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FSC 292 (en pdf) - SNUipp

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( )(f<strong>en</strong>êtres)sur . courssur . coursDirectiond’écoleEnsemble le22 novembreà ParisLectureLe recul ?HEBDOMADAIRE - 20 NOVEMBRE 2006 - N°<strong>292</strong> - ISSN 1241 - 0497Jean-Paul CaillePortrait socialdes inégalités àl'écoleOBSERVATIONREFLECHIEDELALANGUERegards sur lesréflexions et lespratiques<strong>SNUipp</strong>Fédération Syndicale Unitairewww.snuipp.fr


( )(f<strong>en</strong>êtres)sur . courssur . coursN° <strong>292</strong> 20 novembre 2006EditActu4Dossier12Métier25LECTURE :rapport de l'IGENHANDICAP : les <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts nont<strong>en</strong>us de l'EtatOBSERVATIONRÉFLÉCHIE DE LALANGUE : mise <strong>en</strong>observation desréflexions et des pratiquesCYCLE MULTI-ÂGES :reportage dans le Val d'OisePERMUTATIONS :les nouveaux élém<strong>en</strong>ts du18barème.RéflexionsLEUR AVIS :Immigration, politiqueseuropé<strong>en</strong>nesINTERVIEW : Jean-PaulCaille explore les inégalitésscolaires.Après les m<strong>en</strong>aces de sanctions,les propos démagogiqueset dangereux,ayant pour conséqu<strong>en</strong>ces desincitations à la délation sur les« mauvaises » méthodes delecture... Le ministre, au boutdu compte, a été obligé defaire machine arrière, grâceaux réactions unitaires et auxnombreuses réunions par<strong>en</strong>ts/<strong>en</strong>seignants...On ne peutque se réjouir du recul du ministremême si, par ailleurs, lessujets d'inquiétude ne manqu<strong>en</strong>tpas : chantiers sur le calculet la grammaire où la méthodeet les int<strong>en</strong>tions du ministresembl<strong>en</strong>t rester lesmêmes... direction et fonctionnem<strong>en</strong>tde l'école où lesseules réponses apportées aumalaise des collègues sontpressions et m<strong>en</strong>aces de retraitsde salaire... Par ailleurs,ri<strong>en</strong> n'est prévu au budgetpour permettre aux <strong>en</strong>seignantsde faire mieux réussirleurs élèves. Au mom<strong>en</strong>t où lacarte scolaire se profile, la situationn'est ni acceptable nitolérable pour les <strong>en</strong>seignants.C'est pour cela qu'il fautconstruire, dès maint<strong>en</strong>ant, unr<strong>en</strong>dez-vous national de mobilisation.Eliane Lancette


ActuLECTURELE RAPPORT QUI MET LES POINTS SUR LES iL'IGEN vi<strong>en</strong>t de r<strong>en</strong>dre son rapport sur la mise <strong>en</strong> oeuvre de l'appr<strong>en</strong>tissage de la lecture au cycle 2. Sans ambiguité, ilconfirme que les pratiques <strong>en</strong>seignantes sont conformes aux programmes et appelle au calme.4Chasse aux fantômes. Le rapport (1) demandé,<strong>en</strong> sepetmbre dernier, par Gillesde Robi<strong>en</strong>, consacré « à l'applicationde la circulaire du 3 janvier et de l'arrêtédu 24 mars 2006 sur l'appr<strong>en</strong>tissage de la lecture»vi<strong>en</strong>t d'être r<strong>en</strong>du par l'Inspection générale.Le ministre est servi. Le rapport constate <strong>en</strong> effet« que les maîtres de CP travaill<strong>en</strong>t avec sérieux»,« mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> place un appr<strong>en</strong>tissage structuré»et « ont <strong>en</strong>gagé le travail sur le code ».Toutefois, les auteurs ne cach<strong>en</strong>t pas que « lesdernières semaines ont créé chez les par<strong>en</strong>tscomme chez les maîtres un trouble préjudiciableà un fonctionnem<strong>en</strong>t serein de l'école ».Sans ambiguité, l'IGEN atteste que « ce n'estpas la méthode qui fait la réussite ou l'échec. Lesmaîtres doiv<strong>en</strong>t mobiliser des stratégies et destechniques variées. »Bi<strong>en</strong> loin, de l'application de la méthode syllabique,le rapport <strong>en</strong>fonce le clou. « Ribambelle,Ratus, Abracadalire, Mika et Que d'histoires »sont parmi les manuels les plus utilisés dans lesclasses, des ouvrages d'approche mixte et phonémique.De plus, d'autres <strong>en</strong>seignants compos<strong>en</strong>tavec des supports variés et construis<strong>en</strong>t « un appareil,parfois complexe, qu'ils jug<strong>en</strong>t plus adapté,qu'ils fabriqu<strong>en</strong>t et font évoluer <strong>en</strong> empruntantà diverses sources ». Des choix validés parles rapporteurs de l'IGEN car <strong>en</strong> accord avec lesprogrammes.En soulignant quelques points faibles, le rapportr<strong>en</strong>voie logiquem<strong>en</strong>t ces questions aux conditionset cont<strong>en</strong>us de formation continue. Ainsi,« la continuité des appr<strong>en</strong>tissages <strong>en</strong>tre grandesection et CP », « la prise <strong>en</strong> charge de l'hétérogénéité», sont évoquées comme des pointsdélicats à travailler. Idem <strong>en</strong> ce qui concerne ledosage <strong>en</strong>tre les activités de lecture. Commepour rappeler au ministre que l'appr<strong>en</strong>tissage dela lecture -et notamm<strong>en</strong>t l'accés au s<strong>en</strong>s desphrases et des textes- ne peut résulter naturellem<strong>en</strong>tde son décodage, l'IGEN indique que «c'estdu côté de la compréh<strong>en</strong>sion que l'effort d'explicitationet de formation doit prioritairem<strong>en</strong>t portermaint<strong>en</strong>ant ».Il reste que le climat sur le terrain s'est détérioré.L'impact de la campagne de délation de SOS-Education autant que les dérapages ministérielsn'ont pas été sans effet : « Les maîtres se s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tsous surveillance ou remis <strong>en</strong> cause par des par<strong>en</strong>tsinquiets ». Très clairem<strong>en</strong>t, le rapport recommandeque l'on aide « les <strong>en</strong>seignants à retrouverde la sérénité ». Et de pousuivre, il faut« faire confiance aux maîtres de CP et auxcadres intermédiaires, qui ont montré dans leurimm<strong>en</strong>se majorité leur <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t et leur sérieux». Et « si possible, <strong>en</strong> communication publique,t<strong>en</strong>dre à corriger les représ<strong>en</strong>tations mécanistesqui ont pu s'installer dans le grand public». A bon <strong>en</strong>t<strong>en</strong>deur !Sébasti<strong>en</strong> Sihr(1):http://media.education.gouv.fr/file/39/9/3399.<strong>pdf</strong>PREMIER RECULET NECESSITE D'APAISEMENTAveu <strong>en</strong> forme de contrition. Dans une tribune accordéeau journal Libération, le ministre Gilles deRobi<strong>en</strong> souhaite que « la créativité pédagogique repr<strong>en</strong>netous ses droits ». Les organisations syndicales(1)dont le <strong>SNUipp</strong> « constat<strong>en</strong>t les signes d'unchangem<strong>en</strong>t positif dans l'expression du ministre surles questions liées à la lecture. Elles y voi<strong>en</strong>t laconséqu<strong>en</strong>ce de la mobilisation des personnels etchercheurs <strong>en</strong>seignants, des corps d'<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t ».Dans les faits, la réintégration des chercheurs dansleurs formations résonne fortem<strong>en</strong>t. A l'évid<strong>en</strong>ce, leminsitre cherche à sortir de la polèmique qu’ il a luimême décl<strong>en</strong>ché. Pour autant, l'abandon des autresm<strong>en</strong>aces de sanctions doit être confirmé. Dans le Vald'Oise, quatre <strong>en</strong>seignants qui avai<strong>en</strong>t signé une tribunecritique dans le Monde <strong>en</strong> mars dernier ont subice mois-ci une inspection nominative de « contrôlede conformité » sur la lecture se révelant <strong>en</strong> totalecohér<strong>en</strong>ce avec les programmes.La vigilance et la solidarité sont donc de mise.Pour les organisations « les relations de confiance etde coopération <strong>en</strong>tre <strong>en</strong>seignants, par<strong>en</strong>ts et responsablesde l'Education nationale » rest<strong>en</strong>t un <strong>en</strong>jeu.Un défi à relever, <strong>en</strong> premier lieu, par un ministre rappelantlui même qu'il « exerce une responsabilité ».(1) : sg<strong>en</strong>-cfdt, se-unsa,unsa-education,si.<strong>en</strong>-unsa, snpd<strong>en</strong>,sup-recherche, fsu, snuipp, nes, snpi<strong>en</strong>, snesup, ferccgt,uns<strong>en</strong>-cgt.


Lieu de scolarisation des <strong>en</strong>fantsde 6 à 16 ans accueillis dans lesétablissem<strong>en</strong>ts ASE3%4%appartem<strong>en</strong>ts indép<strong>en</strong>dantsautres hébergem<strong>en</strong>tsétablissem<strong>en</strong>ts ASEfamilles d’accueil38%Source : Etudes et résultats de la DRESS septembre2006Redéfinir le dialogue social nécessite d'interrogerles modalités de représ<strong>en</strong>tationdes part<strong>en</strong>aires. Ainsi la légitimité acquisedepuis 1966 par cinq confédérations syndicales(1) et trois organisations patronales (2) déclaréesà l'époque « organisations représ<strong>en</strong>tatives » demanière « irréfragable » (qui ne peut êtrecontesté) doit être revue. En effet, depuis, les évolutionsdu paysage syndical n'ont jamais été prises<strong>en</strong> compte, ce qui fige la représ<strong>en</strong>tativité syndicaledans dans toutes les instances, comme les comitésd'<strong>en</strong>treprises, les conseils de prud'hommesou <strong>en</strong>core la sécurité sociale.Un avis du Conseil économique et social devraitfin novembre fixer quelques principes : légalitéLES DIFFERENTS MODES D’ ACCUEILPROPOSES PAR L’ ASEEn2004, 137 000 <strong>en</strong>fantsont bénéficié d’une mesure deprotection de l’<strong>en</strong>fance nécessitant unplacem<strong>en</strong>t hors de leur milieu familial.Parmi ceux-ci, 22 000 ont étéaccueillis suite à un placem<strong>en</strong>tdirect par le juge.55%Lieux de placem<strong>en</strong>t des <strong>en</strong>fantsconfiés à l’ASE <strong>en</strong> 20041%par correspondanceNon précisé2%5% 5%Non scolarisésdans unétablissem<strong>en</strong>tmédico-socialDIALOGUE SOCIALPOUR UNE REPRESENTATIONDEMOCRATIQUE DESSALARIES12%75%au sein même del’établissem<strong>en</strong>tau sein de l’Educationnationaledes organisations constituées, vote de la totalitédes salariés, élections au sein de l'<strong>en</strong>treprise, fréqu<strong>en</strong>cemodérée des élections pour garder unecertaine stabilité. Un délai de deux ans seraitprévu pour concevoir le nouveau scrutin.Le 6 novembre dernier, un colloque del'Observatoire de la démocratie sociale et des libertéssyndicales auquel participai<strong>en</strong>t la Fsu,Solidaires et l'Unsa a permis de partager réflexionset propositions. La Fsu a insisté sur la libertéde vote des salariés et de candidature syndicale- contre le monopole des seules organisationsreprés<strong>en</strong>tatives (loi Perb<strong>en</strong> 1996). Elle demandel'ouverture de négociations avec « toutes les organisations» <strong>en</strong> fonction du résultats des électionsafin que tout accord ne puisse être validé ques'il a été accepté par la majorité des salariés.Michelle Frémont(1) Cfdt, Cgt, Fo, Cftc, Cfe-Cgc (2) Medef, Cgpme, Upa.ActuLe placem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> établissem<strong>en</strong>t est,avec celui <strong>en</strong> famille d’accueil et lesactions éducatives <strong>en</strong> milieufamilial, la principale mesure mise<strong>en</strong> œuvre par l’aide sociale àl’<strong>en</strong>fance (ASE) au sein des conseilsgénéraux. La scolarisation des<strong>en</strong>fants accueillis dans cesétablissem<strong>en</strong>ts se déroule selondiffér<strong>en</strong>tes modalités.Le temps de prise <strong>en</strong> charge moy<strong>en</strong>varie selon l’établissem<strong>en</strong>t ASEfréqu<strong>en</strong>té, de 6 mois <strong>en</strong> foyer, 11mois dans les lieux de vie, 1 an etdemi dans les maisons d’accueil àcaractère social (MECS) à 6 ansdans les villages d’<strong>en</strong>fants.LES RETRAITÉSEN ACTION BLEUEFace à la perte de pouvoir d’achat età une accélération de la pauvreté, laFSU, lesunions confédéralesde retraitésCGT,CFDT, FO,CGC, CFTCet la FGR-FPont appelé lesretraités et personnes âgées à exprimerleur exaspération et leur impati<strong>en</strong>cedurant la semaine bleue rev<strong>en</strong>dicative.Les différ<strong>en</strong>tes actionsdépartem<strong>en</strong>tales (rassemblem<strong>en</strong>ts,confér<strong>en</strong>ces de presse, délégationset manifestations) du 19 octobre ontrassemblé de nombreuses personnes,dont près de 3000 à Paris et250 à Guéret. Tout ceci à quelquessemaines de décisions de revalorisationdes retraites et p<strong>en</strong>sions pour2007 lors de la procédure budgétaire.5


Actu200 000c'est le nombre de femmesafricaines mourant chaque annéesuite à un avortem<strong>en</strong>t clandestin.6SOLIDARITE AVEC LESENSEIGNANTS D’ OAXACAA Oaxaca, au Mexique, les forces paramilitairesse sont livrées ces dernières semainesà une viol<strong>en</strong>te et meurtrière repressionsur la population. A l'origine deces événem<strong>en</strong>ts, une simple rev<strong>en</strong>dicationde revalorisation salariale des <strong>en</strong>seignantsde 3 à 5 euros par jour. Elle est sout<strong>en</strong>uepar les habitants qui s'est transforméeprogressivem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> un mouvem<strong>en</strong>t politiqueet social explosif allant jusqu'à m<strong>en</strong>acerle pouvoir régional. Le gouvernem<strong>en</strong>tlocal a durem<strong>en</strong>t réprimé cette escaladeprocédant à de nombreuses arrestations.Aujourd'hui, la FSU appelle à unretour au calme, « le dialogue et la négociationétant la seule issue à ces longsmois de conflit ». Elle apporte son souti<strong>en</strong>aux <strong>en</strong>seignants et au syndicat SNTEd'Oaxaca.PETITE ENFANCE DU MONDEUn rapport de l'Unesco montre que l'éducationpré-scolaire reste le par<strong>en</strong>t pauvre du processuséducatif dans de nombreuses régions dumonde. La moitié des pays n’a pas de politiquede protection et d’éducation des <strong>en</strong>fantsde moins de trois ans. La fréqu<strong>en</strong>tationd’écoles maternelles va de 62 % <strong>en</strong> Amériquelatine et dans les Caraïbes à seulem<strong>en</strong>t 35 %dans les pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t d’Asie del’Est et du Pacifique, de 32 % <strong>en</strong> Asie du Sudet de l’Ouest à 16 % dans les Etats arabes et12 % <strong>en</strong> Afrique sub-sahari<strong>en</strong>ne.ECOLE GRATUITE AU BENINLe Bénin vi<strong>en</strong>t d’annoncer par la voix de sonprésid<strong>en</strong>t Boni Yayi de « supprimer dès cetteannée scolaire les contributions et les souscriptionsdes par<strong>en</strong>ts à la maternelle et au primairedans les établissem<strong>en</strong>ts publics ». Pouraccompagner cette gratuité et sout<strong>en</strong>ir lesécoles, le pays va débloquer 42 millions d'euros.Actuellem<strong>en</strong>t, le taux d’éducation yest de 77%.PRIME NOEL“IL FAUT UN REVENU PERMETTANT DE VIVRE“Le taux de chômage vi<strong>en</strong>t de passersous la barre des 9%,sommes-nous <strong>en</strong>gagés dans unprocessus de réduction structurelledu chômage ?En effet, il y a une t<strong>en</strong>dance à laréduction du fait du départ <strong>en</strong> retraitedes baby-boomers.Néanmoins le taux de chômageofficiel ne pr<strong>en</strong>d pas <strong>en</strong> comptetous les chômeurs. Ainsi les 410000 disp<strong>en</strong>sés de recherche d’emploiou les 54 000 stagiaires de laformation professionnelle parexemple ne sont pas comptabilisés.Quels sont aujourd’hui les droits des chômeursqui font défaut ?Les principaux défaut sont la formation et le rev<strong>en</strong>u.Le droit à la formation des chômeurs a étédramatiquem<strong>en</strong>t réduit avec <strong>en</strong> 1997 la suppressionde l’ allocation formation reclassem<strong>en</strong>t(AFR) et la mise <strong>en</strong> place du plan d’aide au retourà l’emploi (PARE). Il est très difficile de sefaire financer des formations longues et surtoutqualifiantes, il n’existe que de petites formationscourtes ori<strong>en</strong>tées sur les besoins du marché localdu travail.Quand on cherche un emploi ou que l’on va <strong>en</strong>repr<strong>en</strong>dre un, il faut qu’il permettede vivre, parce que c<strong>en</strong>’est pas au chômeur de payerle fonctionnem<strong>en</strong>t du marchédu travail, dicté largem<strong>en</strong>t parle patronat.Quel sera le s<strong>en</strong>s de la manifestationdu 2 décembre ?Cela fait 4 ans qu’on manifestetous les débuts du mois de décembrecar c’est le mois de noël,des cadeaux, et les chômeurs ses<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t exclus de cela. Cetteannée, c’est aussi, se faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dredans un contexte préélectoral pour que lescandidats ai<strong>en</strong>t vraim<strong>en</strong>t des propositionsconcrètes pour augm<strong>en</strong>ter le nombre d’emplois,faire baisser le chômage par une poursuite de laréduction du temps de travail et s’occup<strong>en</strong>t du rev<strong>en</strong>udes g<strong>en</strong>s exclus de l’emploi.Propos recueillis parPhilippe HermantManifestation nationale samedi 2 décembre àParis (14h, Métro République) contre le chômageet la précarité, pour la justice sociale.LA FORCEDEFRAPPESYNDICALESE MONDIALISESyndiqués du monde <strong>en</strong>tier unissez-vous...C'est le rêve que t<strong>en</strong>te de réaliser laConfédération Syndicale Internationale,CSI, nouvelle organisation née le 1er novembre.Avec ses 360 syndicats de 154pays, elle compte 168 millions d'adhér<strong>en</strong>ts àtravers le monde. C'est la première foisqu'un syndicat mondial réunit aussi largem<strong>en</strong>t.Pour cela la Confédération internationaldes syndicats libres et la Confédérationmondial du travail ont fusionné, rejointespar huit syndicats nationaux dont la CGTfrançaise. Parmi les principes affichés par laConfédération : « Changer la mondialisationafin qu'elle fonctionne <strong>en</strong> faveur desEVELYNE PERRINMEMBRE D’AC !(AGIR ENSEMBLECONTRE LE CHÔMAGE)travailleurs, des sans-emplois et despauvres », « développer un syndicalismede transformation sociale ». Une gageure?Pas pour le britannique Guy Rider, secrétairegénéral de la CSI, qui déclare : « Il nousfaut établir des règles du jeu pour que la divisiondu travail soit socialem<strong>en</strong>t acceptable.On l'a fait au niveau de chaque pays,pourquoi ne le ferait-on pas internationalem<strong>en</strong>t? ». Le premier objectif de la CSI estpour l'heure d'organiser une journée d'actionmondiale pour la déf<strong>en</strong>se des droits syndicaux.Lydie Buguet


