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196 ko - Institut national de la statistique malgache (INSTAT)

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REPOBLIKAN’I MADAGASIKARATanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana_______________MINISTERE DE L’ECONOMIE DES FINANCES ET DU BUDGETSECRETARIAT GENERAL CHARGE DE L’ECONOMIE ET DE LA PLANIFICATIONINSTITUTENQUETE SUR LES MARCHES RURAUX 2001 (EMR01)NATIONAL DEPROVINCES AUTONOMESLA STATISTIQUEANTANANARIVO ET TOAMASINAFévrier 2003POLICY BRIEF__________________________________________________________________________________________Contexte et objectifA Madagascar, l’intensité <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvreté monétaire est trèsimportante en milieu rural (76,7% en 1999), et <strong>la</strong> variableprix constitue un <strong>de</strong>s éléments clés <strong>de</strong> cette évaluation.Cependant les informations objectives sur les prix 1 en milieurural font encore défaut pour mieux cerner les disparitésrégionales <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvreté.Ainsi, l’EMR01 pilote a pour objectifs principaux <strong>de</strong> 1)-fournir le niveau et <strong>la</strong> variation spatiale <strong>de</strong>s prix moyens(absolus et re<strong>la</strong>tifs) <strong>de</strong> Novembre 2001 relevés dans les zonesagro écologiques 2 <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux provinces autonomesd’Antananarivo (à dominance produits vivriers) et <strong>de</strong>Toamasina (produits <strong>de</strong> rente importants) et 2)- évaluer <strong>la</strong>variation saisonnière <strong>de</strong> ces prix moyens durant <strong>la</strong> campagneagricole 2000-2001 avec les « focus groups ».MéthodologieLes relevés objectifs <strong>de</strong>s prix doivent s’assurer <strong>de</strong> <strong>la</strong> bonnecouverture <strong>de</strong> leur dispersion dans l’univers. Pour <strong>la</strong>constitution <strong>de</strong> <strong>la</strong> base <strong>de</strong> sondage, chaque zone agroécologique (ZAE) <strong>de</strong> chaque province est considérée commeune strate, elle même formée <strong>de</strong>s éléments constitués <strong>de</strong>s exFivondronana. Le choix <strong>de</strong> l’unité d’observation échantillon(2 à 3 ex Fivondronana par ZAE) répond à quatre critèresdont notamment l’importance <strong>de</strong> l’effectif <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion etl’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie rizicultivée. Ainsi, par unitééchantillon l’on dispose d’un « marché principal » imp<strong>la</strong>ntédans le chef lieu et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux « marchés secondaires »périphériques pour tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilité spatiale <strong>de</strong>sprix. Enfin, au sein d’un marché échantillon, l’observation estfaite au niveau <strong>de</strong>s divers types <strong>de</strong> « points <strong>de</strong> vente » pourtenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilité intra marché.En tout 24 marchés ruraux (dont 8 principaux) ont étéenquêtés à Antananarivo, et 21 marchés ruraux (dont 7principaux) à Toamasina. Les observations ont porté sur 89articles 3 répondant aux contraintes <strong>de</strong> comparabilité spatialeet temporelle, mais aussi jugés suffisants pour tenir compte <strong>de</strong><strong>la</strong> gamme <strong>de</strong> production et du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion rurale.Trois prix moyens sont calculés pour les données <strong>de</strong>Novembre 2001, a) prix moyen arithmétique au niveau <strong>de</strong>chaque marché rural, b) prix moyen pondéré (effectif <strong>de</strong> <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion) <strong>de</strong>s marchés ruraux par ZAE, et c) prix moyenpondéré (effectif <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion) <strong>de</strong>s ZAE par provinceautonome.1 Les indices <strong>de</strong>s prix à <strong>la</strong> consommation actuellement suivis parl’<strong>INSTAT</strong> sont circonscrits aux grands centres urbains.2 ZAE Antananarivo : Itasy, Imerina Centrale, VakinankaratraZAE Toamasina:Toamasina,Mangoro,Ambatondrazaka3Les prix observés portent sur les produits agricoles, <strong>de</strong> l’élevage, <strong>de</strong><strong>la</strong> pêche, <strong>de</strong> l’artisanat, les intrants, manufacturés et les PPN.Caractéristiques <strong>de</strong>s marchés ruraux enquêtésA souligner que le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> sondage adopté est sensé êtrereprésentatif <strong>de</strong>s prix et donc non nécessairementreprésentatif <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s marchés ruraux <strong>de</strong>s ZAE pourd’autres variables. Ainsi les caractéristiques fournies ci-aprèsportent uniquement sur les marchés ruraux effectivementenquêtés.Tableau 1 :-Existence d’infrastructures par marché ruralenquêté (%)Types Antananarivo Toamasina Ecart-Clôture-Espace couvert-Electricité-Eau potable-Evacuation d’eau-Fosse à ordures-W.CSource :-<strong>INSTAT</strong>/EMR0162,566,741,733,362,583,387,528,661,928,628,647,666,742,933,94,813,14,714,916,644,6Tableau 2 :-Ressources moyennes par marché ruralMoyenne Antananarivo Toamasina Ecart-Effectif popu<strong>la</strong>tion-Effectif personnel-Taxe perçue Sept 01-Taxe perçue en 200024 2724,45875 00010 917 00016 2703,35632 0007 075 00049,2%29,8%38,4%54,3%Source :-<strong>INSTAT</strong>/EMR01Conclusion :-Les marchés ruraux enquêtés d’Antananarivosont re<strong>la</strong>tivement mieux lotis en infrastructures que ceux <strong>de</strong>Toamasina. Il en est <strong>de</strong> même pour les taxes perçues.Ecart <strong>de</strong> prix selon le lieu <strong>de</strong> transaction (marché et« bors champs »)Le présent résumé se limite à l’examen <strong>de</strong>s écarts <strong>de</strong> prix dupaddy selon le lieu <strong>de</strong> transaction. Le cas du paddy est retenuici compte tenu <strong>de</strong> son importance pour <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<strong>malgache</strong>.Dans <strong>la</strong> province d’Antananarivo, <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> l’écart <strong>de</strong>prix du kilogramme <strong>de</strong> paddy au marché par rapport au« bord champs » est frappante. En effet, cet écart est faiblequ’il s’agisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> récolte que <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>soudure. En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> récolte, l’écart est <strong>de</strong> 5% et en pério<strong>de</strong><strong>de</strong> soudure <strong>de</strong> 6%. Parc ontre, <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s écarts <strong>de</strong>s prix<strong>de</strong>s autres produits agricoles est assez conséquente.Le niveau <strong>de</strong> l’écart <strong>de</strong> prix du kilogramme <strong>de</strong> paddy dans <strong>la</strong>province d’Antananarivo est influencée par <strong>la</strong> situation quiprévaut dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’Imerina Centrale, où le prix aumarché est inférieur à celui au « bord champ ».Dans <strong>la</strong> province <strong>de</strong> Toamasina, <strong>la</strong> variation entre lieu <strong>de</strong>transaction du prix du paddy est plus significative. Le niveau<strong>de</strong> l’écart <strong>de</strong> prix du kilogramme au marché par rapport au« bord champs » est <strong>la</strong> plus faible dans <strong>la</strong> ZAE du Lac


