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LE MOIS DE LASSERPEEditorialNouvelles campagnesLe milieu agricole est <strong>en</strong> effervesc<strong>en</strong>ce dans bi<strong>en</strong> desdomaines. Que ce soit dans le milieu syndical avecla Confédération paysanne (1) ; que ce soit au niveautechnique avec l’agriculture biologique ou biodynamique, la permacultureou le bois raméal fragm<strong>en</strong>té ; que ce soit dans le combatpour le refus des OGM et le libre-échange des sem<strong>en</strong>ces, lemonde paysan connaît une évolution pleine de richesses à v<strong>en</strong>ir.Pourquoi une telle effervesc<strong>en</strong>ce dans ce milieu ? Parce que, <strong>ici</strong>,le nombre de paysans diminue de manière régulière ? Mais, avecles délocalisations, il <strong>en</strong> est de même dans le monde ouvrier.Or la faucille semble aujourd’hui plus révolutionnaire que lemarteau. Si le discours de José nous semble plus <strong>en</strong> phase avecla société que, par exemple, celui d’Arlette, c’est sans douteparce que l’agriculture, <strong>en</strong> produisant la nourriture, touche à desbesoins plus vitaux que l’industrie ; que l’agriculture nous relieau vivant, au réel.En visant à r<strong>en</strong>dre notre société de plus <strong>en</strong> plus marchandeet de moins <strong>en</strong> moins vivable, avec sa “croissance” vers toujoursplus de gadgets inutiles et néfastes, l’industrie est de moins <strong>en</strong>moins perçue comme une source d’av<strong>en</strong>ir.Bi<strong>en</strong> qu’<strong>en</strong>core à une échelle minoritaire, une dynamique ruraletisse des passerelles avec les urbains : solidarité consommateursproducteursà travers les AMAP ou Accueil paysan (2), achatscollectifs sous forme de SCI ou de GFA (3), r<strong>en</strong>contres agriculturelles,réseaux de commerce équitable, autant de pistesouvertes pour de nouveaux horizons paysans qui intègr<strong>en</strong>t aumieux le futur de la planète.Michel Bernard ■(1) Un agriculteur sur cinq aux dernières élections de janvier 2007.(2) AMAP, Association pour le mainti<strong>en</strong> d’une agriculture paysanne.La première créée <strong>en</strong> France a été prés<strong>en</strong>tée dans Sil<strong>en</strong>ce n°341, janvier 2007.Accueil paysan, hébergem<strong>en</strong>t dans les fermes, 117, rue des Alliés, 38030 Gr<strong>en</strong>oblecedex 2, tél : 04 76 43 44 83.(3) SCI, Société civile immobilière ; GFA, Groupem<strong>en</strong>t foncier agricole,voir article sur Terres de Li<strong>en</strong>s page 5.SILENCE N°345 Avril 20073


Les nouveaux horizons paysansTerres fertilesRécolte collective des pommes de terre à Terres Fertiles, à Saclay, au sud-ouest de Paris.


Une autre forme de propriété :l'accès collectif et solidaireau foncier agricole et ruralDans le contexte actuel d'urbanisation à outrance, de diminution du nombrede fermes au profit de l'agrandissem<strong>en</strong>t et des agromanagers, le prixdu foncier agricole et rural flambe. La pression foncière est telle que la terredevi<strong>en</strong>t inaccessible pour qui veut s'installer. Pourtant, les activités agricoleset rurales sont nécessaires à la vie des territoires. Des actions facilitantl'accès au foncier se mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> place.Terres fertilesDébat <strong>en</strong>tre associés.(1) AMAP : Association pour le mainti<strong>en</strong> d'une agriculturepaysanne. Voir article dans Sil<strong>en</strong>ce n°342,janvier 2007.SILENCE N°345 Avril 20075La propriété individuelle est une notionprimordiale dans notre société.Dans le cas de la propriété foncière,elle peut m<strong>en</strong>er à la spéculation surles prix des terres et du bâti, ce qui met<strong>en</strong> péril la création d'activités <strong>en</strong> milieurural et périurbain. Il existe une alternativeà ce problème : la propriété collective.L'accès collectif au foncier consiste àregrouper des personnes qui acquièr<strong>en</strong>t<strong>en</strong>semble des terres et du bâti pour permettreà un projet de se mettre <strong>en</strong> place.On peut accéder collectivem<strong>en</strong>t aufoncier pour des raisons économiques : leprix du foncier s'<strong>en</strong>volant, un <strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>timportant peut mettre <strong>en</strong> péril lacréation d'une activité ou bloquer son développem<strong>en</strong>t.Mais on peut aussi et surtoutaccéder collectivem<strong>en</strong>t au foncierpour des raisons éthiques : maint<strong>en</strong>ir desterres naturelles et/ou agricoles, sortir desterres du marché spéculatif, créer desli<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre milieu urbain et milieu rural,<strong>en</strong>tre catégories socioprofessionnelles différ<strong>en</strong>tes,etc.Cette idée de propriété commune dela terre n'est pas nouvelle : dès 1973,quatre groupem<strong>en</strong>ts fonciers agricoles(GFA) ont été créés, dans un contexte delutte contre l'ext<strong>en</strong>sion d'un camp militaire,pour maint<strong>en</strong>ir des fermes <strong>en</strong> placeet permettre l'installation d'autres paysanssur le plateau du Larzac (Aveyron).Aujourd'hui, 2800 personnes souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tce projet <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant une ou plusieursparts dans cette structure et les GFALarzac sont propriétaires de 1200 ha misà la disposition d'agriculteurs sous formede baux ruraux à long terme.Le GFA comme la société civile immobilière(SCI) sont des structures juridiquesqui permett<strong>en</strong>t de porter collectivem<strong>en</strong>tle foncier. Ces outils peuv<strong>en</strong>t êtreadaptés afin de créer un mode de fonctionnem<strong>en</strong>tplus coopératif.En 2003, l'association Terre de Li<strong>en</strong>ss'est constituée suite à un travail de cinqannées sur la question du foncier. Elle apour but d'<strong>en</strong>courager et d'accompagnerce type d'initiatives collectives <strong>en</strong> appuyantces structures juridiques du pointde vue méthodologique, juridique et fiscalau mom<strong>en</strong>t de leur création et duranttoute leur vie. Depuis sa création, unec<strong>en</strong>taine de groupes et de porteurs deprojet lui ont fait appel. Ainsi, <strong>en</strong> 2005, leréseau des AMAP (1) d'Ile-de-France s'estmis <strong>en</strong> contact avec Terre de Li<strong>en</strong>s, ce quia abouti à la création de la SCI TerresFertiles.La SCI Terres Fertiles :petit historique...Le plateau de Saclay constitue un patrimoineexceptionnel : 2500 ha d’espacesouverts, agricoles et boisés aux portes deParis. Il est grignoté sans coordinationavec les différ<strong>en</strong>ts acteurs (agriculteurs,collectivités locales, <strong>en</strong>treprises, "usagers"du plateau) au profit de l’urbanisation. Lesterres agricoles y subiss<strong>en</strong>t une pressionimmobilière de plus <strong>en</strong> plus forte.


Les nouveaux horizons paysansUn petit groupe de citoy<strong>en</strong>s de ce plateauet des <strong>en</strong>virons, consci<strong>en</strong>t des <strong>en</strong>jeux<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux et sociaux que représ<strong>en</strong>tela conservation de ce patrimoine, adécidé de se mettre <strong>en</strong> contact avec lesagriculteurs de la région et de leur proposerde constituer une AMAP. Un coupled'agriculteurs a répondu positivem<strong>en</strong>t àcette proposition et l’AMAP des Jardins deCérès a été créée <strong>en</strong> 2003.Ayant constaté que le mainti<strong>en</strong> del’agriculture paysanne <strong>en</strong> Ile-de-France(objet des AMAP) était limité par la déprisedes terres agricoles, la disparitiond’exploitations agricoles et la pressionfoncière, le réseau des AMAP d’Ile-de-France a initié, avec Terre de Li<strong>en</strong>s, uneréflexion pour agir sur le foncier <strong>en</strong> procédantà des acquisitions de terres dans lebut de les mettre à disposition d’agriculteursadoptant un mode de productionrespectueux de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.Les producteurs de l'AMAP de Cérèsont un profil un peu particulier pour desagriculteurs d’AMAP : ce sont des céréaliersconv<strong>en</strong>tionnels cultivant 240 ha <strong>en</strong>location (ce qui correspond à un schémaclassique <strong>en</strong> Ile-de-France) ; mais, <strong>en</strong> réflexionsur leur mode de culture, ils sesont laissés convaincre d’essayer de fonctionner<strong>en</strong> AMAP sur une petite partie deleurs terres. Au fur et à mesure de leurcontact avec les 180 consom’acteurs del’AMAP, ils se sont <strong>en</strong>gagés dans une démarcheplus respectueuse de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tet de la biodiversité. Ils ont diversifiéleurs cultures destinées à l’AMAP <strong>en</strong>utilisant des techniques biologiques (noncertifiées) et ils augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t chaque annéela surface dévolue à l'AMAP.En septembre 2005, 180 ha de terresqu’ils cultivai<strong>en</strong>t ont été mis <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te etpréemptés par la SAFER (2). Une partiea été achetée par l’Ag<strong>en</strong>ce des espacesverts (3), une autre par un particulier. Ilrestait 20 ha à acheter pour la somme de144 000 €. Le réseau des AMAP d'Ile-de-France a donc profité de cette opportunitépour concrétiser sa réflexion sur l’acquisitionde terres <strong>en</strong> créant une SCI : la(2) SAFER, organisme d'Etat chargé de favoriser lemainti<strong>en</strong> de la fonction des terres agricoles : une v<strong>en</strong>tede terres agricoles ne peut se faire à un autre usage, <strong>en</strong>principe, que si aucun agriculteur ne se manifestepour l'achat.(3) L'Ag<strong>en</strong>ce des espaces verts est un établissem<strong>en</strong>tpublic régional qui a été créé afin de mettre <strong>en</strong> œuvrela politique régionale <strong>en</strong> matière de protection, demise <strong>en</strong> valeur ou de restauration de milieux naturels,forêts, prom<strong>en</strong>ades, ou <strong>en</strong>core espaces agricoles périurbains.Cet organisme n'existe qu'<strong>en</strong> Ile-de-France.Terres fertilesRécolte collective des pommes de terre à Terres Fertiles, à Saclay, au sud-ouest de Paris...SCI Terres Fertiles ou Société civile pourle développem<strong>en</strong>t d’une agriculture durable<strong>en</strong> Ile-de-France, dont l’objet est lemainti<strong>en</strong> de terres fertiles <strong>en</strong> Ile-de-France.La SAFER leur a fait confiance, leurpromettant la v<strong>en</strong>te des terres s'ils réussissai<strong>en</strong>tà réunir l’arg<strong>en</strong>t nécessaire. Leprojet lui semblait intéressant, viable etpermettant le mainti<strong>en</strong> d’une activitéagricole.Des clausesanti-spéculativesPour maint<strong>en</strong>ir l’aspect militant de laSCI et éviter que des personnes ne s’impliqu<strong>en</strong>tdans ce projet avec des viséesspéculatives, il a été décidé de verrouillerles statuts par deux clauses anti-spéculatives:• une personne = une voix, quel que soitle nombre de parts dét<strong>en</strong>ues (fonctionnem<strong>en</strong>tcoopératif) ;• les plus-values év<strong>en</strong>tuelles rest<strong>en</strong>t propriétéde la SCI et doiv<strong>en</strong>t être utiliséespour des projets conformes aux objets dela SCI.Il a égalem<strong>en</strong>t été décidé de limiter lemontant des parts à 50 €, le but étant :• de permettre au plus grand nombred’être associé à ce projet pour montrerque les citoy<strong>en</strong>s s’<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t dans la gestionde leur territoire et avoir ainsi unpoids politique ;• de ne pas déstabiliser la structure et detrouver plus facilem<strong>en</strong>t un acheteur <strong>en</strong>cas de cession de parts.La SCI a été constituée pour répondredans un premier temps à la problématiquedu plateau de Saclay, mais elle a uncaractère territorial qui lui permet de servirà d’autres projets <strong>en</strong> Ile-de-France.Pour l’achat des 20 ha, il fallait trouver144 000 € (soit 2 800 parts). Les délaiscourts imposés par la SAFER ont obligé àagir vite. Plus de 1100 personnes ou associationsont répondu positivem<strong>en</strong>t auxappels lancés à travers les réseaux et lemontant nécessaire à l’achat des 20 ha surle plateau de Saclay a même été dépassé !Les 20 ha du plateau de Saclay ont étéachetés par la SCI Terres Fertiles le23 décembre 2005.L’initiative a surpris les élus et leursréactions, bi<strong>en</strong> que diverses, ont dansl’<strong>en</strong>semble été favorables.SILENCE N°345 Avril 20076


Complexitéde la gestionLe succès de cette initiative est dû <strong>en</strong>grande partie à une forte implication dedeux militants bénévoles qui ont pris <strong>en</strong>charge la gérance de la SCI. Une des difficultésqu'ils ont r<strong>en</strong>contrées a été la gestionlogistique des courriers, versem<strong>en</strong>ts,questions, vérifications, confirmationspour les 1100 associés. L’organisation dela première assemblée générale a égalem<strong>en</strong>tdemandé un grand investissem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> temps (courrier de convocation à <strong>en</strong>voyer,salle suffisamm<strong>en</strong>t grande à trouver,etc.).La première assemblée générale de laSCI, le 1er avril 2006, a rassemblé plus de300 personnes. Un comité de gestion aété créé avec cinq conseillers de gérance.Aujourd’hui <strong>en</strong>core, la SCI reçoit régulièrem<strong>en</strong>tdes demandes d’informationet des personnes continu<strong>en</strong>t à pr<strong>en</strong>dredes parts pour sout<strong>en</strong>ir les futurs projets.Des initiatives comme celle de la SCITerres Fertiles, il <strong>en</strong> existe de nombreusesà travers toute la France. Néanmoins, celle-ciest exemplaire <strong>en</strong> terme de mobilisationde la société civile, preuve que les citoy<strong>en</strong>sont une réelle volonté de part<strong>ici</strong>perà la gestion de leur territoire et demaint<strong>en</strong>ir une agriculture de proximité,créatrice de li<strong>en</strong>s.Pour aller plus loin :les outils de financesolidaire de Terrede Li<strong>en</strong>sDepuis son origine, l'association Terrede Li<strong>en</strong>s s'est voulue plus qu'une associationd'accompagnem<strong>en</strong>t de projets. Elleveut alerter la société civile sur l'importancede conserver un patrimoine ruralvivant et lui permettre d'interv<strong>en</strong>ir <strong>en</strong>sout<strong>en</strong>ant l'accès au foncier. Ainsi, Terrede Li<strong>en</strong>s met <strong>en</strong> place des outils de financesolidaire à l'usage de toutes les personnessouhaitant faire sortir la transmissiondu foncier rural des mécanismesspéculatifs du marché et faciliter l'accèsau foncier pour les porteurs de projet.Ces outils drain<strong>en</strong>t des capitaux afin d'acquérirdes fermes et des terres pour lesmettre à disposition de porteurs de projet.Ils permett<strong>en</strong>t de répondre aux limitesimposées par les structures juridiquesdu type GFA ou SCI : interdictiond'appel public à l'épargne, complexité dela gestion, difficulté à gérer les dons,faible mobilité des parts et risque de déstabilisationde la structure <strong>en</strong> cas de départd'un gros apporteur.Terres fertiles... et toujours des pommes de terre (fertiles !).7SILENCE N°345 Avril 2007Ainsi, la Foncière Terre de Li<strong>en</strong>s, sociétéd'investissem<strong>en</strong>t solidaire, a vu lejour <strong>en</strong> décembre 2006. Cet outil permetde collecter de l'épargne destinée à sout<strong>en</strong>irdes projets d'installation.Un second outil est <strong>en</strong> cours de création,la Fondation Terre de Li<strong>en</strong>s, qui, lui,permettra de recueillir des dons de bi<strong>en</strong>simmobiliers, de valeurs mobilières etd'arg<strong>en</strong>t. Les dons <strong>en</strong> espèces permettront,<strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec la Foncière,d'acquérir de nouveaux bi<strong>en</strong>s et depr<strong>en</strong>dre part au capital de structures collectiveslocales. Les dons <strong>en</strong> nature(fermes et terres) serviront des projets deterritoire respectant les valeurs de Terre deLi<strong>en</strong>s.Ces outils d'<strong>en</strong>vergure nationale sontune réponse aux difficultés de financem<strong>en</strong>tque r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t les porteurs de projet.Ils ont pour but de maint<strong>en</strong>ir sur lelong terme des activités respectueuses del'Homme et de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et de permettreainsi à des projets de territoires des'exprimer.Valérie Ros<strong>en</strong>wald et Lorane Verpillot ■Terre de Li<strong>en</strong>sPour de plus amplesinformations, r<strong>en</strong>dez-vous sur :http://www.terredeli<strong>en</strong>s.orghttp://www.larzac.org/http://terresfertiles-idf.org/


de l’agriculturePar commodité, lors de coupes debois, les m<strong>en</strong>us branchages sont trop souv<strong>en</strong>tbrûlés <strong>en</strong> pure perte, sans aucuneforme de valorisation, ni pour la biodiversité,ni pour l’énergie.L’intérêt de la seule valeur minéraledes c<strong>en</strong>dres, bi<strong>en</strong> que réelle, est <strong>en</strong> deçàde l’apport pot<strong>en</strong>tiel que permet la restitution<strong>en</strong> l’état, ou mieux, sous forme deBRF.Il importe donc d’<strong>en</strong>courager le retourdirect sur site d’au moins une partie desrésidus de tailles, de récoltes, les écorceset les petites branches, appelés “réman<strong>en</strong>ts”.Hors de la forêt, il existe aussi desgisem<strong>en</strong>t colossaux de rameaux issu del’élagage urbain et des jardins, qui paradoxalem<strong>en</strong>tsont réduits au rang de“déchets”…Différ<strong>en</strong>te du compostage, la méthodeBRF offre une voie nouvelle de recyclage,particulièrem<strong>en</strong>t intéressante à bi<strong>en</strong> deségards, et optimum dans le cadre descycles du vivant.Les modalités d’utilisation et lesmécanismes agronomiques <strong>en</strong>cl<strong>en</strong>chéspar cette technique ouvr<strong>en</strong>t des perspectivesjusqu’alors méconnues et mésestiméesqui interpell<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus lesréfér<strong>en</strong>ts des divers “modèles” agricoles.Ainsi, Dominique Soltner, agronomede r<strong>en</strong>om, auteur cons<strong>en</strong>suel et pragmatiqued’innombrables manuels agricoleset horticoles, atteste lui-même de l’importanceet de la pertin<strong>en</strong>ce de cetteapproche qu’il qualifie de révolutionnaire<strong>en</strong> déclarant : “L’agriculture a dix milleans. Jamais on n’a utilisé le bois que sousforme de c<strong>en</strong>dres. La forêt le faisait. Elle vit<strong>en</strong> n’utilisant que ses feuilles et brindillespour sa fertilité. La lignine est la matièrepremière de l’humus stable. Le fumier et lapaille n’<strong>en</strong> conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t quasim<strong>en</strong>t pas”.Les rameaux des arbres conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tplusieurs nutrim<strong>en</strong>ts tout <strong>en</strong> étant davantageque de simples “fertilisants”. Ils correspond<strong>en</strong>taussi à la définition des am<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts,propres à améliorer la structure,les qualités physiques des sols, la résistanceà la sécheresse et au tassem<strong>en</strong>t, lalutte contre l’érosion….Compte t<strong>en</strong>u de leurs qualités exceptionnelles,les spécialistes id<strong>en</strong>tifi<strong>en</strong>t lesperspectives ouvertes par le Brf, avec cequ’ils nomm<strong>en</strong>t les “aggradeurs”, <strong>en</strong>mesure de contrer la dégradation des sols.Les effets du Brf vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t donc <strong>en</strong>parfaite adéquation avec l’avènem<strong>en</strong>td’une agriculture durable, productive,sobre et saine.Une technique simpleà appliquer, maisqui met <strong>en</strong> œuvredes mécanismescomplexesLes rameaux frais, récoltés et fragm<strong>en</strong>tés<strong>en</strong> période de repos végétatif, sontaussitôt épandus sur la terre, à raison de 1à 3 cm d’épaisseur, puis légèrem<strong>en</strong>t incorporésaux premiers c<strong>en</strong>timètres du sol.Ceci représ<strong>en</strong>te 1 à 3 m 3 pour 100 m 2soit, 100 à 300m 3 /ha. Ces quantités sontconséqu<strong>en</strong>tes, mais la transformation dusol sera efficace plusieurs années. La mise<strong>en</strong> culture intervi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite sans retournem<strong>en</strong>tdu sol.Cet apport permet littéralem<strong>en</strong>t d’insufflerdurablem<strong>en</strong>t l’extraordinaire vitalitédes sols forestiers aux sols cultivés.Celle-là même qui confère aux forêtsde feuillus leurs remarquables capacitésde régénération et de résistance auxdivers aléas et agressions, sans qu’aucuneirrigation forcée ni apport d’<strong>en</strong>grais ou depest<strong>ici</strong>des n’intervi<strong>en</strong>ne.Le procédé rappelle évidemm<strong>en</strong>t lepaillage (mulching) ou le compostage desurface, la permaculture… Il y a des similitudescertaines avec ces pratiques qui necibl<strong>en</strong>t pas spécialem<strong>en</strong>t l’emploi desrameaux et la par<strong>en</strong>té a peut-être contribuéà détourner l’att<strong>en</strong>tion sur les caractéristiquesuniques des BRF.L’agriculture “conv<strong>en</strong>tionnelle” t<strong>en</strong>d àne traiter le sol que comme un support deculture et s’acharne à accomplir la nutrition,l’abreuvage et la protection desplantes par des apports et des manipulations<strong>en</strong> tous g<strong>en</strong>res. Une débauche dechimie, de biotechnologie et de moy<strong>en</strong>smatériels qui mèn<strong>en</strong>t dans la spirale infernalede l’épuisem<strong>en</strong>t des ressources, de ladégradation des sols et des pollutionsdiverses. Les cultures hors sol, “hydroponiques”,illustr<strong>en</strong>t cette technologie à sonparoxysme à grands r<strong>en</strong>forts d’énergie…L’agriculture “naturelle” et l’approche“bio” réhabilit<strong>en</strong>t le fait que, pour subv<strong>en</strong>iraux besoins des végétaux, c’est le sollui-même qu’il faut nourrir, <strong>en</strong> tant quemilieu vivant, l’écosystème sol.C’est un pas fondam<strong>en</strong>tal.Cep<strong>en</strong>dant, les composts, fumiers etautres macérations découl<strong>en</strong>t tous d’unedécomposition de matières organiquesfaisant d’abord appel aux bactéries, quiminéralis<strong>en</strong>t plus ou moins rapidem<strong>en</strong>t lamatière et évapor<strong>en</strong>t <strong>en</strong> quelque sortel’énergie vitale. Notons par exemple queles pollutions aux nitrates ne sont pasexclues, le dosage des élém<strong>en</strong>ts libéréspar les fumiers étant parfois diff<strong>ici</strong>lem<strong>en</strong>tmaîtrisable dans le temps, <strong>en</strong> fonction decirconstances météorologiques notamm<strong>en</strong>t…Par ailleurs, la chaleur et les gaz émismassivem<strong>en</strong>t par les ferm<strong>en</strong>tations sonttrop rarem<strong>en</strong>t valorisés, contribuant àfaire de l’agriculture un vecteur importantde l’augm<strong>en</strong>tation des gaz à effet de serre.L’agriculture “sylvagraire”, avec le BRF,consacre une forme de continuité du vivantoù la logique de “décomposition” cède le pasà celle de la “biotransformation”.A la différ<strong>en</strong>ce des autres fertilisantset am<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts, le cont<strong>en</strong>u et les qualitésdes sols recevant du BRF repos<strong>en</strong>t <strong>en</strong>premier lieu sur l’interv<strong>en</strong>tion de champignonsspécifiques qui, comme dans la litièreforestière, colonis<strong>en</strong>t et se nourriss<strong>en</strong>tde ces fragm<strong>en</strong>ts de brindilles apportésavant dessèchem<strong>en</strong>t et <strong>en</strong> limitant la ferm<strong>en</strong>tation.Ils alim<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une microfaune de“brouteurs de mycélium”, eux-mêmessoumis aux prédateurs.Le corps, les déjections et les sécrétionsdes uns alim<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les autres.Champignons, algues, racines desplantes terrestres, bactéries et autres animauxinteragiss<strong>en</strong>t, mais ce sont bi<strong>en</strong> lespremiers qui sont, cette fois, les piliers decette formidable chaîne alim<strong>en</strong>taire, ducôté de la face cachée du sol.A travers ce foisonnem<strong>en</strong>t, les plantesde surface vont pouvoir accéder au festin,boire et manger à la demande, servies pardes myriades d’organismes “dévoués”,parfois même intéressés au point de s’associer! (On parle alors de symbioses.)Avec un sol vivant et des plantes alim<strong>en</strong>téesidéalem<strong>en</strong>t, les avantages multiplesdu brf se révèl<strong>en</strong>t :SILENCE N°345 Avril 20079


Les nouveaux horizons paysansl’alim<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> eau est très nettem<strong>en</strong>taméliorée et on note partout une diminutionspectaculaire des problèmes desécheresse du sol ainsi qu’une résistancer<strong>en</strong>forcée des plantes. Ceci disp<strong>en</strong>se d’irriguer! On constate des r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>tsrelativem<strong>en</strong>t élevés et sécurisés, une régulationmarquée des maladies et des ravageurs,une amélioration physique et chimiquedes sols…De la même manière que les cellules despommes que nous mangeons sont vivantes,vis-à-vis d’un sol et de ce qu’il <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre, lesqualités nutritives des brf sont tout autresque celles des matières minérales, mortes ousèches, même lorsque des formes de vie s<strong>en</strong>ourriss<strong>en</strong>t de celles-ci.On déconseillera toujours à quiconquede s’alim<strong>en</strong>ter exclusivem<strong>en</strong>t d’alim<strong>en</strong>tscuits ou de cachets… C’est pratiquem<strong>en</strong>t ceque l’on inflige à la terre !Le processus de transformation brffait appel à des phénomènes complexesqui mett<strong>en</strong>t parfois un peu de temps às’<strong>en</strong>cl<strong>en</strong>cher. La disponibilité de certainsélém<strong>en</strong>ts nutritifs comme l’azote peut êtretemporairem<strong>en</strong>t bridée et gêner lesplantes (on parle de ‘faim d’azote’).Ainsi, à la première application de brf,il est recommander de privilégier la mise<strong>en</strong> culture de plantes légumineuses typepois, vesces, fèves ou haricots, dont labiologie permet d’éviter ce handicap.Aussitôt <strong>en</strong> culture associées, ouseules par la suite, pratiquem<strong>en</strong>t toutesles cultures terrestres adaptées aux climatlocal peuv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>treprises.La culture sur bois raméal fragm<strong>en</strong>téconvi<strong>en</strong>t pour les céréales, les oléagineux, lemaraîchage, l’horticulture, l’arboriculture…Un apport plus épais, de 8 cm, estpossible. Il va alors, <strong>en</strong> plus, faire officede paillis efficace, mais, <strong>en</strong> dehors desarbres et arbustes déjà établis, il supposeune implantation des cultures différéed’un an.Derrière une appar<strong>en</strong>te banalité donc,et après la relative infortune de nombreuxefforts de diffusion à travers le monde depuisplus de 25 ans, ces nouvelles approchescomm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t <strong>en</strong>fin à ret<strong>en</strong>ir l’att<strong>en</strong>tion <strong>en</strong>divers contin<strong>en</strong>ts, <strong>en</strong> Europe et notamm<strong>en</strong>t<strong>en</strong> France (1).La questionde la ressourceUtiliser 100 à 300 m 3 de broyat frais àl’hectare pose nécessairem<strong>en</strong>t la questionde l’approvisionnem<strong>en</strong>t.Rappelons avant tout que cet apportvaut dans la durée, sur 3 à 5 ans minimumavec, une fois le processus lancé, lapossibilité de procéder à des épandagesd’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> de 75m 3 /ha tous les trois ans.En terme de quantité de matière végétalepot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t disponible, beaucoupexprim<strong>en</strong>t le doute au premierabord, sur la possibilité d’appliquer massivem<strong>en</strong>tcette méthode.Les contextes sont bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>tsselon que l’on se situe dans une zone périurbaineou forestière, ou bi<strong>en</strong> dans unerégion vouée aux grandes monocultures,ou <strong>en</strong>core dans un terroir bocager où secombin<strong>en</strong>t prairies et cultures bordées dehaies…L’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> des arbres et arbustesurbains, des alignem<strong>en</strong>ts routiers, deshaies rurales et la taille des vergers représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tun gisem<strong>en</strong>t pot<strong>en</strong>tiel colossal debois raméal, souv<strong>en</strong>t dilapidé.S’y ajoute le gisem<strong>en</strong>t forestier proprem<strong>en</strong>tdit.En effet, la récolte de bois d’œuvre etde chauffage s’accompagne de déchets, lesréman<strong>en</strong>ts, qui devrai<strong>en</strong>t être plus systématiquem<strong>en</strong>trestitués sur site et dontune partie pourrait être soustraite sansdommage.Au lieu de cela, que ce soit <strong>en</strong> ville, àla campagne ou même <strong>en</strong> forêt, des quantitésfaramineuses de bois raméal sontchaque année évacuées et détruites par lefeu <strong>en</strong> pure perte.Comme le souligne aussi l’agronomeD. H<strong>en</strong>ry dans un manifeste édifiant (2) :“Il s’<strong>en</strong> brûle des millions de tonnes chaqueannée (...). Des calculs (...) t<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t àdémontrer qu’<strong>en</strong>semble, la culture sur brûliset la déforestation produis<strong>en</strong>t autant de gazà effet de serre que l’<strong>en</strong>semble du parc automobilede la planète. Dans les régions développées,<strong>en</strong> plus du bois de taille agricole,les bois d’élagages urbains, routiers ou detransport d’électr<strong>ici</strong>té représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t desquantités importantes (...).Ces bois sont deplus <strong>en</strong> plus compostés, ce qui est un progrès,mais qui, dans une perspective depédog<strong>en</strong>èse, représ<strong>en</strong>te <strong>en</strong>core un gaspillage.Les haies vives et brise-v<strong>en</strong>t dont la réintroductionest recommandée sont une sourcepot<strong>en</strong>tielle importante”.La dernière phrase de l’extrait ci avantrévèle aussi une autre vertu pot<strong>en</strong>tielle dudéveloppem<strong>en</strong>t de la méthode brf.Dans une perspective de souverainetéalim<strong>en</strong>taire, de rationalisation des transportset de réduction des coûts, une sourced’approvisionnem<strong>en</strong>t locale, au plusprès des besoins, sera à rechercher.Ainsi, le mainti<strong>en</strong> et même le redéploiem<strong>en</strong>tdes boisem<strong>en</strong>ts diffus tels quehaies champêtres et arbres épars redevi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tdes atouts immédiats pourJacques DupétyFabrication du brf.t<strong>en</strong>dre vers l’autonomie pour la fertilité àla parcelle – “l’autofertilité parcellaire”.Les composantes des bocages, territoiresruraux quadrillés de haies, peuv<strong>en</strong>tainsi retrouver une valeur positive dansl’économie agricole. La pér<strong>en</strong>nisation deces paysages diversifiés garantit aussi lemainti<strong>en</strong> d’effets induits, telles que la sauvegardede la biodiversité, la lutte contrel’érosion des sols, la régulation quantitativeet qualitative des eaux de surface…Quelques perspectivessocialesNous l’avons vu, la méthode brf posela question de l’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>fonction de divers contextes. Le gisem<strong>en</strong>tde rameaux issu de la taille des arbresurbains représ<strong>en</strong>te un nouveau socle possiblepour des échanges ville-campagne.Comme l’illustre notamm<strong>en</strong>t le principedes AMAP, l’accès à des légumes dequalité à un coût modéré, permettantaussi une juste rémunération des producteurs,suppose l’installation de maraîchersde proximité.Dans les zones de désertification rurale,la déprise d’anci<strong>en</strong>nes terres agricolespermet la régénération naturelle de laforêt. Mais cette reconquête de l’espaceforestier pose souv<strong>en</strong>t des problèmes liéspar exemple à l’augm<strong>en</strong>tation des risquesd’inc<strong>en</strong>die, et même parfois à la disparitionde milieux naturels dev<strong>en</strong>us rares(ex. pelouses à orchidées sur d’anci<strong>en</strong>spâturages).(1) Voir le réc<strong>en</strong>t colloque Chemin faisant <strong>en</strong> mars2006 et celui de Lyon des 1 er et 2 février 2007, dont lesactes seront disponibles sur le net.(2) “Sol et écosystèmes : manifeste pour un nouveauregard” par M. Daniel H<strong>en</strong>ry, voir <strong>en</strong>cadré p. 11.10SILENCE N°345 Avril 2007


Et puis, accompagner la réinstallationde la forêt <strong>en</strong> effectuant des dégagem<strong>en</strong>tsde sélection et des coupes d’éclairciespeut contribuer largem<strong>en</strong>t à son épanouissem<strong>en</strong>ttout <strong>en</strong> développant l’<strong>en</strong>traideet l’économie locale.En effet, ces interv<strong>en</strong>tions peuv<strong>en</strong>tfaire l’objet de chantiers collectifs, développantdes échanges humains et des solidarités.C’est l’objet de la toute réc<strong>en</strong>te associationAVE brf, fondée par Jacky Dupétyet quelques amis dans les Causses duQuercy (3). Leur idée est d’organiser laproduction de brf au moy<strong>en</strong> d’interv<strong>en</strong>tionsbénévoles dans la gestion des boisem<strong>en</strong>ts.Le brf, produit de ce travail,devi<strong>en</strong>t un souti<strong>en</strong> pratique pour l’installationde ce paysan maraîcher, pionnierfrançais de la culture sur bois raméal fragm<strong>en</strong>té.En savoir plus:Que les férus d’agronomie<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> matière avec, parmi plusde 400 communications sci<strong>en</strong>tifiques consultablesdu Groupe de coordination sur les boisraméaux: www.sbf.ulaval.ca/brf/default.htm■ Publication n° 71 : “Fondem<strong>en</strong>tspédogénétiques des écosystèmes forestiers :une approche de la métastabilité parla biologie telluri<strong>en</strong>ne” par le professeurGilles Lemieux (initiateur du groupe).■ Publication N° 208 : “Sol et écosystèmes :manifeste pour un nouveau regard”par Daniel H<strong>en</strong>ry, ingénieur agronome.Bi<strong>en</strong> d’autres docum<strong>en</strong>ts plus accessiblesà la compréh<strong>en</strong>sion du plus grandnombre, notamm<strong>en</strong>t audio et vidéo,sont téléchargeables via le site internetwww.lesjardinsdebrf.com .Ce site prés<strong>en</strong>te une liste de contactslocalisés, des témoignages, rec<strong>en</strong>seles formations et événem<strong>en</strong>ts etc.Il r<strong>en</strong>voie notamm<strong>en</strong>t vers le site de B<strong>en</strong>oîtNoël, initiateur des recherches <strong>en</strong> Belgiquewww.aggra.org et sur celui de Jacky Dupétyqui propose des formations sur sa fermetémoin dans le Lothttp://fermedupouzat.free.fr.■ Les deuxièmes r<strong>en</strong>contres nationalesde la haie champêtre sont prévues<strong>en</strong> Poitou-Char<strong>en</strong>tes fin 2007.Informations sur www.promhaies.net.Jacques DupétyCe principe est sans doute reproductibledans bi<strong>en</strong> des <strong>en</strong>droits, et l’<strong>en</strong>jeusocial est de taille au regard du nombre depersonnes, jeunes et moins jeunes, quidésir<strong>en</strong>t sincèrem<strong>en</strong>t s’installer et vivredes fruits de la terre… Simplem<strong>en</strong>t, unnouveau souffle pour nos campagnes.A travers un nouveaubesoin matériel…Un choix de sociétéà illustrer !Comme toute nouveauté, le développem<strong>en</strong>tde l’utilisation des brf amène sonlot de dérives possibles : pillage et surexploitationdes forêts, cultures int<strong>en</strong>sivesd’arbres (év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t trans-géniques),transport de brf sur de longues distances(des massifs forestiers aux plaines céréalières)etc.La propagation de cette techniquedans le jardinage domestique, bi<strong>en</strong> quesouhaitable, peut aussi aboutir à une profusionde broyeurs diversem<strong>en</strong>t motorisés.Les petits broyeurs individuelsaurai<strong>en</strong>t certes leur place à pr<strong>en</strong>dre dansla panoplie des “jardiniers du dimanche”.Mais ils ont un r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t “énergieconsommée / volumes broyés” très <strong>en</strong>deçà des modèles professionnels, pluscoûteux mais nécessairem<strong>en</strong>t plus performantset robustes.Par ailleurs, dans les déchèteries, onconstate tous les jours des flux impressionnantsde D3E, compr<strong>en</strong>ez “déchetsélectriques, électroniques et électroménagers”.Téléviseurs, ordinateurs, aspirateurs,postes de radio, aspirateurs, lecteursmultimédias <strong>en</strong> tout g<strong>en</strong>re arriv<strong>en</strong>tmassivem<strong>en</strong>t. Ces objets basiques, deconsommation courante, sont manifestem<strong>en</strong>tconçus pour ne pas durer “trop”longtemps, et/ou sont vite détrônés pardes modèles plus performants (c’estnotamm<strong>en</strong>t le cas de l’informatique).Cette filière D3E, qui a tardé a se structurercorrectem<strong>en</strong>t (coûts, traitem<strong>en</strong>t, valorisation...)se verra donc prochainem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>flée d’une multitude de petits broyeursà coque “plastique non recyclé” éphémères...Partant de ces exemples, on peut souhaiterune certaine “ret<strong>en</strong>ue” dans lademande de broyeurs qui ne manquerapas de progresser significativem<strong>en</strong>t. Car(3) AVE BRF, Jacky Dupéty, Ferme du Pouzat, 46320Livernon, tél : 05 65 40 46 98.11SILENCE N°345 Avril 2007leur fabrication, leur fonctionnem<strong>en</strong>t etleur démantèlem<strong>en</strong>t mobilis<strong>en</strong>t des ressources<strong>en</strong> matières et <strong>en</strong> énergie...Cela ne signifie pas pour autant qu’ilfaut brider l’économie et l’emploi, car lespaysagistes élagueurs, les forestiers, lesagriculteurs eux-mêmes, s’équip<strong>en</strong>t, développ<strong>en</strong>tet optimis<strong>en</strong>t leurs activités. Enterme de développem<strong>en</strong>t local, on peutaussi imaginer la r<strong>en</strong>aissance d’un patrimoinemultifonctionnel de premier ordre,les moulins à eau et à v<strong>en</strong>t, qui pourrai<strong>en</strong>têtre transformés <strong>en</strong> mini-c<strong>en</strong>trales debroyage de proximité, à énergie r<strong>en</strong>ouvelable.A l’instar des gardi<strong>en</strong>s de déchèterie,pourquoi ne pas songer à un nouveaumétier : celui de meunier brf !Pourvu que l’on se donne la peined’ant<strong>ici</strong>per et de s’organiser collectivem<strong>en</strong>t,de très nombreuses synergies “vertueuses”rest<strong>en</strong>t à imaginer, comme l’acquisitionou la location groupée d’unmatériel mutualisé, le recours à desbroyeurs motorisés performants, admettantpot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t l’huile végétale pureou l’huile de friture régénérée comme carburant...En tous cas, l’approche brf est de cesnouveautés qui éveill<strong>en</strong>t le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>td’être à un tournant décisif. Tâchons depr<strong>en</strong>dre la bonne direction…Comme il semble capital de rechercherà concilier deux faux <strong>en</strong>nemis : ladécroissance (impact moindre) et le développem<strong>en</strong>t(progrès et amélioration).C’est l’un des défis majeurs de notretemps, où l’on estime qu’avec le niveau devie occid<strong>en</strong>tal actuel (auquel aspire,paraît-il, la population mondiale… ), ilnous faudrait plusieurs planètes.Sauf si...La méthode brf bouleverse et facilit<strong>en</strong>otre rapport à la terre.Elle offre un formidable levier pour uneagriculture à taille humaine, viable, saine etsobre.Des dangers guett<strong>en</strong>t.La “grande agriculture” prét<strong>en</strong>dra sesaisir de cette “nouvelle technologie verte”pour produire massivem<strong>en</strong>t <strong>ici</strong> de quoi nourrirtoute la population de la planète…Avec le brf, sous tous les climats, mêmesarides, où peuv<strong>en</strong>t se développer des arbres,l’agriculture paysanne ti<strong>en</strong>t là l’un desmoy<strong>en</strong>s les plus efficaces pour nourrir leshommes là ou ils viv<strong>en</strong>t, de place <strong>en</strong> place.Sylvain Houlier ■Remerciem<strong>en</strong>ts à Jacky Dupéty, Eléa Asselineau,Gilles Dom<strong>en</strong>ech, Mathieu Lamaure et Daniel H<strong>en</strong>rypour leur relecture et conseils avisés.