POLITIQUE EDUCATIVEAGIR TOUT DE SUITEL’av<strong>en</strong>ir ne se construitpas avec des m<strong>en</strong>acesFace à une politique qui aggrave le quotidi<strong>en</strong> professionnel des <strong>en</strong>seignants et affecte tout le système éducatif, le <strong>SNUipp</strong>décide de rassembler tous les personnels pour construire un plan d'action national le plus unitaire possible.Autoritarisme, mise <strong>en</strong> cause de l'actionsyndicale, budget <strong>en</strong> berne, letableau est posé. Valorisation et financem<strong>en</strong>tde l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tprivé, risque d'instrum<strong>en</strong>talisation des nouvellesévaluations de CE1 ( voir page 10)...aujourd'hui c'est l'<strong>en</strong>semble du système éducatifqui est m<strong>en</strong>acé, fragilisé par les décisionsgouvernem<strong>en</strong>tales et les injonctionsministérielles.L'application <strong>en</strong> force de la loi Fillon s'accompagnede projets régressifs pour lesélèves (socle commun, appr<strong>en</strong>tissage junior...)et pour les personnels (réforme dudécret de 1950 sur les obligations de servicedes <strong>en</strong>seignants du second degré).Face à l'obstination du Ministre sur la « méthodesyllabique », les nombreuses réunionsrassemblant <strong>en</strong>seignants et par<strong>en</strong>tsainsi que les réactions unitaires ont fini parl'obliger à marquer le pas, sans gommer leseffets dévalorisants de son attitude vis-à-visde l'école et des <strong>en</strong>seignants. Le Ministre estaussi rev<strong>en</strong>u sur les m<strong>en</strong>aces de sanctionsexercées à l'<strong>en</strong>contre d'un inspecteur, d'un<strong>en</strong>seignant formateur ou <strong>en</strong>core d'<strong>en</strong>seignants(inspections sur ordre...).Mais le Ministre ne r<strong>en</strong>once pas à tout et lesm<strong>en</strong>aces de sanctions rest<strong>en</strong>t sur la directiond'école. Celui-ci a tout intérêt à faire valoirqu'après la signature du protocole l'an dernier,tout r<strong>en</strong>tre dans l'ordre ! Or le blocageadministratif <strong>en</strong>core important montre queles problèmes de la direction et du fonctionnem<strong>en</strong>tde l'école ne sont pas résolus (voirpage 11). Pire, les projets proposés aux organisationssyndicales sur les réseaux d'école,les EPEP, les conditions d'autonomie desétablissem<strong>en</strong>ts ne répond<strong>en</strong>t pas aux questionsposées. Il est impératif d'amplifier l'actionpour faire reculer le ministère : la manifestationdu 22 novembre à l'appel du<strong>SNUipp</strong> et du Sg<strong>en</strong>, rassemblant mille délégués,de tous les départem<strong>en</strong>ts sera l'occasionde faire se lever les m<strong>en</strong>aces et d'afficherla détermination de tous tant que lesmoy<strong>en</strong>s nécessaires à la direction et aufonctionnem<strong>en</strong>t de l'école ne seront pas obt<strong>en</strong>us.En même temps les sollicitations continu<strong>en</strong>tde pleuvoir sur les écoles : mise <strong>en</strong> oeuvredes PPRE réduite le plus souv<strong>en</strong>t à l'état dedéclaration administrative, conditions descolarisation des élèves handicapés qui mett<strong>en</strong>tles écoles <strong>en</strong> difficulté <strong>en</strong>tre abs<strong>en</strong>ce demoy<strong>en</strong>s pour l'intégration et installationchaotique des MDPH, multiplication du recoursaux emplois précaires, formation...La liste serait longue.Sur tous les aspects d'une politique quitouche au coeur des métiers et de notre quotidi<strong>en</strong>professionnel et qui aggrave lesconditions de travail et de rémunération, le<strong>SNUipp</strong> a décidé un plan national d'actions.Il propose de mobiliser largem<strong>en</strong>t les personnelsdans les départem<strong>en</strong>ts courant décembrepour construire un r<strong>en</strong>dez-vous national<strong>en</strong> janvier dans le cadre le plus unitairepossible.Michèle FrémontPostes de titulaires remplaçants ou fractionnésL'indemnisation des déplacem<strong>en</strong>ts estpartout insuffisante et maint<strong>en</strong>ant lesmodalités de versem<strong>en</strong>t de l'ISSR semodifi<strong>en</strong>t dans de nombreux départem<strong>en</strong>ts.Des actions sont <strong>en</strong> cours : AG,grèves, pétitions et mise <strong>en</strong> débat d'unejournée nationale. Le <strong>SNUipp</strong> a demandéau ministère l'ouverture de discussions.Faut-il dire merci ?4 euros nets de plus par mois (un pointd'indice), soit une hausse de 0,2% face àune inflation de l'ordre de 2%. Dérisoirepour la FSU qui lance une carte pétitionavec les fédérations de fonctionnaires.Etats généraux de la jeunesseLe 2 décembre à Paris, les organisationsétudiantes, lycé<strong>en</strong>nes et syndicales étudierontpropositions et rev<strong>en</strong>dicationspour l'av<strong>en</strong>ir de la jeunesse dans sa diversité.7


ActuRECIT D’ U NEINTEGRATIONA PARIS 19 E8Marius a 5 ans etsouffre de troublesproches de l’autisme.Comme nombred’<strong>en</strong>fants handicapés,il a att<strong>en</strong>du deux ansun accompagnem<strong>en</strong>t.Et l’a obt<strong>en</strong>u. Nonsans luttes.Annie Gourhant n'<strong>en</strong> revi<strong>en</strong>t toujourspas. « Le problème s'est réglé tout desuite. En moins de trois quart-d'heur<strong>en</strong>ous avions quelqu'un ! »La directrice de l'école maternelle de la rue dela Prévoyance dans le 19ème arrondissem<strong>en</strong>tde Paris compte un nouvel élève, Marius,dans ses effectifs de grande section. Agé de 5ans et demi, il souffre de troubles proches del'autisme et était déjà scolarisé depuis deuxans dans une autre école tout <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant uneauxiliaire de vie scolaire (AVS-i). A la fin deson année de PS, une première demanded’AVS avait été formulée. Elle avait été approuvéemais personne n’est jamais v<strong>en</strong>u. Enavril dernier, la commission des droits et del'autonomie (CDA) de la maison départem<strong>en</strong>taledu handicap (MDPH) a confirmé la nécessitéde cet accompagnem<strong>en</strong>tdans le projet personnalisé descolarisation (PPS), mais toujourspas d’auxiliaire. «Ducoup, à la r<strong>en</strong>trée j’ai demandéaux par<strong>en</strong>ts de pati<strong>en</strong>ter. Il estvrai que les aides arriv<strong>en</strong>tsouv<strong>en</strong>t un peu après », expliquela directriceMais pour Roch Sonnet, lepère, la coupe était pleine. En classe, Mariusn'utilise ses capacités que s'il est stimulé. C'estdonc pour appr<strong>en</strong>dre qu’il a besoin d'une personneconstamm<strong>en</strong>t à ses côtés car, parailleurs, « pour la socialisation il n'y a pas deproblème » et les soins se font <strong>en</strong> dehors del'école. Cécilia Hénin, son <strong>en</strong>seignante,confirme : impossible d'être <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce àses côtés, d'autant que la classe avec 25 élèvesest « pleine » et que d'autres <strong>en</strong>fants de cequartier classé <strong>en</strong> REP ont aussi besoin d'aide.« Ce qui me r<strong>en</strong>d fou c'estd'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre 3 à 4 fois par jourdes spots à la radio sur lamise <strong>en</strong> oeuvre de la loi de2005 : le ministère se faitmousser » dit le père deMarius« Il vivotait dans la classe et au niveau desappr<strong>en</strong>tissages, il ne se passait ri<strong>en</strong>, c'étaitvraim<strong>en</strong>t frustrant de voir son pot<strong>en</strong>tiel et deconstater, impuissante, ses régressions », sesouvi<strong>en</strong>t-elle.Annie Gourhant a fini par obt<strong>en</strong>irune réponse de l’inspectionacadémique … Négative !L’administration se justifiait<strong>en</strong> rappelant que deux emploisde vie scolaire (EVS) étai<strong>en</strong>tprévus pour l'école (mais nonrecrutés !). Avec le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>td'avoir épuisé toutes les possibilitésde conciliation, y comprisdu côté de la MDPH, et s’emportantcontre cette manière « de mépriser les <strong>en</strong>seignants,les par<strong>en</strong>ts » Roch Sonnet s’est s<strong>en</strong>tipoussé à bout: « Le jour où quelqu'un m'a riau nez <strong>en</strong> déclarant que je n'aurais personne,j'ai décidé de saisir la justice »Mais le juge administratif a considéré que si« le droit à l'éducation est une liberté fondam<strong>en</strong>tale», Marius n'ayant pas 6 ans, doncl'âge de la scolarité obligatoire, « aucune atteint<strong>en</strong>'a été portée à cette liberté fondam<strong>en</strong>-


Pour appr<strong>en</strong>dre, Mariusa besoin d’une personneconstamm<strong>en</strong>t à sescôtés.Bi<strong>en</strong>tôt le CP, les par<strong>en</strong>tscontinueront la batailletale » au s<strong>en</strong>s d'une « atteinte grave et manifestem<strong>en</strong>tillégale ». La famille a donc étédéboutée de sa demande de recours <strong>en</strong> référé« liberté » contre l'Etat pour non applicationde la décision de la CDA. Cette procédure«était le choix le plus risqué» mais « le butn'était pas forcém<strong>en</strong>t de réussir mais de fairedu bruit », convi<strong>en</strong>t le père. Une autre procédurepour discrimination aurait eu plus dechances d'aboutir, mais elle aurait nécessitéune durée de 2 à 3 ans peu compatible avec letemps de l'<strong>en</strong>fant. En effet, si on comp<strong>en</strong>setrès tôt les difficultés, il aura plus de chancesde se former et de s'insérer.A l'école les <strong>en</strong>seignants s’<strong>en</strong> sont t<strong>en</strong>us audevoir de réserve, mais un communiqué depresse du <strong>SNUipp</strong> Paris intitulé « La loi imposeune obligation de moy<strong>en</strong>s, elle doit êtreappliquée » invitait les associations à <strong>en</strong>gagerdes recours juridiques car « la scolarisationdes élèves handicapés ne peut se fair<strong>en</strong>'importe comm<strong>en</strong>t, sans les moy<strong>en</strong>s qualitatifset quantitatifs affér<strong>en</strong>ts ». D'ailleurs lepère de Marius ne veut pas <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre parlerd'un manque de moy<strong>en</strong>s du ministère : «cequi me r<strong>en</strong>d fou c'est d'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre 3 à 4 fois parjour des spots à la radio sur la mise <strong>en</strong> oeuvrede la loi de 2005 : le ministère se fait moussermais il ne met pas de moy<strong>en</strong>s supplém<strong>en</strong>taires!».La mobilisation, mais aussi la publicité quiont <strong>en</strong>touré ces évènem<strong>en</strong>ts, relatés par lapresse nationale, ont contribué à la décision«éclair» de l'inspection académique : ce n'estpas l'auxiliaire de vie att<strong>en</strong>due mais une EVSqui est arrivée rapidem<strong>en</strong>t à l'école pour accompagnerMarius à mi-temps. Tout se passemieux pour tout le monde... <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant l'annéeprochaine. Les par<strong>en</strong>ts de Marius sontprêts à repartir <strong>en</strong> bataille pour le CP qui seprofile à l'horizon.Pour Annie Gourhant, l'expéri<strong>en</strong>ce de Mariusest bi<strong>en</strong> sûr exemplaire. Mais à travers ce cas,elle note une régression dans le suivi desélèves <strong>en</strong> comparant avec ce qui se passaitlors des contrats d'intégration : « Nous avions3 réunions par an avec toutes les équipes, ycompris les personnels soignants du CMP(c<strong>en</strong>tre médico-pédagogique), et la famille.Cela permettait des échanges intéressants,compr<strong>en</strong>dre ce qui n'allait pas, ce qu'on pouvaitfaire...». Pour le PPS, il n'y <strong>en</strong> a plusqu'une par an et le CMP n'a <strong>en</strong>voyé qu'un assistantsocial avec lequel il n'a pas été possibled'échanger car il connaissait à peine Marius.Et puis elle déplore qu'un autre élève avec unepathologie similaire soit à l'école depuis 3 anssans que ri<strong>en</strong> n'ait été <strong>en</strong>trepris pour lui, malgrél'aide que les <strong>en</strong>seignants essai<strong>en</strong>t d'apporter.Cette impuissance est insupportable. Ily a aussi une grande injustice quand on nepeut pas se battre avec la même énergie queles par<strong>en</strong>ts de Marius, surtout quand il s'agitde droits reconnus par tous mais dont on nepeut obt<strong>en</strong>ir la simple mise <strong>en</strong> oeuvre.Michèle FrémontL'ETAT DOIT TENIR SES ENGAGEMENTSDeux ans après la promulgation de la loi sur le handicap, les constats de car<strong>en</strong>ce semultipli<strong>en</strong>t. La mise <strong>en</strong> place des Maisons départem<strong>en</strong>tales pour les personneshandicapées se fait difficilem<strong>en</strong>t. Les informations pass<strong>en</strong>t mal. Les par<strong>en</strong>tscomme les écoles sont confrontés à des fins de non recevoir qui exaspèr<strong>en</strong>t. Mêmesi tous les jeunes <strong>en</strong> situation de handicap scolarisés n'ont pas besoin d'un accompagnem<strong>en</strong>t,on se trouve aujourd'hui avec plus de 150 000 élèves dans le primaireet le secondaire dont seulem<strong>en</strong>t un peu plus de 18 000 bénéfici<strong>en</strong>t d'un accompagnem<strong>en</strong>t.C'est sans compter les jeunes non scolarisés, <strong>en</strong>tre 10 000 et 20 000. Ilreste que la substitution <strong>en</strong>tre AVS et EVS réalise une dégradation des conditionsde l'accompagnem<strong>en</strong>t (abs<strong>en</strong>ce de formation, turn over) sans parler de conditionsd'emploi difficiles. La plupart des principes régissant la loi ne sont pas respectés,ce qui explique la réc<strong>en</strong>te multiplication des recours devant les tribunaux.9