A<strong>la</strong>otra par rapport aux <strong>de</strong>ux autres ZAE composant <strong>la</strong>province <strong>de</strong> Toamasina. En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> récolte, l’écart est <strong>de</strong>18% dans <strong>la</strong> ZAE du Lac A<strong>la</strong>otra alors qu’à Toamasina il est<strong>de</strong> 29% et à Mangoro <strong>de</strong> 21%. En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> soudure, le bi<strong>la</strong>nest plus sévère pour <strong>la</strong> ZAE du Lac A<strong>la</strong>otra, l’écart y est <strong>de</strong> –3% tandis qu’à Toamasina il est <strong>de</strong> 7% et à Mangoro <strong>de</strong> 55%.Tableau 3 : Ecart du prix du kilo <strong>de</strong> paddy au marché et au bordchamps.Récolte SoudureAntananarivo 5% 6%Vakinankaratra 23% 18%Itasy 11% 17%Imerina Centrale -7% -2%Toamasina 25% 22%Lac A<strong>la</strong>otra 18% -3%Toamasina 29% 7%Mangoro 21% 55%Conclusion : Le niveau <strong>de</strong> l’écart <strong>de</strong> prix du paddy aumarché par rapport au « bord champs » montre que dans <strong>la</strong>province d’Antananarivo, ce sont les paysans <strong>de</strong> <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong>l’Imerina Centrale qui profitent le moins <strong>de</strong>s échanges sur lesmarchés ruraux par rapport à ceux <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres ZAE. AToamasina, ce sont les paysans <strong>de</strong> <strong>la</strong> ZAE du Lac A<strong>la</strong>otra quiprofitent le moins <strong>de</strong>s marchés ruraux par rapport aux <strong>de</strong>uxautres ZAE.Variation saisonnière <strong>de</strong>s prixDans le mon<strong>de</strong> rural, l’année se divise généralement en <strong>de</strong>uxgran<strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s, récolte et soudure. L’écart du niveau <strong>de</strong>prix retenu dans ce résumé se limite à celui du paddy entreces <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s.A relever qu’en général, tant <strong>la</strong> province d’Antananarivo que<strong>de</strong> Toamasina, <strong>la</strong> variation saisonnière <strong>de</strong>s prix est plus fortepour les produits agricoles (spécu<strong>la</strong>tion) que pour les autresproduits.Dans <strong>la</strong> province d’Antananarivo, pour le paddy, <strong>la</strong> variationsaisonnière est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 60%, qu’il s’agisse du prix« bord champs » ou du prix au niveau <strong>de</strong>s marchés ruraux. Laplus forte hausse est enregistrée par <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’ImerinaCentrale, à savoir 78% tandis que dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’Itasy elleest <strong>de</strong> 63% et dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> Vakinankaratra <strong>de</strong> 44%.Dans <strong>la</strong> province <strong>de</strong> Toamasina, toujours pour le cas dupaddy, <strong>la</strong> variation saisonnière est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 45%, tant au« bord champ » qu’au niveau <strong>de</strong>s marchés ruraux. Au niveau<strong>de</strong>s ZAE, c’est dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> Mangoro qu’on enregistre <strong>la</strong>plus forte hausse à savoir 81% au niveau du marché tandisque l’écart observé dans les <strong>de</strong>ux autres ZAE est inférieur à50%, dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> Lac A<strong>la</strong>otra <strong>la</strong> variation saisonnière est<strong>de</strong> 46% et dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> Toamasina <strong>de</strong> 19%Tableau 4:- Variation saisonnière du prix du paddy durant <strong>la</strong>campagne 2000-2001.Bord champs MarchéAntananarivo 61% 63%Vakinankaratra 49% 44%Itasy 54% 63%Imerina Cantral 70% 78%Toamasina 48% 45%Lac A<strong>la</strong>otra 78% 46%Toamasina 44% 19%Mangoro 42% 81%Conclusion : Concernant <strong>la</strong> variation saisonnière du prix dupaddy, c’est encore dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’Imerina Centrale