18 - mondomix.com - Mots du métierBanlieuesBleuesAttaché de presse/Responsable decommunicationPropos recueillis par Benjamin MiNiMuMPhotographie D.RMarc CHONIER etCécile NIASSEDuo incontournable de toutévénement culturel, l’attachéde presse et la responsable decommunication travaillent dansla même direction, mais pastoujours avec la même ententeet la passion partagée de cesdeux là : Cécile Niasse et MarcChonier nous racontent commentils vivent le festival BanlieuesBleues.l Qu’est ce qui, selon vous, fait laparticularité de Banlieues Bleues?Marc : L’esprit de découvertejamais épuisé. Depuis une vingtained’années, Banlieues Bleues proposedes créations nombreuses à chaqueédition, ainsi que des actionsmusicales à destination des collégiens,lycéens, maisons de quartier, etc…Cécile : J’ajouterai l’intercommunalité.Pendant cinq semaines, seize villes deSeine-Saint-Denis vibrent sur la note jazz.l Comment définissez-vous votretravail?Marc : Convaincre les journalistes de parlerde Banlieues Bleues. Leur expliquer lesméandres de la programmation, leur fairedécouvrir des artistes, des projets, et lessensibiliser aux actions musicales. Un travailde longue haleine !Cécile : Mettre en œuvre toute lacommunication en accord avec la directionet en liaison avec les différents servicesPresse, Relations Publiques, ActionsMusicales et Production ; mettre en placela conception et la réalisation des supportsde communication (plaquettes, dossiers,tracts, affiches, site internet…) ; diffuser desinformations relatives à l’activité ; rechercheret développer les partenariats et le mécénat.l Quelles qualités votre travail requiert-il?Marc : Patience, endurance, pertinence.Cécile : Contacts, disponibilité etorganisation.l Quelles en sont les plus grandesdifficultés?Marc : Dans les médias, la place attribuée àla culture, voire à la musique, se transformede plus en plus en rubrique « loisirs ».Elle diminue d’années en années. à celas’ajoutent les propositions de plus en plusnombreuses dans le domaine culturel.LIENS"À suivre" sur<strong>Mondomix</strong>.comRetrouvez les concerts Worldde Banlieues Bleues sur <strong>Mondomix</strong>.comdehorsDU 6 MARS AU 10 AVRIL (voir p63)www.banlieuesbleues.orgQuand je suis arrivé à Banlieues Bleues en1998, il n’y avait pas ou peu d’événementsdans la région à la même période.Aujourd’hui, le nombre de manifestationsdans le même champ d’action a décuplé.Cécile : Avoir des documents decommunication pertinents, une bonnevisibilité de l’évènement et surtout « sortir lacommunication à temps » !l Les plus grands plaisirs ?Marc : De voir les articles pleuvoir ?Sérieusement, de tomber parfois sur unarticle, et de se dire que le journaliste avraiment compris en profondeur ce qu’étaitle festival. Et, personnellement, de découvrirchaque année des artistes sur scène. Je nem’en lasse pas.Cécile : Nos affiches sont souvent trèscolorées avec un dessin fort et original ; il esttrès plaisant de découvrir les réactions dupublic lors de nos campagnes d’affichagedans le métro. Mais aussi constater que lepari osé, de toucher et de faire voyager lepublic en Seine-Saint-Denis chaque soir surles concerts ou les actions musicales, estamplement réussi !l Votre souvenir le plus amusant ?Marc : La tradition, à Banlieues Bleues,veut que l’on offre un bouquet de fleurs auxartistes féminines à la fin de leur concert. Unsoir, un technicien est monté sur le plateau,a donné le bouquet à l’artiste et a ensuitelonguement salué avec elle.
Pratiques - mondomix.com - 19Texte Philippe KrümmPhotographie D.R.L’ORGUEÀ BOUCHEDU LAOSLa première fois que les Européensentendent parler de l’orgue à bouche— un instrument original qui fonctionneavec l’expressif principe de l’anchelibre —, c’est en 1636, dans le Traitéd’Acoustique de Marin Mersenne. Parla suite, le monde des sciences et de lamusique a pu découvrir que l’instrumentavait des cousins dans toute l’Asie : lesheng en Chine, le sho au Japon…Outre ce son si particulier,le khène se joue ensoufflant et en aspirant àla manière d’un harmonicadont il est aussi l’un desancêtres.L’instrument, en « radeau »,se compose de deux rangéesparallèles de tuyaux enbambous, enchâssés dansune chambre à vent, unesorte de globe en bois creux.Dans la musique desLao, on trouve d’autresinstruments à ancheslibres, qui sont peut-être lesprécurseurs de l’orgue àbouche actuel. Les lamellesde métal (cuivre) résonnentaussi parfois dans unesorte de trompe en cornede buffle.Indissociable des fêtes etde certaines cérémonies,le mokhène (joueur dekhène) se livre, lorsqu’iljoue solo, à des prouessesLE KHÈNEmusicales époustouflantes, souventaccompagnées de danses et d’attitudesphysiques qui illustrent les proposde la musique interprétée. Chaqueprestation d’un mokhène révèle ainsiun art musical et chorégraphique trèscodifié mais aussi ouvert à toutes leslibertés : quand il accompagne leschants improvisés « lam », il se plieà toutes les « demandes » musicalesproposées par le molam (chanteur).La naissance du khène se noie dans leslimbes du temps. Une jolie traditionraconte qu’au départ, une femmeavait conçu cet instrument pourimiter les oiseaux. Pour chaque peupleasiatique, si les légendes diffèrent, leschants restent toujours une référence.La « voix » du khène peut passer dessons les plus fluides etcharmeurs à des effetssonores saccadés, voireagressifs. Un résumé de lavie tumultueuse du peuplelao.Quand la voix de l’hommeest portée par le souffled’un mokhène, c’est unpeu comme si la traditionet la vie parlaient d’uneseule voix, tant les deuxentremêlent leurs chants.MOLAMS ETMOKHÈNESChants et orgue àbouche du LaosLes 10 et 11 mars à la Maisondes Cultures du Monde pourle Festival de l’Imaginaire(voir p.62) www.mcm.asso.frLe 15 Mars à Rezé pour lefestival Instants du Monde(voir p.64) www.larcareze.fr2009 MARS/AVRIL n°33