Les nouveaux horizons paysansLe terme permaculture correspondsouv<strong>en</strong>t à un concept très large,vague et imprécis. Il nous paraitintéressant d’exprimer à quoi cela correspondpour nous quand on l’emploie, àtravers l’expéri<strong>en</strong>ce que nous <strong>en</strong> faisons.Nous avons d’abord fait connaissanceavec la permaculture avec Emilia Hazelipet la méthode d’agriculture synergétique,puis les livres de Mollison et Fukuoka(voir <strong>en</strong>cart p.14) et <strong>en</strong>suite par des r<strong>en</strong>contresavec des lieux et autres expéri<strong>en</strong>cesfaisant référ<strong>en</strong>ce à la permaculture.A la ferme du Collet, où le projet peutêtre résumé à un lieu de recherche et expérim<strong>en</strong>tation<strong>en</strong> écologie appliquée (1),nous faisons aussi référ<strong>en</strong>ce à cette notionde plusieurs manières.C’est d’une part un mot clé qui rappelleun état d’esprit, d’autre part il nouspermet de résumer une liste de techniquesprécises notamm<strong>en</strong>t agricoles(non-labour, buttes, mulchage, culturesassociées, zonage, plurifonctionnalités,minimiser les intrants…). Nous nous servonsde ce terme aussi comme référ<strong>en</strong>ce àune source d’inspiration à travers lesécrits connus dans ce domaine, celle-ci(1) Voir article plus général sur la ferme du Colletdans le numéro de Sil<strong>en</strong>ce de janvier 2007.La ferme du Collet,La Ferme du Collet, dont nous avons racontél’histoire dans notre numéro de janvier, prés<strong>en</strong>te<strong>ici</strong> son approche de l’agriculture biologiqueet de ce qui va avec…part<strong>ici</strong>pe aux principes fondateurs d<strong>en</strong>otre projet collectif ; <strong>en</strong>fin et surtout <strong>en</strong>référ<strong>en</strong>ce à une culture sociale que l’onréinv<strong>en</strong>te et se réapproprie dans un s<strong>en</strong>splus large.Mais innover, réinv<strong>en</strong>ter, et faire desexpéri<strong>en</strong>ces techniques et culturellesconduit parfois à des erreurs de choix oudes malfaçons, ainsi qu’à des changem<strong>en</strong>tsde cap liés à l’adaptabilité, laquelleest <strong>ici</strong> un moy<strong>en</strong> mais aussi une fin. Celapeut laisser une impression de chaos oude manque de planification au visiteurcritique.Un état d’espritLes choix sont faits <strong>en</strong> ayant toujoursconsci<strong>en</strong>ce de l’impact sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,à plusieurs niveaux : immédiatcomme le cadre de vie visuel, le voisinage,la biorégion et bi<strong>en</strong> sûr la planète.Les processus vivants, biologiques,sont favorisés par rapport aux processustechniques, technologiques, puis ce sontles basses techn<strong>ici</strong>tés qui sont privilégiéesmais toujours dans le s<strong>en</strong>s de l’autonomisation.Exemples : la clôture végétale parrapport à une clôture métallique oumême <strong>en</strong> bois, les animaux auto-nourrisplutôt que nourris, le thermosiphon plutôtque la pompe, un ombrage de plantesvivantes et tant qu’à faire nourrissantes,les activités de production d’autosuffisance<strong>en</strong> v<strong>en</strong>dant les surplus plutôt que laspécialisation.La récupération, le recyclage, la réutilisationsont toujours des solutions favorisées.Principales techniques liées a la permaculture pratiquées a la Ferme du ColletAu niveau de la terre• travail minimum du sol, sans retournem<strong>en</strong>t.Le sol est un milieu vivant dans lequelse déroul<strong>en</strong>t des cycles très importants, fragileset méconnus. Quand on travaille le sol,on bouleverse complètem<strong>en</strong>t ces cycles et lesmicro-organismes qui s’y activ<strong>en</strong>t et, parconséqu<strong>en</strong>t, on détruit plus ou moinssa fertilité.• couverture perman<strong>en</strong>te et organique du sol,vivante (plantes cultivées, <strong>en</strong>grais verts)ou morte (paillage, foin, cartons, sacs de juterecyclés, broyât, laine...) qui permet d’abriteret protéger le sol de la sécheresse, pluie battante,froid, v<strong>en</strong>t... et d’activer énormém<strong>en</strong>tsa vie.• toilettes sèches et compostage de tous lesdéchets organiques, de façon à retournerà la terre tout ce qui <strong>en</strong> provi<strong>en</strong>t.Gestion de l’énergie• choix réfléchi du type d’activité rémunératriceet de l’emplacem<strong>en</strong>t des cultures pouréviter des dép<strong>en</strong>ses inutiles <strong>en</strong> transport.• auto-construction d’habitats bioclimatiques.• panneaux photovoltaïques, chauffe-eausolaires ou à bois.Gestion de l’eau• récupération de l’eau de source et de pluie.• filtres plantés pour épurer les eaux usées.• arrosage directem<strong>en</strong>t avec les eaux peuchargées de vaisselle ou de douche à traversun tuyau percé <strong>en</strong>terré sous les buttesde culture.Marie Clem’sJardin <strong>en</strong> permaculture et systèmed’épuration des “eaux grises”.12SILENCE N°345 Avril 2007Gestion de la forêtLes arbres de notre forêt (ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tdes pins sylvestres) nous donn<strong>en</strong>t du bois deconstruction (poutres, poteaux...), du bois dechauffage et des fagots de petits branchagespour chauffer le four à pain. Grâce à lui nousutilisons tout, jusqu’à la plus petite brindille.Les c<strong>en</strong>dres retourn<strong>en</strong>t au sol, mais avant,elles peuv<strong>en</strong>t aussi servir pour laver le lingeet comme base pour le milieu de culturede la spiruline.En même temps, <strong>en</strong> abattant les pins, ondégage des feuillus qui pousseront bi<strong>en</strong> mieuxavec plus de lumière. On découvre égalem<strong>en</strong>tdes fruitiers sauvages (aubépines, merisiers,poiriers sauvages...) susceptibles d’être greffés.Trois ans après la greffe, ils comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>tà produire.Projets pour le futur• apiculture <strong>en</strong> ruches rondes <strong>en</strong> paille, sanscadre et sans traitem<strong>en</strong>t.• culture des céréales sans travail du sol.• creusage de serres complètem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>terréesafin de profiter de toute la chaleur de la terre.• plus d’autonomie énergétique avec, sûrem<strong>en</strong>t,une petite éoli<strong>en</strong>ne, turbine hydroélectrique,bio-méthane…Diego Arias ■


expéri<strong>en</strong>ce permaculturelleLes expéri<strong>en</strong>ces traditionnelles peuv<strong>en</strong>têtre de grand secours quand on seretrouve désarmés ou incapables de faireun choix ; par principe de précaution carelles ont souv<strong>en</strong>t fait preuve de pér<strong>en</strong>nité.Les choix ayant plusieurs rôles couvr<strong>en</strong>tplusieurs besoins et s’expliqu<strong>en</strong>t parplusieurs raisons (on dit trois habituellem<strong>en</strong>tdans les docum<strong>en</strong>ts sur la permaculture).La créationd’une culture holisteC’est <strong>en</strong> priorité dans les expéri<strong>en</strong>cesconnues ou les docum<strong>en</strong>ts sur la permacultureque nous recherchons des informationsou techniques lorsque la connaissanc<strong>en</strong>ous manque pour un nouveauprojet.Mais c’est aussi, pour nous, la cocréationde nouvelles bases culturelles d’unesociété de la perman<strong>en</strong>ce (ou plutôt de ladurabilité écologique), d’une manièreint<strong>en</strong>tionnelle, où tous les domaines de lavie sont liés et interdép<strong>en</strong>dants, sanscompartim<strong>en</strong>ter, c’est-à-dire une visionholistique de la vie.En ce s<strong>en</strong>s il s’agit d’une planificationécologique de sa vie <strong>en</strong> tant qu’individu,de la communauté à laquelle on apparti<strong>en</strong>t,du terroir qu’on habite physiquem<strong>en</strong>t,de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t socio-économiqueoù l’on se situe.Le tout explique les parties commedans les processus vivants.Les choix dans divers domaines sontintégrés, symbiotiques pour certains, ontun s<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre eux et s’expliqu<strong>en</strong>t par unecohér<strong>en</strong>ce écologique.Quel que soit le domaine d’applicationque l’on observe, les choix qui <strong>en</strong>découl<strong>en</strong>t <strong>en</strong> aval ou ceux <strong>en</strong> amont peuv<strong>en</strong>têtre vus aussi bi<strong>en</strong> comme une causeque comme une conséqu<strong>en</strong>ce.Comme un puzzle ou chaque pièce asa place mais où ce sont aussi les autrespièces (ou le reliquat de place) qui détermin<strong>en</strong>tla forme de la pièce.Par exemple, des choix alim<strong>en</strong>tairesdiffér<strong>en</strong>ts peuv<strong>en</strong>t expliquer les choix demode de vie, comme le besoin de produiresoi-même sa nourriture pour être sûrde la qualité, dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tisolé exempt de pollution.Marie Clem’sKatia, Bertrand et Françoise, trois des habitants de la ferme du Collet.L’autosuffisance alim<strong>en</strong>taire peutd’ailleurs aussi s’expliquer par nécessitééconomique.Mais le mode de vie plus isolé avecpeu de technologie, peu d’énergie explique,elle aussi, l’ori<strong>en</strong>tation vers unrégime alim<strong>en</strong>taire particulier qui devi<strong>en</strong>talors une nécessité.Autre exemple qui est lié, le choix desortir d’un système de vie professionnalisé,compartim<strong>en</strong>té, ne permettant pasd’avoir de temps pour soi ou pour d’autresactivités, induisant des cercles v<strong>ici</strong>eux deservitudes et d’hétéronomie peut expliquernos modes de vie. Mais dans unsecond temps, une fois l’alternative mise<strong>en</strong> place, le retour à une professionnalisationdevi<strong>en</strong>t impossible comme dans le casde l’alim<strong>en</strong>tation, car le peu de moy<strong>en</strong>sénergétiques, technologiques, une certainemarginalisation culturelle, empêch<strong>en</strong>tun mode de vie professionnalisé.Aussi… l’éducation des <strong>en</strong>fants dansleur milieu, c’est à dire proches ou intégrésau lieu d’activité des par<strong>en</strong>ts oùd’autres adultes sont prés<strong>en</strong>ts, et non pascompartim<strong>en</strong>tés dans un monde scolaire,classés par âge où des notions scolairessont parachutées et arriv<strong>en</strong>t comme uncheveu dans la soupe, est aussi bi<strong>en</strong> unchoix pour les raisons citées qu’une nécessitédue à leur alim<strong>en</strong>tation (“particulière”parmi des alim<strong>en</strong>tés “artif<strong>ici</strong>ellem<strong>en</strong>t”)ainsi qu’à notre souhait d’éviter les longstrajets de montagne pr<strong>en</strong>ant du temps etde l’énergie (physique et pétrolière).Une culture appliquéeà une communautéCette culture appliquée à une communautéd’êtres humains nécessite aussid’arrêter de déléguer les affaires publiques<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> charge et <strong>en</strong> assumant laresponsabilité d’espaces communauxrecréés par le projet collectif.Ainsi se ré-approprier la corresponsabilitéd’affaires communales c’est r<strong>en</strong>drelocales des affaires publiques qui ont étésoit déléguées à un pouvoir d’Etat c<strong>en</strong>tralisé,géographiquem<strong>en</strong>t éloigné de la zoneconcernée, soit volé par des autorités.C’est assumer son rôle politique localem<strong>en</strong>tdans sa société humaine.Choisir de se regrouper <strong>en</strong> communautéshumaines int<strong>en</strong>tionnelles avec uneculture préexistante ou à construire,homogène, avec des protocoles de fonctionnem<strong>en</strong>tcollectifs et des règles d’usa-SILENCE N°345 Avril 200713


Les nouveaux horizons paysansMasanobu FukuokaLa révolution d’unseul brin de pailleMasanobu Fukuoka dans son livreLa révolution d’un seul brin de pailleprés<strong>en</strong>te ainsi ce qu’il nomme les quatreprincipes de l’agriculture naturelleou permaculture :• Ne pas cultiver, c’est-à-dire ne paslabourer ou retourner la terre. P<strong>en</strong>dantdes siècles les agriculteurs ont t<strong>en</strong>u pourétabli que la charrue était ess<strong>en</strong>tielle pourfaire v<strong>en</strong>ir des récoltes. Cep<strong>en</strong>dant, ne pascultiver est le fondem<strong>en</strong>t de l’agriculturesauvage. La terre se cultive elle-même, naturellem<strong>en</strong>t,par la pénétration des racinesdes plantes et l’activité des microorganismes,des petits animaux et des vers de terre.• Pas de fertilisant chimique ou de compostpréparé. Pour fertiliser, M. Fukuoka faitpousser une légumineuse <strong>en</strong> couverture dusol, le trèfle blanc, remet la paille battue surles champs et ajoute un peu de fumier devolaille [à la suite de la construction d’uneroute <strong>en</strong>tre son poulailler et ses champs, sesvolailles ne pouvai<strong>en</strong>t plus se balader dansses cultures. Il a été contraint à cet apport.]Les hommes brutalis<strong>en</strong>t la nature et, malgréleurs efforts, ils ne peuv<strong>en</strong>t pas guérir lesblessures qu’ils caus<strong>en</strong>t. Leurs pratiques agricolesinsouciantes vid<strong>en</strong>t le sol de ses alim<strong>en</strong>tsess<strong>en</strong>tiels et l’épuisem<strong>en</strong>t annuel de laterre <strong>en</strong> est la conséqu<strong>en</strong>ce. Laissé à luimême,le sol <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>t naturellem<strong>en</strong>t sa fertilité,<strong>en</strong> accord avec le cycle ordonné de la viedes plantes et des animaux.• Ne pas désherber, ni mécaniquem<strong>en</strong>t, niavec des pest<strong>ici</strong>des. Les mauvaises herbesjou<strong>en</strong>t leur rôle dans la construction de lafertilité du sol et dans l’équilibre de la communautébiologique. C’est un principe fondam<strong>en</strong>talque les mauvaises herbes doiv<strong>en</strong>t êtrecontrôlées, non éliminées.• Pas de dép<strong>en</strong>dance <strong>en</strong>vers les produitschimiques. Depuis le temps que les plantesfaibles se sont développées, conséqu<strong>en</strong>ce depratiques contre nature telles que le labour etla fertilisation, la maladie et le déséquilibredes insectes sont dev<strong>en</strong>us un grand problème<strong>en</strong> agriculture. La nature, laissée seule, est <strong>en</strong>équilibre. Les insectes nuisibles et les maladiesdes plantes sont toujours prés<strong>en</strong>ts, maisn’atteign<strong>en</strong>t pas, dans la nature, une importancequi nécessite l’utilisation de poisonschimiques. L’approche intellig<strong>en</strong>te du contrôledes maladies et des insectes est de faire pousserdes récoltes vigoureuses dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tsain.ges prévues, c’est planifier la réappropriationde la sphère politique ; outre unaccès au foncier plus facile du fait d’unbudget global plus important, ce quirabaisse notablem<strong>en</strong>t le prix à l’hectarepour chacun.La ferme du Collet est structurée juridiquem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> SCI qui est propriétaire desterres et du bâti. Les habitants, ainsi associésjuridiquem<strong>en</strong>t, sont tous corresponsablesdu foncier avec des pouvoirs dedécision égaux et des investissem<strong>en</strong>tsfinanciers égaux. Les décisions à l’unanimitéoblig<strong>en</strong>t chacun à t<strong>en</strong>ir compte deson voisin et personne ne peut se voirimposer quoi que ce soit. Un nouvel arrivant,c’est-à-dire un nouveau voisin pourcertains, ne peut être que coopté par leshabitants. Les chemins, micro-sphèrepublique <strong>en</strong>tre deux maisons, sont forcém<strong>en</strong>tgérés par la SCI donc par tous, onne peut se décharger de ses responsabilitésde gestion habituellem<strong>en</strong>t déléguésaux Directions de l’équipem<strong>en</strong>t parexemple. On réduit ainsi l’interv<strong>en</strong>tiond’institutions supposées démocratiquesmais <strong>en</strong> réalité souv<strong>en</strong>t étrangères et peutranspar<strong>en</strong>tes.Aussi, personne n’est propriétairedirectem<strong>en</strong>t de la terre, ce qui limite le jeude la spéculation foncière, désastre pourla pér<strong>en</strong>nité de nos sociétés et pour lanature.Cet aspect illustre jusque dans quelsdomaines socio-économiques peut seconstruire une permaculture selon nouset à quel point sont imbriqués lesdomaines de réflexion pour organiser unmode de vie qui nécessite une planificationglobale.Un petit coinpour réfléchirEnfin, les toilettes sèches n’ont ri<strong>en</strong>d’extraordinaire <strong>en</strong> appar<strong>en</strong>ce pour lesanci<strong>en</strong>s qui ont toujours connu la cabaneau fond du jardin. La différ<strong>en</strong>ce majeureest dans l’int<strong>en</strong>tionnalité, dans le fait quec’est un choix consci<strong>en</strong>t et non hérité,outre quelques progrès techniques.Dans la cabane au fond du jardin, lecompostage parfois ne se faisait pas correctem<strong>en</strong>tpar manque d’apport de carboneet n’avait pas forcém<strong>en</strong>t comme but derécupérer du compost, mais plutôt d’éloignerles déchets de la maison (même si la“force des choses” fait qu’on finit pardevoir vider les toilettes quand elles sontpleines par exemple <strong>en</strong> étalant sur la terreMarie Clem’sBertrand avec une charrue à traction animale.cette matière transformée <strong>en</strong> terreau, lecycle étant alors réalisé mais par défaut).De plus, ce qui peut apparaîtrecomme des détails : l’accès facile au compartim<strong>en</strong>tdes matières et, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t,le double compartim<strong>en</strong>t pour laissercomposter in situ et manipuler uniquem<strong>en</strong>tdu compost fini p<strong>en</strong>dant quel’autre se remplit, sont autant de preuvesde l’exist<strong>en</strong>ce d’une planification int<strong>en</strong>tionnelledans un but précis, dans le casdes toilettes sèches il s’agit du cycle desnutrim<strong>en</strong>ts, faisant partie mais aussinécessaire à un tout.Avant l’installation des réseaux d’eaupotable et l’utilisation des toilettes à chasse,la cabane était utilisée souv<strong>en</strong>t pardéfaut et pas spécialem<strong>en</strong>t pour ne pasgâcher de l’eau propre.Cela montre que des procédés peuv<strong>en</strong>tsembler similaires <strong>en</strong> appar<strong>en</strong>ce :qu’ “on réinv<strong>en</strong>te le fil à couper le beurre”et on peut se demander ce qu’apporte lapermaculture ? L’innovation majeure selonnous réside dans l’int<strong>en</strong>tionnalité m<strong>en</strong>tale.Cela ne veut pas dire que cette int<strong>en</strong>tionnalitésoit plus évoluée que la spontanéitéd’autrefois, elle est semble-t-il simplem<strong>en</strong>tnécessaire pour effectuer un r<strong>en</strong>versem<strong>en</strong>tdes t<strong>en</strong>dances culturelles <strong>en</strong>ces temps de société postmoderne, pourrev<strong>en</strong>ir à l’homéostasie prés<strong>en</strong>te dans lescultures vernaculaires et modes de vieprécivilisationnels.Bertrand Ollivier et Katia Huot ■SILENCE N°34514Avril 2007


Sem<strong>en</strong>ces et souveraineté alim<strong>en</strong>taireIl faut être consci<strong>en</strong>t que le confort dont nous jouissons <strong>en</strong> Occid<strong>en</strong>tprovi<strong>en</strong>t du pillage des ressources naturelles à l’échelle mondialeet de l’exploitation des populations que le “modèle” des pays richesa r<strong>en</strong>dues orphelines de leurs cultures et savoir-faire ancestraux.Progressivem<strong>en</strong>t, celles-ci sont dépossédées de leurs bi<strong>en</strong>s les plus précieuxet les plus vitaux : leurs terres et leurs sem<strong>en</strong>ces traditionnelles.à des terres naturellem<strong>en</strong>tfertiles et à des sem<strong>en</strong>ces adaptéesL’accèsaux conditions pédoclimatiqueslocales est indisp<strong>en</strong>sable aux pratiquesagricoles autonomes vis-à-vis de l’agrotoxico-industrie,la techno-sci<strong>en</strong>ce et l’économi<strong>en</strong>éolibérale qu’elles souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t.Une auth<strong>en</strong>tique souveraineté alim<strong>en</strong>tair<strong>en</strong>e peut naître que de l’autonomie du paysansur sa terre, ses sem<strong>en</strong>ces et sa culture.Est-elle souveraine, la collectivité paysannedont les terres sont dev<strong>en</strong>ues stérilessans apport d’<strong>en</strong>grais pétrochimiques ?Dont les sem<strong>en</strong>ces sont stériles ou improductivessans l’apport de phytosanitairestoxiques et de matériel agricole gourmand<strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t et <strong>en</strong> énergie ? Dont la culture etl’équilibre alim<strong>en</strong>taire ont été pulvériséspar l’uniformisation ?L’insécurité alim<strong>en</strong>taireNotre agriculture occid<strong>en</strong>tale dép<strong>en</strong>se<strong>en</strong>tre 7 et 12 calories d’énergie fossilepour <strong>en</strong> produire une à vocation alim<strong>en</strong>taire! Ceci <strong>en</strong> fait l’agriculture la moinsproductive de toute la planète. Ce que lemonde occid<strong>en</strong>tal nomme “sécurité alim<strong>en</strong>taire”est <strong>en</strong> réalité la plus grandeinsécurité que l’on puisse connaître.Est-elle souveraine la collectivité humainedont les besoins vitaux sont produits àl’autre bout de la planète dans une dép<strong>en</strong>dancetotale vis-à-vis de l’agro-industrieet d’une économie mondiale aussi virtuelleque fragile ?Le culte de la croissance économique etses li<strong>en</strong>s incestueux avec la recherchesci<strong>en</strong>tifique réductionniste et mécanisteont exigé un système totalitaire savamm<strong>en</strong>tmasqué, mais pourtant dev<strong>en</strong>uquasi incontournable par la dép<strong>en</strong>danceissue des sem<strong>en</strong>ces industrielles et lalégislation prév<strong>en</strong>tive criminalisant lespratiques alternatives.Quel est l’homme le plus libre, le plussouverain ? C’est naturellem<strong>en</strong>t celui quipeut subv<strong>en</strong>ir à ses besoins et à ceux de lacollectivité à laquelle il part<strong>ici</strong>pe, sansdép<strong>en</strong>dance vitale d’influ<strong>en</strong>ces extérieures.Notre modèle de civilisation a éliminéde nombreux paysans pour privilégierquelques “exploitants agricoles” quisont les esclaves <strong>en</strong>dormis de la logiqueperverse actuelle. Qu’advi<strong>en</strong>dra-t-il lorsquele “reste du monde” n’acceptera plusle scandale de cette agriculture inepte,sponsorisée au pétrole pas cher, avec sesaides à l’exportation destructrices desagricultures locales ?En fait, des sem<strong>en</strong>ces sélectionnées par etpour des paysans selon leurs pratiquesagri-culturelles et agroécologiques sont laseule voie pour une réelle et durable souverainetéalim<strong>en</strong>taire.Nous devons avoir l’honnêteté de reconnaîtreque notre agriculture et notre“sécurité alim<strong>en</strong>taire” sont les plus précairesque l’on puisse imaginer, que cesystème se fissure et que les rustines neti<strong>en</strong>dront plus bi<strong>en</strong> longtemps — épizooties,fin des aides PAC et de notre “modèle”agricole, cracks boursiers, guerre del’eau et du pétrole, etc. Au risque de choquer,je p<strong>en</strong>se sincèrem<strong>en</strong>t que noussommes <strong>en</strong> bi<strong>en</strong> plus grave danger àmoy<strong>en</strong> terme dans nos pays surdéveloppés,que les populations paupérisées parnotre système néo-colonialiste qui ont sugarder <strong>en</strong>vers et contre tout et tant bi<strong>en</strong>que mal leurs sem<strong>en</strong>ces et leur culture.A plus d’un titre, nous devrions parler desouverainetés alim<strong>en</strong>taire et culturelle car lesdeux sont intimem<strong>en</strong>t liées, et êtreconsci<strong>en</strong>ts que les sem<strong>en</strong>ces paysannes etla terre nourr<strong>ici</strong>ère <strong>en</strong> sont les deux piliers.Les sem<strong>en</strong>ces,patrimoinede l’humanité?Ce magnifique concept signifie <strong>en</strong> réalité,au regard des législations liées aux droitsde propriété intellectuelle : “sem<strong>en</strong>ces,patrimoine exclusif d’intérêts privés”.Car, pour qu’une collectivité paysanne15SILENCE N°345 Avril 2007puisse faire valoir ses droits sur une variétéissue de son héritage agri-culturel oude son propre travail de sélection, il fautque cette variété soit décrite selon des critèresréductionnistes qui n’ont de s<strong>en</strong>sque pour l’industrie et qui élimin<strong>en</strong>td’emblée les variétés hétérogènes adaptéesà l’agro-écologie et à l’agriculturepaysanne. De plus, ces collectivités paysannesont rarem<strong>en</strong>t une exist<strong>en</strong>ce juridiqueeff<strong>ici</strong><strong>en</strong>te pour faire valoir leursdroits dans les pays du Sud, et ont pourainsi dire disparu des pays du Nord.Au Nord justem<strong>en</strong>t, nous devons de touteurg<strong>en</strong>ce préserver ce qui reste d’héritageagri-culturel lié à un sol, une région, fairereconnaître et protéger nos variétéslocales. Mais une variété n’étant pasnécessairem<strong>en</strong>t issue d’un seul terroir,nous devons reconstituer des collectivitéspaysannes liées par une démarche globale(agro-écologie, filières courtes…) quidoiv<strong>en</strong>t se forger une id<strong>en</strong>tité forte ausein de cette guerre économique et donnerune exist<strong>en</strong>ce juridique à ces variétésqui ne répond<strong>en</strong>t à aucun critère reconnuet que nous devons exprimer et fairevaloir. Ceci afin de se protéger du biopiratageet conserver notre droit d’usage.Au Nord comme au Sud, il faut se réapproprierd’urg<strong>en</strong>ce ce qui reste d’héritageagri-culturel, reconstruire nos id<strong>en</strong>titéscollectives face à une machine quicherche à nous détruire, et resterconsci<strong>en</strong>ts des mécanismes qui l’alim<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ttels que l’économie de marché, laséparation des tâches, l’hyper-spécialisation,la fragm<strong>en</strong>tation des connaissances,la croissance économique, la législationprév<strong>en</strong>tive... Il faut construire des collectivitéspaysannes de terrain, non nécessairem<strong>en</strong>tliées par un même terroir, mais àdes valeurs communes comme l’agroécologie,la relocalisation de l’économie etl’agriculture…Car lorsque le sélectionneur moderneisole une céréale qui a bi<strong>en</strong> répondu à sonitinéraire agro-industriel :- à grand r<strong>en</strong>fort d’énergie fossile, d’azote


Les nouveaux horizons paysanssoluble, de pest<strong>ici</strong>des et de machines coûteuses,- <strong>en</strong> semant les plantes trop d<strong>en</strong>ses pourque la photosynthèse et la nécessaireaération des feuilles ne puiss<strong>en</strong>t s’effectuercorrectem<strong>en</strong>t,- <strong>en</strong> les rigidifiant pour comp<strong>en</strong>ser leurt<strong>en</strong>dance à la verse issue de ces pratiques,- <strong>en</strong> ne les choisissant que pour leur aptitudeà la transformation industrielle etaux circuits longs, il sélectionne aussi :- l’atrophie du système racinaire qui n’estplus assez puissant pour explorer un solet s’approprier les nutrim<strong>en</strong>ts qui ne sontpas issus des <strong>en</strong>grais solubles,- l’atrophie de la biomasse aéri<strong>en</strong>ne quipermet à la plante de s’approprier l’énergiesolaire (photosynthèse) et les élém<strong>en</strong>tsaéri<strong>en</strong>s nécessaires à une sainecroissance,- la s<strong>en</strong>sibilité aux maladies, puisque,sélectionnées <strong>en</strong> milieux protégés par lesphytosanitaires, elles n’ont pas lieu dedévelopper des résistances,- le manque total d’adaptabilité aux aléasclimatiques et à des sols variés puisquecultivées <strong>en</strong> conditions “idéales” (desconditions normales sont qualifiées <strong>en</strong>agronomie moderne de “conditions limitantes”!...),- l’inadéquation aux circuits courts, à latransformation artisanale, à la pér<strong>en</strong>nisationde systèmes agraires durables et dequalité, à une économie localisée.Appel au respectdu vivantIl s’agit donc de redonner sa dim<strong>en</strong>siond’écosystème au vivant, autant dans sonext<strong>en</strong>sion sci<strong>en</strong>tifique que culturelle. Si lap<strong>en</strong>sée analytique séparative a une utilité,c’est lorsqu’elle est au service d’uneconsci<strong>en</strong>ce systémique globale, d’unedémarche phénoménologique qui seulepermet le plus important : compr<strong>en</strong>drecomm<strong>en</strong>t, dans quel contexte global, desélém<strong>en</strong>ts singuliers du vivant se port<strong>en</strong>tbi<strong>en</strong>. Cette démarche expérim<strong>en</strong>te avanttout des pratiques et les évalue par leurrésultat. Ce qui motive les choix pratiquespeut être lié à différ<strong>en</strong>ts facteurs :sagesse traditionnelle et populaire, p<strong>en</strong>séeanalogique, int<strong>en</strong>tions, “bon s<strong>en</strong>s” paysan…peu importe si le résultat est là. Ils’agit de ne pas avoir d’a priori prémâché,mais une motivation. Par la suite, uneanalyse des facteurs d’une réussite peutDRNicolas Supiot, <strong>en</strong> discussion avec des paysans, <strong>en</strong> Syrie.s’avérer très intéressante pour :- faire évoluer la recherche sci<strong>en</strong>tifique etremettre <strong>en</strong> question ses croyances lorsqu’ellesni<strong>en</strong>t la réalité de terrain,- permettre de compr<strong>en</strong>dre ces facteurspour les diffuser…La p<strong>en</strong>sée analytique se met <strong>ici</strong> au serviced’une p<strong>en</strong>sée systémique, globale, que larecherche sci<strong>en</strong>tifique dominante a sci<strong>en</strong>tifiquem<strong>en</strong>tdiabolisée, disséquée, vidéede son cont<strong>en</strong>u et de son âme pour <strong>en</strong>fin,avec l’aide des législateurs, la criminaliserdans ses applications. Cette perversion dela p<strong>en</strong>sée sci<strong>en</strong>tifique au service d’intérêtsprivés (qui pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t le masquede l’intérêt public) affecte autant l’économiqueque le social, et, s’appuyant sur lejuridique, détruit savamm<strong>en</strong>t l’agri-culturel.Plus grave, elle poste l’homme <strong>en</strong> dictateurpris d’un aveuglem<strong>en</strong>t destructeur,au lieu de lui permettre de pr<strong>en</strong>dre saplace au sein d’un écosystème merveilleux,nourr<strong>ici</strong>er et prodigue s’il sait ypart<strong>ici</strong>per avec sagesse.La sci<strong>en</strong>ce du cadavre analyse lesmembres disséqués d’organismes morts :si elle peut appréh<strong>en</strong>der certains aspectsde la matière inanimée, elle ne peut <strong>en</strong>aucun cas permettre de connaître le plusimportant : les processus systémiquesagissant dans un organisme vivant au seind’un écosystème, facteurs plus vastes desanté ou de maladie. Elle ne peut qu’observeret agir sur des symptômes sansjamais pouvoir connaître et agir sur lescauses. La sci<strong>en</strong>ce du cadavre dénigre,criminalise et détruit tout ce qui la dépasse,c’est le règne par la peur : tout cequ’elle ne compr<strong>en</strong>d pas est dangereux dupoint de vue sci<strong>en</strong>tifique, puis interdit auniveau législatif. Elle condamne le vivant(donc nous !) à être les rouages d’unemachine sans âme. Cette logique se nourritd’une t<strong>en</strong>dance naturelle de l’êtrehumain à avoir peur d’un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tqu’il considère comme hostile dès qu’il aperdu ses racines, sa culture, ses traditions,ses religions, son aptitude à se s<strong>en</strong>tirrelié à un tout plus vaste (écosystème)où il a sa place, son rôle… Cetteconsci<strong>en</strong>ce collective holistique a étéméthodiquem<strong>en</strong>t détruite. Cela a laissél’être humain orphelin du s<strong>en</strong>s, apeurépar un milieu qu’il ne connaît plus. C’estsur la base de l’élimination des connaissanceset savoir-faire traditionnels de lasagesse ancestrale, que des hommesavides de pouvoir et d’arg<strong>en</strong>t ont valoriséSILENCE N°34516Avril 2007


et canonisé la p<strong>en</strong>sée dualiste, le culte duprogrès sci<strong>en</strong>tifique, de la croissance économique,de la supériorité et de laconcurr<strong>en</strong>ce qui se nourriss<strong>en</strong>t de cettepeur de l’inconnu pour élaborer des stratégiesde “sécurité” (alim<strong>en</strong>taire, civile,militaire…). La p<strong>en</strong>sée sci<strong>en</strong>tifique dominantea été à ce point corrompue, pervertie,qu’elle nie la réalité de ce qui pourraitremettre <strong>en</strong> question ses postulats.Cette logique a donné lieu à l’eugénismede sinistre mémoire, au culte d’une racesupérieure qui serait maître et gérante dela création. Elle n’a jamais été remise <strong>en</strong>question dans notre rapport au règne animalet végétal. Notre rapport au mondeest basé sur la quête plus ou moinsconsci<strong>en</strong>te d’une race supérieure, de l’homogénéitéde la nature et de la culture :la négation même de la vie dans sa multipl<strong>ici</strong>té,sa diversité… Alors que ce systèmemorbide s’effrite parce qu’il est malade,la peur augm<strong>en</strong>te et l’autoritarisme sejustifie <strong>en</strong>vers l’homme et la nature pourmaint<strong>en</strong>ir la “sécurité”.Notre civilisation occid<strong>en</strong>tale modernereproduit le mythe de Faust : “tout savoirest un pouvoir, par le savoir tu seras l’égalou le supérieur de Dieu, de cette réalitéqui t’effraie parce qu’elle ne t’émerveilleplus. La sci<strong>en</strong>ce fera de toi un dieu, tudomineras les nations et la création pourton seul profit”.Mais la peur occulte l’objet de la peur !Cette peur <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ue a pour effet d’ignorerce dont on a peur : les processus duvivant dépass<strong>en</strong>t tellem<strong>en</strong>t notre compréh<strong>en</strong>sionintellectuelle ! Nous ne pouvonsles appréh<strong>en</strong>der que par la voie inverse :l’émerveillem<strong>en</strong>t, l’amour de cet universinfini à connaître, la mise <strong>en</strong> œuvre passionnéed’une av<strong>en</strong>ture porteuse de s<strong>en</strong>s,d’épanouissem<strong>en</strong>t, de croissance de nosqualités personnelles et collectives, decréativité humaine et de fertilité naturelle.Le meilleur outil face à l’OMC, ce sont lesOLC (Organisations locales du commerce)et nous sommes tous à même de part<strong>ici</strong>perà les construire. Les meilleursoutils face à l’agro-toxico-industrie et à ladép<strong>en</strong>dance alim<strong>en</strong>taire et culturelle, cesont les sem<strong>en</strong>ces paysannes et l’agro-écologie.Nicolas Supiot ■Paysan boulanger,Présid<strong>en</strong>t du Réseau sem<strong>en</strong>ces paysannes,membre du Conseil d’administrationde Nature et Progrès.Retour sur le Réseausem<strong>en</strong>ces paysannes“La sem<strong>en</strong>ce est un produit vivant de la natureque les paysans utilis<strong>en</strong>t, multipli<strong>en</strong>tet reproduis<strong>en</strong>t dans leurs champs depuisque l’agriculture existe ; pouvoir la ressemerest un droit inaliénable des paysans, droitpremier qui doit être reconnu et respecté”.Première phrase de la “déclarationd’Auzeville”, rédigée <strong>en</strong> février2003 par les quelques 350 paysans,chercheurs et représ<strong>en</strong>tants d’associationsprés<strong>en</strong>ts aux premières r<strong>en</strong>contresorganisées à Toulouse sur lasauvegarde de la biodiversité cultivée.Après le succès et l’int<strong>en</strong>sité des échangesde ces quelques jours d’hiver 2003, les organisateursont décidé de se regrouperformellem<strong>en</strong>t pour créer un réseau quimettrait <strong>en</strong> application les idées issues deces fructueuses r<strong>en</strong>contres.C’est ainsi qu’au printemps 2003,Nature et Progrès, la FNAB, le Mouvem<strong>en</strong>tde Culture Biodynamique, laConfédération Paysanne et la Coordinationnationale des sem<strong>en</strong>ces de ferme ontmis au jour le Réseau sem<strong>en</strong>ces paysannes.Diverses associations de conservationde la biodiversité, de développem<strong>en</strong>t,des paysans et artisans sem<strong>en</strong>ciers fontégalem<strong>en</strong>t partie de ce vaste regroupem<strong>en</strong>tde structures et de personnes motivéespar le même objectif : préserver labiodiversité des plantes cultivées.Deux logiquesantagonistesAujourd’hui, les agriculteurs pratiquantune agriculture “paysanne”, et plusparticulièrem<strong>en</strong>t les agrobiologistes, ontbesoin de variétés prés<strong>en</strong>tant les caractéristiquessuivantes :• adaptation au terroir et à un mode deculture à faibles intrants ;• adaptation à un mode de transformationartisanal ;• qualités organoleptiques recherchéesdans les marchés de proximité.Face à cela, l’industrie sem<strong>en</strong>cière propose:• un nombre très restreint (pour cause der<strong>en</strong>tabilité) de variétés c<strong>en</strong>sées s’adaptersur tous les terroirs du monde grâceà des béquilles chimiques,• des variétés sélectionnées <strong>en</strong> collaborationavec l’industrie agro-alim<strong>en</strong>tairepour leur adaptation à une transformationde masse par des machines,• des goûts standardisés voire abs<strong>en</strong>tspuisque les produits sont destinés à êtrerécoltés hors maturité pour être transportéssur de longues distances, puis transformésavec aussi force béquilles artif<strong>ici</strong>elles,arômes et exhausteurs de goûts.Or, depuis un siècle que s’opère l’industrialisationde l’agriculture, les paysansont désappris l’art de sélectionnerleurs propres sem<strong>en</strong>ces et plants, toutcomme la plupart ont désappris l’art detransformer et de commercialiser euxmêmesleurs produits. La segm<strong>en</strong>tationdes métiers a conduit à la perte quasi-irrémédiabledes savoir-faire et des variétésdes plantes cultivées. C’est ainsi qu’onestime que, ces cinquante dernièresannées, 80 % des variétés de légumes cultivésont disparu ! En France, trois ouquatre variétés de blé couvr<strong>en</strong>t 60 % de lasuperf<strong>ici</strong>e des terres dédiées à cette céréale,alors que les membres du groupe“Céréales et boulange” du réseausem<strong>en</strong>ces paysannes <strong>en</strong> conserv<strong>en</strong>t plusieursc<strong>en</strong>taines dans leurs champs…Voilà d’où a émergé la nécessité de lacréation de ce réseau.SILENCE N°345 Avril 200717


Les nouveaux horizons paysansDepuis trois ans, les activités se sontdéveloppées, au sein de groupes de travail:Céréales et boulange, Variétés potagères,Maïs population, International. Lesmembres de ces groupes se réuniss<strong>en</strong>trégulièrem<strong>en</strong>t, souv<strong>en</strong>t lors de r<strong>en</strong>contresstudieuses et festives sur la ferme d’unadhér<strong>en</strong>t. Chacun apporte son expéri<strong>en</strong>ce,ses variétés et ses questions qui fontavancer une recherche part<strong>ici</strong>pative. Deschercheurs de l’INRA part<strong>ici</strong>p<strong>en</strong>t à certainsgroupes de travail, de façon off<strong>ici</strong>elleou par intérêt personnel, notamm<strong>en</strong>tsur les céréales.Car l’un des objectifs du Réseau est deconstruire <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec ces chercheursdes schémas de gestion de la biodiversité,de sélection et de création variétal<strong>en</strong>ouveaux. Aujourd’hui, pour échangerou commercialiser une sem<strong>en</strong>ce ouun plant, il faut que la variété soit inscritesur un catalogue off<strong>ici</strong>el. Or, <strong>en</strong> plus ducoût prohibitif de l’inscription (plus de6000 € la première année pour une céréale),les critères de description d’une variété,soit distinction, homogénéité, stabilité(1) Plantes incapables de se reproduire et stérilisantmême la reproduction des plantes voisines.(2) Pétition disponible sur le site du Réseau sem<strong>en</strong>cespaysannes.(3) “Libérons la Diversité” Actes disponibles sur lesite du Réseau sem<strong>en</strong>ces paysannes.(DHS) et la Valeur agronomique et technologique(VAT), sont adaptés uniquem<strong>en</strong>taux variétés des firmes sem<strong>en</strong>cièresdestinées à l’industrie agricole et agro-alim<strong>en</strong>taire.Les adhér<strong>en</strong>ts du Réseausem<strong>en</strong>ces paysannes veul<strong>en</strong>t des variétésqui justem<strong>en</strong>t ne sont pas homogènes nistables, et donc ont un grand pot<strong>en</strong>tield’adaptabilité à leurs terroirs. Ils ne veul<strong>en</strong>tpas que leurs sem<strong>en</strong>ces et plantssoi<strong>en</strong>t jugés sur leur valeur agronomique<strong>en</strong> condition de culture chimique, ni surleur valeur technologique <strong>en</strong> transformationindustrielle. Le Réseau œuvre donc àproposer de nouveaux critères pour id<strong>en</strong>tifierles variétés issues de sélection paysanne.Avoir un espacede libertéTous ces efforts sur le développem<strong>en</strong>tde la biodiversité cultivée et la sélectionvariétale à la ferme ne servirai<strong>en</strong>t à ri<strong>en</strong>sans une modification de la réglem<strong>en</strong>tationsur les sem<strong>en</strong>ces. Aussi le Réseau travaille-t-il<strong>en</strong> France et au niveau internationalcontre la confiscation du vivant parles brevets, les plantes “terminator” (1) etl’interdiction des échanges de sem<strong>en</strong>cespaysannes. Il a lancé une pétition (2) quidemande la création d’une liste de variétésadaptées à l’agriculture biologique et àla conservation de la biodiversité. A quoisert de créer des variétés intéressantespour les agrobiologistes s’ils ne peuv<strong>en</strong>ts’<strong>en</strong> procurer autrem<strong>en</strong>t que sous le manteau?L’inscription sur cette liste des variétésde ceux qui conserv<strong>en</strong>t, sélectionn<strong>en</strong>tet diffus<strong>en</strong>t cette biodiversité retrouvéedoit être libre et gratuite, avec des critèresd’inscription adaptés aux particularités deces variétés. Enfin, parce que vouloir inscriretoute la biodiversité cultivée revi<strong>en</strong>draità lui interdire de se développer, leRéseau sem<strong>en</strong>ces paysannes demande unespace de liberté totale pour des échangesde quantités limitées de plants et sem<strong>en</strong>cespaysannes, dans le respect desprécautions sanitaires élém<strong>en</strong>taires. Aprèsplusieurs voyages de paysans <strong>en</strong> Europede l’Est, <strong>en</strong> Afrique et Amérique du Sud, ila réuni fin 2005 avec la CNDSF un colloqueinternational sur les droits des paysanset les sem<strong>en</strong>ces (3). Pour que le paysanretrouve son droit inaliénable à reproduireet échanger librem<strong>en</strong>t sa sem<strong>en</strong>ce etses plants.Cécile Rousseau ■Nature et Progrès.Réseau Sem<strong>en</strong>ces Paysannes, Cazal<strong>en</strong>s, 81600 Br<strong>en</strong>s,tél : 05 63 41 72 86, www.sem<strong>en</strong>cespaysannes.org.DRCécile Rousseau <strong>en</strong> reportage au Mali.18SILENCE N°345 Avril 2007


