Leonardo démissionne, mais pas de quoi paniquer le ... - 20minutes.fr

18 ■■■TV-MédiasJeudi 11 juillet 2013RADIO France Culture fête son demi-siècle avec la parution d’un livre et de belles audiencesLa cinquantaine,sans la criseAnnabelle Laurent«A50 ans, on n’est plusjeune », note OlivierPoivre d’Arvor, son directeur.France Culture n’est ni laradio la plus jeune. Ni la plus légère.Ni forcément, avouons-le, la plus efficacepour se réveiller le matin. Maiselle est, sans conteste, la plus…V Littéraire. En 1963, pour son baptême,France Culture consacre àProust… quinze jours entiers : « Cen’est pas excessif ! », juge alors le directeurdes programmes. RolandBarthes et Nathalie Sarraute se relaientau micro. France Cultureconsacre aujourd’hui plus de35 heures hebdomadaires aux livreset décerne chaque année trois prix.V Créative. « La radio souffre d’êtreconsidérée avant tout dans une de sesformes : la communication. » L’auteur? Alain Trutat, le père, avec JeanTardieu, des célèbres « Ateliers decréation radiophonique » (ACR). Unesacrée révolution que celle d’envahirles ondes de leurs « recherches poétiquessonores » en 1969 ! Les « Nuitsmagnétiques », créées en 1978 parAlain Weinstein, sont également pionnières.En 2010, les ACR, jugés peuaccessibles, sont menacés. Malgréune pétition, ils ne subsistent aujourd’huiqu’une fois par mois.V Réfléchie. Dans les années 1970,France Culture réveille ses auditeursavec Platon. Programmés entre 8 h et9 h, « Les chemins de la connaissance» sont rebaptisés en 2007 les« Nouveaux Chemins », émission aujourd’huila plus podcastée de l’antenne.A croire que la philosophie n’estpas toujours un sport de combat.V Lisible. Indéchiffrable, FranceCulture ? Parfois. Elle est pourtant laseule à pouvoir « se lire » depuis lelancement de France Culture Papiersen 2012, trimestriel qui s’est hisséjusqu’à 20000 ventes par numéro. WPatrick Roger/Radio FranceEnregistrement d’une fiction à Crépy-en-Valois, le 13 mai 1992.L’histoire d’une station50 ans de France Culture, coécrit par Anne-Marie Autissier et EmmanuelLaurentin, vient de paraître chez Flammarion. L’histoire de la radio y est pourla première fois retracée. Le 8 décembre 1963, « RTF Promotion » devenait« France-Culture », qui perdra plus tard son tiret. Mais pas ses auditeurs :avec 2,1 % d’audience cumulée en semaine, la radio n’a jamais été autantécoutée que cette année. Une bonne santé, donc, pour un bon anniversaire.Le RewindSur votre smartphone, retrouvez l’émissiondécalée qui revient sur les faits insolites du jour.##JA#191-164-http://m.20minutes.fr/tv/le-rewind/77239-inventent-systeme-retrouver-objetsPOLÉMIQUEDe faux auditeurs chez Cauet ?L’UFC-Que Choisir, au terme d’uneenquête détaillée, a expliqué sur sonsite Internet que dans « C’Cauet »,l’émission de Cauet sur NRJ, les appelsd’auditeurs étaient bidonnés. Ce seraienten fait des comédiens qui téléphoneraient.UFC-Que choisir en a faittémoigner plusieurs, qui disent fairecela pour le plaisir. Contactée par20 Minutes, NRJ n’a souhaité faire« aucun commentaire ». Mercredi dansla soirée, Sébastien Cauet a réagi surFacebook en interpellant le journalistesur un ton ironique et outré : « Il m’estdéjà arrivé dans ma longue vie d’animateurradio de répondre à des sujetset attaques ridicules mais celui la batdes records. » Et il dément donc queles auditeurs sont payés, ne serait-ceque « 10 euros par intervention ». W« ODYSSEUS »La stratégie du second degré« Donc quand Télémaque est énervéil se rase. » « Flashback d’Ulysse :remake de Seul au monde. Sauf que leballon, c’est Nausicaa. » De ces deuxtweets, saurez-vous distinguer celuidu compte d’Arte France de celui d’untéléspectateur ? Pas évident. Car lesjeudi soirs, depuis le début de la diffusionsur Arte d’« Odysseus » le 13 juin,le second degré est roi sur Twitter. Ycompris de la part de la chaîne.Taquin sans dénigrerConsacrée au peuple d’Ithaque dansl’attente du retour de son hérosUlysse, la nouvelle création originaled’Arte peine à convaincre. Jeudi dernier,459 000 téléspectateurs étaientau rendez-vous, contre plus de 1,3 millionen moyenne pour « Ainsi soientils» quelques mois plus tôt. Les principauxreproches de ses détracteurs :les dialogues sonnent faux, on s’ennuie,et les décors font « toc ».Face à l’ironie du compte d’ArteFrance, un internaute s’étonnait doncjeudi d’un « craquage », selon sesmots, du community manager. Serait-illui-même très peu convaincu ?« On joue avec les codes de l’Antiquité,Armanda Claroet avec le côté un peu soap antique quise prête à un traitement décalé et ludique», explique Emilie Bessard, quianime le compte pour Arte France.Quitte à prendre le risque de desservirla série ? Bien sûr, « c’est un équilibrefragile » à respecter, mais « on peuttrès bien être taquin sans dénigrer ! ».« Sur Twitter, on ne veut pas être dansune démarche promotionnelle pure »,poursuit-elle. A priori, pas de risquesde ce côté-là. WA.L.Télémaque (Niels Schneider).