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80 - Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Loire-Atlantique

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<strong>80</strong>numéro> Dossier/ 11Les femmesdans lʼartisanat>La CMAse dévoile / 18Son implicationterritoriale...>Annonces / 2872 entreprises...LE MAGAZINE DE LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT


CIFAM : 30 maîtresd’apprentissageformésÀ leur tour <strong>de</strong> suivre une formation pour améliorer encore latransmission <strong>de</strong>s savoir-faire en direction <strong>de</strong> leurs apprentis.Ils ont ainsi consacré trois jours aux équipes pédagogiques duCIFAM. Le prési<strong>de</strong>nt CHOQUET leur a remis une attestation<strong>de</strong> formation <strong>de</strong> maîtres d’apprentissage en les incitant à allerplus loin en suivant la formation <strong>de</strong> Maître d’ApprentissageConfirmé pour les artisans ou Maître d’Apprentissage Expérimentépour les ressortissants <strong>de</strong> la CCI. Thierry POULAIN<strong>de</strong> MAAF Assurances rem<strong>et</strong>tait trois magnifiques trophées àtrois maîtres d’apprentissage particulièrement impliqués<strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années dans la formation <strong>de</strong>s jeunesapprentis du CIFAM.RH Plus :3 e anniversaire <strong>et</strong>300 entreprisesaccompagnéesC<strong>et</strong>te mesure d’accompagnement à l’amélioration <strong>de</strong> lagestion <strong>de</strong>s ressources humaines dans les entreprises <strong>de</strong> 30salariés maxi, connaît un vif succès auprès <strong>de</strong>s entreprisesdu département. Le 8 octobre, le Conseil Général <strong>et</strong> les chambresconsulaires fêtaient son 3 e anniversaire à Saint-Nazaire.4, 5 <strong>et</strong> 6 décembreARTIbat 2 e acte :second œuvre & équipementChantal OLIVE, restaurant La Chaumièreà Thouaré, reçoit le trophée.Ce salon <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la construction est organisépar la CAPEB <strong>et</strong> tiendra son 2 e acte au parc expo <strong>de</strong> LaBeaujoire à Nantes. L’accent sera mis sur le développementdurable, la maison communicante <strong>et</strong> la prévention <strong>de</strong>srisques. Le bus <strong>de</strong> la peinture sera présent ainsi qu’un villagerecrutement <strong>et</strong> formation.10 000 apprentisà Bercyles 2 <strong>et</strong> 3 octobreDans le cadre <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce française du Conseil <strong>de</strong>l’Union européenne, la France organisait la « 1 re rencontreeuropéenne <strong>de</strong>s jeunes apprentis » les 2 <strong>et</strong> 3 octobre 2008 àParis. L’objectif : favoriser la mobilité européenne <strong>de</strong>sapprentis au même titre que celle <strong>de</strong>s étudiants (programmeErasmus). Une cinquantaine d’apprentis du CIFAM étaientprésents. Rappelons que notre CFA organise <strong>de</strong>s échanges<strong>et</strong> séjours européens <strong>et</strong> que les élus <strong>de</strong> la CMA portent ceproj<strong>et</strong> Erasmus pour les apprentis <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreusesannées. Affaire à suivre..…Le groupementd’employeurs LIGERse développe !Un an après sa création, LIGER m<strong>et</strong> à disposition 57 salariéssur tous types <strong>de</strong> métiers auprès <strong>de</strong> 53 entreprises adhérentes,tous secteurs d’activité, àContacts / infos :http://ligergroupe.com/(à partir d’octobre) ou02 40 98 56 17Nantes, Nort-sur-Erdre, Ancenis <strong>et</strong>Châteaubriant. Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilitéest en cours sur Clisson, uneautre est programmée début 2009sur Redon.Coup <strong>de</strong> frein pourl’activité <strong>de</strong>l’artisanat dubâtimentAprès une embellie <strong>de</strong> plusieurs années, le 2 e trimestre 2008connaît une stagnation <strong>de</strong>s chiffres d’affaires <strong>de</strong>s artisans dubâtiment quels que soient les activités, les régions <strong>et</strong> les types<strong>de</strong> marchés (neuf <strong>et</strong> rénovation). Selon le magazine « Bâtimentartisanal », les raisons sont liées au durcissement <strong>de</strong>sconditions <strong>de</strong>s crédits accordés aux ménages (crise <strong>de</strong>s Subprimes)<strong>et</strong> à la baisse du pouvoir d’achat. Les carn<strong>et</strong>s <strong>de</strong>comman<strong>de</strong> se détériorent <strong>et</strong> le bilan 2008 sera moins satisfaisantque prévu. Rappelons qu’en <strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong>, les entreprisesdu bâtiment représentent près <strong>de</strong> 42 % <strong>de</strong> l’artisanat<strong>et</strong> 60 % <strong>de</strong>s entreprises nouvelles.SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong> 5


L’œil sur...FENARA 444 rue <strong>de</strong> l’Aéronautique -Z.I. du Chaffault44344 Bouguenais ce<strong>de</strong>xR<strong>et</strong>raités <strong>de</strong> l’artisanat(FENARA 44) : WilliamARMANINI prési<strong>de</strong>ntBien connu dans le milieu <strong>de</strong> l’artisanat, notamment du bâtimentoù il fut durant <strong>de</strong> nombreuses années un responsablesyndical national <strong>de</strong> haut vol, William ARMANINIsuccè<strong>de</strong> à l’inénarrable Noël BREGER. C<strong>et</strong>te association représenteles intérêts <strong>de</strong>s nombreux r<strong>et</strong>raités <strong>de</strong> l’artisanat. Iln’est pas étonnant <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver à sa tête <strong>de</strong>s artisans déjàimpliqués pour les autres quand ils étaient en activité.Garages propres : la CMA44 vous accompagneLa CMA 44 propose à tous les garages du département <strong>de</strong> faire le pointsur leurs pratiques en matière d’environnement. Des conseils sur la gestion<strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, le rej<strong>et</strong> <strong>de</strong>s eaux usées, le stockage <strong>et</strong> la prévention <strong>de</strong>spollutions vous seront apportés en entreprise.Une action spécifique a été lancée sur les 24 communes <strong>de</strong> Nantes Métropoleafin <strong>de</strong> répondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la communauté urbaine. Nouspouvons aussi vous accompagner pour monter un dossier d’ai<strong>de</strong> à l’investissement.Les travaux, subventionnés à hauteur <strong>de</strong> 40 % parl’Agence <strong>de</strong> l’Eau <strong>Loire</strong>-Br<strong>et</strong>agne, concernent la pose d’un débourbeurdéshuileur,la fourniture <strong>de</strong> bacs <strong>de</strong> rétention <strong>et</strong> la couverture <strong>de</strong>s aires <strong>de</strong>lavage. C<strong>et</strong>te opération est limitée dans le temps.Pour toute information complémentaire, contacter rapi<strong>de</strong>ment laCMA 44 : Alexandra MOULIN/Christophe TERRIEN, conseillersau développement <strong>de</strong>s entreprises - 02 51 13 83 30.Artisanat <strong>et</strong>développement durableSalon <strong>de</strong> l’Habitat sain, participez au village<strong>de</strong> l’éco-construction, exposezvotre savoir-faire… Dans le cadre duSalon <strong>de</strong> l’Habitat sain <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Énergiesrenouvelables qui se tiendra les 14, 15<strong>et</strong> 16 novembre à Nantes La Beaujoire,votre CMA est partenaire d’ExpoNantes <strong>Atlantique</strong> pour faciliter la présenced’entreprises artisanales localesau sein du village <strong>de</strong> l’éco-construction.Les éditions précé<strong>de</strong>ntes du salonmontrent que les visiteurs recherchent<strong>de</strong>s entreprises pour m<strong>et</strong>tre en œuvre<strong>de</strong>s réponses écologiques à leurs besoins.D’où l’idée <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en placece village <strong>de</strong> l’éco-construction. Pourcela, l’organisateur vous proposed’être présent à <strong>de</strong>s prix extrêmementcompétitifs sur <strong>de</strong>s stands prêts à exposer. Pour en bénéficier, ce doitêtre votre 1 re participation à ce salon. Faites vite, il reste quelques placesdisponibles !Salon <strong>de</strong> l’Habitat sain - Expo Nantes <strong>Atlantique</strong>Tél. 02 40 52 08 11 - www.exponantesatlantique.frComment donnerun nouvel essor auxcommerces alimentaires<strong>de</strong> proximité ?Un groupe d’étudiants (Master qualité <strong>et</strong> élèves ingénieurs) a réalisé untravail d’étu<strong>de</strong> sur le suj<strong>et</strong>, en partenariat avec la CMA <strong>et</strong> l’INRACQ d’Arras.Trois axes sont étudiés : état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>s commerces alimentaires<strong>de</strong> proximité en France, vision du consommateur <strong>et</strong> <strong>de</strong>s artisans <strong>et</strong>propositions <strong>de</strong> voies d’amélioration. Une synthèse <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> l’étu<strong>de</strong>elle-même sont disponibles sur simple <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.comcm44@cm-nantes.frRecyclage <strong>de</strong>s téléphonesmobiles avec la Liguecontre le cancerVous pouvez ai<strong>de</strong>r à financer ses missions (soutien à larecherche, ai<strong>de</strong> aux mala<strong>de</strong>s, information prévention<strong>et</strong> dépistage) en donnant vos téléphones portablesusagés <strong>et</strong> vos cartouches d’encre <strong>et</strong> autres toner.Contre le cancer, nous avons tous un rôle à jouer.Comité <strong>de</strong> <strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong> <strong>de</strong> la Ligue contre lecancer 12 rue du Maréchal Joffre - 44000 Nantes02 40 14 00 14 - Cd44@ligue-cancer.n<strong>et</strong>www.liguecancer44.fr6SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong>


PACK PROFILSPROTECTION DES PROFESSIONNELS INDEPENDANTSSANTÉ ET PRÉVOYANCE,PROTÉGEZ VOTRE INDÉPENDANCE.Fort <strong>de</strong> la confiance <strong>de</strong> 141000 professionnels indépendants, Radiance a créé Pack Profils, un ensemble<strong>de</strong> garanties santé <strong>et</strong> prévoyance conçu spécialement pour répondre à vos besoins. Ainsi avec PackProfils vous bénéficiez d’une protection intégrale pour vous, votre activité <strong>et</strong> votre famille. Et grâce à laloi Ma<strong>de</strong>lin, vous profitez d’une déduction fiscale <strong>de</strong> vos cotisations. Pour découvrir les nombreuxavantages <strong>de</strong> Pack Profils, rencontrons-nous !www.radiance.fr- RCS Paris B 337 934 483 - 71140NANTES 3 à 6 place ViarmeSAINT NAZAIRE 66 avenue <strong>de</strong> la République02 40 99 22 22