Femmes fauchant l’herbe.Marie-Joëlle-PouillonNavdanya, sem<strong>en</strong>ces bio <strong>en</strong> IndeVandana Shiva est maint<strong>en</strong>ant bi<strong>en</strong>connue <strong>en</strong> Europe pour ses principauxcombats : déf<strong>en</strong>se de la souverainetéalim<strong>en</strong>taire, procès gagnéscontre les multinationales brevetant desvariétés de plantes volées à son pays (rizbasmati, neem et une variété de blé), luttecontre l’implantation de cultures OGM,déf<strong>en</strong>se des petits paysans indi<strong>en</strong>s ruinéset acculés au su<strong>ici</strong>de — 40 000 depuis1997 —, sauvegarde de la biodiversité del’Inde, et la création de Diverse wom<strong>en</strong> fordiversity (souti<strong>en</strong> aux mouvem<strong>en</strong>ts desfemmes). Et, depuis quelques années,elle se mobilise contre la privatisation del’eau : action contre un grand projet dedétournem<strong>en</strong>t des eaux du Gange, fortsouti<strong>en</strong> à la lutte m<strong>en</strong>ée depuis 2000 parun groupe de femmes contre une usineCoca-cola implantée au Kérala — maint<strong>en</strong>antfermée — qui privait d’eau les populationslocales.Elle a v<strong>en</strong>du ses propres terres pouracheter les premiers acres (1) qui lui ontpermis de créer Navdanya (2) <strong>en</strong> 1987.Depuis lors, elle a aussi écrit nombred’ouvrages dont certains au titre percutant,tel que Seed dictatorship and food fascism(“Dictature sur les sem<strong>en</strong>ces et fascismesur l’alim<strong>en</strong>tation”).Pleine d’admiration pour cette femmeextraordinaire, j’avais très <strong>en</strong>vie d’allervoir sur place comm<strong>en</strong>t fonctionnait cetteassociation. Ainsi, fin juillet 2006, aprèsun séjour dans une ferme biologique deDharamsala (3), je fais halte à Dehra Dun,ville industrielle et très polluée, au pieddes collines himalay<strong>en</strong>nes. Un courtvoyage <strong>en</strong> bus et me voilà au milieu de lacampagne, légèrem<strong>en</strong>t perplexe car aucunebâtisse n’est <strong>en</strong> vue, devant un panneauquelque peu défraîchi indiquantd’une flèche la direction de Navdanya. Jetraverse un beau verger de manguiers(600 arbres, 9 variétés) et suis reçue par leDr Kadamsingh, spécialiste des sols.L’agriculture bio,une réponseà la pauvretéUne dizaine de femmes des fermesavoisinantes sont <strong>en</strong> train de faucher del’herbe fraîche pour leurs vaches.Navdanya fait ainsi des échanges de servicesavec quelques-unes des 300 fermes<strong>en</strong> culture biologique des <strong>en</strong>virons —95 % du nombre total —, avec lesquellesl’association est <strong>en</strong> relation constante. Jefais connaissance avec l’une des quatorze(1) 1 acre = 0,4 ha.(2) Navdanya signifie “neuf sem<strong>en</strong>ces”. Une traditionconsiste pour chaque famille à planter neuf grainesdans un pot le premier jour de l’année. Neuf jours plustard, on compare les résultats et on choisit de planterdans les champs celles qui ont le mieux poussé.(3) Pour les personnes intéressées, la ferme bio deDharamsala accueille avec plaisir des bénévoles occid<strong>en</strong>tauxconnaissant l’agriculture biologique et/oubiodynamique.19SILENCE N°345 Avril 2007salariées du lieu, la plus anci<strong>en</strong>ne qui,bi<strong>en</strong> qu’illettrée, est une grande spécialistede la récolte et de la conservation dessem<strong>en</strong>ces. Navdanya emploie une c<strong>en</strong>tainede personnes dans tout le pays : chercheurs,coordinateurs, ouvriers agricoles,personnel administratif, employés desdeux unités de transformation des produits,des boutiques bio et deux slow foodcafés à Delhi. Et un grand nombre debénévoles vi<strong>en</strong>t leur prêter main forte.Des formations gratuites sont organiséespour les paysans membres de l’association(200 000 actuellem<strong>en</strong>t dans quinzeEtats de l’Inde), des conseillers sont àleur disposition et une aide est fournie àceux qui souhait<strong>en</strong>t passer du conv<strong>en</strong>tionnelau biologique. Les sem<strong>en</strong>ces leursont remises gratuitem<strong>en</strong>t — pour 1 kgdonné ils doiv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> restituer 1,5 kg —.Les rev<strong>en</strong>us des paysans qui opt<strong>en</strong>t pourla bio sont multipliés par trois et mêmepar cinq parfois, tant la productivité augm<strong>en</strong>te.En cela, l’agriculture biologique,tout <strong>en</strong> étant une forme d’agricultur<strong>en</strong>on-viol<strong>en</strong>te, est une réponse à la pauvretédans les campagnes.Au total, 300 000 personnes sontv<strong>en</strong>ues se former <strong>ici</strong> à ce jour et l’objectifest d’atteindre le million dans les cinq ansà v<strong>en</strong>ir. Et Bija Vidyapeeth (Educationpour une citoy<strong>en</strong>neté de la Terre), créé ausein de Navdanya, assure chaque annéeun cycle de formation de portée internationale<strong>en</strong> <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, culture nonviol<strong>en</strong>te,alim<strong>en</strong>tation et autres sujets


Les nouveaux horizons paysansMarie-Joëlle-PouillonMassage des buffles.concernant l’écologie au s<strong>en</strong>s large.L’association est quasi autonome financièrem<strong>en</strong>t: elle tire ses rev<strong>en</strong>us des confér<strong>en</strong>cesde Vandana Shiva, des formations,des cotisations, des publications et de sesrécoltes. Et….et… elle bénéf<strong>ici</strong>e d’unepetite subv<strong>en</strong>tion de la Communautéeuropé<strong>en</strong>ne. Mais oui, mais oui !Ecologie, biodiversitéet sem<strong>en</strong>ces libresOoh ! Des perroquets colorés vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tvoler tout près de nous, dans unrayon de soleil… Magnifique !Les différ<strong>en</strong>ts bungalows abritant lesbureaux, laboratoires de recherche,hébergem<strong>en</strong>ts des stagiaires, etc. sonttous conçus pour récupérer les eaux depluie dans un grand réservoir situé sousla paillote / salle de réunion, et l’énergieest fournie par des panneaux solaires.Une station d’épuration r<strong>en</strong>voie l’eaudirectem<strong>en</strong>t dans la terre et, de toutesfaçons, <strong>ici</strong> on utilise (presque) uniquem<strong>en</strong>tde la noix de lavage, produite unpeu plus haut sur les contreforts desHimalayas. Au passage, je découvre demultiples variétés de plantes et arbustes :aubergines sauvages, tomates sauvages,camphriers, etc., ainsi que les champs dereproduction des variétés conservées dansla banque de sem<strong>en</strong>ces — Navdanya <strong>en</strong> aétabli 42 dans tout le pays. La “fameuse”banque de sem<strong>en</strong>ces ! Le Dr Kadamsinghm’y conduit justem<strong>en</strong>t. Je suis vraim<strong>en</strong>témue de pénétrer dans cette sorte de“banque c<strong>en</strong>trale”. Ce sanctus sanctuorumabrite tant de vie, une vie qui vi<strong>en</strong>t dufond des âges et qui représ<strong>en</strong>te le travailet le savoir-faire de tant d’êtres humainsqui nous ont précédés ! Navdanya a sauvéà ce jour 7 à 8000 variétés de riz — dont2500 <strong>en</strong> Inde —, des variétésde blé, de millet etautres céréales et légumes.Après le tsunami dedécembre 2004, elle a puaider de nombreux paysans<strong>en</strong> leur fournissantdes variétés de riz résistantes<strong>en</strong> milieu salin.Au sortir de ce lieusacré, je tombe <strong>en</strong> arrêtdevant une superbe scènequi me remplit à nouveaud’émotion : six hommes sont <strong>en</strong> train depratiquer un massage sur un buffle couchésur le flanc. Toutes les précautionsont été prises pour l’immobiliser sans leblesser. Les hommes lui mass<strong>en</strong>t l’arrièretraindroit et l’animal pousse un soupir derelâchem<strong>en</strong>t, exactem<strong>en</strong>t comme le faitun humain dans les mêmes circonstances.Puis trois des hommes plac<strong>en</strong>t une mincebarre de fer ronde sur cette partie de l’animalet, dans un grand effort coordonné, lapress<strong>en</strong>t sur son muscle <strong>en</strong>dolori tout <strong>en</strong>la roulant. Visiblem<strong>en</strong>t, ils remett<strong>en</strong>tquelque chose <strong>en</strong> place. Un mom<strong>en</strong>taprès, l’animal se relève et s’<strong>en</strong> va. Et jevois successivem<strong>en</strong>t trois ou quatrebuffles conduits ainsi jusqu’à la “table demassage”, arriver <strong>en</strong> claudiquant et repartirapparemm<strong>en</strong>t soulagés. Ce lieu meplaît décidém<strong>en</strong>t beaucoup, non seulem<strong>en</strong>tpour l’œuvre qui y est réalisée, maisaussi pour sa cohér<strong>en</strong>ce.Un lieu de cohér<strong>en</strong>ceUn grand mom<strong>en</strong>t, cette visite !Il y aurait certes beaucoup plus à diresur cette association dynamique et à l’importancecroissante, mais je conclurai <strong>ici</strong><strong>en</strong> citant sa fondatrice : “Je fais profondém<strong>en</strong>tconfiance à la force de la Vie et jecrois que, aussi petits que puiss<strong>en</strong>t êtreles paysans et quelle que soit la façondont les sociétés ont marginalisé leurpropre communauté agricole, nous allonsbi<strong>en</strong>tôt assister à l’émerg<strong>en</strong>ce d’un mouvem<strong>en</strong>tmassif de petits paysans à traversle monde. J’ai la profonde conviction quela prochaine déc<strong>en</strong>nie sera celle de l’alim<strong>en</strong>tationet de l’agriculture.”Marie-Joëlle Pouillon ■Navdanya, A-60 Hauz Khas, New Dehli, 16, Inde,tél : 011 26 853 772, www.navdanya.org.Lorsque, dans les années 60/70, desfamines sévissai<strong>en</strong>t régulièrem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> Inde, nous, Occid<strong>en</strong>taux bi<strong>en</strong>nourris, nous demandions avec quelquedédain pourquoi "tous ces Indi<strong>en</strong>s misérablespréférai<strong>en</strong>t se laisser mourir defaim plutôt que de manger leurs vaches".La "vache sacrée" est alors dev<strong>en</strong>u un cliché,<strong>en</strong>core vivace, sur ce pays. Il sembleque nous ignorions <strong>en</strong>core jusqu’à quelpoint cet animal est un élém<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>tral dela vie quotidi<strong>en</strong>ne des Indi<strong>en</strong>s, tellem<strong>en</strong>timprégnée de la notion de sacré.La vache prodigueDans l’hindouisme, la vache symbolisela paix et l’harmonie. Elle incarne lafécondité, la force maternelle et nourr<strong>ici</strong>èrede la terre. Elle donne ce qui estess<strong>en</strong>tiel à la vie : le lait, le lait caillé, leghee (beurre clarifié), la bouse, <strong>en</strong>graisnaturel et combustible pour le foyer familialquand elle est séchée, matériau deconstruction de l’habitation traditionnellelorsqu’on la mélange à de la terre et de lapaille (propriétés antiseptiques, protectioncontre la chaleur). Et, naturellem<strong>en</strong>t,la vache donne aussi le veau qui, dev<strong>en</strong>ubœuf, sera le moy<strong>en</strong> ess<strong>en</strong>tiel de trait etde transport dans les campagnes. De plus,elle peut se nourrir de déchets impropresà la consommation humaine. Et, quandelle meurt, on <strong>en</strong> récupère le cuir et lescornes.Voilà pourquoi la vache, quasim<strong>en</strong>télevée au rang de divinité, est un animalhautem<strong>en</strong>t vénéré <strong>en</strong> Inde.Une fois de plus, je suis touchée par les<strong>en</strong>s de l’hospitalité des Indi<strong>en</strong>s. Mr.Lohia — richissime industriel de Kanpuret l’un des 575 membres de la GaushalaSociety —, prév<strong>en</strong>u de mon arrivée parmon ami agriculteur bio de Dharamsala,met une voiture et un chauffeur à ma dispositionp<strong>en</strong>dant 24 heures. Et M.Tohnival, secrétaire général de l’association,se libère rapidem<strong>en</strong>t de ses occupationsde retraité très actif pour m’accueillir.Cet homme, originaire duRajasthan, de belle prestance, conduit lavisite au pas de charge.Le mot "gaushala" signifie littéralem<strong>en</strong>t"abri pour les vaches". C’est là quesont recueillies, <strong>en</strong>tre autres, les vachesâgées ou abandonnées par leurs propriétaires,parfois faute de nourriture. Il y aun certain nombre de gaushalas dans leSILENCE N°345 Avril 200720


Kanpur Gaushala SocietyMarie-Joëlle-Pouillonpays, mais celui de Kanpur a une particularité: il s’est doté d’un laboratoire derecherche sur tous les "produits dérivés"de la vache. C’est ainsi qu’ont été mis aupoint 19 médicam<strong>en</strong>ts ayurvédiques pourla santé humaine, 3 pour la santé animale,22 produits d’hygiène corporelle et àusage ménager, 8 pour l’agriculture biologique(ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t des <strong>en</strong>grais) ainsique 3 machines produisant de l’énergiepar traction animale, sans compter la productionde bio-gaz. Les produits sontmade out of Panchgavya material, c’est-àdirefabriqués à partir de lait, lait caillé,beurre clarifié, d’urine (la première dumatin et uniquem<strong>en</strong>t celle des vaches <strong>en</strong>parfaite santé) et de bouse mélangés àd’autres élém<strong>en</strong>ts d’origine naturelle(c<strong>en</strong>dres, huiles ess<strong>en</strong>tielles, camphre,etc.) et tous commercialisés. Ce gaushalaest donc aussi une petite unité de productionqui emploie une c<strong>en</strong>taine de salariés.Il abrite 1150 vaches sur trois fermes. Pastoutes à la retraite car un certain nombred’<strong>en</strong>tre elles est <strong>en</strong>core <strong>en</strong> âge de vêler.Un chercheur me montre les prototypesdes nouveaux matériaux <strong>en</strong> coursde mise au point : plaques carrées faites àLes “G<strong>en</strong>erator bullocks”.Quand le pragmatisme et le sacrése rejoign<strong>en</strong>t et s’imbriqu<strong>en</strong>t…partir de bouse de vache pour la constructionde plafonds, tôle ondulée visant àremplacer celle fabriquée <strong>en</strong> amiante,tuiles <strong>en</strong> bouse de vache mélangée à despolymères, imperméables, ininflammableset… semble-t-il prés<strong>en</strong>tant unecertaine résistance aux radiations nucléaires; matériaux tous inodores, bi<strong>en</strong>évidemm<strong>en</strong>t. Ces produits, outre le faitd’être presque <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t naturels,pourrai<strong>en</strong>t permettre de créer nombred’emplois dans les campagnes.Nous pénétrons <strong>en</strong>suite dans l’une desdeux unités de fabrication du bio-gaz(l’une de 45 m 3 et l’autre de 85 m 3 ). Lecompressed natural gas (CNG), débarrassédu méthane et du CO2, sert à cuisiner etpeut être utilisé comme carburant pourautomobiles et camions. Son prix derevi<strong>en</strong>t est de 27 roupies le kg (<strong>en</strong>viron0,50 €). Le véhicule du gaushala fonctionned’ailleurs au bio-gaz et toute la ferme estalim<strong>en</strong>tée <strong>en</strong> électr<strong>ici</strong>té par un gros générateurde 20 CV fonctionnant actuellem<strong>en</strong>tà 75 % au bio-gaz et à 25 % au diesel.Nous terminons la visite par les g<strong>en</strong>eratorbullocks (les bœufs générateursd’énergie).21SILENCE N°345 Avril 2007Deux bœufs attelés tourn<strong>en</strong>t tranquillem<strong>en</strong>tautour d’un axe actionnantune pompe à eau pourvue d’un moteur de8 CV (coût : 500 roupies, soit <strong>en</strong>viron10 €) pouvant remonter de l’eau situéejusqu’à 50 pieds de profondeur. Et selonle même principe, on me montre un autreattelage de deux bœufs pouvant charger2 batteries de 12 volts <strong>en</strong> 3 heures, ce quipermet de fournir de l’électr<strong>ici</strong>té à vingtpetites maisons de villages indi<strong>en</strong>s pourtoute une nuit. C’est le système électriquele plus simple et le plus économique.Avant de pr<strong>en</strong>dre congé, on m’offregénéreusem<strong>en</strong>t quelques produits d’hygiènecorporelle et on m’invite à goûter le laittout fraîchem<strong>en</strong>t trait, juste avant sa livraison<strong>en</strong> ville : c’est un lait infinim<strong>en</strong>t doux,légèrem<strong>en</strong>t vanillé, d’un velouté… ! Ungoût divin !Créativité et sacréA aucun mom<strong>en</strong>t la vénération del’animal sacré n’est mise <strong>en</strong> avant de façonost<strong>en</strong>tatoire ; l’aspect spirituel sous-t<strong>en</strong>dnaturellem<strong>en</strong>t et constamm<strong>en</strong>t les actionsm<strong>en</strong>ées, comme une évid<strong>en</strong>ce. Cettedémarche <strong>en</strong>treprise par la GaushalaSociety m’émerveille car elle allie la créativitéau sacré. Et ce, sans omettre la préoccupationsociale car, outre le fait quetoutes ces recherches permett<strong>en</strong>t de commercialiserdes produits naturels de qualitéet relativem<strong>en</strong>t bon marché, elles ontaussi pour but de créer des emplois etd’apporter év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t des réponses àla pauvreté dans les campagnes.Belle approche globale dans laquellevi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t se rejoindre les réalisationsconcrètes, le respect de la Nature et l’aspectsacré de la Vie !Ah, j’oubliais : le mot "paradis" se ditgoloka, ce qui signifie "Terre des vaches".Marie-Joëlle Pouillon ■coordinatrice de missionmjp.sindbad@yahoo.frKanpur Gaushala society, 55/112 Gaushala Bhawan,G<strong>en</strong>eralganj, Kanpur, 208001, Inde.NB : l’équipe du gaushala accueillerait volontiersdes bénévoles occid<strong>en</strong>taux ayant descompét<strong>en</strong>ces dans ses domaines d’interv<strong>en</strong>tionpour une aide concrète dans le travail et pourdes échanges de savoir-faire. Contacter l’auteure.


La Nefeuropé<strong>en</strong>neet indép<strong>en</strong>dante?Gros débat depuis quelquesannées à la société financièreéthique La Nef : faut-il maint<strong>en</strong>irle part<strong>en</strong>ariat avec le Créditcoopératif ou chercher à s’associerau niveau europé<strong>en</strong> avecd’autres établissem<strong>en</strong>ts bancairespour assurer une plus grandeindép<strong>en</strong>dance ? Après de nombreusesr<strong>en</strong>contres avec d’autresdémarches voisines, il semblequ’un rapprochem<strong>en</strong>t soit possibleavec Banca Etica qui, <strong>en</strong> Italie,possède déjà le statut de banque,ce que ne possède pas la Nef (etexplique son li<strong>en</strong> avec le Créditcoopératif). Ce projet de rattachem<strong>en</strong>tpermettrait de développerplus activem<strong>en</strong>t le côtécoopératif recherché par les fondateursde la Nef et lui permettraitd’ouvrir ses propres guichets<strong>en</strong> France. La Nef lance une sériede débats sur le sujet avec sessociétaires avec des assembléesdéc<strong>en</strong>tralisées qui débuterontle 23 avril pour se terminer parl’assemblée générale le 12 maià Lyon. La Nef, 114, boulevarddu 11-Novembre, 69626Villeurbanne cedex,tél : 08 11 90 11 90.ChansonsécolosAlternativesLors des r<strong>en</strong>contres d’été 2006du Réseau Sortir du nucléaire,plusieurs chants écolos ont étécomposés par Anne Meyssignac,François Ducoutrer et AndréLarivière. L’idée est alors v<strong>en</strong>uede poursuivre ce travail pourarriver à une dizaine de titreset diffuser un CD. Celui-ci aujourd’hui<strong>en</strong> préparation, devrait sortirfin 2007. Il est v<strong>en</strong>du <strong>en</strong>souscription pour <strong>en</strong> déterminerle nombre à produire. On peutdonc le commander contre11 € franco de port à adresserà : Anne Meyssignac, placede la Halle, 19500 Meyssac,tél : 05 55 84 06 70.B E L G I Q U EFeutreet tissagede laineColette Robin propose des stagespour appr<strong>en</strong>dre à utiliser le feutrede laine les 14 et 15 avril, 19et 20 mai, 16 et 17 juin. AtelierColette Robin, 103, rue Wagner,B 4100 Boncelles.Portesouvertesà Natureet ProgrèsL’association Nature et Progrèsorganise différ<strong>en</strong>tes visites de fermestout au long du mois d’avril :installation de biométhanisationet de cogénération (à Surice, le14 avril), maison écologique etéconome <strong>en</strong> énergie (à Gimnée,le 14 avril), le jardin collectifd’Oasis du Ginkgo (à Brainel’Alleud,le 29 avril), le gîte l’Airpur avec un jardin sauvage et unpotager bio (à Honnelles-Roisin,les 28 et 29 avril).R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : Natureet Progrès, 520, rue de Dave,B 5100 Jambes,tél : 081 30 36 90.Systèmes d’échanges locauxSILENCE N°345 Avril 200722R<strong>en</strong>contres des ami-e-sde Sil<strong>en</strong>ceRepasde plantessauvagesL’association Eco-Vie organiseles 28 et 29 avril une découvertedes plantes sauvages avec chaquejour un repas surprise.R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : Nicole Collins,camping de la Sablière, 44, rueBois-Tonnin, B 7134 Epinnois,tél : 065 77 90 27.■ R<strong>en</strong>contres annuelles intersel dans le Jura. Les r<strong>en</strong>contres se ti<strong>en</strong>dront cette année du 20 août à midiau 26 août au soir à la Maison familiale d’Amange, à une dizaine de kilomètres de Dôle (gare). Pour <strong>en</strong>savoir plus : SEL 70, chez Frank Linke, Grande Rue, 70500 Montigny-les-Cherlieu, tél : 03 84 68 54 97.■ Hautes-Pyrénées : bourse d’échange. Une bourse d”échange inter-Sel aura lieu le dimanche15 avril à la salle des fêtes de Lourdes à partir de 11 heures. Sel 65, 39, rue Vinc<strong>en</strong>t-Scotto, 65000 Tarbes,tél : 05 62 93 82 25.■ Limousin : r<strong>en</strong>contre inter-Sel. La première r<strong>en</strong>contre interSel régionale du Limousin se ti<strong>en</strong>dra le 5 mai,près du lac de Vassivière, au lieu-dit Le Villars. Les Sel de Creuse, Corrèze et Haute-Vi<strong>en</strong>ne seront prés<strong>en</strong>ts<strong>en</strong>tre 9h30 et 19h. Bourse locale d’échange, repas partagé, débat et échanges de pratiques <strong>en</strong>tre groupes Sel.Universel Limoges, 15, impasse Château-Gaillard, 87000 Limoges, tél : 05 55 01 34 05..■ Gironde : Bourse locale d’échange. Une bourse locale d’échange du Sel Gabare avec les autres Sel quile souhait<strong>en</strong>t se ti<strong>en</strong>dra le dimanche 6 mai à partir de 12h30 au c<strong>en</strong>tre social de Mérignac-Arlac, av<strong>en</strong>ue dela Chapelle-Sainte-Bernadette, à partir de 12h30 après un repas partagé. Sel Gabare, 19, allée Jacques-Brel,33600 Pessac, Michel Barbier au 05 56 98 06 97 ou le jour même Elisabeth Carbone 06 32 53 63 72.Les r<strong>en</strong>contres estivales des ami-e-s de S!l<strong>en</strong>ce se dérouleront cetteannée sur un lieu alternatif près de Vill<strong>en</strong>euve-sur-Lot dans le Lotet-Garonne,du 1 er au 8 août, précédées d’une semaine de préparationet montage à partir du 25 juillet.Nous vous rappelons que ces r<strong>en</strong>contres ne sont pas organisées par lejournal, mais par l’association les Ami-e-s de Sil<strong>en</strong>ce. Ce sont donceux/elles qu’il faut contacter.En att<strong>en</strong>dant une annonce plus complète dans Sil<strong>en</strong>ce, vous obti<strong>en</strong>drezplus de précisions et des informations fraîches aux adresseset numéros suivants :■ tél : 04 78 68 16 04 (répondeur indiquant les n° de téldes bénévoles de service)■ Ami-e-s de Sil<strong>en</strong>ce chez A. Geraud, 4, av<strong>en</strong>ue des Cév<strong>en</strong>nes,30250 Aujargues.■ Pour ceux qui ont accès à internet :sur le site http://amisil<strong>en</strong>ce.apinc.orget courriel : secretariat-amidesil<strong>en</strong>ce@no-log.org.R<strong>en</strong>contres à Brocéliande 2004.Bruno Guillemin.S U I S S EAlerte verteAlerte verte est un label indép<strong>en</strong>dantprés<strong>en</strong>tant des films <strong>en</strong> DVDsur le thème de la protection del’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, ceci dans le butde provoquer une prise de consci<strong>en</strong>ceet une réflexion. Les filmssont produits sans aucune subv<strong>en</strong>tionpour être totalem<strong>en</strong>t libresdans leurs propos. Le premierDVD disponible porte surle nucléaire avec Controversesnucléaires de WladimirTchertkoff (dénonçant l’influ<strong>en</strong>cedu lobby nucléaire au niveaude l’ONU), et Le sacrifice dumême auteur (sur l’accid<strong>en</strong>tde Tchernobyl). Un deuxièmeDVD prés<strong>en</strong>te deux films deMarie-Monique Robin, Lespirates du vivant (sur le brevetagedu vivant) et Arg<strong>en</strong>tine,le soja de la faim (sur les conséqu<strong>en</strong>cesdes cultures d’exportationde soja, le soja transgéniquede Monsanto, la sécurité alim<strong>en</strong>tairedu pays m<strong>en</strong>acée). AlerteVerte Production, rue duSimplon, 5, CH 1020 R<strong>en</strong><strong>en</strong>s,tél : 021 635 73 30.


Perdu le nordAgri bioV A L - D E - M A R N EPerdu le nord est une pièce de théâtre réalisée et produite par Yoann Lavabre qui a pour toile de fond leréchauffem<strong>en</strong>t climatique. Celui-ci a provoqué une montée des mers importante et la suppression duGulf Stream, plongeant l’Europe dans un climat froid et humide. Un jeune Français essaie alors de passerclandestinem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Afrique, contin<strong>en</strong>t qui bénéf<strong>ici</strong>e d’un climat plus clém<strong>en</strong>t et qui a su se développer à samanière. Mais l’Afrique ne peut accueillir toute la misère du monde… La pièce sera jouée pour la premièrefois au théâtre-studio, 16, rue Marcelin-Berthelot, 94140 Alfortville, du 13 au 23 juin. Art(s) & cité(s)compagnie, 13, rue Albert-Thuret, 94550 Chevilly-Larue, tél : 01 48 93 99 56.■ Canada : larmes blanches. Le 21 novembre 2006,les forces armées ont effectué une desc<strong>en</strong>te dans laferme <strong>en</strong> biodynamie de Gl<strong>en</strong>colton Farm, <strong>en</strong> Ontario,pour saisir les stocks dangereux de l’exploitation :du lait cru mis <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te directe sur la ferme ! La loicanadi<strong>en</strong>ne interdit <strong>en</strong> effet la v<strong>en</strong>te de ce produit suspectéd’être un facteur de maladie. En Amérique du Nord, il est quasim<strong>en</strong>timpossible de trouver des produits comme le saucisson, le roquefortou autres dangereux alim<strong>en</strong>ts comme le saint-fél<strong>ici</strong><strong>en</strong>, considéréscomme impropres à la consommation ! Pour <strong>en</strong> savoir plus :www.gl<strong>en</strong>coltonfarms.com.■ Europe : bio <strong>en</strong> danger. Le projet de nouveau cahier des chargeseuropé<strong>en</strong> pour l’agriculture biologique approuvé par le conseil desministres de l’agriculture le 19 décembre 2006 est inquiétant : l’utilisationde substances chimiques de synthèse n’y est plus clairem<strong>en</strong>t interdite; la pollution par les OGM est tolérée jusqu’à un taux de 0,9%comme pour les produits de l’agriculture traditionnelle ; l’adoption decahier des charges moins laxistes par les Etats ou les associations neserait plus autorisée ! Nature et Progrès et de nombreuses autres associationsde la bio ont lancé une campagne de lettres à <strong>en</strong>voyer auxdéputés europé<strong>en</strong>s pour que lors du passage du projet au Parlem<strong>en</strong>teuropé<strong>en</strong>, ils intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t et corrig<strong>en</strong>t le texte. Nature et Progrès,68, boulevard Gambetta, 30700 Uzès, tél : 04 66 03 23 40.■ Bretagne : ferme-école. L’association ASPAARI met à dispositiondes terres et du matériel pour des personnes désireuses de s’essayer <strong>en</strong>maraîchage bio. Située <strong>en</strong> forêt de Brocéliande, la ferme-école permetde mettre la main à la pâte et de se tester p<strong>en</strong>dant une saison avant des’installer. Il n’y a pas de formateurs et chaque individu travaille dansun esprit d’autogestion et de solidarité avec les autres personnes prés<strong>en</strong>tessur le lieu. Ferme-école d’ASPAARI, La Jeannette, 56430Concoret.■ Char<strong>en</strong>te : la ferme de Chassagne. La Ferme de Chassagne est ungroupem<strong>en</strong>t d’intérêt économique <strong>en</strong>tre sept agrobiologistes, née <strong>en</strong>1995 après quinze ans de démarches déjà partiellem<strong>en</strong>t collectives.Elle est spécialisée dans la transformation (stockage, triage, calibrage,conditionnem<strong>en</strong>t) et la commercialisation de légumes secs (l<strong>en</strong>tilles,pois cassés, pois chiches, haricots blancs, rouges, noirs et Borloto, flageolets),farines de céréales (blé, épeautre, <strong>en</strong>grain, sarrasin) et huile detournesol. La démarche collective prés<strong>en</strong>te de nombreux intérêts :achat de matériel collectif et meilleure utilisation de celui-ci, atelier deconditionnem<strong>en</strong>t commun, atelier de pressage d’huile de pression à froidavec embouteilleuse… A partir de 1999, ces ateliers sont ouverts àd’autres producteurs bio au sein de la coopérative régionale Corab etun part<strong>en</strong>ariat est <strong>en</strong>gagé avec les Biocoop pour la distribution. Lesfluctuations de la production font qu’après un certain temps, le GIEs’est dés<strong>en</strong>gagé de la Corab et du part<strong>en</strong>ariat avec les Biocoop pourrec<strong>en</strong>trer sa distribution sur le Sud-Ouest, développem<strong>en</strong>t un commerceéquitable Nord-Nord. GIE La Ferme de Chassagne, 16240 Villefagnan,tél : 05 45 29 57 18.■ Prov<strong>en</strong>ce-Alpes-Côte d’Azur : Floraison bio. Les 9 et 10 juin ,les producteurs bio de la région ouvr<strong>en</strong>t leur ferme au grand public :animations, dégustations… une fête de la bio se ti<strong>en</strong>dra le 9 au soir auGaec Pougnet, à Thorame-Basse. 70 fermes sont visitables. Liste desfermes et contacts sur www.bio-prov<strong>en</strong>ce.org ou <strong>en</strong> écrivant à :Bio de Prov<strong>en</strong>ce- Alpes- Côte d’Azur, Maison de la bio, Agroparc,BP 1221, 84911 Avignon cedex 09, tél : 04 90 84 03 34.AlternativesH A U T - R H I NTourismedouxL’association CADR, Cyclistesassociés pour le droit de rouler,propose des randonnéestrain+vélos au départ deMulhouse, comme par exemple :le Val de Villé (29 avril, 45 km),la vallée du Danube (17 au 20mai, 45 km/jour), journé<strong>en</strong>ationale du vélo à Mulhouse (2juin), la vallée de la Thur (24juin), Lacs de Titisee et Shluchsee(29 juillet), le Rhin de Mulheim àWeil (26 août), Hartheim-Fess<strong>en</strong>heim (30 septembre).R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : CADR, 2, ruedu Panorama, 68200 Mulhouse,tél : 03 89 42 73 42.M E U R T H E -E T - M O S E L L ECamérasdes champsCaméras des champs, neuvièmeédition du festival du film docum<strong>en</strong>tairesur la ruralité, se ti<strong>en</strong>dradu 23 au 27 mai à la salleRéné Bertin de Ville-sur-Yron,dans le parc naturel régional deLorraine. Programme : LucDelmas, foyer rural, 54800 Villesur-Yron,tél : 03 82 33 93 16.L O I R E -A T L A N T I Q U EHéol,la maisonéconomeLa maison autonome et solidairede Patrick et Brigitte Baronnetest visitable certains samedis del’année (7 avril, 28 avril, 19 mai,2 juin, 30 juin…). L’associationHéol organise sur place différ<strong>en</strong>tsstages sur le compost (8 avril),les capteurs solaires (7 et 8 avril,19 et 20 mai, 16 et 17 juin),l’alim<strong>en</strong>tation et la santé (14 et15 avril), la gestion de l’eau (29avril), <strong>en</strong>duits terre et badigeons(5 et 6 mai), votre projet de maison(9 avril, 3 juin). Un écofestivalse déroulera les 21 et 22juillet suivi d’une université d’étédu 23 au 25 juillet. Héol, routede Louisfert, 44520 Moisdon-la-Rivière, tél : 02 40 07 63 68.Le vieil EclisLe vieil Eclis est une “oasis <strong>en</strong>tous lieux” créée sur un hectare,depuis quelques années, dans l’espritdéf<strong>en</strong>du par Pierre Rabhi.Situé <strong>en</strong> région de Guérande, à500 m de la mer, le lieu proposeun accueil paysan et des stagespratiques <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec la nature.Prochains r<strong>en</strong>dez-vous : peinturesur aquarelle du 2 au 5 mai, du21 au 24 mai, du 4 au 7 juin, du20 au 23 juin. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts :Le vieil Eclis, 44410 Assérac,tél : 06 87 37 17 78(Dominique Lemarié).Le vieil Eclis.Lycéeexpérim<strong>en</strong>talde Saint-NazaireLe lycée expérim<strong>en</strong>tal de Saint-Nazaire fonctionne depuis la r<strong>en</strong>trée1982. Des volontés d’autogestionde l’époque aux questionsd’aujourd’hui que s’est-il passé ?Patrick Le Ray vi<strong>en</strong>t de réaliserun film sur le sujet diffusépar ArtSc<strong>en</strong>ic production,107, av<strong>en</strong>ue H<strong>en</strong>ri-Fréville,BP 10704, 35207 R<strong>en</strong>nes,tél : 08 70 66 50 88.DRSILENCE N°345 Avril 200723


Beauchamp.AlternativesC H A R E N T EAu petitcolibriAu petit colibri est un écolieu quia vu le jour <strong>en</strong> 2005 à l’initiativede Richard Wallner et MadeleineLabie. Le projet est de développerun lieu de recherche, de transmission,d’<strong>en</strong>traide sur l’écologie pratique,l’agriculture durable, favorisantla pluriactivité, proposantdes techniques facilem<strong>en</strong>t accessibles,favorisant l’autonomie etla responsabilité. Richard est plusparticulièrem<strong>en</strong>t intéressé parl’activité agricole et lesdémarches de permaculture, desynergies naturelles, d’oasis dePierre Rabhi (d’où l’allusion aucolibri !)… Une maison <strong>en</strong> pailleest <strong>en</strong> construction, avec deschantiers collectifs et l’aide deCoralie et André de Bouter quihabit<strong>en</strong>t à une quinzaine de kilomètres.Ferme écologique Aupetit colibri, chemin de l’Evêché,16570 Marsac, tél : 06 82 3720 61 ou 08 72 87 79 25 (rép.).D O R D O G N EBeauchampBeauchamp est un lieu collectifqui s’est créé <strong>en</strong> 1991 et qui disposede huit hectares, dont beaucoupde forêts, un champ et unemare. Les habitants y pratiqu<strong>en</strong>tla simpl<strong>ici</strong>té volontaire et recherch<strong>en</strong>tle maximum d’autonomie,la nourriture est végétari<strong>en</strong>ne etbiologique, <strong>en</strong> grande partie produitepar le jardin. Les habitationsconstruites l’ont été <strong>en</strong> partiegrâce au bois local, avec toilettessèches, épuration des eauxDR DRgrises… Le collectif expérim<strong>en</strong>tela permaculture. Cinq adultes yviv<strong>en</strong>t actuellem<strong>en</strong>t. Beauchamppart<strong>ici</strong>pe à différ<strong>en</strong>tes actionsmilitantes et a accueilli <strong>en</strong> 2006les journées d’été du RéseauSortir du nucléaire.Association Beauchamp,24610 Montpeyroux,tél : 05 53 82 69 98.V I E N N EAu tourdu panierassociation Au tourL’ du panier a vu le jour<strong>en</strong> octobre 2006 à Loudun pouranimer une v<strong>en</strong>te de produitssains obt<strong>en</strong>us localem<strong>en</strong>t sousforme de panier selon un systèmeproche de celui des Amap,Association pour le mainti<strong>en</strong> del’agriculture paysanne. En li<strong>en</strong>avec un jeune producteur, la distributiondes paniers démarrera<strong>en</strong> mai 2007. Une cinquantainede personnes se sont déjà déclaréesintéressées. D’autres peuv<strong>en</strong>t<strong>en</strong>core se joindre à l’initiative.Au tour du panier, 13, ruePorte-de-Chinon, 86200 Loudun,tél : 05 49 22 42 28.G E R SL’Appelde la HutteLe projet d’écovillage “La Hutteaux pies” est née lors des r<strong>en</strong>contres<strong>en</strong>tre lecteurs de S!l<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>2002. Depuis, un terrain agricolede 35 ha a été trouvé dans leGers, au sud d’Auch. Le projet estd’y mettre <strong>en</strong> place un site derecherche et d’expérim<strong>en</strong>tationécologique agricole avec desexpérim<strong>en</strong>tations agricoles diverses(compost, paillage, boisraméal fragm<strong>en</strong>té, permaculture…),des expérim<strong>en</strong>tations <strong>en</strong>écohabitat (paille, terre crue,autonomie énergétique, traitem<strong>en</strong>tdes eaux…). Le souci étant deproposer des méthodes accessiblesà tous. Pour que le projetdémarre, une SCI est <strong>en</strong> cours deconstitution et les trois initiateurs,Pascal Bordier, Didier Sangalliet Gaël Le Roc’h, cherch<strong>en</strong>tdes porteurs de parts (à partirde 600 €) et des prêts (minimum3 ans). Pour <strong>en</strong> savoir plus :La hutte aux pies, P. Bordier,22, chemin du Pastel,31450 Pompertuzat,tél : 05 62 71 02 43.Habitat sainSILENCE N°345 Avril 200724■ Chantiers de Spirale. Depuis plus de vingt ans, Alain Richard animedes chantiers et des r<strong>en</strong>contres pour favoriser l’autoconstruction dansle respect des règles de l’habitat sain. Des chantiers ouverts sont organisésdu 23 au 28 avril à Etaule (Char<strong>en</strong>te) sur la maison de Flor<strong>en</strong>ceGuihard, pour remplissage du mur paille et bois cordé, <strong>en</strong>duit, dalles,cloisons… Un stage payant est organisé du 8 au 14 juillet sur la constructionde la maison de Thérèse Sarasin à Clelles (Isère, à 10 km deTerre Vivante), il est suivi d’un chantier ouvert du 16 au 28 juillet, pourune maison <strong>en</strong> paille et bois cordé. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : Alain Richard, 5,rue de la Libération, 17480 Le Château-d’Oléron, tél : 05 46 47 8491.■ Belgique : formations éco-bioconstruction. Nature et Progrèspropose des formations <strong>en</strong> éco-bioconstruction : comm<strong>en</strong>t construire unhabitat groupé (14 avril), les isolants écologiques (19 mai), initiation àl’<strong>en</strong>duit à l’argile (12 mai). Nature et Progrès, 520, rue de Dave, B5100 Jambes, tél : 081 30 36 90.■ Dordogne : Pégase Périgord. L’association Pégase Périgord proposedes stages tout au long de l’année : théorie et pratique de la constructionécologique (2 au 6 avril), construction d’un poêle de masse ouinertie à faible coût de fabrication et d’utilisation (10 au 13 avril)…Pégase Périgord, Froidefon, 24450 Saint-Pierre-de-Frugie, tél : 05 5352 59 50.■ Gers : la Maurague. La Maurage est un éco-gîte, à 7 km deCondom, qui propose tout au long de l’année des visites du lieu et desstages : les toilettes sèches (2 avril), construire ses toilettes sèches dejardin (3 au 5 avril), bâtir <strong>en</strong> monomur (6 avril), bâtir la pierre (6 et 7avril), visite technique du site (8 avril)… La Maurague, 32100Causs<strong>en</strong>s, tél : 05 62 68 46 32.■ Pyrénées-Atlantiques : formation conseiller <strong>en</strong> éco-habitat.L’association Init-<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t organise à partir du 17 septembre2007, une formation de six mois pour dev<strong>en</strong>ir conseiller <strong>en</strong> éco-habitat.Elle s’adresse à des artisans, des salariés ou des demandeurs d’emplois.R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : Init-<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, 46, route d’Aritxague,64600 Anglet, tél : 05 59 74 17 67.■ Var : Ouvert et durable. L’association Ouvert et durable organisedes stages tout au long de l’année : la terre crue (7 avril à Cotignac,30 juin à Cotignac), la pierre sèche (22 avril à Bras), matériau chanvre(26 mai au Flayosquet), fabrication du papier (9 juin au Flayosquet),assainissem<strong>en</strong>t alternatif (29 septembre à Cotignac), matériau bois, lafuste (24 novembre à Corr<strong>en</strong>s). Elle organise égalem<strong>en</strong>t des chantiersouverts où l’on se forme <strong>en</strong> aidant d’autres personnes. Ceux-ci aurontlieu les 12 mai, 16 juin, 7 juillet, 27 octobre, 8 décembre…Ouvert et durable, 4405, chemin de Corr<strong>en</strong>s, 83570 Cotignac,tél : 04 94 77 76 25.Ouvert et durable.A U D ELavaldieuLavaldieu est une ferme achetée<strong>en</strong> SCI par quatre Britanniques<strong>en</strong> 1988. Disposant d’un vasteterrain et d’un grand camping,elle y organise des stages divers :Qi-gong et marche <strong>en</strong> pays cathare(22 au 26 avril), yoga (3 au10 mai), cérémonie shaman (18au 25 juillet), la cure de raisin(30 août au 6 septembre)… Lelieu accueille chaque année lecamp europé<strong>en</strong> de danse pourla vie <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec les danses desIndi<strong>en</strong>s nord-américains (27juillet au 5 août). Lavaldieu,11190 R<strong>en</strong>nes-le-Château,tél : 04 68 74 23 21.C É V E N N E SR<strong>en</strong>contres del’écoconstructionLes associations L’Esperluette,Hameaux durables <strong>en</strong> Cév<strong>en</strong>neset ReSources organise le 29 avrilà Saint-Hilaire-de-Lavit (<strong>en</strong>treAlès et Florac), des r<strong>en</strong>contresMarie Clem’s