10ActuIUFMRECOMMANDATIONS DU HCEAvant l’élaboration du nouveau cahier des charges de l’Iufm, le haut conseil del’éducation a remis ses recommandations pour la formation des maîtresLe 31 octobre, le haut conseil de l’éducation(HCE) a remis au ministre sesrecommandations pour la formation desmaîtres. Après un rappel de principesgénéraux sur la formation, le HCE propose,<strong>en</strong>tre autres, de rec<strong>en</strong>trer la formationet les compét<strong>en</strong>ces des <strong>en</strong>seignantssur le socle commun, un allongem<strong>en</strong>t dela deuxième année d’Iufm, une réformedu concours contradictoire car suggérantune pré-professionnalisation <strong>en</strong> amont etla suppression des épreuves didactiques…Le HCE recommande égalem<strong>en</strong>t la mise<strong>en</strong> place d’un «référ<strong>en</strong>tiel de compét<strong>en</strong>cesprofessionnelles des <strong>en</strong>seignants»s’inscrivant dans une harmonisationeuropé<strong>en</strong>ne. Il rec<strong>en</strong>se 10 compét<strong>en</strong>cespour l’<strong>en</strong>semble de la carrière, recoupanttrois grands <strong>en</strong>sembles, la culture disciplinaire,la prise <strong>en</strong> charge de l’hétérogénéitédes élèves et la formation duEVALUATIONS CE1,UN OUTIL POUR QUI ?fonctionnaire du service public d’éducation<strong>en</strong> s’adressant aux <strong>en</strong>seignants débutantscomme chevronnés et à ceux du premiercomme du second degréLe ministère a indiqué au <strong>SNUipp</strong> quepour l’instant il utiliserait ces recommandationsuniquem<strong>en</strong>t dans le cadre del’élaboration du nouveau cahier descharges de l’Iufm, att<strong>en</strong>du pour la find’année civile et qui fixe le cont<strong>en</strong>u de laformation. La procédure ret<strong>en</strong>ue dissocieles cont<strong>en</strong>us de la formation initiale desquestions telles que l’intégration desIufm aux universités, le concours derecrutem<strong>en</strong>t, la place des formateurs,l’obt<strong>en</strong>tion d’un master professionnel...Le <strong>SNUipp</strong> demande un cadrage national(durée, cont<strong>en</strong>u…), d’autant qu’avecl’intégration aux universités, les Iufmsont de plus <strong>en</strong> plus autonomes.Arnaud Malaisé« Le processus de décrochage <strong>en</strong>tamé depuis desannées dans les zones urbaines s<strong>en</strong>sibles n'est pas<strong>en</strong>rayé. On constate même le creusem<strong>en</strong>t d'écarts<strong>en</strong>tre les quartiers classés <strong>en</strong> ZUS et les autresquartiers des agglomérations auxquelles ilsapparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t. »Rapport annuel de l'Observatoire nationale des ZUS,novembre 2006Les évaluations CE1 qui se sont dérouléesdébut octobre suscit<strong>en</strong>t des interrogations.Les premiers résultats des écoles ont am<strong>en</strong>édes <strong>en</strong>seignants à émettre des doutes sur lesitems. Le pourc<strong>en</strong>tage d'élèves <strong>en</strong> difficultélourde serait particulièrem<strong>en</strong>t élevé auregard des autres évaluations diagnostiques.Ces résultats inquièt<strong>en</strong>t d’autantplus que, selon un courrier arrivé dans lesécoles début novembre prés<strong>en</strong>tant ce dispositif comme un outil destiné à la classe, le ministèreprévoit un objectif national. Dans le contexte actuel, il y a un risque d’instrum<strong>en</strong>talisationdes données. Le <strong>SNUipp</strong> a écrit au ministère pour demander une concertation surces évaluations et considère qu’<strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant, la transmission des données aux circonscriptionsn'est pas urg<strong>en</strong>te.973GuyaneLa scolarisation des <strong>en</strong>fants progresse <strong>en</strong>Guyane. 56 ouvertures de classes ont étéprononçées à cette r<strong>en</strong>trée. D'autres sont att<strong>en</strong>dues <strong>en</strong>cours d'année <strong>en</strong> fonction des constructions et de lavolonté des collectivités locales et de l’état. Toutrefois, 3383 <strong>en</strong>fants sont officielem<strong>en</strong>t privés du droit à l'éducation,faute d'école. Des poches de non scolarisation subsist<strong>en</strong>t,comme le long du fleuve Maroni ou à St Elie, communesitué à 20 heures de pirogue de la première école. L'effortreste donc à poursuivre et à amplifier pour créer les144 écoles prévues pour 2007 et atteindrel'objectif de 42 900 <strong>en</strong>fants scolarisés <strong>en</strong>2010.ON A RETROUVELE DOSSIER 173Il n'est jamais trop tard. Le dossier de la DEPPn°173 qui avait été mystérieusem<strong>en</strong>t retiré despublications officielles <strong>en</strong> mars 2006 est <strong>en</strong>findisponible sur le site du ministère (1). Cetteétude m<strong>en</strong>ée par Thomas Piketty et MathieuVald<strong>en</strong>aire met <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce l'impact de la réductiondes effectifs dans les classes sur laréussite scolaire et ce dès le plus jeune âge.Un docum<strong>en</strong>t qui, à l'évid<strong>en</strong>ce, gêne le ministèrequi estime bon de préciser <strong>en</strong> conclusionque « les résultats de cette étude n'<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>tque leurs auteurs ».(1)http://media.education.gouv.fr/file/48/4/2484.<strong>pdf</strong>L’APPRENTISSAGEA 14 ANS NE SEDUIT PASAnnoncée il y a un an, la proposition de ram<strong>en</strong>erde 16 à 14 ans l’âge minimal pour l’appr<strong>en</strong>tissageavait soulevé les oppositions dessyndicats, des par<strong>en</strong>ts d’élèves, ainsi que, parfois,des <strong>en</strong>treprises hésitant à embaucher desadolesc<strong>en</strong>ts jugés trop jeunes. Devant ces rétic<strong>en</strong>ces,le gouvernem<strong>en</strong>t a maint<strong>en</strong>u ses choix<strong>en</strong> proposant une formule toujours autant décriée,l'appr<strong>en</strong>tissage junior qui permet auxjeunes, après une année d’initiation au métier,de signer un contrat d’appr<strong>en</strong>tissage à 15 ans.Le parcours se déroulant <strong>en</strong> alternance <strong>en</strong>tre<strong>en</strong>treprise et lycée professionnel ou c<strong>en</strong>tre deformation d’appr<strong>en</strong>tis. Instauré depuis cetter<strong>en</strong>trée scolaire, le premier bilan n’est pas trèsbrillant. Très peu de jeunes appr<strong>en</strong>tis juniorsont rejoint les CFA et dans les lycées professionnels.Si le ministère de l’éducation att<strong>en</strong>dait12 000 appr<strong>en</strong>tis, seulem<strong>en</strong>t 50 classesserai<strong>en</strong>t réellem<strong>en</strong>t ouvertes. En tout, moinsde 2000 nouveaux appr<strong>en</strong>tis ont été attirés parle dispositif…bi<strong>en</strong> loin des 20 000 att<strong>en</strong>dus !


Ri<strong>en</strong> n'est réglé concernant la direction etle fonctionnem<strong>en</strong>t de l'école. C'est lemessage qui sera délivré lors de lajournée d'action nationale mercredi 22novembre à Paris. 1000 délégués de tous lesdépartem<strong>en</strong>ts rapelleront qu'au delà del'<strong>en</strong>quête 19, le blocage administratif continuepour obt<strong>en</strong>ir la réouverture de négociationsqui ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t réellem<strong>en</strong>t compte de la réalitédes conditions d'exercice, du besoin de tempset de revalorisation financière.Les pressions pour récupérer toutes les<strong>en</strong>quêtes 19, les m<strong>en</strong>aces de retrait sur salairespour service non fait, sonn<strong>en</strong>t comme un aveudu ministre et montr<strong>en</strong>t que le conflit est bi<strong>en</strong>réel. Le ministère t<strong>en</strong>te de faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre quele protocole pourtant rejeté par la majorité dela profession serait la vie rêvée des anges.Pourtant, un rapport de la Desco <strong>en</strong> Janvieravait déjà pointé un alourdissem<strong>en</strong>t desmissions liées à la direction.Plus récemm<strong>en</strong>t, l'<strong>en</strong>quête de la MGENréalisée par Georges Fotinos id<strong>en</strong>tifiait un fortmalaise chez les directeurs, « leur moral étantBi<strong>en</strong> que les chiffres du ministère montr<strong>en</strong>tune stabilité des actions de formationcontinue, tous les <strong>en</strong>seignants ontnoté une dégradation de l'offre proposée.Ce début d'annéeest marquépar une baissedes budgets.Dans la Loire,il est de 104000€, contre173 000€ l'annéedernière et189 000€ l'annéeprécéd<strong>en</strong>te.Dans laMay<strong>en</strong>ne, il aété amputé deprès de 50%DIRECTION22 NOVEMBREEnsemble, le 22 novembre, à Paris, 1000 délégués de toute la Francese mobiliseront pour la direction et le fonctionnem<strong>en</strong>t de l'école. Il esttemps que le ministre pr<strong>en</strong>ne la mesure des réponses att<strong>en</strong>dues.au 36e dessous alors que ce sont desresponsables d'école ». En cette r<strong>en</strong>trée, lesconditions d'exercice de tous les directeurs sesont même détériorées avec de nouvellestâches, imposées parfois sous formed'injonction : évaluations CE1, PPMS, PPS,élaboration des PPRE, stages filés.Le <strong>SNUipp</strong> et le Sg<strong>en</strong> « demand<strong>en</strong>t auministère de lever les m<strong>en</strong>aces qui pés<strong>en</strong>t surles directrices et directeurs assumant leursmissions au service des élèves et dufonctionnem<strong>en</strong>t de l'école mais qui bloqu<strong>en</strong>t latransmission des docum<strong>en</strong>ts administratifsdans le cadre de la consigne syndicale. ».Une condition indisp<strong>en</strong>sable afin d'établir unclimat d'apaisem<strong>en</strong>t, nécessaire à laconcertation. Le 16 novembre, devantl'absc<strong>en</strong>ce de réponse du ministère sur la levéedes m<strong>en</strong>aces, toutes les organisations ontrefusé de siéger à la réunion convoquée par leministre. Dans ce contexte, le <strong>SNUipp</strong> et leSg<strong>en</strong> appell<strong>en</strong>t à la réussite de la mobilisationdu 22.Sébasti<strong>en</strong> SihrFORMATION CONTINUECONTINUITE DANS LA DEGRADATION<strong>en</strong> deux ans. Dans la Vi<strong>en</strong>ne, la baisse « n'estque » de 10%...La mise <strong>en</strong> place du protocole direction et desstages filés a des incid<strong>en</strong>ces variées sur la formationcontinue <strong>en</strong> fonction du nombre d'écoles à 4classes et du nombre de PE2 : quand il n'y avaitpas assez de PE2, les départem<strong>en</strong>ts ont perdu despersonnels de remplacem<strong>en</strong>t ; quand il n' y avaitpas assez d'écoles à 4 classes, certains IA <strong>en</strong> ontprofité pour récupérer des moy<strong>en</strong>s, d'autres,comme dans les Pyrénées Ori<strong>en</strong>tales ou la Haute-Vi<strong>en</strong>ne, ont mis <strong>en</strong> place des stages de formationcontinue « filés ». Mais, par manque de moy<strong>en</strong>s,dans de nombreux départem<strong>en</strong>ts, les <strong>en</strong>seignantsseront r<strong>en</strong>voyés dans leur école, mais pas dansleur classe, après quelques jours de stage : ceuxdu Val de Marne, déchargés p<strong>en</strong>dant 30 jours,n'auront droit qu'à 12 jours de formation...Daniel LabaquèreSTAGES FILESL’ ENQUÊTELes premiers résultats de l’<strong>en</strong>quête lancéepar le <strong>SNUipp</strong> sur le stage filé <strong>en</strong> directiondes PE2 montr<strong>en</strong>t une large adhésiondu principe de ce stage. Parcontre, des problèmes de mise <strong>en</strong> œuvresont rapportés, variables selon les départem<strong>en</strong>tset même <strong>en</strong> leur sein. L’inéquité<strong>en</strong>tre les stagiaires est importante. Selonle poste occupé, décharge de directionou complém<strong>en</strong>t de temps partiel, laconcertation avec le titulaire est plus oumoins facilitée. Les trajets peuv<strong>en</strong>ts’avérer importants <strong>en</strong>tre le domicile etl’école (de 10 minutes à plus de 2heures). Le temps d’observation de laclasse avant la prise <strong>en</strong> charge a varié de1 heure à plusieurs jours. Et moins de20% des PE2 ont bénéficié d’une aide àla préparation du stage filé par l’Iufm…Concernant la validation, pour plus de70% des PE2, le mémoire n’est pas obligatoirem<strong>en</strong>tlié à la pratique de classedurant ce stage. Par contre, il est prévuque le stage filé soit pris <strong>en</strong> compte pourla titularisation.Globalem<strong>en</strong>t, les relations avec l’<strong>en</strong>seignanttitulaire de la classe sont qualifiéesde satisfaisantes par les stagiaires.Mais, ils jug<strong>en</strong>t élevée la charge de travaildue au stage filé, principalem<strong>en</strong>tpour la préparation de la classe.Arnaud MalaiséDROIT INDIVIDUEL À LA FORMATIONPOUDRE OU YEUX OU AVANCÉE ?Le projet de loi « relatif à la formation professionnelletout au long de la vie », applicabledès janvier 2007, instaure un DIF, droitindividuel à la formation, de 20 heures par an.Un projet de protocole d'accord a été adresséaux syndicats. Pour le FSU, favorable à unnouveau droit pour les salariés, cette mesur<strong>en</strong>e peut remplacer les dispositifs existants.D.L.11


DossierORL : MISE ENOBSERVATION12Alors que l’observationréfléchie de la langue,apparue <strong>en</strong> 2002, n’apas été évaluée, leministre a commandéun rapport surl’appr<strong>en</strong>tissage de lagrammaire.Observation réféchiedes dernières réflexionset des pratiques.Dossier réalisé parLydie Buguet, Michèle Frémont,Daniel Labaquère, Pierre Magnetto.Fin novembre, Alain B<strong>en</strong>tolilaremettra à Gilles de Robi<strong>en</strong> unrapport sur l’appr<strong>en</strong>tissage de lagrammaire.Le professeur de linguistique à Paris V travaillede concert avec Dominique Desmarchelier,égalem<strong>en</strong>t linguiste à Paris V et avecErik Ors<strong>en</strong>na, écrivain et Présid<strong>en</strong>t de l’Offic<strong>en</strong>ational de la lecture. Le rapporteur ad’ores et déjà exposé ce qu’il <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d privilégier: « une progression claireet précise. Cela doit se traduiredans le cursus avec un ordreprécis de l’appr<strong>en</strong>tissage de lamaternelle au collège » (1).Réclamé <strong>en</strong> septembre par leministre de l’éducation nationale,le rapport est c<strong>en</strong>sé inspirerl’un des sept groupes de travailmis <strong>en</strong> place par le ministèrepour adapter les programmes de2002 au nouveau socle commun.Il s’agit bi<strong>en</strong> sûr du groupe chargé de lamaîtise « maîtrise de la langue française ».Le socle commun, tel qu’il a été défini pardécret <strong>en</strong> juillet dernier, fait une prés<strong>en</strong>tationsegm<strong>en</strong>tée <strong>en</strong>tre vocabulaire, grammaire etorthographe. Avec le concept d’observationréfléchie de la langue (ORL), les programmesde 2002 voulai<strong>en</strong>t, eux, rompreavec l’isolem<strong>en</strong>t des divers champs et donnerune cohér<strong>en</strong>ce à l’<strong>en</strong>semble (lire ci-dessous).Ils prônai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t l’étude de la langue àpartir de textes, l’appropriation des connaissancespar la production d’écrits. Dans lesocle, «lire» et « écrire » apparaiss<strong>en</strong>t dansla rubrique « capacités » , ce qui implicitem<strong>en</strong>tdésigne la lecture comme un acte instrum<strong>en</strong>talet non pas comme un domaine de« Tout un travaild’actualisation, aussibi<strong>en</strong> dans les cont<strong>en</strong>usd’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t quedans la formation des<strong>en</strong>seignants, resteà faire »,connaissances aux dim<strong>en</strong>sions complexes(culture, littérature…). Se référant aux programmesde 2002, Antoine Fetet, formateur àl’IUFM de Lorraine, note d’ailleurs que «l’approche préconisée implique la constructionde « savoirs » et de « savoir-faire »par les élèves eux-mêmes, <strong>en</strong> cohér<strong>en</strong>ce avecles activités de lecture-écriture. » (lire page14).Cela signifie-t-il qu’il faille sanctuariser cesfameux programmes ? Certespas. Au fil du temps, c’est <strong>en</strong>ne restant pas figée sur ellemêmeque l’école a progressé,s’est démocratisée. Elle a intégréles avancées de larecherche, notamm<strong>en</strong>t pédagogiqueet disciplinaire, les évolutionsde la société, des comportem<strong>en</strong>ts,de la culture, destechniques... Et l’histoire nes’arrête pas là. L’orthograph<strong>en</strong>’est pas immuable, elle a déjà connu plusieursréformes (lire page 16). Le vocabulaireusuel n’a jamais été gravé dans le marbre.De nouveaux médias impos<strong>en</strong>t un autre rapportà l’écrit (les SMS des téléphones portablespar exemple). Sur le plan théorique,certains s’interrog<strong>en</strong>t sur les terminologies etles classifications <strong>en</strong> vigueur. C’est notamm<strong>en</strong>tle cas avec la conjugaison et le classem<strong>en</strong>tdes verbes <strong>en</strong> trois groupes (lire page16). « Tout un travail d’actualisation, aussibi<strong>en</strong> dans les cont<strong>en</strong>us d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t quedans la formation des <strong>en</strong>seignants, reste àfaire », affirme Bernard Combettes, professeurde linguistique à l’Université Nancy 2,tout <strong>en</strong> s’interrogeant: « qui peut (ou veut)actuellem<strong>en</strong>t accomplir cette tâche ? »


Les programmes de 2002 impos<strong>en</strong>t une évolution assez radicale dans l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t d’un <strong>en</strong>semble dedisciplines (grammaire, conjugaison, orthographe et vocabulaire).Pas figés, donc, les programmes, mais laméthode qui a conduit à leur élaborationreste valide. Ils sont le fruit d’un travail collectif,auquel les <strong>en</strong>seignants ont grandem<strong>en</strong>tcontribué, et se sont appuyés sur l’état desconnaissances et de la recherche au mom<strong>en</strong>tde leur rédaction. Le problème aujourd’hui,c’est qu’avec le socle commun on est dansune démarche administrative v<strong>en</strong>ant d’<strong>en</strong>haut. « On commande à des didactici<strong>en</strong>s defaire le passage de la théorie à la pratique.Les <strong>en</strong>seignants ne sont alors que les exécutantssoumis au «contrat de félicité » : sivous faites bi<strong>en</strong> tout ce que l’on vous dit, celamarchera ! », dénonçait <strong>en</strong> substance lepsycholinguiste Jean-Paul Bronckart lors des<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s Nathan <strong>en</strong> octobre dernier.Le fait est que le passage des programmes àla moulinette du socle commun prévu par laloi Fillon saute une étape : celle de l’évaluationdu travail réalisé depuis 2002. Une étapepourtant indisp<strong>en</strong>sable avant toute évolutionou transformation. Au mom<strong>en</strong>t de l’élaborationdes programmes de 2002 le <strong>SNUipp</strong>avait demandé la création d’un groupe desuivi. Ce travail avait été mis <strong>en</strong> place par laDESCO les premières années. Il a était abandonnéaujourd’hui.Les <strong>en</strong>seignants, eux, travaill<strong>en</strong>t dans leurclasse sans docum<strong>en</strong>t d’accompagnem<strong>en</strong>t surl’ORL. Leur rédaction n’a été finalisée qu’<strong>en</strong>janvier 2005. Le texte comporte des élém<strong>en</strong>tsintéressants qui mérit<strong>en</strong>t réflexion et discussion.Mais il n’a jamais été publié. Il est vraique François Fillon avait lancé la mise <strong>en</strong>place du socle commun juste après sa finalisation.Alors, dans les classes (lire pages 14-15), les <strong>en</strong>seignants font appel aux ressourcesdisponibles, font jouer leur expéri<strong>en</strong>ce, leurliberté pédagogique, pour créer les situationsd’appr<strong>en</strong>tissage, pour concilier l’exig<strong>en</strong>ce del’approche ORL et la réussite de tous lesélèves.(1) : Le monde de l’éducation, novembre 2006.(2) : En ligne sur le site du <strong>SNUipp</strong> :http://snuipp.fr/IMG/<strong>pdf</strong>/docum<strong>en</strong>t_d_accompagnem<strong>en</strong>t_ORL.<strong>pdf</strong>QUE DISENT LES PROGRAMMES ?C'est dans les programmes de 2002 qu'a été introduite, pour le cycle 3 uniquem<strong>en</strong>t, l'expression« observation réfléchie de la langue française ». Voulant rompre avec l'étude séparéedes quatre champs de travail sur la langue que sont la grammaire, l'orthographe, laconjugaison et le vocabulaire, l'ORL se veut un moy<strong>en</strong> d'am<strong>en</strong>er les élèves à regarder lesproductions langagières « avec curiosité ». Partant des productions écrites, elle permetd'explorer les faits de langue et de dégager, par le classem<strong>en</strong>t et l'observation des régularitéset des différ<strong>en</strong>ces, les notions à travailler dans les quatre domaines. Les connaissancesacquises, « loin des exercices répétitifs mettant <strong>en</strong> place des savoirs approximatifs », sontdestinées à être réinvesties dans des projets d'écriture.Les observations des phénomènes de langue, liées à la qualité de l'expression orale etécrite, aussi bi<strong>en</strong> qu'à l'appr<strong>en</strong>tissage d'un vocabulaire spécifique, doiv<strong>en</strong>t s'exercerdans toutes les activités et toutes les matières.


