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Le Monde des artisans en Savoie n°95 - Juillet / Août 2013

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LE MONDEDESRETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMArtisansÉDITION<strong>Savoie</strong>Remise <strong>des</strong> prixConcours QualitéTotale <strong>2013</strong> p.4Bimestriel n°95 • juillet-août <strong>2013</strong> • 1 €UNE APPLICATIONSMARTPHONE DÉDIÉEAUX ARTISANS P. 8PARTENARIAT ENTRELA CMA 73 ET LA BANQUEPOPULAIRE DES ALPES P. 7FORMATIONSPAGE 36<strong>Savoie</strong>


N O U V E L L EA D R E S S E9, rue Lieut<strong>en</strong>ant Gustave Eysseric73200 ALBERTVILLE04 79 32 06 82


P ANORAMALa cérémonie de remise <strong>des</strong> prix du ConcoursQualité Totale <strong>2013</strong> a eu lieu le 20 juin <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>cede nombreuses personnalités, élus,<strong>en</strong>treprises et part<strong>en</strong>aires. P 4MISER SUR LA COMMUNICATIONVISUELLE POUR CAPTERL’ATTENTIONDéfinition d’une charte graphiquecohér<strong>en</strong>te, communication digitale,visibilité et aménagem<strong>en</strong>t du pointde v<strong>en</strong>te… : le point sur les actionsà mettre <strong>en</strong> œuvre pour braquerles regards sur vos savoir-faire.P. 28É DITOJacques BerruetPrésid<strong>en</strong>t de la CMAde la <strong>Savoie</strong>»■ ÉVÉNEMENT4 CONCOURS QUALITÉ TOTALE <strong>2013</strong>25 e édition!■ ACTUALITÉS6 CMA SAVOIE 6 e Assemblée généralede mandature7 LA CMA DE LA SAVOIE S’ASSOCIEÀ L’INESPARTENARIAT <strong>en</strong>tre la CMA <strong>Savoie</strong> etla Banque Populaire <strong>des</strong> Alpes8 L’ENTREPRISE MACARI(« Pianissimo ») fête ses 30 ansL’INFORMATION À PORTÉE DE MAIN<strong>Le</strong> réseau <strong>des</strong> CMA lanceune application smartphone9 LA CMA, PROCHE DES HOMMESau cœur du territoire de Mauri<strong>en</strong>ne11 PUBLICATION ANNUELLE DESCOMPTES : procédures simplifiéespour les TPE12 LES SENIORS DU CANTON D’AIMEont testé l’accessibilité<strong>des</strong> commercesS TRATÉGIESCarmelo Almaida, <strong>en</strong>treprise Almaida, travauxde charp<strong>en</strong>te ossature bois à Y<strong>en</strong>ne qui vi<strong>en</strong>td’obt<strong>en</strong>ir le titre de maître artisan. P 16■ STYLE DE VIE14 CES ARTISANS persistants■ ÉCLAIRAGE16 TITRE de maître artisan17 COMMUNICATION ET SAVOIR-FAIREla France, un argum<strong>en</strong>t marketingt<strong>en</strong>dance■ 1 JOUR AVEC…24 UN MENUISIER : le bois danstous ses états■ CAS D'ENTREPRISE26 BRASSERIE CASTELAIN : l’exportcomme moteurP RATIQUE<strong>Le</strong>s contratsde génération<strong>en</strong>courag<strong>en</strong>tl’embauche <strong>en</strong>contrat à duréeindéterminée dejeunes âgés de16 à 25 ans et lemainti<strong>en</strong> dansl’emploi <strong>des</strong>salariés deplus 57 ans.P 35■ PRATIQUE SAVOIE33 LA COMMANDE PUBLIQUEun pot<strong>en</strong>tiel d’affaires à exploiter<strong>en</strong> temps de relance !■ JURI-PRATIQUE34 GESTION DU PERSONNEL :loi sur la sécurisation de l’emploi :les mesures pour les <strong>artisans</strong>35 AVANTAGE FISCAL ET SOCIAL :comm<strong>en</strong>t utiliser <strong>des</strong> chèquesvacances?■ FORMATIONS SAVOIE36 INSCRIVEZ-VOUS ! informatique,réseaux sociaux, statuts,réglem<strong>en</strong>tation...37 L’ADEA une valeur ajoutée pourl’<strong>en</strong>treprise■ FORUM SAVOIE40 LE PACT SAVOIE est à votre service41 INTERACTIF perman<strong>en</strong>ces de laCMA, petites annonces...R EGARDS■ PRESTIGE42 FRÉDÉRIC LALOS : boulanger■ INITIATIVES44 OLYMPIADES DES MÉTIERS :un tremplin pour la carrière<strong>des</strong> jeunes■ OPINION46 THIERRY FEBVAY : directeur générald’EparecaCe numéro compr<strong>en</strong>d <strong>des</strong> pages spécifiques <strong>en</strong>tre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés de la <strong>Savoie</strong>.Cpour les <strong>artisans</strong> : fragilisés par lacrise économique, ils subiss<strong>en</strong>t l’impactde l’auto-<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur et ainsi laconcurr<strong>en</strong>ce déloyale de personnesqui bénéfici<strong>en</strong>t d’avantages jusqu’icirefusés aux <strong>artisans</strong>.Je vous rappelle que si <strong>en</strong> 2012 il avait étéévoqué l’évaluation du régime de l’auto<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur,nous <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dons <strong>en</strong> <strong>2013</strong>les résultats.Nos représ<strong>en</strong>tants demand<strong>en</strong>t l’exclusion<strong>des</strong> métiers et du savoir-faire del’artisanat du régime de l’auto<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur.En effet, il ne correspond pas àl’artisanat, à ses valeurs fondées surla qualification et la création d’unevéritable <strong>en</strong>treprise : une <strong>en</strong>treprisequi investit, embauche et transmet sonsavoir-faire par l’appr<strong>en</strong>tissage.L’artisanat a besoin de vraies activités,de vraies <strong>en</strong>treprises, donc de vrais<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs.À défaut d’une exclusion totale, lesprofessionnels demand<strong>en</strong>t la limitationtrès stricte de ce statut dans le temps,avec une durée maximale portée à un an.Dans le cas contraire pour les activitésmarginales, le plafonnem<strong>en</strong>t du chiffred’affaires devrait se situer très largem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> <strong>des</strong>sous du Smic.L’APCMA a <strong>en</strong>voyé une pétition <strong>en</strong> ligneà faire signer à tous les <strong>artisans</strong> et je vousdemande d’y répondre largem<strong>en</strong>t.Alors mobilisons-nous !CMA de la <strong>Savoie</strong>7 rue Ronde73024 Chambéry CedexTél. : 04 79 69 94 00<strong>Le</strong> <strong>Monde</strong> <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> n°95 – <strong>Juillet</strong>-août <strong>2013</strong> – Édition de la <strong>Savoie</strong> – Présid<strong>en</strong>t du comité de rédaction <strong>des</strong> pages locales : Jacques Berruet – Avec le concours rédactionnel de la chambre de métiers et del’artisanat de <strong>Savoie</strong> – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, port. : 06 82 90 82 24, e-mail : lemonde<strong>des</strong><strong>artisans</strong>@groupe-atc.com – Ont collaboré à ce numéro : Barbara Colas, Sophie de Courtivron,Marjolaine Desmartin, Christelle Fénéon, Guillaume G<strong>en</strong>este, Thomas Hubert, Delphine Payan, François Sabarly – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessi<strong>en</strong>ne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy,75010 Paris – Chef de publicité : Philippe Saint Eti<strong>en</strong>ne, Tél. 01 40 05 23 18, e-mail : p.saint-eti<strong>en</strong>ne@groupe-atc.com – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01 40 0523 24, e-mail : m.tournier@groupe-atc.com – Publicités départem<strong>en</strong>tales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : thierry.jonquieres@wanadoo.fr– Publicités départem<strong>en</strong>tales nord et est : François Bederstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax 03 87 69 18 14, e-mail : f.bederstorfer@groupe-atc.com – Photographies : Laur<strong>en</strong>t Theet<strong>en</strong>, responsable image - Crédit photos<strong>des</strong> pages locales : Hobby One/Chambéry et CMA 73 – Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnem<strong>en</strong>t 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro: 1 euro. À l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél.03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont <strong>des</strong> Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commissionparitaire : 0316 T 86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : juin <strong>2013</strong> – Impression : Socosprint Imprimeurs, 36 route d’Archettes – 88000 Épinal.<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 3


vénem<strong>en</strong>t<strong>Savoie</strong>La cérémonie de remise <strong>des</strong> prix du Concours Qualité Totale <strong>2013</strong> créé <strong>en</strong>1988 par la CMA de la <strong>Savoie</strong> a eu lieu le 20 juin dans les Salons d’Honneurdu Château <strong>des</strong> Ducs de <strong>Savoie</strong> <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce de nombreuses personnalités,élus, <strong>en</strong>treprises et part<strong>en</strong>aires. Ce cadre prestigieux se prête toutparticulièrem<strong>en</strong>t à la mise <strong>en</strong> lumière <strong>des</strong> lauréats de cette 25 e édition.25 e ÉDITIONConcours Qualité Totale <strong>2013</strong>1. Michel Bouvard,vice-présid<strong>en</strong>t Conseil Généralet Jacques Berruet,présid<strong>en</strong>t de la CMA.2. Isabelle etGilles Bogey, Gimeca.3. Slimane Saadi, SDBA.4. Fabi<strong>en</strong> Baty etMickaël Pernet, Baty Cycles.5. Jacques Berruet, Guy Olivierd’Acomelec et Eureca,Jean Paul Girard maire deFront<strong>en</strong>ex et Michel Bouvard.6. Germain W<strong>en</strong>ner ,<strong>Le</strong> Fournil de Baptiste.❶❹❷❺❸❻En 2012, le Concours Qualité Totale a dévoilé un nouveau concept. Axé sur l’<strong>en</strong>treprise, son développem<strong>en</strong>t, sa santéfinancière et son savoir-faire, il récomp<strong>en</strong>se <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises artisanales dans quatre catégories :Excell<strong>en</strong>ce Dynamique Commerciale Ressources Humaines Environnem<strong>en</strong>t Coup de CœurPalmarès de la 25 e édition du Concours Qualité TotaleDirigeants / Prix Entreprise Activité InfosOlivier GuyBaty Fabi<strong>en</strong>Pernet MickaelSaadi SlimaneBogey GillesBogey IsabelleW<strong>en</strong>ner Germain7 rue de l’industrie, 73460 Front<strong>en</strong>exTél : 04 79 38 56 56, www.electrici<strong>en</strong>-albertville.comRue de l’énergie, ZA du Puits d’Ordet, 73540 La BathieTél : 04 79 72 85 51, www.baty-cycles.com1627 route d’Apremont, 73490 La RavoireTél : 04 79 36 56 62, www.sdba.frZA le Sauvage, 73410 MognardTél : 04 79 63 59 1179 rue <strong>des</strong> Allobroges, 73290 La Motte ServolexTél : 04 79 25 40 37, www.fournildebaptiste.frElectricité générale –Réparation câblechauffantV<strong>en</strong>te et réparation decyclesDésamiantageet couvertureMécanique généraleBoulangerie-PâtisserieSarl - 14 salariésCréation : 2006Sarl - 3 salariésCréation : 1978 - Reprise : 2004Sarl - 12 salariésCréation : 2007Sarl - 5 salariésCréation : 2005EI - 11 salariésCréation : 1985 - Reprise : 20014 ●<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


✁Excell<strong>en</strong>ceACOMELEC et EURECA« Manager par lacommunication estess<strong>en</strong>tiel »Dynamique CommercialeBATY CYCLES« <strong>Le</strong>s formationssontindisp<strong>en</strong>sablespour assurer <strong>en</strong>perman<strong>en</strong>celes meilleuresprestationset conseilsà la cli<strong>en</strong>tèle »Ressources HumainesSDBA« <strong>Le</strong> savoir-faire etl’expéri<strong>en</strong>ce sont legage de notre qualitéde travail »Environnem<strong>en</strong>tGIMECA« <strong>Le</strong> développem<strong>en</strong>t<strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces estl’une <strong>des</strong> particularitésde l’<strong>en</strong>treprise »Coup de cœur<strong>Le</strong> Fournil de Baptiste« Nous vivons notremétier avec passion »◼ Bulletin d’inscription au Concours Qualité Totale 2014À r<strong>en</strong>voyer à Tarek Bouzidi CMA de la <strong>Savoie</strong> 7 rue Ronde73024 Chambéry Cedex Souhaite recevoir <strong>des</strong> informations sur le CQT 2014Nom : ................................................................................................................ Prénom : ...................................................................................................................................Activité : .......................................................................................................................................................................................................................................................................Adresse : ......................................................................................................................................................................................................................................................................Tél. : ................................................................................................................... Courriel : ..................................................................................................................................CONTACT :Tarek Bouzidi au 04 79 69 94 20. Courriel : t.bouzidi@cma-savoie.fr<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 5


ctualités<strong>Savoie</strong>CMA SAVOIE6 e ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE MANDATUREL’Assemblée générale de la CMA s’est t<strong>en</strong>ue le 10 juin dernier à l’Espace O’Cezam à Voglans.Jacques Berruet, présid<strong>en</strong>t de la CMA, <strong>en</strong>touré <strong>des</strong> élus, a accueilli Eric Jalon, préfet de la <strong>Savoie</strong> et Jean-PierreVial, sénateur et vice-présid<strong>en</strong>t du Conseil Général.l’occasion de cette assemblée généralede printemps, Jacques Berruet aÀinformé l’assistance <strong>des</strong> rapports avec lesinstances publiques :◾ Alain Griset, présid<strong>en</strong>t de l’AssembléePerman<strong>en</strong>te <strong>des</strong> chambres de métiers etde l’artisanat (APCMA) a prés<strong>en</strong>té le27 mai dernier, la situation de l’artisanatà François Hollande, présid<strong>en</strong>t de laRépublique.Alain Griset a insisté sur les atouts del’artisanat : l’adaptation <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprisesà leur <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, l’av<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> <strong>en</strong>trepriseset celui <strong>des</strong> jeunes. Il a souligné laréussite de l’appr<strong>en</strong>tissage à la françaiseet a souhaité <strong>des</strong> mesures économiques etde formation professionnelle qui améliorerontl’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t économique <strong>des</strong><strong>en</strong>treprises artisanales.◾ L’APCMA et les organisations professionnellesont été reçues le 6 juin parSylvia Pinel, ministre de l’artisanat.<strong>Le</strong>s professionnels ont rappelé à laministre les difficultés <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprisesartisanales face au régime de l’auto<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur et réitèr<strong>en</strong>t leur demandede l’exclure de l’artisanat.À défaut d’une exclusion totale, les professionnelsont demandé la limitationtrès stricte dans le temps du recours à cerégime, avec une durée maximale d’unan.Jacques Berruet a <strong>en</strong>suite abordé quatregran<strong>des</strong> thématiques :◾ La fiscalité et le financem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprisesavec notamm<strong>en</strong>t les effets de lacontribution foncière <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises(CFE).<strong>Le</strong>s baisses récurr<strong>en</strong>tes <strong>des</strong> financem<strong>en</strong>tsde l’État, la baisse de la contributionFISAC et celle de la conv<strong>en</strong>tion avec leConseil Général, non prévue impact<strong>en</strong>tDe droite à gauche : Jacques Berruet, présid<strong>en</strong>t de la CMA, Éric Jalon, préfet de la <strong>Savoie</strong>,J.Pierre Vial, sénateur et vice-présid<strong>en</strong>t du Conseil Général.le financem<strong>en</strong>t de notre réseau.La réduction du nombre d’<strong>en</strong>treprisesassujetties conduisant égalem<strong>en</strong>t àla réduction de la taxe pour frais dechambre de métiers.◾ L’emploi : un Pacte pour l’artisanata été prés<strong>en</strong>té le 23 janvier dernier àSylvia Pinel avec pour objectif de r<strong>en</strong>forcerl’attractivité <strong>des</strong> métiers et d’offrirun accompagnem<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>forcé auxpetites <strong>en</strong>treprises artisanales. Pour faciliterl’emploi, la création <strong>des</strong> contratsd’av<strong>en</strong>ir, le contrat de génération et leCrédit d’Impôt pour la Compétitivité etl’Emploi.◾ L’ori<strong>en</strong>tation et la formation : dans lecadre du Pacte, le gouvernem<strong>en</strong>t proposerad’intégrer une préparation à l’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>euriatdans les formations d’appr<strong>en</strong>tis(pour développer les compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>matière de gestion, de marketing et decommunication) et de créer <strong>des</strong> modulesde formation spécifiques aux techniquesnumériques innovantes.Jacques Berruet a rappelé le contrat« Atouts », contrat de progrès mis <strong>en</strong>place par la Région Rhône-Alpes.Il exprima aussi le souhait de la CMAde la <strong>Savoie</strong> de mettre <strong>en</strong> place l’URMA(Université Régionale <strong>des</strong> Métiers et del’Artisanat).◾ Fonctionnem<strong>en</strong>t de la CMA <strong>Savoie</strong> :• La régionalisation se poursuit ainsique la mutualisation. Malgré un débutdifficile, cela se passe plutôt bi<strong>en</strong>, notamm<strong>en</strong>tsur le plan de la mutualisationinformatique.• Projet immobilier de la CMA : il fautl’aval de l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> départem<strong>en</strong>ts dela région Rhône-Alpes, l’aval du préfetde Région et du préfet de la <strong>Savoie</strong>.Deux scénarii sont à l’étude :- rester sur place et réhabiliter le bâtim<strong>en</strong>texistant- construire un nouvel établissem<strong>en</strong>t• Projet de création d’une Cité du Goût<strong>en</strong> <strong>Savoie</strong> : ce concept permettrait detoucher les scolaires, les personnes âgéesdans les foyers et tous ceux qui veul<strong>en</strong>tmieux se nourrir avec l’aide <strong>des</strong> professionnelsde l’alim<strong>en</strong>taire.CONTACT :Direction Générale au 04 79 69 94 00contact@cma-savoie.fr6 ●<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


LA CMA de la <strong>Savoie</strong>s’associe à l’INES2012-<strong>2013</strong>CLÔTURE DE L’ACTIONLa chambre de métierset de l’artisanat de la <strong>Savoie</strong>a répondu favorablem<strong>en</strong>t à lasollicitation de l’Institut national<strong>des</strong> énergies solaires (Ines)pour la diffusion d’outils d’informationet de s<strong>en</strong>sibilisation<strong>des</strong> chefs d’<strong>en</strong>trepriseà l’efficacité énergétique<strong>des</strong> bâtim<strong>en</strong>ts.Cette action s’inscrit dans lecadre <strong>des</strong> projets europé<strong>en</strong>s« Léonardo da Vinci » et associeraégalem<strong>en</strong>t un Bureaud’étu<strong>des</strong> itali<strong>en</strong>, L’Universitéde Sofia <strong>en</strong> Bulgarie etChamois constructeurs (74),<strong>en</strong>treprise de constructionde bâtim<strong>en</strong>ts basse consommation.L’objectif est d’évaluer,tester et mettre au pointun outil adapté de formation<strong>des</strong> chefs d’<strong>en</strong>treprise qui permetteà ces derniers de mieux+Infoappréh<strong>en</strong>der la réglem<strong>en</strong>tationet mieux conseiller leurscli<strong>en</strong>ts sur le thème de l’efficacitéénergétique <strong>des</strong> bâtim<strong>en</strong>ts.La CMA travailleraà l’étude <strong>des</strong> besoins de ces<strong>en</strong>treprises, la définition d’unproduit adapté et sa mise <strong>en</strong>œuvre.<strong>Le</strong> dossier est actuellem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> cours d’instruction auniveau europé<strong>en</strong>.L’Ines installé à <strong>Savoie</strong>Technolac est aujourd’hui lec<strong>en</strong>tre de référ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> Franceet l’un <strong>des</strong> premiers <strong>en</strong>Europe, dédié à la recherche,à l’innovation ainsi qu’à la formationsur l’énergie solaire.CONTACT :Stéphane Best<strong>en</strong>tiTél. : 04 79 69 94 20s.best<strong>en</strong>ti@cma-savoie.frR<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de la conv<strong>en</strong>tionde part<strong>en</strong>ariat <strong>en</strong>tre la CMA <strong>Savoie</strong>,la Banque Populaire <strong>des</strong> Alpeset la SOCAMA<strong>Le</strong> 21 juin, la CMA de la <strong>Savoie</strong>, la BanquePopulaire <strong>des</strong> Alpes et la SOCAMA ont r<strong>en</strong>ouvelé leurpart<strong>en</strong>ariat par la signature pour <strong>2013</strong>, d’une conv<strong>en</strong>tionde coopération <strong>en</strong>tre leurs structures respectives.Ce part<strong>en</strong>ariat exprime la volonté commune <strong>des</strong> deuxparties de mieux se connaître et d’apporter un meilleurservice à leurs ressortissants ou cli<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> associantleurs compét<strong>en</strong>ces.La BPA accompagne la CMA de la <strong>Savoie</strong> sur les gran<strong>des</strong>thématiques que sont :• l’appr<strong>en</strong>tissage• le Concours Qualité Totale• le pôle créationtransmission-repriseSoirée conviviale pour la clôture de l’action « Bravo lesArtisans ! » à la CMA de <strong>Savoie</strong> le 30 mai dernier.Cette action permet aux collégi<strong>en</strong>s volontaires de 4 e et 3 e <strong>des</strong>e familiariser avec les métiers de l’artisanat <strong>en</strong> leur faisantdécouvrir de manière concrète les <strong>en</strong>treprises et les métiers.◾ Objectifs de cette action :1) Découvrir un métier artisanal.2) Favoriser une relation privilégiée <strong>en</strong>tre les jeuneset les <strong>en</strong>treprises.3) Appr<strong>en</strong>dre aux collégi<strong>en</strong>s à m<strong>en</strong>er un projet <strong>en</strong> équipe.4) Développer les relations <strong>en</strong>tre les collègeset les <strong>en</strong>treprises.5) Valider le projet professionnel d’un jeune.6) Promouvoir <strong>des</strong> métiers porteurs et la formation professionnelle.7) Valoriser les jeunes qui particip<strong>en</strong>t à cette action auprèsde leurs camara<strong>des</strong>.Depuis l’année 2000, 1125 jeunes ont pu découvrir lesmétiers de l’artisanat grâce à la participation de 876 <strong>en</strong>trepriseset de 24 collèges différ<strong>en</strong>ts. Cette année, 70 jeunes onteffectué un stage dans 59 <strong>en</strong>treprises différ<strong>en</strong>tes et 25 métiersde l’artisanat ont ainsi été découverts.Quatre collèges ont participé à cette action :• Collège « Charles Dullin » à Y<strong>en</strong>ne dont le principalest M. Consigny.• Collège de Bissy à Chambéry dont la principaleest M meDegroote et le principal adjoint, M. Breyton.• Collège « Edmond Rostand » à Moutiers dont le principalest M. Decourière.• Collège « Louise de <strong>Savoie</strong> » à Chambéry dont la principaleest M me Deleur<strong>en</strong>ce.Merci aux jeunes, aux principaux de collèges, aux professeursprincipaux et membres <strong>des</strong> équipes pédagogiques.Merci aussi à nos part<strong>en</strong>aires : la Banque Populaire<strong>des</strong> Alpes, Radiance Groupe Humanis et Maaf Assurances.Merci à vous tous pour votre prés<strong>en</strong>ce et Bravo !CONTACT :Danièle Tournour, CAD au 04 79 69 94 15 ou cad@cma-savoie.fr<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 7