Médias■ Adhésif (l’), http://crep.strasbourg.free.fr. L’adhésif est un projetde journal mural que l’on peut télécharger sur internet à l’adresse cidessuset que l’on peut, après lecture, scotcher dans un lieu public pour<strong>en</strong> faire profiter une autre personne. Premier numéro consacré à l’arrivéedu TGV à Strasbourg :Tous gavés de vitesse !■ Etopia, c<strong>en</strong>tre d’animationet de recherche <strong>en</strong>écologie politique, espaceKegeljan, av<strong>en</strong>ue deMarlagne, 52, B 5000Namur, www.etopia.be.Le deuxième numéro decette revue semestrielle deréflexion proche des Vertsbelges, propose un importantdossier sur l’aprèspétrole.Un excell<strong>en</strong>t travailde défrichage : comm<strong>en</strong>tsortir du nucléaire <strong>en</strong> mêmetemps, le pot<strong>en</strong>tiel de l’efficacité énergétique, comm<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>serau niveau europé<strong>en</strong>, comm<strong>en</strong>t rep<strong>en</strong>ser l’espace et l’habitat, relocaliserl’économie, biocarburant contre agriculture ? et quelques réflexionstimides sur la décroissance. Le numéro compr<strong>en</strong>d égalem<strong>en</strong>t quelquescontributions sur une manière verte de rep<strong>en</strong>ser l’Europe après le refusde l’actuelle Constitution. 320 p. 8 €.■ Réel, 129, rue Vauban, 69006 Lyon, tél : 04 72 83 59 58,www.journalreel.info. La revue Réel “journal qui pr<strong>en</strong>d la parole<strong>en</strong> psychologie et écologie de vie” vi<strong>en</strong>t de publier son numéro 100.Parce que l’écologie peut aussi s’aborder de manière psychologique,cette revue anime de multiples débats avec des psychothérapeutesde différ<strong>en</strong>ts courants.■ Vert, 247, rue du Faubourg-Saint-Martin, 75010 Paris,tél : 01 53 19 53 19. Le m<strong>en</strong>suel des Verts, dans son numéro de février2007 rêve un peu (beaucoup !) et publie un an à l’avance le bilande Dominique Voynet à la présid<strong>en</strong>ce de la République, avec la reproductionde couvertures de revues qui annonc<strong>en</strong>t les principales mesuresprises : S!l<strong>en</strong>ce annonce ainsi 15% d’agri bio <strong>en</strong> 2008 avec notre couverturedu mois de février 2007 relookée, Ecorev annonce la régularisationdes sans papiers, Ecolo le mariage homo reconnu, Politis revi<strong>en</strong>tsur l’asc<strong>en</strong>sion des écolos français… Une manière drôle de prés<strong>en</strong>terle programme de la candidate des Verts.de l’écoconstruction. Stands, visitesde réalisations locales,prés<strong>en</strong>tation de technique, tablerondesur le bois dans l’autoconstruction(14 h), débats ouverts àtous. L’Esperluette, Le Veyrassi,48160 Saint-Hilaire-de-Lavit,tél : 04 66 45 40 06.C L E R M O N T -F E R R A N DLes Ti’gustesLe café-lecture Les Augustesdispose maint<strong>en</strong>ant de 300 m 2et a ouvert à l’automne un espace<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t dédié aux plusjeunes, les Ti’gustes, qui outre lalecture propose chocolat, jus defruits et pâtisseries. Le projetessaie d’autonomiser les <strong>en</strong>fantsqui organis<strong>en</strong>t eux-mêmes les lectureset ils peuv<strong>en</strong>t y inviter lesDRadultes. Des lectures sont faiteségalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> langue des signes.Les Augustes, 5, rue Sous-les-Augustins, 63000 Clermont-Ferrand, tél : 04 73 37 07 94.C O R S EFestivalde l’eauLa deuxième édition du festivalde l’eau (Acqua i festa) se ti<strong>en</strong>drales 12 et 13 mai à Aliva.Thèmes de l’année : la biodiversitéet la solidarité <strong>en</strong>tre lespeuples. Débat sur les sem<strong>en</strong>cespaysannes, l’incinération… standsassociatifs, toilettes sèches,bar resto coopératif, hébergem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> camping, balade bucoliqueet aromatique… AssociationUtopia, droit paysan, L’Aliva,20160 Vico, tél : 04 95 26 69 72.AlternativesB O U C H E S -D U - R H Ô N ELe LoubatasLe Loubatas est une c<strong>en</strong>tre perman<strong>en</strong>td’initiation à la forêt prov<strong>en</strong>çalequi prés<strong>en</strong>te de nombreusesinstallations <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avecles économies d’eau, les économiesd’énergie et le recours auxénergies r<strong>en</strong>ouvelables. Deuxvisites gratuites des installationssont organisées le 14 avril et le 2juin. Deux autres journées sontouvertes au public pour r<strong>en</strong>contrerles bénévoles de l’associationet part<strong>ici</strong>per à de petites tâches :le 22 avril et le 21 octobre.Enfin, une fête de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taura lieu le 30 septembre.Le Loubatas CPIFP, BP 16,13860 Peyrolles-<strong>en</strong>-Prov<strong>en</strong>ce,tél : 04 42 67 06 70.EspérantoM A R S E I L L ER<strong>en</strong>contreavec Le RaviLe Ravi, “le m<strong>en</strong>suel régionalqui ne se croise pas les bras”organise tous les mois une r<strong>en</strong>contreavec ses lecteurs à l’occasionde la parution de chaqu<strong>en</strong>ouveau numéro. Prochain r<strong>en</strong>dez-vousle jeudi 5 avril à partirde 18h30 à Longchamp Palace(22 boulevard Longchamp,1 er arrondissem<strong>en</strong>t). Le Ravi,11, boulevard National,13001 Marseille,tél : 04 91 08 78 77.A L P E S - D E -H A U T E -P R O V E N C EForcalquierdes LivresL’association Forcalquier deslivres organise des stages : lectureà haute voix (21 et 22 avril),initiation à la calligraphie (16 et17 juin), initiation à la typographie(30 juin et 1er juillet), initiationà la lithographie (9 au 13juillet), fabrication de papiervégétal (13 au 17 août)…Forcalquier des Livres, espaceEtc., 10, rue du Collège,04300 Forcalquier,tél : 04 92 75 09 59.■ Langues dans le monde. Sur 3000 langues parlées dans le monde,seules 120 sont parlées par plus d’un million de personnes (28 <strong>en</strong>Europe, 50 <strong>en</strong> Asie, 30 <strong>en</strong> Afrique, 5 <strong>en</strong> Océanie, 6 <strong>en</strong> Amérique). Ces120 langues (5%) correspond<strong>en</strong>t à 90 % de la population mondiale,les 2900 autres (95 %) ne sont parlées que par 10 % de la population.Les experts estim<strong>en</strong>t que le nombre de langues était s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>tle même au néolithique, mais avec 1500 fois moins de population.L’Espéranto, dont le nombre de pratiquants est estimé <strong>en</strong>tre1 et 5 millions se classe donc dans les 120 premières langues.■ Prix Lumière de la vérité. Chaque année, le Dalaï Lama remet ceprix à une institution ou une action ayant une action significative <strong>en</strong>faveur du Tibet. Cette année, le prix est rev<strong>en</strong>u à la fondation Hergépour la publication de Tintin au Tibet. Lors de la cérémonie, le DalaïLama a choisi de montrer à la presse l’édition de la BD <strong>en</strong> espéranto“dans l’espoir que nous parlions un jour tous la même langue”.■ Paris : cheminots espérantistes. Le 59 e congrès des cheminotsespérantistes se ti<strong>en</strong>dra du 12 au 19 mai, au c<strong>en</strong>tre international deParis (6, av<strong>en</strong>ue Maurice-Ravel, 12 e ). R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : AFCE/UAICF,9, rue du Château-Landon, 75010 Paris, tél : 01 48 53 05 52.■ Haute-Saône : musée de l’espéranto. Le Nacia esperanto Muzeoou musée national d’espéranto est situé à Gray, dans la Haute-Saône.Fondé <strong>en</strong> 1977, il rassemble sur 200 m2 et une dizaine de salles, uneimportante collection de docum<strong>en</strong>ts, notamm<strong>en</strong>t plus de 6000 ouvrageset brochures, 1300 collections de revues du monde <strong>en</strong>tier, des affiches,des timbres, etc. Nacia esperanto Muzeo, 19, rue Victor-Hugo,70100 Gray, tél : 06 21 51 38 69.■ Bordeaux : congrès. L’association Sat-Amikaro ti<strong>en</strong>dra son 62 econgrès à Bordeaux du 7 au 10 avril. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : Joël Lajus,1, les Places, 33910 Sablons, tél : 05 57 69 26 96.■ Hérault : stage. A 600 m de la plage, à Agde, stage du 16au 23 mai avec cours d’espéranto et découverte de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.Cercle biterrois d’espéranto, Christian Herbette-Rizo, 22 ZA,Le Bousquet, 34310 Montady, tél : 04 67 21 86 61.SILENCE N°345 Avril 200725


AlternativesH A U T E S - A L P E STransformationde la laineLa filature de Chantemerleorganise <strong>en</strong> avril un stagesur les connaissances de baseà connaître sur la transformationde la laine : lavage, cardage, filage,feutrage… Le stage est plusparticulièrem<strong>en</strong>t destiné à ceuxet celles qui anim<strong>en</strong>t des fermespédagogiques ou ont un projetde ce g<strong>en</strong>re. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts :Filature de Chantemerle, Serre-Chevalier, 05330 Saint-Chaffrey,tél : 04 92 25 71 88.D R Ô M ELa FourmilièreL’association La Fourmilière proposedu 1er au 7 avril, un séjourau cœur de la nature avec commeobjectif pour les jeunes de 11 à15 ans, la réalisation d’un courtmétrage. Du 6 au 15 juillet, pourles 13-16 ans, elle propose duthéâtre itinérant ; du 8 au 21juillet, pour les 11-13 ans, unecréation de spectacle avec initiationaux jeux de cirque ; du 15 au21 juillet, pour les 8-10 ans, unséjour nature sur le thème desDécroissanceLa fourmilière.génies des bois ; du 8 au 14juillet, pour les 6-8 ans,un séjour art et nature.R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : LaFourmilière, BP136, 26400Crest, tél : 04 75 40 69 61.A R D È C H EViel AudonLe viel Audon est un village situédans les gorges de l’Ardèche,<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t restauré depuis lesannées 70 par une suite de chantiersinternationaux de jeunes.Quelques personnes y viv<strong>en</strong>tmaint<strong>en</strong>ant à l’année, un gîte,des chambres d’hôtes et un campingpermett<strong>en</strong>t l’accueil. En li<strong>en</strong>avec l’association Temps jeunes,l’association qui gère le■ Québec : projet décroissance. Au Québec, le RQSV, réseau québécoispour la simpl<strong>ici</strong>té volontaire a vu le jour au printemps 2000.Il édite la revue Simpli-cité et a animé de nombreux débats sur le s<strong>en</strong>sde cette démarche. En 2003, <strong>en</strong> France, a été lancé un fructueux débatsur la décroissance, une démarche qui cherche à ét<strong>en</strong>dre cette simpl<strong>ici</strong>tévolontaire individuelle à un niveau collectif. Le livre Objectif décroissancea été publié au Québec par Ecosociété à ce mom<strong>en</strong>t-là. A l’automne2006, le RQSV <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec Ecosociété a décidé d’organiserun colloque sur le thème “La simpl<strong>ici</strong>té volontaire, de l’avoir à l’être”.Celui-ci se ti<strong>en</strong>dra les 28 et 29 avril à l’université Laval à Québec.Il abordera la question de la décroissance, de l’empreinte écologique…Programme : RQSV, Fondation Echo-Logie, 1710, rue Beaudry,local 3.3, Montréal, Québéc, H2L 3E7, tél : 514 937 3159.■ Colporteurs de décroissance. Du premier au cinq novembre 2006,s’est t<strong>en</strong>u à Gaillac des r<strong>en</strong>contres des colporteurs de décroissance.L’occasion pour la petite c<strong>en</strong>taine de personnes prés<strong>en</strong>tes d’échanger surles 101 méthodes possibles (au moins) et de prés<strong>en</strong>ter les projetsactuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> débat : pas moins de 25 marches ou r<strong>en</strong>contres sont àl’étude pour 2007 ! Il a été égalem<strong>en</strong>t débattu des moy<strong>en</strong>s d’échanges(café-décroissance, médias libres, écriture), des li<strong>en</strong>s avec des mouvem<strong>en</strong>tsproches (relocalisation de l’économie, simpl<strong>ici</strong>té volontaire, vélorution…).Du théâtre-action a permis d’imaginer des manières de fairepasser les idées.■ Bretagne : plantes sauvages comestibles. Marie réalise un tourde Bretagne à pied accompagnée d’un âne et propose des animationssur les plantes sauvages comestibles. Ces animations sont réaliséesà la demande, du mois d’avril au mois de juin, suivant les lieuxoù elle se trouve. Pour la joindre : 06 89 69 77 50.DR(.../...)H É R A U L T - A L P E S - M A R I T I M E SCravirola déménage !Cravirola est un collectif qui s’est investi dans la réhabilitationd’une ferme abandonnée, dans les hauteurs de l’arrière-pays niçois.Le désir de s’agrandir les a poussés à chercher de nouvelles terres pourde nouveaux projets. Après deux ans de négociations et de recherche definancem<strong>en</strong>t, le 9 février dernier, la SAS Terres communes mise <strong>en</strong>place pour cela, a signé l’achat du domaine des Bois, dans leLanguedoc. Le 11 mars, une fête a marqué la passation de l’actuel siteà un nouveau collectif, Geogeo, Basti<strong>en</strong>, Jean Nicolas et Ana Maria. LaSAS Terres communes compr<strong>en</strong>d 47 actionnaires : les quinze membresfondateurs prov<strong>en</strong>ant de Cravirola et du hameau du Suc, un autre lieucollectif situé <strong>en</strong> Ardèche, et 32 nouveaux investisseurs. Ceux et cellesqui veul<strong>en</strong>t aider au lancem<strong>en</strong>t du nouveau site peuv<strong>en</strong>t part<strong>ici</strong>per auxchantiers solidaires : du 15 au 29 avril, construction d’un petit bâtim<strong>en</strong>td’accès, de bancs et de tables <strong>en</strong> extérieur, clôture et débroussaillage; du 16 au 31 mai, construction d’une petite scène extérieure ;du 17 au 30 juin, aménagem<strong>en</strong>t de l’aire de camping. Pour part<strong>ici</strong>per,il faut v<strong>en</strong>ir au moins pour une semaine, être majeur, et adhérer à l’associationqui anime le lieu. Pour ceux et celles qui veul<strong>en</strong>t rester pluslongtemps, il existe un compagnonnage pour part<strong>ici</strong>per aux activitéscollectives, d’une durée detrois mois. Un appel est lancéaux artistes pour proposer desactivités sur ce nouveau siteà partir du mois de juillet.■ Nouveau collectif : Fermeautogérée de la Roya,Cravirola, 06430 La Brigue,tél : 04 93 04 70 65.■ Anci<strong>en</strong> collectif, nouveaulieu : Le Maquis, hameau deBois Bas, 34210 Minerve.Le hameau de Bois bas.■ Le décroissant lunaire. Christophe Bellec anime sur internetle site www.ledecroissantlunaire.com sur lequel on peut lire desréflexions sur la décroissance et aussi sur le biorégionalisme. On peut ytélécharger une revue du même nom qui <strong>en</strong> est à son sixième numéro.Pour ceux qui n’ont pas internet, l’auteur peut être contactéà l’adresse suivante : Christophe Bellec, 17 rue Saint-Palmet,87120 Eymoutiers, tél : 05 55 69 36 88.■ Détour <strong>en</strong> Bretagne. Du 7 juillet à Brest au 22 juillet à Boisgervilly(20 km de R<strong>en</strong>nes), quinze jours de vélos (et 500 km) pour aller à lar<strong>en</strong>contre des initiatives alternatives, dans une démarche de promotiondu vélo comme mode de transport et de débattre de la décroissance.Fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> autonomie et par groupes d’affinités, colportage desidées et joie de vivre. Itinéraire : visite du jardin collectif bio de Pak ArSkoazell (7 juillet), magasin bio Bro an Are à Saint-Rivoal (9 juillet),visite d’une maison <strong>en</strong> paille <strong>en</strong> écoconstruction à Quéménev<strong>en</strong> (10juillet), Ferm’autrem<strong>en</strong>t de Beuzec avec yourtes et tipis (11 juillet),ferme bio <strong>en</strong> traction animale à Querri<strong>en</strong> (14 juillet), débat avec leréseau objecteurs de croissance <strong>en</strong> Morbihan (18 juillet), c<strong>en</strong>tre d’écologiepratique chez Alexis Robert (20 juillet), pique-nique alternativolibertaireà l’arrivée à la ferme de Toucanne, à Boisgervilly (22 juillet),bivouac et camping tout au long du trajet dans des fermes bio.R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts par téléphone au 06 86 91 24 85 ou par courriel :fanch.cyclowwoofer@no-log.org.■ Poitou-Char<strong>en</strong>tes : marche pour la simpl<strong>ici</strong>té. Après une premièremarche pour la simpl<strong>ici</strong>té qui s’est déroulée durant l’été 2006, avec120 part<strong>ici</strong>pants, une nouvelle édition est <strong>en</strong> préparation qui démarreraau Festival de la Terre le 26 juin à La Rochelle. A pied, vélo ou cheval,elle ira <strong>en</strong> direction de la Creuse, traversant la Char<strong>en</strong>te-Maritime, lesDeux-Sèvres et la Haute-Vi<strong>en</strong>ne. Pour y part<strong>ici</strong>per pr<strong>en</strong>dre contact avecStéphane, tél : 06 82 58 88 93 ou Laur<strong>en</strong>t, tél : 06 61 24 43 69,marchedelasimpl<strong>ici</strong>te@ouvaton.org.DRSILENCE N°345 Avril 200726


Fêtes, foires, salons(le signe ❉ indique que S!l<strong>en</strong>ce est prés<strong>en</strong>t)■ V<strong>en</strong>dée : Naturez-vous. 30 mars et 1 er avril au palais des congrès de Saint-Jean-de-Monts. Première édition du salon du développem<strong>en</strong>t durable, du bio et del’éco-habitat. Marché bio, commerce équitable, institutionnels. Confér<strong>en</strong>ces “alternativesaux pest<strong>ici</strong>des”, “la faune du marais breton v<strong>en</strong>dé<strong>en</strong>”, “les nouveauxmatériaux de construction”, “restera-t-il des poissons à l’état sauvage dans 50ans ?”, “la jungle des éco-labels”, “l’agri bio <strong>en</strong> V<strong>en</strong>dée”. Office de tourisme,67, esplanade de la Mer, BP 207, 85162 Saint-Jean-de-Monts cedex,tél : 08 26 887 887.■ Vosges : 1 er sal on du vivant. 31 mars et 1 er avril, au c<strong>en</strong>tre socioculturel deSaint-Nabord. Thème : respect du vivant, de l’homme, de la nature, de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t”.L’Ess<strong>en</strong>Ciel Vitalité, 30 bis, rue de la Xavée, 88200 Remiremont,tél : 03 29 23 05 67.■ Narbonne : 5 e Narbon’bio. 31 mars et 1er avril, parc des expositions, routedes plages. Sphery’s, Mme Duchemin, BP 524, 11105 Narbonne cedex,tél : 04 68 70 14 77.■ Isère : 11 e fête des plantes et graines rares. 31 mars et 1 er avril, àRéaumont, thème : fleurs et plantes <strong>en</strong> gastronomie, exposants végétaux, confér<strong>en</strong>ces,expos, librairie… La Maison de l’arbre, 12, place de la Mairie,38140 Réaumont, tél : 04 76 65 27 56.■ Picardie : 17 e festival de l’oiseau et de la nature. 14 au 22 avril, <strong>en</strong> baie deSomme. Expositions de photos, d’art animalier, docum<strong>en</strong>taires, village nature, animations<strong>en</strong>fants… Festival de l’oiseau et de la nature, 20, rue du Chevallier-dela-Barre,80142 Abbeville cedex, tél : 03 22 24 02 02.❉ Jura : 8 e Terra. Dimanche 15 avril à Juraparc, Lons-le-Saunier. Alim<strong>en</strong>tationbio, produits écolos, nature et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, santé, habitat, artisanat, jardinage,énergies r<strong>en</strong>ouvelables, botanique… Une c<strong>en</strong>taine d’exposants. Association Terra,cidex 908, 39160 Saint-Jean-d’Etreux, tél : 03 84 48 73 54.■ Gr<strong>en</strong>oble : 21 e festival international du film nature et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.18 au 22 avril au parc Paul-Mistral puis du 23 avril au 31 mai dans toute larégion. Films, confér<strong>en</strong>ces, sorties, animations pédagogiques. Frapna, MNEI,5, place Bir-Hakeim, 38000 Gr<strong>en</strong>oble, tél : 04 76 42 64 08.■ Orléans : 8 e salon bois-énergie. 19 au 22 avril, parc des expositions,120 exposants. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : Bioénergie événem<strong>en</strong>ts et services,28, boulevard Gambetta, 39000 Lons-le-Saunier, tél : 03 84 86 89 30.■ Ille-et-Vilaine : 9 e salon du chanvre utile. 21 et 22 avril à l’espace Nominoë,Noyal-<strong>en</strong>-Vilaine. Thème de l’année : le chanvre, ça se mange ? Défilé de mode devêtem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> chanvre, invitation de la filière lin, exposition de l’artiste plast<strong>ici</strong><strong>en</strong>Thierry Chollet. Association Les Noyales, Jean Pierre Le Charlès,20, rue Ambroise-Paré, 35530 Noyal-sur-Vilaine, tél : 02 99 04 09 91.■ Dax : 5 e bi<strong>en</strong>-être et médecines douces. 27-29 avril, parc des sports, salledu Jaï-Alaï. Thème : sans nature, plus de futur. Organisaz<strong>en</strong>, Théon, 17120 Cozes,tél : 05 46 90 11 52.■ Gironde : foire des cultures de hautes Landes. 29 avril, à Captieux.Artisans créateurs, stands associatifs, débats… Martine Minvielle, mairie,33840 Captieux, tél : 05 56 65 60 31.■ Loire : salon Bio Aquaviva. 29 avril au 1 er mai, La Ricamarie,tél : 03 85 28 06 18.(.../...)lieu Le Mat organise du 23 au29 avril, un séjour “le village auxmille saveurs” pour des <strong>en</strong>fantsde 6 à 12 ans ; il organise du4 au 17 juillet, puis du 18 au 28juillet, puis du 1er au 14 août, unséjour pour <strong>en</strong>fants de 6 à 11 anssur le thème “la chèvre et lechou”. Enfin, comme chaque été,un chantier international dejeunes permettra de poursuivre,pierre à pierre, la reconstructionde nouvelles maisons.R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : Le Mat,Le viel Audon, 07120 Balazuc,tél : 04 75 37 73 80.ArdelaineLa coopérative Ardelaine existedepuis 1975. Membre du Repas,Réseau d’<strong>en</strong>treprises pour unealternative solidaire, elle accueilledes compagnons qui veul<strong>en</strong>t monterun projet sous forme collective.Ardelaine a développé unefilière laine complète de la tontedu mouton à la v<strong>en</strong>te directe deproduits à base de laine (vêtem<strong>en</strong>ts,matelas…). Ardelaine disposed’un musée de la laineouvert p<strong>en</strong>dant toute l’année. Elleorganise le dimanche 29 avril unejournée d’initiation à la tonte desmoutons, des journées portesouvertes le dimanche 10 juin etdeux soirées festives les jeudis26 juillet et 9 août. Ardelaine,Puausson, 07190 Saint-Pierreville, tél : 04 75 66 66 11.I S È R EC<strong>en</strong>treTerre vivanteLe c<strong>en</strong>tre Terre vivante est ouvertdu 28 avril au 21 octobre 2007.Depuis dix ans, on peut y découvrirtout un panel de techniquesalternatives concernant le jardinagebiologique et l’habitatécologique. Des samedis de la bioy sont organisés par thème :bi<strong>en</strong> démarrer un jardin <strong>en</strong> bio27SILENCE N°345 Avril 2007Alternatives(5 mai), ravageurs et maladies,les remèdes naturels (2 juin),marier fleurs, légumes et fruits (7juillet), économiser l’eau (4août), favoriser la biodiversité(1er septembre), le compost à laportée de tous (6 octobre). Unefoire aux plants bio s’y ti<strong>en</strong>tle mardi 8 mai. Des samedis del’habitat écologique propos<strong>en</strong>t :m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> son projet d’autoconstruction(28 avril), l’isolationphonique (26 mai), les clés d’unemaison bioclimatique (30 juin),l’électr<strong>ici</strong>té verte (28 juillet),économiser l’eau chez soi (25août), une maison bi<strong>en</strong> isolée (29septembre). C<strong>en</strong>tre Terre vivante,domaine du Raud, 38710 M<strong>en</strong>s,tél : 04 76 34 80 80.S A V O I EArt de vivredans la justesseTerre du Ciel/ Institut Gandhiorganise du 7 au 9 avril, au c<strong>en</strong>tredes congrès d’Aix-les-Bains,le forum Europe des consci<strong>en</strong>cessur le thème “l’art de vivre dansla justesse”, avec des interv<strong>en</strong>tionsd’une quarantaine de personnalités(Jean-Marie Pelt,Philippe Desbrosses, DominiqueBelpomme, Michel Od<strong>en</strong>t, HassanZaoual, Pierre Dhombre, YvanGradis, François Plassard,Bernadette Poisson…).Programme complet :Institut Gandhi, domaine deChard<strong>en</strong>oux, 71500 Bruailles,tél : 03 85 60 40 33.H A U T E S - A L P E SL Y O NL’<strong>en</strong>chanteurdu désertLa pièce L’<strong>en</strong>chanteur du désertet des oasis d’après l’œuvre dePierre Rabhi, sera prés<strong>en</strong>tée authéâtre Carré 30, du 29 mars au8 avril. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : Carré30, 12, rue Pizay, 69001 Lyon,tél : 04 78 39 74 61.Ecoledu ChapolyL’école du Chapoly est une écolealternative fondée <strong>en</strong> 1963, fonctionnantsous contrat d’associationavec l’Etat. Elle apparti<strong>en</strong>tau réseau de l’Association nationalepour le développem<strong>en</strong>t del’éduction nouvelle. Elle accueilledes <strong>en</strong>fants de la maternelle auCM2. Le mode d’appr<strong>en</strong>tissageest axé sur l’expérim<strong>en</strong>tation,la recherche, le questionnem<strong>en</strong>t.Il respecte le rythme de chaque<strong>en</strong>fant, il repose sur un travailindividuel et des temps de travailcollectifs. Les <strong>en</strong>seignants s’inspir<strong>en</strong>tdes pédagogies Cousinet,Freinet, Oury. Des ateliers propos<strong>en</strong>tjardinage, poésie, théâtre,expression artistique, travail corporel,piscine et cuisine. La nourriture,à midi, est réalisée surplace avec des produits frais oubiologiques. Une matinée découverteest organisée le samedi28 avril de 10 h à 12h30. Ecoledu Chapoly, 18, chemin de laCh<strong>en</strong>aie, 69160 Tassin-la-Demi-Lune, tél : 04 78 34 29 29.E T D R Ô M ERandonnées écologiqueset solidairesApartir de mai, des randonnées itinérantes seront proposéesdans les régions préservées du haut Buëch etdu haut Diois. Le principe est de voyager de façon écologiqueet solidaire. Pour cela, les itinéraires sont parcourusintégralem<strong>en</strong>t à pied. Les points de départs et d’arrivéesont des gares SNCF. Les transferts de bagages par laroute ne sont pas proposés. Afin de faciliter les échangesavec la population locale, les nuits et repas sont pris <strong>en</strong>gîte dans des villages ou hameaux. Les repas sont composésde produits locaux, la plupart d’origine biologique.Végétari<strong>en</strong>s et végétali<strong>en</strong>s sont les bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>us. Sylvain,accompagnateur <strong>en</strong> montagne et maraîcher bio, pratiquela décroissance au quotidi<strong>en</strong> dans cette région et proposede vous la faire découvrir au cours de randonnéesde 2 à 6 jours. Plus d’informations : Sylvain Théobald,Le Villard, 05140 La Faurie, tél : 04 92 57 13 59,a.pied@yahoo.fr.


Fin desampoulesà filam<strong>en</strong>t ?Les ampoules à filam<strong>en</strong>t,qui consomm<strong>en</strong>tquatre à cinqfois plus d’électr<strong>ici</strong>téque les ampoulesfluocompactes etjusqu’à c<strong>en</strong>t foisplus que les diodesélectroluminesc<strong>en</strong>tes,pourrai<strong>en</strong>têtre interdites à lav<strong>en</strong>te <strong>en</strong> CalifornieDRAmpoule fluocompacte.Energiesdès la fin de cetteannée. Le gouvernem<strong>en</strong>ta <strong>en</strong> effet proposéun texte de loi<strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s, précisant que cela permettraitd’économiser plus del’équival<strong>en</strong>t d’une c<strong>en</strong>trale thermiqueau charbon ou autant quela pollution de 400 000 voitures.Après la Californie, l’Australiea annoncé fin février qu’elle interditla v<strong>en</strong>te des ampoules à filam<strong>en</strong>tà partir de 2010. Le gouvernem<strong>en</strong>taustrali<strong>en</strong> a faitle calcul suivant : l’interdictiondes ampoules à filam<strong>en</strong>t dans lemonde <strong>en</strong>tier permettrait d’économiser<strong>en</strong> électr<strong>ici</strong>té cinq fois laconsommation de l’Australie.E U R O P ELe lobbynucléairefrançaisfait obstacleAlors que l’Union europé<strong>en</strong>nes’apprêtait début mars à adopterla feuille de route de sa politiqueénergétique pour les dix prochainesannées, la France s’opposefermem<strong>en</strong>t à l’adoption d’unobjectif contraignant de 20%d’énergies r<strong>en</strong>ouvelables <strong>en</strong> 2020<strong>en</strong> Europe. Début février, le gouvernem<strong>en</strong>tfrançais a <strong>en</strong> effet prés<strong>en</strong>téune proposition de modificationde l’énoncé pour proposerque l’on parle des “énergies faiblem<strong>en</strong>témettrices de carbone”,ce qui lui permettrait de mettrele nucléaire dans cette catégorie !Heureusem<strong>en</strong>t, la majorité desautres pays europé<strong>en</strong>s qui n’investiss<strong>en</strong>tplus dans le nucléaire,s’oppos<strong>en</strong>t à cette demande.Retour du solairethermodynamiqueLa c<strong>en</strong>trale Thémis.Contrairem<strong>en</strong>t aux photopiles,le solaire thermodynamiqueconsiste, avec desmiroirs à conc<strong>en</strong>tration à produirede la vapeur sous hautetempérature, vapeur utilisée<strong>en</strong>suite pour faire fonctionnerdes turbines et produire del’électr<strong>ici</strong>té. Expérim<strong>en</strong>té à lac<strong>en</strong>trale solaire Thémis, <strong>en</strong>tre1983 et 1989, dans lesPyrénées-Ori<strong>en</strong>tales, le procédéavait été mis <strong>en</strong> veille car d’uncoût alors trop élevé. Le triplem<strong>en</strong>tdu prix du pétrole et la montée du prix de l’électr<strong>ici</strong>té r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>taujourd’hui le processus de nouveau intéressant et la c<strong>en</strong>trale Thémisest <strong>en</strong> réhabilitation pour de nouveau fonctionner à partir de 2009.Le nombre de panneaux va être réduit de 201 à 100 et la puissancede 2,5 MW à 1,5 MW, le fluide sera de l’air sous pression pouvantatteindre 1000°C au lieu de sels fondus montés à 450°C. Ceci devraitpermettre d’avoir un r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t sur la filière de 30 à 35%, soit mieuxque les photopiles. Autre avantage du procédé : on peut stocker le fluideà haute température p<strong>en</strong>dant quelques heures et donc adapter l’offreà la demande. Les Espagnols qui construis<strong>en</strong>t une c<strong>en</strong>trale sur ce principeprès de Gr<strong>en</strong>ade ont prévu une capacité de stockage permettant dedifférer l’usage de la chaleur de 6 heures. En Espagne, plusieurs techniquessont expérim<strong>en</strong>tées et 302 MW sont déjà <strong>en</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t.L’autre pays <strong>en</strong> pointe est la Californie où l’on a déjà une puissancede 354 MW. Ces c<strong>en</strong>trales solaires ont besoin d’un fort <strong>en</strong>soleillem<strong>en</strong>tet de pas mal d’espace (2 hectares par mégawatt). (Environnem<strong>en</strong>tmagazine, janvier 2007)DRE U R O P EL’éoli<strong>en</strong> a le v<strong>en</strong>t <strong>en</strong> poupeMW éoli<strong>en</strong>s supplém<strong>en</strong>taires ont été installés dans7588l’Union europé<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> 2006. Un record. Le secteuraffiche une croissance de 23%. Le cap des 50 000 MW a été franchi<strong>en</strong> février 2007. La production 2006 a atteint 100 TWh soit <strong>en</strong>viron3,3% de la consommation électrique de l’Union europé<strong>en</strong>ne. 50% desnouvelles éoli<strong>en</strong>nes ont été installées dans seulem<strong>en</strong>t deux pays :l’Allemagne et l’Espagne. La France, qui a installé 810 MW <strong>en</strong> 2006se classe <strong>en</strong> troisième position pour les investissem<strong>en</strong>ts, devant lePortugal (694 MW) la Grande-Bretagne (634 MW), l’Italie (417MW), l’Irlande (250 MW). Les premières éoli<strong>en</strong>nes ont vu le jour <strong>en</strong>Pologne, Lituanie, Hongrie, Bulgarie et Roumanie. L’association europé<strong>en</strong>nede l’énergie éoli<strong>en</strong>ne prévoit un développem<strong>en</strong>t extrêmem<strong>en</strong>trapide dans les années à v<strong>en</strong>ir du fait d’une part de la directive europé<strong>en</strong>nefixant des objectifs à atteindre <strong>en</strong> termes de production à partirdes énergies r<strong>en</strong>ouvelables et d’autre part par le fait que pour lemom<strong>en</strong>t de nombreux pays, plutôt à l’Est, n’ont pas <strong>en</strong>core mis <strong>en</strong>place de véritable plan énergétique. En terme de coût du kWh, l’éoli<strong>en</strong>est actuellem<strong>en</strong>t la deuxième énergie la moins chère derrière le gaz.En France, la région C<strong>en</strong>tre avec 244 MW installés a détrôné de la premièreplace la région Languedoc-Roussillon (215 MW) qui devance laBretagne (168 MW). C’est l’Eure-et-Loir, aux portes de l’Ile-de-Francequi connaît le plus fort développem<strong>en</strong>t, non pas à cause de l’importancedu v<strong>en</strong>t, mais du fait de la forte d<strong>en</strong>sité des réseaux électriques qui permetun raccordem<strong>en</strong>t à moindres frais. Sur ce seul départem<strong>en</strong>t, ontrouve déjà 77 éoli<strong>en</strong>nes pour 163 MW. Le présid<strong>en</strong>t socialiste de larégion, Michel Sapin, explique l’aide apportée à l’éoli<strong>en</strong> : «Si nous sout<strong>en</strong>onsl’énergie éoli<strong>en</strong>ne, ce n’est pas par altruisme, déclare-t-il.Il s’agit clairem<strong>en</strong>t de l’énergie la plus propre et la plus r<strong>en</strong>table dumarché» (Libération, 3 février 2007). Si les éoli<strong>en</strong>nes march<strong>en</strong>t aussibi<strong>en</strong> dans une région aussi loin des v<strong>en</strong>ts réguliers marins, nul douteque l’on dispose <strong>en</strong>core <strong>en</strong> France d’un énorme pot<strong>en</strong>tiel de développem<strong>en</strong>tde l’éoli<strong>en</strong>.DREnergiesolaire■ Photovoltaïque : du sil<strong>ici</strong>umau tellure de cadmium ? Uneéquipe de recherche de l’universitéde Parme a mis au point d<strong>en</strong>ouveaux capteurs photovoltaïquesà base de tellure de cadmiumqui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>tpresqu’aussi bon que celuides photopiles actuelles au sil<strong>ici</strong>ummais avec un prix de fabrication3 à 5 fois moindre. Desindustriels <strong>en</strong>visag<strong>en</strong>t de commercialiserces nouvelles photopilesdès 2008.■ Nanotechnologies. Larecherche dans le domaine desphotopiles pour fabriquer del’électr<strong>ici</strong>té d’origine solairedép<strong>en</strong>d du domaine de recherchedes nanotechnologies, d’une partparce que l’on cherche à faire descapteurs de plus <strong>en</strong> plus fins,d’autre part parce qu’il semblepossible de stocker de l’électr<strong>ici</strong>tédans des nanotubes (tubes de trèspetite taille). La plus grandeusine de fabrication de photopilesau monde se trouve <strong>en</strong> Californieet se nomme… Nanosolar ! Dequoi animer le débat sur lerecours aux nanotechnologies !SILENCE N°345 Avril 200728


Epuisem<strong>en</strong>t de la planèteAprès la fin du pétroleL’<strong>en</strong>volée des prix du pétrole, un triplem<strong>en</strong>t des prix <strong>en</strong> deux ans,a provoqué de nombreux articles dans les médias et des débats pour savoirsi nous avions atteint le pic de Hubbert, mom<strong>en</strong>t où la demande devi<strong>en</strong>tsupérieure aux capacités de production. Ce débat — fort intéressant —<strong>en</strong> masque un autre beaucoup plus général :l’extinction généralisée des ressources de la planète.Le pic de Hubbert pour le pétrole nesignifie pas que nous n’avons plusde pétrole mais que, celui-ci dev<strong>en</strong>antplus rare, il sera v<strong>en</strong>du au plus offrant…et donc, d’une part les prix vonts’<strong>en</strong>voler, d’autre part, les conflits internationauxpour le contrôle des ressources,déjà bi<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ts, vont s’int<strong>en</strong>sifier.Globalem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> supposant que la demandede pétrole soit maint<strong>en</strong>ue à sonniveau actuel et que l’on ne trouve plusde nouvelles ressources, les experts desag<strong>en</strong>ces internationales estim<strong>en</strong>t que l’ondispose <strong>en</strong>core d’une cinquantaine d’annéesde réserves.Déjà — cela se voit au niveau desconstructions des nouvelles c<strong>en</strong>tralesélectriques — la t<strong>en</strong>dance est au r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>tde l’usage du gaz. Mais ce recoursau gaz, utilisable facilem<strong>en</strong>t pour la productionélectrique, et assez facilem<strong>en</strong>tcomme carburant dans les transports, nesera que de courte durée : à consommationconstante, il ne resterait que 70 ansde réserves prouvées. Une durée qui, dansla réalité, sera moindre du fait de la croissanceprévisible de la demande pour suppléerau pétrole.Le charbon reste <strong>en</strong>core abondantpuisque les réserves sont estimées à 230ans. Mais plusieurs problèmes se pos<strong>en</strong>t.D’un part, la relance des mines ne sera passocialem<strong>en</strong>t facile à faire, un quart desréserves sont aux Etats-Unis — quiavai<strong>en</strong>t ant<strong>ici</strong>pé <strong>en</strong> ne les exploitant quetrès peu jusqu’à maint<strong>en</strong>ant. D’autre part,augm<strong>en</strong>ter l’utilisation de ce combustiblerevi<strong>en</strong>drait à provoquer d’importantesémissions de gaz à effet de serre et doncaggraver les problèmes climatiques déjàs<strong>en</strong>sibles.Alors, le recours au nucléaire ? Aucunespoir de ce côté : les réserves prouvéessont estimées à 85 ans, le pic de Hubbertest sans doute déjà proche puisque p<strong>en</strong>dantque le prix du pétrole a triplé, celuide l’uranium a été multiplié par sept.On peut alors miser sur les énergiesr<strong>en</strong>ouvelables pour maint<strong>en</strong>ir une croissancemondiale… sans doute, dans ledomaine de l’énergie. Mais c’est oublierun peu vite qu’il ne faut pas que de l’énergiepour produire des objets. Il faut aussidiffér<strong>en</strong>ts matériaux et dans le seuldomaine des métaux, la situation est déjàt<strong>en</strong>due.Des matériaux<strong>en</strong> voies de disparitionL’indium, découvert à la fin du 19 esiècle, est un métal utilisé au départ principalem<strong>en</strong>tdans les fusibles et les transistors.D’usage plus réc<strong>en</strong>t, on le trouvedans les écrans plats de télévision ou d’ordinateur,mais égalem<strong>en</strong>t dans les photopiles.Problème : ce métal est particulièrem<strong>en</strong>trare et les stocks connus ne permettrontpas d’assurer plus de 13 ans de laconsommation actuelle. Treize ans !Les stocks connus d’arg<strong>en</strong>t ne permett<strong>en</strong>tde répondre à la demande actuelleque pour les 28 prochaines années, l’oraux 37 prochaines années, le plomb n’estplus disponible que pour 43 ans, le zinc45 ans, le cuivre 63 ans, le nickel 93 ans,le fer 118 ans, le platine 184 ans.Ces chiffres symboliques cach<strong>en</strong>t uneréalité économique bi<strong>en</strong> plus dramatique.Le pic de Hubbert, mom<strong>en</strong>t donc où lademande dépasse l’offre, arrive forcém<strong>en</strong>tbi<strong>en</strong> plus tôt que ces délais.Avec une croissance de la demande <strong>en</strong>moy<strong>en</strong>ne de 4,5 % au niveau mondial, lesprix s’<strong>en</strong>vol<strong>en</strong>t déjà. Certains veul<strong>en</strong>t<strong>en</strong>core croire à des phénomènes spéculatifs,à un retard d’adaptation des capacitésde production. Mais la réalité est plus dramatique: la nature généreuse n’<strong>en</strong> peutplus et les limites de son exploitation ontété atteintes.29SILENCE N°345 Avril 2007Quelles solutions ?Dans le cadre du “développem<strong>en</strong>tdurable” — compr<strong>en</strong>dre la non-remise <strong>en</strong>cause de la logique économique actuelle— on avance que le recyclage des matériauxdevi<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus intéressantau fur et à mesure que les prix augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t.C’est vrai et cela peut permettre degagner un peu de temps lorsque ces matériauxsont utilisés tels quels. Il existe ainsid’importants stocks de cuivre recyclablesdans les conduites électriques anci<strong>en</strong>nes…que les ferrailleurs recherch<strong>en</strong>t déjàactivem<strong>en</strong>t. Mais cette vision a toutefoisdes limites.Georgescu-Roeg<strong>en</strong>, dans son livre Ladécroissance, rappelle les principes de lathermodynamique et <strong>en</strong> particulier lephénomène de l’<strong>en</strong>tropie. L’<strong>en</strong>tropiemesure la dégradation irréversible de certainsphénomènes. Ainsi, lorsque lesmatériaux sont utilisés sous forme d’alliage,il est extrêmem<strong>en</strong>t diff<strong>ici</strong>le de les recyclersous leur forme initiale et, <strong>en</strong>tropieoblige, on n’<strong>en</strong> retrouve jamais autantqu’au départ. Pour donner un exempleparlant, on peut réutiliser les vieux pneuspour <strong>en</strong> fabriquer des neufs… mais ce quia été usé sur des milliers de kilomètres deroute ne sera jamais récupérable. Mêmepour des filières à fort taux de recyclagecomme le fer ou le verre, on ne dépassejamais 75 à 80 % de recyclage.Le recyclage est donc un moy<strong>en</strong> dereculer l’échéance, mais pas une solution.La solution passe par une diminutionrapide et importante des besoins <strong>en</strong> cesmatériaux, un <strong>en</strong>jeu que résume bi<strong>en</strong>l’image de la décroissance.Michel Bernard ■


