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Dossier de presse - les Abattoirs

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« 100% Coton <strong>de</strong> ne pas être en coton » Arnaud De Bock« 100% Coton <strong>de</strong> trouver un puits <strong>de</strong> pétrole »« 100% Coton <strong>de</strong> choisir son prési<strong>de</strong>nt »« 100% Coton <strong>de</strong> le subir pendant cinq ans »« 100% Coton d’espérer un meilleur système social »« 100% Coton <strong>de</strong> s’exprimer » Stéphane Andrivot« 100% Coton d’avoir 20 ansaujourd’hui… » Aurore Rolland« 100% Coton <strong>de</strong> trouver un job que je voudrais »« 100% Coton <strong>de</strong> quitter <strong>les</strong> Beaux-Artsoù c’était confortable pour moi » Mieko Sato


« 100% Coton <strong>de</strong> pas s’en fairepour l’avenir » Marie-Pierre Hauwelle« 100% Coton <strong>de</strong> se dire qu’on fait désormaispartie <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>s jeunes artistesfrançais égale god save the queen, pleaseplease » Julie Brianti« 100% Coton <strong>de</strong> se lever pour aller bosser »« 100% Coton <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir s’adapter aux clients »« 100% Coton <strong>de</strong> ne plus rendre un projet en trois moismais en une journée » Hélène Kélif« 100% Coton d’avoir le sens <strong>de</strong>s réalités » Mathil<strong>de</strong> Delahaye« 100% Coton <strong>de</strong> trouver l’i<strong>de</strong>ntité » Ma Yue


100% Coton A Vingt étudiants fraîchement diplômés <strong>de</strong>s Beaux-Arts <strong>de</strong> Toulouse s’arrêtentle temps d’une exposition pour faire le point, réfléchir, se questionner sur l’avenir...Certains ont choisi <strong>de</strong> montrer leur projet <strong>de</strong> diplôme, d’autres ont choisi <strong>de</strong> tirer un traitsur le passé et <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> œuvres... Mais pour tous, un objectif : se tournervers l’extérieur et aller à la rencontre du public toulousain. A Les travaux <strong>de</strong>s étudiantsen option art, communication et <strong>de</strong>sign seront exposés au cours du mois d’octobredans trois lieux toulousains : l’Espace 3 Croix-Baragnon et la Maison éclusièrepour <strong>les</strong> peintures, <strong>de</strong>ssins, maquettes, installations… L’auditorium et la médiathèque<strong>de</strong>s <strong>Abattoirs</strong> pour <strong>les</strong> vidéos et publications. A 100% Coton, c’est un regard sur le passé,mais surtout un regard sur l’avenir… Et sur la vie, en général.


01 Stéphane AndrivotcommunicationUn portrait <strong>de</strong> campagneVidéo, 2007À travers <strong>de</strong>s portraits filmés, j’abor<strong>de</strong> le problème <strong>de</strong>s libertés individuel<strong>les</strong> dans <strong>de</strong>s paysen transition politique, la Chine et la Mauritanie. Lee, étudiant chinois est le portraitd’un étudiant en art <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Chongqing. Le film explore <strong>les</strong> difficultés qui s’opposentà sa réalisation en tant qu’artiste, notamment au travers <strong>de</strong>s relations qu’il entretien avecle corps enseignant. Un portrait <strong>de</strong> campagne se passe durant la campagne prési<strong>de</strong>ntiellemauritanienne <strong>de</strong> mars 2007, on y suit un coordinateur régional <strong>de</strong> campagne qui se rend<strong>de</strong> village en village pour faire la promotion <strong>de</strong> son candidat. Ce film est une interrogationsur l’adaptation d’un système démocratique « à l’occi<strong>de</strong>ntale » dans un pays à structure socialeethnique et clanique.