ctualités<strong>Savoie</strong>BON ANNIVERSAIRE !L’ENTREPRISE MACARI(« PIANISSIMO ») FÊTE SES 30 ANSCréée <strong>en</strong> 1983 par Pierre Macari, « Pianissimo », <strong>en</strong>treprised’accordage, de réparation et de v<strong>en</strong>te/location de pianossise rue de <strong>Savoie</strong> à Aix-les-Bains, est aujourd’hui <strong>en</strong>tre lesdoigts experts de son fils Paul.L’<strong>en</strong>treprise va fêter ses 30 ans et prés<strong>en</strong>tera à cette occasionses locaux rénovés.Pierre Macari est un mélomane. Pour se rapprocher de lamusique, il devi<strong>en</strong>t accordeur de pianos.Son fils Paul, lui, est formé aux métiers du bois. Il possède las<strong>en</strong>sibilité et la finesse : touché <strong>des</strong> matériaux, odeurs d’ess<strong>en</strong>cesdu bois, écoute du son et compréh<strong>en</strong>sion de son fonctionnem<strong>en</strong>t,découverte de l’âme d’un piano, de sa mécanique, de son histoire.C’est par ce biais qu’il accède au métier aux côtés de son père,avec qui il partage compét<strong>en</strong>ces et complicité.Son bonheur, il le trouve <strong>en</strong> ouvrant un piano anci<strong>en</strong>, quand il<strong>en</strong> découvre la qualité, la facture noble et qu’il le restaure avecsoin et délicatesse.Fin 2012, Pierre Macari choisit de pr<strong>en</strong>dre sa retraite. Son filsPaul repr<strong>en</strong>d l’<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> janvier <strong>2013</strong> avec un appr<strong>en</strong>ti.Musici<strong>en</strong> depuis l’âge de 6 ans, il partage avec ses cli<strong>en</strong>tsl’amour de son métier et celui de la musique. Il y a 17 ans,Pierre Macari et son Paul ont créé le Festival « Musicathème »à St-Innoc<strong>en</strong>t puis Aix-les-Bains autour du classique et du jazz.À l’origine, l’idée était de développer <strong>des</strong> concerts dans lespetites communes avec la prés<strong>en</strong>ce de musici<strong>en</strong>s r<strong>en</strong>ommés.Il se déroule une fois par mois, de juin à septembre/octobre,le dimanche de 10h à 11h30 dans la petite chapelle de Brisonles Oliviers.« Pianissimo » a fait appel à <strong>Savoie</strong> Initiative (PFIL) pour l’obt<strong>en</strong>tiond’un prêt <strong>des</strong>tiné à la réfection du magasin.À ce titre, l’<strong>en</strong>treprise a été accompagnée par la CMA de la<strong>Savoie</strong>.Dominique Desbiolles, chargée de développem<strong>en</strong>t économiqueassure le suivi <strong>en</strong> matière de comptabilité, gestion et conseilp<strong>en</strong>dant 3 ans.« PIANISSIMO » - PAUL MACARI :3 rue de <strong>Savoie</strong> à Aix-les-BainsTél. : 04 79 54 35 90, www.pianissimo73.frCONTACT CMA SAVOIE :Dominique Desbiolles au 04 79 69 94 20d.<strong>des</strong>biolles@cma-savoie.frL’information à portée de main<strong>Le</strong> réseau <strong>des</strong> CMA lance une applicationsmartphone dédiée aux <strong>artisans</strong>Depuis 2012, le réseau <strong>des</strong> CMA Rhône-Alpes a mis <strong>en</strong> place un outil de veille stratégiquepour ses ressortissants. À la foissimple, pratique et gratuit, cet outil AVISE(Agir pour la Veille et l’InformationStratégiques) permet aux <strong>artisans</strong> de disposerd’informations via un portail internet(1) , <strong>des</strong> lettres d’information numériques,<strong>des</strong> ateliers de s<strong>en</strong>sibilisationsthématiques, et désormais via une applicationSmartphone (Android, IOS,Windows Phone et tablettes).Pourquoi AVISE?Aujourd’hui plus que jamais, l’<strong>en</strong>treprisedoit anticiper les évolutions de son marché,compr<strong>en</strong>dre son écosystème, adapterson offre et innover pour répondreaux nouvelles exig<strong>en</strong>ces de ses cli<strong>en</strong>ts.Ce dispositif stratégique, inédit <strong>en</strong>France, permet d’aider les <strong>en</strong>treprisesà élaborer <strong>des</strong> stratégies gagnantespour l’av<strong>en</strong>ir.Avec le lancem<strong>en</strong>t de cette applicationSmartphone, le dirigeant dispose à prés<strong>en</strong>t,partout et à tout mom<strong>en</strong>t, d’informationssur :• la conjoncture économique de l’artisanatet sur l’actualité <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises rhônalpines;• les secteurs d’activités, répartis <strong>en</strong>4 gran<strong>des</strong> filières que sont l’alim<strong>en</strong>taire,le bâtim<strong>en</strong>t, la fabrication et les services,avec un focus spécifique sur le marché dusport ;• l’activité <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>tes chambres demétiers de Rhône-Alpes : événem<strong>en</strong>ts, formations,confér<strong>en</strong>ces…Flashez le code ci-<strong>des</strong>sous pour téléchargerl’application ou retrouvez-la sur AppStore, Google Play et Windows PhoneStore <strong>en</strong> tapant CRMA Rhône-Alpes :(1)http://www.netvibes.com/t<strong>en</strong>dances_avisé8 ●<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


ctualités◼ Boulangerie◼ Un guidepour répondreaux appels d’offres© PhovoirL’INBP, pôle d’innovationpour l’artisanat et les petites<strong>en</strong>treprises du secteurde la boulangerie-pâtisserie,a édité un guide pour aiderles <strong>artisans</strong> boulangersà répondre à <strong>des</strong> appelsd’offres d’acheteurs publicslocaux. Ce guide explorela question sur 25 pages.Il prés<strong>en</strong>te les bases de lacommande publique, puisexplique comm<strong>en</strong>t répondreà un marché public. Pour cela,il prés<strong>en</strong>te le schéma générald’une procédure, « quelquestermes à connaître avantde se porter candidat » ainsique <strong>des</strong> précisions sur la fourniturede pain aux collègeset lycées. On y trouve égalem<strong>en</strong>tun cas concret de marchépublic type MAPA(< 90 000 € HT) très détaillé.Une partie précise comm<strong>en</strong>trépondre seul ou à plusieursaux appels d’offres.Enfin, le guide prés<strong>en</strong>te plusieurstémoignages de boulangersfournissant à titreindividuel ou à plusieursavant de terminer par lespoints clefs àret<strong>en</strong>ir.CONTACT :<strong>Le</strong> guide est disponiblegratuitem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ligne surle site de l’INBP :www.inbpinnov.comANNIVERSAIRELE STATUTDE SOCIÉTÉ COOPÉRATIVEARTISANALE A 30 ANSLa FFCGA (Fédération française <strong>des</strong> coopérativeset groupem<strong>en</strong>ts d’<strong>artisans</strong>)célèbre cette année les 30 ans de la loi du20 juillet 1983 portant sur le statut <strong>des</strong> sociétéscoopératives artisanales. Point d’orguede cette année anniversaire : les Assises de laCoopération Artisanale, organisées le 18 juinà Nanterre sous le parrainage de Sylvia Pinel,ministre de l’Artisanat, du Commerce et duTourisme, et de B<strong>en</strong>oît Hamon, ministredélégué à l’Économie Sociale et Solidaire et àla Consommation. Cet événem<strong>en</strong>t associaitl’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> familles coopératives ainsi que<strong>Le</strong> Régime Social <strong>des</strong> Indép<strong>en</strong>dants (RSI)vi<strong>en</strong>t d’éditer un guide à <strong>des</strong>tination<strong>des</strong> futurs créateurs ou repr<strong>en</strong>eurs d’<strong>en</strong>trepriseartisanale, industrielle, commercialeou libérale, intitulé « Objectif <strong>en</strong>treprise ».Outil d’aide à la décision, il peut interv<strong>en</strong>ir<strong>en</strong> complém<strong>en</strong>t d’une étude personnaliséeeffectuée par un spécialiste du conseil.« Objectif <strong>en</strong>treprise » s’articuleautour de trois questions clés pourcréer ou repr<strong>en</strong>dre une <strong>en</strong>treprise :Quel statut juridique pour l’<strong>en</strong>treprise etpour son dirigeant ? Quel statut fiscal pourl’<strong>en</strong>treprise et pour son dirigeant ? Et quelleprotection sociale pour le chef d’<strong>en</strong>trepriseet sa famille ? <strong>Le</strong> guide est disponible dansl’espace téléchargem<strong>en</strong>t du RSI (brochuresthématiques / création d’<strong>en</strong>treprises).CONTACT :www.rsi.frles part<strong>en</strong>aires de la FFCGA, dont l’Assembléeperman<strong>en</strong>te <strong>des</strong> chambres de métiers etde l’artisanat. Ces assises ont été clôturéespar la remise <strong>des</strong> Prix de la CoopérationArtisanale, créés pour l’occasion. Ce nouveauconcours vise à valoriser, par l’exemple, lecaractère innovant et structurant de l’organisation<strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises artisanales <strong>en</strong> coopérative,tant sur le plan de la stratégie économique,technologique que sociale.CONTACT :www.ffcga.coopCRÉATION-REPRISE« Objectif <strong>en</strong>treprise <strong>2013</strong> »,un outil d’aide à la décision10 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


Publication annuelle <strong>des</strong> comptesProcédures simplifiéespour les TPE<strong>Le</strong> gouvernem<strong>en</strong>t a annoncéle 18 avril dernier l’allégem<strong>en</strong>t<strong>des</strong> obligations comptablespour les plus petites <strong>en</strong>treprises.<strong>Le</strong>s TPE – c’est-à-direremplissant au moins deux<strong>des</strong> trois critères suivants :total de bilan de moins de350 k€, chiffre d’affaires netinférieur à 700 k€ et moins de10 salariés –, seront disp<strong>en</strong>séesd’établir l’annexe qu’ellesdevai<strong>en</strong>t produire <strong>en</strong> plus dubilan et du compte de résultat.Elles continueront d’établirune comptabilité exhaustiveet fiable et de déposerleurs comptes au greffe sansque, désormais, ceux-ci soi<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>dus publics. Cette mesureconcerne <strong>en</strong>viron 1,4 milliond’<strong>en</strong>treprises. Par ailleurs, les<strong>en</strong>treprises employant moinsde 50 salariés auront la possibilitéd’établir un bilan simplifié; le seuil était auparavantfixé à moins de 20 salariés.Ces mesures de simplification,prises dans le cadre du Pactede compétitivité, devrai<strong>en</strong>taussi permettre aux start-upet TPE françaises de préserverla confid<strong>en</strong>tialité de leurs activités.Elles sont <strong>en</strong> effetastreintes à <strong>des</strong> obligationsde publication nettem<strong>en</strong>tplus contraignantes quecelles auxquelles sont assujettiesleurs concurr<strong>en</strong>tes del’Union europé<strong>en</strong>ne et <strong>des</strong>principaux États extracommunautaires.Sources : ministère de l’Économieet <strong>des</strong> Finances, D2IE.RHÔNE-ALPESUNE APPLICATIONSMARTPHONEPOUR LES ARTISANS<strong>Le</strong> réseau <strong>des</strong> CMA Rhône-Alpes a développé uneapplication smartphone gratuite (Android, IOS,Windows Phone et tablettes) dédiée aux <strong>artisans</strong> de larégion. <strong>Le</strong>s dirigeants dispos<strong>en</strong>t désormais, partout et àtout mom<strong>en</strong>t, d’informations sur la conjoncture économiquede l’artisanat, l’actualité <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises rhônalpines,les filières et les secteurs d’activité. L’applicationrelaie aussi l’actualité <strong>des</strong> CMA du réseau. Son lancem<strong>en</strong>tfait suite à la mise <strong>en</strong> place <strong>en</strong> 2012 d’un outil de veillestratégique pour les ressortissants rhônalpins. BaptiséAvise, de dispositif stratégique inédit <strong>en</strong> France permetaux <strong>artisans</strong> de disposer d’informations via un portailInternet, <strong>des</strong> newsletters, <strong>des</strong> ateliers thématiques.Canaux auxquels vi<strong>en</strong>t aujourd’hui s’ajouter l’applicationsmartphone.APPLICATION DISPONIBLE SUR :Google Play, Windows Phone Store ou App Store<strong>en</strong> tapant CRMA Rhône-Alpes.<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 11


ctualités<strong>Savoie</strong>◼ 2014 :Une annéeriche <strong>en</strong> goût !En 2014, la villede Chambéry metà l’honneur le goûtet la gastronomie :<strong>en</strong> 2014, faites <strong>en</strong>sorte que l’artisanatalim<strong>en</strong>taire soità l’honneur.Chaque annéeChambéry Promotion(au service de l’événem<strong>en</strong>tielde la ville)choisit un thèmepour décliner lesévénem<strong>en</strong>ts de l’année.Pour 2014 vousêtes pleinem<strong>en</strong>tconcernés !En effet la chambrede métiers et del’artisanat de la<strong>Savoie</strong>, part<strong>en</strong>aireincontournable, seraà l’initiative de multiplesactions commel’organisation d’ateliersculinaires, d’animationsautour dugoût et de valorisationde vos spécialitéset savoir-faire !LES SENIORS DU CANTON D’AIMEONT TESTÉ L’ACCESSIBILITÉDES COMMERCESMercredi 12 juin, huit <strong>artisans</strong> et commerçants du c<strong>en</strong>tre-ville d’Aimese sont prêtés au jeu du «test-cli<strong>en</strong>t ».Un groupe de personnes âgées volontairesa fait le tour <strong>des</strong> boutiques afin de mettre<strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce les difficultés qu’elles peuv<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contrerdans leur quotidi<strong>en</strong> : porte trop lourde,abs<strong>en</strong>ce de chaise pour s’asseoir, lisibilité <strong>des</strong>étiquettes, passage trop étroit ou <strong>en</strong>combré…<strong>Le</strong>s participants étai<strong>en</strong>t invités à noter l’accessibilité<strong>des</strong> établissem<strong>en</strong>ts visités.Cette initiative, m<strong>en</strong>ée conjointem<strong>en</strong>t parla Communauté de communes <strong>des</strong> Versantsd’Aime et la chambre de métiers et de l’artisanat,vise à s<strong>en</strong>sibiliser les commerçants à l’accessibilitéde leur établissem<strong>en</strong>t au travers duregard de leurs cli<strong>en</strong>ts âgés. Elle s’inscrit dansla logique d’une démarche <strong>en</strong>tamée par lesVersants d’Aime <strong>en</strong> faveur du bi<strong>en</strong> vieillir surle territoire. <strong>Le</strong>s gênes les plus évoquées par lesaînés concern<strong>en</strong>t l’étiquetage <strong>des</strong> prix, souv<strong>en</strong>ttrop petits et l’<strong>en</strong>combrem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> passages par<strong>des</strong> marchandises posées à même le sol. La prés<strong>en</strong>cede chaises dans certains établissem<strong>en</strong>tsou de portes à ouvertures automatiques ont,elles, été très appréciées. <strong>Le</strong> retour fait aux<strong>en</strong>treprises participantes devrait leur permettred’améliorer ces petits détails et faciliterainsi l’accès de tous leurs cli<strong>en</strong>ts, qu’ils soi<strong>en</strong>tou non s<strong>en</strong>iors.CONTACT :Nicolas Chaton au 04 79 69 90 11Courriel : n.chaton@cma-savoie.frDe ce fait, nousrecherchons au sein<strong>des</strong> <strong>artisans</strong> <strong>des</strong> professionnelsintéresséspar cette thématiqueou souhaitantréaliser <strong>des</strong> animationsdans leur boutique,dev<strong>en</strong>iracteurs de nosactions, nous accompagnersur l’animationauprès <strong>des</strong> scolaires….Sivous avez<strong>en</strong>vie de vous impliquerou d’<strong>en</strong> savoirplus n’hésitez pasà nous contacter.CONTACT :<strong>Le</strong>slie Fortau 04 79 69 94 20l.fort@cma-savoie.frPrix RotaryCréation d’<strong>en</strong>trepriseMathieu Deymonnaz, 25 ans,handicapé depuis son plusjeune âge a créé l’<strong>en</strong>treprise« Mathieu Agri TA-TP 73 »(activité : travaux agricoleset publics) à Lanslebourg<strong>en</strong> Haute-Mauri<strong>en</strong>ne <strong>en</strong>adaptant tout le matérielafin qu’il puisse l’utiliser<strong>en</strong> toute autonomie.Il a remporté le Prix del’Entrepr<strong>en</strong>eur décernépar le Rotary.15 000 € et un Trophéelui ont été remis à Nancy.Toutes nos félicitations !12 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


Toute la gamme existe <strong>en</strong>4 ROUES MOTRICESLa gamme Volkswag<strong>en</strong> Véhicules Utilitaires.Quatre véhicules pour <strong>des</strong> possibilités infinies d’utilisations. L’Amarok, le Crafter, le Caddy® Van et le Transporter ont étéconçus pour faire face aux épreuves du terrain, du temps et de votre quotidi<strong>en</strong> professionnel. Vous êtes non seulem<strong>en</strong>tassurés de réaliser votre travail <strong>en</strong> toute sécurité, mais aussi d’avoir <strong>des</strong> utilitaires sur lesquels vous pouvez compter <strong>en</strong>toutes circonstances. Tout ce que vous demandez à vos part<strong>en</strong>aires de travail. A toute épreuve.Modèles prés<strong>en</strong>tés : Caddy Van TDI 75 ch, émissions de CO2 moy<strong>en</strong>nes (<strong>en</strong> g/km) : 147 ; Transporter Van L1H1 TDI 84 ch, émissions de CO2 moy<strong>en</strong>nes (<strong>en</strong> g/km) : 190 ; Amarok TDI122 ch, émissions de CO2 moy<strong>en</strong>nes (<strong>en</strong> g/km) : 192 ; Crafter Van 30 L2H2 TDI 109 ch, émissions de CO2 moy<strong>en</strong>nes (<strong>en</strong> g/km) : 226. <strong>Le</strong> nom Caddy est utilisé par Volkswag<strong>en</strong>Véhicules Utilitaires avec l’aimable autorisation de Caddie® S. A.ENTREPRISESCHAMBÉRY04 79 68 33 40ALBERTVILLE04 79 32 31 97ST JEAN DE MNE04 79 64 26 63LES FAÇONNABLES<strong>Le</strong>s petites <strong>en</strong>treprises aussi ontdroit à leur Complém<strong>en</strong>taireSanté Collective sur-mesurePour <strong>en</strong> savoir plusContactez votre Conseiller MAAF PRO au30 15du lundi au v<strong>en</strong>dredi de 8h30 à 18h30 et le samedi de 9h à 12hConnectez-vous surmaafpro.fr