quel’écart est le plus élevé dans <strong>la</strong> province d’Antananarivo etc’est dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> Mangoro dans <strong>la</strong> province <strong>de</strong>ToamasinaPrix producteurs au moment <strong>de</strong> l’enquête <strong>de</strong>s produitsagricoles et d’élevage sur le marché ruralGlobalement, pour ce qui est <strong>de</strong>s principaux produits vivrierssuivis, <strong>la</strong> comparaison montre que les prix proposés par lesproducteurs sur les marchés ruraux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Province <strong>de</strong> Toamasinasont plus élevés que ceux proposés dans <strong>la</strong> Provinced’Antananarivo : paddy : +14%, pomme <strong>de</strong> terre : +62%, patatedouce : +22%. Quant aux produits <strong>de</strong> l’élevage, ce sont leséleveurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Province <strong>de</strong> Toamasina qui affichent les prix lesmoins élevés.Indice <strong>de</strong> prix spatial <strong>de</strong>s produits agricoles et produits d’élevagesdans <strong>la</strong> Province Autonome d’Antananarivo (base100 : ImerinaCentrale)ZébuPorc (>6mois)OiePoule(gasy)Patate doucePaddyPomme <strong>de</strong> terreManioc frais0 20 40 60 80 100 120 140Imerina centrale Vakinankaratra ItasyPour <strong>la</strong> Province d’Antananarivo, l’étu<strong>de</strong> spatiale <strong>de</strong>s prix surles marchés <strong>de</strong>s ZAE montre qu’en général, au mois <strong>de</strong>Novembre 2001, pour le niveau <strong>de</strong>s prix moyens agricoles, cesont les agriculteurs et les éleveurs <strong>de</strong> l’Imerina Centrale quisont les plus favorisés. En prenant l’Imerina Centrale commeréférence, si le paddy coûte plus cher dans le Vakinankaratra(+14,9%) et est proposé au plus bas prix (moins 12,3%) dansl’Itasy, le manioc coûte 14,6% moins cher dans leVakinankaratra et 10,7% moins cher dans l’Itasy. Pour <strong>la</strong>pomme <strong>de</strong> terre, c’est dans le Vakinankaratra que ce produit estle moins cher : 29,3% moins cher qu’en Imerina Centrale et12,1% moins cher qu’en Itasy. Pour un zébu mâle sur pied, dans<strong>la</strong> région <strong>de</strong> l’Imerina Centrale, les éleveurs proposent leur bétailà un prix 2 fois plus élevé que dans l’Itasy et 34,9% plus cherque dans le Vakinankaratra.Tableau 5 :-Indice <strong>de</strong> prix re<strong>la</strong>tif <strong>de</strong>s produits agricoles et produitsd’élevages par rapport au paddy dans <strong>la</strong> Province Autonomed’Antananarivo (base100 : Imerina Centrale)Prix moyen Zone agro écologiqueProvince Imerina centrale Vakinankaratra ItasyManioc frais 741 100 74,3 101,9Pomme <strong>de</strong> terre 547 100 61,5 91,7Patate douce 716 100 60,9 119,3Poule(gasy) 10 716 100 101,4 121,9Oie 11 323 100 104,7 61Porc (>6mois) 11 155 100 91,5 129,6Zébu 5 912 100 65,1 48,7Toujours à Antananarivo, globalement, ce sont les paysans <strong>de</strong> <strong>la</strong>ZAE <strong>de</strong> l’Itasy qui ont le pouvoir d’échange le plus intéressant(prix d’un produit/prix paddy). A chaque fois qu’un agriculteur<strong>de</strong> l’Itasy réussit à écouler 50Kg <strong>de</strong> patate douce, il gagnel’équivalent <strong>de</strong> 37Kg <strong>de</strong> paddy alors que ses homologues <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux ZAE ne reçoivent que l’équivalent <strong>de</strong> 31Kg dans l’ImerinaCentrale, voire juste 19Kg dans le Vakinankaratra. Si une poule<strong>de</strong> 2 kg vaut dans l’Itasy 22 kg <strong>de</strong> paddy, dans l’ImerinaCentrale elle ne vaut que 8 kg <strong>de</strong> paddy et 7 kg dans le


