13.07.2015 Views

Approche Conceptuelle et Algorithmique des Equilibres de ... - Lameta

Approche Conceptuelle et Algorithmique des Equilibres de ... - Lameta

Approche Conceptuelle et Algorithmique des Equilibres de ... - Lameta

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

«<strong>Approche</strong> <strong>Conceptuelle</strong> <strong>et</strong><strong>Algorithmique</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Equilibres</strong> <strong>de</strong> NashRobustes Incitatifs »Cédric WANKODR n°2008-03


2 APPROCHE CONCEPTUELLE 32.1 NotationsN = {1, 2} est l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs. On désigne par S i l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong>stratégies du joueur i. u i est la fonction <strong>de</strong> gain du joueur i <strong>de</strong> sorte que : u i :S = S i × S j → R, ∀i, j ∈ N, pour i ≠ j.2.2 Jeux à <strong>de</strong>ux joueurs à somme nulleLa première classe <strong>de</strong> jeux à <strong>de</strong>ux joueurs est celle <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux à somme nulle.Un jeu à <strong>de</strong>ux joueurs à somme nulle se représente par les paiements <strong><strong>de</strong>s</strong> joueursu 1 , u 2 ∈ R 2 tels que : u 1 + u 2 = 0. Dans c<strong>et</strong>te représentation, u 1 <strong>et</strong> u 2 sontdiamétralement opposés. Théoriquement le joueur 2 cè<strong>de</strong> u (a) au joueur 1 lorsquel’on résume les paiements <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux joueurs à u <strong>et</strong> leurs actions à a ∈ A.2.2.1 DéfinitionsComme le précise Beaud (1999 and 2002), l’issue d’un jeu <strong>de</strong> ce type rési<strong>de</strong>dans le comportement <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs rivalisant pour l’appropriation d’un gain le plusélevé possible : les joueurs cherchent à maximiser leurs gains. De ce point <strong>de</strong> vue,lorsque le joueur 2 cè<strong>de</strong> un certain montant <strong>de</strong> gains au joueur 1, alors le joueur 1agit <strong>de</strong> façon à obtenir un gain au moins supérieur à max min u (a 1 , a 2 ) alors quea 1 ∈A 1 a 2 ∈A 2son rival, le joueur 2, agit pour cé<strong>de</strong>r un gain au plus inférieur à min maxu (a 1 , a 2 )a 2 ∈A 2 a 1 ∈A 1au joueur 1. On parle <strong>de</strong> stratégies <strong>de</strong> sécurité respectivement <strong>de</strong> maxmin <strong>et</strong> minmaxdu jeu à <strong>de</strong>ux joueurs à somme nulle.Définition [Jeux à <strong>de</strong>ux joueurs à somme nulle] : (in Mont<strong>et</strong> and Serra(2003)).Unjeu à <strong>de</strong>ux joueurs à somme nulle sous forme stratégique peut être décrit par le tripl<strong>et</strong>(A 1 , A 2 , u) avec u la fonction <strong>de</strong> paiement que le joueur 1 tente <strong>de</strong> maximiser<strong>et</strong> que le joueur 2 tente <strong>de</strong> minimiser lorsque leurs préférences sont diamétralementopposées.C<strong>et</strong>te première définition entraîne le résultat selon lequel le maxmin <strong>et</strong> le minmaxpeuvent avoir une unique valeur commune notée v 1 = v 2 = v pour v 1 =max min u (a 1 , a 2 ) <strong>et</strong> v 2 = min maxu (a 1 , a 2 ). Il n’existe pas nécessairementa 1 ∈A 1 a 2 ∈A 2 a 2 ∈A 2 a 1 ∈A 1une valeur commune pour tous les jeux à <strong>de</strong>ux joueurs à somme nulle. Les jeuxdisposant d’une valeur commune sont dits ”inessentiels”. Le résultat du jeu est,alors, caractérisé par un couple <strong>de</strong> stratégies <strong>de</strong> sécurité optimale noté (a ∗ 1, a ∗ 2) solutiondu problème d’optimisation : maxu (a 1 , a ∗a 1 ∈A 12) <strong>et</strong> min u (a ∗a 2 ∈A 21, a 2 ). L’impossibilité3 <strong>de</strong> déterminer une valeur unique commune pour les jeux à <strong>de</strong>ux joueurs àsomme nulle, lorsque l’on évolue avec <strong><strong>de</strong>s</strong> stratégies pures, implique l’introductiond’actions mixtes caractérisées par une distribution <strong>de</strong> probabilité assignée <strong>de</strong> façonaléatoire aux actions <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs. Considérant S i comme l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> actionsmixtes pour le joueur i, ∀i ∈ N, la fonction <strong>de</strong> gain u est résumée par la relation :u (s 1 , s 2 ) =∑ ∑s 1 (a 1 ) s 2 (a 2 ) u (a 1 , a 2 ), ∀s 1 ∈ S 1 <strong>et</strong> ∀s 2 ∈ S 2 . Le résultat,a 2 ∈A 2a 1 ∈A 13 Lorsque le jeu n’a pas <strong>de</strong> valeur, il est dit non convergeant en terme d’espérances pour les joueurs<strong>et</strong> les stratégies <strong>de</strong> sécurité ne sont plus optimales. Le joueur 1 <strong>et</strong> le joueur 2 peuvent interagir <strong>de</strong> sorteque les gains respectifs se profilent <strong>de</strong> la façon suivante : max u (a 1 , a ∗a 1∈A 12) ≥ v 1 <strong>et</strong> min u (a ∗a 2∈A 21, a 2 ) ≤v 2 <strong>et</strong> ne convergent jamais (Moulin (1975 <strong>et</strong> 1986)).


2 APPROCHE CONCEPTUELLE 4alors, historique du théorème du minmax <strong>de</strong> von Neumann (1928) s’exprime en cestermes :Théorème [unicité <strong>de</strong> l’équilibre] : Un jeu à <strong>de</strong>ux joueurs à somme nulledispose d’un unique équilibre si <strong>et</strong> seulement si il dispose d’une valeur unique.L’équilibre (a ∗ 1, a ∗ 2) est calculé en tant que point selle <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> gain :∀a 1 ∈ A 1 <strong>et</strong> ∀a 2 ∈ A 2 : u (a 1 , a ∗ 2) ≤ u (a ∗ 1, a ∗ 2) ≤ u (a ∗ 1, a 2 ). (in Mont<strong>et</strong> andSerra (2003)).Théorème [von Neumann (1928)] : Pour g un jeu fini à <strong>de</strong>ux joueurs à sommenulle, on a un jeu G possédant au moins une valeur d’équilibre en stratégies mixtesreprésentant la paire <strong><strong>de</strong>s</strong> stratégies optimales <strong>de</strong> sécurité par <strong><strong>de</strong>s</strong> points selles <strong>de</strong>la fonction bi-linéaire, pour G = ( N, (S i ) i∈N, u, −u ) la représentation mixte <strong>de</strong>g = ( N, (A i ) i∈N, u, −u ) .On peut définir une stratégie optimale dans le jeu G = ( )N, (S i ) i∈N, (u i ) i∈Npour le joueur i, ∀i, j ∈ N <strong>et</strong> i ≠ j telle que : u i (s ∗ i , s j ) ≥ max min u i (s i , s j ).s i ∈S i s j ∈S jDéfinition : Une stratégie optimale pour i lui assure un gain au moins aussiimportant que le maxmin du jeu à <strong>de</strong>ux joueurs à somme nulle G, ∀i, j ∈ N, <strong>et</strong>∀i ≠ j.2.2.2 PropriétésL’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres <strong>de</strong> Nash du jeu est noté N (G) <strong>et</strong> l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong>gains d’équilibre est noté NP (G). Partant <strong>de</strong> ce principe, Beaud (1999) établit lespropriétés suivantes :Propriétés : Lorsque l’on suppose G = ( N, (S i ) ∀i∈N, u, −u ) un jeu à <strong>de</strong>uxjoueurs à somme nulle, alors :i- NP (G) = {v}ii- N (G) est convexe lorsque S 1 <strong>et</strong> S 2 sont convexes <strong>et</strong> pour chaque (s 1 , s 2 ) ∈S 1 × S 2 ; <strong>de</strong> ce fait, u est quasi-concave en s 1 <strong>et</strong> quasi-convexe en s 2iii- Les équilibres sont interchangeables en ce sens que, lorsque (s 1 , s 2 ) <strong>et</strong>(s ′ 1, s ′ 2) sont <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres, alors, (s 1 , s ′ 2) <strong>et</strong> (s ′ 1, s 2 ) sont, également, <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres2.2.3 ExemplesSoient le jeu du pile ou face (a) (Matching pennies game) <strong>et</strong> le jeu Pierre, Papier,Ciseaux (b) (Rock, Paper, Scisor). C<strong>et</strong>te classe illustre souvent un problème d’inexistence<strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres <strong>de</strong> Nash en stratégies pures. Cependant, il est possible <strong>de</strong>déterminer un équilibre en stratégies mixtes, respectivement, <strong>de</strong> ( 12 , 1 2)<strong>et</strong>( 13 , 1 3 , 1 3).a 2 A 2 a 2 A 2 A⎡′ 2 ⎤[ ] aa 1 1, −1 −1, 1 1 0, 0 −1, 1 1, −1AA 1 −1, 1 1, −1 1 ⎣ 1, −1 0, 0 −1, 1 ⎦A ′ 1 −1, 1 1, −1 0, 0(a)(b)En ce qui concerne les jeux à somme constante : u 1 + u 2 =constante, il estsouvent admis que ce type <strong>de</strong> jeu possè<strong>de</strong> par extension certaines propriétés <strong><strong>de</strong>s</strong>jeux à <strong>de</strong>ux joueurs à somme nulle ( Friedman (1989), Owen (1995), Beaud (1999<strong>et</strong> 2002) <strong>et</strong> Mont<strong>et</strong> and Serra (2003)), mais cela ne constitue pas une règle. En eff<strong>et</strong>,