Formation continuePhoto N.Zebidour – APCM – 2004>>Informations, inscription<strong>et</strong> contenu détaillé9 02 51 13 83 859 02 51 13 83 16L’entreprise artisanalea toute sa placedans les marchés publics !LES 20 ET 21 NOVEMBRE, LA CMA ORGANISE DEUX JOURS DE FORMATIONPOUR VOUS AIDER À REMPORTER LES MARCHÉS.Les récentes évolutions du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés publics favorisent l’accès <strong>de</strong>s artisans à lacomman<strong>de</strong> publique. Vous disposez désormais d’atouts majeurs pour vous positionnerfavorablement sur les appels à proj<strong>et</strong> <strong>de</strong>s marchés publics.Pour vous accompagner dans c<strong>et</strong>te évolution, la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> <strong>Métiers</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Artisanat <strong>de</strong><strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong> organise <strong>de</strong>ux jours <strong>de</strong> formation “Répondre à un marché public”.Avec c<strong>et</strong>te formation vous pourrez :> comprendre le fonctionnement d’un marché public,> maîtriser la réglementation,> organiser votre candidature pour augmenter vos chances <strong>de</strong> remporter lesmarchés.Elle sera animée par Florent SOLIER <strong>et</strong> Didier OBLE, spécialistes <strong>de</strong> lacomman<strong>de</strong> publique.Les formations individuelles<strong>de</strong> la CMA : une formulequi séduit les artisansFormezvotre futurbras droit !Vous souhaitez travailler avec<strong>de</strong>s professionnels compétents<strong>et</strong> qualifiés ? Vousrecherchez quelqu’un pourvous secon<strong>de</strong>r dans la gestion<strong>de</strong> votre entreprise ?Ayez le réflexe EEA (anciennementBrev<strong>et</strong> <strong>de</strong> Maîtrise) pourvos salariés <strong>et</strong> vos anciensapprentis !Grâce à ses quatre modules complémentaires,la formation d’Encadrant d’EntrepriseArtisanale perm<strong>et</strong>tra à vos salariés <strong>de</strong> :> vous secon<strong>de</strong>r dans la gestion <strong>de</strong> votreentreprise,> maîtriser les principes économiques <strong>et</strong>financiers pour faire avancer l’entreprise,> contribuer au développement commercial<strong>de</strong> votre entreprise,> encadrer une équipe <strong>et</strong> former <strong>de</strong>sapprentis.À hauteur d’un jour par semaine pendant14 mois, votre salarié pourra rapi<strong>de</strong>mentprendre <strong>de</strong>s responsabilités.ATTENTION : le EEA n’est pas compatibleavec un contrat d’apprentissage !Formation le lundi ou le samedi sur Nantesou sur Saint-Nazaire. Titre professionnel <strong>de</strong>niveau IV (Bac) reconnu par le ministère duTravail.Informations, inscription <strong>et</strong> contenu détaillé: 02 51 13 83 85 ou 02 51 13 83 16.Contacts :Arnaud BICHON9 02 51 13 83 37Olivier COLIN9 02 51 13 83 36Proposées aux artisans <strong>de</strong> <strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong> <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l’année, les formations individualiséesconnaissent un réel succès. Dispensées par <strong>de</strong>mi-journée dans l’entreprise <strong>et</strong>d’une durée d’un à trois jours échelonnés, elles ont pour objectif d’accompagner l’artisandans ses pratiques commerciales <strong>et</strong>/ou la mise en place d’un plan <strong>de</strong> progrès à moyen terme.Dispensées par <strong>de</strong>ux conseillers spécialisés, Arnaud BICHON <strong>et</strong> Olivier COLIN, ces formationsse distinguent par leurs aspects pratiques <strong>et</strong> adaptés à l’entreprise artisanale.Plus <strong>de</strong> 60 entreprises ont déjà reçu un plan <strong>de</strong> formation individuel. Parmi elles, plus <strong>de</strong>40 entreprises ont terminé leur formation.Entre ceux qui ont mis en place <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> prospection commerciale cibléesvers leur clientèle potentielle <strong>et</strong> ceux qui se sont dotés d’outils <strong>de</strong> gestioncommerciale simples <strong>et</strong> utiles (fichier client, base <strong>de</strong> données, tableaux <strong>de</strong> bord),tous progressent dans leur quotidien <strong>de</strong> chefs d’entreprises.Pour mémoire, ces formations sont prises totalement en charge pour les artisans<strong>et</strong> leurs conjoints.SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong> 9


Le DossierLes femmesdans l’artisanaten 2008Elles ont désormais un statut, suiventrégulièrement <strong>de</strong>s formations,commencent à montrer le bout <strong>de</strong>leur nez dans les organisationsprofessionnelles, osent <strong>de</strong> plus enplus souvent monter leur propre entreprise.Elles se regroupent encommissions, <strong>et</strong> embrassent, sibon leur semble, <strong>de</strong>s métiersjusque-là 100 % masculins ! Il étaitdonc temps que nous nous intéressionsà ces femmes investies dansl’artisanat, qu’elles y soient apprenties,salariées, conjointes ou collaboratrices<strong>de</strong> leur époux ou encoreélues ou chefs d’entreprises.Car, imaginons un instant que toutes les femmes quitravaillent dans l’artisanat s’évanouissent dans la nature…Que <strong>de</strong>viendrait alors la première entreprise<strong>de</strong> France ?Voici donc un tour d‘horizon <strong>de</strong>s parcours <strong>et</strong> responsabilités,<strong>de</strong> l’implication <strong>et</strong> du rôle, <strong>de</strong>s souhaits,satisfactions <strong>et</strong> contraintes <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong> <strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong> qui travaillent dans le mon<strong>de</strong> artisanal. Undossier entièrement au féminin, mais qui risque bien<strong>de</strong> r<strong>et</strong>enir l’attention <strong>de</strong> plus d’un représentant dusexe dit fort…Après avoir évoqué quelques parcours, plus oumoins atypiques, nous donnerons la parole à cellesqui ont choisi <strong>de</strong>s métiers peu féminins. Nous abor<strong>de</strong>ronsensuite les responsabilités que ces femmesprennent, p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it, en tant qu’élues ou salariéesd’organisations professionnelles, puis termineronsnos rencontres en suivant leur quotidien, entresatisfactions, fiertés <strong>et</strong> difficultés.SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong> 11


Le DossierQuelqueséléments chiffréssur la place<strong>de</strong>s femmesdans l’artisanat17 % <strong>de</strong>s chefs d’entreprisesartisanales sont <strong>de</strong>s femmes en<strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong>.On les r<strong>et</strong>rouve dans les activités <strong>de</strong> l’habillement(61 %), les services à la personne(56 %), la coiffure (68 %), les soins <strong>de</strong> beauté(84 %) <strong>et</strong> l’activité <strong>de</strong> fleuriste (53 %). Dansle secteur du bâtiment, elles ne sont plusque 4 %.Les femmes gagnent très légèrement duterrain sur les hommes puisqu’elles représentaient16 % <strong>de</strong>s dirigeants en 1995 <strong>et</strong>17 % en 2008.En fait, on les r<strong>et</strong>rouve dans les secteurs oùnaturellement on les attend. Elles n’ont pasencore investi, ou alors à la marge, les métiersa priori plutôt réservés aux hommes,comme le bâtiment ou la mécanique, mêmesi ça <strong>et</strong> là nous notons quelques exemplesrelatés dans notre dossier. L’artisanat rest<strong>et</strong>rès majoritairement un univers d’hommes<strong>et</strong> la parité est encore à construire. Vousavez dit macho ?Notons qu’au niveau national, tous secteursd’activité confondus (artisanat, agriculture,commerce, industrie, professions libérales…),28 % <strong>de</strong>s entrepreneurs sont <strong>de</strong>sfemmes.N’oublions cependant pas que l’énormemajorité <strong>de</strong>s hommes dirigeants se reposeallégrement sur les compétences <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong> leurs conjointes <strong>et</strong> qu’elles contribuentgran<strong>de</strong>ment à la réussite <strong>de</strong>s entreprisesartisanales. Mais elles ne dirigent pasofficiellement ! Si l’objectif est d’atteindre laparité dans les métiers, messieurs lesartisans, ouvrez vos entreprises auxfemmes en formant <strong>de</strong>s apprenties dans vosmétiers. Ceux qui l’ont fait ne le regr<strong>et</strong>tentgénéralement pas.Véronique PERROUINLeur parcours :vocation, déviation“C’est l’aspecttion qui me plaisait... Et j’adore !Je touche à plein<strong>de</strong> choses, c’estpassionnant !ges-“Certaines, telle Véronique PERROUIN,responsable d’une entreprise <strong>de</strong> couvertureà Ligné, étaient fascinées par lemon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong>puis l’adolescence…“C’est l’aspect gestion qui meplaisait !” précise la blon<strong>de</strong> <strong>et</strong> menuejeune femme. Alors, lorsque poussé par safille, papa déci<strong>de</strong> enfin <strong>de</strong> créer son entrepriseen 1997, Véronique lâche d’embléeles jobs peu intéressants auxquels l’avaientconduit son BEP compta <strong>et</strong> son bac commercial,pour s’investir dans l’aventure familiale. “J’ai tout monté seule, apprisà chiffrer le m 2 d’ardoise, à constituer un dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention<strong>et</strong> à gérer les stocks !” reprend-elle, en affichant un sourire charmant. Onzeans plus tard, à l’heure <strong>de</strong> la r<strong>et</strong>raite paternelle, Véronique prend la tête <strong>de</strong> lasociété. “Et j’adore ! Je touche à plein <strong>de</strong> choses, c’est passionnant !”.Même dévotion venue <strong>de</strong> loin pour Emmanuelle LEFEBVRE, photographenantaise, à son compte <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans. “J’ai toujours voulu faire <strong>de</strong> laphoto ! Désormais, j’ai la chance <strong>de</strong> pouvoir vivre <strong>de</strong> mes portraits !”lance-t-elle fièrement.Aurélie PERRAISSLDocument sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> mail :comcm44@cm-nantes.fr« Photographie <strong>de</strong> l’entrepreneuriatau féminin en France »12SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong>


Nelly CONVENANTEmmanuelle LEFEBVREou dans les pas d’un époux ?On r<strong>et</strong>rouve la même passion chez Aurélie PERRAIS,seule femme boulanger <strong>de</strong> <strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong>, installée àIssé : “C’est ça que je voulais faire, <strong>et</strong> rien d’autre !Alors j’ai foncé, <strong>et</strong> je ne regr<strong>et</strong>te rien aujourd’hui !”.Détermination i<strong>de</strong>ntique pour Nelly“CONVENANT, styliste, en solo <strong>de</strong>puis2004. “Il faut faire passer sa C’est ça quepassion <strong>et</strong> s’acharner sur le parcoursdu combattant qui conduit à je voulais fairese faire enfin connaître !” résume <strong>et</strong> rien d’autre !l’artisane, en étreignant <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>spoupées délicatement habillées parses soins.Pour Dominique DREVET, conjointe <strong>de</strong> plombierau Gâvre ou Christine GIRAUDINEAU, salariée <strong>de</strong>son maçon <strong>de</strong> mari à Sainte-Pazanne, les choses nese sont pas présentées <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te façon. La premièrea douc<strong>et</strong>tement commencé à donner un coup <strong>de</strong>main à son mari, jusqu’à trouver tant d’intérêt à labonne marche <strong>de</strong> l’entreprise, qu’elle reprit <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> compta “pour être au point”. Elle s’investittant <strong>et</strong> plus à la CAPEB, puis monta un groupementd’achat, dont elle est actuellementsecrétaire à mi-temps !“Christine GIRAUDINEAUDominique DREVETLa secon<strong>de</strong>, directement “incluse” par son maridans le rachat <strong>de</strong> l’affaire <strong>de</strong> maçonnerie familiale,revendiqua d’emblée le statut <strong>de</strong> conjointe salariée,forte <strong>de</strong> son BEP d’agent administratif. Élue danssa commune, déléguée territoriale <strong>de</strong> la CMA,membre <strong>de</strong> la commission femmes <strong>de</strong> la CAPEB,Christine est aujourd’hui consciente <strong>de</strong> faire,comme Nathalie BAUDRY, boulangère, ÉlianeROUSSELEAU, conjointe salariée d’électricien, <strong>et</strong>beaucoup d’autres encore “un sacré boulot !”.Éliane ROUSSELEAUSEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong>13