Vakinankaratra. Toutefois, élever un zébu en Imerina Centraleest plus intéressant : un mâle <strong>de</strong> 500 kg vif vaut 4,1 tonnes <strong>de</strong>paddy alors que dans le Vakinankaratra et l’Itasy, il ne vaudraitpas plus <strong>de</strong> 2,3 tonnes <strong>de</strong> paddy.La comparaison <strong>de</strong>s prix moyens absolus <strong>de</strong>s produits agricolespratiqués sur les marchés ruraux <strong>de</strong> <strong>la</strong> province autonomed’Antananarivo montre que les prix sont globalement plusélevés dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’Imerina Centrale, suivie duVakinankaratra et enfin <strong>de</strong> <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’Itasy.La comparaison <strong>de</strong>s prix moyens absolus <strong>de</strong>s produitsd’élevages affichés par les producteurs sur les marchés ruraux<strong>de</strong> <strong>la</strong> province autonome d’Antananarivo montre que les prixsont globalement plus élevés dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’Imerina Centrale,suivie du Vakinankaratra, alors que c’est dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’Itasyqu’ils sont les plus basIndice <strong>de</strong> prix spatial <strong>de</strong>s produits agricoles et produits d’élevagesdans <strong>la</strong> Province Autonome <strong>de</strong> Toamasina (base100 : Toamasina)OieCane (gasy)Poule(gasy)Patate doucePaddyPomme <strong>de</strong> terreManioc frais0 20 40 60 80 100 120 140Toamasina A<strong>la</strong>otra MangoroPour <strong>la</strong> Province <strong>de</strong> Toamasina, c’est <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> Toamasinaqui favorise les agriculteurs et les éleveurs. En effet, à part lepaddy qui coûte plus cher dans le Mangoro (+30% qu’àToamasina), les autres produits vivriers suivis coûtent pluschers dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> Toamasina. La pomme <strong>de</strong> terre coûte àToamasina plus 2 fois son prix dans les <strong>de</strong>ux autres ZAE. Lapatate douce est vendue à Toamasina à plus du double <strong>de</strong> sonprix dans l’A<strong>la</strong>otra et 43% plus cher que dans le Mangoro.Pour ce qui est <strong>de</strong> l’élevage, les prix ne varient pas fortementd’une ZAE à l’autre. Cependant, au vu certain niveau <strong>de</strong>s prixmoyens, il vaut mieux par exemple vendre une oie àToamasina qu’en A<strong>la</strong>otra (-12%) ou dans le Mangoro (-18%).Tableau 6 :- Indice <strong>de</strong> prix re<strong>la</strong>tif <strong>de</strong>s produits agricoles et produitsd’élevages par rapport au paddy dans <strong>la</strong> Province Autonome <strong>de</strong>Toamasin,a (base100 : Toamasina)Toujours dans <strong>la</strong> Province <strong>de</strong> Toamasina, en terme <strong>de</strong> pouvoird’échange par rapport au prix du paddy, il est plus intéressant<strong>de</strong> cultiver, d’élever et <strong>de</strong> vendre dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> Toamasinaplutôt que dans l’A<strong>la</strong>otra et le Mangoro. Dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong>Toamasina, un cultivateur <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre gagnel’équivalent <strong>de</strong> 101 kg <strong>de</strong> paddy pour chaque sac <strong>de</strong> 50 kg <strong>de</strong>produit écoulé, tandis que ses confrères ne gagneraient que <strong>la</strong>contrepartie <strong>de</strong> 40 kg <strong>de</strong> paddy dans l’A<strong>la</strong>otra, voire 30 kg <strong>de</strong>paddy dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> Mangoro. Il en est <strong>de</strong> même pour <strong>la</strong>patate douce, les agriculteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> Toamasinagagnent 2 fois plus que leurs homologues <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autresZAE. Le petit éleveur qui veut vendre sa poule d’environ 2 kgtire plus d’avantages dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> Toamasina où ilgagnerait l’équivalent <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 17 kg <strong>de</strong> paddy. Dans