MAFFE GRANDHAN - Service géologique de Wallonie

6.2. Aquifères - comportement hydrogéologique des rochesSelon les régions de cette carte, sept types d’interactionroches/structure géologique sont responsables de différentscomportements hydrogéologiques (fig. 11) :- le premier type (qui est le plus important à tout point de vue)est associé aux formations dinantiennes, à caractère essentiellementcarbonaté. Ces calcaires affleurent dans les synclinauxcondruziens qui occupent les dépressions. Ce sontgénéralement des aquifères de fissures localement karstifiés,profonds et très importants au vu des volumes considérablesd’eau drainée mais aussi, étant donnée leur exploitationintensive par diverses sociétés de distribution d’eau. Cesaquifères sont sensibles aux diverses sources de pollutionscar ils présentent généralement une faible protection naturelle;- le second type est associé aux formations gréseuses d’âgefamennien supérieur qui constituent généralement les anticlinauxformant les crêtes. Ces aquifères sont beaucoup pluslimités car les volumes d’eau emmagasinés et la surfacecouverte sont assez faibles. Ils sont souvent superficiels etconcentrés dans des nappes perchées, « nappes du manteaud’altération ». De nombreuses sources temporaires ou pérennessont les exutoires de ces nappes qui s’écoulent vers lesdépressions calcaires. Il est donc nécessaire de veiller à leurprotection pour éviter la pollution des nappes ;- le troisième type, d’importance locale, correspond auxschistes à nodules calcaires et calcaires argileux de la Formationde Souverain-Pré (Famennien supérieur), ensemblecarbonaté épais de quelques dizaines de mètres, interstratifiédans des dépôts famenniens essentiellement silto-gréseux.Des lignes de sources jalonnent généralement cette formationaquifère ;- le quatrième type est associé aux calcaires et dolomies de laFormation de Philippeville ; il est entouré de deux formationsargilo-carbonatées (schistes noduleux). Cet aquifèreest comparable au premier type, à l’exception du volumed’eau drainé qui est beaucoup moins important, étant donnéela plus petite surface d’affleurement des roches réservoirs(environ 100 m d’épaisseur) et le caractère anticlinal decet aquifère. Les niveaux schisto-noduleux qui le délimitentpeuvent jouer un rôle de barrière et donc, de protectionnaturelle. Celle-ci n’est cependant que relative et n’est pasdu tout efficace contre les nombreuses pertes karstiques dansles lits des ruisseaux notamment de Dansin, de Blesset et duGrand Vivier. Pertes qui drainent directement les eaux desurface vers les nappes sous-jacentes (nécessité d’un périmètrede protection et de mesures de contrôle pour gérer cetype d’aquifère) ;38