2 APPROCHE CONCEPTUELLE 5si certains jeux à <strong>de</strong>ux joueurs à somme non nulle possè<strong>de</strong>nt ces propriétés, il enexiste, également, qui ne possè<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> telles propriétés : les jeux coordonnés.2.3 Jeux coordonnésParmi les jeux ”coordonnés”, on peut citer le jeu <strong>de</strong> la bataille <strong><strong>de</strong>s</strong> sexes (c)(Battle of the sex) qui traduit une forme <strong>de</strong> coordination entre les joueurs avec unedifférenciation possible du type 4 . Il existe <strong>de</strong>ux équilibres <strong>de</strong> Nash du jeu (a 1 , a 2 )<strong>et</strong> (A 1 , A 2 ). L’issue <strong>de</strong> désaccord qui est une valeur <strong>de</strong> sécurité est l’issue (a 1 , A 2 ).Le jeu <strong>de</strong> l’assurance (d) (Assurance game) dispose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux équilibres <strong>de</strong> Nash(a 1 , a 2 ) <strong>et</strong> (A 1 , A 2 ) 5 . Ces <strong>de</strong>ux issues sont <strong>de</strong>ux équilibres <strong>de</strong> Nash mais seulel’issue (A 1 , A 2 ) est une valeur <strong>de</strong> sécurité. De plus, l’incitation à la déviation unilatéraleest trop faible pour constituer une menace. Enfin, le jeu <strong>de</strong> la poule mouillée(e) (Chicken game) qui est une variante du jeu colombe-faucon (Hawke-dove game)est, également, un jeu coordonné 6 . Les <strong>de</strong>ux équilibres <strong>de</strong> Nash du jeu sont (A 1 , a 2 )<strong>et</strong> (a 1 , A 2 ) alors que l’issue <strong>de</strong> sécurité est (A 1 , A 2 ).a 2 A 2 a 2 A 2 a 2 A[ 2a 1 2, 112 , 1 ] [ ] [ ]a12 2, 2 0, 1 a1 2, 2 1, 41A 1 0, 0 1, 2 A 1 1, 0 2 , 1 A2 1 4, 1 0, 0(c) (d) (e)Ces exemples <strong>de</strong> jeux coordonnés montrent que la correspondance entre équilibre<strong>de</strong> Nash <strong>et</strong> valeur <strong>de</strong> sécurité n’est pas systématique <strong>et</strong> même lorsque c<strong>et</strong>te correspondanceexiste, l’incitation à la déviation est trop faible pour que l’issue <strong>de</strong> sécuritésoit un unique équilibre <strong>de</strong> Nash (1951). Quelles sont les classes <strong>de</strong> jeux vérifiantles propriétés affaiblies <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux à somme nulle ?2.4 Jeux antagonistes2.4.1 Classes <strong>de</strong> jeuxOn parlera <strong>de</strong> jeux <strong>de</strong> type A pour les jeux strictement compétitifs, <strong>de</strong> typeB pour les jeux unilatéralement compétitifs <strong>et</strong> <strong>de</strong> type C pour les jeux faiblementunilatéralement compétitifs en référence à Beaud (2002). La classe <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux <strong>de</strong> typeA est la première classe <strong>de</strong> jeux à <strong>de</strong>ux joueurs à somme non nulle introduite parFriedman (1983) pour généraliser les jeux à <strong>de</strong>ux joueurs à somme nulle. C<strong>et</strong>teclasse était déjà connue, comme le précise Beaud (1999 <strong>et</strong> 2002), notamment dansles travaux <strong>de</strong> Moulin (1976).Définition [type A] : Le jeu G = ( N, (S i ) i∈N, (u i ) i∈N)est un jeu strictementcompétitif si ∀s, s ′ ∈ S, on a :u 1 (s) ≥ u 1 (s ′ ) ⇐⇒ u 2 (s) ≤ u 2 (s ′ )4 Ce jeu peut refléter une situation <strong>de</strong> coopération sur <strong><strong>de</strong>s</strong> salaires ou sur le développement d<strong>et</strong>echnologies entre <strong>de</strong>ux firmes.5 Ce jeu peut illustrer une course à l’armement entre <strong>de</strong>ux pays sachant que ces <strong>de</strong>ux payspréfèrent ne pas s’engager dans la course (a 1 , a 2 ) mais, néanmoins, ont une faible incitation à s’engagers’ils supposent que le rival en fait autant (A 1 , A 2 ).6 Pouvant illustrer <strong><strong>de</strong>s</strong> situations <strong>de</strong> coopération basées sur <strong><strong>de</strong>s</strong> concessions entre les joueurs.


2 APPROCHE CONCEPTUELLE 6Ce jeu implique que lorsque le joueur 1 préfère le couple <strong>de</strong> stratégies s aucouple s ′ alors le joueur 2 préfère le couple <strong>de</strong> stratégies s ′ au couple s. De c<strong>et</strong>tepremière définition, on déduit qu’un jeu à <strong>de</strong>ux joueurs à somme nulle est <strong>de</strong> typeA, mais la réciproque n’est pas vérifiée. Kats and Thisse (1992) ont généralisé lanotion <strong>de</strong> jeux strictement compétitifs par les classes <strong>de</strong> jeux <strong>de</strong> type B <strong>et</strong> C, en neconsidérant que les changements unilatéraux <strong>de</strong> stratégies. La classe <strong>de</strong> jeux <strong>de</strong> typeC traduit, en plus, un relâchement <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions en ce sens que si un changementunilatéral <strong>de</strong> stratégies entraine un gain stricte pour le joueur i, alors ce changemententraine une faible perte pour le joueur j.Définition [type B] : Le jeu G = ( N, (S i ) i∈N, (u i ) i∈N)est un jeu unilatéralementcompétitif si ∀i ≠ j <strong>et</strong> ∀s i , s ′ i, s j ∈ S, on a :u i (s i , s j ) ≥ u i (s ′ i, s j ) ⇐⇒ u j (s i , s j ) ≤ u j (s ′ i, s j )Définition [type C] : Le jeu G = ( N, (S i ) i∈N, (u i ) i∈N)est un jeu faiblementunilatéralement compétitif si ∀i ≠ j <strong>et</strong> ∀s i , s ′ i, s j ∈ S, on a :<strong>et</strong>u i (s i , s j ) > u i (s ′ i, s j ) =⇒ u j (s i , s j ) ≤ u j (s ′ i, s j )u i (s i , s j ) = u i (s ′ i, s j ) =⇒ u j (s i , s j ) = u j (s ′ i, s j )Par définition tout jeu <strong>de</strong> type A est un jeu <strong>de</strong> type B <strong>et</strong> tout jeu <strong>de</strong> type B est unjeu <strong>de</strong> type C mais la réciproque n’est pas vérifiée. Il existe d’autres déclinaisons<strong><strong>de</strong>s</strong> jeux antagonistes présentées dans Aumann (1961), De Wolf (1999) <strong>et</strong> Beaud(1999 <strong>et</strong> 2002) comme les jeux presque strictement compétitifs (type I), les jeuxpresque faiblement strictement compétitifs (type II), les jeux <strong>de</strong> type III <strong>et</strong> lesjeux <strong>de</strong> type IV . Les jeux antagonistes développés par Friedman (1983) <strong>et</strong> Kats andThisse (1992) se caractérisent par un affaiblissement du conflit d’intérêts entre lesjoueurs observable directement à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> couples <strong>de</strong> gains dans les matrices <strong>de</strong>jeux. Les classes <strong>de</strong> jeux proposées par Aumann (1961) caractérisent l’affaiblissementdu conflit d’intérêts entre les joueurs à partir du concept d’équilibre croisé. Unéquilibre croisé traduit l’objectif <strong>de</strong> minimisation <strong><strong>de</strong>s</strong> gains du joueur rival. Le jeuG = ( N, (S i ) i∈N, −u 2 , −u 1)ou jeu croisé propose au joueur i le même ensemble<strong>de</strong> stratégies que le jeu G = ( N, (S i ) i∈N, u 1 , u 2) 7.Définition : [Aumann (1961)] s ∈ S est un équilibre croisé du jeu G =(N, (Si ) i∈N, u 1 , u 2)si s est un équilibre <strong>de</strong> Nash du jeu croisé G =(N, (Si ) i∈N, −u 2 , −u 1)Définition : Soit un point selle (˜s 1 , ˜s 2 ) <strong>de</strong> G = ( N, (S i ) i∈N, u 1 , u 2)avec S (G)l’ensemble <strong>de</strong> ces points selles <strong>et</strong> SP (G) l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> gains <strong>de</strong> ces points selles,alors ce point selle vérifie ∀s 1 , s 2 ∈ S 1 × S 2 , u 1 (s 1 , ˜s 2 ) ≤ u 1 (˜s 1 , ˜s 2 ) ≤ u 1 (˜s 1 , s 2 )<strong>et</strong> u 2 (s 1 , ˜s 2 ) ≥ u 2 (˜s 1 , ˜s 2 ) ≥ u 2 (˜s 1 , s 2 ).Le gain du joueur i dans G est l’opposé <strong>de</strong> celui du joueur j dans G. On noteT (G) l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres croisés du jeu G <strong>et</strong> T P (G) l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> gainsd’équilibres croisés du jeu G.Définition [type I] : Le jeu G = ( N, (S i ) i∈N, (u i ) i∈N)est un jeu <strong>de</strong> type I si,∀s 1 , s 2 ∈ S 1 × S 2 , la solution remplit les conditions suivantes :7 Selon les explications <strong>et</strong> analysent on parle <strong>de</strong> jeu à <strong>de</strong>ux joueur G = ( N, (S i ) i∈N, (u i ) i∈N)ou G = ( N, (S i ) i∈N, u 1 , u 2), mais la définition est la même.


2 APPROCHE CONCEPTUELLE 71- N (G) ∩ T (G) ≠ ∅2- NP (G) = T P (G)La classe <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux <strong>de</strong> type II est, également, axée sur la notion d’équilibre croisé<strong>et</strong> représente une classe <strong>de</strong> jeux illustrant un relâchement <strong>de</strong> la condition 2 dans lesjeux <strong>de</strong> type I. La classe <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux <strong>de</strong> type III est issue <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux classes <strong>de</strong> jeuxprécé<strong>de</strong>ntes <strong>et</strong> plus particulièrement se caractérise par l’abandon <strong>de</strong> la condition2 ′ . La classe <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux <strong>de</strong> type IV est, également, issue <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux classes <strong>de</strong> jeuxprécé<strong>de</strong>ntes que sont les jeux <strong>de</strong> type I <strong>et</strong> les jeux <strong>de</strong> type II. Elle se caractérise parun abandon <strong>de</strong> la condition 1.Définition [type II] : Le jeu G = ( N, (S i ) i∈N, (u i ) i∈N)est un jeu <strong>de</strong> type IIsi, ∀s 1 , s 2 ∈ S 1 × S 2 , la solution remplit les conditions suivantes :1- N (G) ∩ T (G) ≠ ∅2 ′ - NP (G) ⊂ T P (G)Définition [type III] : Le jeu G = ( N, (S i ) i∈N, (u i ) i∈N)est un jeu <strong>de</strong> typeIII si, ∀s 1 , s 2 ∈ S 1 × S 2 , la solution remplit la condition 1 suivante :1- N (G) ∩ T (G) ≠ ∅Définition [type IV ] : Le jeu G = ( N, (S i ) i∈N, (u i ) i∈N)est un jeu <strong>de</strong> type IVsi, ∀s 1 , s 2 ∈ S 1 × S 2 , la solution remplit la condition 2 ′ suivante :2 ′ - NP (G) ⊂ T P (G)Tout jeu <strong>de</strong> type I est un jeu <strong>de</strong> type II, tout jeu <strong>de</strong> type II est un jeu <strong>de</strong> typeIII <strong>et</strong> <strong>de</strong> type IV mais la réciproque n’est pas vérifiée. On peut remarquer queles conditions 1 <strong>et</strong> 2 ′ sont indépendantes <strong>et</strong> l’aspect conflictuel antagoniste <strong>de</strong> c<strong>et</strong>ype <strong>de</strong> jeux peut être vérifié en prenant les actions indépendamment les unes <strong><strong>de</strong>s</strong>autres. Par contre, pour les jeux induits par Friedman (1983) <strong>et</strong> Kats and Thisse(1992), l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> profils d’action sont comparés. Les jeux <strong>de</strong> type I sont àl’origine non coopératifs, néanmoins, ce type <strong>de</strong> jeux perm<strong>et</strong> quelques applicationsaux modèles <strong>de</strong> jeux coopératifs à <strong>de</strong>ux joueurs.2.4.2 PropriétésLa présentation <strong><strong>de</strong>s</strong> différentes classes <strong>de</strong> jeux antagonistes précé<strong>de</strong>ntes est issue<strong>de</strong> Beaud (1999 <strong>et</strong> 2002)) <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> présenter les résultats portant sur l’ensemble<strong><strong>de</strong>s</strong> propriétés <strong>de</strong> ces jeux.Propriétés : Pour tout jeu G on a :i- S (G) = N (G) ∩ T (G)ii- Pour NP (G) ∩ T P (G) ≠ ∅, alors NP (G) ∩ T P (G) = {v} ={v i } ∀i=1,2<strong>et</strong> lorsque S (G) ≠ ∅, alors 8 v i = infsupu i (s i , s j ) = supinfu i (s i , s j )s j s is is jpour i ∈ N <strong>et</strong> j ∈ N, ∀i ≠ j.Par conséquent, on peut dire que S (G) ≠ ∅.8 Dans l’éventualité où les ensembles <strong>de</strong> stratégies pures ne sont pas finis, on considère plutôt lessuprema (sup) ou bornes supérieures <strong>et</strong> infima (inf) ou bornes inférieures que les maxima (max)<strong>et</strong> minima (min). Le supremum d’un ensemble est son plus p<strong>et</strong>it majorant. L’intervalle ouvert ]0, 1[,n’adm<strong>et</strong> pas <strong>de</strong> maximum (lequel <strong>de</strong>vrait être 1 s’il était fermé) mais <strong><strong>de</strong>s</strong> majorants tels que 2 car tousles éléments <strong>de</strong> c<strong>et</strong> ensemble sont inférieur à 2. Par conséquent, le plus p<strong>et</strong>it majorant ou supremumest 1.


