Communication par affiche(Posters)23
p o s t e r s • p o s t e r s • p o s t e r s • p o s t e r s • p o s t e r s •Abilchamat Massa, Von Theobald Louis, de Montechenu Claire, BindlerLouis, Bocher RachelService de psychiatrie V, CHU Nantes, Hôpital Saint-Jacques, NantesL’anticoagulation, un traitement de la mélancolie ?A propos d’un casLa dépression sévère est un facteur de risque thromboemboliqueimportant, surtout en présence d’un ralentissement psychomoteur majeur.Les mécanismes physiopathologiques décrits dans la littérature,impliquent notamment une augmentation de l’agrégation plaquettaire. Enrevanche, rares sont les cas cliniques de patients ayant pu développer unépisode dépressif majeur secondairement <strong>à</strong> une embolie pulmonaire (EP).Nous rapportons le cas d’une patiente de 75 ans, hospitalisée pour latroisième fois dans notre service pour un épisode dépressif majeur avecsymptômes psychotiques. Dans ses antécédents, on retrouve deuxépisodes d’EP, respectivement <strong>à</strong> 59 et 69 ans avec un bilan dethrombophilie négatif. Il n’existait pas d’anticoagulation au long courschez cette patiente. Lors de l’épisode actuel, cette patiente en rupture desuivi psychiatrique a présenté une symptomatologie dépressive sévèreavec anxiété majeure associée <strong>à</strong> des éléments délirants mélancoliformes<strong>à</strong> thématiques de persécution, de culpabilité et d’incurabilité. Dans unpremier temps, un traitement par Mianserine et Risperidone est débuté.Dès le lendemain de son hospitalisation en psychiatrie, elle présente unedétresse respiratoire nécessitant un transfert en réanimation. Le bilan(biologie sanguine et scintigraphie pulmonaire) réalisé alors conclut <strong>à</strong> uneEP bilatérale. Un échodoppler des membres inférieurs montre unethrombose veineuse profonde droite. Le traitement psychotrope estinterrompu et une anticoagulation curative est alors débutée. De façonspectaculaire et concomitante, on observe un amendement complet de lasymptomatologie psychiatrique et pulmonaire.Ce cas clinique interroge sur la nature et le degré de la contribution del’EP dans la pathogénèse d’un épisode dépressif caractérisé avecsymptômes psychotiques et sur la comorbidité de ces deux pathologiesd’évolution indépendante avec l’angoisse comme symptôme commun.Aiouez KhadidjaCHU Mustapha Bacha, Alger centre, AlgérieComportement agressif chez les schizophrènes : dosage <strong>du</strong> cortisolsanguin et rôle des événements stressantsPendant longtemps la notion d'agressivité associée <strong>à</strong> la schizophrénie adominé en psychiatrie, plusieurs hypothèses sous-tendent sonétiopathogénie, notamment neurobiologiques faisant référence au systèmedopaminérgique (hyperdopaminergie) et sérotoninergique (hyposérotoninergie)ainsi qu'un désordre des corticostéroïdes (taux bas decholestérol et cortisol).Notre étude consiste en la mise en évidence <strong>du</strong> rôle des événementsstressants dans le déclenchement <strong>du</strong> comportement d’agression chez unepopulation de schizophrènes, elle aura aussi pour but d'évaluer et decomparer les cortisolémies moyennes entre deux groupes deschizophrènes : un groupe de cas (schizophrènes agressifs) et un groupetémoin (schizophrènes non agressifs). La sélection de cas et témoins a étéfaite <strong>à</strong> l'aide d'une échelle d'agressivité manifestée (OAS) l'OvertAgression Scale de Yudofsky.L'analyse statistique a été basée sur la comparaison de moyennes <strong>du</strong> tauxde cortisol sanguin entre les cas et les témoins par le test de student avecun alpha <strong>à</strong> 0,05 et un intervalle de confiance <strong>à</strong> 95%.Les résultats montrent que la cortisolémie moyenne chez les patientsschizophrènes agressifs (261,61 ± 17,48 nmol/l) est significativementdiminuée par rapport <strong>à</strong> celle des patients schizophrènes non agressifs(553,74 ± 5414 nmol/l), p = 0,01. Quant aux événements stressants, ilscontribuent de façon indéniable <strong>à</strong> la genèse d’un comportement agressifchez les patients schizophrènes.Aiouez KhadidjaCHU Mustapha Bacha, Alger centre, AlgérieVers une modélisation d’un profil <strong>du</strong> patient schizophrène <strong>à</strong> hautrisque suicidaire par un modèle de régression logistiqueLa pathologie mentale paie un lourd tribut aux con<strong>du</strong>ites suicidaires, quiconcernent particulièrement les patients souffrant de schizophrénie,24malgré les avancées thérapeutiques le suicide représente 10% <strong>à</strong> 13% chezles patients schizophrènes, quant aux con<strong>du</strong>ites