Le DossierLeurs parcours, suite...Arl<strong>et</strong>te PAPIN, elle, a voulu porter haut <strong>et</strong> fort les mérites<strong>de</strong> ces dames, souvent dans l’ombre <strong>de</strong> leurs époux. Elleest déléguée <strong>de</strong> la commission féminine <strong>de</strong> la boulangerie<strong>de</strong>puis 15 ans <strong>et</strong> nous avoue : “Les femmes c’est 50 %<strong>de</strong> l’entreprise !”.Autre cas <strong>de</strong> figure pour Hélène BOUC, chef d’une entreprise<strong>de</strong> menuiserie à La Planche. Faute d’avoir trouvéun poste à sa convenance, c<strong>et</strong>te ingénieure du bois dévialégèrement <strong>de</strong> sa formation initiale <strong>et</strong> rach<strong>et</strong>a, après avoirun temps dû montrer patte blanche, la société Arcobois.Elle dirige aujourd’hui avec bonheur ses neuf salariés <strong>et</strong>trois apprentis.Carole LOQUET, dite “la caroleuse”, n’a – elle aussi –trouvé sa voie qu’après quelques tâtonnements universitaires…Elle est aujourd’hui très sollicitée pour son expérience<strong>de</strong> carreleur, tant par sa clientèle que par <strong>de</strong>s jeunes filles enquête d’orientation professionnelle <strong>et</strong> <strong>de</strong> conseils avisés…Et que dire <strong>de</strong> Marie-Cécile KLYMCZUK-GARCIA, maqu<strong>et</strong>tiste publicitairereconvertie avecbonheur en… peintre enbâtiment ! “Fière <strong>de</strong> ceque je fais, oui, maissurtout <strong>de</strong> ne plus dépendre<strong>de</strong> personne !,assène farouchement l’artisane,l’œil malicieux. Çavaut bien mes énormeshoraires <strong>de</strong> travail !”.“Fière <strong>de</strong> ce queje fais, oui, maissurtout <strong>de</strong> neplus dépendre <strong>de</strong>personne !“Arl<strong>et</strong>te PAPINCarole LOQUETMarie-Christine KLYMCZUKHélène BOUCQu’elles soient rai<strong>de</strong>s passionnées <strong>de</strong>puis leur plus tendreenfance, reconverties avec succès ou encore entraînées par leshasards <strong>de</strong> la vie dans une aventure professionnelle non voulue,elles s’y épanouissent toutes <strong>et</strong> en parlent avec conviction.Même – <strong>et</strong> peut-être surtout – si elles ont, contre vents <strong>et</strong>marées, embrassé <strong>de</strong>s professions jusque-là masculines…14SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong>


Serge ÉLINEAU très entouré...Des juponsà l’imprimerie !Certes elle a bien évolué l’image <strong>de</strong> l’imprimeur aux doigts tâchés d’encre,occupé à régler une litho récalcitrante, bur<strong>et</strong>te d’huile à la main ! Mais <strong>de</strong> làà faire fonctionner une imprimerie uniquement avec <strong>de</strong>s femmes… C’estpourtant le cas à l’Imprimerie Nouvelle <strong>de</strong> Pornic, où seul l’époux <strong>de</strong>Patricia ÉLINEAU, chef d’entreprise, a sa place parmi ces dames… Ellessont six à faire tourner la boutique, assumant contact clientèle <strong>et</strong> partie administrative,mais aussi PAO*, conduite <strong>de</strong> la presse offs<strong>et</strong> <strong>et</strong> autres ! “C’estun hasard, explique Éliane, mais ça se passe bien, alors…”. “Faut êtresoli<strong>de</strong> !” plaisante Serge, l’homme unique <strong>de</strong> la société, avouant que “lesfemmes, c’est minutieux, c’est tenace, <strong>et</strong> ça sait pas mal gérer lestress du métier…”.* PAO : Publication Assistée par Ordinateur“Les femmes,c’est minutieux,c’esttenace, <strong>et</strong> çasait pas malgérer lestress dumétier…“Serge ÉLINEAUPatricia ÉLINEAU, à droiteSEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong> 15


Le DossierDes responsabilitésunisexes !“Les femmes sontencore souventdans l’ombre <strong>de</strong> leurmari… Il faut enfaire <strong>de</strong>ux fois plusque les hommespour être reconnue !“Qu’elles soient ou non chefsd’entreprises, ces dames ontrapi<strong>de</strong>ment éprouvé le besoin<strong>de</strong> se regrouper. BrigitteSIMON, coiffeuse à Nantes,élue CMA <strong>et</strong> vice-prési<strong>de</strong>ntedu syndicat <strong>de</strong> la coiffure 44,se bat pour que plus <strong>de</strong>femmes s’engagent dans lesorganisations professionnelles.“Dans la coiffure, très féminisée,ce sont les hommes qui ont ces responsabilités-là ! Lesfemmes sont encore trop souvent dans l’ombre <strong>de</strong> leurmari…”. Et <strong>de</strong> remarquer que dans ce genre d’engagement, “ilfaut en faire <strong>de</strong>ux fois plus que les hommes pour être reconnue!”. Alors pas facile <strong>de</strong> motiver les jeunes femmes… !Brigitte SIMONArl<strong>et</strong>te PAPIN est, quant à elle, entrée à la commission féminine<strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s boulangers pour avoir accès à <strong>de</strong>s formations<strong>et</strong> pour rencontrer d’autres boulangères. Après le combatpour l’obtention d’un statut pour les épouses, elle est aujourd’huitrès attachée à la formation <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>uses <strong>et</strong> à la communicationentre boutique <strong>et</strong> fournil. Elle aimerait que plus <strong>de</strong> jeunes rejoignentsa commission : “On a encore du mal à les faire venir,car elles n’aiment pas <strong>de</strong>voir prendre sur leur jour <strong>de</strong> congéspour suivre les stages… Pourtant, c’est super intéressant !”.Se rencontrer, échanger, pour faire avancer les choses, c’est la rec<strong>et</strong>ted’Arl<strong>et</strong>te, mais aussi d’Édith LENAIN, ex-enseignante, <strong>de</strong>venueconjointe collaboratrice <strong>de</strong> charpentierà Vern d’Anjou (49), puis - entreautres casqu<strong>et</strong>tes - prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>l’UPA régionale. Une femme àce niveau <strong>de</strong> responsabilitédans notre région, ça ne s’étaitIsabelle CHOQUETArl<strong>et</strong>te PAPIN16SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong>


Une néo-commissionfemmes à l’UPA 44Élisab<strong>et</strong>h FESSARD <strong>et</strong> Édith LENAINArmelle MARECHAU, déléguée générale, en est àl’origine. L’objectif était <strong>de</strong> créer une commission interprofessionnelle,<strong>de</strong>stinée non seulement aux conjointesd’artisans, mais aussi aux chefs d’entreprises, encorebien peu représentées. “Nous voulons non seulementm<strong>et</strong>tre en valeur les femmes dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’artisanat,mais remonter leurs idées, qui sont différentes<strong>de</strong> celles<strong>de</strong>s hommes ! expliqueArmelle. Lesfemmes sont sensibles,mais aussirigoureuses,pragmatiques <strong>et</strong>pleines <strong>de</strong> bonsens ! Et sansambition personnelle,c’est important…”.jamais vu ! Pas <strong>de</strong> quoi affoler Édith, ni luidonner la grosse tête : “Je restenaturelle, je dis ce qu’il faut dire, avecfranchise, <strong>et</strong> privilégie le travail enéquipe”. Elle est en accord parfait avecÉlisab<strong>et</strong>h FESSARD, déléguée généraleà l’UPA Pays <strong>de</strong> la <strong>Loire</strong>, avec qui ell<strong>et</strong>ravaille régulièrement : “Les femmes nesont ni politiques ni carriéristes !”.Malgré son niveau <strong>de</strong> responsabilité à l’UPA, Élisab<strong>et</strong>h a parfois aussi le sentimentd’être considérée par ces messieurs comme une simple… exécutante,<strong>et</strong> non comme un cadre, à même <strong>de</strong> suggérer, d’être force <strong>de</strong>proposition. “C’est ambigu, ce rapport <strong>de</strong> fonctionnement aveccertains, confie-t-elle. Qu’on soit élue ou salariée d’une organisationprofessionnelle, le fonctionnement <strong>de</strong> ces structures, strict <strong>et</strong> parfoisrigi<strong>de</strong>, peut constituer un frein à l’engagement <strong>de</strong>s femmes, il faut lereconnaître…”.“Les femmes nesont ni politiquesni carriéristes !...... Elles sontcomplémentaires<strong>de</strong> leur mari““Je reste naturelle,je dis ce qu’ilfaut dire, avecfranchise“Sa consœur, directrice <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> laFédération <strong>de</strong>s boulangers, IsabelleCHOQUET, insiste sur l’importance <strong>de</strong>l’avis <strong>de</strong>s femmes, au sein <strong>de</strong>s organisationsprofessionnelles : “Elles sont complémentaires<strong>de</strong> leurs maris, dans laboulangerie particulièrement, car encontact avec le client ! Leur avis nousintéresse beaucoup ! Et elles n’en ontpas toutes conscience !”.C’est donc p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it que cesdames font leur entrée – toujoursdiscrète – dans leurs syndicats <strong>et</strong>organisations professionnelles.Entrées remarquées, appréciées,souhaitées…Exempled’investissementlocal, pour le bien<strong>de</strong>s professionnels !Nathalie BAUDRY, dynamique boulangère à Sainte-Pazanne, est prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l‘association <strong>de</strong>s commerçants,artisans <strong>et</strong> professions libérales <strong>de</strong> sa commune.À ce titre, elle est une partenaire écoutée <strong>de</strong> la mairie,pour la mise en œuvre <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s économiques dusecteur, concernant <strong>de</strong> près ou <strong>de</strong> loin les <strong>80</strong> adhérents<strong>de</strong> son association. « Il y a un réel soutien <strong>et</strong> un dialogu<strong>et</strong>rès positif avec la municipalité. Nous enusons <strong>et</strong> en abusons parfois ! avoue-t-elle. Parexemple, nous souhaiterions que la place centralesoit réaménagée, pour plus <strong>de</strong> stationnement <strong>et</strong> unmarché <strong>de</strong> terroir étoffé. Et nous serons exaucés,c’est sûr ! ». Intermédiaire entre les professionnels <strong>et</strong> lamunicipalité, Nathalie a vu la concertation, la solidarité<strong>et</strong> la cohésion <strong>de</strong>s commerçants-artisans se renforcerau fil <strong>de</strong>s ans. Bel engagement, joli résultat !SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong> 17


