115961-Lecture 01-28.qxd - Service géologique de Wallonie
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érodé, il y aura discordance angulaire (c’est le cas <strong>de</strong>s formationsdévono-carbonifères reposant sur le socle cambro-silurien ou celui<strong>de</strong>s formations secondaires et tertiaires reposant sur les séries primaires).En s’éloignant du rivage vers la mer, on distingue : la plate-formecontinentale ou plateau continental (profon<strong>de</strong>ur < 200 m), le taluscontinental (200 m < profon<strong>de</strong>ur < 4000 m; pente ± 5°) et le glaciscontinental (4000 m < profon<strong>de</strong>ur < 5000 m; pente < 1°). Les plainesabyssales sont <strong>de</strong>s vastes zones océaniques à surface horizontale,situées à plus gran<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur encore. Le talus continental et leglacis qui le prolonge sont le siège d’une gran<strong>de</strong> instabilité <strong>de</strong>sdépôts engendrant divers déplacements gravitaires notamment <strong>de</strong>type slumping (glissement en masse <strong>de</strong> sédiments encore gorgésd’eau avec développement <strong>de</strong> plis ou brèches intraformationnels)ou turbiditiques (turbidite = roche composée <strong>de</strong> particules <strong>de</strong>dimensions variables ayant été transportées dans un liqui<strong>de</strong> turbulentet classées lors <strong>de</strong> leur sédimentation selon une séquence dite<strong>de</strong> Bouma comportant <strong>de</strong>s particules grossières à la base et <strong>de</strong> plusen plus fines vers le sommet).Si <strong>de</strong>s sédiments forment un replat à un niveau supérieur à celuid’un cours d’eau, ils constituent une terrasse fluviatile. Le mêmephénomène peut aussi se produire en bordure <strong>de</strong> la mer engendrantalors une terrasse marine (= plage soulevée). Des terrassesétagées témoignent <strong>de</strong> reprises successives d’érosion.Au sein <strong>de</strong>s roches sédimentaires, on distinguera les roches détritiquesterrigènes <strong>de</strong>s roches bio-chimiques.ROCHES DÉTRITIQUES TERRIGÈNES (ou clastiques)Elles proviennent <strong>de</strong> l’accumulation <strong>de</strong> débris <strong>de</strong> roches préexistantesqui ont été arrachées aux terres émergées (phénomène d’érosion)et déplacées mécaniquement. Le déplacement peut se fairedans l’air (= roches éoliennes), à la surface du sol (glissements,dépôts <strong>de</strong> bas <strong>de</strong> pente = colluvions), ou encore dans l’eau et dansce cas leur dépôt peut s’effectuer dans les lits <strong>de</strong>s cours d’eaux (=dépôts fluviatiles; = alluvions), au fond <strong>de</strong>s lacs (= dépôts lacustres; =alluvions) ou dans la mer (= dépôts marins; = dépôts littoraux oucôtiers si près du rivage; = dépôts lagunaires si dans une lagune; =dépôts océaniques ou bathyaux si loin du rivage).Dans le cas <strong>de</strong> dépôts récents, les roches sont meubles (ex. : sable,boue argileuse). Au fur et à mesure <strong>de</strong> leur enfouissement, lesroches meubles per<strong>de</strong>nt leur eau interstitielle et les espaces entreles grains sont colmatés par un ciment cristallin : les roches seconsoli<strong>de</strong>nt (= évolution diagénétique). Ainsi, un sable<strong>de</strong>vient un grès; une argile <strong>de</strong>vient un shale communémentappelé schiste (voir remarque page 11).Normalement, les roches détritiques terrigènesmarines sont grossièrement grenues près du rivageet à grain <strong>de</strong> plus en plus fin au fur et à mesure10