STYLEde vieIls ont souv<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>cé très jeunes leur activité,et ils la poursuiv<strong>en</strong>t après l’âge légal de la retraite.Quelles « piles » font durer « vraim<strong>en</strong>t plus longtemps »ces <strong>artisans</strong> retraités ? Enquête sur leurs motifset motivations.Ces <strong>artisans</strong> persistantsme lève pour ça le matin,et le soir je n’arrive pas àsortir de mon atelier »,«Je raconte Lison de Caunes,65 ans, maître d’art <strong>en</strong> marqueteriede paille à Paris. Il semblerait quecertains professionnels, comme elle,atteign<strong>en</strong>t une forme d’harmonie oùle travail n’est plus considéré commeune obligation. « C’est mon plaisir», précise celle qui a ressuscité unsavoir-faire oublié. Quand on voit samatière première (la paille) et les produitsfinis (meubles et petits objetsdécorés), quelque chose d’immatérielsaute aux yeux : le tal<strong>en</strong>t.■ La force de la passion« Je suis artiste ». Lucie Dubuy,78 ans, doreuse et peintre-décorateursur porcelaine, se définit ainsi.Son activité est constitutive de sa personne: « Seule la mort m’arrêtera ».Cette vision n’est pas celle d’une nantie,loin de là. « Depuis un bout detemps, je ne fais pas de bénéfice. <strong>Le</strong>Christian Pingeon, maître ébéniste,est « né dans les copeaux ».© DR11 septembre 2001 a marqué pourmoi le début de la débandade. » Elletravaillait principalem<strong>en</strong>t pour <strong>des</strong>grossistes dont la cli<strong>en</strong>tèle américaine,friande de ses peintures d’inspirationXVIII e , a disparu petit à petit. <strong>Le</strong> tal<strong>en</strong>test protéiforme et peut se manifesterpartout où la volonté sous-t<strong>en</strong>d lamaîtrise d’une technique. Cep<strong>en</strong>dantla passion qu’il suscite parfois sembleplus l’apanage <strong>des</strong> métiers rares et/ouartistiques. « J’aime mon métier, maisje suis fatigué », confie ce boulangerde 68 ans <strong>en</strong> activité.La notion d’héritage peut r<strong>en</strong>forcerla plénitude d’une activité connectéeavec l’intemporel. « Ma passion,mes loisirs, c’est mon boulot », martèleChristian Pingeon, maître ébénisteà Paris (boiseries sculptées,parquets de Versailles…). « Je suisla quatrième génération d’une <strong>en</strong>treprisequi date de 1841. Je suis nédans les copeaux, j’ai réalisé ma premièreœuvre à 12 ans, ai comm<strong>en</strong>céavec mon père, ai été compagnon dutour de France… ». Cet atavisme peutaussi être un poids, et cet expert auxtribunaux sait par exemple qu’il estle seul <strong>en</strong> France à faire ce qu’il fait.Aura-t-il un successeur ?■ La transmissionLison de Caunes, 65 ans, travaillepar plaisir et par passion.Cette question taraude les <strong>artisans</strong>et les oblige souv<strong>en</strong>t à travailler pluslongtemps. « Je continue pour uneseule raison : je n’arrive pas à v<strong>en</strong>dremon affaire », pointe Jean-MarieBesançon, 68 ans, boulanger-pâtissierà Saint-Dalmas de Valdeblore(Alpes-Maritimes). Et pourtant il <strong>en</strong>a eu, <strong>des</strong> contacts… « Nous sommesmêmes passés sur TF1 ! » Son diagnostic? « <strong>Le</strong>s reprises sont difficilesà négocier car il y a beaucoup moinsde vrais patrons capables de fairetourner un commerce. <strong>Le</strong> travail faitpeur ; l’Éducation nationale ne s’occupepas bi<strong>en</strong> de nos métiers. » Il gèrepourtant une « très belle affaire »,qui rapporte. Mais il n’est pas prêt àbrader le fruit de ses investissem<strong>en</strong>ts(laboratoire ultramoderne) et <strong>des</strong>on goût du travail bi<strong>en</strong> fait. ClaudeGilson, 61 ans, boulanger-pâtissier àMarange-Silvange (Moselle) a de lachance ; il att<strong>en</strong>d que son fils aîné aitfini de se former pour repr<strong>en</strong>dre avecson frère cadet, déjà <strong>en</strong> poste, l’affairepaternelle. « Je resterai avec eux unebonne année, le temps qu’ils pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tleurs marques ». Pas de repr<strong>en</strong>eur nonplus pour Anne Hoguet, 67 ans, quiexerce le métier rare d’év<strong>en</strong>tailliste(Paris). « J’ai formé quelques élèvesmais ils se sont installés. Je veux cédermon fonds à quelqu’un que je s<strong>en</strong>tebi<strong>en</strong>. » La perle rare tarde à v<strong>en</strong>ir.« Je me suis donnée jusqu’à 70 anspour trouver. » Quand le métier estpointu, la transmission du savoirfaire,qui peut déboucher sur celled’une affaire, revêt une importancecapitale. Pour Claude Delhief, sis àTrév<strong>en</strong>euc (Côtes-d’Armor), unique© Sophie Bassouls14 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


IL A PRIS SA RETRAITE… ANTICIPÉEGérard Hasse, est retraité depuis le 1 er janvier <strong>2013</strong>. Or, il n’a que… 58 ans.« J’ai comm<strong>en</strong>cé à travailler à 14 ans et 10 mois », explique ce boulangerpâtissierde Moulins-St-Pierre (Moselle). « Pour bénéficier de la retraiteanticipée, il fallait que j’aie 5 trimestres cotisés et validés avant le31 décembre de l’année de mes 16 ans. Si je n’<strong>en</strong> avais eu que 4, j’aurais dûatt<strong>en</strong>dre l’âge légal. » Il reconnaît avoir été très bi<strong>en</strong> r<strong>en</strong>seigné sur tous cespoints par le RSI. Ce jeune retraité a une autre particularité : il a décidé decontinuer à travailler pour rembourser ses crédits. Cep<strong>en</strong>dant, comme il n’apas l’âge légal de départ à la retraite, son rev<strong>en</strong>u professionnel est plafonné.Sa femme ayant le statut de conjoint collaborateur, il ne pr<strong>en</strong>d pas <strong>en</strong>compte l’intégralité de son bénéfice. « Si j’avais été tout seul, je n’aurais paspu continuer », observe-t-il. Plus généralem<strong>en</strong>t, depuis le 1 er janvier 2009,les retraités qui le souhait<strong>en</strong>t peuv<strong>en</strong>t désormais cumuler, sans restriction,leur retraite de base et complém<strong>en</strong>taire et le rev<strong>en</strong>u d’une activitéprofessionnelle.CONDITIONS ET RENSEIGNEMENTS :www.rsi.fr© DRAnne Hoguet, év<strong>en</strong>tailliste, s’est donnéejusqu’à 70 ans pour transmettre son activité.maître d’art et MOF <strong>en</strong> glyptique(gravure de pierres par abrasion),la formation est un devoir moral. Ila formé p<strong>en</strong>dant 17 ans un disciplereconnu et reçoit <strong>des</strong> élèves quatrefois par semaine.■ Une retraite « vitale »et pesante à gérer<strong>Le</strong>s <strong>artisans</strong> s’avou<strong>en</strong>t parfois embêtéset déconnectés <strong>des</strong> contraintesadministratives liées à leur retraite.Sur fond de crise, celle-ci n’est pourtantpas anodine. « Je me s<strong>en</strong>s commequelqu’un qui nage dans la mer, età qui on a jeté une bouée de sauvetagetrop petite », explique Reinhardvon Nagel, qui crée et <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>t <strong>des</strong>clavecins à Paris. À 78 ans, il travaillepour subv<strong>en</strong>ir aux besoins <strong>des</strong>a famille. « Je n’ai pas le droit devieillir ni de mourir ; je dois t<strong>en</strong>ir<strong>en</strong>core quatre ans pour assurer l’av<strong>en</strong>irde mes <strong>en</strong>fants. » Si la retraite estun élém<strong>en</strong>t de confort, elle n’est passuffisante. « Je ne fais pas de bénéficesdepuis 5 ans. » Reinhard a faitvaloir ses droits à 65 ans et ce ne futpas facile ; il dénonce un « systèmeopaque ». « Nos soucis économiquessont perman<strong>en</strong>ts et on se s<strong>en</strong>t traitéscomme <strong>des</strong> délinquants par les organismessociaux ». La retraite ne r<strong>en</strong>dpas forcém<strong>en</strong>t plus serein ; « elle mesert à payer les charges ; il ne me restepas plus à la fin du mois… », déplore© DRAnne Hoguet. Lucie Dubuy vit aussigrâce à sa maigre retraite, arrivéetard puisqu’elle s’était arrêtée untemps pour se consacrer à la peinture.Parcours hachés, itinéraires incluantplusieurs statuts… <strong>Le</strong>s reconstitutionsvisant à faire valoir leurs droitssont parfois mouvem<strong>en</strong>tées pour les<strong>artisans</strong>.Malgré un contexte économiquedifficile, ce qui reste frappant, c’estque l’<strong>en</strong>vie de créer ne diminue pasavec l’âge. « J’ai <strong>en</strong>core <strong>des</strong> chosesà appr<strong>en</strong>dre, à développer ; commele portrait sur porcelaine », confieLucie (78 ans). « Je n’aurais jamais letemps de réaliser tout ce que je souhaite…», soupire Claude Delhief(75 ans). L’impulsion et la jeunessed’esprit sont bi<strong>en</strong> là. Que les jeunesdésabusés <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de la graine !Sophie de Courtivron« Je me s<strong>en</strong>s commequelqu’un qui nagedans la mer, et à quion a jeté une bouée <strong>des</strong>auvetage trop petite. »Reinhard von Nagel,facteur de clavecins , 78 ans© DR<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 15


É clairage <strong>Savoie</strong>Titre de maître artisan<strong>Le</strong> titre de maître artisan témoigne d’un niveau supérieur de qualification.Ce titre vous assure une notoriétésupplém<strong>en</strong>taire auprèsde votre cli<strong>en</strong>tèle.Il met <strong>en</strong> exergue la maîtrisedu métier et un savoir-faire de hautetechnicité.C’est une marque d’excell<strong>en</strong>ce où semêl<strong>en</strong>t tal<strong>en</strong>t et compét<strong>en</strong>ce.Il est réservé aux titulaires du brevetde maîtrise dans le métier exercé ouun métier connexe, après deux ansde pratique professionnelle.Il peut aussi être remis aux chefsd’<strong>en</strong>treprise justifiant d’une immatriculationde plus de dix ans aurépertoire <strong>des</strong> métiers, après constitutiond’un dossier et sur décisionde la Commission régionale de qualification.Ce titre donne droit :◾ à un signe de reconnaissance (logoofficiel fourni par la CMA)◾ à employer le terme d’artisan et sesdérivés pour qualifier les produitsmis <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te ou les services proposésI NTERVIEWCarmelo Almaida, <strong>en</strong>treprise Almaida, travaux de charp<strong>en</strong>te ossature boisà Y<strong>en</strong>ne qui vi<strong>en</strong>t d’obt<strong>en</strong>ir le titre de maître artisan<strong>Le</strong> <strong>Monde</strong> <strong>des</strong> Artisans : M. Almaida,vous v<strong>en</strong>ez d’obt<strong>en</strong>ir le titre de maître artisan.Que vous apporte-t-il ?Carmelo Almaida : Ce titre représ<strong>en</strong>te la qualité et lesavoir-faire d’un métier exercé depuis plus de 30 ansavec passion.<strong>Le</strong>s deux mots « maître » et « artisan » reflèt<strong>en</strong>t tout à faitles valeurs qui me sont chères :• l’aspect fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t artisanal de mon métier :chaque chantier est unique et la relation avec mes cli<strong>en</strong>tsrepose sur la confiance et l’échange,• la maîtrise d’un métier à la fois traditionnel dans saconception et innovant dans la réalisation (nouveauxmatériaux, nouvelles normes…).Être maître artisan, c’est vouloir transmettre sesconnaissances, son savoir-faire et ses valeurs.C’est faire grandir ses collaborateurs et son <strong>en</strong>treprise.Enfin, c’est perpétuer un métier traditionnel du bois.<strong>Le</strong> titre de maître artisan est à la fois une reconnaissancede mes pairs et un gage de qualité pour l’<strong>en</strong>treprise.Valérie et Carmélo Almaida.LMA : Qui vous <strong>en</strong> a parlé ? Comm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> avez-vouseu connaissance ?C. A. : la première fois, c’était dans un article du « <strong>Monde</strong><strong>des</strong> Artisans <strong>en</strong> <strong>Savoie</strong> » <strong>en</strong> 2005/2006. À la suite de cetarticle, j’ai contacté la CMA pour avoir plus de précisionsLMA : Comm<strong>en</strong>t cela s’est-il passé ? Avec quelsinterlocuteurs ?C. A. : La CMA m’a informé sur les étapes nécessaireset les critères d’obt<strong>en</strong>tion du titre. Elle m’a transmisun dossier de candidature que nous avons déposé <strong>en</strong>décembre 2012.LMA : la CMA vous a-t-elle accompagné sur ce sujet ?Qui ? Comm<strong>en</strong>t ?C. A. : la CMA nous avait déjà accompagné dans notredémarche de qualité que nous avions mise <strong>en</strong> placedepuis quelques années (maître d’appr<strong>en</strong>tissage puisobt<strong>en</strong>tion du Prix Spécial au Concours Qualité Totale2011) et elle nous a <strong>en</strong>gagés à poursuivre avec le titre demaître artisan.CONTACT :Almaida Carmélo, Chemin de la Curiaz, 73170 Y<strong>en</strong>ne. Tél. : 04 79 36 72 6216 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


É clairagePour la Maison Heurtault (ombrelleset parapluies haut de gamme)comme pour Laulhère (bérets –<strong>en</strong> médaillon), le « made in France »est un argum<strong>en</strong>t incontournable.© Maison HeurtaultCOMMUNICATION ET SAVOIR-FAIRELa France, un argum<strong>en</strong>tmarketing t<strong>en</strong>dance<strong>Le</strong>s produits français jouiss<strong>en</strong>t d’une très bonne image à l’étranger. Ils sont ausside plus <strong>en</strong> plus plébiscités sur le territoire national. À l’export, les <strong>en</strong>treprisesartisanales ont tout intérêt à miser sur la notoriété <strong>des</strong> savoir-faire hexagonaux.Sur le marché intérieur, ce regain de popularité <strong>des</strong> produits français sembleplus conjoncturel, lié notamm<strong>en</strong>t à la mondialisation et à la crise économique.Une part grandissante <strong>des</strong> consommateurs affichant leur volonté de sout<strong>en</strong>irl’économie française, les <strong>artisans</strong> peuv<strong>en</strong>t donc se saisir de cet argum<strong>en</strong>t « France »,même si une t<strong>en</strong>dance de fond plus durable semble se <strong>des</strong>siner : le « made in local ».La France possède une bonne imageà l’étranger, ce qui permet à d<strong>en</strong>ombreuses <strong>en</strong>treprises artisanalesissues de différ<strong>en</strong>ts secteurs d’exporterleurs produits. « La France véhiculeune image relative au luxe, à l’artde vivre, à la qualité, à la gastronomie »,confirme Alexis Govciyan, directeur del’ISM (Institut Supérieur <strong>des</strong> Métiers).« Pour les EPV [Entreprises du patrimoinevivant], dire qu’elles font du madein France reconnu par l’État est associéà une image qui fait rêver à l’étranger,notamm<strong>en</strong>t aux USA, <strong>en</strong> Russie,<strong>en</strong> Chine. » Ainsi, chez Laulhère, une<strong>en</strong>treprise artisanale qui crée <strong>des</strong> béretsbasques, le « made in France » est considérécomme « un outil marketing vraim<strong>en</strong>tefficace ». Mark Saunders, le directeurcommercial, s’explique : « On s’<strong>en</strong>sert beaucoup pour l’export<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 17


É clairage<strong>en</strong>core difficile à faire compr<strong>en</strong>dreà certains. » Ainsi son activité àl’export reste « assez variable, <strong>en</strong>tre5 et 10 % du chiffre d’affaires, carelle est dép<strong>en</strong>dante <strong>des</strong> normes surl’alim<strong>en</strong>taire, qui vont et vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t ».Preuve que le bon goût français s’exportebi<strong>en</strong>, les salaisons Teyssier ont été misesà l’honneur au mois de juin dans lecélèbre magasin londoni<strong>en</strong> Harrods, auxcôtés de 33 autres EPV, représ<strong>en</strong>tantesde « l’excell<strong>en</strong>ce française ».Volonté de préserverl’emploi <strong>en</strong> FranceSi la « marque France » fait moucheà l’export, c’est donc <strong>en</strong> grande partiegrâce à la notoriété internationale<strong>des</strong> savoir-faire français. Sur le marchéintérieur, <strong>en</strong> revanche, la prime àla qualité n’explique pas à elle seule leregain d’intérêt pour les produits français.« Face à la mondialisation <strong>des</strong>échanges et l’accélération <strong>des</strong> délocalisations,le consommateur devi<strong>en</strong>t plusexigeant quant aux métho<strong>des</strong> de fabrication,à la qualité et à l’origine <strong>des</strong>produits qu’il achète. Il est de plus <strong>en</strong>plus s<strong>en</strong>sible au « made in France », etredoute de voir se décimer <strong>des</strong> filières<strong>en</strong>tières ou <strong>des</strong> tal<strong>en</strong>ts très spécifiques», explique Alexis Govciyan,directeur de l’ISM. « Il y a une trèsforte recherche de produits fabriqués<strong>en</strong> France. Elle est liée au début de la+InfoZoom sur deux labels• Entreprise du patrimoine vivant (EPV)Créé <strong>en</strong> 2005, le label EPV peut « être attribué à toute <strong>en</strong>treprise quidéti<strong>en</strong>t un patrimoine économique, composé <strong>en</strong> particulier d’unsavoir-faire rare, r<strong>en</strong>ommé ou ancestral, reposant sur la maîtrise detechniques traditionnelles ou de haute technicité et circonscrit àun territoire ». Il est attribué pour une période de cinq ans. À ce jour,on comptabilise 1 089 EPV. 69 % ont moins de 10 salariés, 24 % ontété créées avant 1900, 20 % <strong>en</strong>tre 1900 et 1950. Plus de 74 % <strong>des</strong> <strong>en</strong>trepriseslabellisées réalis<strong>en</strong>t une partie de leur chiffre d’affairesà l’international, l’export représ<strong>en</strong>tant le principal débouché pour16 % d’<strong>en</strong>tre elles. « Même si c’est un label relativem<strong>en</strong>t jeune, il estdéjà très reconnu dans le monde professionnel pour lequel il est ungage de référ<strong>en</strong>ce, et comm<strong>en</strong>ce à être bi<strong>en</strong> connu par le grand public.Nous avons de plus <strong>en</strong> plus de retours très positifs, sur les Salonsnotamm<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong> label est vraim<strong>en</strong>t perçu comme une distinctiond’État unique <strong>en</strong> France. Et pour les professionnels, il constituele carnet d’adresses indisp<strong>en</strong>sable de l’excell<strong>en</strong>ce du made inFrance », précise Alexis Govciyan, directeur de l’ISM.• Origine France GarantieLa marque « Origine France Garantie » est égalem<strong>en</strong>t proposée aux<strong>en</strong>treprises fabriquant <strong>en</strong> France. Pour pouvoir s’<strong>en</strong> prévaloir, ilfaut cumuler deux critères : le produit doit pr<strong>en</strong>dre ses caractéristiquesess<strong>en</strong>tielles <strong>en</strong> France ; 50 % à 100 % du prix de revi<strong>en</strong>t unitairede ce produit doiv<strong>en</strong>t être acquis <strong>en</strong> France. Si elle s’appliqueà un produit et pas à l’<strong>en</strong>treprise, contrairem<strong>en</strong>t au label EPV, l’adhésionà cette marque <strong>en</strong>traîne un certain coût. Celui-ci doit permettrede financer l’audit initial et les audits de suivi de l’organismecertificateur, ainsi que la communication collective sur lamarque, pilotée par l’association Pro France.CONTACTS : www.patrimoine-vivant.comwww.profrance.org / www.mesachatsfrancais.fr© Tonnellerie de Champagne-Ard<strong>en</strong>necrise », analyse pour sa part PascaleHébel, directrice du départem<strong>en</strong>tConsommation du Crédoc (C<strong>en</strong>trede recherche pour l’étude et l’observation<strong>des</strong> conditions de vie). « Onavait observé le même phénomène<strong>en</strong> 1993. <strong>Le</strong>s g<strong>en</strong>s veul<strong>en</strong>t préserverl’emploi <strong>en</strong> France », poursuit PascaleHébel. Selon elle, 75 % <strong>des</strong> Françaisprivilégierai<strong>en</strong>t le fabriqué <strong>en</strong> France.Cette t<strong>en</strong>dance, qui se vérifie dans les<strong>en</strong>quêtes, est plus visible chez une certainepartie de la population, « plutôt<strong>en</strong>tre 40 et 50 ans, <strong>des</strong> actifs presque« La fabrication française est déterminantepour mes cli<strong>en</strong>ts. C’est un gagesupplém<strong>en</strong>taire de qualité.» Jérôme Viard,Tonnellerie de Champagne-Ard<strong>en</strong>ne.s<strong>en</strong>iors. <strong>Le</strong>s plus jeunes sont tropouverts sur le monde pour se tournervers le franco-francais », précisePascale Hébel.La période étant favorable àla« marque France », on peut doncs’<strong>en</strong> servir comme argum<strong>en</strong>t marketing.Pascale Hébel reste malgré toutprud<strong>en</strong>te : « Att<strong>en</strong>tion, vouloir allertrop dans cette direction, c’est semettre une balle dans le pied. Quandl’activité redémarrera, les g<strong>en</strong>s voudrontrecomm<strong>en</strong>cer à acheter ailleurs.» Selon cette experte, il fautdonc utiliser l’argum<strong>en</strong>t du « madein France » avec vigilance, le mettre<strong>en</strong> avant maint<strong>en</strong>ant mais « pas forcém<strong>en</strong>tréorganiser tout <strong>en</strong> fonctionde cela à moy<strong>en</strong> terme ».<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 19


