23pyroclastique, 17pyrolusite, 23pyromorphite, 23— Q —quartz, 23quartzite, 12quartzophylla<strong>de</strong>, 20— R —radiolarite, 16rampe, 32récifal, 13régression, 9rejet, 31réserve, 22résurgence, 37rétrométamorphisme, 20rhodocrosite, 23rhyolite, 19roche magmatique, 8roche métamorphique, 8roche sédimentaire, 8rudite, 11rudstone, 15— S —sable, 11schéma structural, 33schiste, 11schiste ardoisier, 20schistosité, 9schistosité <strong>de</strong> crénulation, 29schistosité <strong>de</strong> flux, 29schistosité <strong>de</strong> fracture, 29sédiment, 8sédimentaire, 8, 21série, 28série isoclinale, 30shale, 11sidérite, 23silexite, 16sill, 17silt, 11siltite, 11slumping, 10socle, 38source, 36sparite, 14sphalérite, 23spongolite, 16stalactite, 13stalagmite, 13stockwerk, 22strate, 25stratification, 9stratigraphie, 6stratotype, 28structure grenue, 17structure porphyrique, 18stylolithe, 13subsi<strong>de</strong>nce, 9surface axiale, 31surface libre, 36surface piézométrique, 36synclinal, 30synforme, 31système, 28— T —talus continental, 10tectonique, 6, 29terrasse, 10terrigène, 10thermométamorphisme, 21tonalite, 19tourbe, 16transgression, 9travertin, 13tuf, 17, 19tuf soudé, 19turbidite, 10— V —vallée sèche, 37varisque, 32, 39vase, 11vergence, 32vermiculite, 23volcanique, 8— W —wackestone, 1550


N O T E S


Publié et diffusé par leMinistère <strong>de</strong> la Région wallonneDIRECTION GÉNÉRALEDES RESSOURCES NATURELLESET DE L’ENVIRONNEMENTAvenue Prince <strong>de</strong> Liège, 15 • 5100 JambesEditeur responsable :Ir. C. Delbeuck, Directeur GénéralPublication gratuiteDépôt légal : D/2008/5322/11L. DEJONGHE GUIDE DE LECTURE DES CARTES GEOLOGIQUES DE WALLONIE

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