02 Sarah BockcommunicationZurück nach LeutenbergPhotographies, 2007Zurück nach Leutenberg (Retour à Leutenberg) est une exposition qui est exclusivement faitepour la mairie et <strong>les</strong> habitants <strong>de</strong> Leutenberg. Ce village se trouve en Thuringe (Allemagne).Les photos en noir et blanc proviennent <strong>de</strong> l’album photo confectionné par HermannTeichmann, le frère <strong>de</strong> ma grand-mère paternelle. Il a vécu à Leutenberg pendant 18 ans,entre 1923 et 1942. Il est mort ensuite sur le front russe pendant la Deuxième Guerre mondiale.En 1962 ma grand-mère, son mari et son fils ont du fuir l’Allemagne <strong>de</strong> l’Est. Elle emportale seul souvenir <strong>de</strong> son frère : l’album photographique. Je l’ai ensuite retrouvé à Hambourgen décembre 2006 chez ma grand-mère. J’ai voulu en savoir plus sur ce grand-oncle et surl’album photographique. Je suis donc partie à Leutenberg en février 2007. J’ai ensuite rapportécet album aux personnes qui pouvaient m’éclairer sur son contenu ; je leur ai apporté <strong>de</strong>ssouvenirs trop longtemps occultés. J’ai pu découvrir <strong>les</strong> régions <strong>de</strong> Leutenberg mais égalementtout le poids historique <strong>de</strong> l’Allemagne <strong>de</strong> l’Est : la jeunesse hitlérienne pendant la DeuxièmeGuerre mondiale, la séparation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux Allemagnes, <strong>de</strong> la réunification à aujourd’hui.


Aucun mur n’est droit. ( aucune ombre permanente )./ questionner <strong>les</strong> signes indiciels <strong>de</strong> ce qui fait image.Procédé : économie <strong>de</strong> moyens utilisés pour ramener à l’expérience du voir et non du vu.On ne vient pas voir quelque chose, on vient voir, comment voir.Le système d’élaboration du travail est visible dans ce qui est produit, on en voit <strong>les</strong> couches.Le processus <strong>de</strong> fabrication suivi est d’ailleurs simple (populaire, démocratique), réfèreà <strong>de</strong>s gestes simp<strong>les</strong> : déployer, plier, poser une couche puis une autre, mesurer, mouler.Territoire, déplacements, i<strong>de</strong>ntité : plan, ligne, volume, espace, sculpture et ligne infinie.Se déplacer <strong>de</strong> point <strong>de</strong> vue sur ce que l’on voit.Pointer du doigt / perdre <strong>de</strong> vue / contexte et point <strong>de</strong> vue.C’est dans la pertinence <strong>de</strong> son processus d’apparition / disparition que quelque chose trouvesa justification à occuper le lieu qui est le sien.Matériaux : empruntés à la construction et ses dérivés, à ce qui fait le lieu, ce qui en fait partie.Simp<strong>les</strong>, accessib<strong>les</strong>, disponib<strong>les</strong> dans ce qui nous environne et qui concerne la manière donton se rapporte à l’espace, le mesure, le limite, l’étend, le distend, dont on modèlel’espace en pensée, dont on le feint ( feindre, fingere, mo<strong>de</strong>ler, imaginer, donner pour réel )modèle / pensée / espaceAucun mur n’est droit. ( aucune ombre permanente ).03 Julie BriantiartAucun mur n’est droitVolume, 2007


04 Sabrina Caisson<strong>de</strong>signSans titreMaquette 3D, 2007Nous vivons dans une société où le voyeurisme est en permanence sollicité, à la télé,sur internet… A côté <strong>de</strong> cela, certains gestes du quotidien nous paraissent gênants et sontdéfinis comme allant au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> la pu<strong>de</strong>ur.Après une déambulation à travers la végétation <strong>de</strong> l’île du Ramier, un site situé en plein cœur<strong>de</strong> Toulouse, mais isolé et naturel, la structure thermale apparaît, au bord <strong>de</strong> la Garonnelumineuse et transparente, semblant flotter sur l’eau.Elle est composée <strong>de</strong> sept espaces cubiques en verre transparent, qui permettent chacunune expérience particulière autour <strong>de</strong> l’eau : un bain <strong>de</strong> pied, un bain bouillonnant, un barà eau, un espace <strong>de</strong> jets, un hammam, une piscine et un salon.C’est un espace d’évasion, <strong>de</strong> rencontres, qui incite à <strong>de</strong> nouveaux rapports avec <strong>les</strong> autresà travers le regard. Il remet en question <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s interdits vis à vis du corps,qui se trouve entièrement exposé dans sa nudité mais qui est tour à tour voilé et dévoilépar un jeu <strong>de</strong> vapeurs, <strong>de</strong> paroies transluci<strong>de</strong>s et d’ambiances colorées.