suicidaires, ellesreprésentent 18% <strong>à</strong> 55%.Il s’agit d’une étude analytique de type cas-témoin, portant sur 290patients (148 cas: schizophrènes suicidants et 142 témoins: schizophrènesnon suicidants), d’âge moyen de 33.30 ± 9.69 ans, (65.2 % hommes et de34.8 % femmes), dans le but d’une analyse des facteurs de risquesuicidaires chez les sujets souffrant de schizophrénie, ces facteurs sont(sociodémographiques, cliniques, thérapeutiques et biologiques) grâce <strong>à</strong>une analyse univariée réalisée sur le logiciel EPI-INFO version 6,04 dfr,et l’établissement <strong>du</strong> profil <strong>du</strong> patient schizophrène <strong>à</strong> haut risquesuicidaire par une analyse multivariée ou modèle de régression logistiquefait sur le logiciel SPSS 15.0.les résultats montrent que le modèle derégression logistique après ajustement de tous les facteurs de risque prisen même temps, retient pour la variable dépendante "con<strong>du</strong>itessuicidaires", les facteurs de risque suivants : la présence d’une dépressionpost-psychotique schizophrénique, la conscience <strong>du</strong> troubleschizophrénique, ainsi que deux facteurs protecteurs d’ordre thérapeutiquequi sont le traitement antipsychotique de seconde génération (rispéridone,olanzapine) et le traitement antidépresseur de type ISRS (sertraline,paroxétine).Aiouez KhadidjaCHU Mustapha Bacha, Alger centre, AlgérieGénie, Schizophrénie et Insight : A beautiful mindDevenu une variable clinique multidimensionnelle alors que son absenceétait tenue pour un trait fixe de la pathologie schizophrénique, l'insightressort d'un ensemble de travaux expérimentaux récents comme un facteurpronostique important. De nombreuses inconnues demeurent : s'il estindépendant de la symptomatologie et de sa gravité, est-il néanmoins uneffet de la maladie ou bien lui préexiste t-il, appartenant plutôt <strong>à</strong> un aspectde la personnalité sous jacente? Même appréhendé comme une entitécomplexe, l'insight est vraisemblablement encore bien plus multiple quant<strong>à</strong> sa nature psychologique et <strong>à</strong> ses liens avec la conscience et lasubjectivité, mais élucider cette question reviendrait <strong>à</strong> connaitre lefonctionnement de l'esprit....Tout cela va être illustré par le cas <strong>du</strong> célèbre mathématicien de génie etéconomiste John Forbes Nash, auteur de la théorie de l'équilibre qui asouffert <strong>du</strong>rant longtemps de trouble schizophrénique, l'évolution de sonaffection a été marquée par de nombreuses rechutes <strong>du</strong>es a une mauvaiseobservance malgré un insight <strong>à</strong> la hauteur de son génie.Aiouez KhadidjaCHU Mustapha Bacha, Alger centre, AlgérieLa schizophrénie est-elle une pathologie de la conscience ?La schizophrénie est considérée comme étant une pathologie de lacognition et la conscience selon plusieurs auteurs, évoquant ainsi plusieursmodèles cognitifs explicatifs tels que dysmétrie cognitive pour N.Andreasen, déficit de la consicence autonoétique selon J.M. Danion etune altération de la métareprésentation selon C. Frith renvoyant <strong>à</strong> undéfaut <strong>du</strong> traitement de l’information, de l’apprentissage et surtout <strong>à</strong> untrouble de la conscience. Nous illustrons notre propos par un cas cliniqueconcernant un jeune homme de 21 ans, transféré <strong>du</strong> service d’urologie ouil fut admis pour émasculation puis transféré <strong>à</strong> notre service pour prise encharge psychiatrique. Au-del<strong>à</strong> <strong>du</strong> caractère absurde et grave de son acte,nous étions frappés par l’absence de toute plainte algique et c’est autourde cet aspect l<strong>à</strong> qu’est la douleur chez le schizophrène, que nousessayerons de comprendre d’un point de vue neurocognitif lesdérèglements de la mécanique et de la perception de la douleur chez leschizophrène, avec comme corollaire cognitif le défaut de traitement del’information nociceptive impliquant certaines régions cérébrales tellesque Cortex somato-sensoriel primaire, thalamus pour la composantesensitivo-discriminative et le Cortex somato-sensorial secondaire, Cortexcingulé et l’insula : rôle dans la composante motivo-affective ens’appuyant sur les modèles cognitifs explicatifs sus-cités de laschizophrénie.La perception de la douleur s’opère sur plusieurs niveaux :neuroanatomique, neurophysiologique et neuro-cognitif, Nous espérons,dans le futur, qu’avec l’essor de la neuro-imagerie fonctionnelle etbiochimique, il sera non seulement possible de voir l’infiniment petit,