Dossier14ACCOMPAGNERLES ENSEIGNANTSAntoine Fetet, formateur, propose sur son site des outils de réflexion pourmettre <strong>en</strong> œuvre l’ORL dans les classes.Vous avez réalisé un siteInternet* consacré à l’observationréfléchie de la langue àl’int<strong>en</strong>tion des <strong>en</strong>seignants. Quel estvotre objectif ?Les programmes de 2002 sont trèsambitieux. Ils impos<strong>en</strong>t une évolutionassez radicale dans l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>td’un <strong>en</strong>semble de disciplines(grammaire, conjugaison, orthographeet vocabulaire). L’approchequi est aujourd’hui préconisée impliquela construction de « savoirs»et de « savoir-faire » par les élèveseux-mêmes, <strong>en</strong> cohér<strong>en</strong>ce avec lesactivités de lecture-écriture. Celaimpose, pour bon nombre de collègues,une réflexion sur leur pratiqueactuelle, une réorganisationdes temps d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, une appropriationde démarches spécifiques.Or, l’accompagnem<strong>en</strong>t desprogrammes auprès des <strong>en</strong>seignantsest insuffisant. Non seulem<strong>en</strong>t lesdocum<strong>en</strong>ts d’accompagnem<strong>en</strong>t nesont pas sortis mais si on observe lesplans de formation, peu d’<strong>en</strong>tre euxconsacr<strong>en</strong>t du temps à cette question.Ce site est un outil de réflexion.Quelles sont les difficultés que r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>tles <strong>en</strong>seignants ?Les <strong>en</strong>seignants ont bi<strong>en</strong> perçu, mesemble-t-il, la démarche de l’ORLqui se rapproche d’une démarchesci<strong>en</strong>tifique. Mais ils se retrouv<strong>en</strong>t<strong>en</strong> difficulté <strong>en</strong> ce qui concerne lasystématisation des savoirs et leurutilisation contextualisée.L’observation de la langue à traversANTOINE FETET, FORMA-TEUR À L’IUFM DELORRAINE, SITE D’EPINALET COORDONNATEUR ZEPdes productions écrites ne dédouane-t-ellepas de la systématisation ?Non, bi<strong>en</strong> au contraire. Sans <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>ttoute la phase d'observationet de réflexion est vaine. Cet <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>tdoit permettre l'utilisationdes nouvelles compét<strong>en</strong>ces dans dessituations très spécifiques, où l'att<strong>en</strong>tionse porte presqu’exclusivem<strong>en</strong>tsur le savoir-faire qu'on désire<strong>en</strong>traîner. Même si l’horaire consacréà l’ORL est court ,1h30 à 2h, onne peut évacuer l’automatisation.Petit à petit, l’<strong>en</strong>seignant doit complexifierla tâche pour que finalem<strong>en</strong>tl’élève soit capable d'utiliser lacompét<strong>en</strong>ce stabilisée dans n'importequel contexte. Facile à dire, maisdifficile à mettre <strong>en</strong> place. Je proposedes micro-projets d’écriture durantlesquels les élèves exerc<strong>en</strong>t précisém<strong>en</strong>tles compét<strong>en</strong>ces qu’ilsvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t d'acquérir.* http://orlf.free.frA SCEAUX,Deux <strong>en</strong>seignantes de l’écoledu C<strong>en</strong>tre à Sceaux (92)utilis<strong>en</strong>t un manuel<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t dédié à l’ORL,mais elles n’<strong>en</strong> font pas lemême usage. Deux démarchespédagogiques à partir d’unoutil commun.“Les photo montre desanim puissant au beauyeux oblique et jaune d'oravec des poil beige fauveet une mince ligne gris noir sur les patte»Sophie Bonnard, une des maîtresses deCM2 de l’école du C<strong>en</strong>tre à Sceaux(Hauts-de-Seine), a écrit cette phrase autableau, truffée de fautes d’orthographe.C’est int<strong>en</strong>tionnel, bi<strong>en</strong> sûr. En cet aprèsmidide début de semaine, les élèves ontà corriger tous <strong>en</strong>semble la dictée effectuée<strong>en</strong> classe à la veille du week-<strong>en</strong>d.Sophie a laissé un blanc là où les fautessont le plus souv<strong>en</strong>t apparues sur les copiesdes élèves. Place maint<strong>en</strong>ant à uneséqu<strong>en</strong>ce ORL pour décrypter syntaxe etaccords et remettre le texte <strong>en</strong> forme.Après avoir souligné les mots invariablesles élèves vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à tour de rôle au tableaucorriger les erreurs. A chaque fois,ils doiv<strong>en</strong>t expliquer les corrections orthographiques.Pour cela, ils s'attaqu<strong>en</strong>taux difficultés. « Où est le verbe ?Comm<strong>en</strong>t le reconnaît-on ? » demandel’<strong>en</strong>seignante. « On peut changer letemps, a montré, montrera » ou <strong>en</strong>core,«on peut dire elles montr<strong>en</strong>t » répond<strong>en</strong>tles élèves. Pour compléter, expliciter leurraisonnem<strong>en</strong>t, ils doiv<strong>en</strong>t dessiner desbulles, cercles <strong>en</strong>tourant la terminaison desmots et reliés par une flèche au mot déterminantl’accord. « Qui commande ? », et


LES ELEVES COINCENT PAS LA BULLEl’élève de faire le li<strong>en</strong> avec la bulle. Quandil tâtonne ou se trompe, ses camaradessont appelés à la rescousse. Ils lèv<strong>en</strong>t ledoigt, donn<strong>en</strong>t leur avis, la séance devi<strong>en</strong>tpublique et donne lieu à un échange. Lesexplicitations sont énoncées clairem<strong>en</strong>t,pour être comprises par tous.Cet instrum<strong>en</strong>t d'autocorrection orthographiqueest issu du manuel « ParcoursORL » (Hatier 2005). Pour Sophie, « lesystème de bulles peut sembler lourd etdonner des productions des élèves uneimage de travail mal prés<strong>en</strong>té. Mais lesélèves se l'appropri<strong>en</strong>t avec facilité etpeuv<strong>en</strong>t alors raisonner seuls sur leurtravail et sur la langue. L’outil leur permetde se poser des questions, de pr<strong>en</strong>dredes habitudes. Les bulles sont appelées àdisparaître, mais la démarche restera. »Elle demande à ses élèves de les utiliseraussi dans d'autres activités. Lors des dictées,elle leur fournit une grille précised'évaluation qui les prévi<strong>en</strong>t de la natureet du nombre des difficultés qu'ils vontr<strong>en</strong>contrer.La maîtresse de CM2 suit le manuel à lalettre. Les séances d’ORL sont donc parfaitem<strong>en</strong>tid<strong>en</strong>tifiées et institutionnaliséestout au long de la semaine. Un atelier delecture, à partir de textes d'origines diverses,de poèmes, de docum<strong>en</strong>ts, ouvrel'<strong>en</strong>chaînem<strong>en</strong>t des séqu<strong>en</strong>ces. Les activitésautour de la lecture y sont accompagnéesd'un travail sur l'orthographe.Vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite des parties bi<strong>en</strong> délimitées,correspondant à une progressionprécise : grammaire, conjugaison, vocabulaireet atelier d'écriture. « Dans la mesureoù les notions sont abordées à partird'un texte de départ, l'intérêt des élèvesest r<strong>en</strong>forcé et les résultats progress<strong>en</strong>t »,estime l’<strong>en</strong>seignante.Dans cette école, une autre instit de CM2utilise le même manuel, C’est NathalieDelamarre. Mais l’usage qu’elle <strong>en</strong> faitest fort différ<strong>en</strong>t de celui de sa collègue.Pas de suivi systématique des séqu<strong>en</strong>cesproposées, mais une utilisation à la cartequand les outils ou les notions abordéscrois<strong>en</strong>t le travail qu’elle fait sur d’autresmatières d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t. « Faire le li<strong>en</strong><strong>en</strong>tre plusieurs disciplines permet de donnerdu s<strong>en</strong>s», justifie-t-elle.Son dernier projet est parti de l'étude deLouis XIV et du XVIIè siècle <strong>en</strong> histoire.Musique (Lulli), peinture (Veermer),fables de La Fontaine, le li<strong>en</strong> est fait <strong>en</strong>treles diverses formes d’expression artistiqueà cette époque. Et c’est naturellem<strong>en</strong>tque le travail sur la fable débouchesur l’étude du portrait et de l’adjectif qualificatif.Cette démarche ne l’empêche pas de formaliserdes temps quotidi<strong>en</strong>s explicitem<strong>en</strong>tconsacrés à l’ORL. Ils permett<strong>en</strong>taux élèves de se réapproprier les notionsabordées dans l’activité, à travers un travailsystématique sur l’orthographe, lagrammaire, la conjugaison ou le vocabulaire.Nathalie reconnaît que « c'est une longueexpéri<strong>en</strong>ce du CM2 qui lui a permis deEn CM2, explicitation collective des règlesd’accords lors de la correction de la dictée.faire évoluer sa pratique dans le s<strong>en</strong>sporté par l'observation réfléchie de lalangue ». Sa vision claire du programmeet de ses progressions lui permet de saisirau vol un point qui se prés<strong>en</strong>te, <strong>en</strong> particulier<strong>en</strong> orthographe et vocabulaire, et«de mettre <strong>en</strong> place des situations quiamèn<strong>en</strong>t plus facilem<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>fants à réfléchirsur la langue ». Les élèves ont unclasseur de littérature qui conti<strong>en</strong>t l'<strong>en</strong>sembledes textes étudiés et un grand cahierde français, bi<strong>en</strong> structuré. En grammaire,Nathalie insiste, tout commeSophie, sur la nécessité de la connaissancede la nature des mots, préalable àl'abord de nombreuses notions.La démarche qu'elles utilis<strong>en</strong>t, raccrocherles séances de travail systématique à unprojet, un texte, à partir desquels on observeles faits de langue, les amène auxmêmes conclusions : « meilleure réflexion,meilleure compréh<strong>en</strong>sion, et progrèsdes élèves ».15


“L’ ENSEIGNANT DOIT SAVOIR BEAUCOUP DE GRAMMAIREPOUR QUE L’ ELEVE N’ EN FASSE PAS BEAUCOUP“Bernard Combettes, linguiste, a participé à l’élaboration des docum<strong>en</strong>tsd’accompagnem<strong>en</strong>t sur l’ORL. A quoi sert la grammaire ? Comm<strong>en</strong>t larénover ? Ce sont les questions qu’il pose.Qu’est-ce que la grammaire ? Et à quoisert-elle ?On confond souv<strong>en</strong>t deux significations dumot grammaire : le système de la langue etla description du système lui-même. Lagrammaire scolaire n’est qu’une des descriptionspossibles du système de la langue.La question de « à quoi sert-elle ? » estfondam<strong>en</strong>tale, car la grammaire <strong>en</strong>seigné<strong>en</strong>’a guère été p<strong>en</strong>sée dans une relation avecles activités langagières. Quelles sont les notionsque l'élève a besoin de connaître ?Quelle est l’utilité de nommer les notionsgrammaticales ? Dans quel ordre met-on lapratique et la réflexion ? Dernière question,quelle est la langue qu'on <strong>en</strong>seigne auxélèves ? C’est à partir de ces questionnem<strong>en</strong>tsque l’<strong>en</strong>seignant pourra choisir lesoutils d’analyse de la langue pertin<strong>en</strong>ts pourles élèves.Les programmes de 2002 répond<strong>en</strong>t à unepartie de ces questions…Ils ont l’avantage de flécher clairem<strong>en</strong>t l’observationréfléchie de la langue. Ils ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tcompte de l’évolution des pratiques qui, depuisles années 70, ont favorisé un va-etvi<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tre la pratique de la langue et l’analysegrammaticale, <strong>en</strong>tre l’observation de lalangue et l’acquisition des concepts. Dans ladémarche traditionnelle, on analysait lesphrases et on espérait que si les élèvesavai<strong>en</strong>t compris ce qu'était un sujet, (ou unverbe) ils pourrai<strong>en</strong>t produire des phrasescorrectes. Mais, réfléchir dans une totaleabstraction sans s'appuyer sur des pratiquesn’a guère d’utilité. Depuis, les exercices demanipulation, de transformation, se sont développésdans les classes. On part de pratiquespour aller vers la découverte de phénomèneslinguistiques. Quand l'<strong>en</strong>fant comm<strong>en</strong>ceintuitivem<strong>en</strong>t à s<strong>en</strong>tir qu'un sujetn'est pas un complém<strong>en</strong>t, on peut alors comm<strong>en</strong>cer« modestem<strong>en</strong>t » à nommer leschoses avec lui.Le ministre a confié une mission à AlainB<strong>en</strong>tolila sur l’appr<strong>en</strong>tissage de la grammaire.Ce dernier dit que « la grammaireexige une progression claire » et qu’il veutmettre un terme à « l’ésotérisme et à l’incohér<strong>en</strong>cedes terminologies »… Que vousinspir<strong>en</strong>t ces premières déclarations ?La terminologie est une question intéressante.Cep<strong>en</strong>dant, pour moi, le problème n’estpas celui de l’uniformisation mais celui dela progression dans la terminologie. On peutuniformiser la terminologie destinée aux <strong>en</strong>seignants,mais il ne faut pas prés<strong>en</strong>ter auxélèves les notions de la même façon à tousles niveaux de la scolarité. L'avantage de lagrammaire c'est qu'on peut d'abord mettredes étiquettes générales puis les préciser peuà peu. Au tout début, on peut se cont<strong>en</strong>terd’oppositions telles que « mots variables /invariables », par exemple. Reconnaître ladiffér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre conjonction et prépositionn’est pas une urg<strong>en</strong>ce à l’école primaire. Siles élèves ont compris que ces élém<strong>en</strong>ts sontinvariables et qu'ils serv<strong>en</strong>t à construire desphrases <strong>en</strong> introduisant divers types decomplém<strong>en</strong>ts, un premier pallier est déjà atteint.Le tort qu'ont certains <strong>en</strong>seignants c'estde vouloir donner tout de suite l'étiquette laplus précise possible. Rappelons la formule :l'<strong>en</strong>seignant doit savoir beaucoup de grammairepour que l'élève n'<strong>en</strong> fasse pas beaucoup.Quel autre chantier vous semble-t-il importantde creuser ?Au-delà des problèmes de notions et de nom<strong>en</strong>clature,il manque une progression pourla pratique de la langue, c’est à dire pour lesstructures de langue, les schémas de phrase,les constructions dont un élève doit maîtriserl’emploi à tel ou tel niveau. Les docum<strong>en</strong>tsd’accompagnem<strong>en</strong>t essay<strong>en</strong>t de donner despistes de travail sur cette question. Une foisque ces préalables sont posés, il reste à s’interrogersur la pertin<strong>en</strong>ce d’aborder lesEntreti<strong>en</strong> avecBernardCombettesProfesseur de linguistique française àl’Université Nancy 2concepts. Pour cela, il faudra que les linguisteset les <strong>en</strong>seignants soi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> contactavec les psychologues, les psycholinguistes,qui étudi<strong>en</strong>t à quel âge les <strong>en</strong>fants ont la capacitéde compr<strong>en</strong>dre les notions grammaticales.Enfin, si on considère les avancées dela linguistique, il sera facile de constaterqu’on a laissé se creuser l'écart <strong>en</strong>tre les apportsthéoriques de la recherche et les propositionsdidactiques. Si l’étude des textes,la lecture, la rédaction, ont largem<strong>en</strong>t profitédes évolutions théoriques, il n’<strong>en</strong> va pasde même pour la grammaire, qui demeure,pour la plus grande part, sous l’influ<strong>en</strong>cethéorique des années 70. Tout un travaild’actualisation, aussi bi<strong>en</strong> dans les cont<strong>en</strong>usd’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t que dans la formation des<strong>en</strong>seignants, reste à faire. Je suis, pour mapart, assez pessimiste sur la réponse à laquestion : Qui peut (ou veut) actuellem<strong>en</strong>taccomplir cette tâche ?17