NucléaireGre<strong>en</strong>peaceE S P A G N EEncore unede moins !Après la c<strong>en</strong>trale de Zorita fermée<strong>en</strong> avril 2006, la prochainesur la liste sera celle de Garoña(466 MW) <strong>en</strong> 2009. Il ne resteraalors plus que 7 réacteursnucléaires <strong>en</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>Espagne. Si le nucléaire fournit<strong>en</strong>core 23% de la consommationélectrique, il devrait être rattrapépar les r<strong>en</strong>ouvelables (éoli<strong>en</strong> etsolaire) vers 2010. Le dernierréacteur devrait être fermé auplus tard <strong>en</strong> 2027. Reste la questiondes déchets : le gouvernem<strong>en</strong>tveut un seul site pour toutle pays, mais aucune commun<strong>en</strong>’<strong>en</strong> veut.Sortir du nucléaire ?Dans combi<strong>en</strong>de temps ?La LCR propose dans une brochure“pour un service public del’électr<strong>ici</strong>té sans nucléaire” unscénario de sortie du nucléaire <strong>en</strong>dix ans : développem<strong>en</strong>t rapide del’éoli<strong>en</strong> terrestre et offshore, économied’énergie, réhabilitation del’habitat anci<strong>en</strong>… avec 700 000emplois à la clé et une EDFreconstituée pour assurer la coordinationde ce vaste programme.Les Verts p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t eux qu’ils fautfinir économiquem<strong>en</strong>t d’user lesréacteurs existants et propose unesortie du nucléaire <strong>en</strong> tr<strong>en</strong>te ans,soit la fermeture d’un réacteurtous les six mois. Les alternativesN I G E RInterpellation des candidatsfrançaisAlors que certains de nos candidats aux élections présid<strong>en</strong>tiellescontinu<strong>en</strong>t à parler d’indép<strong>en</strong>dance nationale, des ONG du Nigeront écrit à l’<strong>en</strong>semble des candidats pour leur demander de pr<strong>en</strong>dreposition clairem<strong>en</strong>t sur les pratiques d’Areva, groupe français, quicontrôle à 65% la Société minière de l’Aïr et à 34% la Compagnieminière d’Akouta, deux sociétés qui extrai<strong>en</strong>t, pour les réacteurs français,l’uranium au Niger, dans des conditions de travail dénoncées parces ONG. Elles rappell<strong>en</strong>t que le choix des acheteurs de l’uraniumnigéri<strong>en</strong> et la fixation de son prix sur le marché international sontdu ressort exclusif du groupe français, <strong>en</strong> vertu d’une conv<strong>en</strong>tion signée<strong>en</strong> 1967 <strong>en</strong>tre le Niger et la France. Merci pour l’indép<strong>en</strong>dance !Mines d’Arlit au Niger.Réseau Sortir du nucléaireLors de son assemblée générale,des 3 et 4 février, leRéseau Sortir du nucléaire quifédère près de 800 associations,a adopté le principe dulancem<strong>en</strong>t de nouvelles campagnes.■ Vers des plans de sortierégionaux. Lors de son assembléegénérale, le Réseau Sortirdu nucléaire a passé un accord de part<strong>en</strong>ariat avec le groupe VirageEnergie qui, dans la région Nord-Pas-de-Calais, met <strong>en</strong> place uneméthodologie pour réaliser un plan énergétique régional avec sortie dunucléaire et division par quatre des émissions de gaz à effet de serre.Ce part<strong>en</strong>ariat devrait déboucher sur la possibilité pour les autresrégions de repr<strong>en</strong>dre la méthode et de développer leurs propres plansrégionaux de sortie du nucléaire.■ Ouverture du marché de l’électr<strong>ici</strong>té. L’ouverture du marché del’électr<strong>ici</strong>té le 1er juillet 2007, doit permettre de montrer comm<strong>en</strong>t lapolitique d’EDF <strong>en</strong> faveur du nucléaire est critiquable, comm<strong>en</strong>t certainsinvestissem<strong>en</strong>ts actuels (EPR, ITER, usine de fabrication du Moxà Pierrelatte…) risqu<strong>en</strong>t d’être des gouffres financiers… car la concurr<strong>en</strong>ceva obliger EDF et les nouvelles compagnies à privilégier le plusr<strong>en</strong>table… qui n’est évidemm<strong>en</strong>t pas le nucléaire. Cette campagne seralancée <strong>en</strong> juin après les élections et portera sur la possibilité de choisirune électr<strong>ici</strong>té propre (notamm<strong>en</strong>t avec Enercoop) et sur l’impossibilitéde consommer toujours plus donc de faire des choix allant dans le s<strong>en</strong>sd’une baisse de la consommation.■ Concurr<strong>en</strong>ce au niveau de l’eau. Une campagne est à l’étude sur laquestion de la consommation d’eau par le nucléaire et les problèmes deconcurr<strong>en</strong>ce que cela comm<strong>en</strong>ce à poser (voir le manque d’eau lors dela canicule de 2003 et les dérogations accordées pour rejeter de l’eautoujours plus chaude dans des cours d’eau qui sont alors à l’agonie).Le Réseau a égalem<strong>en</strong>t adopté son cal<strong>en</strong>drier pour les mois à v<strong>en</strong>ir.Cette année, l’anniversaire de Tchernobyl sera l’occasion du lancem<strong>en</strong>td’une campagne de prés<strong>en</strong>ce perman<strong>en</strong>te devant le siège de l’OMS àG<strong>en</strong>ève pour dénoncer son contrôle par l’AIEA. Des campagnes delettres se poursuiv<strong>en</strong>t jusqu’à fin juin pour interpeller les candidats auxdiffér<strong>en</strong>tes élections. En juin, sera publié un journal d’information surITER. Des journées d’été devrai<strong>en</strong>t permettre d’affiner la stratégie duréseau <strong>en</strong> fonction du nouveau paysage politique. Des actions aurontégalem<strong>en</strong>t lieu p<strong>en</strong>dant l’été à Bure. Le deuxième semestre devrait voirse mettre <strong>en</strong> place dans le Sud-Est une campagne <strong>en</strong> prévision de l’<strong>en</strong>quêtepublique sur ITER. Début 2008, le rapport sur la sortie dunucléaire <strong>en</strong> Nord-Pas-de-Calais devrait être l’occasion de lancerle processus dans d’autres régions.se déclin<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t de lamême manière, mais estim<strong>en</strong>tqu’il faudrait plus de temps pourchanger de politique.Le PS <strong>en</strong>visage lui une diminutiondu nucléaire de 80% à 50%de l’électr<strong>ici</strong>té <strong>en</strong> 12 ans, ce quiconcrètem<strong>en</strong>t veut dire passer de58 réacteurs à 36, soit un réacteurfermé par an.On constate donc que plus on estprès du pouvoir, plus on p<strong>en</strong>sequ’il faut du temps pour négocierun changem<strong>en</strong>t de politique énergétique.Un sondage réalisé pour RMC et20 minutes (édition du 16 février2007) indique que 78% desFrançais p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t qu’il “faut <strong>en</strong>priorité développer les énergiesr<strong>en</strong>ouvelables <strong>en</strong> France pourqu’elles devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la source principaled’énergie”, contre 19%qui p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t qu’”il faut maint<strong>en</strong>irle nucléaire comme source principaled’énergie”, 3% étant sansopinion.Batailleautour deSégolène RoyalAlors que la population demandeà 80% de r<strong>en</strong>oncer à la constructionde nouveaux réacteurs, finfévrier, Ségolène Royal est rev<strong>en</strong>ue<strong>en</strong> arrière <strong>en</strong> effaçant sur sonprogramme la proposition concrè-SILENCE N°34530Avril 2007


Pour l’indép<strong>en</strong>dancede l’OMSOMS, Organisation mondiale de la santé,L’ et l’AIEA, Ag<strong>en</strong>ce internationale de l’énergieatomique, sont deux ag<strong>en</strong>ces de l’ONU. Le rôlede l’OMS est de faire circuler l’information surles questions de santé et d’alerter les gouvernem<strong>en</strong>tssur les risques, les épidémies… Problème :un accord a été mis <strong>en</strong> place peu après guerreavec l’AIEA qui précise, article 1, paragraphe 2,que “chaque fois que l’une des parties se proposed’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre un programme ou une activitédans un domaine qui prés<strong>en</strong>te ou peut prés<strong>en</strong>ter un intérêt majeur pourl’autre partie, la première consulte la seconde <strong>en</strong> vue de régler la questiond’un commun accord”. Or l’AIEA a pour mission “d’<strong>en</strong>courager,d’aider et de coordonner dans le monde <strong>en</strong>tier les recherches ainsi quele développem<strong>en</strong>t et d’aider et de coordonner dans le monde <strong>en</strong>tier lesrecherches ainsi que le développem<strong>en</strong>t et l’utilisation pratique del’énergie atomique à des fins pacifiques”. Un organisme donc off<strong>ici</strong>ellem<strong>en</strong>tpro-nucléaire. Cela s’est traduit par de vives t<strong>en</strong>sions concernantles retombées off<strong>ici</strong>elles de l’accid<strong>en</strong>t de Tchernobyl. Alors qu’à l’ONU,circul<strong>en</strong>t des données qui indiqu<strong>en</strong>t à terme neuf millions de victimes,l’AIEA gomme soigneusem<strong>en</strong>t ces chiffres de tout rapport off<strong>ici</strong>el…maint<strong>en</strong>ant que l’accid<strong>en</strong>t n’a fait que 32 morts sur le mom<strong>en</strong>t et n’<strong>en</strong>fera que quelques milliers par la suite. Ce m<strong>en</strong>songe perman<strong>en</strong>t est possiblecar l’article 3 précise que l’AIEA peut maint<strong>en</strong>ir certaines donnéessecrètes et l’article 7 que l’OMS doit soumettre ses données statistiquesà l’AIEA. Selon l’article 12 de l’accord, celui-ci peut êtrerévisé à tout mom<strong>en</strong>t dans un délai de six mois. Des organisations desouti<strong>en</strong> aux victimes de Tchernobyl (Enfants de Tchernobyl, CRII-Rad,Réseau Sortir du nucléaire, Contratom, Cie Brut de Béton…) ont doncdécidé de lancer une campagne pour demander, au nom de l’article 12,que l’article 1 soit modifié pour ne plus avoir qu’à échanger les informations<strong>en</strong>tre les services et que les articles 3 et 7 soi<strong>en</strong>t supprimés.Un campem<strong>en</strong>t perman<strong>en</strong>t doit comm<strong>en</strong>cer à G<strong>en</strong>ève, à proximitédu siège de l’ONU, le 26 avril 2007, jour anniversaire de l’accid<strong>en</strong>tde Tchernobyl. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> France : André Larivière,tél : 04 71 76 36 40 ou Criirad, tél : 04 75 41 82 50,<strong>en</strong> Suisse : Paul Roullaud, tél : 02 40 87 60 47.te de desc<strong>en</strong>dre le nucléaire de80% à 50% de la productionélectrique, se cont<strong>en</strong>tant de direqu’elle est pour les développem<strong>en</strong>tdes énergies r<strong>en</strong>ouvelables…Le lobby nucléaire quiagit <strong>en</strong> sous-main au sein du PS(Christian Bataille, ArnaudMontebourg, Dominique Strauss-Kahn…) a donc gagné sur cepoint. Mais à chaque meeting, lacandidate socialiste doit faireface à des banderoles hostiles aunucléaire. Le 22 février, à Ca<strong>en</strong>,Ségolène Royal a annoncé qu’ellemainti<strong>en</strong>t l’idée d’un moratoiresur l’EPR et la remise à zéro dudossier. Rappelons qu’<strong>en</strong> 1981, lecandidat socialiste s’était prononcéepour un moratoire sur laconstruction des c<strong>en</strong>tralesnucléaires. Après un moratoire detrois mois durant l’été 1981, sousla pression du patronat et de laCGT, François Mitterrand avaitdonné le feu vert à la poursuitedes chantiers <strong>en</strong> cours dès l’automne1981.NucléaireA L S A C E10 000 œufsL’association Les <strong>en</strong>fants deTchernobyl organise du 24 marsau 7 avril une v<strong>en</strong>te d’œufs <strong>en</strong>bois décorés par des artistesd’Ukraine au profit de ses projetsd’aide aux <strong>en</strong>fants victimes del’accid<strong>en</strong>t nucléaire. Des v<strong>en</strong>tesont lieu à Colmar, Hagu<strong>en</strong>au,Mulhouse, Obernai, Rosheim,Saint-Louis, Sélestat,Strasbourg… Les <strong>en</strong>fants deTchernobyl, 84, route d’Aspach,68800 Vieux-Thann,tél : 03 89 40 26 33.F E S S E N H E I M30 ans,le danger<strong>en</strong> plusLes opposants à la c<strong>en</strong>tralede Fess<strong>en</strong>heim dont les deuxréacteurs sont les plus anci<strong>en</strong>s<strong>en</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France, ontorganisé une journée d’actionle 25 février : 1200 panneauxd’<strong>en</strong>trée et de sortie de 315 communesdu départem<strong>en</strong>t ont étérecouverts d’une affiche“Fess<strong>en</strong>heim, vous n’êtespas à l’abri”.EPR■ Le plus dangereux réacteur du monde ? Selon une étudecommandée par Gre<strong>en</strong>peace à John Large, un spécialiste britanniquedes modélisations d’accid<strong>en</strong>t nucléaire, un accid<strong>en</strong>t majeur au sein del’EPR ne peut être écarté et les conséqu<strong>en</strong>ces serai<strong>en</strong>t les pires qu’onpuisse imaginer : l’EPR, avec 1600 MW de puissance, est le pluspuissant réacteur au monde et du fait de l’utilisation de Mox, mélangede plutonium et d’uranium, un relâchem<strong>en</strong>t de gaz radioactif seraitd’une tox<strong>ici</strong>té inédite. L’expert rappelle que les <strong>en</strong>ceintes de confinem<strong>en</strong>tne sont pas prévues pour résister à une attaque terroristede type 11 septembre et qu’une telle libération d’un nuage radioactifne peut être écartée.■ V<strong>en</strong>te ou bluff ? La presse économique a annoncé mi-février 2007,que la Chine achèterait deux réacteurs EPR à la France… au prix de3,8 milliards d’euros les deux, soit un prix largem<strong>en</strong>t inférieur à celuiannoncé jusqu’à maint<strong>en</strong>ant. Celui v<strong>en</strong>du à la Finlande aurait été v<strong>en</strong>dupour 3 milliards d’euros, celui de Flamanville est annoncé à3,3 milliards. Une autre rumeur circule dans la presse économique :Suez, qui se pose <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>t d’EDF pour la distribution d’électr<strong>ici</strong>té<strong>en</strong> France, étudierait la possibilité de construire un EPR à Tricastindans la Drôme. Outre le fait que le site du Tricastin est saturé, l’eaudu Rhône ne pouvant pas refroidir plus que les quatre réacteurs EDFexistants, on aurait du mal à compr<strong>en</strong>dre qu’une multinationale intellig<strong>en</strong>teinvestisse dans un réacteur onéreux… pour faire concurr<strong>en</strong>ceà des concurr<strong>en</strong>ts qui investiss<strong>en</strong>t dans le gaz ou l’éoli<strong>en</strong>, dont le kWhcoûte beaucoup moins cher. Ces fausses informations sont sans douteliées aux diss<strong>en</strong>sions très vives qui exist<strong>en</strong>t au sein des grands partisoù les nucléocrates, réalitéoblige, ont de plus <strong>en</strong> plus demal à déf<strong>en</strong>dre leurs idées.■ Je refuse d’avaler la pilule.Le 25 février, dans unequinzaine de villes, Gre<strong>en</strong>peacea distribué des pastilles rappelant celles d’iode, au cours d’une journéed’information sur l’EPR. Sur le bonbon était écrit “EPR, je refused’avaler la pilule”. Un tract rappele que l’EPR n’est pas un réacteursans risque… bi<strong>en</strong> au contraire et que nous n’<strong>en</strong> avons nul besoin.■ Bové prêt à démonter les lignes THT. José Bové a annoncéle 28 février que si EDF t<strong>en</strong>te de passer <strong>en</strong> force à Flamanvillepour construire l’EPR alors que 80 % de la population est contrela construction d’un nouveau réacteur, il <strong>en</strong>visageait de lancerun mouvem<strong>en</strong>t de désobéissance civile pour bloquer la constructiondes nouvelles lignes à haute t<strong>en</strong>sion.■ Bayrou comm<strong>en</strong>ce à douter. Jusqu’alors fermem<strong>en</strong>t pro-nucléaire,François Bayrou a adopté début mars une position plus modérée surla question de l’EPR, estimant lors d’une réunion publique à Ca<strong>en</strong> quele débat public n’avait pas été correct et qu’il fallait remettre le dossier<strong>en</strong> débat… une position similaire à celle de Ségolène Royal.■ Quatre candidats <strong>en</strong>semble. Le 28 février, le Réseau Sortirdu nucléaire a réussi quelque chose de rare <strong>en</strong> période électorale :une confér<strong>en</strong>ce de presse de quatre candidats <strong>en</strong>semble : OlivierBesanc<strong>en</strong>ot (LCR), José Bové, Dominique Voynet (Les Verts) etCorinne Lepage (Cap 21). Les quatre candidats ont annoncé leurprés<strong>en</strong>ce aux manifestations du 17 mars et leur opposition à l’EPR.SILENCE N°345 Avril 200731


ClimatHit paradeL’année 2006 a été la deuxièmeannée la plus chaude depuis ledébut des statistiques météos.Depuis 1850, le hit parade desannées les plus chaudes s’établitainsi : 2005, 2006, 1998, 2002,2003, 2004, 2001… soit les sixdernières années dans les septpremières places !Fin desstations de skiLe 21 janvier s’est t<strong>en</strong>u àAvoriaz, 1800 m d’altitude, uncolloque sur l’av<strong>en</strong>ir des stationsde ski du fait de la disparition del’<strong>en</strong>neigem<strong>en</strong>t prévisible dans lesannées à v<strong>en</strong>ir. Le colloque s’estt<strong>en</strong>u… sous la pluie ! En janvier,toutes les stations du Vercors, desVosges, du Jura étai<strong>en</strong>t fermées.20% des pistes étai<strong>en</strong>t ouvertesdans les Pyrénées. Seules les stationssavoyardes ont pu fonctionner…avec force canons à neige,lesquels ne peuv<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>cer àfonctionner qu’à -2°C.Eiffel à Paris). Reste le plusgrave : l’augm<strong>en</strong>tation de laconsommation électrique de 75%<strong>en</strong> 15 ans dans les logem<strong>en</strong>ts…du fait de la multiplication desappareils <strong>en</strong> tous g<strong>en</strong>res. Unemesure pour le climat plus intellig<strong>en</strong>teserait donc de pr<strong>en</strong>dre desmesures par exemple pour interdireles veilles qui consomm<strong>en</strong>tdéjà 10% de notre électr<strong>ici</strong>té.SNCFécocomparateur ?Grande communication à laSNCF : un écocomparateur estmis <strong>en</strong> ligne sur le site Sncf.com.Et les médias de vanter l’initiative.Nous avons donc testé <strong>en</strong>demandant de comparer un allerretourLyon-Rome pour unefamille de quatre personnes.Il nous est proposé 88 vols paravion <strong>en</strong> nous proposant un prixde plus de 5000 €, 4 h de vol,1025 kg de CO 2 émis. A côté decela, <strong>en</strong> voiture, il ne nous <strong>en</strong> coûteraitque 307 €, pour 9 h deroute et seulem<strong>en</strong>t 390 kg deLes avions <strong>en</strong>finpris <strong>en</strong> compte ?DRLe processus de révision du protocole de Kyoto <strong>en</strong>visage pour 2011la mise <strong>en</strong> place d’une obligation pour les compagnies aéri<strong>en</strong>nes dese plier aux mêmes conditions que l’industrie concernant les émissionsde gaz à effet de serre. Les avionneurs devrai<strong>en</strong>t alors acheter <strong>en</strong> boursedes droits d’émissions de carbone… ce qui <strong>en</strong>traînerait une hauss<strong>en</strong>otable du coût du transport aéri<strong>en</strong>. L’administration des Etats-Unisfait pour le mom<strong>en</strong>t barrage, estimant que les mesures de sécurité priseaprès le 11 septembre 2001 ont déjà sérieusem<strong>en</strong>t fragilisé ces <strong>en</strong>treprises.Certains analystes p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t que la Maison-Blanche craint surtoutque les mesures s’appliqu<strong>en</strong>t plus généralem<strong>en</strong>t à tous les avions…y compris les avions militaires, ce qui ferait exploser les budgets desarmées.Indonésie : îles m<strong>en</strong>acéesL’Indonésie compte actuellem<strong>en</strong>t 17 500 îles dont <strong>en</strong>viron6000 sont habitées. La montée des eaux due à la fontedes glaciers pourrait <strong>en</strong> <strong>en</strong>gloutir <strong>en</strong>viron 2000 d’<strong>ici</strong> 2030.Evidemm<strong>en</strong>t, la SNCF peut vousv<strong>en</strong>dre le billet d’avion ! Cherchezl’erreur.Rhône-Alpes :fin del’<strong>en</strong>neigem<strong>en</strong>tSelon le C<strong>en</strong>tre d’études de laneige, à Gr<strong>en</strong>oble, <strong>en</strong> quaranteans, l’<strong>en</strong>neigem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>nemontagne — <strong>en</strong>tre 1000 et2000 m — a baissé de 40%et la durée d’<strong>en</strong>neigem<strong>en</strong>ta égalem<strong>en</strong>t baissé de 25 jourspar an. La diminution touche toutle massif alpin et s’est accéléréedepuis les années 1980. Parcontre, le volume des précipitationsn’a pas changé, mais se faitde plus <strong>en</strong> plus sous forme depluie. Depuis 1982, le front duglacier des Bossons, près deChamonix, a reculé de 623 m.Durant la canicule de 2003,la fonte des glaces est montéejusqu’à 2900 m. En régionRhône-Alpes, selon MétéoFrance, l’augm<strong>en</strong>tation des températuresest bi<strong>en</strong> supérieureà la moy<strong>en</strong>ne mondiale :+2°C <strong>en</strong>tre 1922 et 2005.5 minutesdans le noir ?Comme annoncé dans le précéd<strong>en</strong>tnuméro, l’opération cinqminutes de répit pour la planète,le 1er février, a surtout été uneopération de communication etn’a eu aucune incid<strong>en</strong>ce oupresque sur notre consommationd’énergie (variation de laconsommation d’<strong>en</strong>viron 1% p<strong>en</strong>dantcinq minutes). Certainsmaires de gauche (à Paris,Lyon…) ont bi<strong>en</strong> compris l’intérêtpour eux de se montrer“écolo” <strong>en</strong> relayant la campagneet <strong>en</strong> faisant éteindre quelqueséclairages de monum<strong>en</strong>ts demanière symbolique (la tourCO 2 … et l’écocomparateur nousindique qu’il n’existe pas de liaisontrain ! Dans la réalité, il fautsoit changer à Chambéry soit àTurin… Mais le site SNCF n’estpas capable de nous le dire !Donc évidemm<strong>en</strong>t, je saute dansma voiture individuelle ! Autreessai : <strong>en</strong>tre Lyon et Bordeaux,là le train sort vainqueur, ouf !Troisième essai : G<strong>en</strong>ève-Barcelone pour une personneseule, là <strong>en</strong>core aucune propositionpar train ! Alors que le Talgoest un train espagnol qui fait laliaison plusieurs fois par jour. Lesite propose un vol <strong>en</strong> low cost à120 €, 1h35 de voyage et 93 kgde CO 2 contre 145 €, 7h30 deroute et 160 kg de CO 2 pour lavoiture, donc je pr<strong>en</strong>ds l’avion !Pessimisme sci<strong>en</strong>tifiqueLa parution du début du quatrième rapport du GIEC, Groupem<strong>en</strong>tinternational des experts sur le climat, début février, montre un pessimismecroissant dans le milieu sci<strong>en</strong>tifique. Le rapport indique qu’ily a 90% de chances que le réchauffem<strong>en</strong>t actuel soit d’origine humaine,que depuis le début de la révolution industrielle, le taux de gaz carboniquedans l’atmosphère est passé de 280 parties par million à390… soit au-dessus des niveaux mesurés sur les 800 000 dernièresannées (par analyse dans les couches glaciaires). Cette libération degaz à effet de serre depuis 150 ans, perceptible seulem<strong>en</strong>t depuis unevingtaine d’années semble indiquer que l’évolution se fait avec une forteinertie et que si l’on dev<strong>en</strong>ait maint<strong>en</strong>ant vertueux, il n’est pas sûr quele réchauffem<strong>en</strong>t s’arrête avant plusieurs siècles. Le rapport estime quela canicule de 2003 pourrait dev<strong>en</strong>ir la normale dès 2050. Les expertssont divisés sur la vitesse à laquelle la température peut augm<strong>en</strong>ter.Le rapport indique maint<strong>en</strong>ant que si nous continuons ainsi ce seraau moins 4°C d’<strong>ici</strong> 2100… Un chiffre contesté par une forte minoritéqui p<strong>en</strong>se que cette hausse sera effective dès 2050.SILENCE N°34532Avril 2007


Alain BachellierDéchets■ Kite, un réseau europé<strong>en</strong>. Après avoir créé et animé le CNIID,C<strong>en</strong>tre national d’informations indép<strong>en</strong>dantes sur les déchets, qui assureune coordination <strong>en</strong>tre les groupes locaux luttant contre les incinérateurset les décharges, Pierre-Emmanuel Neurhor a eu l’idée de refairela même chose au niveau europé<strong>en</strong>. Installé à Bruxelles, lieu de lobbyingpar excell<strong>en</strong>ce, il a réalisé au cours des années 2005 et 2006un tour d’Europe (<strong>en</strong> train) pour aller à la r<strong>en</strong>contre des associationsactives dans l’<strong>en</strong>semble des 27 pays membres. Il a mis <strong>en</strong> place unedouble structure avec Eutox comme association d’informationet Kite (cerf-volant <strong>en</strong> anglais) comme tête de réseau pour ces associations.Pour <strong>en</strong> savoir plus : Kite, Eutox, rue Capiaumont, 26,B-1040 Bruxelles, tél : 32 4 96 25 15 16.■ Bataille europé<strong>en</strong>ne. La Commission europé<strong>en</strong>ne, visiblem<strong>en</strong>tinflu<strong>en</strong>cée, avait proposé un texte sur la réglem<strong>en</strong>tation des déchetsqui était très favorable à l’incinération. Heureusem<strong>en</strong>t, le 13 février,les députés ont rectifié le tir : ils ont mis <strong>en</strong> avant la lutte contre laproduction des déchets, la réutilisation et le recyclage, comme manièresles plus efficaces d’avoir un impact positif sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.L’incinération n’a pas été considérée comme une solution durable, <strong>en</strong>particulier du fait de son impact sur le réchauffem<strong>en</strong>t climatique. L<strong>en</strong>ouveau projet de directive qui repassera devant la commission europé<strong>en</strong>ne<strong>en</strong> juin 2007 prévoit une stabilisation de notre production dedéchets d’<strong>ici</strong> 2012 avec un objectif de recyclage de 50% des déchetsmun<strong>ici</strong>paux et de 70% des autres déchets d’<strong>ici</strong> 2020.Tri sélectif à Vill<strong>en</strong>euve-le-Roi.Environnem<strong>en</strong>tExtinctiondes poissonsDepuis 1950, on estime que l<strong>en</strong>ombre de grands poissons (merlin,requin, espadon et thon) dansles océans a baissé de 90%.Alors que la moy<strong>en</strong>ne des poissonscapturés dans les années 50,dans l’océan Pacifique était de12 à 16 kg, il n’est plus aujourd’huique de 3 kg car les poissonssont pêchés trop jeunes… ce quiaccélère leur disparition. Lesmesures de restriction de lapêche ont été mises <strong>en</strong> place. Lapèche nord-américaine a été susp<strong>en</strong>duep<strong>en</strong>dant tout le secondsemestre 2005. De nombreuxpays, notamm<strong>en</strong>t dans les îles duPacifique, voi<strong>en</strong>t leur économieplonger du fait du manque àgagner dans la pêche.Alors, si nous voulons manger dupoisson, il vaut mieux savoir cequ’il faut éviter. Evitons le barsauvage ou chalut classé <strong>en</strong> voied’extinction et le bar d’élevagedont les techniques de pisciculturesont néfastes pour l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t(antibiotiques, pest<strong>ici</strong>des,stéroïdes, hormones…). Evitonsla crevette rose dont la techniquede pêche est destructrices desmangroves : pour un kilo de crevettespêchées, trois kilos defaune et flore marine capturées.Evitons l’églefin, m<strong>en</strong>acé d’extinction,l’espadon, espèce vulnérableet surpêchée, le flétan d’Atlantiquem<strong>en</strong>acé d’extinction, la lotteou baudroie, m<strong>en</strong>acée d’extinction,le merlu europé<strong>en</strong> surpêché,la morue ou cabillaud m<strong>en</strong>acéed’extinction (disparu déjà à plusde 90%), la plie surpêchée, lespoissons de grands fonds (empereur,gr<strong>en</strong>adier, sabre, siki…)poissons dont on connaît très malles capacités de régénération etdont les techniques de pêch sontnéfastes, la raie m<strong>en</strong>acée d’extinction,le saumon d’Atlantiquedont la population a été diviséepar deux <strong>en</strong> vingt ans, le saumond’élevage dont les techniques sontpolluantes, la sole surpêchée, lethon rouge m<strong>en</strong>acé d’extinction(disparu à plus de 90%)(source : Goupil, magazinede l’Aspas, juin 2006)Préserverla nuitDepuis toujours, la vie terrestreest réglée par l’alternance du jouret de la nuit. En moins de cinquanteans, l’homme a bouleversécette alternance vitale par uneutilisation expon<strong>en</strong>tielle dessources lumineuses artif<strong>ici</strong>elles,générant la “pollution lumineuse”.Les mesures satellites indiqu<strong>en</strong>tune hausse de 5 à 10% dela pollution lumineuse. Pour préserverla nuit, il faut que les collectivitéschoisiss<strong>en</strong>t, là où c’estnécessaire, un éclairage dirigéuniquem<strong>en</strong>t vers le bas et versson objectif ; un éclairage équipéd’un réflecteur pour ne pas êtrevisible à distance ; avoir un éclairageadapté aux besoins ; unéclairage limité aux heures oùil est utile ; couper ou arrêterles éclairages après minuit,arrêter les mises <strong>en</strong> lumièresnocturnes après minuit.Une association s<strong>en</strong>sibiliseà ces questions : Associationnationale pour la protectiondu ciel nocturne, Sociétéastronomique de France,3, rue Beethov<strong>en</strong>, 75016 Paris.L I L L ESemaine dudéveloppem<strong>en</strong>tdurableDans le cadre de la semaine dudéveloppem<strong>en</strong>t durable organiséepar le ministère de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,un village associatif se ti<strong>en</strong>drale mercredi 4 avril, de 10 hà 17 h, place Richebé. MRES,Maison régionale de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tet de la solidarité,23, rue Gosselet 59000 Lille,tél : 03 20 52 12 02.D R Ô M EChassemortellePascale Romain et NicolasSourdive étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> train deramasser des champignons cetautomne, dans les bois deCliousclat. Pascale a été tuéed’un coup de fusil par un chasseurqui utilisait une arme interditeachetée sur internet. Il l’avaitprise pour un sanglier. Le chasseura été condamné à deux ansde prison et cinq ans d’interdictionde port d’armes. Pour éviterque de tels drames se reproduis<strong>en</strong>t,un collectif s’est mis <strong>en</strong>place qui demande un meilleurcontrôle de la chasse et des chasseurs: Collectif Pascale Romain,poterie de Cliousclat, le Village,26270 Cliousclat.Pour des Thalys qui accueill<strong>en</strong>t les vélosLes trains Thalys sont utilisés sur les grandes distances, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre la France, la Belgique,l’Allemagne et les Pays-Bas. Or, actuellem<strong>en</strong>t, impossible de les emprunter avec un vélo… sauf à démontercelui-ci pour <strong>en</strong> faire un bagage à main. Alors que la SNCF annonce une rénovation des rames des Thalys,17 fédérations et associations des quatre pays se sont associées pour lancer un appel <strong>en</strong> faveur d’emplacem<strong>en</strong>tspour les vélos. Ces associations rappell<strong>en</strong>t la décisiondu Parlem<strong>en</strong>t europé<strong>en</strong> du 18 janvier 2007 qui précise que“sur tous les trains internationaux, les trains à grande vitesse,les voyageurs doiv<strong>en</strong>t pouvoir, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t contre paiem<strong>en</strong>t,emporter poussettes, fauteuils roulants, bicyclettes et<strong>en</strong>gins de sport, lesquels doiv<strong>en</strong>t être rangés dans un espaceprévu à cet effet”. En France : Fubicy, 12, rue desBouchers, 67000 Strasbourg, tél : 03 88 75 71 90 ; Fnaut,32, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, tél : 01 43 3502 83 ; FFCT, 12, rue Louis-Bertrand, 94207 Ivry-sur-Seine cedex, tél : 01 56 20 88 88… En Belgique : Gracq,maison des cyclistes, rue de Londres, 15, B-1050 Bruxelles. Le Thalys.DRSILENCE N°345 Avril 200733


La déliquesc<strong>en</strong>ce politiqueLes élections présid<strong>en</strong>tielles approch<strong>en</strong>t.Mais pour qui et pour quoi s’apprête-t-on à votervraim<strong>en</strong>t ? Pour le plus beau, la plus belle ?Ou pour des idées ?Gilles GessonUne action des faucheurs et faucheuses volontaires à Solomiac (Gers) le 5 septembre 2004.Lorsque nous assistons à une campagnelisse, sans projet novateur,où seuls compt<strong>en</strong>t les coups bas,les règlem<strong>en</strong>ts de compte, les lieux communs,et la poudre aux yeux (un desexemples les plus frappant est le pacteécologique de Nicolas Hulot), et dans laquelleil semble visiblem<strong>en</strong>t préférable dese positionner sur la t<strong>en</strong>ue vestim<strong>en</strong>taireet les appar<strong>en</strong>ces des candidats, au lieu decomparer les projets et les idées.Les représ<strong>en</strong>tantsdu peuple ?Lorsqu’un de ces candidats est considéré,<strong>en</strong> 2007 comme un personnage fréqu<strong>en</strong>table,que personne ne rappelle sonpassé de tortionnaire p<strong>en</strong>dant la guerred’Algérie, ses propos sur les camps deconc<strong>en</strong>tration p<strong>en</strong>dant la deuxième guerremondiale, ses liaisons avec les piresréactionnaires, les néo-nazis, ses proposxénophobes, racistes, ses idées inhumaines,fascisantes et ses recettes d’unautre temps qui font appel à la partie laplus indigne, la plus vile de l’homme.Lorsque tant de g<strong>en</strong>s se laiss<strong>en</strong>t bernerpar ses soi-disant changem<strong>en</strong>ts.Lorsque les candidats, ag<strong>en</strong>ts du productivisme,des milieux financiers,ambassadeurs et zélateurs de la dérivesécuritaire, ont autant de sympathie dansl’opinion, lorsqu’ils ne tir<strong>en</strong>t aucuneleçon de ces vingt-cinq dernières annéesdans tous les domaines. Enfin, lorsqu’unaussi grand nombre de personnes s’apprêteà donner sa voix à l’un de ceux-ci.Alors oui, quand cette élection sepasse dans ces conditions et dans uneindiffér<strong>en</strong>ce fâcheuse, un conformismedangereux, il y a un vrai problème dedémocratie, une vraie interrogation sur lasociété française qui atteint <strong>ici</strong> et maint<strong>en</strong>antson paroxysme.Les sujets donton ne parle pasLes sujets politiques et de société nemanqu<strong>en</strong>t pourtant pas.Les candidats pourrai<strong>en</strong>t parler duproductivisme qui détruit la diversité dela planète, et décime des populations<strong>en</strong>tières, se positionner par rapport auxv<strong>en</strong>tes d’armes, à la dissuasion nucléaire,et d’une façon générale du rôle de l’armée,Ségolène Royal a bi<strong>en</strong> émis le souhait definancer des projets éducatifs à la placed’un porte-avion militaire, mais c’est pouraussitôt préciser qu’il fallait un financem<strong>en</strong>teuropé<strong>en</strong> pour cet appareil. Elle neremet donc pas <strong>en</strong> cause l’utilité de cet<strong>en</strong>gin dangereux et ins<strong>en</strong>sé. Ils pourrai<strong>en</strong>taussi pr<strong>en</strong>dre position, sur les conditionsde vie déplorables dans les prisons, et surla volonté actuelle de ne ri<strong>en</strong> faire pour laréinsertion des dét<strong>en</strong>us, sur la Françafriqueet autres colonialismes masquéssous les termes de développem<strong>en</strong>tdurable, d’aide humanitaire ou du commerceéquitable. Un autre sujet sur lequelles prét<strong>en</strong>dants devrai<strong>en</strong>t se p<strong>en</strong>cher estl’agriculture, domaine vital s’il <strong>en</strong> est,mais dans lequel les décisions prises sontaux antipodes de la vie et du respect de laTerre (Ogm, disparition voulue des paysans,subv<strong>en</strong>tions aux pollueurs), ou<strong>en</strong>core sur le système scolaire qui abrutit,déresponsabilise, fabrique des bons petitssoldats du productivisme, au lieu de préparerles élèves à dev<strong>en</strong>ir des êtres de raison,cultivés, doués d’imagination et des<strong>en</strong>s critique.Il pourrait aussi être intéressant des’interroger sur l’intérêt de travailler dansdes domaines inutiles qui ne serv<strong>en</strong>t qu’à<strong>en</strong>graisser des patrons peu scrupuleux età int<strong>en</strong>sifier une mondialisation inhumaine.Alors qu’une volonté de relocaliser laproduction et la mise <strong>en</strong> place de petitesstructures, locales forcém<strong>en</strong>t, pourraitêtre un thème porteur.Les postulants pourrai<strong>en</strong>t se p<strong>en</strong>chersur le crétinisme affligeant de la cultureoff<strong>ici</strong>elle. Dans ce domaine, il existe pourtantun bouillonnem<strong>en</strong>t, une vraie créationartistique, culturelle, riche et variée.Mais qui à intérêt à la faire connaîtrequand il est par exemple si commoded’étaler la vie privée des célébrités pourfaire oublier la misère crasse des vies de lamajorité des citoy<strong>en</strong>s.A ce triste tableau rajoutons les choixénergétiques et le danger du nucléaire,l’aberration du coût des logem<strong>en</strong>ts (locatifsou à l’acquisition), les conditionsd’exist<strong>en</strong>ce et de traitem<strong>en</strong>t des sanspapierset des sans dom<strong>ici</strong>le fixe, lesdroits des personnes à vivre leur sexualitécomme bon leur semble. Et la liste dessujets à traiter est loin d’être exhaustive.Mais gageons que tous ces questionnem<strong>en</strong>tsne seront pas abordés.Les chi<strong>en</strong>s de gardeComme pour couronner le tout, desindividus se déclarant intellectuels, parorgueil, pour la notoriété, pour un strapontin,s’abaiss<strong>en</strong>t à rejoindre NicolasSarkozy au lieu de pr<strong>en</strong>dre du recul parrapport à cette campagne électorale etSILENCE N°345 Avril 200734