Le DossierPeggy STEFUn quotidien pas si facile à gérer…Steffy KINSComment parviennent-elles àfaire cohabiter vie professionnelleintense <strong>et</strong> vie familiale harmonieuse? “Je tâche <strong>de</strong>prendre mon mercredi aprèsmidipour les enfants <strong>et</strong> d’êtrelibre vers 17 h chaque soir, expliqueVéronique PERROUIN.Rien ne m’empêche ensuited’amener du travail chez moi,<strong>et</strong> <strong>de</strong> me rem<strong>et</strong>tre à macompta quand les enfantssont couchés !”.Peggy STEF, boucher, a la chance <strong>de</strong> pouvoircompter sur son ami pour s’occuper <strong>de</strong>leur fils <strong>de</strong> cinq ans après l’école, quand elledoit encore tenir sa boutique jusqu’à 19 h.“Plus tard, on verra, je l’installerai peutêtredans l’arrière-salle à faire ses <strong>de</strong>voirspas loin <strong>de</strong> moi !” prévoit-elle.Hélène BOUC s’est organisée avec sonmari, il prend en charge leur progéniture lematin, elle en fin d‘après-midi : “C’estculpabilisant, bien sûr, car les enfantssavent vous dire que vous n’êtes pasassez présente…”.“Je tâche <strong>de</strong> prendremon mercrediaprès-midi pourles enfants <strong>et</strong> d’êtrelibre vers 17 hchaque soir“Pas <strong>de</strong> solution miracle :on « boutique », ici <strong>et</strong> là,entre gar<strong>de</strong>rie, conjoint <strong>et</strong>parents. Tout n’est quequestion d‘organisation,<strong>et</strong> on sait que là, ellessont fortes, les femmes !Et dans le travail, quellesdifficultés rencontrentelles,ces femmes entreprenantes?Seule fille en apprentissagemécanique au CIFAM, Steffy KINS dutfaire face à trois ou quatre garçons “vraimentodieux”. Elle n’en reste pas marquéeoutre mesure, <strong>et</strong> affirme : “Il ne faut pas selaisser monter sur les pieds <strong>et</strong> affirmer savolonté d’y arriver ! C’est tout !”.Carole, Marie-Cécile, Hélène <strong>et</strong> Steffyemploient la même technique <strong>et</strong> foncent, déterminées<strong>et</strong> sans états d’âme. “J’étais labête curieuse au début, se souvientHélène. J’ai essuyé plein <strong>de</strong> réflexions <strong>de</strong>la part <strong>de</strong>s architectes, <strong>de</strong>s artisans, <strong>et</strong>même <strong>de</strong>s clients ! Il faut essayer <strong>de</strong> secomporter avec naturel, <strong>et</strong> surtout fairenos preuves, car nous n’avons pas droit àl’erreur…”.Marie-Cécile relativise : “Je suis femme,mais peintre avant tout ! Professionnelle,quoi !”.Accueil un peu… “macho” aussi – le motest lâché – pour Jeannine JUTON, quis’est longtemps réfugiée <strong>de</strong>rrière la raisonsociale unisexe <strong>de</strong> son entreprise d’électricité(J. Juton) pour passer comman<strong>de</strong>…Quant à Peggy, ses clients lui ont souvent<strong>de</strong>mandé où était son mari boucher… !Jamais <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> faveur, jamais <strong>de</strong>coup <strong>de</strong> main ! C’est leur postulat à toutes,sur les chantiers particulièrement. Onassume, on se débrouille, on montre sacompétence, à l’égal <strong>de</strong>s hommes. “On nem’a pas fait <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>au, insiste Véronique.Ni mon entourage, ni les banques, niles collègues…”. Alors elles s’accrochent,serrent les <strong>de</strong>nts, <strong>et</strong> avancent, avecdétermination <strong>et</strong> l’envie <strong>de</strong> réussir <strong>et</strong> d’assumerces choix professionnels.18SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong>


La féminisation <strong>de</strong>snoms <strong>de</strong> métiersEn 1998, le Premier ministre <strong>de</strong> l’époque, LionelJOSPIN, publiait une circulaire <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong>“recourir aux appellations féminines pour lesnoms <strong>de</strong> métiers, <strong>de</strong> fonction, <strong>de</strong> gra<strong>de</strong> ou <strong>de</strong>titre, dès lors qu’il s’agit <strong>de</strong> termes dont le fémininest d’usage courant”. En 1999, un très intéressantGui<strong>de</strong> d’ai<strong>de</strong> à la féminisation <strong>de</strong>s noms<strong>de</strong> métiers paraît. Qu’en est-il <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong>smétiers <strong>de</strong> l’artisanat exercés au féminin ? Laboulangère est-elle la femme du boulanger oucelle qui fabrique du pain ? Rappelons qu’enfrançais il n’existe que le genre masculin <strong>et</strong> legenre féminin, le neutre n’existe pas.Des métiers d’hommes,dites-vous ?Qu’en est-il <strong>de</strong> ces représentantes du “sexe faible” encore souventmontrées du doigt, parce qu’elles s’approprient avec détermination <strong>de</strong>stâches, <strong>de</strong>s responsabilités, <strong>de</strong>s métiers ditsd’hommes, en ce début <strong>de</strong> 3 e millénaire ? Faut-il“encore <strong>de</strong> l’acharnement pour se lancer dans uneprofession masculine ? Oui, assurément, pourSteffy KINS, qui dut littéralement faire le siège duseul garage automobile qui n’avait pas vraiment ditnon à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’apprentissage, pour être enfinacceptée en formation <strong>de</strong> mécanicien ! Embauchéeen CDI dès ses étu<strong>de</strong>s terminées chez cemême concessionnaire blinois, la jeune fille ne gar<strong>de</strong> aucune amertume<strong>et</strong> se délecte à résoudre les pannes électroniques !La brune Peggy STEF, boucher à Préfailles, vient d’un univers encoreplus éloigné <strong>de</strong>s chambres froi<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> la découpe <strong>de</strong> carcasses : elleest titulaire d’un BP <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinateur maqu<strong>et</strong>tiste ! Il faut la voir à présenttravailler une pièce <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>, l’œil conquérant <strong>et</strong> la main sûre, heureuse<strong>de</strong> son choix professionnel comme <strong>de</strong> son indépendance ! Et n’allezpas lui dire que c’est trop “physique” pour elle… Du haut <strong>de</strong> son1,55 m, Peggy vous nargue en décrochant en un tournemain un quartier<strong>de</strong> mouton dodu suspendu dans la chambre froi<strong>de</strong>, le démembred’un coup unique <strong>et</strong> précis <strong>de</strong> hache, <strong>et</strong> constate simplement :“Le sport, je le fais au boulot, c’est tout !”.Carole LOQUET, carreleur <strong>de</strong> son état, insiste pour préciser qu’ellen’est pas du tout féministe : “Ces boulots, c’est une question d’individu,pas <strong>de</strong> sexe ! On n’est pas plus minutieuses que leshommes ! Le seul truc c’est d’avoir les compétences <strong>et</strong> sedébrouiller seule sur les chantiers, sans réclamer <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> pourhisser les sacs <strong>de</strong> colle !”.Même son <strong>de</strong> cloche chez Marie-Cécile (peintre) : “Bien sûr, on esttestées sur les chantiers, mais comme n’importe qui ! Il suffit <strong>de</strong>prouver qu’on est compétent(e) ! On n’est pas là pour toutchambouler !”.Se fondre dans le décor, donc, s’y intégrer sans vagues. Comme le fitJeannine JUTON, il y a quelques années déjà, lorsqu’elle repritl’entreprise d’électroménager <strong>et</strong> électronique où elle était secrétaire. “Latechnique, ce n’est pas mon fort, avoue-t-elle. Après quelquesdifficultés avec certains fournisseurs, tout s’est bien passé ! J’aiintéressé le technicien à l’affaire, <strong>et</strong> nous avons dès lorscollaboré en bonne intelligence, partageant la tâche en fonction<strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> chacun !”. Tout simplement…Les barrières tombent donc, les unes après les autres. Rien ne les arrête! Ni même la prise <strong>de</strong> responsabilités pour défendre leurs acquis,leurs droits ou leurs métiers. Comme ces autres femmes, que nousavons aussi rencontrées.“Au débutj’étais la bêtecurieuse...Les noms <strong>de</strong> métiers peuvent être, tous ou presque,féminisés. Cependant <strong>de</strong>s réticences existent, ellessont <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> l’homonymie, <strong>de</strong> l’euphonie maisaussi <strong>et</strong> surtout relèvent <strong>de</strong> la psychologie.> Homonymie : bon nombre <strong>de</strong> noms féminisés,surtout ceux terminés en “euse” désignent aussi <strong>de</strong>smachines. Un tailleur au masculin, <strong>de</strong>vient une tailleuseau féminin, qui est aussi une machine à tailler !> Euphonie : le terme féminisé sonne mal. Uneplombière-chauffagiste, une couvreuse-zingueuse,une charpentière-menuisière <strong>et</strong> une maçonne !> Psychologique : féminiser un nom <strong>de</strong> métier revientà le dévaloriser. Un métier féminisé perdrait <strong>de</strong> sonprestige <strong>et</strong> <strong>de</strong> son autorité. Artisan présente-t-il mieuxqu’artisane ?Bref, les noms <strong>de</strong> métiers existent en version féminisée.Nous constatons toutefois que la plupart <strong>de</strong>sfemmes aux métiers “masculins” utilisent le nomau masculin. Caro la Caroleuse est artisan carreleur<strong>et</strong> elle en est fière. Aurélie PERRAIS est femmeboulanger. Mesdames, faites comme vous le souhaitez,mais continuez d’apporter vos compétences àl’artisanat, c’est bien là l’essentiel.SLIl y a sans doute encore du pain sur la planche pourque les femmes soient à l’aise, bien représentées<strong>et</strong> considérées dans le milieu <strong>de</strong> l’artisanat. Mais…le chemin est tracé, les a priori tombent p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it.Dans ces boulots d’homme, leurs compétencessont souvent reconnues. Car elles sont passionnées,bosseuses, déterminées, ces femmes-là ! Pasféministes, ni arrivistes, elles veulent se couler dansle moule sans éclat, mais en toute légitimité <strong>et</strong>reconnaissance <strong>de</strong> leur valeur. Il faut vivre avec sonépoque !N’y prenez pas ombrage, messieurs, adaptez-vousà c<strong>et</strong>te nouvelle donne ! Les femmes ont investi - <strong>et</strong><strong>de</strong>puis bien <strong>de</strong>s décennies - tant <strong>de</strong> secteursprofessionnels jusque-là masculins ! La banque, lebusiness, les médias… Pourquoi pas l’artisanat ?Elles y excellent dans l’organisation du travail, lescontacts commerciaux, le respect pour tous <strong>de</strong>srègles <strong>de</strong> sécurité, le prévisionnel, l’aspect convivial<strong>et</strong> humain <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> travail… Et ellessavent, <strong>et</strong> c’est précieux, se rem<strong>et</strong>tre en question.À méditer…C.F.D.SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong> 19