MétierLangues vivantesFORUM PRIMLANGUESMaternelleIL ETAITUNEFOISUNDIAPORAMA...« Comm<strong>en</strong>t aborder l'oral <strong>en</strong> classede langue au cycle III », tel estle thème du 7ème forum ouvert jusqu'au4 décembre sur le site ministérielPrimlangues. L'occasion demutualiser des pratiques et des ressourcessous forme d'échanges etde questionnem<strong>en</strong>ts. Les <strong>en</strong>seignantspourront explorer ainsi despistes concrètes aussi bi<strong>en</strong> <strong>en</strong> fonctionde la nature de la langue à <strong>en</strong>seignerque du niveau et de la compositionde leur classe, un groupede formateurs répondant aux questionsdes internautes.A noter égalem<strong>en</strong>t, que la médiathèquepolyglotte s'est <strong>en</strong>richie desept nouveaux albums : deux <strong>en</strong> allemandet <strong>en</strong> anglais, ainsi qu'un <strong>en</strong>espagnol, portugais et itali<strong>en</strong>.http://www.primlangues.education.fr/php/« Il était une fois sur une île, au bord de lamer, une famille de pêcheurs. » C'est ainsique débute le conte inv<strong>en</strong>té par la Grande sectionde Pascale Le Tortorec à l'écoleLegatelois de Saint Malo. Le premier épisodede l'histoire est à découvrir <strong>en</strong> sons et <strong>en</strong>images sur internet. Le travail m<strong>en</strong>é de janvierà juin 2006 a associé un projet d'écritureà la réalisation d'un diaporama de 15 mn.La mise <strong>en</strong> images de l'histoire s'est faite <strong>en</strong>volume avec la réalisation de personnages <strong>en</strong>pâte à modeler sur fond de décor <strong>en</strong> peinture.Au total 140 photos ont été prises sur lesquelleson peut <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre les voix des <strong>en</strong>fantsqui racont<strong>en</strong>t et jou<strong>en</strong>t. Une véritable interprétation.« Lors de l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t, expliquePascale Le Tortorec, les élèves sontv<strong>en</strong>us par petits groupes de 3 ou 4; nousavons <strong>en</strong>registré image par image <strong>en</strong> suivantla trame de l’histoire mais <strong>en</strong> laissant unemarge d’interprétation personnelle ». Laprise de son était facilitée car régulièrem<strong>en</strong>tles <strong>en</strong>fants s'étai<strong>en</strong>t exercés à oraliser à partirde cartes-images fabriquées <strong>en</strong> classe.A partir de janvier 2007, les GS de la classede Pascale vont devoir inv<strong>en</strong>ter le deuxièmeépisode de ce conte. A la fin du premier,Triton décide que la mouette doit emm<strong>en</strong>erles deux personnages chercher des graines àtravers le monde. « Ce sera pour nous l'occasionde partir à la découverte des contin<strong>en</strong>tset pays à travers les langues, les musiques,les danses ». Un joli voyage à v<strong>en</strong>ir<strong>en</strong> sons et <strong>en</strong> images.http://www2.ac-r<strong>en</strong>nes.fr/crdp/35/doc/dossiers/diaporama/accueil.htm18Food forceLE 1 ER JEU VIDEO HUMANITAIRELe Programme alim<strong>en</strong>taire mondial des Nationsunies (PAM) vi<strong>en</strong>t de lancer la version françaisede Food Force, un jeu vidéo qui s’adresse aux 8-14 ans. A travers 6 missions, chaque <strong>en</strong>fant doitfaire face à de nombreux défis pour réussir à alim<strong>en</strong>terles milliers d’habitants de Sheylan, l’îleimaginaire où se déroule l’action. Pour NeilGallagher le directeur de la communication du PAM « Food Forceva permettre sous une forme ludique et dynamique de stimuler l’intérêtdes <strong>en</strong>fants et de les informer sur la faim, un fléau qui tue plusque le sida, la malaria et la tuberculose réunis ». En li<strong>en</strong> avec le jeudes outils pédagogiques sur le thème de la faim dans le monde sontpar ailleurs proposés.A télécharger gratuitem<strong>en</strong>t sur www.food-force.com/fr/Bande dessinéeOPERATION « BD TCHOLIDAIRE »Dans le cadre de sa campagne de récolte de fonds pour permettreà des <strong>en</strong>fants de partir <strong>en</strong> vacances, la Jeunesse au plein air r<strong>en</strong>ouvellecette année son opération « BD Tchôlidaire ». Lesclasses participantes réaliseront un scénario de BD sur le thèmede la solidarité. Le scénario gagnant sera illustré par Nob et publiédans Tchô et la revue de la JPA. La date limite d’inscriptionest fixée au 22 décembre.R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur www.jpa.asso.frUne nouvelle période historique s’ouvre, introduisonsle théâtre, dès la formation initiale, parce qu’il n’y apas de transmission sans profération ni diction.Et tous les professeurs sont concernés.Robin R<strong>en</strong>ucci, comédi<strong>en</strong> et formateur <strong>en</strong> IUFM.MontreuilUN SALON À EXPLORER LE TEMPSDu 22 au 27 novembre, pour sa 22ème édition,le Salon du livre et de la presse jeunessede Montreuil se transformera <strong>en</strong> vaisseauà explorer le temps avec à son bord desartistes, des auteurs, des illustrateurs et plusde 250 exposants. Libre aux visiteurs de selaisser bercer par des lectures à voix haute,de cavaler après les nombreuses expositions,de découvrir ou redécouvrir les universmagiques de Peter Pan et Alice aupays des merveilles, invités d’honneur duSalon, ou <strong>en</strong>core, de chercher à percer lesmystères du temps de la création !www.salon-livre-presse-jeunesse.net/slpj2006/


Arts plastiquesCHABADADADA EN HAUTE-VIENNE1500 élèves de Haute-Vi<strong>en</strong>ne, soit61 classes, sont concernés par leprojet d'arts plastiques « chabadadada». Il a pour thème le collage,<strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec le mouvem<strong>en</strong>tSemaine du goûtL’ECOLE PAIND’ EPICESDada et l'oeuvre de RaoulHausmann, artiste du XXèmesiècle. Favoriser l'expression del'imaginaire, confronter les élèvesà la création moderne, favoriserdes r<strong>en</strong>contres <strong>en</strong>tre classes, telssont les principaux axes du projet,monté <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec la Liguede l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t - FOL 87, leMusée d'art contemporain deRochechouart et le FondsRégional d'art contemporain.R<strong>en</strong>contres, confér<strong>en</strong>ces, visites,tables-rondes, journées de formationcontinue inscrites au PDF,riche dossier pédagogique, accompagnerontles classes participantestout au long de l'année. Ceprojet d'<strong>en</strong>vergure concerne desclasses maternelles et élém<strong>en</strong>taires,mais aussi des SEGPA, desclasses-relais, un insitut de rééducationet deux classes de collège etlycée. En mai une « r<strong>en</strong>contre finale» sera l'occasion d'échangeret de mettre <strong>en</strong> scène les productions.Daniel LabaquèreDepuis 14 ans, la ville de Choisy-le-Roiparticipe à « La semaine du goût ». L’occasion comme le préciseAudrey Botella, diététici<strong>en</strong>ned’« inculquer très tôt debonnes notions sur les alim<strong>en</strong>ts,<strong>en</strong> même tempsqu’un comportem<strong>en</strong>t alim<strong>en</strong>tairesain ».La manifestation a égalem<strong>en</strong>tpermis aux écolesd’exploiter le thème de cetteannée « épices et herbesaromatiques ».A la maternelle Eugénie Cotton, les 6classes ont pleinem<strong>en</strong>t participé à cette« semaine du goût » qui a d’ailleurs «à l’école duré plus d’un mois » remarqueChantal Azoura, la directrice.Car tout a tourné autour du thème. De lacueillette d’aromatiques à la réalisationde gâteaux et de soupes. S<strong>en</strong>sibilisés parleurs <strong>en</strong>fants qui ram<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t à la maisondes épices, les par<strong>en</strong>ts se sont pris aujeu. « L’école, implantée dans la cité,note Chantal, compte plus de vingt nationalités.Les par<strong>en</strong>ts qui ne parl<strong>en</strong>tpas français ont apporté des racines, d<strong>en</strong>ouvelles épices. Des mamansont préparé desyaourts aromatisés à larose, des avocats sucrés aucumin. Ils se sont retrouvés<strong>en</strong> domaine connu, on a valoriséleurs cultures ».Les classes et le c<strong>en</strong>tre deloisirs se sont relayés pourfabriquer des fresques autourdu voyage de MarcoPolo. Des activités ont tourné autour duPetit bonhomme <strong>en</strong> pain d’épices ou despistolets à poivre des Trois brigands.Des kim goût, des jeux de rimes avectous ces mots qui font rêver, des collagesd’épices ont égalem<strong>en</strong>t été réalisés.Le tout avant de se retrouver dans unecantine aux décorations sans cesse r<strong>en</strong>ouvelées,pour goûter aux plats préparéspar les <strong>en</strong>fants et les par<strong>en</strong>ts.Philippe Hermant“UPORTRAITMarcel JalletConseiller PédagogiqueDépartem<strong>en</strong>tal <strong>en</strong> EPSdans les Bouches-du-Rhône. Il veut replacercette disciplineau cœur de l’école, etil propose aux <strong>en</strong>seignantsdes outils pédagogiquesnovateurspour y parv<strong>en</strong>ir.n tiers du temps scolaire devrait être consacré à ladécouverte du corps. Or, la place de l’EPS à l’écoles’appauvrit : il faut lui r<strong>en</strong>dre son statut de disciplined’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t ! », souti<strong>en</strong>t Marcel Jallet,Conseiller Pédagogique Départem<strong>en</strong>tal (CPD) <strong>en</strong> EPS dansles Bouches-du-Rhône. Celui qui se décrit comme un « militant<strong>en</strong> EPS », et qui déplore « l’insuffisante formationinitiale et continue dans cette discipline» a découvert les vertus de l’EPS àl’école Alderic Chave de Marignane(13), où il fut p<strong>en</strong>dant 19 ans instituteur<strong>en</strong> cycle 3. « Cette discipline metparticulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> avant les notionsde plaisir, de partage, et je me suisr<strong>en</strong>du compte que si on maîtrise legroupe <strong>en</strong> EPS, on maîtrise la classe.» Dev<strong>en</strong>u Conseiller Pédagogique <strong>en</strong> EPS <strong>en</strong> 1993, puisCPD <strong>en</strong> 2002, il s’efforce de donner aux <strong>en</strong>seignants desoutils pratiques « pour que les <strong>en</strong>fants qui r<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t chez euxdis<strong>en</strong>t à leurs par<strong>en</strong>ts : j’ai appris ça <strong>en</strong> sport. Et non pas: j’ai joué. Car l’EPS peut donner du s<strong>en</strong>s à l’appr<strong>en</strong>tissage.» Parmi ces outils, les contes, qui peuv<strong>en</strong>t servir detrame à des courses d’ori<strong>en</strong>tation. « Dans l’un d’eux, leloup cherche les petits cochons, lesquels se mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> quêtede branches pour construire leur maison, ce qui permet notamm<strong>en</strong>taux élèves d’aborder les concepts d’espace et detemps. On peut aussi donner du s<strong>en</strong>s à des jeux non-institutionnels,comme l’esquive-ballon, <strong>en</strong> les faisant évoluervers la complexité. Et il faut dans tous les cas que les cyclessoi<strong>en</strong>t suffisamm<strong>en</strong>t longs pour permettre aux élèves d’appr<strong>en</strong>dre,<strong>en</strong>tre 10 et 12 séances. » Marcel Jallet préconiseégalem<strong>en</strong>t le recours <strong>en</strong> classe aux cahiers d’EPS, dans lesquels« les <strong>en</strong>fants laiss<strong>en</strong>t un témoignage, une trace desgestes qu’ils ont appris, une photo qui permet de comparerles différ<strong>en</strong>tes positions. » Les supports audiovisuels sontaussi un moy<strong>en</strong> d’optimiser le faible temps de formationinitiale des <strong>en</strong>seignants : « Je filme des séances d’EPS, cequi éclaire les futurs <strong>en</strong>seignants sur l’acquisition des gestesprofessionnels. » Et il estime que sa mission de CPD estd’autant plus utile aujourd’hui « que les écoles ont de plus<strong>en</strong> plus recours à des interv<strong>en</strong>ants extérieurs pour l’EPS. Sion veut que cette discipline reste du ressort des <strong>en</strong>seignants,il faut les aider à se la réapproprier. »William Bolle« Je filme des séancesd’EPS, ce qui éclaire lesfuturs <strong>en</strong>seignants surl’acquisition des gestesprofessionnels. »19


Métier20Organiser chaque classe <strong>en</strong> cycle,simple choix pratique ? Pour les six<strong>en</strong>seignants de l'école JeanBaptiste Clém<strong>en</strong>t à Montmagnydans le Val d'Oise, c'est bi<strong>en</strong> plus : « Unemanière de répondre à l'hétérogénéité desâges, des cultures, des savoirs auxquelschaque <strong>en</strong>seignant est confronté au quotidi<strong>en</strong>de son exercice ».Une affiche « on est là pour appr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong>sembledans les meilleures conditions »rappelle d'ailleurs sur les murs de chaqueclasse le crédo qui a prévalu au choix des<strong>en</strong>seignants. Il y a trois ans, cette organisations'est imposée naturellem<strong>en</strong>t comme uneréponse à la réalité de cette école à la populationcontrastée du point de vue socio-culturel.20 % d'<strong>en</strong>fants du voyage, près de 18nationalités et origines différ<strong>en</strong>tes, cet établissem<strong>en</strong>tde 132 élèves comm<strong>en</strong>çait à véhiculerune image « ghettos ». « Al'époque, le goudronnage de la route s'arrêtaitjuste avant l'école » se rappelle, lors deson arrivée, Nicolas le Gac, maître d'une destrois classes de cycle II. « Il nous fallaitcréer de la solidarité, de la coopération, duvivre <strong>en</strong>semble pour faciliter les r<strong>en</strong>contresintellectuelles », poursuit il.Ainsi, aujourd'hui, chaque classe regroupeles trois niveaux scolaires d'un cycle, les <strong>en</strong>fantsrestant, de fait, trois ans dans la mêmeclasse. A la r<strong>en</strong>trée scolaire, un groupe classeest r<strong>en</strong>ouvelé d'untiers, les plus agéspassant dans lecycle supérieur ouau collège tandisqu'un autre tiersd'élèves arrivait ducycle inférieur. Lesélèves de grandePour Jean Vinc<strong>en</strong>t,<strong>en</strong>seignant, « ces groupesde vie multi-âgespermett<strong>en</strong>t aux <strong>en</strong>fantsde s'<strong>en</strong>richir de la diversitéde chacun tout <strong>en</strong>constatant qu'appr<strong>en</strong>dreest un processus l<strong>en</strong>t etprogressif. Et ce d'autantque la loi d'ori<strong>en</strong>tationdepuis 1989 a elle-mêmeinstitué des programmesà visée de fin de cycle ».section intégrésdans le cycle II partag<strong>en</strong>tdes tempsd'appr<strong>en</strong>tissages quifont li<strong>en</strong> avec lesCP, tout <strong>en</strong> se préservantdes mom<strong>en</strong>tsde respiration dans les espaces aménagésde la classe.Tout est basé sur une dynamique de partageet d'inclusion avec une souplesse d'organisationde la classe. Le travail <strong>en</strong> petit groupeconstitue une réel temps d'appr<strong>en</strong>tissagepour tous. Dans la classe de Jean Vinc<strong>en</strong>tBeautier, le maître de cycle 3, deux tablesLES CYCLESMULTI-AGE ROULENTDANS LE VAL D'OISEL'école Jean-Baptiste Clém<strong>en</strong>t à Montmagny dans le Val d'Oise estorganisée <strong>en</strong> cycle multi-âge. Un choix pour construire et partager <strong>en</strong>sembledes savoirs <strong>en</strong> actes.sont face à face avec trois ou quatre élèves,chacun d'un âge différ<strong>en</strong>t. L'organisation estprécise, les échanges sontriches et d<strong>en</strong>ses. « Faisai<strong>en</strong>ts'écrit avec ai car c'est de l'imparfait», explique Stéphanie<strong>en</strong> CM2 à Mary <strong>en</strong> CM1 quiti<strong>en</strong>t le crayon.« En plus, il faut mettre <strong>en</strong>tcar c'est la troisième personnedu pluriel », complèteMarly <strong>en</strong> CE2.Tout cela demande un outilplaning qui balaie tout au longdu cycle des compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> rev<strong>en</strong>ant régulièrem<strong>en</strong>tsur chacune d'<strong>en</strong>tre elles. Les manuelsscolaires sont égalem<strong>en</strong>t utiles commebanque outil pour les exercices et le travailindividuel. Et puis, cette organisation de lacoopération implique naturellem<strong>en</strong>t un travaild'équipe <strong>en</strong>tre <strong>en</strong>seignants.En trois ans, les résulats des évaluations de“Entre collègues de cycle,nous préparons, régulons,échangeons nos outils. Uneexig<strong>en</strong>ce forte maisincontournable et qui au boutdu compte nous extirpe del'exercice solitaire du métieret nourrit nos diversespratiques“maître.CE2 et de 6 e ont augm<strong>en</strong>té de plus de 10points aussi bi<strong>en</strong> <strong>en</strong> français qu'<strong>en</strong> mathématiques.« Il n'y a plus deségrégation dans la cour<strong>en</strong>tre élèves, beaucoup moinsde bagarre », note JeanVinc<strong>en</strong>t. Le rapport aux par<strong>en</strong>tsa égalem<strong>en</strong>t changé.Tous les ans, les <strong>en</strong>seignantsleur prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> film vidéo,la journée type d'une class<strong>en</strong>ote Nicolas, le <strong>en</strong> cycle multi-âges. Un autremom<strong>en</strong>t de partage et unetranspar<strong>en</strong>ce qui rassure.La journée touche à sa fin. Mom<strong>en</strong>t de géographiesur l'Europe. Tous les <strong>en</strong>fants particip<strong>en</strong>tsous forme de « brainstorming ».On catégorise. Les CE2 recopi<strong>en</strong>t et plac<strong>en</strong>tles pays, les CM1, les capitales, et les CM2,les principaux reliefs. Toujours <strong>en</strong>semble,plus haut.Sébasti<strong>en</strong> Sihr


