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Mathématiques et Physique. Le langage de la Nature est-il ...

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En 1954, un an avant sa mort, voici ce qu’<strong>il</strong> écrivait : “Il me sembleen tout cas que l’alternative continu-discontinu <strong>est</strong> une authentiquealternative; ce<strong>la</strong> veut dire qu’ici <strong>il</strong> n’y a pas <strong>de</strong> compromis possible.... Dans c<strong>et</strong>te théorie, <strong>il</strong> n’y a pas <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce pour l’espace <strong>et</strong> l<strong>et</strong>emps, mais uniquement pour <strong>de</strong>s nombres, <strong>de</strong>s constructionsnumériques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s règles pour les former sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> règlesalgébriques excluant le processus limite. Quant à savoir quelle voiesera <strong>la</strong> bonne, seule <strong>la</strong> qualité du résultat nous l’apprendra. ”Là encore Einstein était à <strong>la</strong> recherche d’un autre formalismemathématique. De ce point <strong>de</strong> vue <strong>il</strong> aurait sans doute commenté(<strong>et</strong> pris position!) sur les tentatives d’A<strong>la</strong>in Connes, à l’origine <strong>de</strong><strong>la</strong> Géométrie Non Commutative. A. Connes <strong>est</strong> l’un <strong>de</strong>s plusgrands mathématiciens français contemporain. Né en 1947, <strong>il</strong> areçu <strong>la</strong> méda<strong>il</strong>le Fields (équivalent du prix Nobel enmathématiques) en 1982, <strong>la</strong> méda<strong>il</strong>le d’or du CNRS en 2004. S<strong>est</strong>ravaux en mathématiques pures sur les algèbres d’opérateurs,l’analogue <strong>de</strong> matrices découvertes par Heisenberg, que l’onrencontrera plus loin, l’ont conduit à inventer une nouvellegéométrie appelée maintenant Géométrie Non Commutative.La Géométrie Non Commutative fournit <strong>de</strong> nouveaux out<strong>il</strong>s pourreprésenter <strong>et</strong> comprendre le mon<strong>de</strong> physique <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>trapeut-être un jour <strong>de</strong> conc<strong>il</strong>ier le discr<strong>et</strong> <strong>et</strong> le continu comme le<strong>de</strong>mandait Einstein. A. Connes <strong>et</strong> ses col<strong>la</strong>borateurs y trava<strong>il</strong>lent.Figure: A<strong>la</strong>in ConnesA <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s découvertes <strong>de</strong> P<strong>la</strong>nck <strong>et</strong> Einstein, une qu<strong>est</strong>ioncruciale se posait : <strong>la</strong> lumière <strong>est</strong>-elle vraiment une on<strong>de</strong> ou <strong>est</strong>-elleconstituée <strong>de</strong> particules élémentaires?<strong>Le</strong> mouvement <strong>de</strong> charges électriques, dans les atomes (enparticulier l’atome d’hydrogène) posa <strong>de</strong>s difficultés d’interprétationdu même genre : a-t-on affaire à <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s ou à <strong>de</strong>s particules?Revenons aux débuts <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique quantique <strong>et</strong> aux nouveauxconcepts physico-mathématiques qu’elle a engendrés. Selon lesexpériences réalisées par Thomson <strong>et</strong> Germer en 1929, un faisceaud’électrons (c’<strong>est</strong> à dire <strong>de</strong> particules électrisées) évolue comme ungroupe <strong>de</strong> particules “c<strong>la</strong>ssiques” ou comme une on<strong>de</strong>, capable <strong>de</strong>se diffracter <strong>et</strong> <strong>de</strong> présenter <strong>de</strong>s interférences.

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