lesautres régions, cette poule ne vaudrait que l’équivalentd’environ 14 kg <strong>de</strong> paddy. De même, une oie <strong>de</strong> 3 kg senégocie dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> Toamasina à un prix équivalent 29kg <strong>de</strong> paddy, alors que dans l’A<strong>la</strong>otra, cette oie ne vaudraitmême pas 25 kg <strong>de</strong> paddy et encore moins dans le Mangoro(l’équivalent <strong>de</strong> 18,5 kg <strong>de</strong> paddy).La comparaison <strong>de</strong>s prix moyens absolus <strong>de</strong>s produits agricolespratiqués sur les marchés ruraux <strong>de</strong> <strong>la</strong> province autonome <strong>de</strong>Toamasina indique que les niveaux <strong>de</strong>s prix sont globalementplus élevés dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> Toamasina, suivie <strong>de</strong> <strong>la</strong> ZAE duMangoro et c’est dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’A<strong>la</strong>otra qu’ils sont les plusbas.La comparaison <strong>de</strong>s prix moyens absolus <strong>de</strong>s produitsd’élevages affichés par les producteurs sur les marchés ruraux<strong>de</strong> <strong>la</strong> province autonome <strong>de</strong> Toamasina montre que lesniveaux <strong>de</strong>s prix moyens sont globalement plus élevés dans <strong>la</strong>ZAE <strong>de</strong> Toamasina, suivie <strong>de</strong> <strong>la</strong> ZAE du Mangoro alors quec’est dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’A<strong>la</strong>otra qu’ils sont les plus bas.Une comparaison spatiale <strong>de</strong>s prix moyens absolus entre les<strong>de</strong>ux provinces autonomes étudiées montre que si le niveau <strong>de</strong>sprix moyens agricoles favorise plus les cultivateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong>Province <strong>de</strong> Toamasina, le niveau <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong>l’élevage avantage plutôt les éleveurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Provinced’Antananarivo dans le cadre <strong>de</strong>s échanges intra régionaux.Conclusion :- que ce soit dans <strong>la</strong> Province autonomed’Antananarivo ou dans <strong>la</strong> Province autonome <strong>de</strong> Toamasina,les prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s produits agricoles et <strong>de</strong> l’élevageprésentent <strong>de</strong> fortes variations d’une zone agroécologique àl’autre. Une lutte contre <strong>la</strong> pauvreté en milieu rural fondée surle développement <strong>de</strong>s marchés ruraux pour redynhamiser levolume et l’efficacité <strong>de</strong>s échanges, passerait d’abord parl’amélioration <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte inter régionale afin <strong>de</strong>pouvoir assurer l’accroissement en volume et en temps réduit<strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s biens, <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s informationséconomiques. Le développement <strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong> base auniveau local <strong>de</strong>vrait être mieux pris en compte actuellement, etleur amélioration au niveau régional du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> proximitéfavoriserait les échanges à avantages comparatifs.Prix moyenZone agro écologiqueProvince Toamasina A<strong>la</strong>otra Mangoro Prix aux consommateurs au moment <strong>de</strong> l’enquête.Manioc frais 667 100 79 59,7Cette partie donne un aperçu <strong>de</strong>s prix moyens proposés <strong>de</strong>sPomme <strong>de</strong> terre 1 433 100 40 30,3produits agricoles <strong>de</strong> base. Pour <strong>la</strong> province autonomePatate douce 913 100 38,6 53,8 d’Antananarivo au moment <strong>de</strong> l’enquête <strong>de</strong> Novembre 2001,Poule(gasy) 9 357 100 79,4 81,5 les prix aux consommateurs <strong>de</strong>s produits vivriers agricolesCane (gasy) 8 048 100 96,6 77,3 étaient moins élevés au niveau <strong>de</strong>s marchés ruraux <strong>de</strong> <strong>la</strong> ZAEOie 9 809 100 83,9 63,1 <strong>de</strong> l’Itasy par rapport aux <strong>de</strong>ux autres ZAE enquêtées dans <strong>la</strong>province. En particulier, le prix moyen du riz b<strong>la</strong>nc y était <strong>de</strong>1.800 fmg, soit 11% <strong>de</strong> moins que dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’ImerinaCentrale et 16% <strong>de</strong> moins que dans <strong>la</strong> ZAE duVakinankaratraTableau 7: Prix moyens et Indices <strong>de</strong>s prix spatiaux àAntananarivoPrix Indices <strong>de</strong>s prix spatiauxProduit Unité moyen(Province*)


Cependant, c’est dans <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’Imerina Centrale que lesproduits <strong>de</strong> première nécessité (ou PPN) étaient en généralmoins onéreux : <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s prix du sucre roux y était <strong>de</strong>3.990 fmg, contre 4% <strong>de</strong> plus dans l’Itasy et 9% <strong>de</strong> plus dansle Vakinankaratra. Si le litre du pétrole <strong>la</strong>mpant va<strong>la</strong>it enmoyenne 14% <strong>de</strong> plus dans le Vakinankaratra par rapport aux<strong>de</strong>ux autres zones, l’huile <strong>de</strong> soja y constituait une <strong>de</strong>sexceptions avec 5.090 fmg le litre, soit 13% <strong>de</strong> moins quedans l’Itasy et 2% <strong>de</strong> moins dans l’Imerina Central.Du côté <strong>de</strong>s intrants chimiques, les prix sont généralementcomparables entre l’Itasy et l’Imerina Central, alors qu’ilssembleraient être plus élevés dans le Vakinankaratra, avec enmoyenne 7% <strong>de</strong> plus pour les prix <strong>de</strong> l’urée et 10% <strong>de</strong> pluspour le NPK si l’on compare aux <strong>de</strong>ux autres zonesIndices <strong>de</strong>s prix spatiaux dans le Provinced’AntananarivoRizSucre ro uxHuile <strong>de</strong> sojaGros selPétrole <strong>la</strong>m pantUréeChloroquine60,0 100,0 140,0Imerina C Itasy VakinankaratraPour <strong>la</strong> province autonome <strong>de</strong> Toamasina, <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong>l’A<strong>la</strong>otra se démarque <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres zones enquêtées par<strong>de</strong>s prix agricoles (vivriers) moins élevés avec 1.820 fmg lekilogramme du riz b<strong>la</strong>nc habituellement consommé contre14% <strong>de</strong> plus dans le Mangoro et 17% <strong>de</strong> plus dansToamasina.Tableau 8:- Prix moyens et Indices <strong>de</strong>s prix spatiaux dans leProvince <strong>de</strong> ToamasinaIndices <strong>de</strong>s prix spatiauxPrixmoyen(Province*)ImerinaVakinankaratraItasyCentralRiz kg 2 029 100,0 88,8 106,6Manioc séché kg 1 030 100,0 93,1 84,8Haricot kg 3 576 100,0 79,3 116,0Sucre roux kg 4 119 100,0 104,6 108,8Huile <strong>de</strong> soja litre 5 282 100,0 112,3 97,6Gros sel kg 976 100,0 99,0 103,4Pétrole <strong>la</strong>mpant litre 3 022 100,0 100,3 113,8Urée kg 2 780 100,0 100,8 106,8Cahier** Unité 1 292 100,0 86,0 86,7Chloroquine Comprimé 169 100,0 126,6 120,6Paracétamol Comprimé 172 100,0 98,9 84,3* Ensemble <strong>de</strong>s trois zones agro-écologiques** "Kitra" 100 pagesProduit UnitéToamasinroA<strong>la</strong>otraMango-Riz kg 2 139 100,0 85,5 98,0Haricot kg 3 666 100,0 61,2 93,4Sucre roux kg 4 689 100,0 102,6 114,7Huile <strong>de</strong> soja litre 5 352 100,0 108,1 123,9Gros sel kg 940 100,0 115,9 120,3Pétrole <strong>la</strong>mpant litre 3 122 100,0 102,8 96,9Urée kg 3 956 100,0 57,9 62,6Cahier** Unité 1 375 100,0 106,0 108,3Chloroquine Comprimé 185 100,0 82,6 111,8Paracétamol Comprimé 190 100,0 95,4 116,9Inversement, les prix <strong>de</strong>s PPN étaient plus abordables