13.07.2015 Views

Reconnaissance et revalorisation du travail de care

Reconnaissance et revalorisation du travail de care

Reconnaissance et revalorisation du travail de care

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Rigidification <strong>du</strong> mo<strong>de</strong> choisi <strong>de</strong> partage <strong>du</strong> <strong>travail</strong>Les couples qui après quelque temps souhaitent changer leur mo<strong>de</strong><strong>de</strong> partage <strong>du</strong> <strong>travail</strong> sont souvent obligés d’y renoncer en raison<strong>de</strong>s désavantages que cela implique. En eff<strong>et</strong>, lorsque l’un <strong>de</strong>sparents a pu se consacrer entièrement à sa carrière professionnelle,un changement <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> partage entraîne pour lui ou elle <strong>de</strong>spertes sensibles d’ordre quantitatif (finances) <strong>et</strong> qualitatif (statut),que l’autre parent ne peut généralement pas compenser.Le partage <strong>du</strong> <strong>travail</strong> est un facteur <strong>de</strong> déséquilibre tant dans la vieprofessionnelle que dans la vie familiale: le parent qui était jusqu’icidéchargé <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>de</strong> <strong>care</strong> n’a pu acquérir qu’une p<strong>et</strong>ite partie <strong>de</strong>scompétences dans ce domaine. Ce développement unilatéral <strong>de</strong>compétences peut pousser à conserver le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> partage choisiau départ.C’est ainsi que se rigidifient le partage <strong>du</strong> <strong>travail</strong> tout autant queles dépendances. Ce phénomène n’est pas souhaitable sur le plansocial. Les personnes ayant <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s variées dans le domaineprofessionnel, le domaine social <strong>et</strong> dans la vie quotidienne sontplus flexibles <strong>et</strong> plus autonomes. Elles sont aussi bien armées pourla vie professionnelle que pour la vie privée <strong>et</strong> jouissent d’unemeilleure protection sociale. Compte tenu <strong>du</strong> taux élevé <strong>de</strong> divorces,cela est <strong>de</strong> plus en plus important.Risque <strong>de</strong> pauvr<strong>et</strong>é pour les familles monoparentales <strong>et</strong>les familles avec plusieurs enfantsPlus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s mariages donnent lieu à un divorce <strong>et</strong>, dans près<strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s cas, <strong>de</strong>s enfants sont concernés (OFS 2008, p. 10).Les enfants vivent généralement avec leur mère. Les pères élevantseuls <strong>de</strong>s enfants représentent aujourd’hui moins <strong>de</strong> 15% <strong>de</strong>sfamilles monoparentales. Or, celles-ci sont touchées par la pauvr<strong>et</strong>éplus souvent que la moyenne: la responsabilité <strong>de</strong> l’entr<strong>et</strong>ien<strong>et</strong> <strong>de</strong> la prise en charge n’est pas partagée entre <strong>de</strong>ux a<strong>du</strong>ltes alorsque le coût <strong>de</strong> l’entr<strong>et</strong>ien d’une famille n’est pas très différent.En 2007, plus d’un quart <strong>de</strong>s familles monoparentales avaient unrevenu inférieur au seuil <strong>de</strong> pauvr<strong>et</strong>é. Au total, 18% <strong>de</strong>s personnesélevant seules leurs enfants avaient recours à l’ai<strong>de</strong> sociale en 2006(OFS 2008, p. 47).Les familles avec <strong>de</strong>ux enfants ou plus sont également touchées parla pauvr<strong>et</strong>é avec une fréquence supérieure à la moyenne; ce chiffrepasse à un quart parmi les familles ayant trois enfants <strong>et</strong> plus. C<strong>et</strong>te<strong>de</strong>uxième catégorie affiche une proportion particulièrement élevée<strong>de</strong> «working poors», c’est-à-dire <strong>de</strong> ménages au-<strong>de</strong>ssous <strong>du</strong> seuil<strong>de</strong> pauvr<strong>et</strong>é malgré une activité professionnelle <strong>de</strong> 36 heures hebdomadairesau moins. Généralement, les parents ont un niveau <strong>de</strong>qualification professionnelle faible <strong>et</strong> donc <strong>de</strong>s salaires bas. Unnombre d’entre eux supérieur à la moyenne n’a pas <strong>de</strong> passeportsuisse. Et pourtant, seulement 2,6% <strong>de</strong> ces familles font appel àl’ai<strong>de</strong> sociale (moyenne <strong>de</strong> la population 4%) (OFS 2008, p. 47).Taux <strong>de</strong> pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>de</strong> working poorSselon le type <strong>de</strong> ménage 2007Taux <strong>de</strong> pauvr<strong>et</strong>éTaux <strong>de</strong> working poors30%25%20%26,3%23,9%15%10%8,8% 8,7%9,1%11,4%5%6,0%0%4.4% 1,9% 9,9%2,2%5,1%7,6%18%Tous les Personnesménages seulesSource: Office fédéral <strong>de</strong> la statistique OFS, ESPA 2007MénagesmonoparentauxCouplessans enfantCouplesavec 1enfantCouplesavec 2enfantsCouplesavec 3enfantsou plus23

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!