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É clairage« Acheter français est dev<strong>en</strong>uplus populaire »« <strong>Le</strong>s consommateurs sont ausside plus <strong>en</strong> plus attachés à l’origine<strong>des</strong> produits, notamm<strong>en</strong>t avec tousles problèmes détectés dans le secteuralim<strong>en</strong>taire. <strong>Le</strong> « fabriqué <strong>en</strong>France » devi<strong>en</strong>t donc de plus <strong>en</strong>plus un argum<strong>en</strong>t de v<strong>en</strong>te, mêmesur le marché national. Depuisquelques mois, acheter français estdev<strong>en</strong>u plus populaire », affirmeAlexis Govciyan. Selon un sondageOpinion Way réalisé pour lesite Alittlemarket.com, l’av<strong>en</strong>ir du« made in France » passait déjà parl’artisanat pour 91 % <strong>des</strong> Français (1)<strong>en</strong> 2011. Certaines <strong>en</strong>treprises artisanalesl’ont bi<strong>en</strong> compris, commeles salaisons Teyssier. « Depuis2, 3 ans, on ress<strong>en</strong>t la volonté deconsommer plus local et un intérêtplus grand pour les produits de qualité,de terroir. <strong>Le</strong>s crises sanitairesnous ont servis. <strong>Le</strong> consommateurest plus exigeant, il s’intéresse auxétiquettes et se tourne naturellem<strong>en</strong>tvers l’artisanat », comm<strong>en</strong>teStéphane Teyssier. Avec 98 % <strong>des</strong>es produits étiquetés viande deporc française (VPF), il a un argum<strong>en</strong>tde poids. « Sans tomber dansun protectionnisme trop fort, il estimportant de faire reconnaître l’auth<strong>en</strong>ticitéde notre savoir-faire et demettre <strong>en</strong> avant notre choix de nousapprovisionner à proximité. »Des produits typiquesQue ce soit les savons de Marseilleou les bérets basques, ces produits<strong>Le</strong>s Poteries d’Albi,qui ont noté un regaind’intérêt pour le « fabriqué<strong>en</strong> France » chez lesconsommateurs, sontaujourd’hui référ<strong>en</strong>céessur le site Internetwww.madine-france.com© Poteries d’Albi - DRLaulhère a choisi comme signature« <strong>Le</strong> béret français depuis 1840 ».Son directeur commercial s’indigne : « Sur800 000 bérets v<strong>en</strong>dus sur la côte Basque,seuls 12 000 vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de chez nous !».typiquem<strong>en</strong>t français ram<strong>en</strong>és parles touristes <strong>en</strong> souv<strong>en</strong>ir sont évidemm<strong>en</strong>tau cœur de la problématique.« Sur 800 000 bérets v<strong>en</strong>dus sur lacôte Basque, seuls 12 000 vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>teffectivem<strong>en</strong>t de chez nous. Il fautconvaincre les professionnels qu’il ya une alternative aux bérets faits <strong>en</strong>Chine », explique Mark Saunders, ledirecteur commercial de Laulhère,qui a choisi pour signature « <strong>Le</strong> béretfrançais depuis 1840 ». « Pour lesg<strong>en</strong>s, il est hors de question d’acheterdu foie gras made in China mais pourles bérets, cela ne les dérange pas ! »,© Laulhère - DRs’indigne-t-il, comptant bi<strong>en</strong> changerla donne. C’est d’ailleurs avec culotqu’il a contacté une grande <strong>en</strong>seignede Pau <strong>en</strong> demandant au dirigeants’il n’avait pas honte de ne v<strong>en</strong>dreaucun béret français. « Il a bi<strong>en</strong> vuque la différ<strong>en</strong>ce de prix n’était passi importante par rapport aux produitsasiatiques, à peine 1,50 euro.Et nous avons passé commande ! »Mark Saunders aimerait voir se créerune « appellation béret basque pourles produits français ». Même combatdu côté du savon de Marseille, où lessavonniers régionaux plaid<strong>en</strong>t pourla création d’une appellation d’origineprotégée (IGP) pour déf<strong>en</strong>dreleur savoir-faire. « Aujourd’hui, lamarque “savon de Marseille” estdans le domaine public, n’importequi peut l’utiliser. Avec le label, nousallons pouvoir nous différ<strong>en</strong>cier etmettre <strong>en</strong>core plus <strong>en</strong> avant la qualitéde nos produits », développe FabriceCicot, à la tête de l’<strong>en</strong>treprise L’Eaude Cassis. Il att<strong>en</strong>d donc avec impati<strong>en</strong>cecette avancée, alors que le gouvernem<strong>en</strong>ttravaille à l’ext<strong>en</strong>sion dece label aux produits manufacturés,l’IGP ne concernant actuellem<strong>en</strong>t queles produits alim<strong>en</strong>taires.Une communicationdans l’air du temps« Depuis le début de l’année, nousavons ajouté une étiquette “fabricationartisanale française” avec undrapeau français sur nos produits.Cela permet à la fois de justifiernos prix et de nous distinguer <strong>des</strong>cloches <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance <strong>des</strong> pays del’Est ou de l’Asie », explique SylvianeObertino, commerciale pour l’<strong>en</strong>trepriseJean Obertino & fils, fonderiede cloches <strong>en</strong> bronze. L’obt<strong>en</strong>tion dulabel EPV <strong>en</strong> 2011 a permis à l’<strong>en</strong>treprisede mettre <strong>en</strong>core plus <strong>en</strong>avant l’origine de ses produits. PourBernard Camillo, gérant <strong>des</strong> poteriesd’Albi, les m<strong>en</strong>talités évolu<strong>en</strong>t et ila donc adapté sa communication.« Il y a 15 ans, on marquait “fabriqué<strong>en</strong> France”, mais on a <strong>en</strong>suitearrêté car on s’est aperçu que noscli<strong>en</strong>ts n’y prêtai<strong>en</strong>t pas att<strong>en</strong>tion.Aujourd’hui, nous avons remis notre22 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


É clairage« Depuis 2, 3 ans, on ress<strong>en</strong>t la volontéde consommer plus local et un intérêt plusgrand pour les produits de qualité, de terroir.<strong>Le</strong>s crises sanitaires nous ont servis.<strong>Le</strong> consommateur est plus exigeant,il s’intéresse aux étiquettes et se tourn<strong>en</strong>aturellem<strong>en</strong>t vers l’artisanat. »Stéphane Teyssier© Jim Wallacetampon car c’est de nouveau importantpour la cli<strong>en</strong>tèle. » C’est d’ailleurslors de leurs portes ouvertespour les Journée du Patrimoine qu’ila pu se r<strong>en</strong>dre compte du positionnem<strong>en</strong>t<strong>des</strong> consommateurs. « Ilsont été vraim<strong>en</strong>t intéressés de voirqu’une <strong>en</strong>treprise française réalisaitce type de produits. Petit à petit, ons<strong>en</strong>t qu’ils font att<strong>en</strong>tion aux emploisqui rest<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France », note le chefd’<strong>en</strong>treprise, qui a constaté une augm<strong>en</strong>tationde la v<strong>en</strong>te au détail directem<strong>en</strong>tà la fabrique. Et ce n’est pastout : « Certaines chaînes de distributionsont s<strong>en</strong>sibles à cet argum<strong>en</strong>tet revi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t sur leurs achatsà l’export. » Déterminé à profiter de« Il y a une très forte recherche de produitsfabriqués <strong>en</strong> France. Elle est liée au début dela crise », explique Pascale Hébel, directricedu départem<strong>en</strong>t Consommation du Crédoc.© Teyssierla t<strong>en</strong>dance, Bernard Camillo s’estfait référ<strong>en</strong>cer sur le site spécialisé(www.madine-france.com) et étaitprés<strong>en</strong>t fin mai sur le Salon FranceProduction Expo par le biais d’unepetite vitrine.De son côté, Didier Degrand, directeurd’Indiscrète, marque de lingeriehaut de gamme conçue et fabriquée<strong>en</strong> France dans la Vi<strong>en</strong>ne (86), achoisi d’apposer la m<strong>en</strong>tion « manufacturé<strong>en</strong> France » sur ses produits.« Je ne p<strong>en</strong>se pas que l’expressionanglo-saxonne soit la plus adaptéepour parler de la fabrication française», confie-t-il. Si c’est un argum<strong>en</strong>tque ses conseillères de v<strong>en</strong>temett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> avant, il p<strong>en</strong>se que c’estsurtout pour la qualité et la flexibilitéque la cli<strong>en</strong>tèle est au r<strong>en</strong>dez-vous.+Info« Nous proposons <strong>des</strong> produits surmesure, réalisés uniquem<strong>en</strong>t à lacommande. » De son côté, BrigitteBonsignori, créatrice <strong>des</strong> vêtem<strong>en</strong>tspour <strong>en</strong>fants (La Mousse de BB),sélectionne avec soin ses matièrespremières. « Même mes étiquettessont fabriquées à Saint-Éti<strong>en</strong>ne,quand aux boutons, ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t dela Drôme. Je veux remettre au goûtdu jour l’auth<strong>en</strong>ticité, le fait-mainet la fabrication française », justifie-t-elle.Des argum<strong>en</strong>ts qu’elle vapouvoir utiliser à foison lors du prochainmarché organisé par l’associationde créateurs « made in France »dont elle fait désormais partie.Barbara Colas(1) Sondage réalisé <strong>en</strong> septembre 2011sur un échantillon de 1028 personnes.<strong>Le</strong> « made in local », une t<strong>en</strong>dance qui devrait perdurer« Sur le marché national, je crois plus à la consommationrégionale ou locale qu’au “made in France”. Ce qui est importantc’est notamm<strong>en</strong>t la relation sociale avec le producteur »,explique Pascale Hébel, du Crédoc. Ainsi le développem<strong>en</strong>tdurable, qui parle à de plus <strong>en</strong> plus de consommateurs, seraitune direction plus fiable pour les <strong>en</strong>treprises artisanales.« C’est un bon argum<strong>en</strong>t, le fait de consommer moins de CO2,que les produits pollu<strong>en</strong>t moins est dev<strong>en</strong>u une véritablepréoccupation pour les g<strong>en</strong>s. » La consommation <strong>en</strong>gagéeserait donc une t<strong>en</strong>dance plus durable sur laquelle les <strong>artisans</strong>ont intérêt à miser. Certaines <strong>en</strong>treprises ont déjà comm<strong>en</strong>céà s’organiser pour mettre <strong>en</strong> avant le terroir local. Plusieursinitiatives voi<strong>en</strong>t le jour, à l’image de celle <strong>des</strong> <strong>artisans</strong>conserveurs gersois et de la chambre de métiers et de l’artisanatdu Gers qui ont animé le stand Excell<strong>en</strong>ce Gers p<strong>en</strong>dant deuxjours lors du dernier Salon de l’Agriculture. Objectif : mettre<strong>en</strong> lumière les savoir-faire artisanaux locaux et faire découvrir<strong>des</strong> produits et recettes de qualité « made in Gers ».<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 23


1journéeavec…… UN MENUISIER<strong>Le</strong> bois dans tous2MONTER DES MEUBLES1CHOISIR LE BOISPour travailler le bois,MP m<strong>en</strong>uiserie possèdede nombreuses machines,dont la t<strong>en</strong>onneuse. Elleest utilisée pour débiterle bois et notamm<strong>en</strong>t icipour réaliser <strong>des</strong> volets àlames américaines. Maisla première étape résidedans le choix du bois :« Il existe différ<strong>en</strong>tesess<strong>en</strong>ces idéales, adaptéesà l’extérieur ou bi<strong>en</strong> pourcréer <strong>des</strong> meubles. C’est uneétape ess<strong>en</strong>tielle », confieMax Prieto. Il faut dire quel’artisan était ébénisteà la base. <strong>Le</strong> bois a donctoujours été une passionpour lui. Il a créé son<strong>en</strong>treprise de pose dem<strong>en</strong>uiserie <strong>en</strong> avril 2004à Saint-Raphaël.© L. Thete<strong>en</strong> Pixel ImagesUne grande partie de l’activité de l’<strong>en</strong>treprise se fait surles aménagem<strong>en</strong>ts intérieurs, l’ag<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t et la fabricationde meubles, comme <strong>des</strong> cuisines ou <strong>des</strong> bibliothèques.La moy<strong>en</strong>ne d’âge <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts de Max Prieto est de 45-50 ans.« Ils veul<strong>en</strong>t faire travailler un artisan et sav<strong>en</strong>t qu’on està côté. La proximité est très importante pour eux. C’estune question de moy<strong>en</strong>s, mais pas seulem<strong>en</strong>t. La qualitéest importante, s’ils dép<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t 200 euros, cela doit êtrepour un travail satisfaisant et durable. » Max Prieto necompte que sur le bouche-à-oreille pour dénicher d<strong>en</strong>ouveaux contrats. « <strong>Le</strong>s cli<strong>en</strong>ts vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t me voir avec unephotographie <strong>en</strong> me disant « on voudrait quelque chosecomme ça. » Je leur fais du sur-mesure. »CONTACTMP M<strong>en</strong>uiserie : 46 chemin <strong>des</strong> G<strong>en</strong>êtsà Saint-Raphaël. Tél. 04 94 19 01 30.3PROFESSIONNALISERLA GESTION ADMINISTRATIVEPour les tâches administratives,c’est Patricia Prieto qui est auxcomman<strong>des</strong>. « Grâce au dispositifCAPEA [Cycle d’amélioration <strong>des</strong>performances de l’<strong>en</strong>trepriseartisanale] proposé par lachambre de métiers et del’artisanat, on sait où on va. »Côté organisation, elle a installéun tableau de trésorerie, unsuivi de chantier. Cela lui permetd’analyser la r<strong>en</strong>tabilité dechaque chantier. « Avant, oncourait dans tous les s<strong>en</strong>s et àla fin on n’avait plus ri<strong>en</strong>. Je mesouvi<strong>en</strong>s d’un chantier à 180 000 ¤sur lequel, au final, nous n’avionsri<strong>en</strong> gagné. » Sur les relationsavec la banque, il y a égalem<strong>en</strong>tdu nouveau. « J’ai compris qu’ilfaut savoir négocier et établirune relation de confiance,notamm<strong>en</strong>t quand survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<strong>des</strong> problèmes de délais depaiem<strong>en</strong>t ».24 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


ses étatsENTRE NICE ET MARSEILLE, MP MENUISERIE CONÇOITDES AMÉNAGEMENTS INTÉRIEURS ET EXTÉRIEURSSUR MESURE. CONSCIENTS DES RISQUES INHÉRENTSAU TRAVAIL DU BOIS, LES COGÉRANTSDE L’ENTREPRISE, MAX ET PATRICIA PRIETO, ONTMIS EN PLACE UNE DÉMARCHE DE PRÉVENTIONDES RISQUES POUR LEURS SALARIÉS.4DÉVELOPPER DENOUVELLES ACTIVITÉS6INVESTIRPOUR AVANCERMP m<strong>en</strong>uiserie travailleà 60 % dans le neuf, à 25 %dans la rénovation. « Notrecli<strong>en</strong>tèle est composéeà 50 % de particuliers età 50 % d’architectes. »Récemm<strong>en</strong>t, l’<strong>en</strong>treprisea développé une nouvelleactivité : la rénovationde bateaux. « Depuis unan, c’est un nouvel axede développem<strong>en</strong>t, nouseffectuons la restaurationd’habillage, la réfectiondu sol... Étant donné laconjoncture, cela peut êtreporteur. » <strong>Le</strong>s deman<strong>des</strong>sont très diverses, iciMax Prieto travaille sur unportique de sécurité pour<strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts propriétairesde plusieurs chi<strong>en</strong>s.5PRÉSERVER LA SANTÉ DES SALARIÉSL’<strong>en</strong>treprise a investi pour la santé de ses salariés,notamm<strong>en</strong>t avec une cabine à vernir. « Lamédecine du travail nous a conseillé de changerles aspirations. Nous avons participé à l’opérationfilière bois afin d’obt<strong>en</strong>ir une aide pour la remiseaux normes. » <strong>Le</strong> système a été <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t changé.Et une véritable cabine à vernis est désormais àla disposition <strong>des</strong> salariés. « Elle nous protègecontre les risques d’intoxication, d’inc<strong>en</strong>die etd’explosion. La filtration de l’air à l’<strong>en</strong>trée permetaussi l’application <strong>des</strong> peintures sans poussière »,précise Max Prieto. Depuis, sa femme a noté unediffér<strong>en</strong>ce : « J’avais <strong>des</strong> maux de gorge auparavant,j’ai remarqué que je n’<strong>en</strong> ai plus désormais. »<strong>Le</strong>s gérants ont égalem<strong>en</strong>t édité un « Docum<strong>en</strong>tunique » afin de prév<strong>en</strong>ir les salariés <strong>des</strong> risquesqu’ils <strong>en</strong>cour<strong>en</strong>t. Enfin, ils ont suivi une formationAtex (Atmosphères explosives) relative aux risquesd’explosion dans un atelier de m<strong>en</strong>uiserie.« J’ai créé un petit secteuraluminium. Quand il memanque un châssis sur unchantier, plutôt que d’att<strong>en</strong>drequ’il soit livré, je le fais moimême.C’est plus pratique. »L’artisan a consci<strong>en</strong>ce qu’ilest obligé d’investir s’ilveut avancer. Et comme lasituation économique estdifficile, il ménage ses cli<strong>en</strong>ts :« Nous avons 20 % de pertesavec l’alu, il y a beaucoupde chutes. Auparavant, je lecomptabilisais dans le tarif,maint<strong>en</strong>ant on dit que c’estpour nous. On le recycle. »Barbara Colas<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 25


C as d'<strong>en</strong>trepriseAlors que le marché national est <strong>en</strong> baisse,la brasserie artisanale Castelain misesur l’export pour maint<strong>en</strong>ir, voire développerson activité. Une stratégie qui lui permetnotamm<strong>en</strong>t de découvrir de nouvellestechniques et d’<strong>en</strong>richir son offre <strong>en</strong> France.© PHOTOS : CASTELAINDéterminée, Annick Castelain met tout <strong>en</strong> œuvrepour que sa brasserie réalise 25 % de son chiffred’affaires à l’export dans les prochaines années.BRASSERIE CASTELAINL’export comme moteurPour se démarquer de sesconcurr<strong>en</strong>ts, la brasserieCastelain a rapidem<strong>en</strong>t faitle choix de la qualité. « En1979, mes par<strong>en</strong>ts ont racheté l’<strong>en</strong>treprisequi datait de 1926. Ils ont décidéde se conc<strong>en</strong>trer sur les bières de dégustation,aussi appelées bières de garde. Onles laisse ferm<strong>en</strong>ter 6 à 8 semaines contre5 jours <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne dans la productionindustrielle », confie Annick Castelain,directrice générale de cette brasseriesituée à Bénifontaine, dans le Pas-de-Calais (62). Si, dans un premier temps,l’export s’est développé pour « répondreà la demande v<strong>en</strong>ant <strong>des</strong> États-Unis »,c’est une démarche plus volontariste quis’est mise <strong>en</strong> place par la suite.+ChiffresExporter là où la demandeest forteRapidem<strong>en</strong>t, l’export est <strong>en</strong> effet apparucomme une véritable solution pourmaint<strong>en</strong>ir l’activité. « Depuis 30 ans,le volume de consommation de bière<strong>en</strong> France a baissé de 30 %. On a doncdû s’ori<strong>en</strong>ter vers d’autres pays », développela dirigeante. C’est ainsi qu’estinterv<strong>en</strong>ue l’embauche d’un salarié <strong>en</strong>VIE (volontariat international <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise)<strong>en</strong> 2008. Aujourd’hui, l’<strong>en</strong>treprisedistribue ses produits <strong>en</strong> Belgique, <strong>en</strong>Angleterre, <strong>en</strong> Italie, au Danemark maiségalem<strong>en</strong>t au Canada, aux États-Unis,<strong>en</strong> Chine, <strong>en</strong> Arg<strong>en</strong>tine et au Chili. Elleréalise 15 % de son chiffre d’affairesà l’export. « Notre objectif est de passerà 25 % », confie Annick Castelain,déterminée. Dans cette optique, ellevi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core d’étoffer son équipe afin dedévelopper les v<strong>en</strong>tes vers l’Amérique duNord et du Sud.Mais exporter ne s’improvise pas. Pourchaque pays, le travail est conséqu<strong>en</strong>tCi-contre La brasserie Castelain distribueses produits <strong>en</strong> Chine depuis trois ans.Faits et chiffres clés• Création : 1926, rachat <strong>en</strong> 1979• Effectif : 19 salariés• Chiffres d’affaires : 7 M€ (2 012)• Marché : 55 % <strong>en</strong> gran<strong>des</strong> et moy<strong>en</strong>nes surfaces,30 % <strong>en</strong> secteur traditionnel, 15 % à l’export• Marques : la gamme Ch’ti (blanche, blonde, ambrée et triple),les bières de saison (Ch’ti de Noël et de printemps), la gammebio Jade (blonde et ambrée), Maltesse Triple et Derby26 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


+InfoELLE A SU• Diversifier son offre, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> lançant une bière bio.• S’implanter à l’export <strong>en</strong> s’associant avec <strong>des</strong> <strong>artisans</strong>implantés localem<strong>en</strong>t.• Fédérer d’autres <strong>en</strong>treprises autour d’elle pour créerun groupem<strong>en</strong>t.• Mettre <strong>en</strong> place une démarche de développem<strong>en</strong>t durabletout <strong>en</strong> conservant la fabrication artisanale.• S’<strong>en</strong>richir de l’expéri<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> marchés étrangers pourdévelopper de nouveaux produits <strong>en</strong> France.et une grande ouverture d’esprit indisp<strong>en</strong>sable.Afin de s’implanter <strong>en</strong> Chine,la brasserie a tiré profit de sa prés<strong>en</strong>cesur le pavillon Lille-Europe de l’ExpositionUniverselle de Shanghai <strong>en</strong> 2010.« C’est à cette occasion que nous avonstrouvé un bon professionnel pour distribuernos produits. Nous sommes désormaisprés<strong>en</strong>ts à Shanghai et Pékin. » <strong>Le</strong>sdébuts sont prometteurs même si « c’esttrès déroutant ». « Nous n’avons pas dutout les mêmes co<strong>des</strong>, reconnaît AnnickCastelain. Il faut donc s’appuyer sur lespart<strong>en</strong>aires locaux qui connaiss<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>le marché. On leur donne un maximumd’informations et on travaille main dansla main avec eux. Il ne faut pas arriveravec <strong>des</strong> idées préconçues, il faut plutôtvoir ce qui fonctionne. »Compr<strong>en</strong>dre le marché localC’est cette même volonté de compr<strong>en</strong>dreles spécificités <strong>des</strong> marchés étrangers,cette curiosité, qui a conduit la dirigeanteà s’associer, aux États-Unis, à une<strong>en</strong>treprise familiale locale pour trouverle produit adapté au marché américain.« Nous avons créé une bière collaborativeavec un brasseur de Chicago, TwoBrothers. Travailler avec lui nous a permisde découvrir les goûts <strong>des</strong> consommateursaméricains, pour <strong>en</strong>suite élaborerune bière française qui puisseleur plaire. » <strong>Le</strong>s deux <strong>en</strong>treprises onttravaillé de concert sur la recette. « <strong>Le</strong>sAméricains aim<strong>en</strong>t quand la bière estforte <strong>en</strong> houblon. Ils appréci<strong>en</strong>t aussi degoûter <strong>des</strong> choses différ<strong>en</strong>tes », révèleAnnick Castelain. Cette expéri<strong>en</strong>ce a ététrès <strong>en</strong>richissante à plusieurs niveaux.« Nous avons notamm<strong>en</strong>t découvertle houblonnage à cru, qui consiste àremettre du houblon p<strong>en</strong>dant la garde.C’est une technique extrêmem<strong>en</strong>t intéressante.Du coup, nous l’avons réutiliséepour <strong>des</strong> bières de saison. »De la même manière, un format créépour l’export, le 33 cl, qui n’existait pas<strong>en</strong> France, est dev<strong>en</strong>u une réussite sur lemarché national. « Tout cela r<strong>en</strong>forcela qualité de ce qu’on v<strong>en</strong>d <strong>en</strong> France »,constate la dirigeante, <strong>en</strong>thousiaste.Consci<strong>en</strong>cieuse et rigoureuse, elle <strong>en</strong>voierégulièrem<strong>en</strong>t quelqu’un sur le terrainpour étudier la commercialisation de sesproduits. « Nous vérifions l’implantation<strong>en</strong> magasin, la grandeur du rayon,les autres produits, le marketing, lesprix… Ensuite, nous organisons <strong>des</strong> réunionsavec les commerciaux pour leurparler de la marque et <strong>des</strong> év<strong>en</strong>tuellesmises <strong>en</strong> avant. » Un point importantavec l’export, notamm<strong>en</strong>t dans le secteuralim<strong>en</strong>taire, reste le transport.« Une fois, <strong>en</strong> direction de la Russie,nos fûts ont été gâtés par la chaleur.Nous avons perdu toute la marchandise.Il faut donc vérifier quele transport est bi<strong>en</strong> adapté et lematériel conforme. »« Je suis pour le travailcollaboratif »En 2009, Annick Castelain, jamaisà court d’idées, crée le groupem<strong>en</strong>t« Fr<strong>en</strong>ch Craft Brewers », avec huitbrasseries indép<strong>en</strong>dantes et traditionnellesfrançaises. L’objectifest de pénétrer le marchéaméricain et de gagner <strong>en</strong>visibilité. « <strong>Le</strong> vin français esttrès connu, contrairem<strong>en</strong>t àla bière française. Désormais,nous avons plus de moy<strong>en</strong>spour changer la donne. EnFrance, on a t<strong>en</strong>dance à p<strong>en</strong>serqu’un collègue est unconcurr<strong>en</strong>t. Moi, je suis pourle travail collaboratif. » Si la« Ch’ti » a un nom que tout leconnaît désormais <strong>en</strong> France,ce n’est pas le cas à l’étranger.« Nous mettons donc <strong>en</strong>avant notre proximité avec laBelgique, qui est connue pourses bières. »Barbara ColasD ÉVELOPPEMENTDURABLEUn positionnem<strong>en</strong>tprécurseurEn 1986, la brasserie Castelain lancela première bière bio française. « Noustravaillons depuis toujours avec unprocessus le plus naturel possible.Notre bière était v<strong>en</strong>due dans lesmagasins bio car elle était très légère.Ils nous ont suggéré d’aller plus loin.Et la bière Jade est née », se remémoreAnnick Castelain. « Élaborée à partirde matières premières issues del’agriculture biologique, elle estbrassée de façon artisanale sansaucun additif. Elle est ainsi certifiéeAB par Écocert. » Mais l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tde l’<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> faveur dudéveloppem<strong>en</strong>t durable ne s’arrêtepas là. Elle le pr<strong>en</strong>d notamm<strong>en</strong>t<strong>en</strong> compte lors du choix de sesfournisseurs : achat de bouteilleset de cartons élaborés à partirde matériaux recyclés, <strong>en</strong>cresbiodégradables, proximité dansl’approvisionnem<strong>en</strong>t. « Nous avonségalem<strong>en</strong>t fait <strong>en</strong> sorte de baisser laconsommation de l’eau de 10 à 6 litrespour la fabrication d’un litre debière. » En ce qui concerneles déchets, la brasserie afait le choix d’être livrée<strong>en</strong> vrac au niveau dumalt (suppression <strong>des</strong>emballages). Enfin,une nouvelle laveuse£de bouteilles recycléesavec un r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t de12 000 bouteilles/heureet une consommation d’eaulimitée a été achetée <strong>en</strong>2009. L’intérêt pour lesproduits bio et locaux étantde plus <strong>en</strong> plus fort, « laJade a <strong>en</strong>registré uneprogression de 49 %<strong>en</strong> 2010 », ajouteAnnick Castelain.La marque étaitmême leader <strong>en</strong>2012 sur le marché<strong>des</strong> bières bio<strong>en</strong> GMS (gran<strong>des</strong>et moy<strong>en</strong>nessurfaces).Surfant sur cet<strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>t,l’<strong>en</strong>treprise adéveloppé unnouveau produit :« la Jade <strong>en</strong> versionambrée ».Ci-contreLa Jade, premièrebière bio de France,a été lancée par labrasserie artisanale.<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 27