Des temps <strong>en</strong> grandgroupe, groupes desouti<strong>en</strong>, de projet ouparfois constitués de trois<strong>en</strong>fants d'âges différ<strong>en</strong>ts.Les plus jeunes bénéfici<strong>en</strong>tde l'expertise des grandset d'un év<strong>en</strong>tail deformulations qui peut allerdu simple au complexe.Entreti<strong>en</strong>“GROUPESDEVIE SUR 3 ANS :UNE DYNAMIQUEPROMOTIONNELLE“Du point de vue de l'élève, que permetl'organisation d'une classe <strong>en</strong>cycles multi-âges ?Ce type de regroupem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>gagechaque <strong>en</strong>fant dans la poursuite d’unidéal commun énoncé et travaillésans cesse pour qu’il soit partagé :contribuer à construire un groupe-viequi permette de grandir , c'est-à-dired’appr<strong>en</strong>dre. Ce qui amène chacun àcompr<strong>en</strong>dre très vite sa place dans cegroupe – celui qui sait déjà, qui a <strong>en</strong>coretel ou tel objectif à atteindre, tel ou teleffort à fournir pour… Les « baisses deforme » sont tolérées et la solidaritétire chacun vers l’expression maximalede ses pot<strong>en</strong>tialités. Cette lignede vie de 3 ans qui permet de laisserdu temps au temps tout <strong>en</strong> étant garantque les objectifs de fin de cyclesoi<strong>en</strong>t atteints <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre cette «dynamiquepromotionnelle » ; il y a donc<strong>en</strong>vie d’appr<strong>en</strong>dre, désir d’appr<strong>en</strong>dre,de fournir de l’effort et du travailcons<strong>en</strong>ti.Comm<strong>en</strong>t l'<strong>en</strong>seignant doit -il p<strong>en</strong>serce type d'organisation ?C’est bi<strong>en</strong> au niveau de l’adulte que larupture est la plus délicate. Il doit sereprés<strong>en</strong>ter ce temps de 3 années alorsque nous sommes habitués à gérerune durée de 1 an. C’est plus déstabilisant.La préparation est différ<strong>en</strong>te :planning bilan, évaluation continuéePatrick Clerc,co-fondateur du projet de l'écoleouverte des Bourseaux (Vald'Oise) organisée <strong>en</strong> cycles.Depuis 4 ans, il est détaché surune mission formation continueaccompagnant les écoles decycle.(portfolio), réajustem<strong>en</strong>ts de pratiques,différ<strong>en</strong>ciation p<strong>en</strong>sée autrem<strong>en</strong>tet non plus par rapport aux niveauxde formulation des notions travailléesdans le groupe hétérogène.Ce qui implique un regard sur la didactiqueautre ; prise dans sa complexitéet non dans une conception linéairedes appr<strong>en</strong>tissages. Ceci nécessiteune préparation sur les <strong>en</strong>jeux didactiqueset ce n’est pas si simple !Pour ces élèves aux résultatscontrastés et qui ont évolué dans cetype de classe, que peut-on alors observer?Une étude longitudinale a été faite il ya quelques années <strong>en</strong> considérant lesévaluations CE2 et 6ème. Sur les 6années étudiées, à chaque fois, les <strong>en</strong>fantsavai<strong>en</strong>t des scores équival<strong>en</strong>ts àla moy<strong>en</strong>ne nationale sur 2 items :production d’écrits et résolution deproblèmes ; ces items sont intéressantscar on peut <strong>en</strong> interpréter un certainrapport au savoir. En outre, ces<strong>en</strong>fants représ<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t 80% des déléguésdu collège (de la 6ème à la 3 e )p<strong>en</strong>dant la période étudiée. On les retrouveaussi responsables des clubsdu foyer socio-éducatif du collège.On compr<strong>en</strong>d là que l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tn’est pas un vain mot quand les questionsde l’appr<strong>en</strong>dre et de la posturecitoy<strong>en</strong>ne sont mêlées.@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@<strong>en</strong>.ligneRESSOURCES SUR LES ECOLESDE CYCLES MULTI-AGESRéseau des écoles du Val d'OiseQuatre établissem<strong>en</strong>ts dont l'école Jean BaptisteClém<strong>en</strong>t de Montmagny constitu<strong>en</strong>t un réseau d'écolesorganisées <strong>en</strong> cycles multi-âges dans le départem<strong>en</strong>t duVal d'Oise. Le site propose ainsi des <strong>en</strong>trées particulièresà chaque école et ses modes de fonctionnem<strong>en</strong>t. De plus,on trouvera un li<strong>en</strong> très utile vers d'autres écoles <strong>en</strong>France et à l'étranger qui ont fait ce choix coopératif etsolidaire du cycle multi-âge.www.ac-versailles.fr/ia95/FC95/ SITE%20MULTIA-GE%20FR/indexmultiage.htmlEcole de BatzLes <strong>en</strong>seignants de l'île de Batz dans le Finistère Nordsont organisés, de fait, <strong>en</strong> classe multi- niveaux. Cette organisationparticulière est prés<strong>en</strong>tée sur leur site avec despropositions concrètes <strong>en</strong> terme de disposition de la classe,de répartition des temps au cours de la journée. Desdocum<strong>en</strong>ts téléchargeables sont égalem<strong>en</strong>t à dispositiondes <strong>en</strong>seignants <strong>en</strong> recherche.http://www.i<strong>en</strong>-landivisiau.acr<strong>en</strong>nes.fr/multiniveaux/Organisation<strong>en</strong> classes multiniveaux.htmEcole de St Didier de RouverieCe site prés<strong>en</strong>te le travail de l'équipe <strong>en</strong>seignante del'école Saint Didier de Rouverie dans le Rhône. Chacuny trouvera le projet d'école, clé de voute de l'organisationpar cycle et les travaux d'un groupe d'analyse de pratique.Avec pour objectif de répondre aux besoins fondam<strong>en</strong>tauxdes élèves <strong>en</strong> terme de croissance, de développem<strong>en</strong>t,d'équité, de sécurité et de reconnaissance. Desr<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts pratiques sont égalem<strong>en</strong>t disponibles.http://ecole.saint.didier.free.fr/ecole.htmEcoles de proximitéCe site propose à partir d'expéri<strong>en</strong>ces d'écoles de proximité<strong>en</strong> milieu rural ou même urbain comme sur le secteurde Montpellier des expéri<strong>en</strong>ces et des productionsd'<strong>en</strong>seignants ayant fait le choix du multi-âge.http://ecoledeproximite.free.fr/multiage.htmEcoles de Créteil« L’homogénéité n’existe pas, dans chaque grouped’<strong>en</strong>fants, il y a des différ<strong>en</strong>ces d’âge, de rythme, de besoins,de culture ». La prés<strong>en</strong>tation de ce site de l'académiede Créteil annonce ainsi la couleur ; Comm<strong>en</strong>t appr<strong>en</strong>dredans une classe multi-âges ? Comm<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> p<strong>en</strong>serl'organisdation du temps et de la classe ? Quels projetsdéfinir ?http://www.ac-creteil.fr/id/94/c14/maternelle/html/appr<strong>en</strong>_prog_multi_age.html21


MétierSalaires : Un point d’indice au 1er novembreEchelon1234567891011InstituteursIndice341357366373383390399420441469415Echelon1234567891011PEIndice349376395416439467495531567612658PE Hors-ClasseEchelon1234567IndicesmajorésIndice495560601642695741783Traitem<strong>en</strong>tbrutm<strong>en</strong>suelDernière mesure de l’accord minoritaire signé <strong>en</strong> janvier,les traitem<strong>en</strong>ts sont revalorisés d’un point d’indice au 1ernovembre. La réalité du pouvoir d’achat des fonctionnairesest cep<strong>en</strong>dant beaucoup moins reluisante. Moins 1,2%depuis le début de l’année, et une perte de plus de 6%depuis 2000. Les organisations syndicales demand<strong>en</strong>t avecinsistance l’ouverture de négociations salariales.Traitem<strong>en</strong>t net m<strong>en</strong>suelSupplém<strong>en</strong>t familialZone 1 Zone 2 Zone 3 2 <strong>en</strong>fants 3 <strong>en</strong>fants Enf. suppl.22Bonifications indiciairesChargé d'école +3Directeur 2-4 cl +16Directeur 5-9 cl +30Directeur 10 cl et plus +40Dir. de SES/SEGPA +50Dir. de EREA/ERDP +120NBIDirecteurs d’école + 8Enseignants de CLIS,Profs des écoles, CPAIEN + 27Att<strong>en</strong>tion : La NBI n’est pascumulable avec une bonificationindiciaire fonctionnelle,sauf pour les directeurs.Sont retirés dusalaire brut :- Retraite : 7,85%- Solidarité : 1% (aprèsdéduction p<strong>en</strong>sion etRAFP)- CRDS : 0,5%(calculé sur 97% desrev<strong>en</strong>us)-CSG : 7,5% ( calculée sur97% des rev<strong>en</strong>us)- Retraite additionnelle :5% des indemnités2882913183413493573663733763833903953994164204344394414574584674694814824955105115155315395405605676016126426586646957417831 295,50 €1 309,00 €1 430,45 €1 533,91 €1 569,90 €1 605,89 €1 646,37 €1 677,86 €1 691,35 €1 722,84 €1 754,33 €1 776,82 €1 794,81 €1 871,28 €1 889,28 €1 952,25 €1 974,75 €1 983,74 €2 055,71 €2 060,21 €2 100,70 €2 109,69 €2 163,67 €2 168,17 €2 226,65 €2 294,12 €2 298,62 €2 316,62 €2 388,59 €2 424,57 €2 429,07 €2 519,04 €2 550,53 €2 703,47 €2 752,95 €2 887,90 €2 959,87 €2 986,86 €3 126,31€3 333,23 €3 522,16 €Traitem<strong>en</strong>t hors MGEN1 128,38 €1 127,31 €1 231,01 €1 320,03€1 351,01 €1 381,98 €1 416,83 €1 443,91 €1 455,53 €1 482,62 €1 509,72 €1 529,08 €1 544,56 €1 610,37 €1 625,86 €1 680,04 €1 699,41 €1 707,16 €1 769,08 €1 772,94 €1 807,80 €1 815,54 €1 862,00 €1 865,85 €1 916,18 €1 974,25 €1 978,11 €1 993,60 €2 055,54 €2 086,51 €2 090,37 €2 167,81 €2 194,91 €2 326,51 €2 369,09 €2 485,23 €2 547,17 €2 570,38 €2 690,40 €2 868,46 €3 031,05 €1 104,98 €1 104,19 €1 206,33 €1 293,58 €1 323,93 €1 354,29 €1 388,41 €1 414,98 €1 426,36 €1 452,91 €1 479,47 €1 498,43 €1 513,60 €1 578,10 €1 593,28 €1 646,37 €1 665,35 €1 672,93 €1 733,63 €1 737,41 €1 771,55 €1 779,14 €1 824,67 €1 828,46 €1 877,77 €1 934,69 €1 938,48 €1 953,66 €2 014,34 €2 044,69 €2 048,49 €2 124,37 €2 150,92 €2 279,88 €2 321,62 €2 435,40 €2 496,12 €2 518,87 €2 636,47 €2 810,98 €2 970,30 €1 093,30 €1 092,63 €1 193,99 €1 280,36 €1 310,40 €1 340,44 €1 374,22 €1 400,50 €1 411,76 €1 438,06 €1 464,34 €1 483,11 €1 498,13 €1 561,95 €1 576,98 €1 629,54 €1 648,32 €1 655,81 €1 715,89 €1 719,65€1 753,45 €1 760,94 €1 806,01 €1 809,77 €1 858,58 €1 914,89 €1 918,64 €1 933,67 €1 993,74 €2 023,78 €2 027,53 €2 102,63 €2 128,91 €2 256,56 €2 297,88 €2 410,50 €2 470,59 €2 493,12 €2 609,51 €2 782,23 €2 939,92 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €71,26 €72,34 €72,47 €73,69 €73,96 €75,58 €75,71 €77,46 €79,49 €79,62 €80,16 €82,32 €83,40 €83,54 €86,24 €87,18 €91,77 €93,25 €97,30 €99,46 €100,27€104,45 €107,42 €107,42 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €176,82 €179,69 €180,05 €183,29 €184,01 €188,33 €188,69 €193,37 €198,76 €199,12 €200,56 €206,32 €209,20 €209,56 €216,76 €219,28 €231,51 €235,47 €246,27 €252,02 €254,18 €265,34 €273,26 €273,26 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €125,75 €127,91 €128,18 €130,61 €131,15 €134,39 €134,66 €138,16 €142,21 €142,48 €143,56 €147,88 €150,04 €150,31€155,71 €157,60 €166,77 €169,74€177,84 €182,16 €183,78 €192,14 €198,08 €198,08 €


Les nouveaux élém<strong>en</strong>ts du barèmedes permutations nationalesEchelon : Des pointssont attribués <strong>en</strong> fonctionde l'échelon occupé au31/12 06Anci<strong>en</strong>neté totale :Au-delà de 3 ans, dans ledépartem<strong>en</strong>t actuel, <strong>en</strong> tantque titulaire compter 2points par année complèteet 2/12e de points pourchaque mois <strong>en</strong>tier (jusqu'au31/08 de l'année scolaire<strong>en</strong> cours au mom<strong>en</strong>tde la demande) à l'exceptiondes durées de disponibilité,de mise à dispositionautres que pour les associationscomplém<strong>en</strong>tairesde l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t public.Dix points supplém<strong>en</strong>tairessont accordés partranche de cinq ans d'anci<strong>en</strong>netédans le départem<strong>en</strong>taprès le décomptedes trois ans.Mutation pour garded’<strong>en</strong>fant alternée etdroit de visite : 20 ptssont accordés concernantune demande pour le vœucorrespondant au lieu derésid<strong>en</strong>ce de l’<strong>en</strong>fant.Rapprochem<strong>en</strong>t desconjoints : 150pts sontaccordés sur le 1er vœu ,départem<strong>en</strong>t d’exercice(ou limitrophe d’exercice )du conjoint, aux couplesunis par le mariage, auxpart<strong>en</strong>aires liés par unPACS qui certifi<strong>en</strong>t d’unavis commun d’impositionou d'une demanded'avis commun, auxcouples vivant maritalem<strong>en</strong>tavec reconnaissancecommune d’au moinsun <strong>en</strong>fant né ou à naître.La séparation doit êtreconstatée au 1/01/07.Enfants à chargede moins de 20ans : 15 pointspour les trois premiers<strong>en</strong>fants puis20 pts pour chaque<strong>en</strong>fant supplém<strong>en</strong>taire(accordésuniquem<strong>en</strong>tsur le 1er vœuet dans le cadred'un rapprochem<strong>en</strong>tdeconjoint).Les <strong>en</strong>fantsdoiv<strong>en</strong>ta v o i rmoins de20 ans au1/09/06.Durée de séparation50pts par année de séparation,à la deuxièmeannée bonification de100pts sur le 1er vœu quidoit permettre le rapprochem<strong>en</strong>tde conjoint. Lessituations sont arrêtées au1/01/07.Les deuxconjoints doiv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>activité pour bénéficier deces points.Capitalisation pourr<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t du1er voeu : 5 pointspour chaque r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>tdu 1er voeu.Exercice <strong>en</strong> zoneviol<strong>en</strong>ce : 45pts sontaccordés pour les collèguesjustifiant de 5 annéesde service continu <strong>en</strong>zone viol<strong>en</strong>ce (liste desécoles et établissem<strong>en</strong>tsfigurant dans l’arrêté du13/01/2001, BO n°10 du08/03/2001)Majoration exceptionnellede 500points : Cette majorationpeut être accordéepour des <strong>en</strong>seignants handicapésou ayant une situationmédicale, socialeou familiale d’une extrêmegravité.La circulaire concernant les permutations vi<strong>en</strong>t d’être publiée dans unBO spécial ( n° 8) daté du 16 novembre 2006.Pour plus d’information, consulter le site du <strong>SNUipp</strong>, etcontacter les délégués de votre section départem<strong>en</strong>tale.ARGENTDEL'ECOLE : PRECISIONSNotre dernier supplém<strong>en</strong>t de f<strong>en</strong>être sur cours, « questions sur » portant sur l'arg<strong>en</strong>t del'école expliquait que « les sommes relatives à la coopérative scolaire ou associationscolaire ne doiv<strong>en</strong>t pas transiter sur les comptes personnels des <strong>en</strong>seignants ». (1)Si effectivem<strong>en</strong>t l'ouverture d'un compte au nom de l'<strong>en</strong>seignant est illégale, <strong>en</strong> revanche,la régie d'avances mise <strong>en</strong> place par l'OCCE est <strong>en</strong>cadrée et prés<strong>en</strong>te une garantiejuridique . Elle <strong>en</strong>gage deux parties, le sous mandataire de l' association et lemandataire de l'OCCE et permet une traçabilité du maniem<strong>en</strong>t des fonds par la t<strong>en</strong>ue« d' un feuillet de comptabilité », et la restitution « des justificatifs, le reliquat <strong>en</strong> find'année ».(1) : texte de la direction générale de l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t scolaire publié le 21 juin 2001, consultable sur le sitewww.eduscol.education.frinfos services MétierLu dans le BO Lu dans le BO Lu dans le BO LuLu dans le Lu dans le BO Lu dans le Lu dans le BORelations avec les associations : Agrém<strong>en</strong>t national d’associationséducatives complém<strong>en</strong>taires de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tpublic Arrêté du 3-10-200- BO n°37 du 12/10/06Part<strong>en</strong>ariat : Conv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong>tre le MENESR et l’Unionsportive de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t du premier degré (USEP) -Conv<strong>en</strong>tion du 27/06/2006- BO n°37 du 12/10/06Educatif : Journée franco-allemande du 22 janvier 2007-BO n°37 du 12/10/06Mouvem<strong>en</strong>t : Candidatures à des postes dans les établissem<strong>en</strong>tsd’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t français <strong>en</strong> Andorre - -BO n°37 du12/10/06Ecoles : Sections internationales dans les écoles, collègeset lycées -Lu au BO n°38 du 19/10/06Activités éducatives : Commémoration R<strong>en</strong>é Char - Lu auBO n°38 du 19/10/06Activités éducatives : Actions éducatives <strong>en</strong> faveur de lalangue française - Lu au BO n°39 du 26/10/06Activités éducatives : Semaine de la presse et des médiasdans l’école - Lu au BO n°39 du 26/10/06Formation : Formation de formateurs <strong>en</strong> français langueétrangère (FLE), français langue seconde (FLS), ingénieriede la formation - Lu au BO n°39 du 26/10/06Autorisations d’abs<strong>en</strong>ce : conting<strong>en</strong>ts d’autorisations spécialesd’abs<strong>en</strong>ce attribués aux organisations syndicales représ<strong>en</strong>tativesde personnels relevant du MENESR - Lu auBO n°39 du 26/10/06Questions / RéponsesAvec les nouvelles règlesconcernant les permutationsinformatisées, y aurat-il plus de mutations ?Le changem<strong>en</strong>t des modalités<strong>en</strong> 2007 n'intervi<strong>en</strong>t passur le volume des mutationset sur les possibilités d'échange.Il intervi<strong>en</strong>t sur le choixde ceux qui seront mutés.Exemple : s'il y a deux possibilitéspour aller du Nordvers l'Ardèche pour 10 candidats,les nouvelles modalitésmainti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t ces deux possibilitésmais peuv<strong>en</strong>t modifierl'ordre des candidats doncdes deux qui seront mutés(d'abord les rapprochem<strong>en</strong>tsde conjoints <strong>en</strong>suite lesautres). Pour information,cela aurait touché 101 collègues<strong>en</strong> séparation effective<strong>en</strong> France qui n'ont pas eu satisfaction<strong>en</strong> 2006 sur plus de15000 candidatures.Je vis maritalem<strong>en</strong>t. Puisjebénéficier dans ce casdes points pour séparationde conjoint ?Non, plus maint<strong>en</strong>ant, àmoins de reconnaître <strong>en</strong>sembleun <strong>en</strong>fant né ou ànaître. De plus, pour les personnelsPACSés, un aviscommun d'imposition ouune demande de ce dernierest nécessaire. Auparavant,cet avis s'imposait au bout detrois ans de PACS. Pour lesnouveaux PACSés ou pourceux qui le sont depuismoins de trois ans, il fautfaire une demande d'impositioncommune au c<strong>en</strong>tre desimpôts qui fournira une attestation.A partir de juin2007, cette obligation débuteraà la signature du PACS.Lu dans le Lu dans le BO Lu dans le Lu dans le BOLu dans le BO Lu dans le BO Lu dans le BO Lu23


