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Pour des accords majeurs ! - Province Nord

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PortraitPétronille Malopour l’image de CanalaComme bien <strong>des</strong> femmes issues <strong>des</strong> tribusde la Grande-Terre, Pétronille Malo,née Gélima, a connu un parcours trèsdiversifié. Mais à travers le sport et l’activitéassociative, elle a toujours conservéles amitiés développées lors de son passageà l’internat Marie-Reine Thabor.● Une semaine durant, Pétronille Malos’est démenée pour garantir le parfait déroulement<strong>des</strong> manifestations de la Journéeinternationale de la Femme organisées,à sa demande, dans sa commune de Canala.« C’est au retour de Lifou, l’an dernier, quej’ai proposé à la Fédération communale deprendre en charge cette manifestation cheznous. Et le gouvernement nous a suivies.L’objectif était surtout de donner l’occasionaux participant(e)s de porter un autreregard sur notre commune qui est souventstigmatisée dans les médias. Cela a représentébeaucoup de travail mais j’espère queles gens qui sont venus à Canala aurontapprécié le déplacement et, plus généralement,auront constaté l’implication <strong>des</strong>femmes dans la construction du pays » expliquaitla présidente de Nawitoa (la fédérationcommunale de Canala) en prenantune pause au cœur de l’événement.L’équilibre par le sportA 60 ans, bien portés, cette fille de la grandechefferie de Gélima, est d’ailleurs fière derappeler que les femmes de Canala ont étéparmi les premières à se structurer au niveaucommunal, dès 1993, sous l’impulsiondu Souriant village mélanésien, implanté àNakéty, et de l’association <strong>des</strong> femmes del’église évangélique. Les chevilles ouvrièresde ces débuts étaient Eugénie Tonchané etPauline Perenyou.A cette époque, Pétronille est toujours receveusede l’OPT à l’agence du village. Uneadministration dans laquelle elle était entréeen 1977 en tant que standardiste, avantde passer le concours d’agent et de grimperles échelons. Jusque-là, son parcoursprofessionnel l’avait amenée à enseigner àl’école de Méhoué ou à tenir la caisse dumagasin Ballande. Entre deux jobs, c’estl’entretien <strong>des</strong> champs familiaux qui l’occupait,comme toute maman kanak, mariéeavec le fils d’un infirmier maréen venu s’ancrerà la tribu de Wassé, soucieuse du bienêtrede ses six enfants.L’amour de sa terre ne l’empêchait cependantpas de partir régulièrement auxquatre coins de la Grande-Terre et de la région.Encore interne à Marie-Reine Thabor,Pétronille avait en effet été sélectionnéedans l’équipe de Nouvelle-Calédonie debasket pour les 1 er Jeux du Pacifique organisésà Nouméa. Et le sport est resté uneactivité essentielle dans sa vie, qu’il s’agisseégalement du volley et du cricket, sous lescouleurs de l’USL Gélima. « La période <strong>des</strong>Evénements a bloqué la pratique sportive,mais malgré cela, j’ai toujours conservéles amitiés nées sur les terrains, avec lesWallisiennes et les Mélanésiennes du Pays.Avec le temps, mon engagement associatifs’est ensuite reporté sur les associationsde parents d’élèves puis les associationsde femmes, ce qui m’a donné l’occasion departiciper au Festival <strong>des</strong> arts du Pacifiquede Palau, en 2004, avec <strong>des</strong> artisanes et <strong>des</strong>Pétronille a été la chevilleouvrière de l’organisationde la JIF dans sa commune deCanala où la population lui adonné la mainpour la réussite dela manifestationsculpteurs de Canala » poursuit la présidentede Nawitoa.Les voyages ont sans aucun doute alimentéle sens du partage chez Pétronille Malo depuisces jours de 1987 où elle avait pu partiren France avec trois autres femmes de lacommune, grâce à <strong>des</strong> billets offerts parJacques Lafleur qui tenait à les remercierde l’accueil reçu lors de son passage à Gélima.Elle avait encore eu l’occasion de visiterla France en 1998, profitant d’un congéadministratif : « Mon compagnon en avaitprofité pour voir les matchs de la Coupedu monde, mais je me souviens surtout dupèlerinage de Medjugorje, en Bosnie, où jem’étais rendu avec un groupe de prière deBoulouparis ».Nul doute que toutes ces expériences luiauront permis d’offrir le meilleur accueilpossible aux participantes de la JIF et decontribuer ainsi à raviver l’image trop souventternie de sa chère commune !12

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