© Taiga - Fotolia.comMiser sur la communicationvisuelle pour capter l’att<strong>en</strong>tionParce que la première impression est déterminantepour le cli<strong>en</strong>t, dans un contexte de concurr<strong>en</strong>ce accrue,soigner l’image de son <strong>en</strong>treprise est dev<strong>en</strong>u une nécessitépour l’artisan. Définition d’une charte graphique cohér<strong>en</strong>te,communication digitale, visibilité et aménagem<strong>en</strong>t du pointde v<strong>en</strong>te... : le point sur les actions à mettre <strong>en</strong> œuvrepour braquer les regards sur vos savoir-faire. □□□Dossier réalisé par Véronique Méot


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© DRD ossierCOMMUNICATIONSe créer une id<strong>en</strong>titévisuelle et la déclinerConcept, calligraphie, code couleur... Pour se forger une id<strong>en</strong>tité visuelle, l’artisandoit partir de l’ess<strong>en</strong>ce même de son activité et de son savoir-faire et dupliquermessage et image sur l’<strong>en</strong>semble de ses supports de communication. Du flyerau point de v<strong>en</strong>te, elle traduit la promesse que l’artisan adresse à sa cli<strong>en</strong>tèle.Il n’y a pas que dans le secteurdu CHR (café hôtelrestaurant)que le retourde la déco « bistrot » et dela v<strong>en</strong>te autour du bar fait laUne. <strong>Le</strong>s concepts se multipli<strong>en</strong>tdepuis quelques années :bars à ongles, bars à pain, barsà sourires, etc. Il est désormaispossible de faire la tournée <strong>des</strong>bars sans boire une goutte !Pourquoi un tel <strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>t ?Parce que le bar est un conceptséduisant, qui replace l’humainau c<strong>en</strong>tre du commerce,et promet un service rapide, dequalité et précis. Il plaît car ilcommunique une ambianceconviviale et raconte une histoirede r<strong>en</strong>contres... Si bi<strong>en</strong>que les passants ont <strong>en</strong>vie depousser la porte. Habiller sonactivité d’un concept, d’une<strong>en</strong>seigne, la parer d’une id<strong>en</strong>tité(graphique) permet aux <strong>artisans</strong>d’attirer le chaland. Faceà la profusion de l’offre, mieuxvaut mettre tous les atouts <strong>des</strong>on côté. Se faire beau, autrem<strong>en</strong>tdit soigner son look, aideindéniablem<strong>en</strong>t les <strong>artisans</strong> àrester dans la course <strong>en</strong> r<strong>en</strong>forçantleur visibilité. Dans unesociété de l’image et de l’immédiateté,le savoir-faire <strong>des</strong> <strong>artisans</strong>ne suffit plus. Pour boosterle chiffre d’affaires et recruterde nouveaux cli<strong>en</strong>ts, il estess<strong>en</strong>tiel de le mettre <strong>en</strong> valeur.Donner une imageà l’<strong>en</strong>treprise« L’important est de communiquersur un ou deux thèmes.Avis d’expertAppr<strong>en</strong>dre à mieux gérer l’espaceAvec deux formations dédiées, la CMA 13 aide ses ressortissants à améliorerleur image. Deux modules de deux jours trait<strong>en</strong>t de l’ag<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t del’<strong>en</strong>treprise. « Boutique gagnante : réussir sa vitrine et son merchandising »permet aux participants d’aménager et d’agrém<strong>en</strong>ter le point de v<strong>en</strong>te.« Réussir un Salon » déploie une méthodologie pour optimiser sa participationà un Salon <strong>en</strong> concevant un stand attractif. « Dans les deux cas, je rappelle aux<strong>artisans</strong> que le visiteur balaie l’espace d’un coup d’œil de gauche à droite etdonc que les produits phares - ou leur représ<strong>en</strong>tation photographique -doiv<strong>en</strong>t être placés à gauche », confie Michel Farhi, formateur et cogérant de« Faire Plus », conseil et formation. L’aménagem<strong>en</strong>t de l’espace respecte uncône d’attractivité. Par exemple, la caisse ou le comptoir de l’atelier sontplacés au fond du point de v<strong>en</strong>te de manière à inciter les cli<strong>en</strong>ts à visiter les lieux et à ne pascréer de barrière à l’<strong>en</strong>trée. Autre <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, « la vitrine fait appel à <strong>des</strong> techniquesd’étalagistes, il est nécessaire de jouer sur les reliefs, l’éclairage, les couleurs pour une meilleureprés<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> produits », indique l’expert. Elle est r<strong>en</strong>ouvelée fréquemm<strong>en</strong>t et animéesuivant les fêtes cal<strong>en</strong>daires ou l’actualité (tournois sportifs, événem<strong>en</strong>t culturel).Michel Farhi,formateurà la CMA 13.<strong>Le</strong> kit de communication « L’Artisanat, Première <strong>en</strong>treprise de France ».Pour cela l’artisan doit définir cequ’il souhaite mettre <strong>en</strong> avant,son savoir-faire ou ses <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tspar exemple, puis il s’agitde décliner ce message sur tousles supports de communicationde l’<strong>en</strong>treprise », expliqueSophie Rivière, cogérante deTousazimut, ag<strong>en</strong>ce de communicationbasée à Saint-Brieuc.La communication fonctionneà coup de répétitions. Un premieraxe, facile à rappeler, estl’appart<strong>en</strong>ance de l’<strong>en</strong>trepriseà la marque « L’Artisanat,Première <strong>en</strong>treprise deFrance » ! 90 % <strong>des</strong> Françaisont <strong>en</strong> effet une bonne imagede cette marque, porteuse devaleurs telles que le savoir-faireet la qualité. Tous les <strong>artisans</strong>peuv<strong>en</strong>t bénéficier de ces bonsretours <strong>en</strong> utilisant le kit misgratuitem<strong>en</strong>t à leur dispositionpar le Fonds national de promotionet de communicationde l’artisanat (FNPCA). Ce kitcompr<strong>en</strong>d <strong>des</strong> affiches, affichettes,adhésifs à coller sur lesvéhicules, autocollants pour lavitrine. Il suffit de le commander<strong>en</strong> quelques clics sur le sitewww.artisanat.info/kit.Cette communication doitêtre complétée par une mise <strong>en</strong>30 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


Pour séduire une cli<strong>en</strong>tèle d’<strong>en</strong>treprises, Plat’Ô Margotmise sur une communication « professionnelle », déclinée sur le siteInternet, les flyers, ou <strong>en</strong>core l’accueil jouxtant le laboratoire.© Plat’Ô MargotGw<strong>en</strong>aël Lavigne, traiteur« Je fais appel à une ag<strong>en</strong>ce »« Nous avons vécu la période vert anis et chocolat,aujourd’hui nous existons sous <strong>des</strong> couleurs dev<strong>en</strong>uest<strong>en</strong>dances et flashy, écriture rose sur fond noir », déclareGw<strong>en</strong>aël Lavigne, restaurateur et traiteur d’<strong>en</strong>treprise àSaint-Brieuc. Chic et sobre. Afin de promouvoir Plat’Ô Margot,son activité traiteur, l’artisan a choisi la signature « Traiteurd’<strong>en</strong>treprise » pour communiquer auprès d’une cible B to B.Alors qu’à ses débuts, il a essayé de concevoir seul sessupports, il fait désormais appel à une ag<strong>en</strong>ce. « Je n’ai pasde points de v<strong>en</strong>te, je ne communique que par flyers, Web[www.plato-margot.com] et campagnes publicitaires dansla presse locale. J’avais besoin de supports à l’allure vraim<strong>en</strong>tprofessionnelle », développe celui qui prévoit de consacrerà sa communication un budget annuel de 2 000 à 3 000 €.L’accueil, qui jouxte le laboratoire de 100 m 2 , repr<strong>en</strong>d lesmêmes co<strong>des</strong> couleurs avec une <strong>en</strong>seigne <strong>en</strong> inox brosséet <strong>des</strong> photographies de plats accrochés <strong>en</strong> vitrine.valeur du savoir-faire propre àl’<strong>en</strong>treprise. Att<strong>en</strong>tion, le messagedoit être mémorisable– donc simple – avant d’êtretraduit <strong>en</strong> charte graphique.Un paysagiste, par exemple, aintérêt à communiquer sur uneimage créative et originale. Enaccord avec ce que ses cli<strong>en</strong>tsatt<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t de lui !R<strong>en</strong>dre son activitéattrayanteC’est ce que fait Juli<strong>en</strong> Rolland,gérant d’Amzer Gard<strong>en</strong> àTreflez (29). Son objectif : inciterles particuliers à faire appelà un professionnel pour façonnerleur jardin, plutôt que <strong>des</strong>’<strong>en</strong> occuper eux-mêmes. Lacréation de jardin répond à<strong>des</strong> normes précises, exige unebonne connaissance <strong>des</strong> végétauxet un s<strong>en</strong>s artistique. Pourr<strong>en</strong>dre son activité attrayante,Juli<strong>en</strong> Rolland a fait appel àl’ag<strong>en</strong>ce de communicationTousazimut qui lui a proposéde prés<strong>en</strong>ter sa signature <strong>en</strong>italique « Amzer Gard<strong>en</strong> », etd’y accoler trois icônes stylisantses trois gammes de services(<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>des</strong> espacesverts, création et aménagem<strong>en</strong>tde terrasses et pose degazon carrossable), ainsi qu’unmessage pour rappeler l’ess<strong>en</strong>tiel: « Création et <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> dejardin ». Enfin, l’ag<strong>en</strong>ce lui aE XEMPLE À SUIVRE !❶recommandé d’adopter unecharte graphique basée sur uneécriture <strong>en</strong> vert et noir sur fondgris. « <strong>Le</strong> vert correspond bi<strong>en</strong>à l’activité, mais nous avonspréféré opter pour un fond griset une écriture verte, plus facileà dupliquer sur l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong>supports que pour un fondvert », précise Juli<strong>en</strong> Rolland.Carte de visite, site Internet,et bi<strong>en</strong>tôt véhicule utilitaire ettondeuse autoportante serontmarqués du même sceau etdonc plus facilem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifiables.Pour Sophie Rivière,« il est plus judicieux de mettre<strong>en</strong> avant une signature – ouaccroche commerciale – que l<strong>en</strong>om de l’<strong>en</strong>treprise, car celuicin’est pas assez évocateur ».Toutes les <strong>en</strong>treprises ne s’appell<strong>en</strong>tpas L’Oréal ou CocaCola ! En revanche, répéter sapromesse commerciale et ladécliner dans le point de v<strong>en</strong>te,sur les devis, les véhicules oules vêtem<strong>en</strong>ts de travail permetaux cli<strong>en</strong>ts de s’<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>ir.Mettre <strong>en</strong> valeurson savoir-faireL’id<strong>en</strong>tité visuelle d’une <strong>en</strong>treprisedoit coller à l’image <strong>des</strong>produits ou <strong>des</strong> services qu’ellepropose. Il semble que les <strong>artisans</strong>ne mett<strong>en</strong>t pas assez <strong>en</strong>valeur leur savoir-faire avec<strong>des</strong> reportages photos <strong>en</strong> hautedéfinition et <strong>des</strong> books prés<strong>en</strong>tables.Pourtant avec les appareilsnumériques actuels, il estfacile et peu onéreux de réaliserde belles prises de vue. Et,❷1. Page d’accueildu site Internet.2/3. Carte de visiterecto et verso.4. Marquagede portièrede véhicule.dans le bâtim<strong>en</strong>t, par exemple,les prescripteurs, architectes etmaîtres d’œuvre, sont s<strong>en</strong>siblesà la qualité <strong>des</strong> images. Lors <strong>des</strong>réponses aux appels d’offresou <strong>des</strong> remises de devis, il peutêtre judicieux de glisser le dossier(chiffrage et photos) dansune plaquette commerciale àpochette à rabat, elle-mêmeaux couleurs de l’<strong>en</strong>treprise.Enfin, l’ag<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t du pointde v<strong>en</strong>te ou de l’atelier traduitégalem<strong>en</strong>t l’image de l’<strong>en</strong>treprise.La vitrine et le mobilierintérieur permett<strong>en</strong>t d’id<strong>en</strong>tifierrapidem<strong>en</strong>t l’activité etle savoir-faire. <strong>Le</strong>s outils, lesmatières, le <strong>des</strong>ign vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tforcer le trait. Se faire beau necoûte pas forcém<strong>en</strong>t très cher.Mais <strong>en</strong>core faut-il y p<strong>en</strong>ser…❹❸Juli<strong>en</strong> Rolland, artisan paysagiste, a sucréer une id<strong>en</strong>tité graphique cohér<strong>en</strong>tepour son <strong>en</strong>treprise Amzer Gard<strong>en</strong>.<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 31


D ossier© Photos : Alange GalerieN’oubliez pasla vitrine Internet !Outils incontournables,site Web et pages surles réseaux sociauxdoiv<strong>en</strong>t repr<strong>en</strong>drefidèlem<strong>en</strong>t les co<strong>des</strong>et couleurs déployésdans le point de v<strong>en</strong>teou dans l’atelier pourune mise <strong>en</strong> valeurvirtuelle dans le cadred’une communicationcohér<strong>en</strong>te.La communication digitalerepr<strong>en</strong>d les co<strong>des</strong>et les couleurs de lacommunication physique.La charte graphiqueret<strong>en</strong>ue pour les docum<strong>en</strong>tscommerciaux (plaquette,flyer, carte de visite), lesdocum<strong>en</strong>ts de gestion (devis,facture) et le point de v<strong>en</strong>teou l’atelier (<strong>en</strong>seigne, vitrine,affichage) doit être dupliquéesur les supports digitaux.Qu’il s’agisse du siteInternet, de la signature aubas <strong>des</strong> e-mails ou d’une pagede prés<strong>en</strong>ce sur les réseauxsociaux. L’architecture dusite Web suit les fondam<strong>en</strong>tauxde la communicationde l’<strong>en</strong>treprise. <strong>Le</strong>fond compte autant que laforme. <strong>Le</strong> site est judicieusem<strong>en</strong>tag<strong>en</strong>cé par rubriques,accessibles via <strong>des</strong> onglets :la rubrique « Actualité »fait part de la participationà un Salon ou à de nouveauxchantiers, « Prés<strong>en</strong>tation del’<strong>en</strong>treprise » retrace sonhistorique, « Activité » ou« Savoir-faire » met <strong>en</strong> avantles compét<strong>en</strong>ces de l’artisan,« Réalisation » montre,photos à l’appui, les produitsfabriqués ou mis <strong>en</strong>Angélique Bonutto, photographe, portraitiste de FranceElle gère elle-même son site WebAprès avoir fait appel à trois reprises à trois prestataires différ<strong>en</strong>ts, pourau final subir une perte sèche de 20 000 € <strong>en</strong> six ans, Angélique Bonutto,gérante d’Alange Galerie, créée à Rou<strong>en</strong> avec son époux Alain, a fini parjeter l’éponge. Elle n’arrivait pas obt<strong>en</strong>ir satisfaction, s’est vue livrer unsite <strong>en</strong> fond vert alors qu’elle avait commandé un fond noir, a dû payer<strong>des</strong> changem<strong>en</strong>ts de photos, etc. Aujourd’hui, c’est elle qui ti<strong>en</strong>t les rênes. Elle achète <strong>des</strong>modules pour personnaliser un site Internet, fourni vide. « Une journée de formation a suffipour maîtriser les fondam<strong>en</strong>taux », glisse la photographe dev<strong>en</strong>ue webmaster ! Pour elle, cettesolution est d’autant plus intéressante que le site n’a pas besoin d’évoluer trop souv<strong>en</strong>t. « Ilreprés<strong>en</strong>te une vitrine de notre galerie, les internautes y retrouv<strong>en</strong>t son image, nous utilisonsles mêmes polices de caractères, les mêmes couleurs, l’accueil est noir et blanc, comme lagalerie, et je ne change les photos que quatre à cinq fois par an. » Angélique Bonutto animeégalem<strong>en</strong>t un blog, au <strong>des</strong>ign id<strong>en</strong>tique – sur lequel elle publie toutes les photographiesaprès avoir obt<strong>en</strong>u l’accord de ses cli<strong>en</strong>ts – ainsi que <strong>des</strong> pages sur les réseaux sociaux.Tous les supports de communication sont <strong>en</strong> adéquation les uns avec les autres.Résultat, « lorsque les cli<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t dans la galerie, ils s’étonn<strong>en</strong>t de voir les vraies photossur les murs », se réjouit-elle. La promesse est t<strong>en</strong>ue, et les cli<strong>en</strong>ts confiants !Ci-<strong>des</strong>susPlaquette, site Internetgéré <strong>en</strong> interne, décorationde la galerie… : toutela communicationde Alange Galerieest parfaitem<strong>en</strong>tcohér<strong>en</strong>te.œuvre. « <strong>Le</strong>s <strong>artisans</strong> dirigeantsd’<strong>en</strong>treprise familialedoiv<strong>en</strong>t rev<strong>en</strong>diquerl’anci<strong>en</strong>neté du savoir-faireet ne pas hésiter à le décrirepour attirer la confiance »,recommande Anne Payot,responsable communicationet marketing de l’ag<strong>en</strong>ce WebYellow, basée à Bergerac et àBordeaux.Ne pas noyerle message<strong>Le</strong> site Web et les supportsdigitaux – page Facebook parexemple – doiv<strong>en</strong>t restituerfidèlem<strong>en</strong>t l’activité de l’artisanet sa passion pour l’ouvragede qualité. <strong>Le</strong>s labelset certifications ainsi queles diplômes sont m<strong>en</strong>tionnéset expliqués <strong>en</strong> quelqueslignes ou tout au moins prés<strong>en</strong>tésvia un logo ou unephoto (Artisans de France,Entreprise du PatrimoineVivant, etc.). Mais att<strong>en</strong>tion :il ne faut pas t<strong>en</strong>ter de toutdire pour ne pas noyer le message.<strong>Le</strong>s pages ne sont doncpas surchargées pour resterlisibles. <strong>Le</strong>s textes, épurés,dis<strong>en</strong>t l’ess<strong>en</strong>tiel. Et figur<strong>en</strong>t,<strong>en</strong> page d’accueil, la signaturede l’<strong>en</strong>treprise et sa promesse.32 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