La CMA se dévoile...Nous poursuivons le tour d’horizon <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> la CMA,confiées à ses élus <strong>et</strong> ses personnels, entamé dans notre <strong>de</strong>rniernuméro. C<strong>et</strong>te fois, direction le Pays <strong>de</strong> Châteaubriant…Un élu, Joël FOURNYAller à la rencontre <strong>de</strong>sartisans sur les territoires“S’investir à la CMA, c’est consacrer dutemps <strong>et</strong> être très présent sur le terrain.Je n’évoquerai pas mon rôle au sein <strong>de</strong> laCommission Départementale <strong>de</strong>s ÉquipementsCommerciaux (CDEC), la législationchange <strong>et</strong> ne comprendra bientôtplus <strong>de</strong> représentants <strong>de</strong>s chambresconsulaires…Je suis par contre très investi dans mamission <strong>de</strong> chargé <strong>de</strong> l’animation <strong>de</strong>sterritoires, qui consiste à développerl’implication <strong>de</strong>s artisans dans la marche<strong>de</strong> la CMA, en accord avec le proj<strong>et</strong>politique. Avec les conseillers en développement<strong>de</strong> la CMA, nous m<strong>et</strong>tons enplace <strong>de</strong>s comités territoriaux d’artisanspour recenser leurs problématiques <strong>et</strong>attentes selon les territoires. La CMAmonte <strong>de</strong>s actions ciblées <strong>et</strong> cohérentespour participer au développement <strong>de</strong>sterritoires, en lien avec les collectivitésterritoriales.Je siège aussi au Conseil <strong>de</strong> Développement<strong>et</strong> au pôle économique du Pays<strong>de</strong> Châteaubriant. Concrètement, nousparticiperons au premier Éco-Forum enmars 2009 !En matière <strong>de</strong> développement commercial,je représente <strong>et</strong> défends les artisansdans les proj<strong>et</strong>s d’équipements commerciaux,<strong>et</strong> j’ai<strong>de</strong> en amont lespolitiques à structurer harmonieusementles évolutions commerciales sur leursterritoires.La CMA doit relayer la parole <strong>de</strong>s artisansvers les acteurs du développementéconomique !■ Joël FOURNY, 46 ans> SIMM (mo<strong>de</strong>lage <strong>et</strong> outillage)créée en 1986 - Issé> Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’association ABSIS <strong>de</strong>puis2007 (Association <strong>de</strong>s Biens & Servicesaux IndustrieS)> Vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CNAMS <strong>de</strong>puis 2004(syndicat professionnel)> Élu CMA <strong>de</strong>puis 1999,trésorier adjoint <strong>de</strong>puis 2005> En charge <strong>de</strong> l’équipement &du développement commercial> Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission d’urbanismecommercial> En charge du développement &<strong>de</strong> l’animation territoriale.Une conseillère en développement<strong>de</strong>s entreprises, Virginie CASSAIGNERelayer la politique<strong>et</strong> les services <strong>de</strong> la CMAsur le terrain“D’abord, j’accompagne les porteurs <strong>de</strong>proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> création, en binôme avec laCCI. En 2007, nous en avons aidé 70.La moitié créait leur entreprise castelbriantaise,surtout dans le BTP <strong>et</strong> lessoins à la personne. J’ai<strong>de</strong> les artisans àmonter leurs dossiers administratifs <strong>et</strong> àévaluer la viabilité <strong>de</strong> leur proj<strong>et</strong>.Souvent leur point faible.Mon rôle est aussi un rôle <strong>de</strong> conseil(gestion, commercial, ressourceshumaines), d’organisation (animationscollectives <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>iens individuels sibesoin) <strong>et</strong> d’orientation vers mescollègues spécialisés du siège <strong>de</strong> laCMA.J’anime aussi les territoires <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong>Châteaubriant <strong>et</strong> d’Ancenis, en lienavec les élus <strong>de</strong> la CMA <strong>et</strong> les artisans,montant <strong>de</strong>s actions comme Métalogik(promotion <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> la métallurgie).Nous élaborons un proj<strong>et</strong>d’incubateur d’entreprises autour <strong>de</strong>sénergies renouvelables, suj<strong>et</strong> importantpour la CMA.Contribuer, avec <strong>de</strong> nombreuxpartenaires, à la mise en place <strong>de</strong> formationspour répondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>locale fait aussi partie <strong>de</strong> mes missions.Enfin, j’anime les comités territoriaux <strong>de</strong>Châteaubriant <strong>et</strong> Ancenis, avec JoëlFOURNY, dans la lignée <strong>de</strong> la politique<strong>de</strong> la CMA. Les comités donnent laparole aux artisans <strong>et</strong> officialisent leursrequêtes.■ Virginie CASSAIGNE, 34 ans> Formation scientifique, puis Master<strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s innovants> Conseillère auprès <strong>de</strong>s entreprises<strong>de</strong> haute technologie à Lyon pendant 6 ans> Conseillère en développement<strong>de</strong>s entreprises à l’agence consulaire CMA<strong>de</strong> Châteaubriant <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi.20SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong>


Pays <strong>de</strong> ChâteaubriantInitiatives<strong>et</strong> les femmes…Tous les ans à la foire <strong>de</strong> Béré (en septembre), l’associationd’ai<strong>de</strong> à la création d‘entreprises (via <strong>de</strong>s prêts à 0 %)monte un stand dédié aux jeunes créateurs. C<strong>et</strong>te éditionétait pour la secon<strong>de</strong> fois consacrée aux femmes, jeuneschefs d’entreprises. Rencontres <strong>et</strong> discussions perm<strong>et</strong>taient<strong>de</strong> découvrir pourquoi <strong>et</strong> comment ces femmes dynamiquesont monté leur entreprise.Bon nombre sont passées entre les mains compétentes <strong>de</strong>Virginie CASSAIGNE…Marc LE BOTprend sa r<strong>et</strong>raiteEntré en 1988 comme responsabledu Service Général, lesympathique <strong>et</strong> discr<strong>et</strong> maisnon moins efficace directeur<strong>de</strong>s Services Généraux <strong>et</strong> <strong>de</strong> laLogistique prend une r<strong>et</strong>raitebien méritée, après 20 ans <strong>de</strong>bons <strong>et</strong> loyaux services. Sespartenaires d’aïkido <strong>et</strong> sesp<strong>et</strong>its-enfants n’ont qu’à biense tenir !14 e28/29/30NOVEMBREéditiondu Salon<strong>Métiers</strong>d'Art120 créateurs vous donnentren<strong>de</strong>z-vous les vendredi 28,samedi 29 <strong>et</strong> dimanche 30novembre 2008 pour c<strong>et</strong>te 14 eédition du Salon <strong>Métiers</strong> d'Artproposée par la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong><strong>Métiers</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>l'Artisanat</strong> <strong>de</strong><strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong>. Idées déco,ca<strong>de</strong>aux originaux, savoir-fairelocaux... Nocturne vendredijusqu'à 21 h.NANTESCITÉ DES CONGRÈS28 - 29 - 30 novembre 2008SALONLa CMA se lancedans PHARE QualitéglobaleAvec le souci d’améliorer la qualité due à nos clients (artisans,apprentis, collectivités, services <strong>de</strong> l’État, syndicats…)<strong>et</strong> d’anticiper les mutations futures <strong>et</strong> probables <strong>de</strong>s chambresconsulaires, les services <strong>de</strong> la CMA s’impliquent dansle Proj<strong>et</strong> d’Harmonisation <strong>de</strong>s Activités pour Réussir Ensemblela Qualité globale. Il s’agit <strong>de</strong> viser la certificationISO 9001 pour l’ensemble <strong>de</strong>s services. Rappelons quel’accueil <strong>de</strong>s créateurs fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 2 annéesd’une certification <strong>de</strong> services via l’AFAQ-AFNOR.Le Penher CarauMenu<strong>et</strong> Eygr<strong>et</strong>eauMÉTIERSD’ARTVENTEDÉMONSTRATION120 CRÉATEURSDe 10 h à 19 hVendredi - 21 hwww.salon<strong>de</strong>sm<strong>et</strong>iersdart.frPhotos - J.J. Bernier