Politiqued’<strong>en</strong> profiter pour élever le débat. Neserai<strong>en</strong>t-ils donc que des bouffons du roi,des chi<strong>en</strong>s de garde prêts à mordre dèsque quiconque ose bouger le petit doigt ?Il existe pourtant des p<strong>en</strong>seurs qui sontfarouchem<strong>en</strong>t et honnêtem<strong>en</strong>t contempteursde ce système, mais pour des raisonsévid<strong>en</strong>tes ils ne sont pas invités sur laplace publique.Tout cela se passe avec l’aval desmédias dominants qui répand<strong>en</strong>t ce videsidéral de la p<strong>en</strong>sée. Dans ces supportsd’informations, la propagande pour unesoumission au consumérisme fait peur. Ilfait craindre le pire pour l’av<strong>en</strong>ir de ladémocratie. Comm<strong>en</strong>t se fait-il qu’il n’yait plus qu’une radio nationale qui permettede réfléchir et de se cultiver (et<strong>en</strong>core, le mot culture accolé à cette stationsemble parfois usurpé). Comm<strong>en</strong>t sefait-il qu’il n’y ait plus un seul quotidi<strong>en</strong>indép<strong>en</strong>dant, plus que deux ou trois hebdomadairesautonomes, dont un uniquem<strong>en</strong>tsatirique, seulem<strong>en</strong>t une poignée dem<strong>en</strong>suels non assujettis. Sans parler destélévisions d’Etat ou celles au service desintérêts du secteur économique.La régressionsécuritaireMais ce qui est le plus choquant, c’estce que Jean Marc Fedida rappelle, à justetitre, dans son réc<strong>en</strong>t ouvrage (1), lequelpar ailleurs n’est pas exempt de quelquesréserves : le peuple français subit une“horreur sécuritaire” fruit d’au moins tr<strong>en</strong>teannées de lois libert<strong>ici</strong>des.Avec lui, reconnaissons qu’”A chaqueélection, au plus sécuritaire et au plusrépressif revi<strong>en</strong>t la victoire. Tout candidatt<strong>en</strong>ant un discours, on n’ose dire laxiste,mais distancié et modeste à l’égard de lasécurité se voit traité de munichois et attiresur lui la dérision et l’ironie. Alors qu’aujourd’huiil faudrait avoir le courage deregarder <strong>en</strong> face le triste bilan de ces loissécuritaires et de sortir de cette situation deconfrontation qui porte <strong>en</strong> elle les germes dela viol<strong>en</strong>ce contre laquelle elle prét<strong>en</strong>d lutter”.Cette constatation est r<strong>en</strong>forcéeaujourd’hui par la prés<strong>en</strong>ce de trois candidatsqui <strong>en</strong> font une obsession, unemonomanie. Les autres n’étant pas <strong>en</strong>reste d’idées délirantes sur le sujet (à uneou deux exceptions près). Il n’est doncpas superflu d’affirmer, alors, que lesrecommandations de cet auteur sont bi<strong>en</strong>insuffisantes, que la chape de plomb sécuritaire<strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre un peuple bâillonné,réduit au sil<strong>en</strong>ce, abruti de niaiseriesd’une pauvreté sans précéd<strong>en</strong>t, maint<strong>en</strong>udans l’ignorance, incapable de réagir, deremettre <strong>en</strong> question l’idéologie dominante.Pire, une partie de la population, sansaucun argum<strong>en</strong>t fondé, valable, sous lasimple pression médiatique et politique,demande, de manière épidermique, <strong>en</strong>coreplus de répressions. Comme si les sanctionsactuelles, qui ont fait la preuve deleur inefficacité, n’étai<strong>en</strong>t déjà pas suffisamm<strong>en</strong>tindignes d’une société civilisée.Comme si la résolution du problème de ladélinquance et de la viol<strong>en</strong>ce se situaitdans plus de punitions. Mais dans quelmonde souhait<strong>en</strong>t donc vivre ces tristesindividus ?Ce problème ne date pourtant pas demaint<strong>en</strong>ant, puisque dans le texte de soninterv<strong>en</strong>tion à l’occasion d’une journée dedébat sur la critique des médias <strong>en</strong> 2005,Dominique Kalifa relate des articles parusdans des gazettes datant de 1826, faisantétat d’un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d’insécurité dans lapopulation parisi<strong>en</strong>ne à cette époque (2).Ce thème est cep<strong>en</strong>dant tellem<strong>en</strong>t ancréet accepté dans l’opinion que les candidatsactuels n’ont même plus besoin d’<strong>en</strong>faire un sujet de débat.Dev<strong>en</strong>ons des médias alternatifsLe guide des médias alternatifs vi<strong>en</strong>t de paraître aux éditionsdu P’tit gavroche. Les lecteurs de Sil<strong>en</strong>ce retrouveront <strong>en</strong> débutd’ouvrage une première partie “Créons des médias alternatifs”qui est le dossier réactualisé paru <strong>en</strong> février 2006, puis sur une cinquantainede pages, des aspects du fonctionnem<strong>en</strong>t d’une dizaine demédias. Ensuite, sur deux c<strong>en</strong>ts pages, une liste conséqu<strong>en</strong>te de prés<strong>en</strong>tationde plusieurs c<strong>en</strong>taines de titres avec un classem<strong>en</strong>t thématique.Enfin, <strong>en</strong> conclusion, quelques textes qui circul<strong>en</strong>t actuellem<strong>en</strong>tpour une meilleure reconnaissance des médias différ<strong>en</strong>ts.Sil<strong>en</strong>ce diffuse cet ouvrage <strong>en</strong> remplacem<strong>en</strong>t de son anci<strong>en</strong>ne listede médias. L’<strong>en</strong>semble de 370 pages est v<strong>en</strong>du pour le modesteprix de 10 € (+ 3 € de port), voir bon de commande<strong>en</strong> avant-dernière page.Dans ce contexte d’abrutissem<strong>en</strong>t etde docilité, les plus puissants ont intérêt àce que cette situation perdure. Il n’estdonc pas étonnant que la campagne pr<strong>en</strong>necette tournure.Une vie <strong>en</strong> dehorsdes électionsUne fois de plus ces élections présid<strong>en</strong>tiellesse déroul<strong>en</strong>t sans aucune remise<strong>en</strong> question fondam<strong>en</strong>tale du systèmeéconomique. Il n’est donc pas incongrude parler de délabrem<strong>en</strong>t, de débâcle de lavie sociale et politique dans ce pays. Et ilfaudrait s’y intéresser, pr<strong>en</strong>dre positionpour tel ou tel ? Même parmi ceux désignéscomme “petits candidats” aucun nesemble r<strong>en</strong>dre cette élection attrayante.Aucun v<strong>en</strong>t nouveau ou séduisant nesouffle sur ce scrutin.De même, cette situation s’est installéeet perdure, grâce à la servitude et à lacomplaisance de chacun. Personne n’estobligé de regarder des programmeslam<strong>en</strong>tables à la télévision, de faire sescourses au supermarché, de se déplacer<strong>en</strong> voiture, de travailler pour une <strong>en</strong>treprisedont la seule ambition est de fairedu profit au mépris de l’altruisme le plusélém<strong>en</strong>taire. Mais jusqu’à quand les êtreshumains vont-ils supporter ce néant,cette régression, ces flagorneries totalitaires? Pourtant aucune nécessité, aucunecontrainte n’oblige à s’<strong>en</strong>foncer danscette impasse. Au contraire, la vigilance etla pression du public qui passe, <strong>en</strong>treautres, par l’information, la connaissance,le choix, devrait permettre d’améliorer lesconditions d’exist<strong>en</strong>ce.D’autres voies, d’autres possibles,d’autres vécus sont <strong>en</strong>visageables.Certains sont déjà mis <strong>en</strong> application.Depuis de nombreuses années certainsmédias, dont S!l<strong>en</strong>ce (3), s’<strong>en</strong> font l’échoavec leurs modestes moy<strong>en</strong>s. Mais c’estvisiblem<strong>en</strong>t insuffisant pour l’instant faceau rouleau compresseur de la société marchande.Au delà des élections, il serait peutêtrevital de provoquer un sursaut deliberté, de dialogue, humaniste et hédonisteet de l’organiser pour ne plus avoir àvivre une telle situation.Michel Jarru ■(1) L’horreur sécuritaire : les tr<strong>en</strong>te honteuses, de JeanMarc Fedida, éd. Privé, 2006.(2) Dans Pour une analyse critique des médias sous ladirection d’Eveline Pinto, éd. du Croquant, 2007.(3) Lire Dev<strong>en</strong>ons des médias alternatifs d’Esteban,éd. le p’tit Gavroche, 2006.35SILENCE N°345 Avril 2007


PolitiquePetite phrase“Pour moi l’anarchisme (…),c’est juste le point selon lequelles g<strong>en</strong>s ont le droit d’être libreset selon lequel les contraintesà cette liberté doiv<strong>en</strong>ttout simplem<strong>en</strong>t se justifier”.Noam Chomsky.CaricaturesDeux poids,deux mesures ?Alors que Nicolas Sarkozy déf<strong>en</strong>daitla liberté de la presse <strong>en</strong>sout<strong>en</strong>ant Charlie-Hebdo, sonministère de l’intérieur attaquaitp<strong>en</strong>dant ce temps le dessinateurPlacid pour le dessin qu’il a réalisépour le livre du syndicat dela magistrature Vos papiers, quefaire face à la police” paru <strong>en</strong>2001 aux éditions Esprit frappeur.Le dessinateur, relaxé <strong>en</strong>première instance, a été condamné<strong>en</strong> appel, le 18 janvier 2007,à 500 € d’am<strong>en</strong>des pour “injurespubliques <strong>en</strong>vers une administration,<strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce la polic<strong>en</strong>ationale”. Manifestem<strong>en</strong>t deuxpoids, deux mesures…Diminuerle budgetde l’Etat ?Alors que la droite veut absolum<strong>en</strong>tdiminuer le budget del’Etat, un rapport de l’inspectiondes finances montre qu’<strong>en</strong> 2006,les <strong>en</strong>treprises françaises ont touché65 milliards d’euros d’aidesdiverses… soit l’équival<strong>en</strong>t dubudget de l’Education nationaleou 4% du PIB. Bizarrem<strong>en</strong>t, noslibéraux préfèr<strong>en</strong>t couper dans lesacquis sociaux ou les servicespublics plutôt que dans la pochede leurs copains !Célébrationdes “justes”Le 18 janvier dernier, JacquesChirac a r<strong>en</strong>du hommage aux“justes”, ces Français qui se sontillustrés p<strong>en</strong>dant l’occupationnazie <strong>en</strong> ayant le courage de protégerdes juifs. 2725 “justes” ontété ainsi remerciés… Ce qui faitpeu pour une population quicomptait alors 40 millionsd’habitants.P A R I SImagesmouvem<strong>en</strong>téesLa cinquième édition du festivalde cinéma organisé par Attac,images mouvem<strong>en</strong>tées se ti<strong>en</strong>dradu 16 au 22 mai au cinéma 7Parnassi<strong>en</strong>s (98, boulevard duMontparnasse, 14e), sur le thèmeL’homme malade de son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.Unequarantaine de filmssont à l’affiche, avec de multiplesdébats. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : Imagesmouvem<strong>en</strong>tées, Attac ParisNord-Ouest, c/o Attac, 66-72,rue Marceau, 93100 Montreuilsous-Bois,tél : 01 41 58 17 40.EthiqueéconomiqueUn économiste peut-il être responsable? Jusqu’où s’établit saresponsabilité ? A un mom<strong>en</strong>t oùun économiste peut vous expliqueraujourd’hui de quoi demainsera fait et demain pourquoi hierexplique que le résultat est toutautre, on peut s’étonner quece métier ne soit pas mieux <strong>en</strong>cadré! Peut-on p<strong>en</strong>ser un principede précaution ? Une charte, uncode ? Les éditions l’Harmattanet le Free, Fonds pour la recherche<strong>en</strong> éthique économique,organis<strong>en</strong>t une journée sur cesthèmes le samedi 28 avril de 9 hà 17 h au Théâtre noir duLucernaire, Paris 6e. Free, 43,av<strong>en</strong>ue Leclerc, 72000 Le Mans,ehtique.economique.org.D R Ô M EUltimatumAdhér<strong>en</strong>t à la fédération anarchiste,Ultimatum est un petitgroupe libertaire actif sur leVercors. Il propose différ<strong>en</strong>tesactivités publiques pour contrerles discours réactionnaireset fascistes : actions <strong>en</strong> faveurde l’autogestion, la décroissance,réflexions sur l’habitat…Ultimatum, BP 3,38250 Lans-<strong>en</strong>-Vercors.Elections 2007■ Marseille : pacte écologique ? La ville de Marseille a signé <strong>en</strong>février le pacte écologique de Nicolas Hulot. Bon point pour celui-ciqui a profité de l’occasion pour se demander pourquoi la mairie chercheà implanter un incinérateur à Fos-sur-Mer, ce que refus<strong>en</strong>t 80 % deshabitants de l’agglomération concernée : “le problème d’une usined’incinération comme sur Fos, c’est qu’il va falloir qu’elle tourneà plein r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t et donc, à la limite, cela n’incite pas à diminuerla quantité de déchets” (Le Ravi, mars 2007)■ Issus de l’immigration. Un sondage, réalisé par le haut conseilà l’intégration <strong>en</strong> octobre 2006, indique que 75% des Français serai<strong>en</strong>tprêts à voter pour une personne issue de l’immigration aux électionsmun<strong>ici</strong>pales, 69% aux législatives, 56% aux présid<strong>en</strong>tielles.■ Gauche-droite. Parmi le flot des sondages, on peut ret<strong>en</strong>ir cetteinformation : 52% des personnes qui choisiss<strong>en</strong>t le vote Bayrou le fontpour que gauche et droite travaill<strong>en</strong>t <strong>en</strong>semble et non l’un contrel’autre. 37% des Français estim<strong>en</strong>t que cette distinction ne repose plussur ri<strong>en</strong>. Dans les faits, on peut effectivem<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>ser que la coupureidéologique ne se situe pas <strong>en</strong>tre Bayrou et Royal, mais <strong>en</strong>tre Royalet l’<strong>en</strong>semble des petits candidats de gauche pour qui la réalitéest bi<strong>en</strong> qu’il y a <strong>en</strong> France 60% des salariés qui sont des employéset des ouvriers de plus <strong>en</strong> plus exploités et à la situation de plus<strong>en</strong> plus précaire.■ Compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Les associations de déf<strong>en</strong>sede l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, après avoir noté les partis politiques, ont noté lescandidats. Meilleures notes pour Dominique Voynet et Corinne Lepage(16,5 sur 20), suivies de Ségolène Royal (13,5), seules candidatesau-dessus de la moy<strong>en</strong>ne. Suiv<strong>en</strong>t Bayrou et Buffet (9), Sarkozy (8,5),Besanc<strong>en</strong>ot (8), Villiers (7), Le P<strong>en</strong> et Laguiller (5).■ Voynet éclipsée par Ségolène Royal ? Les sondages indiqu<strong>en</strong>t queles Français ont une bonne image de Ségolène Royal lors de son passageau ministère de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t… ce qui lui permettrait de bénéf<strong>ici</strong>er d<strong>en</strong>ombreuses voix de s<strong>en</strong>sibilité écolo. Les sondages prédis<strong>en</strong>t alors àDominique Voynet une quasi-disparition de la scène politique (<strong>en</strong>tre1 et 2 %), et la candidature de Bové ne l’arrange pas.SILENCE N°34536■ José Bové et l’écologie. Lors de la prés<strong>en</strong>tation de sa candidature,le 1er février, José Bové a précisé sa position sur l’écologie : “J’ai unemaison écologique, économe <strong>en</strong> énergie, je suis un éleveur bio, j’essaied’avoir un comportem<strong>en</strong>t le plus responsable possible, mais cela ne suffitpas. Il faut aussi s’attaquer à la logique du productivisme. L’écologi<strong>en</strong>e peut pas être un cons<strong>en</strong>sus. Elle ne peut être qu’une bataille frontale,une opposition aux principes économiques actuels de rechercheeffrénée de profit”. (Politis, 1 er février 2007)■ Sarkozy contre la décroissance. Le 2 mars, lors d’un meetingà Bordeaux, Sarkozy s’<strong>en</strong> est pris vivem<strong>en</strong>t aux “dérives écologistes” :“On ne sauvera pas l’humanité <strong>en</strong> appauvrissant tout le mondeet <strong>en</strong> partageant le travail. Je refuse que l’on somme l’hommede choisir <strong>en</strong>tre la croissance et le respect de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t”.Donc on continuera à détruire l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.Avril 2007


E C O S S ER<strong>en</strong>contres à FaslaneLe réseau des jeunes Europé<strong>en</strong>s contre les armes nucléaires(Bang <strong>en</strong> anglais) est né à Milan <strong>en</strong> octobre 2005 à la suite del’échec au niveau international de faire appliquer le traité de non-prolifération.Il organise des r<strong>en</strong>contres internationales du 26 au 30 juilletà Faslane (Ecosse), devant la base où stationn<strong>en</strong>t les sous-marinsnucléaires britanniques. Un bateau partira de là avec à son borddes représ<strong>en</strong>tants de différ<strong>en</strong>ts pays,pour arriver à New-York le 9 août, oùune action est organisée devant le siègede l’ONU à l’occasion de l’anniversairedu bombardem<strong>en</strong>t de Nagasaki. Contact<strong>en</strong> France : Jean-Yvon Landrac,jean-yvon.landrac@sortirdunucleaire.fr.DRDalaï LamaAppel audésarmem<strong>en</strong>tnucléaireLe 1 er novembre, à Hiroshima,le Dalaï lama, <strong>en</strong> visite au Japon,a lancé un appel pour la suppressiondes armes nucléaires.Constatant que les dégâts sonthorribles et que plus personn<strong>en</strong>’a osé s’<strong>en</strong> servir depuis le bombardem<strong>en</strong>td’Hiroshima etNagasaki par les Etats-Unis,il demande aux Etats de se défairede leur ars<strong>en</strong>al militaire.Bush dégoût■ Mouvem<strong>en</strong>t britannique.Blair a annoncé fin février que1400 soldats britanniquesallai<strong>en</strong>t quitter le sud de l’Irak,la situation étant, selon lui, stabilisée.Il lui reste 5500 militaires<strong>en</strong> Irak. Les 1400 sur le départvont aller <strong>en</strong> Afghanistan où lasituation devi<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plusdiff<strong>ici</strong>le.■ Att<strong>en</strong>tats truqués ?Auditionné le 1 er février dernierpar la Commission des affairesétrangères du Sénat des Etats-Unis, Zbigniew Brzezinski, anci<strong>en</strong>conseiller national de la sécurité,a évoqué comm<strong>en</strong>t les Etats-Unispourrai<strong>en</strong>t justifier une interv<strong>en</strong>tion<strong>en</strong> Iran. Selon lui, la meilleureméthode serait un att<strong>en</strong>tat terroriste,év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t sur le territoiredes Etats-Unis, que l’onpourrait mettre sur le dos del’Iran ! Il poursuit <strong>en</strong>suite <strong>en</strong>disant que cela permettrait auxEtats-Unis de faire une guerresur un territoire global <strong>en</strong>globantZbigniew BrzezinskiDRIrak, Iran, Afghanistan etPakistan, seul moy<strong>en</strong> selon luid’<strong>en</strong>rayer le “terrorisme”. Vousavez bi<strong>en</strong> lu : les services secrets<strong>en</strong>visagerai<strong>en</strong>t de faux att<strong>en</strong>tatspour justifier la guerre !Question : le 11 septembre 2001,le conseiller national n’était-ilpas au courant de la préparationdes att<strong>en</strong>tats ?S U I S S EInterdireles v<strong>en</strong>tesd’armesLe Groupe pour une Suisse sansarmée a lancé un processus référ<strong>en</strong>dairepour obt<strong>en</strong>ir la mise auvote d’une loi visant à “interdirel’exportation des armes de guerre”.Il faut pour cela collecter100 000 signatures. Depuis juin2006, plus de 60 000 ont déjàété collectées. Les stands de collectede signatures provoqu<strong>en</strong>tsouv<strong>en</strong>t l’étonnem<strong>en</strong>t des Suissesqui ignor<strong>en</strong>t que leur pays est ledeuxième exportateur de munitionspour armes de petit calibre(après les Etats-Unis). Groupepour une Suisse sans armée,Case postale 151, 1211 G<strong>en</strong>ève8, tél : 41 (0)22 320 46 76.L I L L EEducationà la paixL’Ifman, Institut de formation dumouvem<strong>en</strong>t pour une alternativ<strong>en</strong>on-viol<strong>en</strong>te, organise les jeudis5 avril, 12 avril, 3 mai, à Lille uncycle de formations sur le thèmeEducation à la paix et non-viol<strong>en</strong>ce.Cette formation s’adresseaux éducateurs, animateurs,<strong>en</strong>seignants, bénévoles, par<strong>en</strong>ts…qui souhait<strong>en</strong>t aborder la questionde l’éducation à la paix avecdes <strong>en</strong>fants de 6 à 12 ans. Ifman,MRES, 23, rue Gosselet 59000Lille, tél : 03 20 95 91 46.M A R S E I L L ELes poiluscontrela guerreP<strong>en</strong>dant la guerre de 1914-1918,contrairem<strong>en</strong>t à ce que racontel’histoire off<strong>ici</strong>elle, de nombreuxsoldats ont essayé d’éviter la boucherie: désertion, fuite, planque,Paixembusque, reddition volontaire,auto-mutilation, refus d’attaquer,sabotage, manifestations, fraternisation,mutineries, assassinatsd’off<strong>ici</strong>ers… François Roux vi<strong>en</strong>tde publier un livre sur cette guerredans la guerre : La GrandeGuerre inconnue. Les poiluscontre l’armée française, Paris(Éditions de Paris). Il prés<strong>en</strong>terason ouvrage le samedi7 avril à 17 h, au Cira, C<strong>en</strong>treinternational de recherches surl’anarchisme, 3, rue Saint-Dominique, BP 20040,13381 Marseille cedex 13,tél : 08 70 51 10 89ou 04 91 56 24 17.Gauchedroite,tousmilitaristes !il est bi<strong>en</strong> un sujet cons<strong>en</strong>suel<strong>en</strong>tre la gauche et la S’droite parlem<strong>en</strong>taires, c’est laquestion de la déf<strong>en</strong>se : soumissiontotale aux états-majors etau lobby militaro-industriel.Ségolène Royal, fille et sœur demilitaires, ne remet pas <strong>en</strong> causela dissuasion nucléaire, souhaitecontinuer à gaspiller notre arg<strong>en</strong>tdans la construction d’un deuxièmeporte-avion nucléaire… etveut toujours mettre <strong>en</strong> placeun service civique. Seule améliorationdu côté du PS : la possibilitéd’un contrôle parlem<strong>en</strong>tairedes interv<strong>en</strong>tions extérieures d<strong>en</strong>os armées, des v<strong>en</strong>tes d’armeset des activités de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts.A V E Y R O NFormationà la non-viol<strong>en</strong>ceL’IECCC, Institut europé<strong>en</strong>conflits cultures coopérationspropose de nombreuses formations<strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec l’approche nonviol<strong>en</strong>te: améliorer ses compét<strong>en</strong>cesrelationnelles, communicationet négociation (10 au14 avril), les processus cachésdans un groupe (17 au 21 avril),transformer la viol<strong>en</strong>ce (9 au14 juillet), vivre avec ses émotions(20 au 25 août).Programme complet :IECCC, Le Cun, 12100 Millau,tél : 05 65 61 33 26.SILENCE N°345 Avril 200737


La coopérationinternationalehors de contrôle?Oxfam France (anci<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>tAgir <strong>ici</strong>) a lancé une campagned’interpellation des candidats auxélections législatives sur la questionde la démocratisation desinstitutions internationales, lecontrôle par les parlem<strong>en</strong>ts despolitiques du FMI, de la Banquemondiale, de l’OMC, des Nations-Unies, de la gestion de la dette,etc. Des cartes postales à <strong>en</strong>voyeraux candidats sont disponiblespour leur demander leur position.1 € la carte, 0,80 € à partir dedix exemplaires, port compris, àdemander à : Oxfam France,104, rue Oberkampf, 75011Paris, tél : 01 56 98 24 40.Automobilecontr<strong>en</strong>ourritureNord/SudEn 2006, la quantité de maïsdes Etats-Unis utilisée pourfabriquer du carburant pour lesautomobiles a été égale à laquantité des exportations demaïs. La multiplication des installationsde fabrication de biocarburantsaux Etats-Unisdevrait se traduire dans lesannées à v<strong>en</strong>ir par une baissedes exportations… exportationsqui actuellem<strong>en</strong>t couvr<strong>en</strong>t unepartie de l’alim<strong>en</strong>tation dans unec<strong>en</strong>taine de pays parmi les pluspauvres. Selon le Worldwatchinstitut de Lester Brown, un seulplein d’éthanol pour un 4x4nécessite autant de céréalesqu’un an de nourriture pour unepersonne. Les pays du Sud doiv<strong>en</strong>ts’y att<strong>en</strong>dre : “le niveaude vie des Américains n’est pasnégociable”, dixit GeorgesBush père.R W A N D AJusticeembourbéeComm<strong>en</strong>t continuer à vivreaprès un génocide de 1994 ?Pas facile ! Le service nationaldes juridictions a dressé une listede 717 942 personnes (sur moinsde 9 millions d’habitants) susceptiblesd’être poursuivies devantles tribunaux ! Elles <strong>en</strong>cour<strong>en</strong>tjusqu’à 30 ans de prison pourcelles accusées de crime. Pour lemom<strong>en</strong>t, 193 procès sont terminésconcernant 277 accusés.L’association Avocats sans frontièresestime que l’appareil juridiquerwandais ne peut permettrede poursuivre ce processusnotamm<strong>en</strong>t car les accusés nedispos<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t pas dudossier qui les accuse, les décisionsne sont pas toujours bi<strong>en</strong>formulées, les victimes ne sontpas indemnisées.I N D ESu<strong>ici</strong>de descotonniersJusqu’<strong>en</strong> 2005, le gouvernem<strong>en</strong>tindi<strong>en</strong> garantissait un prixd’achat minimum du coton produitdans le pays. Une mesurejugée intolérable de la part del’OMC, Organisation mondialedu commerce qui a exigé quecesse cette pratique. Résultat :<strong>en</strong> 2006, le marché indi<strong>en</strong> a été<strong>en</strong>vahi par le coton des Etats-Machu PicchuP É R O USILENCE N°345 Avril 200738Malades ou profits,il faut choisirUnis qui arrive 40% moins cherque celui produit sur place.Comm<strong>en</strong>t, avec une main d’œuvreplus chère, les Etats-Unis peuv<strong>en</strong>t-ilsproduire du coton moinscher ? Parce que l’agricultureaux Etats-Unis est l’une des plussubv<strong>en</strong>tionnées au monde… etque l’OMC ne trouve là ri<strong>en</strong> àredire. L’effondrem<strong>en</strong>t des coursdu coton <strong>en</strong> Inde a provoqué lesu<strong>ici</strong>de de plus d’un millier decotonniers <strong>en</strong> 2006.Le Machu Picchu privatisé !Les ruines incas du Machu Picchu, l’un des plus grands sites archéologiquedu monde, est visité par des touristes v<strong>en</strong>ant du monde<strong>en</strong>tier. Pour diminuer sa dette, le Pérou a décidé de confier la gestion deson accès à la firme Peru Hotels, une filiale de la société américaineOri<strong>en</strong>t Express qui, depuis 1996, bénéf<strong>ici</strong>e d’une exclusivité sur l’accèsau site et sur la gestion du seul hôtel prés<strong>en</strong>t sur place. Cette mêmesociété dispose égalem<strong>en</strong>t d’un bail pour l’exploitation de la ligne dechemin de fer qui permet d’accéder au site, ainsi qu’un hôtel de luxe àCuzco, la ville la plus proche. Les prix pratiqués sont inabordables pourla population locale. Seuls les touristes fortunés peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> profiter. LeMachu Picchu est pourtant inscrit au patrimoine mondial del’UNESCO. (Solidaire, Déclaration de Berne, novembre 2006)Inde a voté une loi autorisant la reproduction des médicam<strong>en</strong>tsL’ lorsque la vie des malades est <strong>en</strong> cause. De fait, l’Inde produit desmédicam<strong>en</strong>ts à bas prix, <strong>en</strong> particulier pour le traitem<strong>en</strong>t du Sida, quisont utilisés dans la majeure partie des pays du Sud. Novartis quidéti<strong>en</strong>t les brevets sur certains de ces médicam<strong>en</strong>ts estime être volédans cette histoire. La multinationale a donc décidé d’<strong>en</strong>gager un procèspour obliger l’Inde a modifier sa loi. Médecins sans frontièressoigne 80 000 malades du Sida dans le monde. Dans 80% des cas,l’ONG utilise des médicam<strong>en</strong>ts produits <strong>en</strong> Inde. Pour Médecins sansfrontières, si Novartis gagne son procès, ce sont des c<strong>en</strong>taines de milliersde personnes qui seront tuées par une loi qui protège plus l’arg<strong>en</strong>tque les malades. L’ONG a lancé une pétition que l’on peut signer surinternet. Médecins sans frontières, 8, rue Saint Sabin, 75011 Paris,tél : 01 40 21 29 29, www.msf.fr.DRB I R M A N I EDémocratie et<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tL’Union europé<strong>en</strong>ne doit révisersa position commune concernantses relations avec la Birmanie <strong>en</strong>avril 2007. La Birmanie est plongéedans une dictature depuis1988. En 1990, des électionsvoi<strong>en</strong>t l’arrivée au pouvoir d’AungSan Suu Kyi. Les militaires refus<strong>en</strong>tce résultat. Des associationsdemand<strong>en</strong>t à l’Union europé<strong>en</strong>nede peser de tout son poids au seindu Conseil de sécurité de l’ONUafin qu’une résolution force lajunte au pouvoir à respecter lesdroits élém<strong>en</strong>taires du peuple birman.Les amis de la Terre, Infobirmanie,la Fédération internationaledes droits de l’homme,Reporters sans frontières, leréseau Ritimo ont lancé une pétition<strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts :Info-Birmanie, 74, rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris,tél : 01 46 33 41 62.C Ô T E D ’ I V O I R EIndemnitéscontre procèsLe 14 février, le gouvernem<strong>en</strong>t deCôte-d’Ivoire a annoncé avoirpassé un accord avec la multinationalepétrolière Trafigura. Cellecis’<strong>en</strong>gage à débourser 152 millionsde dollars pour assurer ladépollution du site… <strong>en</strong> échangede l’abandon des poursuites jud<strong>ici</strong>aires.Un accord que dénonc<strong>en</strong>tles ONG qui y voi<strong>en</strong>t un moy<strong>en</strong> des’éviter un procès dans lequel ilaurait fallu discuter des indemnisationsdes personnes mortes etdes milliers de personnes intoxiquées.Une accord qui empêcheraégalem<strong>en</strong>t de mettre au jour lesfilières qui ont permis cette pollutiondu Sud par le Nord.


Mariage homosexuelde mieux <strong>en</strong> mieux acceptéSelon un sondage réalisé pour RMC et 20 minutes, début décembre,50% des Français sont pour le mariage homosexuel et 43% contre,mais avec de fortes disparités selon les âges : les jeunes de 18 à 24 anssont pour à 69%. Concernant l’adoption d’<strong>en</strong>fants par les coupleshomosexuels, c’est 54% contre, 40% pour, mais là aussi, les plus jeunessondés sont à 58% pour, contre 18% des plus de 65 ans. Cela traduità l’évid<strong>en</strong>ce l’évolution future de l’opinion de la société.Gay pride à Paris <strong>en</strong> 2002.Des droitshumainsLors de sa visite <strong>en</strong> Chine,Ségolène Royal a abordé, <strong>en</strong>anglais, la question des “humanrights”. Certains journaux françaisont cru bon de distinguer uneapproche différ<strong>en</strong>te des Anglaisqui parl<strong>en</strong>t de “droits humains”Parité<strong>en</strong> politiqueUne nouvelle loi impose maint<strong>en</strong>antla parité hommesfemmesdans les exécutifs desrégions et des communes de plusde 3500 habitants. La loi adoptéemi-janvier r<strong>en</strong>force lesam<strong>en</strong>des infligées aux partis quine respect<strong>en</strong>t pas cette paritédans la prés<strong>en</strong>tation des candidats.Au niveau des conseils généraux,chaque candidat devraavoir un suppléant de l’autresexe. Les groupes féministes rappell<strong>en</strong>tque ce g<strong>en</strong>re de mesureest facilem<strong>en</strong>t détourné puisquel’on aura la plupart du temps unhomme candidat et une suppléante.Une autre proposition nonret<strong>en</strong>ue aurait été de regrouperles cantons (conseil général)et les circonscriptions (députés)par deux avec obligation d’avoirun et une candidate, ce qui auraitvraim<strong>en</strong>t permis d’obt<strong>en</strong>irla parité.et des Français qui parl<strong>en</strong>t des“droits de l’Homme”. Sociologueet directrice des Nouvelles questionsféministes, Christine Delphy,dans une tribune publiée dansPolitis du 18 janvier 2007,explique que la France mainti<strong>en</strong>tcette distinction qui ne figur<strong>en</strong>ulle part à l’étranger. Les“droits humains” sont <strong>en</strong> effetdéfinis par la déclaration universelledes droits humains élaboréepar les Nations Unies <strong>en</strong> 1948 etratifiée par la France. Tous lesautres pays parl<strong>en</strong>t de “droitshumains”, sauf <strong>en</strong> France où les“droits de l’Homme” font référ<strong>en</strong>ceà la déclaration des droitsde l’Homme et du citoy<strong>en</strong> adoptéepar la Révolution française.En France, la ligue des droits del’Homme mainti<strong>en</strong>t cette ambiguïté<strong>en</strong> expliquant que l’Hmajuscule concerne les hommeset les femmes. Cette attitude estun manque évid<strong>en</strong>t de réflexionsur la place des femmes dans lasociété… place qui a heureusem<strong>en</strong>tfortem<strong>en</strong>t évolué depuis laRévolution de 1789.Femmes-HommesDRSILENCE N°345 Avril 200739C O N G OC<strong>en</strong>tainesde milliersde violsL’arrêt des combats au Congo apermis aux femmes de faireconnaître aux organisations internationalescombi<strong>en</strong> le viol a étéutilisé comme arme de guerre<strong>en</strong>tre ethnies. Il y aurait eu desc<strong>en</strong>taines de milliers de femmesviolées au cours des dernièresannées. Ces guerres sont sout<strong>en</strong>uespar les multinationales quicherch<strong>en</strong>t à contrôler l’exploitationdes riches sous-sols du pays.Ces multinationales ne serontsans doute jamais inquiétées.P O R T U G A LAvortem<strong>en</strong>tlégaliséLe 11 février, les Portugais ontadopté par référ<strong>en</strong>dum la dépénalisationde l’avortem<strong>en</strong>t jusqu’àdix semaines de grossesse. Auxcôtés de la Pologne, de l’Irlandeet de Malte, le Portugal était undes pays ayant la loi la plus duresur cette question. Si la part<strong>ici</strong>pation(44%) n’a pas atteint les50% obligeant le gouvernem<strong>en</strong>t àstatuer, le premier ministre socialistea annoncé qu’il ferait adopterune loi, les votes expriméss’étant ori<strong>en</strong>tés à 59,3% pourla liberté d’avortem<strong>en</strong>t. Le gouvernem<strong>en</strong>testime que ce nouveaucadre législatif devrait faire cesser<strong>en</strong> grande partie les 23 000avortem<strong>en</strong>ts clandestins annuelsdans le pays.E S P A G N EMannequinsrecaléesA l’ouverture des défilés de modede Madrid, mi-février, un médecinétait prés<strong>en</strong>t pour peser les mannequins: cinq d’<strong>en</strong>tre elles ont étéinterdites de travail pour poidsinsuffisant. C’est la deuxièmeannée que le gouvernem<strong>en</strong>t intervi<strong>en</strong>tainsi sur les défilés.Parolesd’hommesLe réseau hommes affiche commeobjectif de compléter le féminismepar l’hominisme et cite volontiersElisabeth Badinter“L’homme est le meilleur ami dela femme, à la condition que l’uncomme l’autre appr<strong>en</strong>ne à sefaire respecter”. Si le mouvem<strong>en</strong>tféministe a permis de notablesavancées dans la société, deshommes aujourd’hui désemparésse repli<strong>en</strong>t dans des démarchesrevanchardes et point<strong>en</strong>t desinjustices. Pour éviter un retournem<strong>en</strong>tde situation, il convi<strong>en</strong>tque les hommes appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t àvivre <strong>en</strong> bonnes relations dans unmonde plus égalitaire, objectifannoncé des démarches desRéseaux d’hommes lancés auCanada et qui se développ<strong>en</strong>t <strong>en</strong>France. Après un premier congrèsà G<strong>en</strong>ève (“quand l’hommerepr<strong>en</strong>d la parole”), un deuxièmeà G<strong>en</strong>ève (“féminisme + hominisme= humanisme”), le troisièmeest <strong>en</strong> préparation pour l’automne2007 à Bruxelles. RéseauHommes Belgique, rue Neuve,3, B-1640 Rhodes-Saint-G<strong>en</strong>èse,tél : (32) 0497 29 75 68.Le sportsexisteSelon une étude réalisée par legouvernem<strong>en</strong>t sur la parité, <strong>en</strong>2000, aucune fédération sportiv<strong>en</strong>’est dirigée par une femme… àl’exception de la fédération françaised’équitation. Alors que lesfemmes sont de plus <strong>en</strong> plus nombreusesau niveau des adhésionspassant, tous sports compris, de9 % <strong>en</strong> 1968 à 32,5 % <strong>en</strong> 1997,comme dans de nombreux autresdomaines, elles disparaiss<strong>en</strong>t aufur et à mesure que l’on montedans la hiérarchie.DRB O R D E A U XMaisondes femmesLa Maison des femmes deBordeaux vi<strong>en</strong>t de déménager.Nouvelle adresse : Maison desfemmes, 27, cours Alsace-Lorraine, 33000 Bordeaux,tél : 05 56 51 30 95.


SociétéAgricultureRecul de laConfédérationpaysanneAlors qu’<strong>en</strong> 2001, la Con fédérationpaysanne avait obt<strong>en</strong>u26,8% des voix aux élections auxchambres d’agriculture, elle <strong>en</strong>registreune baisse <strong>en</strong> ne réalisantplus que 20,1% cette année. LaCoordination rurale, ultralibérale,a par contre réussi une percée <strong>en</strong>passant de 12,2% à 18,7%, laFNSEA, droite classique, seredressant légèrem<strong>en</strong>t de 52,8%à 54,9%. Le Modef, communiste,passe de 2,9% à 2,6%. Certainsà la Confédération paysanne estim<strong>en</strong>tque la personnalité de JoséBové et les campagnes radicalescomme sur les OGM ont faitpeur à certains paysans. D’autresestim<strong>en</strong>t que cette érosionest surtout le faitd’une disparition despetits agriculteursau seulprofit des plusgros. Débat<strong>en</strong> perspective.Qui veuttravailler plus ?Un sondage 20 minutes/RMCréalisé <strong>en</strong> septembre 2006indique que, contrairem<strong>en</strong>t auxdires du gouvernem<strong>en</strong>t, 58% desFrançais ne souhait<strong>en</strong>t pas travaillerplus pour gagner plus d’arg<strong>en</strong>t.Seuls 34% se montr<strong>en</strong>tintéressés et 13% n’ont pasd’opinion. Le sondage indique quece sont les artisans, les commerçantset les chefs d’<strong>en</strong>treprise qui,sans surprise, souhait<strong>en</strong>t travaillerplus (on peut p<strong>en</strong>ser qu’ilsle souhait<strong>en</strong>t pour les autres !).Ce sont les salariés (employés etouvriers) qui sont le moins intéressésà travailler plus. A noterque les personnes <strong>en</strong> situation detravail précaire se rang<strong>en</strong>t ducôté de ceux qui ne veul<strong>en</strong>t pastravailler plus… mais qui souhaiterai<strong>en</strong>tune meilleure protectiondes emplois.Imaginaire desnanotechnologiesLe Commissariat à l’énergie atomiquecraint que le rejet desnanotechnologies se développecomme cela s’est fait pour l’énergi<strong>en</strong>ucléaire. Afin d’ant<strong>ici</strong>per, dès2006, il a mis <strong>en</strong> place une commissionsur le sujet. Jean Therme,Laissez-les grandir <strong>ici</strong> !professionnels du cinéma ont répondu à l’appel du RESF,350Réseau éducation sans frontières et, le 7 mars dernier,a été mis <strong>en</strong> ligne et projeté dans de nombreuses salles de cinéma,un petit film de 130 secondes où des <strong>en</strong>fants demand<strong>en</strong>t des papierspour leurs par<strong>en</strong>ts. L’occasion pour RESF de lancer une pétition.RESF, c/o EDMP, 8, impasse Crozatier, 75012 Paris,www.educationsansfrontieres.org.patron du CEA-Gr<strong>en</strong>oble indiquaitalors : “Nous travaillonsavec des spécialistes d’histoire, dephilosophie, de religion, de représ<strong>en</strong>tationde l’imaginaire afin dedéfinir comm<strong>en</strong>t projeter lesnanotechnologies dans l’imaginairedu grand public”. Un travail depropagande qui se traduit aujourd’huipar un colloque quis’est t<strong>en</strong>u au mois de marsà Gr<strong>en</strong>oble : “R<strong>en</strong>contres I(comme Imaginaire), artssci<strong>en</strong>ces-<strong>en</strong>treprises”.Vo<strong>ici</strong> comm<strong>en</strong>tla recherche est ori<strong>en</strong>téepar le lobby militaro-industriel.Publ<strong>ici</strong>té■ Pas de pub privée sur les murs publics. Résistance à l’agressionpubl<strong>ici</strong>taire a lancé <strong>en</strong> février 2005 une campagne de lettres à adresserà son conseil général et à son conseil régional pour leur demander de nepas louer les murs des collèges et lycées publics à des sociétés privées.Deux ans après, 74 conseils généraux se sont prononcés pour cetteinterdiction, huit autres affirm<strong>en</strong>t qu’il n’y a de telles locations dansleurs collèges, mais 23 départem<strong>en</strong>ts rest<strong>en</strong>t sil<strong>en</strong>cieux sur le sujet. Ils’agit des départem<strong>en</strong>ts 04, 09, 15, 17, 18, 2A, 2B, 29, 32, 37, 40, 43,46, 50, 52, 53, 62, 64, 65, 69, 81, 89, 94. 18 conseils régionaux ontpris position pour protéger les murs des lycées, la région C<strong>en</strong>tre n’a pasvoulu pr<strong>en</strong>dre position, Corse, Guadeloupe, Haute-Normandie, Pays-de-Loire, Réunion n’ont pas répondu. Si vous habitez un de ces départem<strong>en</strong>tsou de ces régions sil<strong>en</strong>cieuses, écrivez une lettre à vos élus pourleur demander de pr<strong>en</strong>dre position. Pour suivre la campagne, écrire à :RAP, 53, rue Jean-Moulin, 94300 Vinc<strong>en</strong>nes, www.antipub.net.■ Propriété privée ? Les facteurs bénéf<strong>ici</strong><strong>en</strong>t actuellem<strong>en</strong>t de cléspour accéder aux boîtes aux lettres. Suite à un procès contre un distributeurde prospectus, il a été défini que ces derniers ne peuv<strong>en</strong>t utiliserce g<strong>en</strong>re de clé. Qu’<strong>en</strong> sera-t-il demain après la privatisation de LaPoste (pardon de la Banque postale) quand il y aura de multiples distributeursde courriers, comme il y a déjà de multiples livreursde colis ?■ Paris : le parc vélo se fait att<strong>en</strong>dre. La mise <strong>en</strong> route d’un systèmede vélo <strong>en</strong> libre location comme cela se fait à Lyon se fait att<strong>en</strong>dre dufait de recours <strong>en</strong> justice des deux principaux annonceurs publ<strong>ici</strong>taires.Le collectif Vélorution a écrit à la mairie pour demander pourquoi lierl’attribution de la gestion de ces vélos à un marché publ<strong>ici</strong>taire alorsque dans d’autres villes <strong>en</strong> Europe, il existe bi<strong>en</strong> d’autres solutions mises<strong>en</strong> œuvre. Vélorution demande quelle peut être la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> gestionde vélo d’un annonceur publ<strong>ici</strong>taire ? (http://www.velorution.org).P-E WeckDecaux n’est pas cont<strong>en</strong>t du cahier des charges mis <strong>en</strong> place par la mairiede Paris pour la concession des panneaux publ<strong>ici</strong>taires liée à la gestiond’un parc de vélos <strong>en</strong> prêt : <strong>en</strong> effet, les Verts ont obt<strong>en</strong>u que cecahier des charges prévoit une baisse de 20 % des surfaces publ<strong>ici</strong>taires,alors qu’à Lyon, Decaux a obt<strong>en</strong>u 20 % de surface <strong>en</strong> plus.■ Paris : retour des barbouilleurs. Le soir du 9 février, au moinsune soixantaine de personnes se sont dispersées dans le métro parisi<strong>en</strong>pour barbouiller les panneaux publ<strong>ici</strong>taires. La plus grosse actiondepuis 2003.Barbouillage de panneaux publ<strong>ici</strong>taires dans le métro parisi<strong>en</strong>.SILENCE N°345 Avril 200740