05 Laure Catugier<strong>de</strong>signHomme sweet homeInstallation, 2007Mon travail consiste à détourner une attitu<strong>de</strong> commune disciplinée dans le butd’augmenter le champ <strong>de</strong>s libertés. Je propose ici Homme sweet home, un servicequi permet aux individus <strong>de</strong> s’approprier une place <strong>de</strong> stationnement urbain, tout commel’automobile, en respectant le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route, c’est à dire en utilisant un diablecomme véhicule.


Mon projet évoque <strong>les</strong> cauchemars, ceux qui ont hanté ma vie. Il donne lieu à une doubleréalisation, d’une part un livre et d’autre part un film d’animation.06 Yun ChencommunicationMes cauchemarsFilm d’animation, 2007Je ne sais plus combien <strong>de</strong> cauchemars j’ai fait en vingt-cinq ans. Je me souviens juste<strong>de</strong> quelques images qui je ne sais pas pourquoi restent gravées dans ma mémoire commedans la pierre, et qui reviennent toujours. La première fois, <strong>les</strong> images <strong>de</strong> cauchemarsme sont apparues tout d’un coup, comme un courant électrique me traversant le corps,el<strong>les</strong> m’ont effrayée. Ces images terrib<strong>les</strong> sont <strong>de</strong>venues habituel<strong>les</strong>. J’ai commencéà en rechercher <strong>les</strong> causes et je me suis aperçue qu’il y avait <strong>de</strong>s images qui revenaient.Des gens, <strong>de</strong>s choses, <strong>de</strong>s animaux... Plus <strong>les</strong> images se répètent, plus el<strong>les</strong> sont claires.Pourquoi j’oublie tous mes rêves sauf mes cauchemars ?


07 Sophie Clanet<strong>de</strong>signAquaMansioMaquette, 2007AquaMansio est un projet qui souhaite augmenter la visibilité <strong>de</strong> l’eau au sein d’un habitatafin <strong>de</strong> modifier <strong>les</strong> comportements <strong>de</strong>s individus dans leur consommation d’eau. À traverscet aménagement le projet souhaite amener <strong>les</strong> occupants <strong>de</strong> la maison à avoir un mo<strong>de</strong><strong>de</strong> consommation d’eau plus responsable, et par conséquent à réduire leur consommationd’eau potable. AquaMansio essaye d’être un manifeste, une réponse aux problèmes<strong>de</strong> surconsommation d’eau et d’énergie plus généralement.


« Des lapins ont vomi <strong>de</strong>s fleurs, <strong>les</strong> fleurs ont vomi <strong>de</strong>s lapins.Un élephant-renard essaye <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r la télévision, il s’ennuie, ils ne voientque <strong>de</strong>s crânes danser.Un autre éléphant, un Idiot, essaye <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiner.Malheureusement pour lui, une hor<strong>de</strong> <strong>de</strong> bébés émasculés viennent <strong>de</strong> sortir tout droit<strong>de</strong> l’oeuf. Ils meurent <strong>de</strong> faim, hurlent et s’apprêtent à le dévorer.Sur ma rétine souffle le vent d’un accent circonflexe, il essaye <strong>de</strong> sauter sur votrevisage, <strong>de</strong> vous ligoter, bien serré. »Arthur FOX, The New Week, 08/07/2007Le mon<strong>de</strong> est absur<strong>de</strong>, <strong>les</strong> âmes ayant quelque exigence ont su le démontrer amplement.Le mon<strong>de</strong> est absur<strong>de</strong> mais ce qui l’est plus encore c’est le désir <strong>de</strong> clarté et <strong>de</strong> transparenceauquel aspire l’homme. Maniant la contradiction et le paradoxe comme d’aucuns,conscient du caractère problématique et mouvant <strong>de</strong> chaque chose, Arnaud s’est laissétomber dans l’épaisseur et l’étrangeté touffue du mon<strong>de</strong>.08 Arnaud <strong>de</strong> BockartSnowIllustration vectorielle, 2007La situation <strong>de</strong>vient dès lors précaire et forcément fragile. S’il n’y a pas <strong>de</strong> but, il y a tout<strong>de</strong> même une direction, une attitu<strong>de</strong> à déterminer : faire <strong>de</strong> tout cela un peu, un défi.Voir <strong>les</strong> choses dans leur ensemble, en commençant par ce qui constitue chaque grain<strong>de</strong> poussière. Le moindre instant <strong>de</strong>vient prétexte à toutes <strong>les</strong> distorsions et extensionspossib<strong>les</strong>. Chaque instant recèle une épiphanie – ou apocalypse.