2 APPROCHE CONCEPTUELLE 8Définition [Robustesse] : Le couple <strong>de</strong> stratégies s = (s i , s j ) est dit robuste <strong>et</strong>appartient à l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> stratégies robustes R (G) au sein du jeu G, ∀i, j ∈ N,pour i ≠ j lorsqu’il existe w ∈ R 2 tel que lorsque le joueur i joue s i , alors quoiquejoue le joueur j, il reçoit au moins w i <strong>et</strong> le joueur j reçoit au plus w j .De c<strong>et</strong>te définition, on détermine les propriétés suivantes dont les démonstrationssont proposées dans Beaud (1999 <strong>et</strong> 2002).Propriété : Pour tout jeu G on a :iii- S (G) = R (G) : chaque couple <strong>de</strong> stratégies robustes est un point selle<strong>et</strong> réciproquement chaque point selle est robuste.iv- Les points selles sont interchangeables.Prenant en compte la condition 2 ′ ainsi que la condition ii, on peut établir lespropriétés suivantes dont les démonstrations sont présentés dans Beaud (1999 <strong>et</strong>2002).Propriété : Pour tout jeu G <strong>de</strong> type IV , il existe un unique équilibre <strong>de</strong> Nashégal à {v i } ∀i∈Ntel que : NP (G) = {v} = {v i } ∀i∈N.C<strong>et</strong>te propriété ne se vérifie pas pour les jeux <strong>de</strong> type III. Les propriétés suivantesmontrent que chaque jeu <strong>de</strong> type C dispose d’un ensemble d’équilibres <strong>de</strong>Nash correspondant à l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> points selles du jeu G.Propriété : Pour tout jeu G <strong>de</strong> type C, on a :v- S (G) = N (G)vi- Les équilibres <strong>de</strong> Nash sont interchangeables.vii- Tout jeu <strong>de</strong> type C est un jeu <strong>de</strong> type II.Beaud (1999 <strong>et</strong> 2002) montre, également, que la réciproque n’est pas vérifiéepour le vii <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te propriété. Les propriétés suivantes perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> déterminer laconvexité <strong>de</strong> l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres <strong>de</strong> Nash compte tenu du fait que l’ensemble<strong><strong>de</strong>s</strong> points selles est convexe.Propriété : Pour tout jeu G, lorsque S i est convexe, u i est quasi-concave en s i<strong>et</strong> quasi-convexe en s j , alors S (G) est convexe.De c<strong>et</strong>te propriété <strong>et</strong> <strong>de</strong> la condition v, Beaud (1999 <strong>et</strong> 2002) conclut à laconvexité <strong>de</strong> N (G) pour un jeu <strong>de</strong> type C.Propriété : Pour tout jeu G <strong>de</strong> type C, lorsque S i est convexe, u i est quasiconcaveen s i <strong>et</strong> quasi-convexe en s j , alors N (G) est convexe.Beaud (1999 <strong>et</strong> 2002) montre que tout jeu <strong>de</strong> type B est <strong>de</strong> type I <strong>et</strong> tout jeu d<strong>et</strong>ype C est <strong>de</strong> type II. La réciproque n’est pas vérifiée. Par conséquent, si un jeu d<strong>et</strong>ype IV disposent d’un unique équilibre <strong>de</strong> Nash du jeu G, chaque jeu <strong>de</strong> type Cpossè<strong>de</strong> un unique équilibre <strong>de</strong> Nash.


2 APPROCHE CONCEPTUELLE 92.4.3 ExemplesOn propose, dans ce qui suit, un certain nombre d’exemples <strong>de</strong> jeux <strong><strong>de</strong>s</strong> différentesclasses présentées précé<strong>de</strong>mment.♠ jeux <strong>de</strong> type A : Le jeu (f), ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous, est <strong>de</strong> type A <strong>et</strong> possè<strong>de</strong> un équilibre<strong>de</strong> Nash noté : (a 1 , A 2 ).5, 2, 2a[ 2a 1A 20]A 1 1, 4 0, 3(f)On voit bien que lorsque le joueur 1 préfère jouer a, alors le joueur 2 préfère A.♠ jeux <strong>de</strong> type B : Le jeu (g), ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous, est <strong>de</strong> type B <strong>et</strong> possè<strong>de</strong> un équilibre<strong>de</strong> Nash noté : (A 1 , A 2 ).a 2 A[ 2]a 1 2, 2 0, 31A 1 3, 0 2 , 1 2(g)Le dilemme du prisonnier est un cas <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong> type B avec un équilibre <strong>de</strong> Nash(A 1 , A 2 ) dans la mesure où les joueurs ont une incitation pure à dévier. Les joueurspréfèrent toucher (a 1 , a 2 ) à (A 1 , A 2 ), malheureusement, le joueur 1 est plus incité àjouer (A 1 , a 2 ) que (a 1 , a 2 ) <strong>et</strong> le joueur 2 à jouer (a 1 , A 2 ) que (a 1 , a 2 ).♠ jeux <strong>de</strong> type C : Le jeu (h), ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous, est <strong>de</strong> type C <strong>et</strong> possè<strong>de</strong> un équilibre<strong>de</strong> Nash noté : (a 1 , a 2 ).a 2 A[ 2a 1 1 2 , 1 12 2 , 0 ]A 1 0, 1 0, 0 2(h)On voit clairement que lorsque le joueur 1 a une préférence dans l’obtention ducouple (a 1 , A 2 ) par rapport à (A 1 , A 2 ) alors le joueur 2 reste indifférent : u 1 (a 1 , A 2 ) >u 1 (A 1 , A 2 ) <strong>et</strong> u 2 (a 1 , A 2 ) = u 2 (A 1 , A 2 ).♠ jeux <strong>de</strong> type I : Le jeu (i), ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous, est <strong>de</strong> type I <strong>et</strong> possè<strong>de</strong> un équilibre<strong>de</strong> Nash noté : (a 1 , a 2 ).[ −3,a 2 A[ 2 ]a 1 3, 3 4, 2 a1a 2−3A 2−2, −4]A 1 2, 4 3, 0 A 1 −4, −2 0, −3(i)(j)Le jeu croisé (j) du jeu (i) ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus possè<strong>de</strong>, également, un équilibre <strong>de</strong> Nashnoté : (a 1 , a 2 ). On a, donc, le gain d’équilibre <strong>de</strong> Nash du jeu <strong>de</strong> type I (NP (G))qui correspond au gain d’équilibre croisé du même jeu (T P (G)). Les conditions1 <strong>et</strong> 2 sont remplies. De plus, l’équilibre <strong>de</strong> Nash du jeu est un équilibre en pointselle.Remarque : Le dilemme du prisonnier est un jeu <strong>de</strong> type B, mais est, également,un jeu <strong>de</strong> type I.a 2 A 2 a 2 A[ ][ 2 ]a 1 2, 2 0, 3a 1 −2, −2 −3, 0A 1 3, 0 1, 1A 1 0, −3 −1, −1Dilemme du prisonnierMatrice Croiséedu Dilemme du prisonnier


2 APPROCHE CONCEPTUELLE 10(1, 1) est l’unique équilibre <strong>de</strong> Nash (A 1 , A 2 ) du jeu <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa matrice croisée.C’est, également, un point selle. C<strong>et</strong> équilibre est, en fait, un équilibre en stratégiedominante, ce qui constitue un critère encore plus fort que celui <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres <strong>de</strong>Nash car quoique fasse le joueur 2, le joueur 1 jouera sa stratégie <strong>de</strong> sécurité.♠ jeux <strong>de</strong> type II : Soit un jeu <strong>de</strong> type C avec un équilibre <strong>de</strong> Nash (a 1 , a 2 ) :[ −2,a 2 A[ 2 ]a 1 2, 2 2, 1 a1a 2−2A 2−1, −2]A 1 1, 2 1, 1 A 1 −2, −1 −1, −1(k)(l)Tout jeu <strong>de</strong> type C est un jeu <strong>de</strong> type II. Par conséquent, le jeu (k) est unexemple <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong> type II. La matrice <strong>de</strong> jeu croisé (l) expose quatre équilibres <strong>de</strong>Nash du jeu croisé, donc la condition 2 ′ est bien remplie.♠ jeux <strong>de</strong> type III : La matrice <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong> type III ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous en (m) possè<strong>de</strong><strong>de</strong>ux équilibres <strong>de</strong> Nash : (a 1 , a 2 ) <strong>et</strong> (A 1 , A 2 ). La matrice <strong>de</strong> jeu croisé (n) correspondanteexpose <strong>de</strong>ux équilibres <strong>de</strong> Nash du jeu croisé : (A 1 , a 2 ) <strong>et</strong> (a 1 , A 2 ).[ 0, 0a 2 A[ 2 ]a 1 3, 3 0, 0 a1a 2−3, −3A 2 ]A 1 0, 0 2, 2 A 1 0, 0 −2, −2(m)(n)Ainsi, lorsque l’on compare les ensembles d’équilibres <strong>de</strong> Nash N (G) avec lesensembles d’équilibres T (G), on a l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> points selles S (G) qui vérifientla condition 1 telle que : S (G) = N (G) ∩ T (G) ≠ ∅. En eff<strong>et</strong>, le jeu (m) possè<strong>de</strong>quatre points selles issus <strong>de</strong> l’intersection <strong>de</strong> la condition 1. La condition 2 ′ , parcontre, n’est pas vérifiée : NP (G) T P (G).♠ jeux <strong>de</strong> type IV : Il n’existe pas d’équilibre <strong>de</strong> Nash en stratégies pures dansla matrice <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong> type IV , (o), ci- <strong><strong>de</strong>s</strong>sous. Par contre, c<strong>et</strong>te matrice possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>uxéquilibres <strong>de</strong> Nash en stratégies mixtes notés : ( 2, ( 13 3)<strong>et</strong>1 , 1 2 2). En eff<strong>et</strong>, le joueur 1peut espérer un gain <strong>de</strong> : 2 (1 + 0) lorsqu’il joue a 3 1 <strong>et</strong> 1 (0 + 2) lorsqu’il joue A 3 1.Le joueur 2 peut espérer un gain <strong>de</strong> : 1 (0 + 2) lorsqu’il joue a 2 2 <strong>et</strong> 1 (2 + 0) lorsqu’il2joue A 2 .[ 0a 2 A[ 2 ]a 1 1, 0 0, 2 a1a 20, −1A 2−2,]A 1 0, 2 2, 0 A 1 −2, 0 0, −2(o)(p)Maintenant considérant la matrice croisée <strong>de</strong> type IV (p) on a <strong>de</strong>ux équilibres<strong>de</strong> Nash du jeu croisé notés : ( 1, ( 12 2)<strong>et</strong>2 , 1 3 3). En eff<strong>et</strong>, le joueur 1 peut espérer ungain <strong>de</strong> : 1 (0 − 2) lorsqu’il joue a 2 1 <strong>et</strong> 1 (−2 + 0) lorsqu’il joue A 2 1. Le joueur 2peut espérer un gain <strong>de</strong> : 2 (−1 + 0) lorsqu’il joue a 3 2 <strong>et</strong> 1 (0 − 2) lorsqu’il joue A 3 2.Par l’intermédiaire <strong><strong>de</strong>s</strong> stratégies mixtes, l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres <strong>de</strong> Nash N (G)est l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres croisés T (G). La valeur commune du jeu est, donc,v = ( 2, 1) = NP (G) = T P (G) <strong>de</strong> sorte que NP (G) ⊂ T P (G). Par contre, la3condition 1 n’est pas vérifiée : S (G) = N (G) ∩ T (G) = ∅.