dans <strong>la</strong>ZAE <strong>de</strong> Toamasina par rapport aux moyennes dans l’A<strong>la</strong>otraet surtout du Mangoro, avec 4.525 fmg le kilo du sucre rouxcontre 2% <strong>de</strong> plus dans l’A<strong>la</strong>otra et 12% <strong>de</strong> plus dans leMangoro et avec 860 fmg le kilo <strong>de</strong> gros sel iodé contre+16% dans l’A<strong>la</strong>otra et +20% dans le Mangoro. Pour l’huile<strong>de</strong> soja, l’écart <strong>de</strong>s prix du litre atteint 24% entre les zones <strong>de</strong>Toamasina et du Mangoro. Le pétrole <strong>la</strong>mpant constituait une<strong>de</strong>s exceptions sur les prix du PPN dans le Mangoro avecune moyenne <strong>de</strong> 3% <strong>de</strong> moins que dans Toamasina et 5% <strong>de</strong>moins que dans l’A<strong>la</strong>otra.A l’instar <strong>de</strong>s produits agricoles, les intrants chimiquesétaient aussi moins chers dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> l’A<strong>la</strong>otra avec 42%<strong>de</strong> moins que dans Toamasina et 7% <strong>de</strong> moins que dans leMangoro pour le kilo d’uréeIndices <strong>de</strong>s prix spatiaux dans le Province <strong>de</strong>ToamasinaRizSucre ro uxHuile <strong>de</strong> sojaGros selPétrole <strong>la</strong>m pantUréeChloroquine40,0 80,0 120,0Toamasina A<strong>la</strong>otra MangoroConclusion : Ainsi, <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’Itasy dans <strong>la</strong> Provinced’Antananarivo et <strong>la</strong> ZAE <strong>de</strong> l’A<strong>la</strong>otra dans <strong>la</strong> Province <strong>de</strong>Toamasina se démarquent par <strong>de</strong>s prix (aux consommateurs)plus faibles sur les produits vivriers agricoles, tandis que lesZAE <strong>de</strong> l’Imerina Centrale et <strong>de</strong> Toamasina se distinguentpar <strong>de</strong>s PPN plus abordables. Enfin quant aux ZAE duVakinankaratra et du Mangoro, le niveau <strong>de</strong>s prix auxconsommateurs est en général plus élevé sauf pour quelquesproduits exclusifs.CONCLUSION GENERALE- les infrastructures <strong>de</strong>s marchés ruraux enquêtés sont peudéveloppées. Les marchés ruraux d’Antananarivo sontcomparativement mieux lotis que ceux <strong>de</strong> Toamasina,- les taxes <strong>de</strong> marché perçues sont très insuffisantes pourpermettre aux communes rurales concernées <strong>de</strong> réaliser unprogramme <strong>de</strong> mise aux normes ou <strong>de</strong> réhabilitation oud’expansion <strong>de</strong>s marchés ruraux,- les prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne agricole 2000-2001 montrent quel’effet saisonnier caractérisé par <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong>s prix (récolte etsoudure) frappe beaucoup plus les produits agricoles que lesproduits manufacturés. Toutefois, les produits <strong>de</strong> l’artisanatdomestique et ceux du petit élevage qui sont en général issus<strong>de</strong>s activités féminines et <strong>de</strong>s enfants subissent en général <strong>de</strong>sbaisses <strong>de</strong> prix en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> soudure,- les prix <strong>de</strong> Novembre 2001 montrent que les cultivateurs <strong>de</strong>Toamasina proposent <strong>de</strong>s prix agricoles sur les marchés rurauxplus élevés que ceux d’Antananarivo. Les éleveurs <strong>de</strong>Toamasina offrent par contre les prix les moins élevés que ceuxd’Antananarivo. Par ailleurs, que ce soit à Antananarivo ou àToamasina, les prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s produits agricoles et <strong>de</strong>l’élevage présentent <strong>de</strong> forte variabilité d’une zone agroécologiqueà une autre, et ce sont les zones enc<strong>la</strong>vées ouintermédiaires qui sont les plus défavorisées.

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