09 Mathil<strong>de</strong> Delahayecommunication Planches #01Publication, 2007Pendant un an, j’ai suivi toute la saison du théâtre Garonne, interviewant metteurs-en-scène,acteurs, danseurs, chorégraphes… Réalisant <strong>de</strong>s images pour chaque pièce, <strong>de</strong>ssins, pochoirs,photographies <strong>de</strong> répétitions, photographies <strong>de</strong> la pièce, <strong>de</strong>puis la régie ou la salle… L’aboutissement<strong>de</strong> ce projet est une collection <strong>de</strong> vingt-<strong>de</strong>ux livres, chaque livre témoignant <strong>de</strong>sémotions que j’ai ressenties pendant la pièce. Chaque lecteur peut ainsi retrouver, découvrir,recomposer sa saison. J’ai donc créé une collection, Surfaces, et un livre, Planches, composé<strong>de</strong> vingt-<strong>de</strong>ux tomes, un tome pour chaque spectacle <strong>de</strong> la saison. Chaque cahier offre l’occasion<strong>de</strong> ressentir autrement le spectacle, au fil <strong>de</strong> mon parcours et <strong>de</strong> la pièce.Cette collection<strong>de</strong> livres témoigne avant tout d’une volonté d’aller à contresens <strong>de</strong> la logique actuelle quitend à concevoir <strong>de</strong>s catalogues pour consommer <strong>de</strong>s spectac<strong>les</strong>. Le but ici est <strong>de</strong> susciter unecuriosité et <strong>de</strong> nourrir la réflexion <strong>de</strong>s spectateurs, <strong>de</strong> créer une continuité après la saison ;offrir ce qui reste du spectacle après le spectacle, comme dit Roland Barthes : « Comme touteimage animée, le spectacle est une chose éphémère [...] mais voilà que, inattendu et commeindiscret, le livre vient donner à ce rien un supplément [...] celui du souvenir ».


10 Arianne FoksartFrogRépétition pour une performance jamais réalisée.Photographie, 2007D’abord mettre <strong>de</strong>s chaussures aux pieds <strong>de</strong>s chaises -photos, puis faire danser avecun aspirateur une fille que je n’ai pas revue <strong>de</strong>puis -photos, puis un réfrigérateur, MarcelDuchamp et mon amie d’enfance, elle a chaud au cul -photos, ensuite juste être là, parce quetout est prétexte à ; marcher <strong>de</strong>s feuil<strong>les</strong> A4 aux pieds, faire le tour d’une pièce <strong>de</strong>s chaises auxpieds, robe noire, faire grincer la table, jean trop long t-shirt noir -en vrai- le visage collé à lamoquette, à 90° quelques fois, à 90° assise à attendre l’envie <strong>de</strong> danser, faire danserà la limite d’un espace projeté, en face mes <strong>de</strong>nts pleines <strong>de</strong> red lipstick, figées. Il n’y a pas<strong>de</strong> musique, pas <strong>de</strong> mélodie, pour mesurer ce temps. Je déci<strong>de</strong> d’être femme-étalon.…Alors fabriquer du présent…


11 Émilie FranceschinartDes chaussures rouges FornarinaPhotographie, 2007Des étagères IKEA, sa sœur, un sommier, un rebord <strong>de</strong> fenêtre, David, un pull orange,un radiateur, <strong>de</strong>s chaussures rouges Fornarina pour une ambition domestiquetout en mouvement et autorité.