3 MÉCANISMES ET PROTOCOLES ALGORITHMIQUES 113 Mécanismes <strong>et</strong> protocoles algorithmiquesOn peut, par une simple communication indirecte ainsi que <strong><strong>de</strong>s</strong> contraintes incitatives,tenant compte <strong><strong>de</strong>s</strong> réalités comportementales rationnelles, améliorer conséquementle résultat <strong>de</strong> l’équilibre <strong>de</strong> Nash (1951). Dans c<strong>et</strong>te section, on m<strong>et</strong> en avant lescontrainte incitatives dans un mécanisme élargissant l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> réalisables incitatifsdans un protocole algorithmique.3.1 Notations(Θ i ) i∈Nest l’ensemble fini <strong><strong>de</strong>s</strong> types du joueur i avec Θ = Θ 1 × Θ 2 . g est laprobabilité contingente à l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> types Θ. S = S i × S j , ∀i, j ∈ N pouri ≠ j est l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> stratégies telles que s i : Θ i → A i est une stratégie dujoueur i paramétrée par son type θ i . u i est la fonction <strong>de</strong> gain du joueur i tel queu i : Θ × A → R. Un jeu Bayésien G = ( N, (Θ i ) i∈N, g, (A i ) i∈N, (u i ) i∈N)est unjeu dans lequel un type θ ∈ Θ est choisi comme étant le véritable vecteur <strong>de</strong> typeavec une probabilité g (θ) puis le joueur i choisit une stratégie s i ∈ S <strong>et</strong> obtientun gain u i (s, θ i ). Sachant que les joueurs disposent d’un ensemble <strong>de</strong> messagesM = { (M i ) i∈N}, avec mi le message envoyé par le joueur i, la contrainte d’incitationà la compatibilité implique Θ i = M i . De ce point <strong>de</strong> vue, les joueurs communiquentpar l’intermédiaire du mécanisme. Sachant le message, le mécanismesélectionne un signal c avec une probabilité π (c | m). Soit un espace probabiliséΓ = (Ω, A, P) <strong>et</strong> λ i une fonction mesurable <strong>de</strong> (Ω, A, P). Ω est l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong>états du mon<strong>de</strong> avec ω ∈ Ω un état particulier <strong>de</strong> Ω. A est l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> actionsassociées à Ω <strong>et</strong> P l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> probabilités issues <strong>de</strong> ces évènements. λ i est issued’un ensemble fini <strong>de</strong> signaux du joueur i <strong>et</strong> γ = ( (Ω, A, P) , (λ i ) i∈N)est un”système <strong>de</strong> corrélation” avec γ ∈ Γ.3.2 Jeux BayésiensOn présente l’approche Bayésienne axée sur les croyances subjectives que lesjoueurs ont concernant les préférences <strong>de</strong> leurs rivaux. Comment se définit un jeuBayésien (Harsanyi (1967-68)) ? On peut établir les définitions suivantes dans unpremier temps selon Mertens and Zamir (1985), Fu<strong>de</strong>nberg and Tirole (1991), Mont<strong>et</strong>and Serra (2003) <strong>et</strong> Zamir (2008). pour un jeu Bayésien.Définition :[Jeu Bayésien sous forme normale] : La représentation sous forme normaled’un jeu Bayésien spécifie les actions <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs A i , leurs types Θ i , leurs croyancesg i <strong>et</strong> leurs fonctions <strong>de</strong> paiements u i (s, θ i ).[Equilibre Bayésien] : Dans un jeu Bayésien, le résultat s ∗ est un équilibreBayésien si aucun joueur n’a d’incitation à dévier <strong>de</strong> sa stratégie s ∗ i sachant sontype θ i si le joueur rival ne dévie pas <strong>de</strong> sa stratégie s ∗ j. C’est à dire : si s ∗ = (s ∗ 1, s ∗ 2)est un∑équilibre Bayésien ∀i ∈ N <strong>et</strong> ∀θ i ∈ Θ i , alors s ∗ i est la solution du problème :max g i (θ j | θ i ) u i (s, θ i )s i ∈S i θ i ∈Θ j


3 MÉCANISMES ET PROTOCOLES ALGORITHMIQUES 123.3 Théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> mécanismes BayésiensMyerson (1979) implémente un mécanisme Bayésien d’incitation à la compatibilité(CIC) <strong>et</strong> à l’efficience (CIE) perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> déterminer une solution Par<strong>et</strong>oefficiente à partir du produit généralisé <strong>de</strong> Nash (1950) revisité par Harsanyi andSelten (1972). Il montre que le résultat vérifie le principe <strong>de</strong> révélation. Le nouveaujeu Bayésien auquel on a assimilé un mécanisme π se note G π . Le mécanisme estpublic.3.3.1 DéfinitionOn établit les définitions suivantes selon Forges and Minelli (1997 <strong>et</strong> 1998) <strong>et</strong>Beaud (2002). Une stratégie pure du joueur i se décompose en <strong>de</strong>ux étapes. Lapremière consiste à choisir son message en fonction <strong>de</strong> son type <strong>et</strong> la secon<strong>de</strong>consiste à choisir sa stratégie selon son type <strong>et</strong> compte tenu du message envoyéau mécanisme ainsi que du signal reçu. Le mécanisme est dit auto-réalisateur lorsqu’ilne transm<strong>et</strong> aucune information non pertinente aux joueurs.Définition : Un mécanisme est une fonction <strong>de</strong> transition π <strong>de</strong> Θ dans l’ensemble<strong><strong>de</strong>s</strong> probabilités <strong>de</strong> C.Définition : Un mécanisme est dit auto-réalisateur si les stratégies suivantesconstituent un équilibre <strong>de</strong> Nash du jeu G π : le report <strong>de</strong> son vrai type au mécanismedans un premier temps puis le choix <strong>de</strong> la stratégie correspondante au signal reçudans un second temps (s i si le signal est c ∈ C ).3.3.2 Procédure algorithmiqueOn présente l’algorithme d’un mécanisme Bayésien 9 :Algorithme d’un mécanisme Bayésieni/ θ ∈ Θ est choisi avec une probabilité g (θ).ii/ Le joueur i envoie un message m i ∈ Θ i au mécanisme.iii/ Le mécanisme sélectionne un signal c avec une probabilité π (c | m).Le signal c <strong>de</strong>vient connaissance commune.iv/ Compte tenu du mécanisme π, les joueurs choisissent c sachant un ensemble<strong>de</strong> stratégies s (θ) ∈ S (avec s (θ) = m) <strong>et</strong> obtiennent un gain u i (π, θ i | θ i ).Algorithme 1 : Mécanisme Bayésien3.4 Systèmes <strong>de</strong> Corrélation <strong>et</strong> <strong>Equilibres</strong> corrélésAumann (1974 <strong>et</strong> 1987) traite du problème d’inefficience <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres <strong>de</strong> Nashpar l’implémentation <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> corrélation entre les joueurs. Ces systèmes <strong>de</strong>corrélation sont mis en place à partir <strong>de</strong> l’observation conjointe <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs d’unévènement aléatoire auto-contrôlé lorsque cela est possible. Les équilibres corréléssont immunisés contre les déviations unilatérales mais ne conservent pas les propriétésmême affaiblies <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux à somme nulle. Lorsque l’on applique le système9 u i (s, θ) est le gain obtenu dans le jeu Bayésien en l’absence <strong>de</strong> mécanisme. Par contre,u i (π, θ i | θ i ) est le gain obtenu par le joueur i une fois l’annonce publique faite par le mécanisme.