MétierLittérature jeunesse24LA FETE DU GOUTMettre les petits plats dans les grands chaque jour ou pour faire la fête, on adore !Garçons et filles sont ravis de mettre la main à la pâte. Les livres de recettesabond<strong>en</strong>t. Bi<strong>en</strong> que hamburgers, pizzas et pâtes règn<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core, une approche plusdiététique de la nourriture apparaît. L’histoire des alim<strong>en</strong>ts et la culture culinaire dumonde sont prés<strong>en</strong>ts. Et l’on peut même découvrir quelques principes physiques etchimiques à partir de mets familiers...Une cuisine tout <strong>en</strong> chocolat (A) A.Serres, ill. N. Novi2006 – Rue dumonde (23,50€) Dès8 ans & tous.Après « Une cuisinegrande comme lemonde »(2000, ill.Zaü) et « Une cuisinegrande comme unjardin » (2004 - ill.M. Jarrie), A.Serresexplore le cacao. Il racontesa découverte par Christophe Colomb<strong>en</strong> 1502, sa valeur chez les indi<strong>en</strong>s, l’éffroyableconquête de Cortès, le travail illégaldes <strong>en</strong>fants, aujourd’hui, dans les grands domainesde cacaoyiers et la misère actuelledes petits planteurs. Il y a aussi des contes etdes récits chaleureusem<strong>en</strong>t illustrés aux pastelsgras par N. Novi. Et bi<strong>en</strong> sûr, familièresou inédites, mais toujours à vous faire saliver,42 recettes dont 7 salées comme celle du« poulet vieux Mexique »…La cuisine des ados ! J. Warlop, S. Gamain& E. Ferté - La Martinière (14€) Dès 13ans.Un livre gai, pratique, à la maquette branchéeet séduisante s’inspirant des journauxde mode. Un livre qui répond, avec humouret précision, aux questions que se pos<strong>en</strong>t lesadolesc<strong>en</strong>ts sur l’alim<strong>en</strong>tation, tout <strong>en</strong> leurfournissant des conseils diététiques et desanté. Ils aim<strong>en</strong>t les "petites bouffes " <strong>en</strong>trecopains, mais p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t que la cuisine, çapr<strong>en</strong>d du temps, c’est compliqué et ça coûtecher. Conçu spécialem<strong>en</strong>t pour eux, ce livreleur propose des conseils pour manger sainet équilibré avec des pages de recettes trèsprécises réunies à la fin de chaque chapitreet mille idées et astuces pour découvrir leplaisir de cuisiner selon son budget, d’improviseret de réussir n’importe quel plat.Sympa et efficace.Copain de la cuisine - C. Roland & D.Grosjean - Milan (22,60€) Dès 8 ans & pour tousDans cette collection bi<strong>en</strong> connue « Copainde... », voici un gros bouquin, véritable <strong>en</strong>cyclopédiepratique accessible aux <strong>en</strong>fantset faite pour eux, qui est une mine d’informationssur l’histoire culinaire, la nutrition,l’alim<strong>en</strong>tation et même les métiers debouche. Les nombreusesillustrations,dessins humoristiqueset photographiesfacilit<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>tréedans le livre.L’approche par typed’alim<strong>en</strong>ts : céréales,œufs et produits laitiers,légumes, viande...est originale etpratique. Mais c’estaussi un livre de recettes. Elles sont parfoisun peu perdues au milieu de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tsdivers, mais leur liste figure <strong>en</strong> find’ouvrage. Classiques ou amusantes, avecdes trucs, des tours de main, des conseils,elles donn<strong>en</strong>t vraim<strong>en</strong>t <strong>en</strong>vie aux <strong>en</strong>fants des’initier à une cuisine ludique, goûteuse,adaptée à leurs besoins comme à leursgoûts.Petite histoire des nourritures (D) S.Baussier, ill. M. Daufresne - Syros(Petites histoires des hommes) 2003 (18€)Dès 9 ans.Pour vivre, il faut se nourrir. Mais comm<strong>en</strong>tl’homme a-t-il appris à cuire, à cuisiner, àproduire la nourriture ? Qui a inv<strong>en</strong>tél’agriculture ? Comm<strong>en</strong>t les hommes ontilsdémêlé le bon dudangereux ?S’alim<strong>en</strong>ter, manger,déguster, savourer,festoyer... Si la nourritureest vitale, elleest aussi source deplaisir, d’échanges etde partage. Elle reflètel’infinie richesseculturelle despeuples, mais elle <strong>en</strong>reflète tout autant lesdrames. Pourquoi, dansde si nombreux pays,aujourd’hui, meurt-on <strong>en</strong>core de faim ?Livre passionnant qui permet de découvrirtous les <strong>en</strong>jeux de la nourriture.La casserole des <strong>en</strong>fants (D) H. This -Belin jeunesse (14,5€) Dès 10 ansLes par<strong>en</strong>ts abs<strong>en</strong>ts, Stéphanie et Martin semett<strong>en</strong>t à la cuisine. Avec l’aide d’HervéThis, physico-chimiste à l’INRA, chaquerecette est l’occasion de faire de véritablesexpéri<strong>en</strong>ces. Les réalisations culinaires devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tde joyeuses leçonsde chimie et de physiqueoù les moléculesréagiss<strong>en</strong>t aux gestes despetits cuisiniers. HervéThis, spécialiste de « gastronomiemoléculaire »explore avec les <strong>en</strong>fantsles recettes familières dela cuisine, et les expliquedu point de vue physiqueet chimique. Parexemple: Pourquoi les blancs d’œufs battusmont<strong>en</strong>t-ils <strong>en</strong> neige ? Pourquoi peut-onrattraper une mayonnaise qui a tourné <strong>en</strong>lui ajoutant une cuillerée d’eau ? Pourquoipeut-on faire une mousse au chocolat sansœufs ? Pourquoi les haricots verts sont-ilsplus verts quand ils sont cuits sans couvercle? …Quand la crème Chantillycontribue au savoir, c’est savoureux et...passionnant !Marie-Claire PlumePS : Retrouvez d’autres titres et les autres sélectionssur le site du <strong>SNUipp</strong> :"http://www.snuipp.fr/spip.php?rubrique182"http://www.snuipp.fr/spip.php?rubrique182(Cliquer sur « Ressources » puis sur « Littérature dejeunesse »)


Leur avisRéflexionsIMMIGRATIONL’ EUROPE FORTERESSECLAIRE RODIER, PRESIDENTE DURESEAU MIGREUROP,« Ce qui inquiète le plus, c’est cetterégression annoncée vers un système quigénéralise la mise à l’écart des indésirables<strong>en</strong> recourant un peu partout à leur<strong>en</strong>fermem<strong>en</strong>t : d’un côté le sanctuaire despays riches, et de l’autre une zone d’où ilsera interdit de sortir, et qui s’appar<strong>en</strong>teraà un vaste camp (…) l’Europe se construit<strong>en</strong> produisant toujours plus de viol<strong>en</strong>ce àses marges. »CIMADE,« Les pays europé<strong>en</strong>s qui avai<strong>en</strong>t uneforte tradition d’accueil sembl<strong>en</strong>t tourner ledos à leurs valeurs fondam<strong>en</strong>tales. Lesconditions générales d’accueil desdemandeurs d’asile les plac<strong>en</strong>t dans unegrande précarité et la procédure d’exam<strong>en</strong>des demandes prés<strong>en</strong>te peu de garanties. »AMNESTY INTERNATIONAL,Amnesty « exprime son regret que lesdroits des réfugiés et des migrants soi<strong>en</strong>tsacrifiés au nom de la sécurité et ducontrôle migratoire.En effet, ces contrôles ont <strong>en</strong>traîné desviolations des droits humains liées àl’interception <strong>en</strong> mer de migrants, à leurdét<strong>en</strong>tion et à leur r<strong>en</strong>voi, y compris depersonnes ayant besoin de protectioninternationale, <strong>en</strong> violation du principe d<strong>en</strong>on-refoulem<strong>en</strong>t prévu par la Conv<strong>en</strong>tionde G<strong>en</strong>ève. »COMMISSION EUROPÉENNEUne politique de retour efficace estess<strong>en</strong>tielle pour que l’opinion publiqueapporte son souti<strong>en</strong> à des mesures dans desdomaines tels que l’immigration légale etl'asile. Parmi les priorités (…) figur<strong>en</strong>t laconclusion de nouveaux accords deréadmission, l'avancée de la proposition dedirective sur le retour (…), le recours accrupar les États membres aux vols de retourcommuns.Face aux migrantsdésireux d’<strong>en</strong>trersur son territoire, aupéril de leur vie,l’Union europé<strong>en</strong>nepoursuit la mise <strong>en</strong>place de mesuresrépressives.Un an près les événem<strong>en</strong>ts tragiquesde Ceuta et Mellila, où 13 migrantsont été tués par les forces de sécuritémarocaine et espagnole, la frontièrede l’Europe avec les pays du Sud s’est<strong>en</strong>core éloignée. Auparavant, les « pateras», embarcations qui traversai<strong>en</strong>t les14km du détroit de Gibraltar séparant leMaroc de l’Espagne, faisai<strong>en</strong>t régulièrem<strong>en</strong>tnaufrage avec leur lots de victimes.Aujourd’hui, les migrants t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de rejoindreles îles Canaries, situées à 800kmde la côte mauritani<strong>en</strong>ne et à 1500km de lacôte sénégalaise. Selon les sources, ces traverséessur des embarcations surchargéesont provoqué 3000 à 5000 morts depuis ledébut de l’année. De nombreux migrantsdébarqu<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t sur l’île itali<strong>en</strong>ne deLampedusa, <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance de la Libye.Face à ces drames humains, la politique del’Union europé<strong>en</strong>ne ne varie pas et s’acc<strong>en</strong>tuemême. Elle se décline principalem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> deux axes, la sécurisation desfrontières et l’obt<strong>en</strong>tion d’accords de coopérationavec les pays du Sud. L’ag<strong>en</strong>ceeuropé<strong>en</strong>ne pour la gestion des frontièresextérieures (maritimes, terrestres et aéri<strong>en</strong>nes)Frontex, créée <strong>en</strong> 2004, a pourmission de coordonner des opérations desurveillance <strong>en</strong>tre états membres ainsi quede leur fournir un appui pour organiser desopérations de retour conjointes. Des patrouillesmaritimes sont mises <strong>en</strong> place aularge des Canaries, des côtes sénégalaiseset <strong>en</strong> Méditerranée. La coopération passeess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t par l’obt<strong>en</strong>tion d’accordsavec les pays d’émigration de réadmissiondes nationaux, voire des étrangers ayantcirculé sur leur sol, <strong>en</strong> échange d’une aideéconomique. Ces accords constitu<strong>en</strong>t lapierre angulaire de la politique europé<strong>en</strong>nede gestion de flux migratoires.Ces mesures s’accompagn<strong>en</strong>t d’un netrecul du droit d’asile. Le nombre de demandesdans les 25 pays membres, passantde 750 000 à 250 000 <strong>en</strong> douze ans, a <strong>en</strong>corediminué de 20% <strong>en</strong> 2006 selonAmnesty international.Actuellem<strong>en</strong>t, l’élaboration d’une directiverelative aux procédures de retour « desressortissants de pays tiers <strong>en</strong> séjour irrégulier» suscite de fortes réactions. Elleprévoit notamm<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>fermem<strong>en</strong>t etl’éloignem<strong>en</strong>t des mineurs étrangers. Cetteclause, jugée contraire aux <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tsinternationaux souscris par l’UE, a suscitéun appel d’associations europé<strong>en</strong>nes (1)signé par la FSU.Quant aux migrants prés<strong>en</strong>ts sur le sol europé<strong>en</strong>mais dépourvus de papiers, les réponsessont diverses à l’échelle europé<strong>en</strong>ne.Après 700 000 régularisations <strong>en</strong>Espagne, l’Italie et l’Allemagne ont annoncéune régularisation de 520 000 et 200000 sans papiers. En France, la circulairedu 13 juin 2006 a permis à 6924 personnesd’obt<strong>en</strong>ir un titre de séjour…Arnaud Malaisé(1) http://www.nominorsindet<strong>en</strong>tion.org25


26RéflexionsZEPRECENTRER SUR LA PEDAGOGIEEn octobre, unrapport del'Inspection généraledresse un bilan de lapolitique des ZEPdepuis 1982 etformule une série depropositions.Remettre la pédagogie au premier plan,rec<strong>en</strong>trer la carte des ZEP, telles sontles propositions formulées par l'IGEN(inspection générale) dans un rapport surl'éducation prioritaire publié <strong>en</strong> octobre.Sans pour autant tracer des pistes <strong>en</strong> termede moy<strong>en</strong>s.Quelques unes des recommandations étai<strong>en</strong>tdéjà apparues dans un bilan étape <strong>en</strong> décembre2005. Elles avai<strong>en</strong>t d'ailleurs inspirécertaines mesures du ministre sur l'éducationprioritaire au printemps dernier.Côté bilan, les rapporteurs affirm<strong>en</strong>t que«les moy<strong>en</strong>s supplém<strong>en</strong>taires attribués à cesterritoires n'ont pas été placés là où ils aurai<strong>en</strong>tdû l'être » notamm<strong>en</strong>t « dans le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>tde la pédagogie, la formationdes <strong>en</strong>seignants, la structuration du part<strong>en</strong>ariat». Bel aveu d'une trop grand abs<strong>en</strong>cede pilotage et d'accompagnem<strong>en</strong>t deséquipes. Toutefois, si chercheurs et autoritésministérielles s'accord<strong>en</strong>t à dire que « sonefficacité globale n'a pas été clairem<strong>en</strong>t établie», la politique des ZEP a néammoins«réussi à maint<strong>en</strong>ir les mêmes écarts de résultats,tout <strong>en</strong> diminuant la proportion desélèves <strong>en</strong> retard », alors que, la situation socialepar ailleurs s'aggravait. Une politiquequi représ<strong>en</strong>te, toujours selon le rapport, un« surcoût de 927 millions d'euros », davantagelié aux mesures concernant les personnelsqu'aux crédits pédagogiques et fondssociaux, qui sont, eux, restés marginaux :«de 16 à 8,5 euros par élève ». Selon le rapport,« la demande des équipes sur le terrainest davantage une demande d'aide à laconcertation, de formation et de souti<strong>en</strong> etd'accompagnem<strong>en</strong>t ».En perspective, l'IGEN préconise ainsi un<strong>en</strong>ouvelle politique d'accompagnem<strong>en</strong>t pédagogiquedans tous les territoires prioritairesavec un réel et cohér<strong>en</strong>t «plan de pilotage».Au niveau des classes, c'est un travail surl'organisation pédagogique qui est <strong>en</strong>couragépar le rapport : composition des groupesclasse, emploi du temps des élèves, systèmesd'évaluation, part<strong>en</strong>ariat, relation avec les familles...Pour ce faire, « la mise <strong>en</strong> oeuvrede formations » ciblées pour les jeunes <strong>en</strong>seignantset « de stages à public désigné »pour ceux <strong>en</strong> poste sont suggérées par lesinspecteurs généraux. Une recommandationqui pourrait apparaître comme contradictoireavec la volonté d'économiser sur ce quecoûte selon le rapport l'éducation prioritaire.De plus, les inspecteurs généraux évoqu<strong>en</strong>tla réforme des ZEP du ministre et propos<strong>en</strong>tde la poursuivre. Ils insist<strong>en</strong>t sur le rec<strong>en</strong>tragedes EP1 <strong>en</strong> proposant d'« aller jusqu'àdésaffecter et fermer les écoles de ZEPlorque tout a été fait et que, manifestem<strong>en</strong>t,il n'est plus possible de réussir ». Ce souhait,à l'évid<strong>en</strong>ce, de pilotage par les résultats,de fermeture des établissem<strong>en</strong>ts les plusdifficiles est largem<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>cé par les expéri<strong>en</strong>cesanglo-saxones. Des mesures quid'ailleurs n'ont pas toujours eu d'effets positifs.Enfin, le rapport recommande de donner« une priorité forte au premier degré » car« c'est là <strong>en</strong> effet que se creus<strong>en</strong>t les écartsles plus importants, et c'est aussi à ce stadeque les remèdes sont les plus efficaces ».Révélatrice, cette préconisation n'a pas étésuivie de mesures concrètes et le plan « ambitionréussite » lancé par le ministre cetteannée est loin de ces préoccupations.Sébasti<strong>en</strong> SihrPar<strong>en</strong>ts et école,sous le regardde la rechercheLa veille sci<strong>en</strong>tifique et technologiquede l'INRP publie chaque mois unelettre qui fait le point sur l'état de larecherche française et internationalesur un sujet concernant l'éducation.Au sommaire depuis la r<strong>en</strong>trée,« Appr<strong>en</strong>tissages fondam<strong>en</strong>taux etpsychologie de l'éducation », « Les<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ts numériques de travail<strong>en</strong> milieu scolaire » et au mois de novembre« Les par<strong>en</strong>ts et l'école ».Dans ce numéro Annie Feyfant etOlivier Rey interrog<strong>en</strong>t les rapports<strong>en</strong>tre par<strong>en</strong>ts et école et leurs implicationsdans la réussite scolairedes <strong>en</strong>fants.Qu’<strong>en</strong> est-il véritablem<strong>en</strong>t ? Quel estle degré d’implication désiré et acceptépar les différ<strong>en</strong>ts acteurs de la communautééducative ? Quelles sont lesformes d’implication observées ? Y-at-ilréellem<strong>en</strong>t corrélation <strong>en</strong>tre degréd’implication des par<strong>en</strong>ts etéchec/réussite scolaire des <strong>en</strong>fants ?L'importance de l'implication des par<strong>en</strong>tssur la réussite et le comportem<strong>en</strong>tdes élèves n'est pas remis <strong>en</strong>cause par les recherches, bi<strong>en</strong> aucontraire. Ces dernières montr<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>tque la participation des famillesne va pas de soi. La communication<strong>en</strong>tre les deux part<strong>en</strong>airessouffre de nombreux décalages souv<strong>en</strong>tdus à une incapacité à trouver unlangage commun. Pour dépasser leseul constat, les travaux de JoyceL.Epstein propos<strong>en</strong>t une sorte deguide des collaborations possibles. Lalettre signale que des programmes incitatifsont été mis <strong>en</strong> place dans despays tels l'Ecosse, le Mexique, laBelgique. Partout, l'amélioration de laconfiance et du dialogue est d'autantplus importante que des stratégies par<strong>en</strong>talesd'évitem<strong>en</strong>t ou de sélectiond'établissem<strong>en</strong>ts se développ<strong>en</strong>t.On trouvera l'intégralité de la lettreà l'adresse :http://www.inrp.fr/vst/LettreVST/novembre2006.htmLydie Buguet