Raconter le rien - mais raconter aussi l’extraordinaire.Devenir adulte - mais gar<strong>de</strong>r son oeil d’enfant.Parler <strong>de</strong> soi - mais <strong>de</strong> soi au milieu du mon<strong>de</strong>.Être une femme - mais être humaine avant tout.Et en revenir à ne rien raconter d’important mais pleins <strong>de</strong> choses essentiel<strong>les</strong>.12 Marie-Pierre HauwellecommunicationDessin, <strong>de</strong>s seins, <strong>de</strong>sseinsÉditions & installation, 2007ça pourrait commencer par « c’est une histoire <strong>de</strong> fille » mais ca n’est pas que ça.Comment ne rien raconter en cent pages ?Un voyage régulier. Une attente interminable. Un mouvement lancinant. Un transfertcomme métaphore <strong>de</strong> la vie. D’une vie sans intérêt mais pourtant captivante, parce qu’un peuuniverselle.Un peu <strong>de</strong> chacun dans une histoire <strong>de</strong> vie. Un bout <strong>de</strong> vie dans un bout <strong>de</strong> femmedans un bout <strong>de</strong> train.Mélange entre rêve et réalité, un voyage dans l’ordinaire.


13 Hélène KélifcommunicationTu disloques la familleÉdition & photographies, 2007Mon projet a débuté à la suite d’un séjour Érasmus <strong>de</strong> six mois à Anvers. Sur place, je suisentrée en contact avec la communauté juive orthodoxe. À mon retour j’ai écrit ce que j’avaisvécu avec cette communauté dans une nouvelle intitulée Corbeaux. Cette année, mon intérêts’est porté plus particulièrement sur ma famille proche et notamment sur mon père avec quije ne communique plus comme avant. Dans la nouvelle intitulée Nos pères juifs je lui distout ce que je n’arrive pas à lui dire en face. À la suite <strong>de</strong> l’écriture <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux textes,je choisis <strong>de</strong> réintégrer une nouvelle que j’avais écrite auparavant. Dans celle-ci je raconte,étant ado<strong>les</strong>cente, mon rapport avec ma mère atteinte <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer.Cette nouvelle s’intitule Absente. Ces trois nouvel<strong>les</strong> abor<strong>de</strong>nt à la fois <strong>les</strong> notions <strong>de</strong> maladie,<strong>de</strong> religion, <strong>de</strong> culpabilité, <strong>de</strong> famille… El<strong>les</strong> sont regroupées dans un recueil intituléTu disloques la famille. C’est à partir <strong>de</strong> ce travail d’édition que j’ai réalisé parallèlementune série <strong>de</strong> photographies. À l’inverse <strong>de</strong> mon travail d’écriture, la photographie me permet<strong>de</strong> montrer <strong>de</strong>s espaces que je ne décris jamais dans mes textes. Mes textes très incisifssont en rupture avec mes photographies qui, par le biais <strong>de</strong> jeux <strong>de</strong> lumières et <strong>de</strong> voilages,montrent <strong>de</strong> la tendresse.


14 A<strong>de</strong>line Labord<strong>de</strong>signSac à dos-hamacPrototype, 2007La fonction sociale du centre ville est mis à mal par une politique <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> l’espaceurbain. Conçu pour le passage, privilégiant l’accès aux commerces. Les barrières prolifèrent,<strong>les</strong> bancs publics disparaissent. Rencontrer, discuter, se rassembler, tout simplement s’arrêterun moment, notre espace urbain ne facilite pas ces fonctions mais <strong>les</strong> évites. J’ai imaginéun objet qui vient se greffer au mobilier urbain, et qui en se dépliant crée une assiseet <strong>les</strong> parasite. J’ai mis au service ma pratique du <strong>de</strong>sign qui est <strong>de</strong> concevoir <strong>de</strong>s objetsmultifonctionnels, légers, transportab<strong>les</strong> qui vienne ajouter <strong>de</strong>s fonctions aux structuresexistentes, pour fabriquer Plug-ing. C’est une poche qui s’attache aux sacs à dos, qui contientun hamac en toile <strong>de</strong> parachute qu’on peut toujours avoir sur soi et déplier à tout moment.On s’installe n’importe où grâce au système d’accroche à distance réglable inspiré <strong>de</strong>s techniquesd’escala<strong>de</strong>. Cet objet, par sa simplicité et sa légèreté, ironise sur la précarité du confortqui nous est proposé en ville et nous interpelle, il sensibilise notre regard et nous fait réaliserqu’il est possible <strong>de</strong> s’approprier l’espace publique.