3 MÉCANISMES ET PROTOCOLES ALGORITHMIQUES 13γ à G, on obtient le jeu G γ = ( N, P, (Γ i ) i∈N, (Σ i ) i∈N, (φ i (σ)) i∈N)avec Σi l’ensemble<strong><strong>de</strong>s</strong> stratégies σ i <strong>de</strong> i <strong>et</strong> φ i (σ) le gain du joueur i, ∀i ∈ N. ∆ S i× ∆ S jest leproduit cartésien <strong>de</strong> l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> extensions mixtes du jeu G.3.4.1 DéfinitionsOn définit, préalablement, quelques concepts <strong>et</strong> définitions relatifs aux équilibrescorrélés. La littérature relative à ces concepts est, entre autres, prise dans Aumann(1974), Aumann (1976), Aumann (1987), Sorin (1997) <strong>et</strong> Beaud (2002).Définitions [Aumann (1974)] : Un équilibre <strong>de</strong> Nash du jeu G γ est un équilibrecorrélé du jeu G.Définitions [Aumann (1987)] : Un équilibre corrélé <strong>de</strong> G est une stratégiecorrélée σ i pour i tel que : φ i (σ) ≥ φ i (σ i, ′ σ j ).Définitions [Aumann (1987)]∑: Une distribution Q est une distribution d’équilibrescorrélés si <strong>et</strong> seulement si Q (s j | s i ) u i (s i , s j ) ≥∑ Q (s j | s i ) u i (s ′ i, s j )s j ∈S j s j ∈S javec Q ∈ ∆ S i× ∆ S j, ∀i ∈ N <strong>et</strong> ∀s i , s ′ i ∈ S i .Définitions [Système <strong>de</strong> corrélation canonique] : i/ Un système <strong>de</strong> corrélationcanonique est un système <strong>de</strong> corrélation tel que : Ω = S i × S j , λ i (ω) = s i .ii/ Un équilibre corrélé canonique est un équilibre corrélé tel que le système <strong>de</strong>corrélation est canonique <strong>et</strong> tel que la stratégie d’équilibre <strong>de</strong> chaque joueur consisteà jouer le signal qu’il reçoit.Définitions [CPA (Aumann (1976))] : Tous les antécé<strong>de</strong>nts h i sont les mêmes ;c’est à dire qu’il existe une probabilité h sur Ω telle que : h i = h j = h.Définitions [Rationnalité Bayésienne (Aumann (1987))] : Dans G, tout joueuri, ∀i ∈ N, est rationnellement Bayésien tel que : φ i (s (ω)) ≥ φ i (s ′ i (ω) , s j (ω)).Définitions [(Aumann (1987))] : La distribution <strong><strong>de</strong>s</strong> stratégies s (ω) à chaqueétat ω est une distribution d’équilibres corrélés.Théorèmes :1/ L’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> distributions d’équilibres corrélés coïnci<strong>de</strong> avec l’ensemble<strong><strong>de</strong>s</strong> distributions d’équilibres corrélés canoniques.2/ Si chaque joueur est rationnellement Bayésien à chaque état du mon<strong>de</strong> ω ∈ Ω,alors la distribution du vecteur <strong>de</strong> stratégies s (ω) est une distribution d’équilibrescorrélés.<strong>Equilibres</strong> corrélés L’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> gains d’équilibres corrélés du jeu G est CP (G).Ces gains sont obtenus lorsque varie le mécanisme γ tel que : CP (G) = ∪ γ NP (G γ ).On définit µ σ(ω) (s) = σ i (ω) (s i ) σ j (ω) (s j ) comme la probabilité liée au couples = (s i , s j ) lorsque σ (ω) = (σ i (ω) , σ j (ω)) est jouée <strong>et</strong> on définit une distributionQ σ (s) = ∫ µ Ω σ(ω) (s) P (dω) selon Beaud (2002). L’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> distributionsd’équilibres corrélés du jeu G est noté CD (G). C’est l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> distributionsQ induites par l’équilibre du jeu G γ . La notion d’équilibres corrélés canoniquesdéfinit le fait que Ω = S, l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> stratégies disponibles pour les joueurs i<strong>et</strong> j, sont i<strong>de</strong>ntiques aux évènements pouvant survenir <strong>de</strong> façon aléatoire. De fait, lafonction d’annonce λ i (ω) du joueur i relative à l’évènement observable ω par les<strong>de</strong>ux joueurs traduit directement la stratégie que doit entreprendre chacun d’entreeux. Lorsque le joueur i reçoit le signal λ i (ω) = s i , alors la distribution Q peut êtreinduite par un équilibre canonique.


3 MÉCANISMES ET PROTOCOLES ALGORITHMIQUES 14Rationnalité Bayésienne Aumann (1987) définit certaines propriétés <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibrescorrélés relatives à la rationnalité Bayésienne <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs. Les concepts <strong>et</strong> théorèmesr<strong>et</strong>enus sont issus <strong>de</strong> Aumann (1974), Aumann (1976) <strong>et</strong> Aumann (1987). Le premierconcept est l’hypothèse d’antécé<strong>de</strong>nts communs ou a priori commun (CommonPrior Assumption). On définit h i comme une mesure <strong>de</strong> probabilité du joueur isur l’état Ω. h i peut être vu comme une probabilité marginale a priori traduisantles croyances que les autres joueurs j ont sur i. C<strong>et</strong>te hypothèse n’exprime pas lefait que les joueurs aient la même probabilité subjective, elle exprime le fait queles différences dans l’estimation <strong><strong>de</strong>s</strong> probabilités d’individus distincts doivent êtreexprimées par <strong><strong>de</strong>s</strong> différences dans l’information <strong>et</strong> l’expérience. En fait, toutesles croyances que formulent les individus à propos d’un autre sont i<strong>de</strong>ntiques. Sil’espérance <strong>de</strong> gain du joueur i se note φ i (s (ω)) = E (u i (s (ω)) | P) alors, toutjoueur i est rationnellement Bayésien si φ i (s (ω)) ≥ φ i (s ′ i (ω) , s j (ω)) ; c’est à dires’il n’a aucune incitation à dévier pour une stratégie s ′ i (ω) sachant l’information Pmise à sa disposition.3.4.2 Procédure algorithmiqueL’algorithme d’un système <strong>de</strong> corrélation est le suivant :Algorithme d’un système <strong>de</strong> corrélationi/ En première étape <strong>de</strong> jeu, ω ∈ Ω est choisi selon une probabilité Pii/ En conséquence, λ i (ω) est annoncé au joueur i.iii/ Le gain du joueur i dans G γ estφ i (σ) = ∫ Ω u i (σ (ω)) P (dω) = E (u i (σ (ω))).Algorithme 2 : Système <strong>de</strong> CorrélationIl existe une unique distribution d’équilibres corrélés issue <strong>de</strong> c<strong>et</strong> algorithmeéquivalente à l’extension mixte <strong>de</strong> type C du jeu (De Wolf (1997) <strong>et</strong> Beaud (2002)).Le problème est que l’utilisation d’un système <strong>de</strong> corrélation ne perm<strong>et</strong> pas <strong>de</strong> maintenirles propriétés affaiblies <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux à somme nulle (Aumann (1974)).3.5 Application : mécanismes d’enchèresOn propose une application du problème incitatif posé précé<strong>de</strong>mment par l’intermédiaired’une famille d’enchères à valeurs privées indépendantes 10 E ou Evérifiant le principe <strong>de</strong> révélation (Myerson (1979), Myerson (1981) <strong>et</strong> Myersonand Satterthwaite (1983)). Les joueurs communiquent par l’intermédiaire d’un mécanismedirect révélateur E <strong>et</strong> proposent <strong><strong>de</strong>s</strong> offres leur perm<strong>et</strong>tant d’obtenir l’obj<strong>et</strong> à un niveauoptimal. La théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> mécanismes d’enchères s’interroge sur les problèmesd’allocation auxquels fait face un régulateur. Pour cela, le régulateur ne peut s’appuyerque sur certaines informations que les agents peuvent lui transm<strong>et</strong>tre sanspour autant, a priori, être capable <strong>de</strong> juger <strong>de</strong> leur véracité.3.5.1 DéfinitionsLe régulateur désire maximiser les valorisations que les joueurs accor<strong>de</strong>nt aubien <strong>et</strong> définit une règle d’allocation (celui qui a la plus gran<strong>de</strong> valorisation ac-10 Vickrey (1961), Riley and Samuelson (1981) <strong>et</strong> Mc Afee and Mc Millan (1987) entre autres.


3 MÉCANISMES ET PROTOCOLES ALGORITHMIQUES 15quiert l’obj<strong>et</strong>). L’objectif du régulateur est appelé : fonction <strong>de</strong> choix social. Il utiliseune règle <strong>de</strong> tarification pour élaborer c<strong>et</strong>te fonction. Si on considère un ensembled’issues C regroupant les paiements <strong>et</strong> les types <strong><strong>de</strong>s</strong> agents, sachant la rationnalité<strong>de</strong> ces agents (ils veulent maximiser leur utilité), alors le régulateur doit entenir compte pour déterminer la fonction <strong>de</strong> choix social. Il établit, par conséquent,un mécanisme réalisable incitatif afin que les agents agissent dans leurs propresintérêts, certes, mais que ces intérêts servent l’objectif du régulateur.Définitions :- [Fonction <strong>de</strong> choix social] : Une fonction <strong>de</strong> choix social F: Θ ↠ C associeune issue à chaque type.- [Fonction <strong>de</strong> résultat] : Une fonction <strong>de</strong> résultat (ou <strong>de</strong> conséquence) détermineles liens entre l’ensemble d’actions S i <strong>et</strong> les issues C telle que k : S → C.- [Mécanisme direct révélateur] : Un mécanisme est direct révélateur lorsque,∀i ∈ N, S i = Θ i .Dans un mécanisme E(V, (q (s (θ)) , p (s (θ)))), le régulateur maximise la somme<strong><strong>de</strong>s</strong> transferts <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs (ou <strong><strong>de</strong>s</strong> offres <strong>de</strong> transfert s (θ)) 11 . Dans le cas d’unmécanisme réalisable direct révélateur E vérifiant CIC, la fonction <strong>de</strong> conséquenceest confondue avec la fonction <strong>de</strong> choix social du médiateur dans un univers Bayésien.Le gain <strong>de</strong> l’individu i est donc du type u i (p i (θ) , θ i ) = u i (p i (s (θ)) , θ i ). Une(S i =Θ i )hypothèse souvent r<strong>et</strong>enue dans les mécanismes d’enchères est la quasi-linéarité<strong><strong>de</strong>s</strong> espérances <strong>de</strong> gains <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs avec : u i (p i (v) , θ i ) = F n−1i (q (v) , θ i ) v i (θ i )−p i (v i (θ i )) pour q i (v) la probabilité que i obtienne l’obj<strong>et</strong> sachant le vecteur <strong><strong>de</strong>s</strong>valorisations v = θ, E (q (v) , p (v)) un mécanisme <strong>de</strong> choix direct révélateur <strong>et</strong>p i (v i (θ i )) le paiement du joueur i. On prend f (.) la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> probabilité <strong>et</strong> F (.)la fonction <strong>de</strong> répartition (ou <strong>de</strong>nsité marginale) associée 12 .3.5.2 Algorithme d’enchèresLe mécanisme induit par le régulateur spécifie principalement une offre d’actions<strong>et</strong> d’issues liées par une fonction <strong>de</strong> conséquence (q (.) , p (.)) tel queAlgorithme d’un mécanisme d’enchèrei/ L’individu i dispose d’un type θ i = v i .ii/ Le régulateur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à chaque participantd’annoncer son b (v i ) , ∀i ∈ N.iii/ Le bien est attribué selon p(.) par le mécanismeE(V, (q (s (θ)) , p (s (θ)))) (ou p (v) par E (q (v) , p (v)) direct révélateur).iv/ L’individu i propose le transfert p i (s i (θ)) pour le bien.L’espérance <strong>de</strong> gain <strong>de</strong> i est : u i (p i (s (θ)) , θ i ) (ou u i (p i (v) , θ i )).Algorithme 3 : Mécanisme d’enchèreCompte tenu du principe <strong>de</strong> révélation, le théorème d’équivalence revenu (Rileyand Samuelson (1981) <strong>et</strong> Mc Afee and Mc Millan (1987)) est vérifié.11 Dans une enchère au second prix, c’est la secon<strong>de</strong> meilleure offre qui constitue la règle enmatière <strong>de</strong> tarification.12 F n−1i (q (v) , θ i ) est la <strong>de</strong>nsité marginale conditionnelle au fait que v i >(v 1 . . . v i−1 , v i+1 , . . . v n ).


