ImaginEx BioMed - Institut Pasteur de Lille

DOSSIERL’imagerie cellulaire met le turboStructuration de l’imagerie cellulaire et tissulaire dans le Nord de la France au sein du BioImaging Center Lille Nordde France qui regroupe, outre les équipements de Pasteur-Lille, les plates-formes de Lille 1 (USTL et IRI) et deLille 2 (CHRU), labellisation Ibisa et maintenant obtention d’un financement Equipex (6,8 millions €) dans le cadre dugrand emprunt… depuis un an, l’imagerie cellulaire a mis le turbo sur le campus lillois.Cellules de souris marquées pour des éléments intracellulaires et observéesen fluorescence par imagerie confocale.Aux commandes de cet équipementde pointe, Frank Lafont necache pas sa joie. « Nous avonsdéjà réussi, début 2010, à mutualiserau sein du BioImagingCenter (dont il assure également la direction)les ressources humaines et des équipementsdisponibles sur les sites des troiscampus. Nos plates-formes sont ouvertes àtous les chercheurs, mais aussi aux industrielsqui ont besoin d’expertises ou d’unaccès à des équipements d’imagerie. »Huit mois plus tard, c’est le label IBiSA,gage national de qualité de la gestion duparc et de l’expertise, qui était obtenu. « Surles 30 plates-formes d’imagerie cellulairefrançaise, seules 16 disposent de ce label.Enfin, sur toutes ces plates-formes, noussommes la seule à avoir obtenu un financementEquipex dans le cadre des investissementsd’avenir. »Nicolas Baroisau microscopeélectroniqueL’imagerieaujourd’huisur le MICPaLAujourd’hui déjà, les équipements du campus,le MICPaL comme plate-forme demicroscopie-imagerie-cytométrie du campusPasteur-Lille, ne faisaient pas pâlefigure. Le personnel de la plate-forme estactuellement composé de :• Frank Lafont, directeur de RechercheCNRS,• Christelle Faveew, chargée de recherchesInserm, responsable du plateau de cytométrieen flux,• Elisabeth Werkmeister, “ingénieure” derecherche CNRS, et AntoninnoBongiovanni, technicien Pasteur pour leplateau de microscopie biophotonique,• Nicolas Barois, ingénieur de rechercheInserm pour la microscopie électronique,• de Sébastien Janel, ingénieur d’étudeCNRS pour la microscopie à force atomique(AFM).Une équipe qui devrait être renforcée parl’arrivée imminente d’un chargé d’étudesIPL pour le plateau de cytométrie en fluxpuis de nouveaux personnels dans la cadredu projet ImagInEx BioMed financé parEquipex.A eux deux, Elisabeth et Antoninno gèrentune dizaine d’appareils sur le campus :microscopes droits, microscopes confocaux(séries d’images recomposées par ordinateurqui permettent de proposer une visiontridimensionnelle de l’objet), stations devidéomicroscopie, microscopes inversés.Sébastien s’occupe des microscopes à forceatomique qui permettent d’étudier la topologied’une structure biologique à l’échelledu nanomètre « Nous avons même des collaborationsavec l’Institut Pasteur à Parisqui n’en possède pas », commenteSébastien. « Cet outil nous permet d’étudierles propriétés mécaniques de la cellule :son élasticité, la viscosité des membranesbiologiques…de faire des mesures de force,d’étudier, par exemple, la force d’interactiond’un ligand sur un récepteur de lacellule », ajoute Frank Lafont. Point remarquable,ces microscopes sont uniques enFrance par leur couplage avec des systèmesphotoniques à très haute résolution.Nicolas est le spécialiste de la microscopieélectronique, une technique plus souventoptimisée pour la physique que la biologie.Ce microscope qui permet d’étudier la morphologieet de l’ultrastructure cellulaireainsi que la localisation des protéines, est,en biologie, le plus puissant et le plusmoderne au Nord de Paris.Christelle gère actuellement trois cytomètressur le campus. La cytométrie en fluxest une technique qui permet de faire défilerdes particules, molécules ou cellules àgrande vitesse dans le faisceau d'un laserafin de les compter et de les caractériser enfonction de leur fluorescence.Tous ces équipements sont accessibles àtoutes les équipes de recherche qu’ellessoient sur le campus ou en dehors, le personneldu centre assurant la formationindispensable à toute nouvelle utilisation.Antoninno Bongiovanniau microscope biophotoniqueAvec ImagInExBioMedL’arrivée sur le campus de Priscille Brodin,spécialiste de l’imagerie de la tuberculose(voir ES 33) annonçait déjà l’installation surle campus d’un nouvel équipement demicrocopie de criblage à haut débit et hautSébastien Janel et le microscopeà force atomiquecontenu. Le projet ImagInEx BioMed(Imagerie innovante d’excellence enBioMédecine) va permettre la créationd’une plate-forme allant du criblage parmicroscopie de fluorescence à haut-débit ettrès haut-contenu à l’analyse à très-hauterésolution.Le criblage haut-débit permet de tester lepotentiel thérapeutique d’un grand nombreMicroscope biophotoniquede molécules en un minimum de temps oud’évaluer l’impact de l’expression d’un gènedans une fonction cellulaire (division cellulaire,synthèse de protéines et récepteurs).Les tests sont automatisés, le bras du robotétant plus rapide et plus fiable que celuide l’homme. A ce haut-débit, désormais« classique » en imagerie cellulaire depointe, est associé ici un système d’analyseà haut contenu permettant d’étudier simultanémentplusieurs paramètres (morphologiecellulaire, distribution de protéinesmarquées en fluorescence, structure desorganites cellulaire). Trois appareils différentsseront installés dans trois niveaux deconfinement en fonction de la dangerositédes molécules manipulées (de P1 à P3).Les cibles thérapeutiques identifiéespar ces nouveaux « super-microscopes »seront ensuite analysées en très hauterésolution par les équipements actuels quiseront boostés. Ainsi l’AFM sera couplée,dans une configuration unique en France,à de l’imagerie en fluorescence.Les 14 scientifiques intégrés au projettravaillent notamment sur le cancer dela prostate, le diabète, la maladie de Crohn,ou encore la dystrophie musculaire deDuchenne pour ne citer que quelquesmaladies. EnVie de Savoir n° 36 - Février 2011p 3