Il a été apprentiRégis LEFEUVRE,<strong>de</strong>s ateliers du CIFAMaux boxes <strong>de</strong>s 24h du MansApprentissage au CIFAM,dont il sort en 1994, BEPen poche, pour faire sespremières armes dans ungarage automobile anglais,du côté <strong>de</strong> Birmingham.Un garçon débrouillard,poussé par ses profs às’aventurer outre-Manche,<strong>et</strong> qui <strong>de</strong>puis ses jeunesannées, a vraiment bienroulé sa bosse…Régis LEFEUVRE accepte <strong>de</strong> grignoter unep<strong>et</strong>ite heure <strong>de</strong> ses vacances familiales, dans larégion d’Héric, pour apaiser notre curiosité. Larumeur le disait évoluer dans le milieu du championnatdu mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s rallyes, sous les couleurs<strong>de</strong> l’écurie Peugeot. Du CIFAM nantais auxcircuits internationaux, le pas est grand <strong>et</strong>mérite d’être examiné à la loupe !“J’ai d’abord pas mal galéré, en arrivant enAngl<strong>et</strong>erre, se souvient le trentenaire. Le jobprévu était annulé. J’ai dû faire du porte àporte avec mes maigres connaissances enanglais !”. Il trouve un emploi chez Rover, enpeinture carrosserie, où il reste jusqu’enoctobre 1995. “Une expérience super,l’étranger, on <strong>de</strong>vient autonome, on se fait<strong>de</strong>s amis <strong>et</strong>… on progresse en anglais !”.À peine rentré au bercail, Régis trouve facilementdu travail, d’une concession à un garage.Une p<strong>et</strong>ite annonce dans un journal sportif r<strong>et</strong>ientalors son attention : « Elf recherche mécanicienpour une équipe <strong>de</strong> compétitionautomobile, au Mans ». Déjà passionné <strong>de</strong>motocross <strong>et</strong> <strong>de</strong> sport automobile, le jeunehomme fonce, <strong>et</strong> décroche ce job peu courant.Nous sommes en 1997. Régis passera <strong>de</strong>uxans <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi sur les circuits français <strong>de</strong>Formule 3, d’abord mécanicien en second, puisresponsable d’équipe, dans le sillage <strong>de</strong> pilotes,aujourd’hui champions <strong>de</strong> Formule 1, les FranckMONTAGNY <strong>et</strong> Sébastien BOURDAIS…“C’était juste ce que je cherchais ! J’ai puvivre ma passion à fond !” s’exclame-t-il, regardallumé à ces évocations impressionnantes.En 1999, Régis démarche Peugeot Sport, attirépar le programme monté pour le championnatdu mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s rallyes.“J’avais <strong>de</strong>scontacts dans lemilieu, envie <strong>de</strong>changer ; j’en aiprofité !”. Et lechangement d’environnement- ilest basé près <strong>de</strong>De la Formule 3…à l’EnduranceinternationaleVersailles - <strong>et</strong> <strong>de</strong> niveau <strong>de</strong> compétition est auren<strong>de</strong>z-vous ! “ Il fallait assurer l’entr<strong>et</strong>ien mécanique<strong>de</strong>s 206 <strong>et</strong> 307 engagées dans lechampionnat du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s rallyes. En tout16 épreuves par an, avec <strong>de</strong>s déplacements<strong>de</strong> quelques jours à 3 semaines aux 4 coins<strong>de</strong> l’Europe ou <strong>de</strong> l’Asie…”. Pression, stress,responsabilités, nécessité <strong>de</strong> travailler vite <strong>et</strong>bien <strong>et</strong> <strong>de</strong> prendre dans l’instant les bonnes décisionssont omniprésents… Tout comme cespoussées d’adrénaline fabuleuses, c<strong>et</strong> espritd’équipe si soli<strong>de</strong>, c<strong>et</strong>te vie particulière faite <strong>de</strong>voyages, avec un cercle très restreint d’individus.“C’est formidable, mais ça <strong>de</strong>man<strong>de</strong>aussi <strong>de</strong>s sacrifices, en terme <strong>de</strong> vieprivée…”, précise le mécanicien. Les grandsmoments ? La rencontre avec certains trèsgrands pilotes mondiaux, “<strong>de</strong>s gens super,simples <strong>et</strong> sympas !” <strong>et</strong> aussi c<strong>et</strong>te premièrevictoire <strong>de</strong> l’équipe française aux championnats<strong>de</strong>s pilotes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s constructeurs en 2000…Régis parvient malgré tout à fon<strong>de</strong>r une famille,qui a dû s’adapter à sa vie professionnelle exigeante.Désireux <strong>de</strong> se poser un peu, toujoursémoustillé par un nouveau challenge, Régis<strong>de</strong>vient responsable d’une équipe <strong>de</strong> mécaniciensqui développe une voiture <strong>de</strong> rallyepour les particuliers, la 207 S 2000. Ilembraye, en bureau d’étu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> enatelier, avec la mise au point du prototype<strong>de</strong> la 908 pour les 24 heures du Mans.R<strong>et</strong>our au mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’endurance, “avectoujours <strong>de</strong>s voyages, mais un peumoins nombreux !”. Aujourd’hui responsabled’une équipe <strong>de</strong> mécanicienspour le développement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te 908, Régiss’envole vers Atlanta pour 15 jours d’essais…Une vie à faire rêver nombre d’apprentis en mécanique…auxquels l’ancien du CIFAMconseille : “N’ayez pas froid aux yeux ! Foncezsi vous en avez vraiment envie !Ça peut marcher !”.La preuve…C.F.D.SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong> 23


PortraitFinistérien d’origine, PatrickLE GOFF dit avoir étéformé “sur le toit”. Voici 30ans qu’il coiffe - ou recoiffe- chaumières briéronnes,<strong>de</strong>meures <strong>de</strong> maîtres enrégion parisienne, <strong>et</strong>même <strong>de</strong>s villages entiers<strong>de</strong> la Belle Province, leQuébec.Patrick LE GOFF,chaumier international !>>Il arrive d’un autre chantier, marcel <strong>et</strong> short,barbe naissante, l’œil bleu <strong>de</strong>rrière <strong>de</strong> p<strong>et</strong>iteslun<strong>et</strong>tes cerclées. Planté <strong>de</strong>vant la longère enchantier, il observe le ball<strong>et</strong> bien réglé <strong>de</strong> sonéquipe. Un lot <strong>de</strong> roseaux est hissé le long dutoit, <strong>et</strong> les chaumiers se lancent habilement lesbottes, qu’ils déposent en rangées serrées, <strong>de</strong>droite à gauche, avant <strong>de</strong> les étaler, les fixeravec une bagu<strong>et</strong>te galvanisée <strong>et</strong> <strong>de</strong>s aiguilles,puis en égaliser le bord à la pal<strong>et</strong>te. “Il faut uncoup d’œil, un coup <strong>de</strong> patte ! explique lemaître chaumier. Et au moins trois ans pourfaire un bon artisan ; le métier est très physique,il faut aimer !”.Il y a une dizaine d’années,face à la pénurie <strong>de</strong> chaumiers,l’artisan <strong>et</strong> quelquescollègues créent l’associationANCC*, pour organiser <strong>de</strong>sformations. “Nous sommesseulement quatre formateursen France, <strong>et</strong> plusqu’une cinquantaine d’entreprises, enNormandie, Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> Brière” déplore lemaître artisan d’art, seul en France dans saspécialité. Plus personne en Camargue, dontle chaume est si cher qu’on l’importe à présent<strong>de</strong> Chine… Ni au Québec, où les chaumièressont pourtant traditionnelles. Ce quivaut à notre chaumier <strong>de</strong> franchir régulièrementl’océan <strong>de</strong>puis quelques années, pourexporter son savoir-faire.24 SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong>La pose <strong>de</strong> l’ardoise,à côté, c’est <strong>de</strong> larigola<strong>de</strong> !L’AVENTURE CANADIENNE…Un premier contact au Québec, dans les années90, se heurte à <strong>de</strong>s formalités administrativesénormes, malgré le bon vouloir d’unarchitecte local. “En 2000 toutefois, je reçoisune proposition d’une Fondation pour couvriren chaume une grange dans le Charlerois”raconte Patrick LE GOFF, le nez sur lessuperbes photos <strong>de</strong> ses réalisations. “Unchantier <strong>de</strong> 500 m 2 , avec <strong>de</strong> gros moyens !Chaume <strong>de</strong> Camargue, <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong>travail sur place avec <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> mes gars,maison <strong>et</strong> voiture <strong>de</strong> fonction… Belleaventure !”.Depuis, particuliers <strong>et</strong> promoteurs canadienssollicitent régulièrement l’artisan. Il participe à<strong>de</strong>s festivals <strong>de</strong> vieux métiers, à <strong>de</strong>s salons dubâtiment à Montréal, où ses démonstrationsfont forte impression. Il a même monté, il y aquelque temps, un village <strong>de</strong> chaume pour undécor <strong>de</strong> film ! “Il s’agissaitdu long métrage « La nouvelleFrance”, avec Depardieu,gros budg<strong>et</strong>, grosseproduction, avec <strong>de</strong>structiontotale du village en fin<strong>de</strong> tournage !” se souvientle chaumier, admiratif.Entré dans la profession par hasard, grâce àun voisin chaumier, Patrick LE GOFF a eu lachance <strong>de</strong> travailler, comme apprenti, sur latoiture <strong>de</strong> la belle maison d’Éric TABARLY.Peut-être est-ce là qu’il forge vraiment sa motivationpour le métier ? Une motivation <strong>et</strong> unsavoir-faire qu’il va un temps renforcer en Irlan<strong>de</strong>,avant <strong>de</strong> monter son entreprise, puisd’y enrôler son fils aîné <strong>et</strong> bientôt le second.“ Deux gros proj<strong>et</strong>s avec le Canada sontpour l’heure suspendus au cours élevé <strong>de</strong>l’euro... Au moins trois ans <strong>de</strong> travail,puisque nous ne pouvons intervenir qu’à labelle saison !”. Celle <strong>de</strong>s aoûtats, redoutables<strong>et</strong> légions dans le chaume, seul point noirdu métier. Sinon, il faut être sociable – ontravaille en équipe – habile <strong>et</strong> costaud. “La pose<strong>de</strong> l’ardoise, à côté, c’est <strong>de</strong> la rigola<strong>de</strong> !”conclut le chaumier, un rien provocateur.C.F.D.Couverture chaume, Patrick LE GOFFKerbrien - Herbignacwww.patrick-legoff.com> Entreprise créée en 1988> SARL <strong>de</strong>puis 1 an - 4 salariés> CA = 450 000 €> Activité : <strong>80</strong> % en Brière ; le resteailleurs en France <strong>et</strong> au Québec* ANCC : Association Nationale <strong>de</strong>s Couvreurs Chaumiers