4 RATIONNALITÉ BAYÉSIENNE 164 Rationnalité BayésienneOn s’intérresse particulièrement au dilemme du prisonnier pour sa capacité àm<strong>et</strong>tre en valeur le problème d’inefficience <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres <strong>de</strong> Nash (1951).4.1 Problème Incitatif <strong>et</strong> Rationnalité BayésienneLe dilemme du prisonnier est un exemple d’application trés intéressant car ilcontient en sa structure l’équilibre <strong>de</strong> Nash (A 1 , A 2 ) comme valeur <strong>de</strong> sécurité maiségalement l’issue Par<strong>et</strong>o efficiente (a 1 , a 2 ) résultant d’une possible coopération.Néanmoins, l’observation <strong>de</strong> la structure du jeu montre que les comportements <strong>de</strong>déviation <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs ne peuvent pas perm<strong>et</strong>tre naturellement une coopération niaboutir à c<strong>et</strong>te issue coopérative par une simple communication ou entente (sauf siles joueurs s’engage dans un accord obligatoire, ferme <strong>et</strong> définitif). De fait, on proposed’explorer la notion <strong>de</strong> sécurité comme moyen d’incitation à la participation.On propose <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en avant le problème <strong>de</strong> robustesse traduisant le sentimentd’injustice auquels les joueurs font face dans le mécanisme <strong>de</strong> Myerson (1979).4.2 Illustration (Myerson)Supposons un mécanisme <strong>de</strong> partage <strong>de</strong> coût entre les joueurs pour investir dansun proj<strong>et</strong> public. On suppose qu’il existe une équivalence formelle entre le partage<strong>de</strong> coût préconisé par la médiation <strong>et</strong> une distribution <strong>de</strong> probabilité. On pose C ={c 0 , c 1 , c 2 }, |Θ i | = 2 <strong>et</strong> |Θ j | = 1. Les croyances du mécanisme π <strong>et</strong> du joueur jsur les probabilités marginales a priori du joueur i lorsque le joueur i est <strong>de</strong> typeθ i (resp. θ ′ i) sont traduites par h (θ i ) (resp. h (θ ′ i)), ∀i ∈ N, ∀j ∈ N pour i ≠ j.On prend h 1 (θ 1 ) = 0.9, h 1 (θ ′ 1) = 0.1 <strong>et</strong> h 2 (θ 2 ) = 1. De fait, on a g (θ 1 , θ 2 ) =h 1 (θ 1 ) h 2 (θ 2 ) = 0.9 <strong>et</strong> g (θ ′ 1, θ 2 ) = 0.1. Dans un univers <strong>de</strong> jeux à informationincomplète, on pose la matrice <strong><strong>de</strong>s</strong> gains <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs en fonctions <strong>de</strong> leurs types. Lejoueur 1 choisit les lignes <strong>et</strong> le joueur 2 les colonnes :(z 2 = θ 2 )b 2 B[ 2 ]b(z 1 = θ 1 ) 1 (40, 40) −10, 90B 1 90, −10 0, 0b 2 B[ 2 ](z1 = θ 1) ′ b 1 (15, 40) −70, 90B 1 30, −10 0, 0Les valeurs (., .) sont facultatives pour la suite <strong>de</strong> l’exemple <strong>et</strong> totalement arbitraire.On suppose que le joueur 1 dispose <strong><strong>de</strong>s</strong> types θ 1 = 1.0 <strong>et</strong> θ ′ 1 = 1.1 <strong>et</strong> le joueur2 du type θ 2 = 2. On abrège le mécanisme π (c 2 | m = 1.0, 2) <strong>de</strong> la façon suivante :π 0 2. Sans plus <strong>de</strong> généralités, on traduit la contrainte CIC pour le joueur 1 par :90π 0 2 − 10π 0 1 + π 0 00 ≥ 90π 1 2 − 10π 1 1 + π 1 0030π 0 2 − 70π 0 1 + π 0 00 ≤ 30π 1 2 − 70π 1 1 + π 1 00avec π 0 2 +π 0 1 +π 0 0 = 1, π 1 2 +π 1 1 +π 1 0 = 1 <strong>et</strong> pour tout π θ′ ,θA,a≥ 0. La première (resp.secon<strong>de</strong>) inégalité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te contrainte précise que le joueur 1 ne revendique pas être<strong>de</strong> type θ ′ 1 (resp. θ 1 ) s’il est, effectivement <strong>de</strong> type θ 1 (resp. θ ′ 1). L’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong>


5 IMPLEMENTATION VOLONTAIRE BAYÉSIENNE 17réalisables Conv (N (G π )) représentant l’enveloppe convexe <strong>de</strong> l’ensemble N (G π )est déterminé à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> vecteurs estimés par le mécanisme π :û 1 (θ 1 ) = 90π 0 2 − 10π 0 1 + π 0 00û 1 (θ ′ 1) = 30π 1 2 − 70π 1 1 + π 1 00û 2 (θ 2 ) = 0.9 ( −10π 0 2 + 90π 0 1 + π 0 00 )+0.1 ( −10π 1 2 + 90π 1 1 + π 1 00 )avec π vérifiant les contraintes CIC. On a les vecteurs (û 1 (θ 1 ) , û 1 (θ ′ 1) , û 2 (θ 2 )) =(0, 0, 0) pour 13 π 0 0 = π 1 0 = 1, (−10, −70, 90) pour π 0 1 = π 1 1 = 1, (90, 30, −10) pourπ 0 2 = π 1 2 = 1. Ce système perm<strong>et</strong> d’implémenter les valeurs (û 1 (θ 1 ) , û 1 (θ ′ 1) , û 2 (θ 2 )) ∈Conv (N (G π )) s/t CIC. La solution efficiente maximale est obtenue par :max (û 1 (θ 1 )) 0.9 (û 1 (θ ′c∈C,θ i ∈Θ i1)) 0.1 (û 2 (θ 2 ))s/t (û 1 (θ 1 ) , û 1 (θ 1) ′ , û 2 (θ 2 )) ≥ (0, 0, 0)CIECICLes conditions <strong>de</strong> Karush-Kuhn-Tucker perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> résoudre ce programme <strong>et</strong><strong>de</strong> déterminer les <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong> optimales (û ∗ 1 (θ 1 ) , û ∗ 1 (θ ′ 1) , û ∗ 2 (θ 2 )) = (39.5, 13.2, 36)pour les paramètres π 0 1 = 0.505, π 0 2 = 0.495, π 1 0 = 0.561 <strong>et</strong> π 1 2 = 0.439. Leproblème mis en avant par Myerson dans le résultat <strong>de</strong> la médiation est que mêmesi celle-ci est optimale <strong>et</strong> efficiente, le joueur 2 risque <strong>de</strong> payer la totalité du proj<strong>et</strong>s’il est entrepris lorsque son rival est <strong>de</strong> type θ ′ 1. Le joueur 2 peut donc légitimementse sentir laisé dans l’investissement au proj<strong>et</strong>, mais le fait d’avoir passé un accor<strong>de</strong>x ante ne lui laisse pas le choix <strong>de</strong> dévier <strong><strong>de</strong>s</strong> recommandations. Il existe doncun problème <strong>de</strong> maintien <strong>de</strong> la rationnalité Bayésienne une fois que les joueursconnaissent leur type.5 Implementation volontaire Bayésienne5.1 Reversion <strong>et</strong> Problème d’efficienceDans un univers Bayésien dans lequel les préférences <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs se caractérisentpar <strong><strong>de</strong>s</strong> types, on propose <strong>de</strong> traiter le problème posé du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong>l’implémentation volontaire (Ma, Moore and Turnbull (1988), Maskin and Moore(1999) <strong>et</strong> Jackson and Palfrey (2001)). On explore la notion <strong>de</strong> robustesse <strong><strong>de</strong>s</strong>équilibres <strong>de</strong> Nash comme élément <strong>de</strong> réponse au problème <strong>de</strong> maintien <strong>de</strong> la rationnalitéBayésienne (intermédiaire) 14 (Jackson (2000)). Par ailleurs, l’implémentationvolontaire pose le problème <strong>de</strong> générer un gain d’équilibre qui ne se situe pasnécessairement sur l’enveloppe convexe <strong><strong>de</strong>s</strong> réalisables incitatifs (sauf si elle estlinéaire). Ces résultats sont donc potentiellement inefficients 15 .13 Signal intégralement orienté vers le statu quo.14 La rationnalité intermédiaire (IRI) : signifie qu’aucun joueur n’est incité à s’extraire dumécanisme au moins au niveau du point où il connaît son propre type. Il n’a que <strong><strong>de</strong>s</strong> espérancessur les types <strong>et</strong> stratégies <strong><strong>de</strong>s</strong> rivaux.15 On considère que Maskin and Moore (1999) fournissent une réponse aux problèmes <strong>de</strong>crédibilité <strong><strong>de</strong>s</strong> menaces <strong>et</strong> <strong>de</strong> ”preference reversal”.


6 PROTOCOLES ROBUSTES 185.2 Exemple (Maskin and Moore)Les problèmes relatifs à la Réversion implique que lorsque les joueurs ont lespréférences décrites dans le tableau ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous, alors la fonction <strong>de</strong> réversibilité (ourenégociation) ne perm<strong>et</strong> pas d’implémenter F(.). Le joueur 1 dispose <strong><strong>de</strong>s</strong> mêmespréférences en θ <strong>et</strong> θ ′ . Les préférences s’expriment : c 1 préféré à c 2 qui est préféré àc 0 , ∀θ, θ ′ ∈ Θ pour 1.Préférences <strong>de</strong> J 1 Préférences <strong>de</strong> J 2θ θ ′ θ θ ′c 1 c 1 c 2 c 0c 2 c 2 c 1 c 1c 0 c 0 c 0 c 2Si le médiateur implémente F(θ) = c 1 , alors si 2 choisi c 0 en θ <strong>et</strong> si 2 renégociepour c 1 , il n’y a pas <strong>de</strong> problème quelque soit le choix <strong>de</strong> 2. Par contre, si 2 renégociepour c 2 , il n’existe aucun mécanisme susceptible d’implémenter F(.).6 Protocoles RobustesLorsque le problème <strong>de</strong> maintien <strong>de</strong> la rationnalité Bayésienne est résolu, il estnécessaire <strong>de</strong> mesurer le niveau <strong>de</strong> convergence du gain d’équilibre vers la solutionsituée sur l’enveloppe convexe <strong>de</strong> l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> réalisables incitatifs. Les protocoles<strong>de</strong> communication robustes (Gossner (1996)) <strong>et</strong> <strong>de</strong> ”Mediated-talk” (Lehrer(1996) <strong>et</strong> Lehrer and Sorin (1997)) perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> répondre à ce problème en garantissantla non manipulabilité <strong><strong>de</strong>s</strong> informations échangées avec ou sans mécanisme 16 .Ces protocoles perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> simuler une distribution d’équilibre corrélé générant<strong>de</strong> fait une espérance <strong>de</strong> gain à l’équilibre au moins à hauteur d’un gain d’équilibrecorrélé. Le problème est que les mécanismes <strong>de</strong> ”Mediated-talk” ne disposent pas<strong><strong>de</strong>s</strong> propriétés même affaiblies <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux à somme nulle malgré le fait qu’ils soientimmunisé contre les déviations. Les exemples <strong>et</strong> contre-exemples sont pris dansGossner (1997).6.1 Exemple : Cheap-talk à <strong>de</strong>ux joueursSoit un jeu coordonné comme en (c). Si on observe un évènement aléatoireexogène auto-contrôlé conjointement par les joueurs tel qu’une pièce <strong>de</strong> monnaie.Les joueurs peuvent se coordonner pour sélectionner un équilibre parmi les <strong>de</strong>uxéquilibres <strong>de</strong> Nash ((a 1 , a 2 ) <strong>et</strong> (A 1 , A 2 )) en choisissant (a 1 , a 2 ) si c’est ”pile” quisort <strong>et</strong> (A 1 , A 2 ) sinon. Le j<strong>et</strong> <strong>de</strong> la pièce <strong>de</strong> monnaie peut faire apparaître ”pile ouface” avec une equiprobabilité 1 . La pièce constitue une structure d’information (un2système <strong>de</strong> corrélation) <strong>et</strong> les joueurs reçoivent une annonce public : ”pile ou face”.Lorsque les joueurs ne peuvent pas se coordonner via un système, une médiation parl’intermédiaire d’un mécanisme peut leur perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> simuler c<strong>et</strong>te coordination.Supposons qu’ils disposent <strong>de</strong> signaux binaires (ou messages) à échanger (resp.16 Urbano and Vila (1997, 1998 <strong>et</strong> 1999) proposent <strong><strong>de</strong>s</strong> protocoles basés sur la cryptographiemo<strong>de</strong>rne à un univers <strong>de</strong> jeu dans lequel les individus peuvent communiquer en l’absence d’unmédiateur (”Cheap-talk” Rabin (1981), Farrell and Rabin (1996), Amitai (1996) <strong>et</strong> Aumann andHart (2003) entre autres). Gossner (1997, 1998, 1999) propose un protocole <strong>de</strong> communication basésur la cryptographie mo<strong>de</strong>rne avec médiation (”Mécanismes” Forges(1990), Barany (1992) entreautres).