✁P ratique <strong>Savoie</strong>ARTISANS…LA COMMANDE PUBLIQUE,UN POTENTIEL D’AFFAIRESÀ EXPLOITER EN TEMPS DE RELANCE !Savez vous que les marchés publicssont aussi accessibles aux petites<strong>en</strong>treprises ? Ils peuv<strong>en</strong>t être l’occasionde diversifier et de sécuriser votrechiffre d’affaires. Mais comm<strong>en</strong>t accéderrapidem<strong>en</strong>t à l’information sur Internetet optimiser vos chances de sélection ?Vous travaillez déjà <strong>en</strong> commandepublique ? Vous êtes aussi concerné. Ladématérialisation s’accélère et l’utilisationdu certificat électronique va vitedev<strong>en</strong>ir indisp<strong>en</strong>sable pour répondre auxcollectivités.Répondre aux marchés publicspour une petite <strong>en</strong>treprise,un petit-dejeuner d’informationspratiquesLa CMA de la <strong>Savoie</strong> souhaite s<strong>en</strong>sibiliserles <strong>en</strong>treprises artisanales à la commandepublique comme une source dediversification de leur commande.<strong>Le</strong>s marchés publics représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t aussipour les collectivités, un <strong>en</strong>jeu de développem<strong>en</strong>tdu territoire, <strong>en</strong> facilitant l’accèsaux appels d’offres pour les petites<strong>en</strong>treprises. <strong>Le</strong>s objectifs de ce petitdéjeunersont multiples :◾ permettre aux petites <strong>en</strong>treprises dediversifier leur commande et d’augm<strong>en</strong>terleur chiffre d’affaires,◾ chasser les idées reçues sur les marchéspublics :• « Ils sont aussi accessibles aux petites<strong>en</strong>treprises. »• Tous les secteurs de l’artisanat sontconcernés : alim<strong>en</strong>taire, services (taxi,ambulancier, nettoyage, informatique,garage, photographe, imprimerie, restaurationdu patrimoine…), production,bâtim<strong>en</strong>tBulletin d’inscriptionau petit-déjeunerMardi 8 octobre de 8 h 30 a 10 h 00◾ S’initier à la dématérialisation <strong>des</strong>appels d’offres :• Comm<strong>en</strong>t accéder facilem<strong>en</strong>t à l’information?• Comm<strong>en</strong>t préparer son offre sur uneplateforme Internet?• La dématérialisation s’accélère et l’utilisationdu Certificat Électronique va vitedev<strong>en</strong>ir indisp<strong>en</strong>sable pour répondre auxcollectivités.Nom : ................................................................. Prénom : ..........................................................................................Activité : ..............................................................................................................................................................................Adresse : ..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Tél. : .................................................................... Courriel : ..........................................................................................CONTACT :Tarek Bouzidi au 04 79 69 94 20. Courriel : t.bouzidi@cma-savoie.fr5 e SEMAINE NATIONALE DE LA COIFFURELa FNC (Fédération nationale de lacoiffure) organise pour la 5 e annéeconsécutive la Semaine nationale dela coiffure. <strong>Le</strong>s professionnels de la coiffuresont invités à se mobiliser dans toutela France du 18 au 24 novembre <strong>2013</strong>,pour proposer <strong>des</strong> promotions et <strong>des</strong> animationsexceptionnelles sous le signe dela convivialité. Objectif ? Promouvoir lesecteur de la coiffure, la technicité et leprofessionnalisme <strong>des</strong> coiffeurs auprèsdu grand public, récomp<strong>en</strong>ser une cli<strong>en</strong>tèlefidèle et convaincre de nouveauxcli<strong>en</strong>ts dev<strong>en</strong>us exigeants, zappeurs et<strong>en</strong>clins aux arbitrages budgétaires. Chefsd’<strong>en</strong>treprise indép<strong>en</strong>dants, franchisés,salariés, CFA, <strong>en</strong>seignants, jeunes <strong>en</strong>formation... Tous ceux qui souhait<strong>en</strong>tcontribuer au succès de cette manifestationsont invités à s’inscrire à compterdu 1 er juillet sur le site Internet de l’événem<strong>en</strong>t: www.semainedelacoiffure.com.La liste sera consultable par le grand publicdès le 20 septembre.<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 33


J uri-pratiqueVOTRE AGENDAJUILLET-AOÛT <strong>2013</strong>Fiscal● Artisans <strong>en</strong> société ayant closun exercice le 31 mars <strong>2013</strong> :versem<strong>en</strong>t au service <strong>des</strong>impôts, le 15 juillet au plustard, du solde de l’impôt sur lessociétés, sous peine de majoration.Social● Pour les <strong>artisans</strong> n’ayant pasplus de 9 salariés, versem<strong>en</strong>t àl’Urssaf, pour le 15 juillet, <strong>des</strong>cotisations sur les salaires du2 e trimestre <strong>2013</strong> ou sur lessalaires de juin, selon la périodicitéde paiem<strong>en</strong>t choisie.Pour les employeurs de plus de9 salariés, versem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> cotisationssur les salaires de juindans tous les cas.● Pour tous les travailleurs indép<strong>en</strong>dants,paiem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> cotisationssociales pour le 20 juillet<strong>en</strong> cas d’option pour un prélèvem<strong>en</strong>tm<strong>en</strong>suel à cette date(sinon, pour le 5 juillet).● Pour les <strong>artisans</strong> n’ayant pasplus de 9 salariés et payant lescotisations m<strong>en</strong>suellem<strong>en</strong>t,versem<strong>en</strong>t à l’Urssaf, pour le15 août, <strong>des</strong> cotisations sur lessalaires de juillet. Versem<strong>en</strong>tid<strong>en</strong>tique, dans tous les cas,pour les employeurs de plus de9 salariés.● Pour tous les travailleursindép<strong>en</strong>dants, paiem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>cotisations sociales pour le20 août <strong>en</strong> cas d’option pour unprélèvem<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>suel à cettedate (sinon, pour le 5 août).GESTION DU PERSONNELLOI SUR LA SÉCURISATIONDE L’EMPLOI : LES MESURESPOUR LES ARTISANSLa nouvelle loi sur « la sécurisation de l’emploi », qui a été définitivem<strong>en</strong>tadoptée, offre plus de souplesse dans la gestion <strong>des</strong> effectifs salariés<strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises. <strong>Le</strong>s <strong>artisans</strong> employeurs sont concernés.<strong>Le</strong>s mesures de la loi sur la sécurisationde l’emploi, adoptée récemm<strong>en</strong>t,résult<strong>en</strong>t d’un accord interprofessionnelsigné par les part<strong>en</strong>aires sociaux le11 janvier <strong>2013</strong>.Du côté employeur, l’anticipation et l’accompagnem<strong>en</strong>t<strong>des</strong> difficultés économiquesconstitu<strong>en</strong>t le cœur de la loi. Ainsi, <strong>des</strong>employeurs peuv<strong>en</strong>t s’<strong>en</strong>gager, par accordcollectif avec les salariés, à maint<strong>en</strong>ir lesemplois moy<strong>en</strong>nant <strong>des</strong> contreparties <strong>en</strong>termes d’aménagem<strong>en</strong>t du temps de travailet de rémunération. Par exemple, lessalaires peuv<strong>en</strong>t être gelés p<strong>en</strong>dant un certaintemps, ou le temps de travail augm<strong>en</strong>tésans hausse de la rémunération, contre l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tde ne pas supprimer d’emploisp<strong>en</strong>dant la période définie.Mais att<strong>en</strong>tion : ce dispositif ne peut êtremis <strong>en</strong> œuvre qu’<strong>en</strong> cas de « graves difficultésconjoncturelles ». En outre, l’accorddoit être conclu pour une durée maximalede deux ans, et l’abaissem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> salairesn’est possible que jusqu’à un seuil équival<strong>en</strong>tà 1,2 Smic.L’autre grand volet de la loi est la réformedu temps partiel, la taxation <strong>des</strong> contratsà durée déterminée (CDD) de courtedurée, l’exonération <strong>en</strong> cas d’embauchede jeunes <strong>en</strong> contrat à durée indéterminée(CDI, notamm<strong>en</strong>t). L’objectif est de sécuriserl’emploi <strong>en</strong> favorisant les contrats delongue durée.Une durée minimalepour les temps partielsÀ l’horizon 2014, par exemple, les contratsà temps partiel devront <strong>en</strong> principe êtreconclus pour une durée minimale de24 heures hebdomadaires. Toutefois, unepériode transitoire de deux ans sera prévuepour les contrats <strong>en</strong> cours au 1 er janvier2014. Surtout, cette durée minimale© PHOVOIRne s’appliquera pas aux jeunes de moins de26 ans, et l’employeur pourra même s’<strong>en</strong>affranchir, soit sur demande individuelle dusalarié, soit <strong>en</strong> application d’une conv<strong>en</strong>tionou d’un accord de branche.Toujours concernant le temps partiel,toutes les heures complém<strong>en</strong>taires devrontêtre majorées d’au moins 10 %, et le tauxde 25 % prévu pour les heures effectuéesau-delà du 1/10 e de l’horaire contractuelpourra être revu à la baisse par conv<strong>en</strong>tionou accord de branche, à condition de respecterun minimum de 10 %.D’autre part, une conv<strong>en</strong>tion ou un accordde branche ét<strong>en</strong>du pourra autoriser lessalariés à temps partiel et les employeursà signer <strong>des</strong> av<strong>en</strong>ants de complém<strong>en</strong>td’heures, <strong>en</strong> vue d’augm<strong>en</strong>ter temporairem<strong>en</strong>tla durée du travail. <strong>Le</strong>s salariés àtemps partiel pourront donc « sécuriser »leurs heures complém<strong>en</strong>taires et travaillerjusqu’à la limite d’un plein-temps.Enfin, pour lutter contre le recours excessifau travail précaire, un cadre légal sera mis<strong>en</strong> place <strong>en</strong> vue de permettre aux part<strong>en</strong>airessociaux de moduler le taux <strong>des</strong> cotisationsd’assurance-chômage selon le typede contrat de travail.34 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


J uri-pratiqueAVANTAGE FISCAL ET SOCIALCOMMENT UTILISER DESCHÈQUES-VACANCES ?<strong>Le</strong>s chèques-vacances permett<strong>en</strong>t à vos salariés de financerune partie de leurs congés. Ils bénéfici<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t d’uneexonération de cotisations sociales patronales, ce qui <strong>en</strong> faitun système avantageux.Rubrique réalisée par François SabarlyPlus de trois millions de salariés,aujourd’hui, utilis<strong>en</strong>t<strong>des</strong> chèques-vacances pourrégler une partie de leurs dép<strong>en</strong>sesde transport, d’hébergem<strong>en</strong>t ou derestauration à l’occasion de leurscongés. Pour l’employeur, c’est unebonne façon d’aider un salarié auxrev<strong>en</strong>us mo<strong>des</strong>tes à partir sans tropdép<strong>en</strong>ser.Tout salarié peut y avoir droit, ainsique le conjoint, le concubin, le part<strong>en</strong>airepacsé et les personnes à sacharge, sans condition de rev<strong>en</strong>us.Vous pouvez aussi <strong>en</strong> bénéficier<strong>en</strong> tant que dirigeant d’une petite<strong>en</strong>treprise.En pratique, le chèque-vacancesest un titre de paiem<strong>en</strong>t nominatifqui se prés<strong>en</strong>te sous la forme decoupures de 10 ou 20 € utilisablesp<strong>en</strong>dant les deux années qui suiv<strong>en</strong>tleur date d’émission. C’est à vous,<strong>en</strong> tant qu’employeur, d’<strong>en</strong> faire lademande auprès de l’Ag<strong>en</strong>ce nationale<strong>des</strong> chèques vacances (ANCV).Vous devez <strong>en</strong>suite vous mettre d’accordavec chaque salarié concernépour établir les modalités de leurfinancem<strong>en</strong>t : <strong>en</strong>tre 20 et 80 % de lavaleur <strong>des</strong> chèques pour vous selonla rémunération du salarié, le reste àla charge de ce dernier. La part quevous pr<strong>en</strong>ez <strong>en</strong> charge n’est pas soumiseà impôt pour le salarié, dans lalimite du Smic.Une contribution exonéréeVous pouvez commander <strong>des</strong>chèques-vacances à tout mom<strong>en</strong>t,et il n’y a aucune obligation dereconduire votre commande l’annéesuivante.Cette formule prés<strong>en</strong>te un grosavantage : votre contributionpatronale aux chèques-vacancesest <strong>en</strong> partie exonérée de cotisationssociales, à l’exclusion de la CSG, dela CRDS et du versem<strong>en</strong>t transport.Cette exonération joue dansla limite de 30 % du Smic m<strong>en</strong>suelbrut par salarié et par an, et elle nes’applique pas aux chèques acquispour votre propre compte.Att<strong>en</strong>tion néanmoins à respectercertains principes : notamm<strong>en</strong>t,votre contribution à l’achat <strong>des</strong>chèques ne doit pas se substituerà un élém<strong>en</strong>t de rémunération. Parexemple, si vous avez supprimé uneprime pour un salarié, vous ne pouvezpas la comp<strong>en</strong>ser par l’attributionde chèques-vacances.CONTACT :www.ancv.comrubrique « Employeurs »© ANCV© PHOVOIR<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 35


F ormation <strong>Savoie</strong>INSCRIVEZ-VOUS !FORMATIONS• Informatique à la carte- Gagner du temps <strong>en</strong> faisantde l’outil informatiquevotre allié ➜ 1 jour27 septembre ou 25 octobre• Se faire connaître par les réseauxsociaux- Découvrir, maîtriser et tirer profit<strong>des</strong> réseaux sociaux ➜ 1 jour28 novembre• Développer l’image de son <strong>en</strong>treprise- Créer <strong>des</strong> docum<strong>en</strong>ts attractifssans vous ruiner ➜ 2 jours10 septembre et 17 septembre• Gérer son stress au quotidi<strong>en</strong>- Adapter ses réactions à toutes lessituations ➜ 1 jour18 octobre• <strong>Le</strong> recrutem<strong>en</strong>t de A à Z- Construire une équipegagnante ➜ 3 jours18 novembre, 25 novembre et2 décembre• <strong>Le</strong>s clés d’une bonne gestion- Prévoir, planifier et anticiperl’évolution de son <strong>en</strong>treprise ➜ 3 jours16, 23 et 30 septembre• Initiation à la comptabilité- Découvrir avec plaisirles principes de base dela comptabilité ➜ 2 jours10 octobre et 11 octobre• Je v<strong>en</strong>ds, combi<strong>en</strong> je gagne ?- Générer <strong>des</strong> bénéfices ➜ 2 jours17 octobre et 18 octobre• STOP aux impayés !- Être payé par ses cli<strong>en</strong>tsdans les délais ➜ 3 jours20 et 27 septembre et 4 octobre• Transmettre son <strong>en</strong>trepriseavec succès- <strong>Le</strong>s différ<strong>en</strong>ts volets d’une transmissiond’<strong>en</strong>treprise ➜ 1 jour16 décembre• Évoluer vers le statut EIRL- L’EIRL pour protéger son patrimoineet sa famille ➜ 1 jour23 septembre• Définir sa stratégie commerciale- Augm<strong>en</strong>ter son chiffre d’affaireset gagner de nouveaux cli<strong>en</strong>ts ➜ 2 jours4 et 11 octobre• Savoir convaincre face aux cli<strong>en</strong>ts- Utiliser votre image comme un atoutcommercial ➜ 2 jours18 et 19 septembre• Réglem<strong>en</strong>tation- Construire son docum<strong>en</strong>t uniqueAcquérir la méthode d’évaluation<strong>des</strong> risques professionnels ➜ 1 jour24 octobre• L’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> professionnel annuel- Mobiliser son équipe et construireson plan de formation ➜ 1 jour7 novembre• Formation Hygiène et SécuritéAlim<strong>en</strong>taire- Répondre à l’obligation de formationde l’arrêté du 5/10/2011 ➜ 2 joursChambéry, le 9 et 16 septembreÀ compter du 1 er juin <strong>2013</strong>Nouveau réglem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>ai<strong>des</strong> aux employeursd’appr<strong>en</strong>tisAide inchangée :• Aide générale : 1 000 € par annéede contratNouvelles ai<strong>des</strong> :• Bonification pour tout employeurd’appr<strong>en</strong>tis relevant du secteur privéayant o salarié : 300 € par contrat• Bonification mobilitéinternationale : 300 € par contratModification du montant<strong>des</strong> ai<strong>des</strong> existantes :• Bonification de souti<strong>en</strong> à laformation d’un jeune préparant undiplôme de niveau V : 600 € par annéede contrat• Bonification de souti<strong>en</strong> à laformation d’un jeune préparant undiplôme de niveau IV : 300 € par annéede contrat• Bonification de souti<strong>en</strong> à laformation de jeunes majeurs sansdiplôme ou sans qualification : 300 €par année de contrat• Bonification de souti<strong>en</strong> à laformation du maître d’appr<strong>en</strong>tissage :300 € (r<strong>en</strong>ouvelable que tous les 5 ans)CONTACT :Service appr<strong>en</strong>tissage au 04 79 69 94 15appr<strong>en</strong>tissage@cma-savoie.frBi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue àChristel Gustinau Service FormationCONTACT :Service Formation au 04 79 69 94 27 Courriel : formation@cma-savoie.frCoût/journée de formation• 20 € : artisan non salarié ou conjoint déclaré non salarié ou auto <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur inscritau RM ou auxiliaire familial• 230 € : autre publicPossibilité de prise <strong>en</strong> charge totale ou partielle par votre organisme financeur36 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


F ormation <strong>Savoie</strong>ADEA(Assistant de dirigeantd’<strong>en</strong>treprise artisanale)Une valeurajoutée pourl’<strong>en</strong>trepriseCette formation permetd’obt<strong>en</strong>ir un diplôme de niveauIV, homologué par l’État(équival<strong>en</strong>t BAC).Elle s’adresse aux conjoints(es)<strong>des</strong> chefs d’<strong>en</strong>treprise ou auxsalariés chargés de la gestionadministrative, comptable etcommerciale de l’<strong>en</strong>treprise.Proche de la vie de l’<strong>en</strong>treprise,elle est une réelle valeurajoutée. <strong>Le</strong>s stagiaires partag<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tre eux expéri<strong>en</strong>ce,connaissances, vécu quotidi<strong>en</strong>,compét<strong>en</strong>ces, projets.<strong>Le</strong>s échanges sont concrets etparticulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>richissants.La formation est organisée aurythme d’un jour par semaine,<strong>en</strong> dehors <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> scolaireset sous forme de 4 modules :◾ Communication et relationshumaines◾ Gestion de l’<strong>en</strong>trepriseartisanale◾ Secrétariat et bureautique◾ Stratégie et techniquescommercialesValorisez vos compét<strong>en</strong>ces,élargissez vosconnaissances !Deux lieux pour cetteformation :Chambéry et AlbertvilleINSCRIVEZ-VOUS !Contact : Service Formationau 04 79 69 94 27. Courriel :formation@cma-savoie.frConseil de la formationArtisans,p<strong>en</strong>sez à vousformer !<strong>Le</strong> Conseil de la Formation financela formation <strong>des</strong> chefsd’<strong>en</strong>treprises inscrits au répertoire<strong>des</strong> métiers concernantla gestion et le développem<strong>en</strong>tde l’<strong>en</strong>treprise.Conjoints d’<strong>artisans</strong>, la justificationd’un statut est obligatoirepour pouvoir bénéficier<strong>des</strong> fonds pour le financem<strong>en</strong>tde la formation professionnelle.ContactsIsabelle Michon Tél : 04 72 44 15 63 - Josette Sedfi Tél : 04 72 44 15 66Contact régional Télécopie : 04 72 44 15 65 - Courriel : confor@crm-rhonealpes.frCRMA Rhône-Alpes - Conseil de la Formation119, Boulevard Stalingrad - 69100 Villeurbanne - www.crm-rhonealpes.fr


P aroles d’expertsCréation d’<strong>en</strong>trepriseDes étapes à ne pas brûlerTout un chacun rêve de créer un jour son <strong>en</strong>treprise, d’être indép<strong>en</strong>dant, de « monter sa boîte ». Toutefois,le chall<strong>en</strong>ge est important. Après avoir trouvé l’idée, il va falloir faire <strong>des</strong> choix stratégiques et trouver labonne combinaison pour passer de l’idée au projet, et cela, dans la plus grande prud<strong>en</strong>ce.Que vous soyez créateur ou repr<strong>en</strong>eur, il est nécessaired’établir les étapes de votre démarrage et de les respecterafin d’effectuer les choix les plus pertin<strong>en</strong>tspour la viabilité de votre projet. Vous devrez notamm<strong>en</strong>trépondre à de nombreuses questions.• La première étape consiste à choisir la structure juridique.Entreprise individuelle, société, quelle est la bonne formule ?• La deuxième étape concerne le choix fiscal : le régime d’imposition,le régime fiscal, l’assujettissem<strong>en</strong>t à la TVA qui secombine avec le choix de la structure juridique. Quelle est labonne combinaison ?• La troisième étape a trait au régime social : être salarié ounon salarié. Quelle est la bonne couverture, la moins onéreusemais aussi la plus protectrice ?• Puis vi<strong>en</strong>t la quatrième étape, cruciale, qui vise à scruter leprojet par le prisme <strong>des</strong> chiffres : l’établissem<strong>en</strong>t du prévisionnel<strong>en</strong> tant que premier plan de financem<strong>en</strong>t. Quelle estla viabilité du projet de création ou de reprise ?• Enfin, dernière étape, le futur chef d’<strong>en</strong>treprise peut se lancerdans les formalités administratives pour démarrer sonactivité. Immatriculation, rédaction <strong>des</strong> statuts juridiques… :là <strong>en</strong>core, c’est le parcours du combattant !Maint<strong>en</strong>ant, l’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur peut se lancer dans la jungle maisle plus dur reste à v<strong>en</strong>ir. Il va falloir réaliser un chiffre d’affairesconséqu<strong>en</strong>t, surveiller la r<strong>en</strong>tabilité, suivre la trésorerie,optimiser ses investissem<strong>en</strong>ts, manager ses employés, êtreatt<strong>en</strong>tif aux évolutions de la législation, gagner de nouveauxcli<strong>en</strong>ts et les conserver, etc. Voilà le prix à payer pour être chefd’<strong>en</strong>treprise mais l’indép<strong>en</strong>dance ne le mérite-t-elle pas ? Telleest la question à se poser !Article réalisé <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec Gestélia.Focus sur la retraite <strong>des</strong> chefs d’<strong>en</strong>trepriseTrois questions à Michel Clerc, directeur général de Médicis, la mutuelle retraite <strong>des</strong> indép<strong>en</strong>dants.Quels sont les problèmes <strong>des</strong> chefs d’<strong>en</strong>treprise<strong>en</strong> matière de retraite ?<strong>Le</strong>s indép<strong>en</strong>dants ont une couverture obligatoire moinscomplète que celle <strong>des</strong> salariés. Au-delà du plafond de sécuritésociale (37 032 € par an), l’abs<strong>en</strong>ce de « retraite decadre » se fait vite s<strong>en</strong>tir. Plus l’indép<strong>en</strong>dant aura <strong>des</strong> rev<strong>en</strong>usimportants, plus le taux de remplacem<strong>en</strong>t du rev<strong>en</strong>u parla r<strong>en</strong>te sera faible. Ce que le système de retraite obligatoir<strong>en</strong>e prévoit pas, c’est au chef d’<strong>en</strong>treprise de le compléter. Etc’est certainem<strong>en</strong>t la loi Madelin qui est le meilleur cadrefiscal ; le seul qui soit spécifique à la retraite <strong>des</strong> indép<strong>en</strong>dantset qui abrite donc les solutions retraites volontairesqui r<strong>en</strong>forceront le niveau <strong>des</strong> r<strong>en</strong>tes obligatoires.Quels sont les atouts <strong>des</strong> solutions de Médicis ?Médicis est spécialiste de la retraite supplém<strong>en</strong>taire <strong>en</strong> pointspour les indép<strong>en</strong>dants. Selon nous, le point de retraite est laseule solution du marché qui soit véritablem<strong>en</strong>t une retraite,et non une épargne convertie au final <strong>en</strong> retraite. Avec lessolutions Médicis, chaque fois que le chef d’<strong>en</strong>treprise feraun versem<strong>en</strong>t, son arg<strong>en</strong>t sera immédiatem<strong>en</strong>t transformé <strong>en</strong>points de retraite, qui lui seront juridiquem<strong>en</strong>t acquis. Celadonne une visibilité immédiate sur le montant de la r<strong>en</strong>te, etpermet au patron de réguler ses versem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> toute connaissancede cause. De plus, sécurité extrêmem<strong>en</strong>t importante,notre mutuelle porte le risque de placem<strong>en</strong>t financier à laplace de son cli<strong>en</strong>t.Quels conseils donner aux chefs d’<strong>en</strong>treprisesur ce sujet de la retraite ?Déjà, de s’adresser à un spécialiste retraite et à un spécialiste<strong>des</strong> indép<strong>en</strong>dants pour être pleinem<strong>en</strong>t rassuré. Médicis n’aqu’un seul métier, la retraite, et qu’un seul public, les indép<strong>en</strong>dants.C’est une spécialisation très rare sur le marché. Ensuite,de r<strong>en</strong>trer dans un plan d’investissem<strong>en</strong>t retraite le plus tôtpossible, au moins à partir de 40/45 ans. Plus le patron comm<strong>en</strong>ceratôt, moins ses versem<strong>en</strong>ts auront besoin d’être élevés.Plus d’informations sur www.mutuelle-medicis.comArticle réalisé <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec Médicis.38 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