PortraitJeans <strong>et</strong> lun<strong>et</strong>tes intello,Bertrand LÉGER gare samoto dans l’entrée <strong>de</strong> l’atelier.Formé à la carrosserie,le quadra a p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>itglissé vers le mo<strong>de</strong>lage puisles simulateurs <strong>de</strong> vol, aprèsquelques années dans lespas <strong>de</strong>s prestigieux Compagnonsdu Devoir…Bertrand LÉGER, mo<strong>de</strong>leur-maqu<strong>et</strong>tiste :itinéraire d’un artisan touche-à-tout26Fils d’un menuisier havrais, Bertrand LÉGER faitson apprentissage <strong>de</strong> mécanicien auto, puiss’enrôle dans les Compagnons pour 7 annéesd’errance formatrice. “Je n’étais pas le plusdoué, avoue-t-il mo<strong>de</strong>stement, mais j’avaisenvie <strong>de</strong> progresser… Et c’étaittellement enrichissant ! La vie encommunauté, les changements fréquentsd’entreprise… On apprend à rabattre soncaqu<strong>et</strong> !”.Bien conscient que toute expérience est bonneà prendre, <strong>et</strong> satisfait du sentiment <strong>de</strong> libertéque procure c<strong>et</strong>te vie, le jeune homme enchaînedonc les entreprises, <strong>et</strong> passe son BM<strong>de</strong> carrossier à Nantes. En 1990, il termine sonTour <strong>de</strong> France chez « France Design » où l’on<strong>de</strong>ssine <strong>de</strong>s prototypes automobiles pour <strong>de</strong>grands constructeurs. Embauché chez Venturi(le <strong>de</strong>rnier constructeur français <strong>de</strong> véhicules <strong>de</strong>sport haute gamme), il modèle <strong>de</strong>s tableaux <strong>de</strong>SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong>>>bord, pare-chocs <strong>et</strong> autres pièces techniques.“Un travail <strong>de</strong> recherche, <strong>de</strong> création <strong>et</strong> stylisme,qui me plaisait particulièrement”souligne l’artisan. Il atterrit ensuite à Laval, chezun carrossier constructeur <strong>de</strong> véhicules utilitaires: “J’ai travaillé à la maqu<strong>et</strong>te d’un corbillardqui transporta plus tard Bérégovoyvers sa <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong>meure… ! Puis, j’ai éténommé responsable <strong>de</strong> production à Saint-Étienne, où les séries étaient réalisées”. L’œilrêveur, Bertrand LÉGER se souvient aussi avoirfait, en 1994, la maqu<strong>et</strong>te d’une voiture <strong>de</strong>sport, présentée à un salon automobile…MODELAGE, SIMULATION ET PROTO-TYPESC<strong>et</strong>te même année, le maqu<strong>et</strong>tiste, désireuxd’expériences nouvelles, crée sa première entreprise<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>lage, en région nantaise. Il yfabrique <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> carrosseries automobiles,<strong>de</strong>s moules pour l’aéronautique, l’industrieferroviaire (certains pour le TVG Corée). En1998, nouveau virage, avec un poste chez unancien client, à la fabrication <strong>de</strong> simulateurs <strong>de</strong>vol : “Nous travaillions pour les professionnels,<strong>et</strong> vendions aux écoles <strong>de</strong> pilotage,aux compagnies aériennes…”. Un autreunivers s’ouvre alors pour ce curieux <strong>de</strong> tout.Passionné <strong>de</strong> moto <strong>et</strong> bateau, il passe alorsson brev<strong>et</strong> <strong>de</strong> pilote ULM. “C’était un vraichallenge, j’ai toujours aimé aller cherchermes limites…” sourit-il. Et <strong>de</strong> fait, son nouvelemploi lui fait abor<strong>de</strong>r l’informatique <strong>et</strong> l’électronique,les matériaux composites, la gestion<strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s lourds. Il m<strong>et</strong> même en place uneécole <strong>de</strong> pilotage ULM à Ancenis “pour vali<strong>de</strong>rl’efficacité du simulateur <strong>de</strong> vol loisir !”.Mais le train-train n’est pas son fort. En 2007,Bertrand LÉGER monte une nouvelle société“Industrie Design Prototypes” avec l’accord<strong>de</strong> son ancien employeur, pour lequel il travailleen sous-traitance. Fort <strong>de</strong> ses connaissances,il crée <strong>de</strong>s prototypes “m<strong>et</strong>tant en forme lesidées les plus farfelues”, en utilisant <strong>de</strong>s matériauxvariés.Il est aussi à fond dans la création <strong>et</strong> la fabrication<strong>de</strong> simulateurs <strong>de</strong> vol, sous la marque IDSimulation, pour une clientèle <strong>de</strong> particuliers <strong>et</strong>d’aéroclubs. En pleine ZAC d’Ancenis, lenéo-chef d’entreprise travaille à étoffer sagamme <strong>de</strong> simulateurs, court les salons <strong>et</strong>me<strong>et</strong>ings aéronautiques, <strong>et</strong> rêve <strong>de</strong> créer unegrosse animation pour un parc <strong>de</strong> loisirs...Et dans cinq ou dix ans, quand il sera fatigué <strong>de</strong>c<strong>et</strong>te activité, il transm<strong>et</strong>tra, pour aller ailleurs,en découdre avec un autre challenge…C.F.D.Industrie Design PrototypesZAC <strong>de</strong> la Fouqu<strong>et</strong>ière - Anceniswww.idsimulation.com> SARL créée en 2007> 2 salariés (+ épouse associée)> Activité : mo<strong>de</strong>lage ; création <strong>de</strong>prototypes <strong>et</strong> <strong>de</strong> simulateurs> Sous-traitance pour l’Armée,l’industrie automobile…> Clientèle : particuliers, aéroclubs,gendarmerie nationale…> CA : 130 000 €


PortraitIl a terminé fort honorablementà la 6 e place du concours duMAF ce printemps <strong>de</strong>rnier.De quoi ouvrir <strong>de</strong> nouvellesambitions au jeune homme,volontaire, passionné… maisrésolument les pieds sur terre.Benjamin CHEVALIER, un apprenticharcutier-traiteur à l’avenir souriant...>>Il est 14h00 <strong>et</strong> nous surprenons Benjamin,longue silhou<strong>et</strong>te bottée <strong>et</strong> ceinte d’un tablier,à finir le n<strong>et</strong>toyage du labo avec sescollègues. Le brin <strong>de</strong> timidité initial cè<strong>de</strong> vitela place à un chaleureux sourire, <strong>et</strong> au récitdétaillé <strong>de</strong>s diverses épreuves <strong>et</strong> sélectionsqui ont conduit l’apprenti à c<strong>et</strong>te finale nationaledu MAF. Son professeur au CIFAM,Jean-Yves BLANDIN, nous avait chau<strong>de</strong>mentrecommandé son élève, qu’il a encouragé àparticiper aux concours, tout comme sonmaître d’apprentissage.Benjamin n’est pas issu d‘un milieu artisanal.Mais sa maman, bonne cuisinière, lui a sansdoute donné le goût <strong>de</strong>s bonnes choses…“Je n’aimais pas particulièrement l’école ;en 3 e j’ai fait plusieurs stages dans ledomaine <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> bouche, pourchoisir mon orientation” explique ce natif<strong>de</strong> Prinquiau. Stage en boulangerie, en restauration<strong>de</strong> collectivité, en charcuterie, enfin.Le déclic se fait, non seulement pour l’aspectgourmand du métier, mais aussi pour la décoration<strong>et</strong> la mise en place.Entré à 16 ans au CIFAM, Benjamin démarreson apprentissage à Savenay, mais termineson CAP <strong>et</strong> enchaîne avec une mention complémentaireun peu plus loin, à Pontchâteau,chez les CLOUET*.LE THÈME DU FUTUROSCOPE !Premier aux concours départemental <strong>et</strong>régional du MAF, Benjamin a la chance’effectuer un stage préparatoire à la finalenationale, à Paris, avec ses 26 challengers.“Nous <strong>de</strong>vions réaliser une terrine <strong>de</strong> lapinà l’embeurrée <strong>de</strong> choux, une terrine <strong>de</strong>truite au basilic <strong>et</strong> créer un centre <strong>de</strong> tablesur le thème du Futuroscope !” détaillel’apprenti, en j<strong>et</strong>ant un cou d’œil à son patron,soutien efficace dans ces préparatifs.“Au départ, le décor, c’était ce que jefaisais le moins bien ! J’ai dû beaucouptravailler”. Et comme le travail est biensouvent payant, Benjamin récolte le fruit <strong>de</strong>ses efforts. Bien conscient qu’il lui resteencore beaucoup à apprendre - y compris endéco - le jeune homme <strong>de</strong> tout juste 19 ansrêve d’un BP, <strong>de</strong> concours prestigieux,comme Serbotel…J’ai la chance ici,d’être soutenu parune équipe au compl<strong>et</strong>,ça compte !Alors foin <strong>de</strong>s horaires un peu excentriques,<strong>de</strong>s extras <strong>de</strong> traiteur ou encore <strong>de</strong> la difficultédu métier : quand on aime, on necompte pas ! Après trois semaines <strong>de</strong>vacances sur la côte avec ses copains,l’apprenti est plein d‘énergie <strong>et</strong> prêt à endécoudre ! Sa plus jolie récompense, enmarge <strong>de</strong>s concours ? “Voir la mineadmirative <strong>de</strong>s clients lorsqu’on leurprésente un plat appétissant <strong>et</strong> artistiquementprésenté…”. Pas <strong>de</strong> doute : il a déjàtout compris, Benjamin !C.F.D.* Laurent CLOUET, charcutier-traiteur à PontchâteauSEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong> 27


AnnoncesVous avezun proj<strong>et</strong> <strong>de</strong>reprise ?Une annonce vousintéresse ?Deman<strong>de</strong>z le dossier <strong>de</strong> candidatureà la reprise, à l’accueil Reprise-Transmission<strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> <strong>Métiers</strong> <strong>et</strong><strong>de</strong> l’Artisanat <strong>de</strong> <strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong> au02 51 13 83 26Vous êtesARTISAN en<strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong><strong>et</strong> souhaitezVENDRE VOTREENTREPRISE ?> Vous avez besoin d’une estimation<strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> votre entreprise, la<strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> <strong>Métiers</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Artisanat<strong>de</strong> <strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong> vous propose undiagnostic pour un montant <strong>de</strong> 1<strong>80</strong> €.> Vous souhaitez diffuser une annonce,la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> <strong>Métiers</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’Artisanat <strong>de</strong> <strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong> vouspropose 6 mois <strong>de</strong> parution <strong>de</strong> votreannonce pour un montant <strong>de</strong> 31 €.Pour ces <strong>de</strong>ux prestations, contacteznotre accueil Reprise-Transmissionau 02 51 13 83 26.72 entreprises à reprendreALIMENTATION■ RÉF. 1079BOUCHERIE - CHARCUTERIEOuest 44 - CA 156 000 €Locaux 1<strong>80</strong> m² - 1 exploitant - 1 conjoint■ RÉF. 10<strong>80</strong>CHARCUTERIE - TRAITEURNantes - CA 250 000 € - Locaux 124 m²3 salariés - 1 exploitant - 1 conjoint■ RÉF. 1089CHARCUTERIE - TRAITEURRAYON BOUCHERIEAgglo. Nantes - CA 266 000 € - Locaux70 m² - 1 salarié à mi-temps - 1 conjoint1 exploitant■ RÉF. 1111BOUCHERIE - CHARCUTERIETRAITEURUrgent - Région Ancenis - CA 204 000 €Locaux <strong>80</strong> m² - 1 exploitant1 conjoint■ RÉF. 1157BOUCHERIE - CHARCUTERIENantes - CA 200 000 € - Locaux 50 m²1 dirigeant - 1 conjoint - Vente urgente■ RÉF. 1165CHARCUTERIE - TRAITEURAxe Nantes-Rennes - CA 267 000 €Locaux 1<strong>80</strong> m² - 1 exploitant - 2 salariésPossibilité <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong>s murs■ RÉF. 1174CHARCUTERIE - TRAITEURNantes - CA 353 000 € - Locaux <strong>80</strong> m²1 exploitant - 1 conjoint - 2 salariés■ RÉF. 1206PLATS À EMPORTERCHARCUTERIE - TRAITEURSud Ouest 44 - CA 240 000 €Locaux 110 m² + 25 m² - 1 exploitant1 conjoint - 1 salarié - 1 apprenti■ RÉF. 1220BOULANGERIE - PÂTISSERIE - CONFI-SERIESud 44 - CA 78 000 € - Locaux 150 m²1 exploitant - 1 conjoint■ RÉF. 1225BOUCHERIE - CHARCUTERIENantes - CA 753 000 € - Locaux 146 m²1 exploitant - 5 salariés■ RÉF. 1233BOULANGERIE - PÂTISSERIEEntre Châteaubriant <strong>et</strong> AncenisCA 91 000 € - 1 conjoint - 1 exploitant■ RÉF. 1240POISSONNERIENantes - CA 103 000 € - Locaux 78 m² +sous-sol 24 m² - Ouvert 4 matinées parsemaine (à développer) - 1 salarié1 exploitant■ RÉF. 1244TRAITEURSecteur Nozay - CA 148 500 € - Locaux60 m² + maison <strong>de</strong> fonction attenante aulaboratoire - 1 conjoint - 1 exploitantActivité 3 jours par semaine■ RÉF. 1254BOUCHERIE - CHARCUTERIETRAITEURSaint-Nazaire - Locaux 100 m² - Labo auxnormes - Matériel récent - 1 exploitantCOIFFURE - ESTHÉTIQUE■ RÉF. 1085INSTITUT DE BEAUTÉNantes - CA 27 000 € - Locaux 68 m²Vente urgente - 1 exploitant■ RÉF. 1096COIFFURESaint-Nazaire - CA 47367 € - Locaux 40 m²(loyer 350 €) - 1 salarié - 1 exploitant■ RÉF. 1137COIFFURESaint-Nazaire - CA 39 000 €Locaux 40 m² - Loyer mensuel 145 €1 salarié - 1 exploitant - Vente urgentecause r<strong>et</strong>raite - Prix à négocier■ RÉF. 1146COIFFURENantes - CA 70 000 € - Locaux 67 m²1 salarié - 1 apprenti - 1 exploitant28SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong>


