Avril 2013 - Montbéliard

ZOOMCe sont les équipes qui restent solidesmentalement, solidaires quelle quesoit l’évolution du classement qui vonts’en sortir. Il faut croire en ses chancesjusqu’au bout.Football Club Sochaux MontbéliardEric Hély : « Il ne fautpas paniquer »Le FCSM vit une nouvelle saison difficile et est relégable (18 e ) à neuf journées de la fin duchampionnat. Mais l’entraîneur sochalien Eric Hély reste confiant au moment d’aborder lesprint final.EEric, à neuf matchs de la fin desaison (avant Lyon), commentSochaux aborde cette dernière lignedroite en vue du maintien ?Si on prend l’ensemble des matchs retour,ça se présente correctement. En football,il ne faut pas se laisser emporter par lesémotions qu’elles soient très positives ousous le coup de la déception. On récupèredes blessés (NDLR, Butin, Peybernes,Lopy) et on a vu des choses intéressantescourant février. Il faut poursuive danscette dynamique tout en s’améliorantdans l’aspect défensif pour connaître ànouveau des performances conformes àune équipe qui va se maintenir.Pas question donc de céder aucatastrophisme malgré une placede relégable.Non, il faut rester lucide mais aussi avoirconscience que dès qu’on baisse un petitpeu notre niveau de jeu et d’agressivité, onest en difficulté quel que soit l’adversaire !Pour s’en sortir, il faut être capable dedévelopper son jeu par rapport à sesqualités, ensuite rester serein et êtreprésent à chaque rendez-vous. On doitégalement toujours avoir la volonté deprogresser, ne pas se contenter de ceque l’on a pu faire.S'il est lucide, l'entraîneur du FCSM se ditaussi confiant pour la fin de saison.Justement, Sochaux est capable de bienjouer comme face au PSG, mais perdensuite face à des concurrents directsen balbutiant son football. Commentexpliquer ces deux visages ?Certainement la jeunesse du groupe faitque l’on manque de régularité. L’équipedonne aussi beaucoup mentalement etphysiquement pour obtenir des résultatset cela se ressent. La prise de consciencede cette irrégularité, elle est là, mais c’estun combat permanent. On a besoin decette dose d’agressivité, notre salut passepar un investissement total de tous dansla récupération du ballon et le respect del’organisation défensive. Il faut arrêter depenser que ce n’est que le jeu qui va noussauver. Ce qui permet de bonifier le jeu,c’est la rigueur défensive.L’an passé à pareille époque Sochauxétait relégable et s’est maintenu. Cetteexpérience vous aide-t-elle ou aucontraire est-ce un danger de se dire« on l’a déjà fait » ?On n’est pas dans la même situationcar l’an passé on avait plus de retardsur le premier non-relégable. Ce qu’onsait, c’est qu’il ne faut pas paniquer ! Tupeux connaître une période délicate maisrien n’est jamais terminé pour autant.Sochaux doit toujours être à « 120% »pour gagner. Cela signifie-t-il que leFCSM a « tout juste » le niveau de laLigue 1 ?Non. L’équipe prouve qu’elle a le niveau.Mais si on baisse de rigueur, oui on semet en danger ! Contre Valenciennes (1-1)dans le jeu on a montré des choses. Parrapport aux dernières semaines, l’équipeétait en net progrès. C’est la voie à suivre.En tant qu’entraîneur, quel est votrerôle au moment d’aborder ce sprintfinal en position de relégable ?Il faut tout anticiper et montrer aux joueursque tu as confiance en leurs qualités. Êtrepositif, ce n’est pas non plus fermer lesyeux sur ce qu’il se passe. C’est analyserdes situations et proposer en fonction untravail aux joueurs pour bonifier les pointsforts ou gommer les lacunes. Quand tu esentraîneur, tu dois donner des solutions !Et surtout faire en sorte que tes joueurssoient bien dans leurs têtes.Un message aux supporters ?On a besoin de vous. Un club est unensemble de choses et quand tu réussisc’est parce que tout le monde a apportésa pierre à l’édifice. L’année dernière ona réussi avec leur soutien. Il faut qu’ilssachent que l’équipe a toujours toutdonné malgré les difficultés. Les joueursont besoin d’eux et c’est avec leur appuiqu’on y arrivera. Jérémie Pignard•Face au PSG, le FCSM a marqué des pointsdécisifs.18 • Montbéliard à la Une • Avril 2013 • NUMéro 46