Mon projet a pour objectif <strong>de</strong> réfléchir à la question du <strong>de</strong>stin. Je transpose cette réflexionsur le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’humour en évoquant <strong>les</strong> différentes possibilités d’une vie par le biaisdu voyage <strong>de</strong> lune <strong>de</strong> miel d’un couple, M. Spermatozoï<strong>de</strong> et Melle Ovule qui réussissentà s’accoupler lors du bal organisé par Dieu et gagnent un billet <strong>de</strong> bus aller simpledont le départ est « la naissance » et la <strong>de</strong>stination « la mort ». Ce bus s’appelle « Je ».15 Yue MacommunicationJeCD-ROM intéractif, 2007Pour « Je », l’histoire commence avec un œuf fécondé. À cause d’une maladie acci<strong>de</strong>ntelle,« Je » est cloné en un autre « Je ». Alors désormais <strong>de</strong>ux « Je » avec le même ADN commencent<strong>de</strong>ux vies différentes. Quand le voyage arrive au point final, « la mort », ils ont changé le billetaller simple contre <strong>de</strong>ux allers-retours. Grâce à ces billets allers-retours, <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux « Je »remontent <strong>de</strong>ux nouvel<strong>les</strong> vies <strong>de</strong> la mort à la naissance. Il y a désormais <strong>de</strong>ux personnespossédant le même ADN issues d’un même œuf fertilisé vivant quatre vies différentes.Mais leur statut, leurs choix personnels divergent très vite, et finalement leurs vies n’ontque <strong>de</strong> rares points <strong>de</strong> rencontre. Par ces quatre récits <strong>de</strong> vies, j’espère expliquerqu’on a une façon unique <strong>de</strong> traverser <strong>de</strong>s temps et <strong>de</strong>s espaces i<strong>de</strong>ntiques, mais en réalitéd’innombrab<strong>les</strong> possibilités s’offrent à nous.


16 Alexandre MontourcyartSans titreInstallation, 2007Le temps <strong>de</strong> la création. Un matériau <strong>de</strong> construction. La patience. Se vi<strong>de</strong>r la tête.Patienter pour se perdre. Comme une tentative pour comprendre, l’expérience qui constituela rencontre avec divers aspects du mon<strong>de</strong> extérieur. Plus sensible à notre intérieur,à nos flux organiques et à ce qui bouge autour <strong>de</strong> soi. Jusqu’à ressentir une instabilité,une vulnérabilité ; un temps autre, le temps <strong>de</strong> la narration. Comme si le personnage principalétait le temps lui-même, en train <strong>de</strong> s’éprouver, comparable à un haïku. Ou à <strong>de</strong> la marqueterieà l’envers, comme une éruption volcanique où l’on perçoit la déstabilisation <strong>de</strong>s reliefs.Des espaces et <strong>de</strong>s temps qui contiennent <strong>de</strong>s tensions, mais toujours en accord avec la vie<strong>de</strong> la lumière reçue. Afin d’anticiper l’agressivité, avant qu’elle n’éclate. Afin <strong>de</strong> tenter<strong>de</strong> palier à une défaillance <strong>de</strong> l’esprit contraignant le corps autant que libérant l’esprit.Délivrant <strong>de</strong>s angoisses <strong>de</strong> la création, pour que le temps se ren<strong>de</strong> disponible à la pensée.Le corps, au même titre que la mémoire. La mémoire corporelle, avec ses gestes répétitifs,obsessionnels, dans un équilibre entre un geste <strong>de</strong> réappropriation d’espace, d’objetet d’image et, celui d’un presque rien, d’une surcouche…


1.. ..Du <strong>de</strong>sign.Quel est le sens d’un mémorial?PolitiqueEconomiqueSocialHistoriqueAnthropologiquePhilosophique..?HumainPrésent.Ma proposition s’adresse aux personnes <strong>de</strong> passage, sur le trajet <strong>de</strong>s vacances,en simple visite dans un lieu chargé d’histoire : la forteresse <strong>de</strong> Salses-le-Château.6 caméras, 6 endroits sur un territoire bien défini, <strong>de</strong>s images retransmises en directentre ces murs. Des plans fixes, côtes à côtes. Interpeller le visiteur, interrogerle regar<strong>de</strong>ur et peut-être susciter sa curiosité, l’envie d’en savoir plus.17 Aurore Rolland<strong>de</strong>sign...à propos d’un mémorialInstallation vidéo, 2007Un autre regard sur la chose,un mémorial sur l’Histoire passéemais surtout sur l’Histoire présente.De quoi s’agit-il?


