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Pour des accords majeurs ! - Province Nord

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GouvernementJournée internationale de la FemmeDe la réflexionà l’heure <strong>des</strong> choixLes réflexions et les échanges qui ont animé le colloque organisé à Canala dansle cadre de la journée internationale de la Femme ont rapidement été restituésau public par Astrid Gopoea, collaboratrice de Madame Déwé Gorodey au gouvernementlors d’une conférence à Koohnê. Où il apparaît que le travail de sensibilisationaux différentes problématiques de la condition féminine se traduitaujourd’hui par <strong>des</strong> attentes concrètes pour guider les choix de vie.● La politique publiquedu secteur de laCondition fémininede la Nouvelle-Calédonieest de permettre aux femmes d’êtrepleinement actrices du développement duPays aux côtés <strong>des</strong> hommes. Une possibilitéplus ou moins évidente, en particulierdans le milieu mélanésien où la volonté depréserver l’identité kanak, à travers les rôlesprécis attribués à chaque sexe, met souventles femmes et jeunes filles face à <strong>des</strong> choixauxquels elles ne sont pas forcément bienpréparées. En outre, l’économie informelle(artisanat, marchés de proximité…), qui occupebeaucoup de mamans non salariées,n’est pas suffisamment reconnue au vu dece qu’elle représente effectivement dans lavie <strong>des</strong> communautés et du pays.Ne pas opposer traditionet évolutionLes institutions voient dans latransmission <strong>des</strong> savoirs traditionnelsun facteur de cohésion sociale.« Les femmes sont aujourd’hui majoritairesdans certains corps de métiers (enseignement,santé, agent de collectivité, nettoyage)correspondant au rôle traditionnel quileur est dévolu. Elles n’occupent par contrequ’un quart <strong>des</strong> postes de direction, alorsque beaucoup sont diplômées et ont deréelles compétences. Et elles sont de plusen plus nombreuses inscrites comme demandeurd’emploi, ce qui témoigne de leurvolonté d’insertion. Mais si la campagne dugouvernement pour orienter les femmesvers <strong>des</strong> métiers d’hommes a bien fonctionnéau début cependant la mise en place dequotas a affaibli la demande par la suite.Ce qui ressort <strong>des</strong> débats touche par contreà une attente croissante d’information etde soutien concernant les projets économiquessur terre coutumière. On parle làde formation communautaire, qui assured’une part la transmission <strong>des</strong> savoirs traditionnels,et d’autre part la valorisationmonétaire de ces activités, le tout dans unevolonté de préservation de la cohésion sociale» explique Astrid Gopoea.Répondre à cette demande est donc unepriorité du gouvernement quisouhaite y répondre par lamise en place d’un réseaude médiateurs, pour la prise encompte <strong>des</strong> droits <strong>des</strong> femmes etleur suivi, et par un dispositif de formationcommunautaire et citoyenne,en partenariat avec les organismes etinstitutions appropriés. Cette politiquese veut résolument pratique avecune optimisation <strong>des</strong> outils existants,la création de nouveaux espaces departage et la poursuite <strong>des</strong> objectifsdéjà bien identifiés, en particulierdans l’implication <strong>des</strong> coutumiersà ces démarches.Lors du débat qui s’est ouvert avecle public de la conférence, ce dernierpoint a d’ailleurs été soulignécomme étant en net progrès depuisla première JIF du gouvernement organiséeà Ponérihouen en 2005. Lanotion même d’éducation communautairea également été précisée. « L’économieinformelle s’est imposée aux mamansd’aujourd’hui, et elle représente un poidconsidérable, même si on manque de chiffrespour l’évaluer. Mais leur filles doiventdisposer de plus d’éléments d’informationpour avoir un regard critique et effectuerleur choix entre un mode de vie privilégiantla cohésion sociale ou la recherche d’unparcours professionnel plus rémunérateurmais souvent plus exigeant. Il ne fautsurtout pas opposer la volonté d’asseoir<strong>des</strong> traditions et celle de s’ouvrir à l’évolutionqui accompagne la construction dupays. Les jeunes doivent justement savoirce qu’ils ont envie d’apporter dans ce processus» selon Astrid Gopoéa.7

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