en <strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong>■ RÉF. 1153COIFFUREAgglo. Est <strong>de</strong> Nantes - CA 138 000 €Locaux 40 m² - Bon emplacement dansville dynamique - 1 salarié à temps partiel,1 salarié à temps plein - 1 exploitant■ RÉF. 1155COIFFURENantes - CA 125 000 € - Locaux 100 m²1 salarié - 1 apprenti - 1 exploitant■ RÉF. 1160ESTHÉTIQUENantes - CA 50 000 € - Locaux 30 m²1 exploitant - Vente urgente■ RÉF. 1164COIFFURERégion Saint-Nazaire - Locaux 45 m²1 exploitant - 1 apprenti - Possibilité <strong>de</strong>rachat <strong>de</strong>s murs■ RÉF. 1176COIFFURERégion Saint-Nazaire - CA 98 000 €Locaux 75 m² - 1 exploitant - 1 salarié■ RÉF. 1184ESTHÉTIQUEVignoble - CA 100 000 €1 exploitant - 1 apprenti■ RÉF. 1192COIFFURE MIXTENantes centre - CA 44 500 €Locaux 40 m² + réserve - 1 exploitant1 apprenti - Refait à neuf en 2005■ RÉF. 1209INSTITUT DE BEAUTÉSud 44 - CA 133 000 € - Locaux 70 m²1 exploitant - 1 salarié - 1 apprenti■ RÉF. 1212INSTITUT DE BEAUTÉNantes - CA 43 000 € - Locaux 50 m²1 exploitant - Idéal 1 re installation■ RÉF. 1221COIFFUREAgglo. Nantes - CA 64 000 €Locaux 54 m² - 1 exploitant - 1 salarié■ RÉF. 1227COIFFURENantes - Locaux 20 m² + 10 m² +(40 m² d'appartement) - 1 exploitant■ RÉF. 1228INSTITUT DE BEAUTÉNantes - CA 73 000 € - Locaux 40 m²1 apprentie - 1 exploitant■ RÉF. 1229ESTHÉTIQUE - HAMMAMSPA - SAUNANantes - CA 30 000 €Locaux 95 m² (à vendre) - 1 exploitant■ RÉF. 1230COIFFURENord Ouest 44 - CA 29 000 €Locaux 15 m² - 1 exploitant■ RÉF. 1234COIFFURESaint-Nazaire - CA 56 000 €Locaux 35 m² - 1 exploitant■ RÉF. 1236COIFFURENantes - CA 69 000 €Locaux 38 m² + cave - 1 exploitant■ RÉF. 1237COIFFURENantes - CA 34 000 € - Locaux 22 m²1 exploitant■ RÉF. 1238ESTHÉTIQUEAgglo. Nantes - CA 119 000 €Locaux 70 m² - 2 salariées - 1 exploitant■ RÉF. 1242COIFFURENantes - CA 16 938 € - Locaux 45 m²1 exploitant - Vente urgente■ RÉF. 1252COIFFURE MIXTENantes - CA 28 000 € - Locaux 30 m²+ cave 30 m² - 1 exploitantAUTRES ACTIVITÉSDE SERVICES■ RÉF. 1214FLEURISTESud Est 44 - CA 160 000 €Locaux 105 m² - 1 exploitant - 1 salarié■ RÉF. 1217PRESSINGNord Est 44 - Urgent cause santéCA 66 000 € - Locaux 60 m²1 exploitant - 1 conjoint■ RÉF. 1222RÉPARATION BATEAUXPOLYESTER - PLASTURGIENord Ouest 44 - CA 39 000 €Locaux 150 m² - 1 exploitantUrgent cause santé■ RÉF. 1231PRODUCTION ET DISTRIBUTION DEBISCUITSNantes Nord - CA 534 000 €(production) - CA 428 000 € (distribution)- Locaux 500 m² - Effectif global9 salariés, 1 exploitant■ RÉF. 1232VENTE ET RÉPARATION OUTILSPORTATIFSNantes - CA 497 000 € - Locaux175 m² - 6 salariés - 1 exploitant■ RÉF. 1235FLEURISTENord Ouest 44 - Locaux 120 m² (vente,atelier, zone d'emballage, sous-sol)2 salariés (1 mi-temps + 1 conjoint àtemps compl<strong>et</strong>) - 1 exploitant■ RÉF. 1241PRESSINGOuest 44 - CA 58 <strong>80</strong>0 € - Locaux 50 m²1 salarié à mi-temps - 1 exploitant■ RÉF. 1248COUTURE RETOUCHES - CRÉATIONNantes - CA 37 951 € - Locaux 22 m² +60 m² à l'étage - 1 exploitantSEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong> 29


Annonces30■ RÉF. 1253NAUTISME - MOTOCULTUREDEUX ROUESSud <strong>Loire</strong> - CA 368 400 € - Locaux190 m² + 70 m² à l'étage - 1 exploitantVente urgenteBOIS - AMEUBLEMENT■ RÉF. 1159MENUISERIE - AGENCEMENTDÉCORATIONNantes - Locaux 630 m² sur terrain <strong>de</strong>1 200 m² - 1 exploitant - 4 salariés1 apprenti■ RÉF. 1213MENUISERIE - CHARPENTEOuest 44 - CA 824 000 € - Locaux <strong>de</strong>1 000 m² divisibles - 1 exploitant3 salariés - 1 apprenti■ RÉF. 1216MENUISERIESud 44 - CA 59 000 € - Locaux 170 m²1 exploitant■ RÉF. 1219VERNISSAGENantes Nord - Bail à cé<strong>de</strong>r + cabinepeinture (20 000 €) - Locaux 500 m²(loyer 700 €) - Formation possible■ RÉF. 1226MENUISERIE - AGENCEMENTSud <strong>Loire</strong> - CA 1<strong>80</strong> 000 €Locaux 200 m² - 1 salarié - 1 exploitant■ RÉF. 1246MENUISERIE - CHARPENTEAGENCEMENTNord Nantes - CA 304 000 €Pas <strong>de</strong> locaux - 2 salariés - 1 exploitantTRAVAIL DES MÉTAUX■ RÉF. 1169TUYAUTERIE - SOUDURESaint-Nazaire - CA 350 000 € - Travauxsur site - 5 salariés - 1 exploitantBÂTIMENT - TRAVAUX PUBLICS■ RÉF. 1172COUVERTURE - ZINGUERIERAMONAGEPontchâteau - CA 162 000 €1 exploitantSEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°<strong>80</strong>■ RÉF. 1175PEINTURE - REVÊTEMENT DE SOLSET MURSChâteaubriant - CA 708 000 €Locaux 160 m² - 1 exploitant - 1 conjoint15 salariés - 3 apprentis■ RÉF. 1203PEINTURE - DÉCORATION - RAVALE-MENT - REVÊTEMENT DE SOLSSud Est 44 - CA 64 000 € - Pas <strong>de</strong> localdisponible - 1 exploitant■ RÉF. 1223PEINTURE - RAVALEMENTNord Ouest 44 - CA 129 000 € - Pas <strong>de</strong>local disponible - 1 exploitant - 1 salarié■ RÉF. 1239COUVERTURE - MAÇONNERIE -BÉTON ARMÉOuest 44 - CA 586 000 € - Locaux275 m 2 (dépôt 250 m² + bureau 25 m²) 7salariés - 1 apprenti - 1 exploitant■ RÉF. 1245TAILLE DE PIERRES - RAVALEMENTSMAÇONNERIENord Nantes - CA 923 000 €10 salariés - 1 exploitantPrix <strong>de</strong> vente à négocier■ RÉF. 1247POSE DE FERMETURESINDUSTRIELLESNord Ouest 44 - CA 232 900 €2 salariés - 1 exploitantÉLECTRICITÉ - PLOMBERIE■ RÉF. 1156PLOMBERIE - CHAUFFAGEAgglo. Est <strong>de</strong> Nantes - CA 138 000 €Locaux <strong>80</strong> m² - 1 dirigeant■ RÉF. 1170PLOMBERIE - CHAUFFAGE - COU-VERTURE - ZINGUERIEVignoble - CA 316 000 € - Locaux 200 m²1 exploitant - 1 salarié - 1 apprenti■ RÉF. 1178ÉLECTRICITÉ - PLOMBERIECHAUFFAGEVignoble - CA 308 000 €Locaux 110 m² - 1 exploitant■ RÉF. 1186SANITAIRE - CHAUFFAGENord Ouest 44 - CA 172 000 € - Locaux220 m² - 1 exploitant - 1 conjoint■ RÉF. 1218PLOMBERIE - CHAUFFAGENantes - CA 256 000 € - Locaux 250 m²1 exploitant - 3 salariés - 2 apprentis■ RÉF. 1224ÉLECTRICITÉ GÉNÉRALE ETINDUSTRIELLESud Ouest 44 - CA 775 000 €Locaux 120 m² - 1 exploitant - 7 salariés1 apprenti■ RÉF. 1243PLOMBERIE - CHAUFFAGEÉNERGIES RENOUVELABLESSud <strong>Loire</strong> - CA 670 000 €Locaux 330 m² sur 1 500 m² <strong>de</strong> terrain3 salariés - 1 conjoint - 1 exploitant■ RÉF. 1210PLOMBERIE - SANITAIRECHAUFFAGEOuest 44 - CA 200 000 €Locaux 200 m² - 1 salarié - 1 apprenti1 exploitant■ RÉF. 1249CHAUFFAGE SANITAIRE ZINGUERIEDÉPANNAGESud 44 - CA 99 229 € - Pas <strong>de</strong> locaux1 exploitant■ RÉF. 1250PLOMBERIE CHAUFFAGE ÉLECTRI-CITÉ ENTRETIEN ET DÉPANNAGEAgglo nantes - CA 357 000 €Locaux 100 m² - 3 salariés - 1 apprenti1 exploitant■ RÉF. 1251PEINTURE DÉCORATIONAgglo Nantes - CA 140 000 €Locaux 100 m² - 1 apprenti - 1 exploitant> Vous avez besoin d’une estimation <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>votre entreprise, la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> <strong>Métiers</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Artisanat<strong>de</strong> <strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong> vous propose un diagnosticpour un montant <strong>de</strong> 1<strong>80</strong> €.> Vous souhaitez diffuser une annonce, la <strong>Chambre</strong><strong>de</strong> <strong>Métiers</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Artisanat <strong>de</strong> <strong>Loire</strong>-<strong>Atlantique</strong> vouspropose 6 mois <strong>de</strong> parution <strong>de</strong> votre annonce pourun montant <strong>de</strong> 31 €.Pour ces <strong>de</strong>ux prestations, contactez notre accueilReprise-Transmission au 02 51 13 83 26.

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