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France - 20minutes.fr

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MARDI 19 MARS 2013 CULTURE 11ROCK Le festival de découvertes Les Femmes s’en mêlent se tient dans vingt-neuf villes dès ce soirSANS PEUR,SANS BARBE ETSANS REPROCHEBENJAMIN CHAPONOn peut faire de la musiquebranchée sansporter ni barbichette nimoustache. Le festival Lesfemmes s’en mêlent démarrece soir sa 16 e édition, qui baladevingt-quatre groupes dansvingt-neuf villes. Depuis sacréation, ce festival s’est fait unespécialité de révéler des artistesindés. « On a une doubleexigence, explique StéphaneAmiel, créateur du festival.L’une est artistique, on cherchel’inédit. L’autre exigence estéconomique. On a peu demoyens et on préférera toujoursprogrammer quinze artistesméconnues et pas chèresqu’une seule grosse star. Ducoup, les deux exigences se rejoignent.» Le festival a contribuéà révéler Feist, La GrandeSophie ou encore An Pierlé,mais n’en fait pas un atout de sacommunication. « Ça serait àl’encontre du principe même dufestival. On préfère mettre enavant les groupes de cette édition.Sur les vingt-quatre, certainesvont disparaître, d’autresdeviendront des stars. Peu importe.Nous, on aura fait notreboulot. »DRGo Chic sera la révélation de l’année. Ou alors vous n’en entendrez plus jamais parler.Sois femme et tais-toi pasCette année, le « boulot » estbel (le) et bien fait, avec notammentGo Chic*, groupe rocktaïwanais explosif, les Londoniennesde Novella, trio de popshoegaze, ou encore la FrançaiseMesparrow et ses virevoltanteschansons électro. Quantà Alela Diane, sorte de tête d’affiche,elle revient à la formulequi a fait son succès en 2006 :une folk épurée, presque sauvage,en guitare voix. Aprèsquinze ans de programmationexclusivement féminine, StéphaneAmiel est devenu « féministepar la force des choses. Audépart, on a fait ça de façon trèsnaïve, juste parce que ça nes’était jamais fait. On voulaitsavoir qui était les Kate Bush,Joni Mitchell et Blondie d’aujourd’hui.» A présent, sa démarcheest militante. « C’esttoujours la même chose, et passeulement dans le rock. Lesfilles montent peu de groupes,parce qu’elles n’ont pas de modèleauquel s’identifier. On veutcréer du désir. » W* Les noms en gras font partiede la programmation.Informations : www.lfsm.net.

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