M étéo■ LES « PROS » EN PHASE AVEC LES ATTENTESDE LEURS CLIENTSC’est la seconde fois que BVA s’intéresse aux « pros » (<strong>artisans</strong>,commerçants, professions libérales, et patrons de très petites<strong>en</strong>treprises) et croise leur regard avec celui du grand public.Première indication : le moral est <strong>en</strong> berne chez les « pros »comme chez les Français, même si les « pros » apparaiss<strong>en</strong>t moinspessimistes (34 % de confiants, contre 20 % dans le grand public).Chez les « pros », il y a <strong>des</strong> raisons objectives à ce petit moral,55 % d’<strong>en</strong>tre eux se situant déjà <strong>en</strong> <strong>des</strong>sous de leurs objectifsfinanciers. <strong>Le</strong>s <strong>artisans</strong> sont même 61 % à se déclarer <strong>en</strong> retardsur leurs objectifs. <strong>Le</strong>s pros sont notamm<strong>en</strong>t inquiets de l’impactde la crise sur leur activité (30 % <strong>des</strong> citations) et de l’évolutionde la fiscalité (25 %). Malgré cela, les « pros » rest<strong>en</strong>t satisfaitsd’exercer leur profession (70 %). Ils s’avèr<strong>en</strong>t aussi fort luci<strong>des</strong> surle regard porté par le public sur leur profession. Ils sav<strong>en</strong>t qu’ilsjouiss<strong>en</strong>t d’une bonne image et sont très consci<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> att<strong>en</strong>tesprioritaires de leurs cli<strong>en</strong>ts. La qualité du travail étant – de loin –le critère numéro un. Ils sav<strong>en</strong>t aussi que la qualité de la relationet le respect <strong>des</strong> délais l’emport<strong>en</strong>t sur les prix. Fait assez rare :cette hiérarchie supposée <strong>des</strong> priorités est exactem<strong>en</strong>t cellelivrées par leurs cli<strong>en</strong>ts.« <strong>Le</strong> Baromètres <strong>des</strong> pros » BVA – Aviva – <strong>Le</strong>s Échos, avril <strong>2013</strong>, 2 e édition.Réalisé du 18 février au 11 mars auprès d’un échantillon représ<strong>en</strong>tatifde 6 468 personnes (grand public) et de 1 015 travailleurs indép<strong>en</strong>dantset chefs d’<strong>en</strong>treprise de moins de 10 salariés.■ LES PME, MOTEUR DE L’EMPLOI77 % <strong>des</strong> TPE-PME interrogées par Novalto <strong>en</strong> avril ont créé del’emploi <strong>en</strong> 2012. Alors que le chômage est à son plus haut dansl’Hexagone, elles ne sont que 24 % à avoir supprimé <strong>des</strong> emploisl’an dernier et un tiers d’<strong>en</strong>tre elles prévoit de recruter au1 er semestre <strong>2013</strong> (dont la moitié plus de deux personnes), autantau second semestre. 62 % de ces recrutem<strong>en</strong>ts correspond<strong>en</strong>t à<strong>des</strong> créations de poste. Autre <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t de cette <strong>en</strong>quête, lesdispositifs gouvernem<strong>en</strong>taux sembl<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core méconnus. Plusde 90 % <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises créatrices d’emplois <strong>en</strong> <strong>2013</strong> indiqu<strong>en</strong>tainsi ne pas s’être r<strong>en</strong>seignées afin de savoir si ces recrutem<strong>en</strong>tsseront facilités par le CICE, l’accord de flexisécurité, les contratsd’av<strong>en</strong>ir ou <strong>en</strong>core le contrat de génération.Étude du groupem<strong>en</strong>t Novalto réalisée <strong>en</strong> avril auprès de 240 chefsd’<strong>en</strong>treprise de TPE-PME (taille moy<strong>en</strong>ne : 11 salariés).■ NOUVELLE DÉGRADATION POUR L’ARTISANATET LE COMMERCE PROXIMITÉL’<strong>en</strong>quête de conjoncture UPA / I+C sur le 1 er trimestre <strong>2013</strong> indiqueque la situation ne cesse d’empirer pour l’artisanat et le commercede proximité. <strong>Le</strong>s <strong>en</strong>treprises du secteur accus<strong>en</strong>t un repli significatifde leur chiffre d’affaires de 3 %. Il s’agit du 4 e trimestre consécutif debaisse (- 0,5 % au 2 e trim. 2012 ; - 1,5 % au 3 e trim. 2012 ; - 2 % au 4 e trim2012) et le rythme de la dégradation s’accélère. Tous les métierssont touchés. <strong>Le</strong>s <strong>en</strong>treprises artisanales <strong>des</strong> travaux publics,de la fabrication, ainsi que le secteur de l’hôtellerie-restauration<strong>en</strong>registr<strong>en</strong>t les reculs les plus marquants, <strong>en</strong>tre - 5 % et - 5,5 % (<strong>en</strong>valeur). <strong>Le</strong>s <strong>artisans</strong> <strong>des</strong> services accus<strong>en</strong>t un recul d’activité de3,5 %. <strong>Le</strong>s <strong>artisans</strong> de l’alim<strong>en</strong>tation, les commerces alim<strong>en</strong>taires deproximité et les <strong>artisans</strong> du bâtim<strong>en</strong>t s’<strong>en</strong> sort<strong>en</strong>t mieux avec unebaisse cont<strong>en</strong>ue à - 1,5 %. 39 % <strong>des</strong> chefs d’<strong>en</strong>treprises interrogésconstat<strong>en</strong>t par ailleurs une dégradation de leur situation financièreau cours du 1 er trimestre <strong>2013</strong>, quand 7 % seulem<strong>en</strong>t not<strong>en</strong>t uneamélioration. L’<strong>en</strong>quête révèle <strong>en</strong>fin que les <strong>en</strong>treprises les pluspetites sont celles qui éprouv<strong>en</strong>t le plus de difficultés.Enquête réalisée à la demande de l’UPA par l’Institut I+C dans la premièrequinzaine du mois d’avril <strong>2013</strong> auprès d’un échantillon représ<strong>en</strong>tatif de4 700 <strong>en</strong>treprises de l’artisanat et du commerce de proximité.TABLEAU DE BORDSOCIAL• Smic au 1 er janvier <strong>2013</strong> : 9,43 €/heure soit 1 430,22 €/mois (151,67 heuresde travail)• Minimum garanti au 1 er juillet 2012 : 3,49 €• Plafond m<strong>en</strong>suel de la Sécurité sociale <strong>2013</strong> : 3 086 €• Taux de chômage <strong>en</strong> France (y compris Dom) : 10,6 % de la populationactive au 4 e trimestre 2012 (10,2 % hors Dom)• Barème de frais <strong>2013</strong> : collation hors <strong>des</strong> locaux de l’<strong>en</strong>treprise ou surchantier : 8,60 € ; repas au restaurant lors d’un déplacem<strong>en</strong>t professionnel :17,70 € ; logem<strong>en</strong>t et petit-déjeuner 47 € (63,30 € pour Paris et lesdépartem<strong>en</strong>ts 92, 93 et 94)PRIX• Indice <strong>des</strong> prix à la consommation : 127,24 <strong>en</strong> avril <strong>2013</strong> (<strong>en</strong>semble <strong>des</strong>ménages, tabac inclus, base 100 <strong>en</strong> 1998), <strong>en</strong> baisse de 0,1 % sur un moiset <strong>en</strong> hausse de 0,7 % sur un an.• Indice du coût de la construction : 1 639 au 4 e trimestre 2012 (base 100au 4 e trimestre 1953).FINANCE• Taux d’intérêt Euribor 3 mois (29 mai) : 0,200 %• Taux d’intérêt Euribor 12 mois (29 mai) : 0,476 %• Taux de l’intérêt légal <strong>2013</strong> : 0,04 %Elle a dit« <strong>Le</strong>s <strong>artisans</strong> et les petitscommerçants sont <strong>des</strong><strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs qui cré<strong>en</strong>tde l’emploi et favoris<strong>en</strong>t lacohésion sociale : leurs att<strong>en</strong>teset les <strong>en</strong>jeux spécifiquesauxquels ils sont confrontésjustifi<strong>en</strong>t une action ciblée etadaptée. (…) Parmi les premièresmesures [du Pacte pourl’artisanat], nous allons créer<strong>des</strong> indications géographiquespour les produits manufacturésafin de protéger et de valoriserles savoir-faire d’excell<strong>en</strong>cede nos territoires, dans le cadredu projet de loi qui sera débattuau parlem<strong>en</strong>t avant l’été. »Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat,du Commerce et du Tourisme,dressant le bilan de sa premièreannée d’action, le 21 mai <strong>2013</strong>.FEU VERT<strong>Le</strong>s crédits aux TPE/PME ont progressé de+ 2, 2 % sur un an (à finmars <strong>2013</strong>), pour un totalde 189,3 milliards d’€. <strong>Le</strong>staux pratiqués <strong>en</strong> France(2,16 % <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne) sont inférieursà ceux de la zone euro (3,83 % <strong>en</strong>moy<strong>en</strong>ne). Près de 8 PME sur 10 ontobt<strong>en</strong>u les crédits demandés <strong>en</strong>treoctobre 2012 et mars <strong>2013</strong>.Source : Fédération bancaire française,15 mai <strong>2013</strong>.FEU ORANGE83 % <strong>des</strong> PMEémettant <strong>des</strong> facturesélectroniquesn’utilis<strong>en</strong>t qu’un PDFsimple par e-mail.Elles ne sont <strong>en</strong>coreque 5 % à avoir recoursà l’Échange de DonnéesInformatisées (EDI).Source : Baromètre Sage,« <strong>Le</strong>s PME et la factureélectronique »,janvier <strong>2013</strong>.<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 39


F orum <strong>Savoie</strong>ARTISANSLE PACT SAVOIE EST À VOTRE SERVICE<strong>Le</strong> PACT <strong>Savoie</strong> (anci<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t CAL PACT de <strong>Savoie</strong>) estune association pour l’amélioration du logem<strong>en</strong>t dans leparc privé sur le départem<strong>en</strong>t depuis plus de 50 ans.<strong>Le</strong> PACT <strong>Savoie</strong> accompagne techniquem<strong>en</strong>t, administrativem<strong>en</strong>tet financièrem<strong>en</strong>t les ménages dans la définition de leurprojet travaux :◾ maîtrise de l’énergie (remplacem<strong>en</strong>t d’une chaudière, isolation,m<strong>en</strong>uiseries…)◾ adaptation du logem<strong>en</strong>t au vieillissem<strong>en</strong>t ou au handicap(rampe, monte escalier, douche extra plate…)◾ Lutte contre l’habitat insalubre (mise aux normes, logem<strong>en</strong>tvétuste, électricité dangereuse…)<strong>Le</strong>s <strong>artisans</strong> ont leur rôle à jouer : les ai<strong>des</strong> financières peuv<strong>en</strong>têtre déterminantes pour la signature d’un devis. N’hésitez pasà diffuser l’information. N’hésitez pas à nous contacter avantle démarrage <strong>des</strong> travaux :◾ PACT <strong>Savoie</strong>131 rue juiverie, 73000 ChamberyTél. : 04 79 69 90 20◾ PACT <strong>Savoie</strong>Av<strong>en</strong>ue d’Italie73300 St Jean de Mauri<strong>en</strong>neTél. : 04 79 64 38 86◾ PACT <strong>Savoie</strong>7 place F. Million73200 AlbertvilleTél. : 04 79 37 15 65<strong>Le</strong> programme Habiter MieuxHabiter Mieux, c’est une aide financièr<strong>en</strong>ouvelle pour vous permettre de réaliser<strong>des</strong> travaux de rénovation thermique pour :◾ bi<strong>en</strong> vous chauffer,◾ diminuer vos factures d’énergie.Pour les propriétaires occupants, le programme Habiter mieuxapporte à la fois une aide financière pour permettre la réalisation<strong>des</strong> travaux et un accompagnem<strong>en</strong>t personnalisé. Cetteaide vi<strong>en</strong>t nécessairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> complém<strong>en</strong>t d’une subv<strong>en</strong>tionde l’Anah.Ai<strong>des</strong> au financem<strong>en</strong>t de l’AssuranceComplem<strong>en</strong>taire SantéL’assurance CMUC (Couverture maladieuniverselle complém<strong>en</strong>taire) peut êtreobt<strong>en</strong>ue gratuitem<strong>en</strong>t au-deçàd’un certain rev<strong>en</strong>u (7 934 € depuis le1 er /07/2012 pour 1 personne) auprèsde l’organisme de votre choix(www.cmu.fr), pour 12 mois,év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>ouvelable.Au-delà, jusqu’au plafond ci-<strong>des</strong>susmajoré de 35 % (soit 11 922 €) vouspouvez bénéficier d’une aide dont lemontant annuel peut atteindre 500 €/personne de 60 ans et plus.Ce « chèque » est à demander au RSI etpourra aussi être utilisé auprès del’organisme (mutuelle, Cie d’assurance)de votre choix dans les 6 mois suivants.Déduit du montant de la cotisation devotre contrat complém<strong>en</strong>taire santéindividuel, elle r<strong>en</strong>dra celui-ci « meilleurmarché ».En plus vous bénéficierez du tierspayant social durant 18 mois (pasd’avance de frais au médecin pourle paiem<strong>en</strong>t du ticket modérateur).N’est ce pas mieux que de se priverde soins face aux dés<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tsdu régime santé de base ?Coupler ce financem<strong>en</strong>t à une réflexionet à un choix judicieux de leursgaranties - donner la priorité aux postesde dép<strong>en</strong>ses les plus coûteux pour euxet leurs ayants droit avec l’aide deconseillers spécialistes - doit permettreaux <strong>artisans</strong> et retraités de l’artisanatconcernés de passer les caps difficiles.CONTACTS :• Chambéry : 04 79 75 13 12, 04 79 96 81 57• Albertville : 04 79 37 79 71• St Jean de Mauri<strong>en</strong>ne : 04 79 59 90 49• Aix-les-Bains : 04 79 35 21 81Éric Begne, conseiller <strong>des</strong> professionnelsau 06 08 18 24 2740 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


F orum <strong>Savoie</strong>Interactif : perman<strong>en</strong>ces CMASite de la CMA : www.cma-savoie.fr / Courriel : contact @cma-savoie.fr◾ PERMANENCES À LA CHAMBRE➜ Chambéry7 rue Ronde, 73 024 Chambéry Cedex. Tél. : 04 79 69 94 00.Horaires d’ouverture : 8 h 30 à 12 h et 14 h à 17 h.▪ Service développem<strong>en</strong>t économique : les conseillers vous reçoiv<strong>en</strong>tsur r<strong>en</strong>dez-vous, du lundi au v<strong>en</strong>dredi. Tél. : 04 79 69 94 20.▪ Service actions sociales : Anne de Robert de Lafrégeyre vous reçoitsur r<strong>en</strong>dez-vous, le lundi de 14 h à 17 h et le mercredi de 8 h 30 à 12 h.▪ Perman<strong>en</strong>ces notaires et avocats : 1 mardi matin par moissur r<strong>en</strong>dez-vous. Tél. : 04 79 69 94 20.➜ Avant-Pays Savoyard▪ Service développem<strong>en</strong>t économique : Thierry Dancer vous reçoitsur r<strong>en</strong>dez-vous le jeudi matin de 9 h à 12 h dans les locaux du Syndicatmixte à Belmont-Tramonet. Tél. : 04 79 69 94 20.➜ AlbertvilleEspace économie emploi formation : Ant<strong>en</strong>ne interconsulaire,45 av<strong>en</strong>ue Jean-Jaurès, 73 200 Alberville. Tél. : 04 79 32 18 10.Horaires d’ouverture : de 8 h 30 à 12 h 15 et de 13 h 30 à 17 h 15.▪ Service développem<strong>en</strong>t économique : Louis Mesnil vous reçoitsur r<strong>en</strong>dez-vous. Tél. : 04 79 32 18 10▪ Service actions sociales : Anne de Robert de Lafrégeyre vousreçoit sur r<strong>en</strong>dez-vous le jeudi de 8 h 30 à 11 h 30.➜ Saint-Jean-de-Mauri<strong>en</strong>neC<strong>en</strong>tre d’affaires et de ressources, av<strong>en</strong>ue d’Italie, 73 300 st-Jeande Mauri<strong>en</strong>ne (locaux de Mauri<strong>en</strong>ne Expansion).▪ Service développem<strong>en</strong>t économique : Didier Scarfogliero,vous reçoit le jeudi matin de 9 h à 12 h. Tél. : 04 79 69 94 20.▪ Service actions sociales : Anne de Robert de Lafrégeyre se déplacesur r<strong>en</strong>dez-vous, du lundi au v<strong>en</strong>dredi. Tél. : 04 79 69 94 16.PETITES ANNONCES◾ V<strong>en</strong>te de droit au bail,Chambéry C<strong>en</strong>tre●À proximité du réseau urbain detransport● Dans un immeuble tertiaire(niveau <strong>en</strong>tresol)● Surface commerciale de 22 m 2avec vitrine, exploitée depuis 1965Local à possibilités multiples(coiffure, onglerie, bureautique…).Répondant aux futures normesaccès handicapés. Loyer actuel :405 € TTC à débattreContact : 06 82 31 24 70◾ À louer, pas de porte :cause départ à la retraite● Local commercial de caractèreavec deux gran<strong>des</strong> vitrines● Situé dans rue semi-piétonne(Curial) et à proximité de parking● Superficie : 59 m 2 de surfacecommerciale et 9 m 2 de réserve● Local adéquat pour toutes activitésexcepté la restauration● Cli<strong>en</strong>tèle fidèle● Bail à mettre <strong>en</strong> place, prix duloyer à définirContact : 06 31 83 89 84◾ À louer ZA du Pomaray73000 Sonnaz, libre juin● Entrepôt 125 m 2● Grande porte● Bureau● Toilettes● Mezzanine● ParkingContact : 06 09 45 32 31 ou04 79 71 99 43◾ À louer bureaux avec annexeÀ Chambéry, la Motte Servolex,ZI de l’Erier. Proche VRU et autoroute● Bureaux modulables à partir de13 m 2 , très bon état, tout confort,<strong>en</strong> rez de sol avec ou sans mobilier● Tout confort, chauffage, WC,petite cuisine, local stockage,parkingÀ partir de 395 € m<strong>en</strong>suelContact : Groupe Buffet au04 79 25 10 17, groupe-buffet.com◾ À louer ZI de l’Erier73290 La Motte-Servolex● Atelier 90 m 2 + bureau et sanitaires18 m 2 + cour 150 m 2Contact : 06 17 47 33 42◾ Local à louer au Bourget du Lac● Surface globale de 120 m 2● 10 mètres linéaires de vitrine● Parkings● Proximité axe passant,<strong>des</strong>servant le lac et Technolac(industries de pointe <strong>en</strong> pleineévolution)● Location m<strong>en</strong>suelle 12 €HTle m 2● Possibilité un ou deux lots● Avec aménagem<strong>en</strong>t de base :Location m<strong>en</strong>suelle 15 € le m 2Contacts :martine.combaz@yahoo.fou jacquescombaz@orange.frTel. 09 52 69 60 03 ou 06 12 55 67 46Bourg-St-Maurice. Départ du 7 e BCAVous souhaiteriez vous installer sur cette zone ?Des fonds pour les restructurations de ladef<strong>en</strong>se (FRED) peuv<strong>en</strong>t vous être octroyés.•ObjetStimuler l’emploi et l’investissem<strong>en</strong>t dans lecadre du départ du 7 e BCA.• Service instructeur et payeurUn comité local d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t se réunit <strong>en</strong>sous-préfecture d’Albertville et donne un avissur les dossiers.La préfecture de Chambéry attribue et paye lasubv<strong>en</strong>tion.Bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue à…Nathalie Ranc au C<strong>en</strong>tre deFormalités <strong>des</strong> Entreprises(CFE) à la CMA, ant<strong>en</strong>ned’Albertville.• PublicEntreprises artisanales, commerciales et TPEexistantes ou <strong>en</strong> création/reprise situées surles cantons de Bourg-St-Maurice et d’Aime.• Type d’aideSubv<strong>en</strong>tion : de 3 000 € à 5 000 € par emploicréé ou sauvegardé (<strong>en</strong> cas de reprise),sous forme de CDI et lié à un programmed’investissem<strong>en</strong>t• Animation du dispositifL’ant<strong>en</strong>ne de la CMA d’Albertville est la ported’<strong>en</strong>trée du dispositif. Vous y obti<strong>en</strong>drez toutesles informations nécessaires ainsi qu’un dossiertype à remplir.CONTACT :Louis Mesnil au 04 79 32 18 10ou l.mesnil@cma-savoie.fr<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 41