6 PROTOCOLES ROBUSTES 19envoyer) simultanément entre eux (resp. au mécanisme) <strong>et</strong> <strong>de</strong> types 0 ou 1 avec uneéquiprobabilité 1 . Alors le décodage par les joueurs du résultat (resp. <strong>de</strong> l’annonce2du mécanisme) selon une règle (pile est décodé si la somme <strong><strong>de</strong>s</strong> signaux est paire,face sinon) implique la simulation <strong>de</strong> la structure d’information <strong>de</strong> la pièce (dusystème). Aucun <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs n’est incité à dévier car ils ne peuvent pas changerla probabilité d’apparition <strong>de</strong> ”pile ou face”. Le protocole (resp. le mécanisme) estrobuste (i.e non manipulable) selon Gossner (1997).6.2 Contre-exemplePar contre, dans le cas du mécanisme, lorsque le joueur 1 ne peut envoyer <strong>de</strong>message, alors il est optimal pour le joueur 2 <strong>de</strong> toujours envoyer le même type :1 si c’est ”face” qu’il préfère. Ce mécanisme simule la distribution d’une pièce <strong>de</strong>monnaie mais ce n’est pas un équilibre <strong>de</strong> Nash car le joueur 2 a une forte incitationà dévier du protocole (en jouant toujours ”face”).6.3 Simulation (Gossner)Un exemple plus complexe : Les ensembles <strong>de</strong> messages sont {1, 2, 3} pour lesjoueurs 1 <strong>et</strong> 2 (J 1 <strong>et</strong> J 2 ).J 1123J 21 2 3⎡⎣ c ⎤1 c 2 c 1c 2 c 2 c 0 ⎦c 1 c 0 c 0Les messages mixtes sont 1 pour chaque profil <strong>de</strong> message. C = {c 3 0, c 1 , c 2 } estl’annonce publique <strong>et</strong> s 1 i (., .) est la fonction <strong>de</strong> décodage <strong>de</strong> i, ∀i ∈ N avec∣ s 1 (1, c 1 ) ∣∣∣ (1, c 2 )1 :(2, c∣ 2 ) → b 1 (2, c 0 ) → B 1(3, c 0 )(3, c 1 )∣ ∣∣∣s 1 (1, c 2 )2 :∣ → b 2 (2, c 0 ) → B 2(3, c 1 )(1, c 1 )(2, c 2 )(3, c 0 )La structure d’information issue <strong>de</strong> la distribution d’équilibre corrélé Q <strong>et</strong> simuléepar s 1 i (., .) estb 2 B 2Q = b [ 1 1 ]1 3 3B 1 1 0 3La propriété <strong>de</strong> permutation circulaire entend justifier l’indépendance <strong><strong>de</strong>s</strong> signauxrespectifs <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs sur l’information dont ils disposent lors du décodage.Donc, ni la probabilité <strong><strong>de</strong>s</strong> signaux traduits <strong>de</strong> 2, ni l’information dont dispose 1sur la probabilité <strong><strong>de</strong>s</strong> signaux traduits <strong>de</strong> 2 ne dépen<strong>de</strong>nt du message <strong>de</strong> 1 (Gossner(1997)). Le même raisonnement s’applique à 2. Le mécanisme est robuste.


8 ANNEXE 1 : ELÉMENTS DE CONVEXITÉ : FIGURES 207 Remarques finalesEn se plaçant du point <strong>de</strong> vue d’une approche non coopérative, <strong>de</strong> futurs travauxauront, donc, pour objectif <strong>de</strong> vérifier que les propriétés <strong>de</strong> l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong>réalisables issus du mécanisme Bayésien avec contraintes CIC <strong>et</strong> CIE perm<strong>et</strong>tentla convergence vers une issue Par<strong>et</strong>o efficiente au sens <strong>de</strong> Myerson (1979). Donc,même si l’implémentation reste algorithmique, les démonstrations relèvent du conceptueldans l’approche préconisée. De plus, lorsque l’on relâche la contrainte CIC, onse situe dans l’univers d’analyse d’un mécanisme <strong>de</strong> Mediated-talk public au sens <strong>de</strong>Lehrer and Sorin (1997). A ce titre, ce mécanisme peut directement simuler une distributiond’équilibres corrélés. On va, donc, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la capacité <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs à simplementse coordonner à l’ai<strong>de</strong> d’un système <strong>de</strong> corrélation rajouté au mécanisme.On montre que si l’implémentation du mécanisme avec relâchement <strong><strong>de</strong>s</strong> contraintesCIC <strong>et</strong> CIE perm<strong>et</strong> d’éviter toute coordination ou coopération entre les joueurs,elle peut offrir un résultat au moins équivalent à ce que perm<strong>et</strong> d’obtenir un équilibrecorrélé. C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière observation fournit un élément <strong>de</strong> réponse au problème <strong>de</strong>maintien <strong>de</strong> la Rationnalité Bayésienne tout en améliorant l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> gainsespérés <strong><strong>de</strong>s</strong> joueurs. La matérialisation du mécanisme Bayésien incitatif par uneprocédure d’enchères perm<strong>et</strong> une implémentation empirique du problème.8 Annexe 1 : Eléments <strong>de</strong> convexité : figuresLa notion d’ensemble convexe exige quelques précisions :8.1 Sur les combinaisons convexes :Supposant <strong>de</strong>ux scalaires a <strong>et</strong> b <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux vecteurs x <strong>et</strong> y avec (a, b) ∈ R <strong>et</strong>(x, y) ∈ R 2 . Une combinaison linéaire z est définie ainsi : ax + by = z. Lorsquea + b = 1, la combinaison linéaire z est dite affine (la droite passant par x <strong>et</strong> yen (1)) avec ax + (1 − a) y = z <strong>et</strong> lorsque a + b = 1 pour a, b ≥ 0, alors lacombinaison affine z est dite convexe (le segment <strong>de</strong> droite joignant x <strong>et</strong> y en (2)).Toute combinaison convexe est affine <strong>et</strong> toute combinaison affine est linéaire, laréciproque n’est pas vérifiée. Considérant un vecteur −→ v = x − y <strong>de</strong> norme ‖v‖, (3)Centre <strong>de</strong> gravitez x y x z y x z y♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣✇♣ ♣(1) (2) ✗(3) ✻Masse aMasse bFIG. 1 – Centre <strong>de</strong> Gravitémontre le centre <strong>de</strong> gravité z situé à une distance <strong>de</strong> b ‖v‖ <strong>de</strong> x <strong>et</strong> a ‖v‖ <strong>de</strong> y.8.2 Sur les ensembles convexes :Tout ensemble C est dit convexe si toute combinaison convexe <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pointscontenu dans C est, également, comprise dans C. En d’autres termes, C est un ensembleconvexe si ∀x, y ∈ C <strong>et</strong> (a, b) ∈ R on a ax + by ∈ C. (4) <strong>et</strong> (5) montrent


9 ANNEXE 2 : MODÈLE PROBABILISTE (Ω, A, P) 21Cba(4)Conv (C)✾Enveloppes ConvexesConv (NC)✿a NC ✞☎b ✝✆(5)FIG. 2 – Enveloppes Convexesrespectivement un exemple d’ensemble convexe C <strong>et</strong> non convexe NC. Le segment<strong>de</strong> droite représenté sur chacune <strong><strong>de</strong>s</strong> figures contient l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> combinaisonsconvexes entre les extrêmes du segment. L’enveloppe convexe <strong>de</strong> l’ensembleconvexe C est notée conv (C). Par ailleurs, (4) <strong>et</strong> (5) montrent respectivementconv (C) <strong>et</strong> conv (NC). L’enveloppe convexe est le plus p<strong>et</strong>it ensembleconvexe contenant C en (4) <strong>et</strong> NC en (5). Elle est le résultat <strong>de</strong> l’ensemble d<strong>et</strong>outes les combinaisons convexes <strong><strong>de</strong>s</strong> ensembles convexes C <strong>et</strong> non convexes NC.8.3 Droites support :Une droite d qui sépare le plan R 2 en semi-espaces en (6) peut être considéréecomme une droite support <strong>de</strong> l’ensemble convexe C dés lors qu’elle passe par unpoint Q situé sur conv (C) (figure (7)). L’ensemble C se situe, donc, dans un semi-Semi-espaceddCSemi-espaceQ(6)(7)FIG. 3 – Droites supportespace.9 Annexe 2 : Modèle probabiliste (Ω, A, P)Quelques éléments <strong>de</strong> présentation heuristique du modèle probabiliste à partir<strong>de</strong> la simulation du j<strong>et</strong> ”au hasard” d’un dé cubique numéroté <strong>de</strong> 1 à 6.9.1 Espaces fondamentaux ΩLe premier élément <strong><strong>de</strong>s</strong>criptif du modèle aléatoire est l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> états dumon<strong>de</strong> pouvant survenir dans c<strong>et</strong>te simulation. On parle <strong>de</strong> réalisations décrites