■ 142 cas de contamination.Gre<strong>en</strong>peace a publiéfin février une liste de 142cas de contamination decultures conv<strong>en</strong>tionnellespar des cultures OGM dansle monde qui démontr<strong>en</strong>t queles précautions actuelles sontinsuffisantes et que le risque d’unaccid<strong>en</strong>t transgénique est de plus<strong>en</strong> plus probables avec l’augm<strong>en</strong>tationdes zones de culture. En2006, Gre<strong>en</strong>peace a dénombré 24cas contre 21 l’année précéd<strong>en</strong>te,dont dix dans l’Union europé<strong>en</strong>ne.Deux cas ont eu lieu <strong>en</strong> France.■ Bataille europé<strong>en</strong>ne. Les Etatsde l’Union europé<strong>en</strong>ne ont-ils ledroit d’interdire l’implantation desOGM sur leur territoire ?L’Autriche et la Hongrie ont pourle mom<strong>en</strong>t interdit tout OGM <strong>en</strong>plein champ chez eux. LaCommission europé<strong>en</strong>ne, manifestem<strong>en</strong>tsous influ<strong>en</strong>ce des lobbys,voulait les sanctionner, mais lesministres de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t des27 pays ont voté à la majorité, le20 février, le droit de chaque Etatà pr<strong>en</strong>dre ce g<strong>en</strong>re de mesures.■ Essais cherch<strong>en</strong>t terrains. Legouvernem<strong>en</strong>t français souhaiteimplanter <strong>en</strong> 2007 pas moins de14 nouveaux projets d’essais decultures OGM <strong>en</strong> plein champ,dont 12 de maïs. En Rhône-Alpes,les maires de Bourgoin-Jallieu(Isère) et de Faramans (Ain) ontfait savoir leur opposition à l’implantationsur leur commune derespectivem<strong>en</strong>t 7 et 6 essaisd’OGM. Des collectifs anti-OGMinvit<strong>en</strong>t à <strong>en</strong>voyer des lettres deprotestation à la mairie de Saint-Maurice-de-Gourdans (Ain) quipourrait accueillir six essais decultures de maïs. Courriers à<strong>en</strong>voyer avant fin avril à : Mairie,1, route de Lyon, 01800 Saint-Maurice-de-Gourdans, télécopie :04 74 61 63 83.■ Condamnations. Le 7 février2007, la Cour de cassation a rejetéles recours des faucheurs inculpéset condamnés dans l’affairedu fauchage de M<strong>en</strong>ville <strong>en</strong> juillet2004. Ceci signifie concrètem<strong>en</strong>tque les peines prononcées par laCour d’appel de Toulouse <strong>en</strong>AgréalMédicam<strong>en</strong>tdangereuxnovembre 2005 sont applicables.José Bové est ainsi condamné àquatre mois de prison ferme, NoëlMamère et Gérard Onesta à troismois de prison avec sursis, MichelDaverat, Pierre Labeyrie, GillesLemaire, Jean-Baptiste Liboubanet François Simon à deux mois deprison avec sursis. José Bové peutêtre arrêté n’importe quand…mais ne perd pas ses droitsciviques pour autant. Ces condamnationsvont avoir aussi des conséqu<strong>en</strong>cesfinancières importantescar les “fauchés” peuv<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>antdemander des indemnisations.Les faucheurs volontaires(6700 aujourd’hui) appell<strong>en</strong>t à lasolidarité.■ Ségolène Royal et les OGM.Certes, Ségolène Royal a voté unmoratoire dans sa région concernantles plantations d’OGM, maisla commission mise <strong>en</strong> place pourétudier comm<strong>en</strong>t procéder estpour le mom<strong>en</strong>t bloquée par desdébats <strong>en</strong>tre pro et anti-OGM.Dans son programme, la candidatea annoncé qu’elle proposerait un“moratoire sur les condamnations”des faucheurs volontaires(16 septembre 2006) provoquantla colère des organisations agricolespro-OGM. Elle propose deremettre le dossier à plat, demieux informer les citoy<strong>en</strong>s, desdébats contradictoires plus poussés…Elle a proposé égalem<strong>en</strong>t(le 24 janvier dans l’Allier) unmoratoire sur les plantations <strong>en</strong>champs. Sachant que les semis2007 seront fait avant les élections,comm<strong>en</strong>t cela peut-il s’appliquer?■ Les agriculteurs sont contre.Un sondage CSA commandé parGre<strong>en</strong>peace indiquait <strong>en</strong> septembre2006 que 86 % de lapopulation étai<strong>en</strong>t contre lesessais d’OGM <strong>en</strong> plein champ. Unnouveau sondage réalisé par Ifoppour le compte du Journal duDimanche, à l’occasion du salonde l’agriculture, <strong>en</strong> février 2007,indique que les agriculteurs sontégalem<strong>en</strong>t contre les essais OGMà 62 %. Voilà qui légitime <strong>en</strong>coreun peu plus les actions des faucheursvolontaires.Agréal (principe actif : la véralipride)du laboratoire Grün<strong>en</strong>thal,est prescrit sur ordonnance auxfemmes au mom<strong>en</strong>t de la ménopausepour atténuer les boufféesde chaleur. Si le médicam<strong>en</strong>tsemble efficace tant qu’on lepr<strong>en</strong>d, son arrêt semble poser desérieux problèmes. En Espagne,l’Ag<strong>en</strong>ce espagnole de la santé asusp<strong>en</strong>du son autorisation de commercialisation<strong>en</strong> juin 2005. Ceci aeu comme conséqu<strong>en</strong>ce l’ouvertured’une <strong>en</strong>quête au niveau europé<strong>en</strong>.En France, une <strong>en</strong>quête a égalem<strong>en</strong>tété lancée fin 2005 par lec<strong>en</strong>tre de pharmacovigilance. 29%des gynécologues ont signalé destroubles du sommeil, 21% desasthénies, mais aussi, lors de l’arrêtdu traitem<strong>en</strong>t, 21% des syndromesdépressifs, 17% un syndromede sevrage. Le ministère dela santé a demandé, <strong>en</strong> juillet2006, la modification de la noticed’emploi laquelle précise le risquede dép<strong>en</strong>dance et le risque dedépression… mais le médicam<strong>en</strong>test toujours autorisé.DRLait et allergiesDans les milieux de la diététique, le lait de vache n’a pas bonne presseet est fortem<strong>en</strong>t suspecté de poser des problèmes divers (augm<strong>en</strong>tationdes allergies, asthme, rhumatismes, problèmes ORL…). Dans unarticle fort intéressant paru dans Biodynamis n°56, Jean-Michel Florin,animateur du mouvem<strong>en</strong>t biodynamiste, pose un certain nombre debonnes questions dont la première est la suivante : de quel lait de vacheparlons-nous ? En effet quel li<strong>en</strong> existe <strong>en</strong>core aujourd’hui <strong>en</strong>tre unevache <strong>en</strong> bonne santé, élevée <strong>en</strong> plein air… avec le lait pasteurisé, hauteconservation, prov<strong>en</strong>ant d’élevage hors-sol avec des vaches stressées,bourrées de médicam<strong>en</strong>ts et dont la durée de vie est inversem<strong>en</strong>tproportionnel à la quantité de lait produite ? Biodynamis, 5, place de laGare, 68000 Colmar, tél : 03 89 24 77 89.Téléphonie mobileSanté■ Appels à la prud<strong>en</strong>ce. Depuis 1980, plus de 400 études sci<strong>en</strong>tifiquesdans le domaine de la communication micro-ondes et hyperfréqu<strong>en</strong>ces,donc liées aux téléphones mobiles et aux ant<strong>en</strong>nes-relais, ont étépubliées dans le monde. Toutes conclu<strong>en</strong>t que les risques de conséqu<strong>en</strong>cessanitaires sont probables, certaines montr<strong>en</strong>t un li<strong>en</strong> avecl’augm<strong>en</strong>tation de leucémies infantiles, d’autres avec des tumeurs cérébrales…Ce qui complique les choses, c’est que toutes les personnes nesont pas s<strong>en</strong>sibles de la même façon. Des médecins et sci<strong>en</strong>tifiques, à lalecture de ces études, ont lancé des appels à la prud<strong>en</strong>ce concernantl’usage de ces technologies : appel de Salzbourg (Autriche, 2000),appel de Fribourg (Allemagne, 2002), résolution de Catania (Italie,2002), appel de Bamberg (Bavière, 2004), appel d’Helsinski (Finlande,2005), appel d’Idea, association de médecins irlandais (2005), rapportStewart, et ses déclarations dans le Times (Angleterre, 2005), appel del’Australian c<strong>en</strong>ter for radiofrequ<strong>en</strong>cy bioeffects research (ACRBR)(2005), appel du Comité national russe pour la protection contre lesradiations non-ionisantes (RNCNIRP) (2005), manifeste de la Dutchplatform for health and the <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t (Pays-Bas, 2005), résolutionde B<strong>en</strong>ev<strong>en</strong>to (Italie, 2006). Tous ces appels demand<strong>en</strong>t l’applicationdu principe de précaution. En France, le CRII-Rem demande que lesnotices des téléphones portables indiqu<strong>en</strong>t clairem<strong>en</strong>t le DAS, débitd’absorption spécifique et que la fourniture d’un kit mains libres soitobligatoire, que les modes d’emploi incit<strong>en</strong>t à limiter l’usage du téléphoneportable (et donc que l’on arrête les publ<strong>ici</strong>tés qui incit<strong>en</strong>t aucontraire à augm<strong>en</strong>ter sa consommation), que le mode d’emploi déconseillel’usage des appareils aux moins de quinze ans (et que cess<strong>en</strong>t lescommunications visant à favoriser cet usage). Elle demande aussi laprés<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> ville de “zone blanche”, des zones sans communication sansfil, afin de servir de lieu d’accueil pour les personnes hypers<strong>en</strong>sibles auxchamps électromagnétiques. Criirem, 11, rue Edith-Piaf, 72000Le Mans, tél : 02 43 21 18 69.■ La Belgique plus prud<strong>en</strong>te. Le 21 février dernier, la Belgique aadopté une nouvelle norme d’exposition aux champs électromagnétiquesgénérés par la téléphonie mobile abaissée à 3 volts par mètre. Si cett<strong>en</strong>orme ne permet pas d’affirmer qu’il n’y a plus de risques, elle devraitau moins garantir que les ondes ne perturb<strong>en</strong>t plus les appareils électro-médicaux.Rappelons qu’<strong>en</strong> France, les normes autoris<strong>en</strong>t pour lemom<strong>en</strong>t des émissions de 41 à 61 volts par mètre selon la longueurd’onde, soit de 13 à 20 fois plus ! Comme pour le nucléaire, nous semblonsdonc plus résistants que les Belges au nuage de TcherMobile.Pour <strong>en</strong> savoir plus : Priartem, tél : 01 45 34 52 43 ou Agir pour l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,tél : 01 40 31 02 99.SILENCE N°34541Avril 2007


AnnoncesEntraide■ Couple de maraîchers bio dansle haut Forez, cherche pour la saison2007 une personne au pair pour travauxintérieurs et extérieurs.Tél : 04 77 62 22 14.■ Cherche site avec de la bourdainepour installer quelques ruches.Tél : 05 63 95 71 29, HR.■ Maroc. L’agriculture biologiquereste peu développée au Maroc, avecune production ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t destinéeà l’exportation. L’associationTerre et Humanisme cherche à promouvoirles nombreux avantages quepeut avoir la bio pour une agriculturerespectueuse des sols et une alim<strong>en</strong>tationsaine au niveau local. Un jardinpotager pédagogique bio a été créédans la région de Casablanca et unprojet d’Amap (Association pour lemainti<strong>en</strong> de l’agriculture paysanne)est à l’étude pour écouler localem<strong>en</strong>tla production de ce jardin sous formede la distribution de paniers delégumes. L’association Terre et humanismecherche un(e) volontaire expérim<strong>en</strong>té(e)<strong>en</strong> matière d’agriculture biopour lancer la production, organiser larotation des cultures, part<strong>ici</strong>per auxpremiers pas de la distribution despaniers. La famille du jardinier,Bouchaïd, et les familles part<strong>ici</strong>perontà l’accueil du(de la) volontaire.Logem<strong>en</strong>t dans la maison du jardin.Le coup de pouce est souhaité dequelques semaines à quelques mois <strong>en</strong>fonction du désir commun des part<strong>en</strong>aires.Plus d’information :zugmeyerlucile@yahoo.fr ou au00212 08 16 01.■ Nantes. Je cherche un hébergem<strong>en</strong>tdu lundi soir au v<strong>en</strong>dredi matin, çam’éviterait les contraintes de l’hôtel.J’apporterai volontiers une part<strong>ici</strong>pation<strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t et <strong>en</strong> fruits. Pourrais-jeaussi laisser un vélo ou une plancheà roulettes ? Merci d’appeler Ugoau 02 97 44 75 58.■ Montpellier. Lasse de l’hiver etde l’errance, je cherche dans un rayonde 50 km autour de Montpellier unemplacem<strong>en</strong>t pour mon fourgon danslequel je vis quelques jours par semainepour des raisons prof. Toutes propositionsd’échanges, de projet de terraincollectif bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ues au06 98 39 11 65.■ Hautes-Pyrénées. Nous restauronsdepuis trois ans une vieille maison :terre, paille, chaux, chanvre, bois, lainede brebis, de cellulose, énergies r<strong>en</strong>ouvelables,etc., tout <strong>en</strong> nous occupantdu lopin de terre attaché : brebis,abeilles, potager, un peu de céréales…Nous vous invitons à part<strong>ici</strong>per à unchantier collectif du 2 au 17 juin2007 : isolation <strong>en</strong> terre-paille, <strong>en</strong>duitsà la chaux, bassin de phytoépuration<strong>en</strong> terre sur noisetier tressé, citerne àeau de pluie <strong>en</strong> pierres, faire les foinsà la faux… Logem<strong>en</strong>t (<strong>en</strong> dur ou sousla t<strong>en</strong>te) et repas fournis. Vous êtes lesbi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>us pour la durée que vous voulez.A bi<strong>en</strong>tôt. Clotilde et Vinc<strong>en</strong>tDameron, 65200 Marsas, tél : 05 6295 28 16, vinc<strong>en</strong>t.dameron@m4x.org.■ Café associatif <strong>en</strong> création situé àMontreuil-Bellay dans un joli villagetouristique (vallée de la Loire) ayantpour objet l’information sur toutl’Alternatif par la diffusion de la revue“S!l<strong>en</strong>ce” et autres, organisation der<strong>en</strong>contres, débats, confér<strong>en</strong>ces, expositions,cherchons bénévoles pour ceprojet. Nous avons besoin d’aide égalem<strong>en</strong>tsur l’aspect juridique puisqu<strong>en</strong>ous avons une lic<strong>en</strong>ce 2 pour servirvins et bières. On pourra y consommerdes produits “bio” (boissons et petiterestauration). Merci de contacterNicole 02 41 53 76 07 ou 06 12 7548 02, nicole.hollinger@orange.fr.■ Petit gîte bio <strong>en</strong> pierres dans leshauts cantons de l’Hérault (hameauproche Av<strong>en</strong>e-les-Bains), offre logem<strong>en</strong>tindividuel temporaire (hiver)ou vacancier contre travaux jardin bio,coupe de bois, bricolage, décoration…Environnem<strong>en</strong>t monts et source, plein<strong>en</strong>ature chez un ex-acuponcteur.Tél : 04 67 23 00 36,voir site www.gite-bio.com.■ Hautes-Pyrénées. Pour l’été 2007,nous organisons un chantier collectifpour la construction de maisons <strong>en</strong>paille, murs porteurs, bioclimatiques etpassives. Il est prévu égalem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>duits, sols, cloisons et poêle <strong>en</strong> terre,panneaux solaires, phytoépuration etrécupération des eaux de pluie. Nousoffrons compét<strong>en</strong>ces, repas et campingcontre main-d’œuvre. Pierlo, tél : 0562 91 46 15, pierlo2@gmail.com.■ Drôme. Dans site très isolé (villageà 8km), cherchons deux aides pourtravaux divers <strong>en</strong> restauration écologiquede bâtim<strong>en</strong>t (maçonnerie, bardage,isolation, travaux intérieurs).Rémunération déclarée. Possibilitélogem<strong>en</strong>t dont une yourte. Téléphonersoir au 04 75 27 34 20.■ Drôme-Hautes-Alpes. Nous démarronsune école secondaire privée dansun village écologique isolé <strong>en</strong> montagne,mettant <strong>en</strong> avant les pratiquesautonomes et écologiques (atelierd’autoconstruction végétale, autonomied’énergie, vannerie…). Nous cherchonsun professeur de maths pourdonner des cours à partir de septembre2007 (toute l’année ou sur unepériode définie) et par exemple mettre<strong>en</strong> place une monnaie locale (si possiblefondante) avec le souti<strong>en</strong> desautres accompagnateurs. Nous offronsle gîte, le couvert et/ou échange deservices, découverte d’un lieu et d’unprojet. Nous accueillons aussi collégi<strong>en</strong>set lycé<strong>en</strong>s voulant approfondirune réflexion sur le monde, autonomie,soirées festives avec artistes locaux…Michel et Emmanuelle Philippo,Le village, 05300 Eourres,tél : 04 92 49 65 93.■ Nous sommes deux étudiantes <strong>en</strong>dernière année. Dans le but deconstruire notre futur projet, nousrecherchons des lieux “alternatifs” quipourrai<strong>en</strong>t nous accueillir <strong>en</strong> échangede coups de main, de septembre 2007à mars 2008. Lucie et Claire,lucie.epi@hotmail.fr.Vivre <strong>en</strong>semble■ Groupe (quatre foyers), <strong>en</strong> voie decréation d’un habitat groupé écologique<strong>en</strong> Ariège souhaite associer àson projet d’autres familles avecjeunes <strong>en</strong>fants. Tél : 05 61 04 74 06ou 05 61 65 31 07 (HR) ou mari<strong>en</strong>oelle.jeanpierre@laposte.net.■ Cherche part<strong>en</strong>aires pour acheter <strong>en</strong>SCI un hameau pour <strong>en</strong> faire un lieude vie écologique, démocratique etsocial. Un projet est <strong>en</strong> cours dansle sud Char<strong>en</strong>te avec pot<strong>en</strong>tielde 14 habitations et 36 ha de terresdont 12 de bois. Les axes d’activitéseront l’écoconstruction, une ferme<strong>en</strong> bio, une structure d’accueil. Pourtout r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t : Sylvain Mercier,tél : 05 53 36 89 81 ou PhilippeWanesson, tél : 01 40 11 25 75.■ Réf. 345.02. Pour projet de c<strong>en</strong>tred’accueil écologique <strong>en</strong> Dordogne, propriétairecherche un groupe intéressépour développer un c<strong>en</strong>tre d’accueilécologique international sur 8 ha.Maison de +300 m 2 , atelier à bois,jardin, verger, prés et bois. Grosœuvres réalisés, mais la finition et laconstruction d’autres habitations individuellesà faire. Beaucoup de technologiesalternatives déjà <strong>en</strong> place : toilettessèches, traitem<strong>en</strong>t des eauxgrises par lagunage, récupérationdes eaux pluviales, chauffage aubois… Modalités possibles : location,part<strong>en</strong>ariat, SCI… à discuter. Ecrire<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>tant compét<strong>en</strong>ces, souhaitset motivations à la revue qui transmettra.■ Nous sommes un groupe de deuxfamilles. Nous avons constitué uneSCI et acheté une propriété (habitation+ dép<strong>en</strong>dances sur 3,5 ha) àMerry-la-Vallée, dans l’Yonne (25 kmà l’ouest d’Auxerre), dans le but dedévelopper un “village citoy<strong>en</strong>”. Noussouhaitons intégrer progressivem<strong>en</strong>tdes personnes qui serai<strong>en</strong>t intéresséeset qui disposerai<strong>en</strong>t de quelquesmoy<strong>en</strong>s financiers pour part<strong>ici</strong>per àcette av<strong>en</strong>ture. Dans notre esprit, levillage citoy<strong>en</strong> pourrait compr<strong>en</strong>dreà terme 5 à 10 familles. Pour allerplus loin, contacter Armand etYvonne, au 01 30 57 38 68 ouFrancis et Christine au 03 86 73 0378, amand.tardella@neuf.fr, francisrique@orange.fr.R<strong>en</strong>contres■ Réf 345.01. Femme, 39 ans,cherche petit morceau d’épaule, coinde jardin d’homme libre, chaleureux etpossible pour rêver au printemps…et davantage si affinités. Dép. 12 sud,34, 30, plutôt <strong>en</strong>gagé dans le domainesocial que “dogmatique”, bio et viesaine… car fumeuse, mais sérieuse !Ecrire au journal qui transmettra.■ Gars de 42 ans, mignon, chaleureux,militant, <strong>en</strong>fin prêt à vivre libre,cherche son alter ego, masculin, s<strong>en</strong>suel,ouvert, pour construire beau cheminécolo et histoire vraie. On t’appellele hippie ou l’homme des bois ?Tu as l’esprit de groupe et tu aimesla fête ? Ça nous fait déjà quelquespoints communs alors…06 28 34 70 57.■ Homme, 40 ans, cherche cœuret âme frère pour chemin décroissantet émotivant. Régions Sud-Est.<strong>en</strong>iegme@free.fr.Recherche■ Je cherche l’école idéale pour uneformation professionnelle aux arts duspectacle (théâtre de rue, musique,clown, mime, marionnette, théâtred’objet…) qui ne soit pas réservéeà une élite donc ayant des prix abordableset qui s’intègre dansun esprit de r<strong>en</strong>contre, d’ouvertureet d’échanges. Contactez-moi :pa.josse@wanadoo.fr.Emplois■ JF, 35 ans, actuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> formationtechn<strong>ici</strong><strong>en</strong>ne de l’interv<strong>en</strong>tionsociale et familiale, cherche lieu destage période mai et juin 2007 dansstructure d’accompagnem<strong>en</strong>t socialvers l’insertion, région Cahors ouMontauban. Merci de me contacterau 05 63 24 28 90, C<strong>en</strong>drine.■ Association de trois artisans boulangers(fournil adhér<strong>en</strong>t Nature &Progrès) cherche quatrième boulanger(statut artisan) pour partage dutemps de travail (15 h par semaineminimum). Esprit S!l<strong>en</strong>ce bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>u !Tél : Patrice, 05 61 02 86 58.■ Recherche animateurs techniqueet vie de groupe pour chantiersinternationaux de jeunes bénévoles.Responsable technique, organiser letravail. Compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> petite maçonnerie,pierre sèche, débroussaillem<strong>en</strong>t.Responsable animation de groupe, gestionadministrative, expéri<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> animationvolontariat et chantiers.+ de 21 ans, 765 €/24 jours, nourriset logés. Juin à septembre. ConcordiaRhône-Alpes, tél : 04 76 45 11 32,concordia.alpes@wanadoo.fr,www.concordia-association.org.■ Les Ateliers de la Bergerette, associationspécialisée dans le recyclage etle réemploi des objets, embauche unresponsable administratif et financier<strong>en</strong> CDD d’un an, avec perspectived’embauche <strong>en</strong> CDI. Travail partagé <strong>en</strong>deux mi-temps : un consacré au “tronccommun” compr<strong>en</strong>ant ramassagesd’<strong>en</strong>combrants, accueil et v<strong>en</strong>tes (dontune un dimanche par mois), commissionset réunions ; l’autre mi-tempsconsacré au travail administratif :relations avec cabinet comptable, gestionsalaires, dossiers de subv<strong>en</strong>tionnepubl<strong>ici</strong>téSILENCE N°345 Avril 200742


Annoncesm<strong>en</strong>t, aide à l’emploi, cli<strong>en</strong>ts et fournisseurs,banque, budgets prévisionnels…Qualifications : bac+2, s<strong>en</strong>sautonomie et responsabilités, connaissancesacteurs du développem<strong>en</strong>tlocal, dispositifs d’aide à l’emploi,rigueur, pratique de l’informatique(Word, Excel, Excess), s<strong>en</strong>s du travail<strong>en</strong> équipe. Rémunération : SMIC+10%. Les Ateliers de la Bergerette,8, rue de la Bergerette, 60000Beauvais, tél : 03 44 48 26 74.Vacances■ Calabre. A louer (sauf juillet) petitemaison <strong>en</strong> Calabre sud (Italie), dansvillage semi-abandonné surplombantmer Ioni<strong>en</strong>ne (8 km). Séjour/cuisine +1 ch. + s. bain + terrasse vue + jardin.Cadre magnifique. 400€/mois. Ecrireà chdegouttiere@hotmail.com ouappeler au 01 48 40 52 35. Photosde la commune sur http://www.ferruzzano.com/ferruzzano.htm.■ Toscane. En bas d’un chemin de3,5 km dans le maquis, louons gîterural 2+2 places, coin cuisine, sdbextérieure, terrasse, sur notre fermebio (oliviers, chênes-lièges, chèvres),près de Massa Marittima, 30 kmde lamer, 280€ la semaine. Marco etPatr<strong>ici</strong>a, tél : 0039 0566 912 962ou 0039 338 807 24 30.■ Bretagne. Loue petit gîte meublépour deux personnes, 220€ la semaine.Tél : 02 99 95 44 16.■ C<strong>en</strong>tre Finistère. à Pleyb<strong>en</strong>, <strong>en</strong>treChateaulin et Quimper, loue deux maisonnettes(fin de semaine ou plus,capacité d’accueil pour chacune desmaisons : 6/7 personnes) au sein d’unepetite ferme bio à 30 km de la mer,pour personnes ayant un esprit nature.Possibilité de faire de l’équitation.Coût de la location par maison :250€ la semaine. Contacter Fatimaet Jacques et leurs <strong>en</strong>fants Gibrill etSarah au 02 98 26 38 93 (de préfér<strong>en</strong>ceau mom<strong>en</strong>t des repas ou laissezun message avec vos coordonnées).Au plaisir de la r<strong>en</strong>contre…■ Sud Aveyron. Loue maison indép<strong>en</strong>dante,dans hameau, au milieu deschâtaigneraies. Six personnes. Cachet,nature, grande tranquillité, pas de gênede voisinage, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t très sain,belle vue, paysage varié et agréable.Convivialité et sérieux assurés. Photoset r<strong>en</strong>s. à votre disp. Tél : 05 61 5107 52 ou 05 65 99 46 90, adbrousse@wanadoo.fr.■ Bretagne sud. Loue gîte avec desvélos, à la campagne, à 25 km de lamer. 300€ la semaine pour 4 à 6 personnes.Tél : 02 97 42 95 22.■ Echangeons chalet Savoie (alt.600 m) contre appart ou maison pastrop loin de la mer. 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Camping 6 emplacem<strong>en</strong>tsà Talmont, 10 km de la mer, démarcheécologique (solaire, phytoépuration,jardin bio, toilettes sèches, fourà pain), ouvert au 1 er juillet.Tél : 02 51 90 20 30 heuresdes repas.Logem<strong>en</strong>t - Terrains■ Drôme. V<strong>en</strong>ds terrain viabilisé, platet constructible, de 3761 m 2 à la campagne,à 8 km de Die. Permis deconstruire accordé pour une constructionà ossature bois de 169 m 2 + garage+ atelier. Possibilité d’utiliser desproduits écologiques. 90 000€. JoëlAchard, 26150 Sainte-Croix,tél : 06 31 49 55 93.■ Couple un <strong>en</strong>fant + un <strong>en</strong> courspour juin, cherche une terre de 1 à2 ha dans les Pyrénées à 1000-1100 m d’altitude, au calme, avecquelques bois et terrains plats poury vivre <strong>en</strong> toute liberté et <strong>en</strong> harmonieavec la nature, mais aussi pour y fairedu maraîchage et de l’accueil écologique.N’étant pas fortunés, nousaimerions, si possible, acheter <strong>en</strong> location-v<strong>en</strong>teou tout autre mode de paiem<strong>en</strong>tnous permettant de mettre <strong>en</strong>œuvre notre projet de vie. Aline,Philippe et Guilhem Coulomb-Pineau,gîte de la Bruyaute n°268, 09460Mijanès, tél : 04 68 20 38 73.■ Entre Angers et Nantes, prèsdes bois, à Belligné (44), nous v<strong>en</strong>donsnotre maison <strong>en</strong> pierre restaurée“écolo-design” avec deux chambresà l’étage, une grande cheminée, lechauffage c<strong>en</strong>tral bois. Sur le terrainde 3500 m 2 , se trouv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>tune longère du 18 e à rénover + un fourà pain + un grand hangar. Sans voisin,grand potager, ADSL, à 3 km village,15 km bords de Loire. Idéal projetgîte ou écolieu. 160 000€.Tél : Jérémie, 06 63 75 68 73.■ Languedoc. J’habite actuellem<strong>en</strong>tune maison dans le sud des Cév<strong>en</strong>nes,près de Saint-Jean-du-Gard.J’aimerais me rapprocher de Nîmes ouMontpellier <strong>en</strong> échangeant nos maisonou appartem<strong>en</strong>t. Ici, le loyerpubl<strong>ici</strong>téest de 300€ avec trois chambres etune pièce commune, chauffage gaz etbois. J’aimerais un habitat dans l’espritécologiste. Merci de m’appelerau 04 66 85 34 36.■ Cherchons locations-v<strong>en</strong>tes de plusieursmaisons dans village pour solidaritéde voisinage. Nous sommesun groupe d’amis <strong>en</strong> Midi-Pyrénées,d’âge et de conditions diverses réunispar une direction écologique et nonviol<strong>en</strong>te.Nous souhaitons rester <strong>en</strong>li<strong>en</strong> avec la terre, concrétisé par unjardin commun ; être ouverts auxéchanges artistiques, culturels et desavoir-faire à réaliser dans un localcommun. nicole.lefeuvre@tele2.fr,tél : 05 65 59 18 80.■ En vue d’habitat groupé écologique,groupe cherche terrain constructible<strong>en</strong> Ariège (mini 1 ha). Tél : 05 61 0474 06 ou 05 61 65 31 07 (HR) oumari<strong>en</strong>oelle.jeanpierre@laposte.net.A v<strong>en</strong>dre■ V<strong>en</strong>ds couches lavables Popolini,style Easyfix (couche et culotte intégrées),8 couches taille S et 8 taille L(de 9 à 15 kg). Prix : 8 à 15€la couche. Téléphoner <strong>en</strong> soiréeau 08 77 06 43 94.■ V<strong>en</strong>ds insert cheminée à bois,avec récupération chaleur, 200€et insert à gaz de ville 120€.Tél : 02 99 95 44 16.■ V<strong>en</strong>ds voiture hippomobile bois,4 roues cerclées, siège deux places,plateau arrière, fabrication soignée,bon état, 1000€. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tset photos : Fontana,tél : 03 81 56 00 60, fantan@gmx.fr.Divers■ Berlin. Stage de communicationtandem bilingue à Berlin ouvert à ceuxet à celles qui s’intéress<strong>en</strong>t à la dim<strong>en</strong>sioninterculturelle des échanges etr<strong>en</strong>contres <strong>en</strong> tant qu’animateur/trice,éducateur/trice, <strong>en</strong>seignant/e, bénévoledans des associations de jeunes, deformation, d’éducation à l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t…Cette r<strong>en</strong>contre avec huit part<strong>ici</strong>pantsde chaque pays vise à favoriserles occasions de parler allemand<strong>en</strong> situation naturelle de communication,<strong>en</strong> s’appuyant sur un programmealternatif ouvert sur la vie “multiculti”des quartiers berlinois et leFestival des cultures qui se déroulerafin mai. Petit budget : 185€ tout compris(frais pris <strong>en</strong> partie <strong>en</strong> charge parl’office franco-allemand de la jeunesse).Dates : 23 au 30 mai 2007.Contacter l’Apecimm Isère,tél : 04 76 34 74 71.■ Des idées et des livres. Dans unsouci d’éducation populaire, je proposedepuis septembre 2005 un abonnem<strong>en</strong>tm<strong>en</strong>suel gratuit et sans publ<strong>ici</strong>téqui vous permet de recevoir par internet,des résumés d’essais sur différ<strong>en</strong>tssujets (sci<strong>en</strong>ces, philosophie, économie…)avec <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 38 pages(de 9 à 91 pages). Pour avoir une idéede ce dont il s’agit, le plus simple estde me demander la liste des numérosparus : nunge.gillet@free.fr,tél : 05 65 33 81 02.■ Association propose activité d’appointdans le domaine de l’écologie,dans votre région, et indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>tde cela, échantillons gratuits écologiques(juste le prix du port), un CDRom d’informations “plans et conseilspour la construction de systèmes écologiques”.Tél : 04 67 81 38 97.Gratuites : Les annonces de Sil<strong>en</strong>cesont gratuites pour les abonnés. Ellessont égalem<strong>en</strong>t gratuites pour les offresd’emplois. Pour passer une annonce,joindre le bandeau d’expédition qui<strong>en</strong>toure la revue ou joindre un chèquecorrespondant à un abonnem<strong>en</strong>t. Tailledes annonces. Nous vous demandons defaire le plus concis possible. Au delà de500 signes, nous nous réservons le droitde faire des coupes. Délais. Les dates declôture sont indiquées <strong>en</strong> page “Vu del’intérieur”. Prévoir <strong>en</strong>viron deux mois<strong>en</strong>tre l’<strong>en</strong>voi d’une annonce et sa publication.Dom<strong>ici</strong>liées : Sil<strong>en</strong>ce accepte lesannonces dom<strong>ici</strong>liées à la revue contreune part<strong>ici</strong>pation de 5 € <strong>en</strong> chèque.Pour répondre à une telle annonce,mettre votre réponse dans une <strong>en</strong>veloppe.Ecrire sur cette <strong>en</strong>veloppe au crayonles référ<strong>en</strong>ces de l’annonce, puis mettrecette <strong>en</strong>veloppe dans une autre et<strong>en</strong>voyer le tout à la revue.SILENCE N°345 Avril 200743


EnergieEnergy 21DRPoints Info EnergieLes points Info Energie sont des pointsd'information pour le grand public agrééspar l'Ademe (ag<strong>en</strong>ce de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tet de la maîtrise de l'énergie). Ces pointspeuv<strong>en</strong>t êtres des associations ou des servicesdans des institutions. Vous y trouverezune docum<strong>en</strong>tation technique et laliste des artisans qui peuv<strong>en</strong>t interv<strong>en</strong>irpour faire des travaux chez vous <strong>en</strong> li<strong>en</strong>avec les économies d'énergie, le chauffage,les énergies r<strong>en</strong>ouvelables…Alpes-Maritimes■ Planète sci<strong>en</strong>ce Méditerranée, 9, rue Gazan,06130 Grasse, tél : 04 92 60 78 75.■ Maison de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, 31, av<strong>en</strong>ueCastellane, 06364 Nice cedex 4,tél : 04 97 07 24 63.■ CSIL, 11, av<strong>en</strong>ue Bret, 06400 Cannes,tél : 04 93 39 08 77.Var■ CLCV 83, 44, av<strong>en</strong>ue Marcel-Castié,83000 Toulon, tél : 04 94 92 35 76.■ CoFor Maures énergie, parc d'activités, bât.le Grand Sud, rue Blaise-Pascal, BP 82,83312 Cogolin cedex, tél : 04 94 55 70 49.■ ADEE, 517, boulevard de la Mer, 83600Fréjus, tél : 04 94 51 41 36.DRLampes économes Mégamancommercialisées par Energy 21.Energy 21 est une société qui chercheà mettre <strong>en</strong> place un réseau de conseillerset de v<strong>en</strong>deurs de matériel avec une démarched'économie d'énergie et de matières.Ce que l'on surnomme dans le milieuprofessionnel une démarche "négawatt".Brigitte Pinaud a au départ une formationdans le domaine de la recherchede qualité et de développem<strong>en</strong>tdurable. Elle a fait ce qu’onappelle, dans le milieu industriel, une recherchesur la qualité totale, c'est-à-diredes démarches qui permett<strong>en</strong>t d'intégrerdans un processus les questions <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taleset sociales.Travaillant dans un cabinet d'étude,elle réalise une mission pour la région surla question des alternatives au doublem<strong>en</strong>tde la ligne haute t<strong>en</strong>sion <strong>en</strong>treBoutre et Carros. Elle étudie comm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>cl<strong>en</strong>cher une politique de maîtrise del'énergie qui éviterait que l'on ait besoinde cette ligne supplém<strong>en</strong>taire.Elle collecte ainsi de nombreusesexpéri<strong>en</strong>ces auprès de collectivités territorialesdans d'autres pays et constate quedans la région, les g<strong>en</strong>s sont favorables àune telle politique, mais que la plupart nesav<strong>en</strong>t pas par quoi comm<strong>en</strong>cer. Elle part<strong>ici</strong>peà un colloque organisé avecl'ADEME pour proposer des solutions :recours aux énergies r<strong>en</strong>ouvelables, efficacitéénergétique, maîtrise des besoins…le tout est prés<strong>en</strong>té aux décideurs. De cecolloque il ressort que les communes, les<strong>en</strong>treprises, les collectivités locales sontprêtes à agir, mais qu'elles demand<strong>en</strong>t queles résultats soi<strong>en</strong>t visibles rapidem<strong>en</strong>t, cequi, de fait, ori<strong>en</strong>te la démarche vers lamaîtrise de l'énergie et l'efficacité énergétiqueplutôt que vers les énergies r<strong>en</strong>ouvelables,dont les investissem<strong>en</strong>ts mett<strong>en</strong>tplus de temps à être remboursés.Brigitte Pinaud constate égalem<strong>en</strong>tque les points Info Energie développéspar l'ADEME font un travail d'informationimportant, mais qu'ils doiv<strong>en</strong>t resterneutres au niveau commercial et qu'ils nepeuv<strong>en</strong>t donc pas sélectionner un produitplutôt qu'un autre. Elle comm<strong>en</strong>ce àinterv<strong>en</strong>ir comme conseillère dans unmagasin bio et, par bouche à oreille, voitse multiplier les demandes de réunionsd'information.Elle s'interroge alors sur la créationd'une plate-forme de sélection de produitset crée <strong>en</strong> août 2005 la sociétéEnergy 21.Une plate-forme desélection des produitsForte de son étude, elle décide demettre d'abord l'acc<strong>en</strong>t sur la maîtrise dela consommation d'eau et la maîtrise de lademande <strong>en</strong> électr<strong>ici</strong>té. Elle se p<strong>en</strong>che surles différ<strong>en</strong>ts produits mis sur le marchéet cherche à valoriser ce qui, à l'étude,semble de meilleure qualité. Elle sélec-SILENCE N°34544Avril 2007


tionne ainsi des économiseurs d'eauv<strong>en</strong>ant de Suède et ayant déjà vingt ansd'anci<strong>en</strong>neté, donc avec une bonneconnaissance des performances. Ellechoisit des lampes fluoresc<strong>en</strong>tes à basseconsommation, des régulateurs demoteur électrique qui <strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>t unebaisse des consommations, des veillespour le matériel électronique comme lesordinateurs ou les télévisions… Elle proposeune démarche <strong>en</strong> deux temps : fairedes économies d'énergie tout de suite etéconomiser de l'arg<strong>en</strong>t pour, dans undeuxième temps, avoir les moy<strong>en</strong>s financiersd'investir dans les énergies r<strong>en</strong>ouvelables.Elle met <strong>en</strong> avant les solutions financièresproposées aujourd'hui (crédit d'impôtpar exemple) permettant de faire lesinvestissem<strong>en</strong>ts de départ pratiquem<strong>en</strong>tsans aucun apport. Energy 21 a passé unaccord avec un ingénieur qui travaille <strong>en</strong>recherche et développem<strong>en</strong>t pour validerles choix des produits. Elle travaille égalem<strong>en</strong>tavec un autre ingénieur chargé defaire le diagnostic auprès de la cli<strong>en</strong>tèle :collectivités locales, <strong>en</strong>treprises…Energy 21 cherche à se développer audelàde la région <strong>en</strong> passant des contratsd'association avec des personnes travaillant<strong>en</strong> libéral dans le diagnostic énergétique.L'<strong>en</strong>treprise assure une formationpour des personnes qui souhait<strong>en</strong>tainsi créer leur emploi. Cette formation apour but de faire tester le matériel selon leprincipe "nous proposons ce que nousavons testé". Brigitte Pinaud cherche surtoutà éviter les déceptions qui provi<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>tde choix de produits de mauvaisesqualité : il existe des ampoules économespeu chères, mais à la durée de viemédiocre. Il s'agit donc de partager l'expertiseet la bonne information. Un produitsélectionné maint<strong>en</strong>ant ne l'est pasforcém<strong>en</strong>t pour longtemps : il faut se t<strong>en</strong>irau courant des nouveautés et les sélectionnernotamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonction de critères<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux, comme la prés<strong>en</strong>cede produits toxiques dans lesampoules.Une démarche originale qui devrait sedévelopper dans l'Hexagone <strong>en</strong> un cerclevertueux d'économie d'énergie.MB ■Energy 21, 606, chemin d'Artaud à Pignet,83500 La Seyne-sur-Mer, tél : 04 94 21 21 21.


