Substances humiques du sol et du compost analyse - Les thèses en ...
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TROISIEME PARTIE : RESULTATS & DISCUSSION SUR LES LITIERESL’<strong>en</strong>semble des réactions stœchiométriques, correspondant à la dégradation dechacune des matières végétales qui arriv<strong>en</strong>t au <strong>sol</strong>, sont prés<strong>en</strong>tés dans le Tableau 24(composition c<strong>en</strong>tésimale) <strong>et</strong> Tableau 25 (composition molaire).Pour le « pin sur <strong>sol</strong> calcaire », la 1 ère équation (première attaque de l’horizon desurface) comporte pour la « fraction disparue » des valeurs de N négatives. Ce phénomènes’observe aussi pour la litière « chêne sur <strong>sol</strong> acide, aérobie ». Il est douteux pour le « pin, <strong>sol</strong>acide» car le chiffre est très faible : N = -0,001. Cela correspond évidemm<strong>en</strong>t à une t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong>N de l’horizon « inférieur » plus élevée que celle de l’horizon immédiatem<strong>en</strong>t au-dessus.C<strong>et</strong>te augm<strong>en</strong>tation d’N peut raisonnablem<strong>en</strong>t être attribuée à des bactéries fixatricesd’azote qui peuv<strong>en</strong>t être actives lorsque C/N est élevé.Par ailleurs, pour l’horizon le plus profond de la station « pin, <strong>sol</strong> calcaire» la« fraction disparue » comporte des valeurs négatives à la fois pour C, H <strong>et</strong> N, ce quicorrespond à un <strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t de la « fraction restante » <strong>en</strong> ces 3 élém<strong>en</strong>ts. Certes, on peut,pour N, donner la même interprétation que ci-dessus. Mais si on associe l’augm<strong>en</strong>tation des 3élém<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> la grande quantité de filam<strong>en</strong>ts mycéli<strong>en</strong>s observée dans c<strong>et</strong> horizon (Tableau 6),une autre idée s’impose. La biosynthèse de ces filam<strong>en</strong>ts mycéli<strong>en</strong>s doit faire appel, <strong>en</strong> plusde ce qui est prélevé sur place, à des nutrim<strong>en</strong>ts absorbés dans des couches plus proches de lasurface.Une autre observation doit être faite. Dans la plupart des échantillons, le C « initial »se r<strong>et</strong>rouve pour la plus grande partie dans la « fraction restante » <strong>et</strong> continuera le processusd’humification. Il y a à cela deux exceptions.La première concerne le « pin sur <strong>sol</strong> calcaire» où le C de l’horizon 2 est réparti à peuprès à égalité <strong>en</strong>tre la « fraction restante » (horizon 3) <strong>et</strong> la « fraction disparue ». La moitié<strong>du</strong> C prés<strong>en</strong>t est libérée, mais <strong>en</strong>suite il n’y a plus de disparition de C (la valeur C=-0.002indiquée pour la fraction disparue <strong>en</strong>tre le 3 e <strong>et</strong> le 4 e horizon est si faible qu’elle n’est passignificative : 0.12 % <strong>du</strong> C initial). Tout le C susceptible de disparaître est éliminé au niveaudes deux premiers horizons, <strong>et</strong> le C <strong>en</strong>core prés<strong>en</strong>t dans le 3 ème aboutira à la formation decomposés <strong>humiques</strong> ; mais il <strong>en</strong> reste n<strong>et</strong>tem<strong>en</strong>t moins que dans le cas <strong>du</strong> « pin sur <strong>sol</strong> acide».Ce phénomène est probablem<strong>en</strong>t dû à l’influ<strong>en</strong>ce <strong>du</strong> calcaire.La deuxième exception concerne la litière de « chêne sur <strong>sol</strong> acide anaérobie». <strong>Les</strong>2 ème <strong>et</strong> 3 ème équations m<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce une diminution <strong>du</strong> C beaucoup plus forte quepartout ailleurs. <strong>Les</strong> conditions anaérobies provoqu<strong>en</strong>t donc une forte disparition de C. C<strong>en</strong>’est qu’une p<strong>et</strong>ite partie <strong>du</strong> C initial qui participe finalem<strong>en</strong>t à la formation de l’humus. Ceciest probablem<strong>en</strong>t à m<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> relation avec un début de méthanisation.Thèse NDIRA Victor, 2006 - SH <strong>du</strong> <strong>sol</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong> <strong>compost</strong> …vers une approche thermodynamique 117