18 Mieko SatoartPenser à soiPhotographie, 2007Dans la vie quotidienne, <strong>les</strong> gens pensent toujours. Même nous, en compagnie<strong>de</strong> nos semblab<strong>les</strong>, en couple, en famille, au bureau, dans la société, dans le mon<strong>de</strong>,chaque personne a un mon<strong>de</strong> différent.Je m’intéresse beaucoup au décalage entre ce que nous voyons et ce que nous ne voyons pas.Physiquement, nous sommes ensemble, mais notre pensée nous transporte ailleurs.Chacun isolé, <strong>les</strong> gens sont absorbés par leurs pensées.Je m’intéresse beaucoup à l’existence humaine. Quel est le statut d’homme ?Comment fixons-nous socialement <strong>les</strong> critères du statut humain?Nous vivons ensemble, et pourtant en même temps nous ne vivons pas ensemble.C’est cette contradiction qui m’attire beaucoup.


19 Ève ServieresartLe chienPhotographie, 2007Putain <strong>de</strong> mer<strong>de</strong>Pièce sonore, 2007Le chien et Putain <strong>de</strong> mer<strong>de</strong> sont <strong>de</strong>ux pièces conçues pour avoir un effet directsur le spectateur. On passe par la sensation d’abord. Les dispositifs mêlent diverses formes<strong>de</strong> narration. Le chien est un objet ou le regard et la représentation sont en jeu,Putain <strong>de</strong> mer<strong>de</strong> est une chanson comme vecteur <strong>de</strong> la sensation.


20 Géraud SouilholcommunicationLa forêtDessins, 2007Un arbre, <strong>de</strong>s arbres, morts, coupés, arrachés, reliés par <strong>de</strong>s guirlan<strong>de</strong>s lumineuses, alignésou agencés <strong>de</strong> façon aléatoire, <strong>de</strong>s poteaux électriques <strong>de</strong>bout ou cassés, reliant différentsbâtiments ou n’amenant nulle part, <strong>de</strong>s lignes électriques coupées, <strong>de</strong>s châteaux d’eau,<strong>de</strong>s usines, <strong>de</strong>s montagnes russes, <strong>de</strong>s barrières, <strong>de</strong>s clôtures <strong>de</strong> barbelés encerclant<strong>de</strong>s arbres, <strong>de</strong>s maisons, <strong>de</strong>s châteaux, <strong>de</strong>s clôtures se faisant passer pour un jardinà la française, un sta<strong>de</strong> transformé en forteresse médiévale, un Lidl, un train fantôme,<strong>de</strong>s maisons individuel<strong>les</strong> <strong>de</strong> quartier rési<strong>de</strong>ntiel, une statue au milieu <strong>de</strong> la forêt,<strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> campagne, <strong>de</strong>s maisons d’architecte, <strong>de</strong>s antennes relais, <strong>de</strong>s bâtissesdétruites, d’autres surprotégées, <strong>de</strong>s arbres se faisant passer pour <strong>de</strong>s lignes à haute tension,<strong>de</strong>s maisons abandonnées, <strong>de</strong>s auto-tamponneuses, <strong>de</strong>s gratte-ciels au milieu <strong>de</strong> nulle part,<strong>de</strong>s bosquets, <strong>de</strong>s parabo<strong>les</strong> géantes, <strong>de</strong>s arbres, <strong>de</strong>s centra<strong>les</strong> chimiques, <strong>de</strong>s poteauxélectriques…


100% COTONune exposition<strong>de</strong>s étudiants diplômés<strong>de</strong> l'école supérieure<strong>de</strong>s beaux-arts<strong>de</strong> Toulouse

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