PRESTIGEBOULANGERFrédéric Lalos<strong>Le</strong> pain est le dernierproduit de luxeabordable pour tousDR© Photos : T. Hubert (sauf m<strong>en</strong>tion)Au-<strong>des</strong>sus : Pour leurs boulangeries <strong>en</strong> Asie (ici à Taïwan),Pierre-Marie Gagneux et Frédéric Lalos se sont associés à <strong>des</strong>part<strong>en</strong>aires locaux. À gauche : À 1,20 €, la boulangerie Lalos ne faitpas payer sa baguette plus cher qu’ailleurs à Paris, mais sa gammede pains spéciaux et de vi<strong>en</strong>noiseries est, elle, clairem<strong>en</strong>t classée« luxe ». À droite : Reconnue pour ses vi<strong>en</strong>noiseries, la maisonfournit hôtels et restaurants de r<strong>en</strong>om. En préparation lors d<strong>en</strong>otre visite : une commande pour le Shangri-La, palace parisi<strong>en</strong>.« Boulanger. Paris, Taipei, Hokkaido »La carte de visite de Frédéric Lalos donne le ton : avec l’aide de son associéPierre-Marie Gagneux, son pain conquiert les meilleures tables françaiseset asiatiques. Sans perdre de vue le modèle artisanal.42 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


À gauche : Grandir, oui, mais pas àn’importe quel prix : « Il nous arrivede refuser un gros cli<strong>en</strong>t si nous nesommes pas sûrs de pouvoir garantirla qualité ». Ci-contre : Parmi lessecrets de la boulangerie Lalos, unchoix att<strong>en</strong>tif <strong>des</strong> farines, mélangéessur place : ici, pas de mix prêt àl’emploi. Ci-<strong>des</strong>sous : Quandle palace japonais Windsor HotelToya, qui abrite déjà plusieursrestaurants étoilés, a voulu offrirune boulangerie de luxe à ses cli<strong>en</strong>ts,il a choisi la maison Lalos.DRCi-<strong>des</strong>sus : <strong>Le</strong> comptoir à sandwiches illustre la complém<strong>en</strong>tarité <strong>en</strong>tre les deux associés : Frédéric Lalos (à dr.) s’assure quele pain est toujours le meilleur, tandis que Pierre-Marie Gagneux scrute les goûts <strong>des</strong> consommateurs <strong>en</strong> matière de garniture.À droite : Avant tout boulanger, Frédéric Lalos est égalem<strong>en</strong>t pâtissier et il complète son offre par une gamme de <strong>des</strong>serts mo<strong>des</strong>tepar sa taille... Mais grande par le goût !R<strong>en</strong>contré au retour d’un voyage <strong>en</strong>Asie, où il a ouvert deux boulangeries<strong>en</strong> deux ans, Frédéric Lalos gardeles pieds sur terre. « Je ne veux pasdévelopper pour développer, dit-il.On y va calmem<strong>en</strong>t, parce que je veux maîtriser leproduit. » Tout <strong>en</strong> déf<strong>en</strong>dant le modèle artisanal –toute la production a lieu sur place –, Frédéric Lalos<strong>en</strong> veut plus. « Il y a un <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur derrière »,confesse le Meilleur Ouvrier de France.Et même deux. Son associé Pierre-Marie Gagneux,anci<strong>en</strong> cadre dans la meunerie, apporte l’expertise<strong>en</strong> marketing et <strong>en</strong> managem<strong>en</strong>t : <strong>des</strong> boutiques<strong>des</strong>sinées par <strong>des</strong> professionnels du <strong>des</strong>ign commercial; une première <strong>en</strong>seigne – « <strong>Le</strong> Quartier dupain » – conçue comme une mise <strong>en</strong> scène pourmettre <strong>en</strong> avant les produits ; puis un retour au nomdu boulanger, inspiré par les cli<strong>en</strong>ts asiatiques. « Cequi les intéresse, ce sont les Meilleurs Ouvriers deFrance. Là-bas, ce sont <strong>des</strong> stars », explique Pierre-Marie Gagneux.<strong>Le</strong>s deux associés possèd<strong>en</strong>t aujourd’hui six boulangeriesà Paris, ainsi qu’une à Taïwan et une autreau Japon, ouvertes avec <strong>des</strong> part<strong>en</strong>aires locaux.<strong>Le</strong>ur <strong>en</strong>treprise génère 5,5 millions d’euros dechiffre d’affaires, affiche une honnête r<strong>en</strong>tabilité(« autour de 5 % ») et ne cesse de créer <strong>des</strong>emplois : « Nous avons formé une quarantained’appr<strong>en</strong>tis dont plusieurs sont allés <strong>en</strong> finale duconcours Meilleur Appr<strong>en</strong>ti de France ». C’est lerésultat d’une croissance maîtrisée, de la formationatt<strong>en</strong>tive <strong>des</strong> salariés et d’un contrôle qualitéintraitable : « Nous avons fait 11 500 galettes pourl’Épiphanie, et elles sont presque toutes passées<strong>en</strong>tre mes mains », assure Frédéric Lalos.Dans les beaux quartiers de l’ouest de la capitalecomme dans la prestigieuse Tour 101 de Taipei oudans le palace Windsor Hotel Toya de Hokkaido,les passants sont prêts à payer plus pour goûter lemeilleur pain, sans compter les grands chefs quivi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t s’approvisionner pour leurs restaurants.« Nous fournissons 32 étoiles au Guide Michelintous les jours », calcule Pierre-Marie Gagneux. Unegarantie anti-crise qui semble solide : « <strong>Le</strong> pain estle dernier produit de luxe abordable pour tous. À1,10 € ou 1,20 € la baguette, les g<strong>en</strong>s pourront toujoursse faire plaisir. »Thomas HubertFormationFrédéric Lalos est un pur produit dela formation artisanale : appr<strong>en</strong>ti, ilobti<strong>en</strong>t le double CAP de boulanger etde pâtissier avant de passer son brevetde maîtrise. Il acquiert <strong>en</strong>suite sonexpéri<strong>en</strong>ce chez <strong>Le</strong>nôtre. Diplômé del’école de managem<strong>en</strong>t de Lyon, Pierre-Marie Gagneux a quant à lui fait carrièrechez les fournisseurs <strong>des</strong> boulangers(Patisfrance, Grands Moulins de Paris).Années 90Frédéric Lalos etPierre-Marie Gagneuxsont collègues auxGrands Moulins deParis - le boulangercôté rechercheet le managerà la directioncommercialeet marketing.1997Frédéric Lalosdevi<strong>en</strong>t MeilleurOuvrier de France<strong>en</strong> boulangerie àseulem<strong>en</strong>t 26 ans- dev<strong>en</strong>antle plus jeunelauréat de l’histoiredu concours.1999<strong>Le</strong>s deux hommess’associ<strong>en</strong>t etrepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t toutd’abord une boutiquetraditionnelle à Paris,« pour appr<strong>en</strong>dreà exploiter uneboulangerie ».2001Ils mett<strong>en</strong>t au pointleur conceptmarketing et ouvr<strong>en</strong>tleur premièreboulangeriesous l’<strong>en</strong>seigne« <strong>Le</strong> Quartier dupain » dans leXV e arrondissem<strong>en</strong>tde Paris.2011<strong>Le</strong>ur premièreboulangerie asiatiqueouvre à Taïwan,suivie d’une autrel’année suivantedans un palacejaponais, le WindsorHotel Toya.<strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong> ● 43


I nitiativesOLYMPIADES DES MÉTIERSUN TREMPLIN POUR LA CARRIÈREDES JEUNESUltime étape, les finales internationales <strong>des</strong> Olympia<strong>des</strong> <strong>des</strong> Métiers se dérouleront à <strong>Le</strong>ipzig débutjuillet. L’occasion de r<strong>en</strong>contrer d’anci<strong>en</strong>s candidats, dont la participation a dynamisé la carrière.Thomas Hans à Calgary.Maxime Pradere a participé aux finalesnationales à Lille, <strong>en</strong> 2009.« J’ai accepté d’êtreformateur pour laFédération de lacoiffure Midi-Pyrénéeset coach pour lesOlympia<strong>des</strong> <strong>des</strong>Métiers. Je transmets ceque l’on m’a transmis. »Maxime PradereDu 2 au 7 juillet prochain, les45 membres de l’Équipe deFrance <strong>des</strong> Métiers donneront lemeilleur d’eux-mêmes dans l’espoir deremporter un maximum de distinctionslors de l’ultime étape <strong>des</strong> Olympia<strong>des</strong><strong>des</strong> Métiers, <strong>en</strong> Allemagne. Originaire deV<strong>en</strong>dée, Dami<strong>en</strong> Paquereau, 29 ans, estlui-même allé jusqu’aux finales internationalesd’Helsinki <strong>en</strong> 2005. Candidat<strong>en</strong> mécatronique, le jeune homme sesouvi<strong>en</strong>t avoir dû composer avec ses exam<strong>en</strong>sde BTS Maint<strong>en</strong>ance Industrielle,passés <strong>en</strong> Finlande. « J’ai été aux sélectionsrégionales d’Angers <strong>en</strong> 2004, puisaux finales nationales de Nantes début2005. À partir de là, j’ai suivi <strong>des</strong> stagesd’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t physique et m<strong>en</strong>tal, <strong>des</strong>préparations techniques, tout <strong>en</strong> étantaccompagné par un coach. » La compétitioninternationale ne sourit pas àDami<strong>en</strong>, le BTS si. L’année suivante, lejeune homme décroche une lic<strong>en</strong>ce paralternance, puis devi<strong>en</strong>t responsable technique.En février 2009, il crée son <strong>en</strong>treprise,spécialisée <strong>en</strong>tre autres <strong>en</strong> maint<strong>en</strong>anceindustrielle. « <strong>Le</strong>s Olympia<strong>des</strong> <strong>des</strong>Métiers représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un excell<strong>en</strong>t moy<strong>en</strong>d’attirer l’att<strong>en</strong>tion <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts, s’<strong>en</strong>thousiasme-t-il.C’est un gage de qualité. »Partis à l’étrangerAprès un CAP Coiffure et un BrevetProfessionnel, Maxime Pradere, 25 ans(originaire de Haute-Garonne), se prés<strong>en</strong>teaux Olympia<strong>des</strong> <strong>des</strong> Métiers.Employé dans un salon depuis deux ans,il « a toujours eu le goût <strong>des</strong> concours ».En 2008, le jeune homme franchit avecsuccès l’étape <strong>des</strong> régionales. Pas celle <strong>des</strong>nationales (Lille, 2009). « J’ai fini 6 e sur21. » Un « échec » dont Maxime fait uneforce. « C’est très formateur. On appr<strong>en</strong>dplein de ficelles. <strong>Le</strong>s gestes doiv<strong>en</strong>t êtrerapi<strong>des</strong> et précis. » Auréolé de sa participation,le jeune homme intègre le luxueuxsalon parisi<strong>en</strong> d’Alexandre Zouari. « <strong>Le</strong>sOlympia<strong>des</strong> permett<strong>en</strong>t d’accrocherun employeur. Ça ouvre <strong>des</strong> portes. »Au bout d’un an, Maxime emm<strong>en</strong>ageà Monaco (il est appelé pour coifferlors de la Fashion Week de Milan), puisl’Angleterre. « En décembre dernier, j’aiouvert mon salon à Blagnac. J’ai acceptéd’être formateur pour la Fédération dela coiffure Midi-Pyrénées et coach pourles Olympia<strong>des</strong> <strong>des</strong> Métiers. Je transmetsce que l’on m’a transmis », sourit-il.Assurant : « <strong>Le</strong>s Olympia<strong>des</strong> <strong>des</strong> Métierssont un très bon asc<strong>en</strong>seur social ! ».Expert métierCet effet tremplin, Thomas Hans (originairede Cannes), responsable <strong>des</strong> servicesde maint<strong>en</strong>ance et du développem<strong>en</strong>tindustriel à 23 ans seulem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> afait l’expéri<strong>en</strong>ce. Titulaire d’un BEP, d’unbac et d’un BTS électrotechnique (parappr<strong>en</strong>tissage), lauréat <strong>des</strong> Trophées <strong>des</strong>Métiers, le jeune homme passe avec succèsles étapes pour atteindre les finalesinternationales à Calgary, au Canada, <strong>en</strong>2009. « Cette compétition est synonymed’excell<strong>en</strong>ce ! On pr<strong>en</strong>d dix ans de plus,m<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t et techniquem<strong>en</strong>t. » Quandsa société connaît <strong>des</strong> difficultés, Thomass’expatrie à Montréal, et tombe amoureuxdu Canada. « Au bout de deuxjours, un chasseur de têtes me contactaitpour me dire qu’il avait <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du parlerde moi. J’ai aussitôt intégré le bureaud’étu<strong>des</strong> d’une société de conditionnem<strong>en</strong>tde produits ! <strong>Le</strong>s Olympia<strong>des</strong> sontune sacrée plus-value. » Après quelquetemps, Thomas revi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France dansson anci<strong>en</strong>ne <strong>en</strong>treprise, à nouveau saine.« Aujourd’hui, je suis expert du métier ducontrôle industriel pour les Olympia<strong>des</strong><strong>des</strong> Métiers. J’organise le concours auniveau national, j’anime <strong>des</strong> stages depréparation, je forme les jeunes techniquem<strong>en</strong>tpour les internationales… Laboucle est bouclée ! »Marjolaine Desmartin44 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


Même quandil travaille,l’arg<strong>en</strong>t resteà votre disposition * .Livret Excéd<strong>en</strong>t Pro du Crédit AgricoleFaites fructifi er vos excéd<strong>en</strong>ts de trésorerie sur ce livretadossé à votre compte courant professionnel. Pas de plafondde versem<strong>en</strong>t, pas de frais de retrait, 100% disponib le.ca-<strong>des</strong>-savoie.fr* Dans les limites et selon les modalités prévues au contrat. Compte sur livret réser vé aux professi onnels, personne s physiques exerçant <strong>en</strong> nom propre une activit é d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur individuel ou de professio nnel libéral <strong>des</strong>tiné à recevoi r <strong>des</strong> fonds issus de l’activit é profes sionnelle à l’exclusion <strong>des</strong> fonds dét<strong>en</strong>us pourcompte de tiers par les professi onnels réglem<strong>en</strong>tés . Adossé à un compte courant professi onnel, il doit être inscrit au bilan de l’<strong>en</strong>treprise individuelle.Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel <strong>des</strong> <strong>Savoie</strong>, société coopérative à capital variable, agréée <strong>en</strong> tant qu’établissem<strong>en</strong>t de crédit - Annecy - PAE <strong>Le</strong>s Glaisins - 4 av<strong>en</strong>ue du Pré Félin - Annecy le Vieux74985 Annecy cedex 9 - 302 958 491 RCS Annecy - ORIAS n°07 022 417. Docum<strong>en</strong>t non contractuel. Juin <strong>2013</strong>. Crédit photo : C orbis.


O pinionThierry Febvay est directeur général de l’Établissem<strong>en</strong>t public d’aménagem<strong>en</strong>tet de restructuration <strong>des</strong> espaces commerciaux et artisanaux (Epareca), qui construit<strong>des</strong> locaux commerciaux au sein <strong>des</strong> quartiers fragiles et les loue à <strong>des</strong> <strong>artisans</strong>.Une mission m<strong>en</strong>ée <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec les villes.L’artisanatpour faire rev<strong>en</strong>ir l’activitédans les quartiersQuel est le rôle de l’Eparecaaux côtés <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ?Epareca est un établissem<strong>en</strong>t publicindustriel et commercial créé <strong>en</strong> 1996,dont la mission est de réintroduire <strong>des</strong>activités commerciales et artisanales deproximité dans les quartiers fragiles –ceux qui sont visés par la politique dela ville. Face aux difficultés r<strong>en</strong>contréespar les commerces dans ces quartiers,seule la puissance publique a la capacitéde leur redonner un nouveau souffle,les investisseurs privés ne voulant ni nepouvant y investir. Aujourd’hui, nousavons mis <strong>en</strong> exploitation 27 c<strong>en</strong>tresartisanaux et commerciaux de proximité,de Dunkerque à Perpignan, ce quireprés<strong>en</strong>te <strong>en</strong>viron 300 commerçantsque nous accompagnons au quotidi<strong>en</strong>,depuis leur <strong>en</strong>trée dans les lieux. Nousavons une tr<strong>en</strong>taine d’autres c<strong>en</strong>tres <strong>en</strong>projet.Concrètem<strong>en</strong>t, comm<strong>en</strong>t interv<strong>en</strong>ezvousauprès <strong>des</strong> chefs d’<strong>en</strong>treprise ?Nos opérations commerciales vis<strong>en</strong>t àrecréer une proximité qui a parfois complètem<strong>en</strong>tdisparu. Nous définissons leprojet <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec la chambrede commerce et d’industrie, la chambrede métiers et de l’artisanat et la collectivitélocale. Nous évaluons le nombre deboutiques, de mètres carrés... Puis nous<strong>en</strong>trons <strong>en</strong> relation avec <strong>des</strong> commerçantspour organiser leur transfert dansces nouveaux locaux. Quand certainessurfaces rest<strong>en</strong>t vacantes, nous m<strong>en</strong>onsalors une action de commercialisation.© Epareca / DRIl s’agit de trouver le boucher, le boulanger,le fleuriste... <strong>Le</strong>s <strong>artisans</strong> concernéssont principalem<strong>en</strong>t dans les métiers debouche. Pour les habitants du quartier,ce peut être l’opportunité de créer leur<strong>en</strong>treprise. Ces lieux devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>des</strong>vecteurs d’animation, <strong>des</strong> points der<strong>en</strong>contre.NE DÉVELOPPEZ-VOUS PAS PARAILLEURS DES PROJETS À VOCATIONUNIQUEMENT ARTISANALE ?Effectivem<strong>en</strong>t. Il s’agit de contribuerà la diversification <strong>des</strong> fonctionsde ces quartiers, souv<strong>en</strong>tdédiés à une fonction résid<strong>en</strong>tielle,<strong>en</strong> y créant <strong>des</strong> activitéséconomiques. La première expéri<strong>en</strong>cea eu lieu à Bruay-sur-l’Escaut(Nord), où nous avons inauguré les3 000 m² du parc Bruay’co <strong>en</strong> septembre2011. En six mois, une quinzained’<strong>en</strong>treprises artisanales,majoritairem<strong>en</strong>t du secteur du BTP,occupai<strong>en</strong>t l’intégralité du pôle.Nous avons trois autres projetssimilaires à l’étude pour <strong>des</strong> livraisonsdans les deux ou trois prochainesannées. Ils représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tun investissem<strong>en</strong>t de 10 millionsd’euros.Thierry FebvayDirecteur général d’EparecaQuelles bonnes pratiques socialesde l’artisanat profit<strong>en</strong>t aux habitants<strong>des</strong> quartiers concernés ?L’artisanat a l’habitude de la formation<strong>en</strong> alternance, par l’appr<strong>en</strong>tissage. Celapermet de susciter <strong>des</strong> créations d’emploi.Par exemple, à Bruay-sur-l’Escaut,une vingtaine de nouveaux emplois ontété créés car les meilleures conditionsoffertes par l’immobilier ont permis aux<strong>en</strong>treprises de se développer.Quels sont les <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tsde l’Epareca dans le cadre du Pactepour l’artisanat ?Nous souhaitons nous appuyer surl’expéri<strong>en</strong>ce de Bruay-sur-l’Escaut pourdévelopper d’autres projets. <strong>Le</strong>s collectivitéslocales sont particulièrem<strong>en</strong>tintéressées. Notre rôle est égalem<strong>en</strong>tde partager notre expéri<strong>en</strong>ce avec leschambres consulaires à travers la mise<strong>en</strong> place d’un c<strong>en</strong>tre de ressources quipourrait profiter à d’autres opérateurs.<strong>Le</strong> 19 février <strong>2013</strong>, le Premier ministrea annoncé une nouvelle générationd’opérations de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t urbain.Celles lancée <strong>en</strong> 2003 ont apporté <strong>des</strong>améliorations significatives sur lelogem<strong>en</strong>t, les transports, la voirie, leséquipem<strong>en</strong>ts publics. Il est nécessaireaujourd’hui de redynamiser l’activitééconomique dans ces quartiers. C’estla volonté du gouvernem<strong>en</strong>t, notamm<strong>en</strong>tà travers le Pacte pour l’artisanatporté par la ministre de l’Artisanat, duCommerce et du Tourisme. <strong>Le</strong> commercede proximité et l’artisanat constitu<strong>en</strong>t<strong>des</strong> leviers pour y parv<strong>en</strong>ir.Propos recueillis par Thomas HubertCONTACT :www.epareca.org46 ● <strong>Le</strong> monde <strong>des</strong> <strong>artisans</strong> ● juillet-août <strong>2013</strong>


PROTECTION DESPROFESSIONNELS INDÉPENDANTSDocum<strong>en</strong>t non contractuel – Mutuelle Radiance, membre de Radiance Groupe Humanis, union de mutuelles n° SIREN 027 352 213, régie par le livreII du Code de la Mutualité – www.radiancehumanis.com- RCS Paris B 337 934 483 - 027128Santé, Prévoyance et Retraite,Protégez Votre Indép<strong>en</strong>dance.Fort de la confiance de plus de 200 000 professionnels indép<strong>en</strong>dants, Radiance Groupe Humanis a crééPack Profils, un <strong>en</strong>semble de garanties santé, prévoyance et retraite conçu spécialem<strong>en</strong>t pour répondre à vosbesoins. Ainsi avec Pack Profils vous bénéficiez d’une protection intégrale pour vous, votre activité et votrefamille. Et grâce à la loi Madelin, vous profitez d’une déduction fiscale de vos cotisations. Pour découvrirles nombreux avantages de Pack Profils, r<strong>en</strong>controns-nous !CHAMBERY20, boulevardde la Colonne04 79 75 13 12CHAMBERY7, rue Ronde04 79 69 94 08CHAMBERY<strong>Le</strong>s Bergesde la <strong>Le</strong>ysse04 79 96 81 81AIX-LES-BAINS5, av<strong>en</strong>uede Verdun04 79 35 21 81ALBERTVILLE92, ruede la République04 79 37 79 71ST-JEAN-DE-MAURIENNE29, rue de l’Orme04 79 59 90 49


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