RÉFÉRENCES 22par l’ensemble Ω = {1, 2, . . . , 6} : l’espace (l’ensemble) fondamental (univers,référentiel, . . . ). Un élément <strong>de</strong> Ω est appelé une éventualité (un possible, . . . ).9.2 Evènements <strong>et</strong> Tribus AOn peut s’intéresser à l’évènement (susceptible <strong>de</strong> se produire) ”tirer un chiffrepaire” (resp. ”tirer un chiffre ≥ 2”) ce qui donne le sous-ensemble suivant A ={2, 4, 6} (resp. B = {2, 3, 4, 5, 6}) dans Ω. De fait, on peut représenter l’ensemble<strong><strong>de</strong>s</strong> évènements <strong>de</strong> Ω par une famille A. A est une tribu <strong><strong>de</strong>s</strong> parties <strong>de</strong> Ω. Laréalisation <strong>de</strong> A implique B équivaut à A ⊂ B.Définition A1 : Soit Ω un ensemble non vi<strong>de</strong>. Une famille A <strong>de</strong> parties <strong>de</strong> Ω estappelée tribu <strong>de</strong> parties <strong>de</strong> Ω si elle vérifie les propriétés :i/ Ω appartient à A.ii/ A est stable pour la complémentationA ∈ A ⇒ A ∈ A avec A = {ω ∈ Ω; ω /∈ A} complémentaire <strong>de</strong> A.iii/ A est stable pour l’union dénombrable∀k ∈ N, A k ∈ A ⇒ +∞ ⋃A k ∈ Ak=0iv/ A est stable pour l’intersection dénombrable∀k ∈ N, A k ∈ A ⇒ +∞ ⋂A k ∈ A.k=0Tout couple (Ω, A) est dit espace probabilisable.9.3 Probabilités PLa quantification <strong>de</strong> ”quelle chance a-t-on d’obtenir A ?” est envisageable enattribuant une masse P (A) la probabilité <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> A. La fonction réelleP (.) est définie sur ADéfinition A2 : Soit un espace probabilisable (Ω, A), on appelle probabilité sur(Ω, A) toute application P (.) <strong>de</strong> A dans R + telle que :i/ P (∅) = 0 <strong>et</strong> P (Ω) = 1ii/ P (.) est σ − additive( ) ⋃I dénombrable; A i ∈ A, ∀i ∈ I; A i ∩ A j = ∅, si i ≠ j ⇒ P A i =∑i∈Ii∈I P (A i).Le tripl<strong>et</strong> (Ω, A, P) est dit espace probabilisé.Références[1] M. Amitai ”Cheap talk with Incompl<strong>et</strong>e Information on Both Si<strong><strong>de</strong>s</strong>” Centerfor Rationality and Interactive Decision Theory, The Hebrew University ofJerusalem, DP #90, 1996[2] K J Arrow and G Debreu ”The Existence of an Equilibrium for a Comp<strong>et</strong>itiveEconomy” Econom<strong>et</strong>rica, 22 : 265-290, 1954.[3] R.J. Aumann ”Almost Strictly Comp<strong>et</strong>itive Games” Journal of the Soci<strong>et</strong>y ofIndustrial and Applied Mathematics, 9 : 544-550, 1961.


RÉFÉRENCES 23[4] R.J. Aumann ”Subjectivity and Correlation in Randomized Strategies” Journalof the Mathematical Economics, 1 : 67-96, 1974.[5] R.J. Aumann ”Agreeing to Disagree” Annals of Statistics, 4 : 1236-1239,1976.[6] R.J. Aumann ”Survey of Repeated Games” in Essays in Game Theory andMathematical Economics in Honor of Oskar Morgenstern, (Mannheim, Wienand Zurich : Wissenschaftsverlag, Bibliographisches Institut), 1981.[7] R.J. Aumann ”Correlated Equilibrium as an Expression of Bayesian Rationnality”Econom<strong>et</strong>rica, 55 : 1-18, 1987.[8] R. J. Aumann and S. Hart ”Long Cheap-talk” Econom<strong>et</strong>rica 71 : 1619-1660,2003.[9] I. Barany ”Fair Distribution Protocols or How The Players Replace Fortune”Mathematics of Operations Research, 17 : 327-340, 1992.[10] J.P. Beaud ”Antagonistic Games” Cahiers du Laboratoire d’Econométrie <strong>de</strong>l’Ecole Polytechnique, 495, 1999.[11] J.P. Beaud Contribution à la Théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> Jeux : Jeux Antagonistes <strong>et</strong> Modèles<strong>de</strong> Jeux Répétés, PhD thesis, University Paris VI, 2002.[12] M. Cozic <strong>Approche</strong>s Computationnelles (<strong>Algorithmique</strong>s) <strong>de</strong> la Théorie <strong><strong>de</strong>s</strong>Jeux, Mémoire <strong>de</strong> DEA, Université Paris II <strong>et</strong> LRI, Orsay, 2004.[13] O. De Wolf ”Optimal Strategies in n-person Unilaterally Comp<strong>et</strong>itive Games”C.O.R.E, DP 9949, 1999.[14] J. Farrell and M. Rabin ”Cheap-talk” Journal of Economic Perspectives, 10 :103-118, 1996.[15] F. Forges ”Universal Mechanisms” Econom<strong>et</strong>rica, 58 : 1341-1364, 1990.[16] F. Forges and E. Minelli ”A Property of Nash Equilibria in Repeated Gameswith Incompl<strong>et</strong>e Information” Games and Economic Behaviour, 18 : 159-175,1997.[17] F. Forges and E. Minelli ”Self-fulfilling Mechanisms in Bayesian Games”Games and Economic Behaviour, 25 : 292-310, 1998.[18] J. Friedman ”On Characterizing Equilibrium Points in Two-person StrictlyComp<strong>et</strong>itive Games” International Journal of Game Theory, 12 : 245-247,1983.[19] I.L. Glicksberg ”A Further Generalization of the Kakutani Fixed Point Theoremwith Application to N.E. Points” Proceedings of the American MathematicalSoci<strong>et</strong>y, 3 : 170-174, 1952.[20] O. Gossner Jeux Répétés <strong>et</strong> Mécanismes <strong>de</strong> Communication, PhD thesis, UniversityParis VI, 1996.[21] O. Gossner ”Protocoles <strong>de</strong> Communication Robustes” Revue Economique,48 : 685-695, 1997.[22] O. Gossner ”Secure Protocols or How Communication Generates Correlation”Journal of Economic Theory, 83 : 69-89, 1998.[23] O. Gossner ”Repeated Games Played by Cryptographically SophisticatedPlayers” Université <strong>de</strong> Cergy Pontoise, THEMA, DP 9907, 1999.


RÉFÉRENCES 24[24] O. Gossner ”Comparison of information structures” Games and Economic Behavior,30 : 44-63, 2000.[25] J. C. Harsanyi ”Games with Incompl<strong>et</strong>e Information Played by BayesianPlayers” Management Science, 14 : 159-182 Part I, 320-334 Part II, 486-502Part III, 1967-68.[26] J. C. Harsanyi and R. Selten ”A Generalized Nash Solution for Two-PersonBargaining Games with Incompl<strong>et</strong>e Information” Management Science, 18 :80-106, 1972.[27] M. O. Jackson ”Mechanism Theory” in The Encyclopedia of Life Support Systems.EOLSS Publishers, 2000.[28] A. Kats and J. Thisse ”Unilaterally Comp<strong>et</strong>itive Games” International Journalof Game Theory, 21 : 291-299, 1992.[29] E. Lehrer and S. Sorin ”One-shot Public Mediated Talk” Games and EconomicBehavior, 20 : 131-148, 1997.[30] C. Lemke and J. Howson ”Equilibrium Points of Bimatrix Games” Journal ofthe Soci<strong>et</strong>y of Industrial and Applied Mathematics, 12 : 413-423, 1964.[31] P. R. Mc Afee and J. Mc Millan ”Auctions and Bidding” Journal of EconomicLiterature, 25 : 699-738, 1987.[32] J.F Mertens and S. Zamir ”Formulation of Bayesian Analysis for Games withIncompl<strong>et</strong>e Information” International Journal of Game Theory, 14 : 1-29,1985.[33] P. Milgrom and R. Weber ”A Theory of Auctions and Comp<strong>et</strong>itive Bidding”Econom<strong>et</strong>rica, 50 : 1089-1122, 1982.[34] C. Mont<strong>et</strong> and D. Serra Game Theory and Economics (London : Palgrave-Macmillan), 2003.[35] H. Moulin Prolongements <strong><strong>de</strong>s</strong> Jeux à Deux Joueurs <strong>de</strong> Somme Nulle : UneThéorie Abstraite <strong><strong>de</strong>s</strong> Duels, PhD thesis, University Paris IX, 1975.[36] H. Moulin ”Cooperation in Mixed Equilibrium” Mathematics of OperationsResearch, 1 : 273-286, 1976.[37] H. Moulin Games Theory for Social Sciences, 2nd rev. edn (New York : NewYork University Press), 1986.[38] R. B. Myerson ”Incentive Compatibility and the Bargaining Problem” Econom<strong>et</strong>rica,47 : 61-73, 1979.[39] R. B. Myerson ”Optimal Auction Design” Mathematics of Operations Research,6 : 58-73, 1981.[40] R. B. Myerson Game Theory : Analysis of Conflict (Harvard University Press),1991.[41] J. Nash ”The Bargainig Problem” Econom<strong>et</strong>rica, 18 : 155-162, 1950.[42] J. Nash ”Non-Cooperative Games” Annals of Mathematics, 57 : 289-293,1951.[43] J. Nash ”Two Person Cooperative games” Econom<strong>et</strong>rica, 21 : 128-140, 1953.[44] G. Owen Game Theory, 3rd edn (San Diego : Aca<strong>de</strong>mic Press), Chapter 9,1995.


RÉFÉRENCES 25[45] M. Rabin ”Exchange of Secr<strong>et</strong>s” Department of Applied Physics, HarvardUniversity, Cambridge, Mass., 1981.[46] J. Riley and W. Samuelson ”Optimal Auctions” American Economic Review,71 : 381-392, 1981.[47] R. T. Rockafellar Convex Analysis, (Princ<strong>et</strong>on : Princ<strong>et</strong>on University Press),1970.[48] W. Vickrey ”Counterspeculation, Auctions and Comp<strong>et</strong>itive Sealed Ten<strong>de</strong>rs”Journal of Finance, 16 : 8-37, 1961.[49] J. von Neumann ”Zur Theorie <strong>de</strong>r Gesellschaftsspiele” Mathematische Annalen,100 : 295-320, 1928.[50] J. von Neumann and O. Morgenstern Theory of Games and Economic Behaviour,Princ<strong>et</strong>on University Press, 1944.[51] S. Zamir ”Bayesian Games : Games with Incompl<strong>et</strong>e Information” in The Encyclopediaof Complexity and System Science. Bob Meyers ed. Springer, 2008.


Documents <strong>de</strong> Recherche parus en 2008 1DR n°2008 - 01 :DR n°2008 - 02 :DR n°2008 - 03 :Geoffroy ENJOLRAS, Robert KAST« Using Participating and Financial Contracts to Insure CatastropheRisk : Implications for Crop Risk Management »Cédric WANKO« Mécanismes Bayésiens incitatifs <strong>et</strong> Stricte Compétitivité »Cédric WANKO« <strong>Approche</strong> <strong>Conceptuelle</strong> <strong>et</strong> <strong>Algorithmique</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Equilibres</strong> <strong>de</strong> NashRobustes Incitatifs »1 La liste intégrale <strong><strong>de</strong>s</strong> Documents <strong>de</strong> Travail du LAMETA parus <strong>de</strong>puis 1997 est disponible sur le site intern<strong>et</strong> :http://www.lam<strong>et</strong>a.univ-montp1.fr


Contact :Stéphane MUSSARD :mussard@lam<strong>et</strong>a.univ-montp1.fr

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!