VIE EN SOCIETEDES ELEVES TOLERANTSNormal ou pas normal ? D’accord ou pas d’accord ? Des élèves de CM2 et 3 e ont été interrogés sur leurs attitudesà l’égard de la vie <strong>en</strong> société. Aperçu des déclarations des jeunes ados.Une <strong>en</strong>quête m<strong>en</strong>ée par le ministère del’Education nationale observe le rapportdes jeunes de CM2 et de 3èmeavec « la vie <strong>en</strong> société » <strong>en</strong>tre 1994 et2005. D’après cette étude, les élèves de 2005sont « plus tolérants », plus solidaires, rejett<strong>en</strong>tdavantage tout acte de discrimination;mais alors qu’ils reconnaiss<strong>en</strong>t l’utilité de larègle, ils pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t « plus de libertés avecelle ».Cette étude a été m<strong>en</strong>ée auprès de 15 346élèves de CM2 et 14 918 collégi<strong>en</strong>s. Les 131questions posées abordai<strong>en</strong>t des thèmes telsque le sexisme, la xénophobie, le chômage,les droits de vote et de grève, etc. Pour chacund’eux, les élèves devai<strong>en</strong>t donner leuravis<strong>en</strong> réaction à des assertions du type : «certains dis<strong>en</strong>t que les femmes doiv<strong>en</strong>t obéiraux hommes » ; « il y a des personnes qui“Certainsdis<strong>en</strong>t que les élèves de CM2 devrai<strong>en</strong>tdonner le bon exemple aux élèves de CP ?“Tou tà fait d'accord: 56,7% (69,9%ZEP-REP)Plutôtd'accord :30,8% (21,7%ZEP-REP)insult<strong>en</strong>t les homosexuel(le)s » ou «est-ce grave de télécharger de lamusique ou des films sur internet?»Globalem<strong>en</strong>t, les élèves apparaiss<strong>en</strong>tparticulièrem<strong>en</strong>tsoucieux de l’écologie et del’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t (83% <strong>en</strong>CM2 ; 80% <strong>en</strong> 3 e ) ; 93%des collégi<strong>en</strong>s s’inquiétant «de la disparition de nombreusesespèces et plantesdue à l’homme ».Pour le reste, les résultats sontsignificativem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tsdans tous les domaines. Les collégi<strong>en</strong>sse dis<strong>en</strong>t plus tolérants et plussoucieux de la liberté d’expressionque les CM2. Le fait que « les salariésse mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> grève quand ils ne sont pas satisfaitsde leur salaire » est jugé inacceptablepar 19,5 % des élèves de CM2contre seulem<strong>en</strong>t 6,3% des élèvesPlutôtpas d'accord :6,8% (4,7%ZEP-REP)Pasd'accord dutout: 5,7% (3,7%ZEP-REP)Normal :47,8% (53,8%ZEP-REP)de 3ème. A l’inverse, lesécoliers se montr<strong>en</strong>t plus solidaireset appliqu<strong>en</strong>t plus scrupuleusem<strong>en</strong>tles règles. Pour eux,toute transgression est grave. Le téléchargem<strong>en</strong>tillégal sur internet estbanalisé au collège maiscondamné à l’école, seulem<strong>en</strong>t34,8 % des élèves de3ème le perçoiv<strong>en</strong>tcomme « grave »contre 65,5 % à l’école.Si on compare les résultatsde 1994 et2005, il sembleraitque les élèves de2005 s’autoris<strong>en</strong>tplus de libertés avecla loi et les règles. Al’assertion « il fautobéir aux lois seulem<strong>en</strong>tsi on est d’accordavec elles », <strong>en</strong> 2005,38,5 % des élèves de CM2déclar<strong>en</strong>t ne pas être d’accordcontre 58,1% <strong>en</strong> 1994. Cecompromis avec la règle est d’au-% de l’<strong>en</strong>semble des élèves% des élèves <strong>en</strong> ZEP/REPPastrès normalmais pas grave :32,7% (28,1%ZEP-REP)Inacceptable:19,5% (18,4%ZEP-REP)tant“Quandils ne sont pas cont<strong>en</strong>ts de leur salaire, ilarrive que les travailleurs se mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> grève ?“plus fort dans le champ de la vie scolaire où« copier sur le voisin(e) lors d’un contrôledifficile » ne choque que 56,6% des élèvescontre 72,9 % <strong>en</strong> 1994.Lydie BuguetNote d’évaluation n°06-02, « les attitudes àl’égard de la vie <strong>en</strong> société des élèves de find’école et de fin de collège », www.education.gouv.fr/stateval27


28RéflexionsC i némaLA FAUTE AFIDELM u s i q u eSortie le 29 novembre du film de JulieGavras, « La faute à Fidel », dontClaude Allard, pédopsychiatre, dit qu' « ilest visible à partir de 8 ans ».Anna, que la réalisatrice a voulu prés<strong>en</strong>tedans toutes les scènes du film, est une petitefille de neuf ans. Elle évolue, au débutdes années 70, dans un univers « à millelieux de mai 68 » : école privée, nounou,grands par<strong>en</strong>ts de la bourgeoisie bordelaise...Ses par<strong>en</strong>ts, s'ouvrant à la politique àl'occasion de la révolution chili<strong>en</strong>ne, vontbouleverser son mode de vie et lui fairesubir quelques expéri<strong>en</strong>ces « viol<strong>en</strong>tes ».Une manif qui dégénère, filmée à hauteurd'<strong>en</strong>fant, n'est pas une simple prom<strong>en</strong>ade....Anna résiste, cherche à compr<strong>en</strong>dre,et passe de l'<strong>en</strong>fance à la pré-adolesc<strong>en</strong>ce.Julie Gavras a voulu décrire « la pédagogiepassive », l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t et les valeursque les par<strong>en</strong>ts transmett<strong>en</strong>t à leurs<strong>en</strong>fants de façon implicite, par leur comportem<strong>en</strong>tet leurs paroles. Les thèmesabordés peuv<strong>en</strong>t sembler complexes pourune exploitation avec des élèves de cycle3, mais la structure narrative, linéaire etexcluant tout flash-back et ellipse, favorisela compréh<strong>en</strong>sion. L'humour est prés<strong>en</strong>tdu début à la fin du film, et si Anna étonnepar ses questions et sa maturité, sonpetit frère est absolum<strong>en</strong>t « impayable ».Enfin, l'héroïne est une petite fille, ce quin'est pas fréqu<strong>en</strong>t ! A ne pas rater !PETITES OREILLES ET MUSIQUES VIVANTESDaniel LabaquèreLes jeunesses musicales deFrance ont pour mission depuis65 ans de promouvoirla musique auprès desjeunes. Chaque année, un<strong>en</strong>ouvelle programmationdestinée aux scolaires, auxlycé<strong>en</strong>s mais égalem<strong>en</strong>t auxadultes, tourne dans toute laFrance grâce à un réseau nationaltrès d<strong>en</strong>se. 2000 représ<strong>en</strong>tationspr<strong>en</strong>drontainsi la route cette annéepour défricher les jeunesoreilles et leur permettre de découvrirun répertoire varié, des musiques dumonde, au classique ou aux musiquesactuelles. De jeunes musici<strong>en</strong>s sontainsi confrontés à leurs aînés de r<strong>en</strong>ommé<strong>en</strong>ationale voire internationale.Des coproductions<strong>en</strong>tre les JMF etl’Orchestre de Paris sontaussi à l’origine de r<strong>en</strong>contresdans les classes etd’un important travail pédagogique<strong>en</strong> amont desconcerts. A suivre dans lesrégions...Laure GandebeufOrchestre de Paris, à Paris, sallePleyelDu 8 au 10 novembre 2006: UnFaune chez ma Mère l’Oyed’après Debussy et RavelDu 2 au 4 mai 2007: création autour de H<strong>en</strong>riDutilleuxFestival Mino, à Paris, à l’Europé<strong>en</strong> et à laCigale du 18 au 23 décembre 2006L’AGENDA“AUTISME ET ÉDUCATION ADAPTÉE -JOURNÉE NATIONALE D'AUTISME FRANCE“Cette journée, qui réunit chaque annéeplus de 1 000 personnes, permettra auxpar<strong>en</strong>ts et aux professionnels d'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dreet d'interroger les meilleurs spécialistesfrançais et internationaux dansledomaine de l'autisme.R<strong>en</strong>s : www.autismefrance.orgDate et lieu :Le 9 décembre, Paris XVIIeLES CHOIX ET LES STRATÉGIES DES ÉLÈVES ETDES FAMILLESConfér<strong>en</strong>ce donnée par Sally Power(université de Cardiff, pays de Galles)et Agnès van Zant<strong>en</strong> (OSC,CNRS/Sci<strong>en</strong>ces Po). Dans le cadre duthème « Choix et projets des élèves etde leurs familles », première partie duséminaire « Les transformations desmode de production scolaire des élites».R<strong>en</strong>s:"mailto:darchykoechlin@free.fr"darchykoechlin@free.frLe 11 décembre 2006 à Paris VIIe“NAISSANCE DE LA FSU“Colloque organisé par l'Institut de recherchesde la FSU autour de cinqtables rondes : « Les raisons historiques,sociologiques, pédagogiques etcorporatives de la crise », « Les att<strong>en</strong>tesde la société, les pratqiues professionneleset la création de la FSU »et « L'histoire des sections départem<strong>en</strong>tales», « De la scission de laFEN à la construction de la FSU », «Acteurs ou spectateurs de la crise »avec les histori<strong>en</strong>s R<strong>en</strong>é Mouriaux,Jacques Girault, Laur<strong>en</strong>t Frajerman,André Robert...Contact : 01.44.79.90.41courriel : "mailto:institut@fsu.fr"institut@fsu.frLes 14 et 15 décembre à Paris


INEGALITES A L’ ECOLEL’IMPORTANCE DU NIVEAU A L’ENTREEAUCPDans « France, portrait social 2006 » del'INSEE, vous avez publié avec Fabi<strong>en</strong>neRos<strong>en</strong>wald, un article intitulé « les inégalitésde réussite à l'école : construction etévolution ». Quelle principale évolutionavez-vous perçue ?Sur les vingt dernières années, le fait le plusmarquant est la chute du taux de redoublem<strong>en</strong>t.Pour les <strong>en</strong>fants de par<strong>en</strong>ts non qualifiéson constate une amélioration du tauxd'accès à la 6ème sans retard alors quemoins de la moitié d'<strong>en</strong>tre eux arrivai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>6ème il y a 20 ans. Mais att<strong>en</strong>tion, si l'onmontre qu'il y a une certaine réduction desinégalités dans l'accession à la 6ème, cesdernières rest<strong>en</strong>t très fortes : plus de 90%des élèves d'<strong>en</strong>fants de cadre ou de niveauintermédiaire vont accéder à la 6ème sansavoir redoublé contre seulem<strong>en</strong>t 2/3 des <strong>en</strong>fantsd'ouvriers non qualifiés et un peu plusde la moitié des <strong>en</strong>fants d'inactifs.L'ess<strong>en</strong>tiel de l'inégalité persiste. Mais, l'apportde notre <strong>en</strong>quête est moins de mesurerles évolutions que de regarder la façon dontelles se construis<strong>en</strong>t.Comm<strong>en</strong>t avez-vous procédé ?Nous avons suivi une cohorte de 8300élèves regroupés sur 1560 écoles représ<strong>en</strong>tatives.Ces élèves sont <strong>en</strong>trés <strong>en</strong> cours prépatoire<strong>en</strong> 1997. Nous avons suivi année parannée leur dev<strong>en</strong>ir à l'école élém<strong>en</strong>taire.Nous avons mesuré leur niveau de compét<strong>en</strong>cesà l'<strong>en</strong>trée au CP, compét<strong>en</strong>ces logiques,compét<strong>en</strong>ces verbales, connaissancesgénérales, concepts liés à l'espace etau temps. De plus, nous avons pu restituerleurs scores aux évaluations à l'<strong>en</strong>trée <strong>en</strong>CE2 et à l'<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> 6ème. Sur ces élèves,on disposait donc de deux types d'évaluationde leur degré de réussite, d'un côté leur trajectoirescolaire, et de l'autre, à trois mom<strong>en</strong>ts,des mesures d'acquis cognitifs. Lescaractéristiques du milieu familial ont étérecueillies <strong>en</strong> interrogeant les directeursd'école à la r<strong>en</strong>trée 1997 et les familleselles-mêmes <strong>en</strong> 1999. Nous avons des donnéestrès précises sur le milieu familial.Jean-Paul CAILLEChargé d’étude à la DEPP(ministere de l’Educationnationale)C'est la seule <strong>en</strong>quête de ce type qui existe.Notre étude permet de faire le partage <strong>en</strong>trece qui s'est passé avant la scolarisation <strong>en</strong>élém<strong>en</strong>taire et après. Elle permet aussi demesurer les inégalités sociales à caractèrescolaire et les inégalités sociales face au redoublem<strong>en</strong>t.Quelles données avez-vous mises <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce?Nous avons relevé quatre phénomènes principaux.En mesurant le niveau de compét<strong>en</strong>cesdes élèves à l'<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> CP, nousavons observé que, dès cet âge, les inégalitéssont très marquées et très différ<strong>en</strong>ciéessocialem<strong>en</strong>t. Ces disparités ont des conséqu<strong>en</strong>cesimportantes par la suite car la réussitede l'élève est très liée à son niveau initial.Autre résultat : à niveau initial comparableles élèves progress<strong>en</strong>t de manière trèsdiffér<strong>en</strong>te selon leur milieu social. Les <strong>en</strong>fantsde cadres vont réussir s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>tmieux que ceux d'ouvriers à compét<strong>en</strong>cesid<strong>en</strong>tiques au CP.Le troisième phénomène que l'on a mis <strong>en</strong>évid<strong>en</strong>ce est l'impact très faible de la scolarisationà deux ans comparativem<strong>en</strong>t à unescolarisation à 3 ans. Les élèves ayant effectuéune année de maternelle supplém<strong>en</strong>taireréussiss<strong>en</strong>t « grosso modo » un itemde plus sur c<strong>en</strong>t à l’évaluation des compét<strong>en</strong>cesà l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> CP, que les écoliers scolarisésà 3 ans. Comparativem<strong>en</strong>t, si onconsidère les milieux sociaux, l'écart <strong>en</strong>treun <strong>en</strong>fant d'<strong>en</strong>seignants et un <strong>en</strong>fant d'inactifest de 9 points. L'année supplém<strong>en</strong>tair<strong>en</strong>'a plus d'effets lisibles à la fin de la scolaritéélém<strong>en</strong>taire. Enfin dernier phénomène ànoter, c'est que le redoublem<strong>en</strong>t ne permetpas un redressem<strong>en</strong>t durable de l'élève.Phénomène connu et que les politiques éducativespr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t déjà <strong>en</strong> compte.Le tableau dressé par votre <strong>en</strong>quête estnoir....Je ne dirai pas cela. Nous avons établi desdonnées sur des choses qui jusque làn'étai<strong>en</strong>t pas mesurées. On ne peut pas dire,comme on l'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d trop souv<strong>en</strong>t, que les inégalitésse sont aggravées à ce niveau dusystème éducatif. Les écarts se sont plutôtresserrés. Les inégalités réelles sont stationnaires.Pour avoir une vue de l'évolution véritabledes inégalités, il faut les regarder <strong>en</strong> aval aumom<strong>en</strong>t où les élèves vont sortir du systèmeéducatif. A la fin des années 80, un peu plusdu tiers des élèves quittai<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tsecondaire avec un bac général outechnologique, alors qu'aujourd'hui on <strong>en</strong> ala moitié. On ne peut pas prét<strong>en</strong>dre qu'il n'ya pas eu réduction des inégalités socialesavec un tel bond du niveau de formation.Propos recueillis parLydie Buguet29


AffichagesLOCATIONS73 LA NORMA 6/8p pd pistesT.04.79.05.14.7863 LE MT DORE chalet 6/8pT.03.86.26.70.16AUVERGNE maison camp 8pers tteannée sem ou we T.04.71.74.39.82FINISTERE bd mer stud 2pT.02.98.48.99.22LA TANIA Courchevel appt 6 p piedpistes T.04.77.71.97.6373 VALCENIS appt 5c tt confT.04.78.73.75.752 ALPES T2 pl sud T.03.80.73.66.74CONTAMINEST.03.21.28.78.12st 4p ttes pérCARNAC plage appt 4 pers sept àjuin 350€/sem T.02.97.76.42.38BOURG ST MAURICE Les ArcsSavoie appt 6 pers T.04.67.27.98.61ALPE D’HUEZ T2C 6persT.02.33.29.69.54138 LE PLEYNET 7 LAUX apptmeublé 2p 4pers pd pist Noël 1er an400€/s fév 480€/s T.06.16.99.28.9638 TRIEVES Vercors ski lac mais4/6p tt cft hiv T.01.43.94.38.84 /06.85.50.41.75ITALIE VENISE ET TOSCANEloue appts 2 à 6 pers T.04.73.33.55.9538 chalet nature et confort 12persmaxi libre 23/30 déc 10/17 févT.04.76.35.35.41RECHERCHEL’association Aubervacances-Loisirs (ville d’Aubervilliers)recrute directeurs-trices BAFDcomplet ou <strong>en</strong> cours pour c<strong>en</strong>tresde vacances printemps 2007(montagne) et été 2007 (mer,montagne) <strong>en</strong>fants et jeunes de 6 à15 ans.Contacter l’Association 5 rueSchaeffer 93300 AubervilliersT.01.48.39.51.21VENTES2 ALPES T2 pl sud T.06.72.78.25.98PE v<strong>en</strong>d prép doc liv tout CE1 200€T.01.60.02.80.49DIVERSLA GUADELOUPE 11-22 février 07voyage org par FSU retraités 81T.05.63.55.23.06CUBA du 1er au 15 avril 07 voyageFSU retraités 81 Santiago CamagueyTrinidad Santa Clara La HavaneVinales T.05.63.35.10.48CORRESPONDANCESCOLAIRE76 FLOQUES 12 CM1 + 16 CM2rech corresp. Pour échanges courrierou messag électr T.02.35.86.15.79 ou06.87.16.20.42HTE SAVOIE 10 mn La Clusaz GdBornand loue Noël F3 5pT.04.50.45.79.2905 SERRE CHEVALIER appt 53m26p semaine de 350 à 500€T.06.89.13.56.50TOSCANE maison T.02.33.28.60.97ROME appt T.02.33.28.60.97CHATEL appart 6p 600€/semT.06.72.30.50.19( f<strong>en</strong>êtres sur cours )Hebdomadaire du Syndicat National Unitairedes instituteurs, professeurs des écoles et PEGC - 128 Bd Blanqui - 75013ParisTél : 01.44.08.69.30 - e-mail fsc@snuipp.fr• Directeur de la publication : Gilles Sarrotte • Rédaction : LydieBuguet, Bernadette Groison, Michèle Frémont, Lise Dobrécourt,Philippe Hermant, Daniel Labaquère, Eliane Lancette, Pierre Magnetto,Arnaud Malaisé, Christelle Mauss, Gilles Moindrot, Jacques Mucchielli,Pascale Pizzato, Guy Pourchet, Gilles Sarrotte, Sébasti<strong>en</strong> Sihr, SophieZafari • Impression SIEP- Bois-le-Roi • Régie publicité : MISTRALMEDIA, 365 rue Vaugirard 75015 PARIS Tél : 01.40.02.99.00 • Prix dunuméro : 1 euro - Abonnem<strong>en</strong>t 23 euros • ISSN 1241 - 0497 • CPPAP3695 D 73 S • Adhér<strong>en</strong>t du Syndicat de la Presse SocialePapier recycléPetites annonces Petites annonces Petites annoncesTARIFS 2003 ● Pour une ligne de 35 caractères (blancs inclus) - Tarif syndiqué / abonné 14 euros TTC - Tarif non syndiqué23,5 euros TTC ● En pavé <strong>en</strong>cadré sans fond couleur - Tarif syndiqué / abonné 20 euros TTC - Tarif non syndiqué30 euros TTC la ligne de 35 caractères ● En pavé <strong>en</strong>cadré avec fond couleur - Tarif syndiqué / abonné 24 euros TTC Tarifnon syndiqué 36 euros TTC la ligne de 35 caractères.

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