Solidarités localesAlternatives : Var et Alpes-MaritimesMaison de l’économieet du développem<strong>en</strong>tsolidaireEn 2000 se met <strong>en</strong> place un collectif des solidaritésqui regroupe différ<strong>en</strong>tes associationsautour du concept de développem<strong>en</strong>t solidaire,de lutte contre l’exclusion, de la promotiondu commerce équitable, des part<strong>en</strong>ariats nordsud…Ce collectif lance un appel et une associationvoit le jour <strong>en</strong> 2002 pour porter unprojet de maison de l’économie et du développem<strong>en</strong>tsolidaire, maison qui voit le jour <strong>en</strong>juillet 2003. Sont adhér<strong>en</strong>tes à cette maisonles associations suivantes :AVIE : Association valbonnaise pour l’insertionpar l’économique ; CEAS : C<strong>en</strong>tred’étude et d’action sociale ; Générations solidarités; Habitat et humanisme 06 ; Pecos :Pôle d’économie solidaire ; SNC 06 :Solidarités nouvelles face au chômage ;Cigales : Club d’investisseurs pour une gestionalternative et locale de l’épargne solidaire ;La Nef 06, Jacques Decams, 91, route dePégomas, 06130 Grasse, tél : 04 93 64 74 82;MCE : Mouansoise du commerce équitable ;Planeterre : Voyager, découvrir, compr<strong>en</strong>dre ;Réseaux d’échanges de savoirs ; CCFD :Comité catholique contre la faim et pour ledéveloppem<strong>en</strong>t ; Mas : Méditerranée Afriquesolidarité ; TSF : Technologie sans frontière ;Sidi : Société internationale pourle développem<strong>en</strong>t et investissem<strong>en</strong>t ; Amnestyinternational ; Attac 06 ; MJC/FJT deValbonne ; Omaj : Office mouansois d’actionpour la jeunesse.■ Maison de l’économie et du développem<strong>en</strong>t solidaire,2, rue Louis-Funel, Garbejaire, 06560 Valbonne-Sophia-Antipolis, tél : 04 92 38 94 26.Déf<strong>en</strong>sedes consommateursAlpes-Maritimes■ UFC-Que Choisir, 20, boulevard Raimbaldi 06000Nice, tél : 04 93 62 43 72.■ CSF-AFMR, 47, boulevard Emile-Zola, Bel air E4,06130 Grasse, tél : 04 92 60 93 50.■ CLCV, Confédération syndicale du cadre de vie, 12,ruelle des Asphodèles, 06560 Valbonne-SophiaAntipolis, tél : 04 92 96 97 85.Var■ CLCV 83, 44, av<strong>en</strong>ue Marcel-Castié, 83000Toulon, tél : 04 94 92 35 76.■ CLCV, résid<strong>en</strong>ce Romain-Rolland, bât. 23, 229,av<strong>en</strong>ue Jacques-Duclos, 83130 La Garde,tél : 04 94 14 91 97.■ UFC-Que choisir c<strong>en</strong>tre Var, 2, av<strong>en</strong>ue Frédéric-Mistral, 83170 Brignoles, tél : 04 98 05 00 18.■ CSCV, chemin des Deux-Cyprès, quartier Peyron,83190 Ollioules.■ CLCV, 79, Hlm Beaucaire, tour 79, Les Mimosas,83200 Toulon, tél : 04 94 91 15 60.■ UFC-Que choisir, 653, av<strong>en</strong>ue Edouard-Herriot,83200 Toulon, tél : 04 94 89 19 07.■ UFC-Que choisir, BP 84, 83240 Cavalaire.■ UFC-Que choisir, place Martin-Bidouré, 83470Saint-Maximin-la-Sainte-Baume,tél : 04 94 78 14 43.Jardins solidaires méditerrané<strong>en</strong>sLes jardins solidaires méditerrané<strong>en</strong>s sontsoit des jardins familiaux, soit des jardinscollectifs, soit des jardins pédagogiquesqui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t tous <strong>en</strong> commun de vouloirêtre ouverts à tous et <strong>en</strong> particulier à ceuxet celles pour qui l’apport d’un jardin peutêtre une ressource importante. Ils cherch<strong>en</strong>tà r<strong>en</strong>forcer le li<strong>en</strong> social.■ Jardins de la vallée de la Siagne,06370 Mouans-Sartoux, tél : 04 92 28 09 39.■ Au cœur du jardin, 3, boulevardde la Première-DFL, 06380 Sospel,tél : 04 93 04 20 88.■ Les jardins solidaires, 41, rue Carnot, 83200Le Revest-les-Eaux, tél : 04 94 98 19 46.■ Jardins de la Pauline, 401 D, chemin desGravettes, 83220 Le Pradet,tél : 04 94 08 09 47.■ Les Jardins de Clarisse, Les Clos, les Chênes,540, av<strong>en</strong>ue du Docteur-Donnadieu, 83600Fréjus, tél : 04 94 51 86 52.■ Les amis de Paola, ferme des Esclamandes,46, rue Sigaudy, 83600 Fréjus, tél : 04 94 51 6990. Potager <strong>en</strong> permaculture et ateliers de cuisine,personnes <strong>en</strong> réinsertion.■ UFC-Que choisir Var Est, BP 517,83616 Fréjus, tél : 04 94 53 12 36.■ Cigal’Hyères, Jean-Claude Alberigo, résid<strong>en</strong>ce laRoseraie 1, bât A, 12, rue du Soldat-Bellon,83400 Hyères, tél : 04 94 35 78 17.■ Cigales à Nice <strong>en</strong> projet : pr<strong>en</strong>dre contactavec Luc Chesnel, tél : 04 93 96 97 98.Recyc’paleRecyc’pale est une <strong>en</strong>treprise d’insertionspécialisée dans le recyclage des palettes <strong>en</strong>bois. Depuis 2003, elle collecte les palettesdans les <strong>en</strong>treprises, bonnes ou cassées,répare et rev<strong>en</strong>d d’occasion, donc moinscher ce qu’elle peut et donne ce qui restecomme bois de chauffage aux particuliers.Ainsi, ri<strong>en</strong> ne se perd, tout est recyclé.■ Recyc’pale, ZA Plan de Rimont,06340 Drap, tél : 04 93 27 16 08.DRLes CigalesUne Cigales, Club d’investisseurs pour une gestionalternative et locale de l’épargne solidaire,est une structure de capital risque solidairemobilisant l’épargne de ses membres au servicede la création et du développem<strong>en</strong>t depetites <strong>en</strong>treprises locales et collectives(SARL, SCOP, SCIC, SA, association…).Le Club est constitué de 5 à 20 personnes quimett<strong>en</strong>t une partie de leur épargne <strong>en</strong> commun.Il se réunit plusieurs fois par an pourrecevoir les créateurs, décider de leurs placem<strong>en</strong>tset affecter cette épargne collective aucapital des <strong>en</strong>treprises.C’est un lieu d’échanges et d’auto-formationsur les questions économiques et de développem<strong>en</strong>tlocal, où investisseurs et porteurs de projetfont l’expéri<strong>en</strong>ce d’une économie socialem<strong>en</strong>tresponsable et solidaire.Le club a une durée de vie de cinq ans, prorogeableune fois. Au terme de sa vie, il procèdeà la liquidation de son portefeuille, au proratades apports des cigaliers.Les Cigales sont au carrefour de l’épargne deproximité, de l’épargne éthique et de l’épargnesolidaire.■ Cigalia, Mireille Novellas, Maison des économiessolidaires, 2, rue Louis-Funel, Garbejaire,06560 Valbonne, tél : 04 92 38 94 26.Systèmesd’échanges locauxLes systèmes d’échanges locaux sont apparus<strong>en</strong> France <strong>en</strong> 1994. On <strong>en</strong> compte aujourd’hui<strong>en</strong>viron 300 <strong>en</strong> France. Un Sel est une association,formelle ou non, dans laquelle les adhér<strong>en</strong>tspeuv<strong>en</strong>t effectuer des échanges de bi<strong>en</strong>sou de services, <strong>en</strong> contrepartie d’une somme<strong>en</strong> monnaie interne. Cette monnaie virtuellepermet d’éviter l’écueil du troc <strong>en</strong> intégrantles échanges dans un système collectif.La somme des valeurs d’échanges faitSILENCE N°34546Avril 2007


théoriquem<strong>en</strong>t toujours zéro. Les Sel sontavant tout des lieux de convivialité où lesmotivations sont très diverses, mais aveccomme point commun la recherchede li<strong>en</strong>s sociaux.■ Sel Méditerranée-V<strong>en</strong>ce, mairie,BP 9, 06141 V<strong>en</strong>ce cedex, tél : 04 93 29 01 33ou 06 16 72 55 66.■ Sel de Nice, 19, rue François-Aune, 06000 Nice,tél : 04 93 37 03 94 ou 06 18 49 05 09.■ Sel des Baous, 2, rue Alsace-Lorraine,06140 V<strong>en</strong>ce, tél : 04 93 59 86 10.■ Sel’Av<strong>en</strong>ir, Smad, place R<strong>en</strong>é-Cassin,83300 Draguignan, tél : 04 94 47 22 39ou 06 87 28 41 99.■ Sel du pays de Fay<strong>en</strong>ce, 13, rue du Haut-Four,83440 Seillans, tél : 04 94 76 34 41ou 06 70 09 65 71.■ Sel Maures Estérel, Le Roc fleuri, route deCannes, 83600 Fréjus, tél : 04 94 53 24 84.■ Sel de L’Arg<strong>en</strong>s, hameau de Saint-Estève,83119 Brue-Auriac, tél : 04 94 80 94 36.EmmaüsEmmaüs France, a su développer, avec persévérancedes réponses originales et complém<strong>en</strong>tairespour contribuer à <strong>en</strong>diguer les différ<strong>en</strong>tesformes de l’exclusion. Emmaüs, mouvem<strong>en</strong>tsolidaire et laïc, est aujourd’hui prés<strong>en</strong>tsur quatre contin<strong>en</strong>ts, dans 41 pays différ<strong>en</strong>ts.■ Communauté Emmaüs, 158, chemin des Arnauds,06730 Saint-André, tél : 04 93 54 88 69.■ Communauté Emmaüs, 275, chemin Brun,83500 La Seyne-sur-Mer, tél : 04 94 10 29 40.Réseaux d’échangesréciproques de savoirsLes réseaux d’échanges réciproques de savoirssont nés <strong>en</strong> région parisi<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> 1971. Chacunétant porteur de savoirs, chacun peut proposerune offre et formuler une demande, le réseaudoit permettre de mettre <strong>en</strong> relation des offreset demandes adaptées.Ces réseaux souv<strong>en</strong>t mis <strong>en</strong> place par ou prèsdes c<strong>en</strong>tres sociaux sont particulièrem<strong>en</strong>t efficacespour faire se r<strong>en</strong>contrer les g<strong>en</strong>s d’unmême quartier ou d’un même village. Ils favoris<strong>en</strong>tainsi le li<strong>en</strong> social et différ<strong>en</strong>tes formesde solidarité.■ Rers <strong>en</strong> Paca, 13, rue Amiral-de-Grasse,06000 Nice, tél : 04 93 87 42 11.■ Génération solidarité, 12, rue Delille,06000 Nice, tél : 04 92 15 06 55.■ Les Frêres de la Côte, c<strong>en</strong>tre social LaPastourelle, 8, impasse Sophora, 06400 Cannes.■ La r<strong>en</strong>contre des savoirs, mairie, 06510 Carros.■ Le parfum des savoirs, Mme Frauilich, domainede Malbose, quartier Saint-Jean, 06130 Grasse.■ Rers, Maison de l’économie et du développem<strong>en</strong>tsolidaire, 2, rue Louis-Funel, Garbejaire,06560 Valbonne-Sophia-Antipolis.■ Réseau d’échanges réciproques de savoirs, CollègeJ.-Pagnol, 1643, esplanade Edmond-Jouhaud,06700 Saint-Laur<strong>en</strong>t-du-Var.Déf<strong>en</strong>se des droitsdes g<strong>en</strong>s du voyageDans une région où des propriétés s’affich<strong>en</strong>tsur des milliers de mètres carrés, l’accueilde certains étrangers se fait plus diff<strong>ici</strong>lem<strong>en</strong>tque pour d’autres.La loi sur l’accueil des g<strong>en</strong>s de voyageexiste (loi Besson du 5 juillet2000). Elle est précise… maiscomme pour les logem<strong>en</strong>ts sociaux, d<strong>en</strong>ombreuses communes préfèr<strong>en</strong>t payerdes am<strong>en</strong>des que de s’y plier. Et sous desprétextes divers, les élus n’hésit<strong>en</strong>t pas àexpulser des familles qui ne sav<strong>en</strong>t plusoù se poser.Un collectif d’associations s’est mis <strong>en</strong>place dans le départem<strong>en</strong>t du Var pourv<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> aide aux g<strong>en</strong>s du voyage et auxroms. Il regroupe différ<strong>en</strong>tes associationslocales et plusieurs représ<strong>en</strong>tations départem<strong>en</strong>talesd’autres associations ou syndicats.Il dénonce une situation de plus <strong>en</strong>plus bloquée, une commission départem<strong>en</strong>taleinefficace, des emplacem<strong>en</strong>tsinopérants et limités, l’ignorance desGitans installés <strong>en</strong> ville, les pressions etm<strong>en</strong>aces pour faire partir les groupes quis’install<strong>en</strong>t comme <strong>en</strong> novembre 2003 oùcinquante familles sont expulsées d’unterrain à Draguignan au nom de la luttecontre l”insalubrité.Expulsions qui se reproduis<strong>en</strong>t régulièrem<strong>en</strong>t: à Ollioulles (novembre 2003),Saint-Cyr-les-Lecques (août 2004),Hyères (8 juillet 2005), Bandol (février2005), La Garde (13 juin 2005),Roquebrune-sur-Arg<strong>en</strong>s (mars 2006),Cogolin (mars 2006)…Le collectif demande d’ouvrir un dialogueavec les intéressés, de décréter unmoratoire sur les expulsions tant que desplaces n’auront pas été aménagées, que lepréfet mette <strong>en</strong> demeure les maires d’appliquerla loi.La préfecture a fixé <strong>en</strong> 2003 les objectifs<strong>en</strong> terme d’emplacem<strong>en</strong>ts à atteindre <strong>en</strong>mai 2007 (468 places et 8 sites dits degrands passage). Mi-2006, le collectif arec<strong>en</strong>sé les travaux effectués : seul 1,82 %du programme a été réalisé ! Au niveaunational, la situation n’est guère plusbrillante puisque sur 40 000 emplacem<strong>en</strong>tsprévus, seuls 20 % ont été construits.SILENCE N°345 Avril 200747Le collectif estime que les g<strong>en</strong>s devoyage n’ont d’autre solution que l’illégalitéde l’occupation de lieux.Face à cela, le 19 septembre 2006, leSénat a adopté une nouvelle procédured’expulsion qui permet aux Préfets d’agir<strong>en</strong> urg<strong>en</strong>ce, texte qui pour le mom<strong>en</strong>t n’apas <strong>en</strong>core été adopté par les députés.■ Collectif varois pour la déf<strong>en</strong>se des g<strong>en</strong>s duvoyage, c/o Ligue des droits de l’homme, boîtepostale 5170, 83094 Toulon cedex,tél : 04 94 36 22 50.Et égalem<strong>en</strong>t :■ Var Tziganes, c<strong>en</strong>tre social La Ripelle,CD 46, 83200 Toulon.Delapierre DelapierreDR


Solidarités localesAlternatives : Var et Alpes-MaritimesBoutiques de gestionStructure indép<strong>en</strong>dante, la boutique de gestionregroupe une équipe de généralistes de la petite<strong>en</strong>treprise, travaillant <strong>en</strong> liaison étroite avecdes spécialistes du secteur (juristes, fiscalistes,experts-comptables, consultants marketing…),partageant la même volonté d’accueillir, deconseiller et de guider les porteurs de projet,les créateurs d’<strong>en</strong>treprises comme les dirigeantsconfirmés. Le réseau national, créé <strong>en</strong>1980, fédère 400 boutiques et 800 salariés.■ Acec 63, rue de Cannes, 06110 Le Cannet,tél : 04 93 46 93 79■ Acec, 11, place Ile-de-Beauté, 06300 Nice,tél : 04 93 89 45 65.■ Acec Ariane, 25, rue Amédée-Sept,06300 Nice, tél : 04 93 54 63 28.■ Boutiques de gestion, 5, place Pierre-Puget,83000 Toulon, tél : 04 94 91 99 94.■ Boutiques de gestion, pépinière d’<strong>en</strong>treprises,espace Chabran, av<strong>en</strong>ue de la Première-Armée,83300 Draguignan, tél : 04 94 47 00 73.■ Boutiques de gestion, maison de l’emploi, 1196,boulevard de la Mer, 83600 Fréjus,tél : 04 94 51 68 98.Epicerie socialeCréées dans l’objectif d’aider les publics précarisésà résoudre un problème ponctuel, lesépiceries sociales conjugu<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes missions.A la v<strong>en</strong>te de d<strong>en</strong>rées alim<strong>en</strong>taires à basprix est toujours associée une démarche d’accompagnem<strong>en</strong>tindividualisé. Commerces àpart <strong>en</strong>tière, c<strong>en</strong>tres de vie, espaces d’échangeet de souti<strong>en</strong>, les épiceries sociales sont aussides unités à vocation pédagogique dans lesquellestravailleurs sociaux et bénévolesconduis<strong>en</strong>t des actions éducatives. Elles sontnées au début des années 1990 et il <strong>en</strong> existeplus d’une c<strong>en</strong>taine actuellem<strong>en</strong>t.■ Au panier pour tous, Régine Cerulli, Les Papillons,bât A, 32, av<strong>en</strong>ue Michel-Jourdan, 06150 Cannes.■ Vigies, 17, boulevard Nicolas, 83000 Toulon,tél : 04 94 24 45 90.■ Ailes, 13, rue des Boucheries, 83000 Toulon,tél : 06 13 31 19 69.Ecrivains publicsUn métier au départ dédié à aider ceux qui ontdes difficultés à écrire, un service d’utilitépublique. Aujourd’hui, deux dérives :l’écriture de biographie et la communication<strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise.Alpes-Maritimes■ Huguet Karine, 70, av<strong>en</strong>ue Alfred-Borriglione,06000 Nice, fax : 04 93 52 92 27.■ Julie-Dupé May, 12, rue Meynadier,06400 Cannes, tél : 04 93 68 85 75.■ Nepi Nicole, 1, av<strong>en</strong>ue Thiers, 06500 M<strong>en</strong>ton,tél : 04 93 57 21 23.■ L’Ecritoire, résid<strong>en</strong>ce Le Cigalou, bât. B,107, av<strong>en</strong>ue des Combattants d’Afrique du Nord,06700 Saint-Laur<strong>en</strong>t-du-Var, tél : 04 93 07 88 88.■ De Jonghe Dominique, 24, chemin Salles,06800 Cagnes-sur-Mer, tél : 04 93 22 06 26.Var■ Petitcu<strong>en</strong>ot Jean-Claude, 26, rue de la République,83210 Sollies-Pont, tél : 04 98 01 07 16.■ Seiha écrivain public, 805, route B<strong>en</strong>oîte,83320 Carqueiranne, tél : 04 94 58 75 67.■ Bounat Guy, Brisbane B, 1668, av<strong>en</strong>ue de Lattrede-Tassigny,83600 Fréjus.Lutte contre le racismeAlpes-Maritimes■ Mrap, Mouvem<strong>en</strong>t contre le racisme et pour l’amitié<strong>en</strong>tre les peuples, 13, rue Amiral-de-Grasse,06000 Nice.■ Licra, local médico-social et associatif, c<strong>en</strong>trecommercial La Blaquière, 06130 Grasse.■ Mrap, Lou Mesclun, 180, chemin du Clot,06510 Gattières.■ Licra, 17, rue Lacan, 06600 Antibes.Var■ Mrap, Collège Peiresc, 76, boulevardde Strasbourg, 83000 Toulon.■ Adajeti, Association déf<strong>en</strong>se, assistance juridiqueet éducative pour les travailleurs immigrés,13, rue de l’Amiral-Collet, 83000 Toulon.■ Licra, Pierre Bloch, Les Sirènes, bât. C1,330, rue Ploult, 83130 La Garde.■ Licra, Smad, place Roger-Fréani,83300 Draguignan, tél : 04 94 73 98 04.■ Union des Français d’origine maghrébine, boît<strong>en</strong>°55, Smad, place Roger-Fréani, 83300 Draguignan,■ Mrap, 44, boulevard du 4-Septembre,83500 La Seyne-sur-Mer.AC ! Agir <strong>en</strong>semblecontre le chômageConstitué autour d’un appel lancé <strong>en</strong> octobre1993 par des syndicalistes et militants associatifs,Agir <strong>en</strong>semble contre le chômage s’estfait connaître par les « marches contre le chômage» qui durant plusieurs semaines organisèr<strong>en</strong>tla converg<strong>en</strong>ce sur Paris. A l’arrivée,plus de 30 000 personnes défilèr<strong>en</strong>t au printemps1994 contre le chômage, la misère etles exclusions. Plus qu’une organisation, AC !est un réseau de réseaux luttant contre le chômage,la précarité et les exclusions.■ AC ! Mme Pardini, 10, rue Dumont-d’Urville,83000 Toulon.Autres groupesAlpes-Maritimes■ Solidarités nouvelles face au chômage,14, place des Boers, 06100 Nice.■ Coorace Paca, Coordination des associationsd’aide aux chômeurs par l’emploi, La Canéopole,bât. B, 11-13, chemin de l’Industrie,06110 Le Cannet,tél : 04 93 45 23 80.■ Comité des chômeurs du pays grassois, 73, routed’Auribeau, quartier Saint-Jacques, 06130 Grasse.■ Rénover, 9, chemin du Lac, 06130 Grasse,tél : 04 93 70 50 99.■ Equinoxe, 566, route de Gr<strong>en</strong>oble, traverse Agnel,06200 Nice, tél : 04 92 29 11 89.■ Li<strong>en</strong> des chômeurs <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne vallée du Var,M’Tar Khaled, quartier La Blancaria,06260 Puget-Théniers.■ Chômeurs actifs, 4, place Saint-François,06300 Nice.■ AEF Antipolis, 4, rue Louis-Funel,06560 Valbonne, tél : 04 93 65 29 88.■ A votre service, 68, Corniche d’Or,06590 Théoule-sur-Mer, tél : 04 92 97 36 36.■ Reflets, immeuble Le Prov<strong>en</strong>çal, 2, place deGaulle, 06800 Cagnes-sur-Mer, tél : 04 93 20 66 40.Var■ ARCPI, Association de réinsertion des chômeurset précaires immigrés, 10, rue Marie-C.-Blachas,83210 Sollies-Pont.■ Combat exclusion emploi, maison de la solidarité,boulevard Joseph-Bonnet-de-Trans, 83300Draguignan.■ ADCH, Association des chômeurs hyérois,151, chemin de Demi-Lune, 83400 Hyères.Habitat et humanismeL’association Habitat et humanisme développeses actions dans trois domaines : produire dulogem<strong>en</strong>t d’insertion pour les personnes <strong>en</strong> difficulté,les accueillir et les accompagner, développerune économie de partage : par des placem<strong>en</strong>tssolidaires de votre épargne, vous pouvezaider l’association à acheter et rénover deslogem<strong>en</strong>ts.■ Habitat et humanisme, 9, av<strong>en</strong>ue Saint-Maurice,06000 Nice, tél : 04 93 51 47 16.■ Habitat et humanisme, 4, rue Pierre-Sémard,83000 Toulon, tél : 04 94 62 43 10.Et égalem<strong>en</strong>tAlpes-Maritimes■ Piles, Pôle d’initiatives locales d’économiesolidaire, 38, rue Dabray, 06000 Nice,tél : 04 93 82 51 59.■ Solidarnet, 51, rue Clém<strong>en</strong>t-Roassal,06000 Nice, tél : 04 93 87 90 30.■ Energies alternatives, 53, rue Clém<strong>en</strong>t-Roassal, 06000Nice, tél : 04 93 87 07 81.■ Les Chibanis, Mme Doulfikar, 1, rue des Combattants<strong>en</strong>-Afrique-du-Nord,06000 Nice. Création d’un cafésocial pour accueillir les immigrés à la retraite.■ ADFI-Alpes-Maritimes, Association pourla déf<strong>en</strong>se des familles et des individus, L’Adriatic,81, rue de France, 06000 Nice, tél : 04 93 82 34 81.Association d’étude des sectes et d’aide aux victimes.■ Solidarité travailleurs immigrés, 60, boulevard Paul-Montel, 06200 Nice, tél : 04 93 72 19 20.■ Un amour de panier, Giacinto Zagarrio, 7, rue Farnet,06510 Carros, tél : 04 93 29 23 61. Aide sous forme depaniers alim<strong>en</strong>taires à des personnes défavorisées.■ Linux-Azur, c/o C<strong>en</strong>tre culturel, 28, av<strong>en</strong>ue de Verdun,06800 Cagnes-sur-Mer, tél : 06 99 21 01 86. Promotiondes log<strong>ici</strong>els libres pour ordinateurs.Var■ Sichem, 4, rue Pierre-Sémard, 83000 Toulon, tél : 0494 09 47 98. Accueil des personnes étrangères.■ Les Amis de l’Horeb, BP 543, 83041 Toulon cedex 09,tél : 04 94 92 80 71. Association pour l’aide auxfamilles des dét<strong>en</strong>us au c<strong>en</strong>tre pénit<strong>en</strong>cier de Toulon.■ Les amis de Jéricho, 365, av<strong>en</strong>ue Picot, 83100 Toulon,tél : 04 94 23 99 03. Restaurant social et boutique solidaritépour les personnes <strong>en</strong> difficulté.■ Garage social RMB, chemin Burlières, 83170Brignoles, tél : 04 94 59 82 15. Garage fonctionnant <strong>en</strong>structure de réinsertion et vous permettant de faire vosréparations vous-même.■ Vigies, HLM La Beaucaire, tour 80, Les Lavandes, av<strong>en</strong>ueCamus, 83200 Toulon, tél : 04 94 29 74 89.■ Garrigues, 25, av<strong>en</strong>ue Foch, 83470 Saint-Maximin, tél: 04 94 59 96 63. Société d’investissem<strong>en</strong>t dans l’économiesolidaire.■ Amis de Paola, 15, rue Maurin-des-Maures,83600 Fréjus, tél : 04 94 52 24 68.■ Solidarité Est Var, 46, rue Sigaudy, 83600 Fréjus,tél : 04 94 51 69 90. C<strong>en</strong>tre de ressourcespour la solidarité dans l’est du départem<strong>en</strong>t.SILENCE N°34548Avril 2007


De la s<strong>en</strong>sation à l’être(…) La vie est <strong>en</strong>tre autres choses un <strong>en</strong>semble de s<strong>en</strong>sations. Pas de s<strong>en</strong>sations,pas de vie ! (…) Les s<strong>en</strong>sations sont provoquées par des stimuli.Pour continuer à se s<strong>en</strong>tir vivre, l’homme a alors le choix <strong>en</strong>tre plusieurspossibilités :• il peut augm<strong>en</strong>ter le nombre et l’int<strong>en</strong>sité des stimuli,• il peut affiner ses s<strong>en</strong>s, de sorte qu’à stimuli égaux, les s<strong>en</strong>sations sontplus int<strong>en</strong>ses,• il peut se couper des stimuli obt<strong>en</strong>ant de la sorte une variation importantedans l’<strong>en</strong>semble de ces s<strong>en</strong>sations, ce qui est aussi une façon de se s<strong>en</strong>tirvivre (…). Ces différ<strong>en</strong>ts choix conduis<strong>en</strong>t à quatre modes de vie :1) Augm<strong>en</strong>ter le nombre et l’int<strong>en</strong>sité des stimuli conduit à notre sociétéde consommation et de gaspillage. Ce choix s’est fait par facilité car il vadans le s<strong>en</strong>s de l’<strong>en</strong>tropie croissante ou (…) de la plus grande p<strong>en</strong>te. (…)Mais ce choix mène à une impasse à cause de l’accoutumance. Parexemple vous roulez à 90 puis sur l’autoroute à 130. P<strong>en</strong>dant l’accélérationvous ress<strong>en</strong>tez la vitesse, mais vous vous habituez très vite. D’où lanécessité pour maint<strong>en</strong>ir l’impression de vitesse de rouler toujours plus viteet au bout il y a… la mort. Cette remarque est valable pour tout : la boisson,le tabac, les drogues, la danse, la musique. (…) Cela est valable aussipour la fringale d’achat. Ce mode de vie conduit à la mort, non seulem<strong>en</strong>tcar on atteint les limites biologiques (embonpoint, maladies cardio-vasculaires,overdoses, cirrhoses, accid<strong>en</strong>ts de la route) mais aussi parce quepour produire toutes ces excitations à une population toujours plus nombreuse,on a besoin d’énergie (…). Le pire c’est qu’il conduit à la mortsans même qu’on soit passé par le bonheur, car chez ceux qui le pratiqu<strong>en</strong>t,le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de vide subsiste et les pousse parfois au su<strong>ici</strong>de.Il est toutefois un domaine qui échappe à cette critique,ce sont les sports de l’extrême (…).Comm<strong>en</strong>t échapper à ce destin funeste ?2) L’hédonisme. Il est un autre moy<strong>en</strong> de maint<strong>en</strong>ir le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de vivre,voire de l’élever, c’est d’éduquer nos s<strong>en</strong>s ce qui, à stimulus égal, permet demieux ress<strong>en</strong>tir. C’est ainsi qu’un fin gourmet, ayant éduqué son s<strong>en</strong>s dugoût, éprouve beaucoup plus de plaisir à déguster un grand vin qu’un néophyteet il n’a pas besoin d’alcools forts. Idem pour un mélomane capablede déceler le sixième de ton à l’écoute de la musique et il n’a pas besoin dedécibels (…), pour un yogi dans la pratique de l’amour tantriste et il n’apas besoin d’orgies, etc. Question : qu’est-ce qui est nouveau et qui permetainsi de r<strong>en</strong>ouveler <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce les s<strong>en</strong>sations et donc de maint<strong>en</strong>ir sons<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de vie constant ou même de plus <strong>en</strong> plus élevé ?3) La création. (…) par définition, créer amène toujours du nouveau, créerdans les arts et inv<strong>en</strong>ter dans les sci<strong>en</strong>ces et la technique augm<strong>en</strong>te l<strong>en</strong>ombre des stimuli. (…) Il faut donc que la société cesse de produire pourla consommation à outrance et fasse tout pour développer les facultéscréatrices de l’homme.4) Par l’ascèse ? En diminuant le nombre et l’int<strong>en</strong>sité des stimuli. C’estmoins évid<strong>en</strong>t mais j’<strong>en</strong> ai parlé à propos de la p<strong>en</strong>dule qui s’arrête. C’estainsi que j’expliquerais le fait que des moines bouddhistes se retir<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dantdes années (…).Conclusion : pour vivre de plus <strong>en</strong> plus int<strong>en</strong>sém<strong>en</strong>t il importe de remplacernotre société de consommation par une société de création. Comm<strong>en</strong>t ?Gérard Weil ■Cantal.Femme et féeJe suis femme et je suis féeEst-ce possible de ne pas l’oublier ?Mon corps est un jardin secretOù paiss<strong>en</strong>t les biches et les faons bleusMon corps est un nuage <strong>en</strong>luminéQui flotte dans l’azur bleutéJ’ai besoin de la douceur du soleilComme une caresse qui s’émerveilleJ’ai besoin de la fraîcheur du v<strong>en</strong>tPour flotter vers n’importe quand…Je m’étire <strong>en</strong>tre les montsEntres les mondesAu dessus des OcéansJe ne suis que vapeur etMes formes n’ont qu’un temps…Je suis femme et je suis féeEssayez de ne pas l’oublier…J’ai besoin de dire queChaque femme est une féeQu’elle porte <strong>en</strong> elle une magie imm<strong>en</strong>seC.gallou49SILENCE N°345 Avril 2007CourrierMais infinim<strong>en</strong>t secrète et cachéeQu’il faut pour l’<strong>en</strong>trevoirDélicatesse et précautionQu’il faut pour l’approcherConnaître les mots du portail secretSavoir les dire de telle façonQue puiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre les papillonsSavoir les tracer avec tant de douceurQue les fleurs os<strong>en</strong>t ouvrir leur cœurCelui qui approche trop brusquem<strong>en</strong>tN’aura dans les bras que l’ombre d’un singeCelui qui oublie les motsRestera seul devant le jardin clos…Je suis femme est je suis féeEst-ce possible de ne pas l’oublier ?Note : Pour celles et ceux qui p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core que tout ce qui est « fleurbleu » est dépassé, je recommande chaleureusem<strong>en</strong>t la lecture du « traitédes caresses » de Gérard Leleu.Claire Martinet ■Nomade.Personnification du pouvoirVous attaquez José Bové sur le fait qu’il confie la gestion de son image àun publ<strong>ici</strong>taire (…). Ceci étant, même si tout ego est intrinsèquem<strong>en</strong>t plusou moins mauvais, — celui de José Bové, le mi<strong>en</strong> comme le vôtre — lepiège à éviter est dans la personnification du pouvoir exécutif <strong>en</strong> un seulhomme (ou femme !), et dans la conc<strong>en</strong>tration de plus <strong>en</strong> plus de pouvoirs<strong>en</strong>tre ses mains. Un présid<strong>en</strong>t des Etats-Unis, pourtant régime présid<strong>en</strong>tiel,a constitutionnellem<strong>en</strong>t moins de pouvoirs que n’<strong>en</strong> a un présid<strong>en</strong>t français.Et le fait de ram<strong>en</strong>er le sept<strong>en</strong>nat à un quinqu<strong>en</strong>nat, mais <strong>en</strong> faisantimmédiatem<strong>en</strong>t suivre cette élection par les législatives, a considérablem<strong>en</strong>taggravé le problème.Un peu d’histoire : c’est de Gaulle le principal responsable et principalfautif de cette conception autocratique de l’exécutif. Certes, le régime parlem<strong>en</strong>tairede la Troisième et de la Quatrième République n’avait pas laisséque de bons souv<strong>en</strong>irs, nous étions <strong>en</strong> pleine guerre d’Algérie — 1958 ! —et le changem<strong>en</strong>t de Constitution fut approuvépar référ<strong>en</strong>dum à une écrasante majorité.Ajoutez à cela l’énorme et redoutable emprisequ’impose une médiatisation outrancière ànos malléables consci<strong>en</strong>ces, et cela nousamène à l’effrayante situation politique prés<strong>en</strong>te...Alors José Bové et son ego prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>trelativem<strong>en</strong>t peu face à l’<strong>en</strong>chaînem<strong>en</strong>td’autres causalités. (…)Optons donc pour une “remusculation” dupouvoir législatif et le problème des chevillesqui <strong>en</strong>fl<strong>en</strong>t, dont souffr<strong>en</strong>t tous les présid<strong>en</strong>tiables,sera au moins <strong>en</strong> partie résolu.Pascal Maury-Lascoux ■Dordogne.José Bové.S!l<strong>en</strong>ce : l’information donnée dans le numéro 341 selon laquelleJosé Bové a recours à des professionnels de la communication,était erronée. S!l<strong>en</strong>ce a donc publié un droit de réponse de l’intéressédans le numéro 343.DR


CourrierPropositions d’articles(…) Vous devriez faire plus d’articles sur la non-viol<strong>en</strong>ce elle-même,et pas seulem<strong>en</strong>t sur Gandhi, mais aussi sur Lanzo Del Vasto, H<strong>en</strong>ri-DavidThoreau, Léon Tolstoï, Jean-Marie Muller et le Mouvem<strong>en</strong>t pour une alternativ<strong>en</strong>on-viol<strong>en</strong>te (MAN). J’aimerais aussi que vousfassiez des articles fouillés sur les communautésde l’Arche, leur vie actuelle et leur dev<strong>en</strong>ir. Je p<strong>en</strong>seque tout cela intéressera vivem<strong>en</strong>t les lecteursde S!l<strong>en</strong>ce, dont je suis.Georges Bouchet ■Haute-Savoie.Services publics<strong>en</strong> zone ruraleS!l<strong>en</strong>ce : Nous <strong>en</strong> avons déjà parlé comme parexemple H<strong>en</strong>ry-David Thoreau dans le n°329ou le dossier “décroissance et non-viol<strong>en</strong>ce”du n°315 réalisé avec le MAN. A S!l<strong>en</strong>ce, la rédactiond’articles est ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t bénévole. Chaquelecteur, lectrice, peut donc proposer des articles.Quand <strong>en</strong> zone urbaine on râle de l’att<strong>en</strong>te au guichet pour retirer unrecommandé, nous autres <strong>en</strong> zone rurale nous nous battons pour gardernotre bureau de poste. Quand <strong>en</strong> zone urbaine on critique ceux qui détourn<strong>en</strong>tla carte scolaire, nous autres <strong>en</strong> zone rurale nous nous battons pourgarder l’école du village. Quand <strong>en</strong> zone urbaine on se plaint à juste titrede l’att<strong>en</strong>te aux urg<strong>en</strong>ces du c<strong>en</strong>tre hospitalier, nous autres <strong>en</strong> zone rural<strong>en</strong>ous nous battons pour garder la petite maternité de l’hôpital de proximité.Quand <strong>en</strong> zone urbaine on choisit son opérateur de téléphone mobile,nous autres <strong>en</strong> zone rurale on att<strong>en</strong>d que le Conseil général mette la mainà la poche, donc la nôtre, pour avoir une couverture acceptable, idem pourinternet. Ceci n’est pas une caricature, cela se passe tout simplem<strong>en</strong>tà 250 km du c<strong>en</strong>tre de Paris et c’est notre vie quotidi<strong>en</strong>ne dans un départem<strong>en</strong>tqui perd chaque année plusieurs c<strong>en</strong>taines d’emplois industrielset malheureusem<strong>en</strong>t n’<strong>en</strong> créé pas d’autres.Les éternelles manifs pour la déf<strong>en</strong>se des services publics et des usines quiferm<strong>en</strong>t ou délocalis<strong>en</strong>t chaque mois, les r<strong>en</strong>contres (quand ils veul<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>nous recevoir) avec recteurs, préfets, les interv<strong>en</strong>tions dans la presse locale,les souti<strong>en</strong>s des élus, etc., laiss<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus de g<strong>en</strong>s résignés. Celane sert plus à ri<strong>en</strong>, dis<strong>en</strong>t-ils. Les jeunes continu<strong>en</strong>t de quitter le pays aprèsle lycée ou sont contraints de suivre leurs par<strong>en</strong>ts qui n’ont plus de travailet ceux qui rest<strong>en</strong>t ne viv<strong>en</strong>t que de petits boulots sous forme de contrats“divers” voire de travail au noir.Ne pas baisser les bras et trouver une nouvelle manière de convaincrede la nécessité de préserver les services publics : notre section [de laLigue des droits de l’homme, Ndlr)] a imaginé [une] opération que nousavons appelée “permis de vivre à la campagne”. (…) Notre objectif estque chacun s’<strong>en</strong>gage <strong>en</strong> remplissant chez lui son “permis”, le mette sous<strong>en</strong>veloppe et nous le r<strong>en</strong>voie (…). Cela marche assez bi<strong>en</strong> compte t<strong>en</strong>ude l’énergie dép<strong>en</strong>sée. (…) Le ministre de la cohésion sociale est le destinatairefinal de tous ces permis. (…)Pour recevoir des informations ou des docum<strong>en</strong>ts relatifs à cette action :LDH, Section de Clamecy et du haut Nivernais, BP 40030,58501 Clamecy Cedex.Raymond Kerpedron ■Nièvre.DRAnt<strong>en</strong>nes-relaisDans votre numéro de janvier (n°343), vous écrivez“alors qu’on s’ori<strong>en</strong>te vers une multitude de procèscontre les opérateurs de téléphonie mobile, du fait dela confirmation progressive des dangers, CorinneLepage estime que l’issue des procès est hasardeuse…”.Ce n’est pas tout à fait exact, puisque dans sonarrêt jurisprud<strong>en</strong>tiel du 7 avril 2005, la Cour d’appelde Paris a jugé que les relais prés<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t un dangerpot<strong>en</strong>tiel pour les occupants des immeubles équipés.Elle a ordonné, <strong>en</strong> outre, la dépose sous astreinte del’installation. A fortiori, ce danger est <strong>en</strong>core plusimportant pour les riverains. Il s‘agit donc d’un arrêtrévolutionnaire, puisque c’est la première fois qu’unecour de justice reconnaît la nocivité des ondes hyperfréqu<strong>en</strong>tielles pulsées<strong>en</strong> ondes d’extrêmes basses fréqu<strong>en</strong>ces. L’opérateur Bouygues n’a pasriposté… ! Il est étonnant que Mme Lepage méconnaisse cet arrêt.M. Ducray,Présid<strong>en</strong>t de l’Association pour la protection des riverainsdes stations-relais de téléphonie mobile,15, rue du Château, 21000 Dijon,tel : 03 80 30 59 36.Pourquoi je refusede donner mon ADNLe 14 août 2006, avec 32 camarades, j’ai part<strong>ici</strong>pé au fauchage d’uneparcelle de maïs transgénique à Villereau (45). Lors de la garde à vue,j’ai refusé le prélèvem<strong>en</strong>t de mon ADN <strong>en</strong> vue de l’inscription sur le fichiernational des empreintes génétiques :• parce que je refuse d’être considéré comme un délinquantalors que j’ai agi au nom de l’état de nécessité.• parce que je n’ai été ni jugé, ni condamné.• parce que l’Etat, qui était c<strong>en</strong>sé protéger la population, s’érige commele complice des empoisonneurs.• parce que le fichage génétique risque d’instaurer une catégorie de population“coupable pot<strong>en</strong>tiel”. Chacun pouvant déposer des traces d‘ADN<strong>en</strong> tout lieu, le risque est grand de multiplier les accusations et les erreurs.• parce que les informations cont<strong>en</strong>ues dans mon ADN intéress<strong>en</strong>t bonnombre d’opérateurs : banquiers, assureurs, employeurs, commerciaux…Aux Etats-Unis, les v<strong>en</strong>tes et les fuites de fichiers se sont déjà produites.• parce que les analyses ADN coût<strong>en</strong>t 200 €, son application à plusieursc<strong>en</strong>taines de milliers de personnes est un gouffre financier et une insulteà tous ceux qui n’ont pas d’arg<strong>en</strong>t pour vivre.• parce que le fichage nous fait rev<strong>en</strong>ir à des heures sombres de l’histoire.Etant prévu pour une durée de 40 ans, il est permis de craindre qu’unpouvoir politique autoritaire et répressif puisse s’<strong>en</strong> servir pour museleret neutraliser ses opposants.• parce que la loi a exclu du fichage les délits financiers, les délits d’initiés,la fraude fiscale et les abus de bi<strong>en</strong>s sociaux. L’Etat montre bi<strong>en</strong>qu’il protège les puissances financières.Michel Bobon ■Ile-et-Vilaine.Nicolas Hulotest-il vraim<strong>en</strong>técolo ?Relisez Le petit livre vert publié parla Fondation Nicolas Hulot. Au chapitre“Logem<strong>en</strong>t : j’aère régulièrem<strong>en</strong>t”(p.19) ce conseil : “La v<strong>en</strong>tilationmécanique contrôlée (VMC) estl’équipem<strong>en</strong>t idéal pour v<strong>en</strong>tiler unlogem<strong>en</strong>t …”. Pas un mot sur laconvection naturelle qui permet pourtantla v<strong>en</strong>tilation sans dép<strong>en</strong>sed‘énergie. Il est vrai que la FondationNicolas Hulot est parrainéepar…EDF ! Il faut bi<strong>en</strong> cont<strong>en</strong>terses sponsors alors… quoi de mieuxqu’un petit moteur électrique tournant24h/24h dans les 30 millions defoyers français pour alim<strong>en</strong>ter lefonds de commerce du nucléaire ?A noter qu’au chapitre “chauffage” il n’y a pas un mot non plussur le gouffre énergétique que représ<strong>en</strong>te le chauffage électrique…L’écologie étant un thème porteur, les grosses capitalisations boursièresse press<strong>en</strong>t auprès de la Fondation de notre saint Nicolas : Bouygues(…), L’Oréal, la pétrochimie appliquée aux cosmétiques…, TF1, grandemarque de lessive écologique pour cerveaux…A ce sujet notre bon Nicolas a-t-il p<strong>en</strong>sé à faire le bilan écologique de sonémission Ushuaîa ? Une équipe télé pr<strong>en</strong>ant l’avion <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce, systématiquem<strong>en</strong>tdes images <strong>en</strong> hélicoptère… Il a même fait la promotiondes avions de chasse, s’<strong>en</strong>volant à bord d’un Mirage (l’<strong>en</strong>gin motoriséle plus gourmand au monde) pour le plaisir… le nôtre bi<strong>en</strong> sûr !SILENCE N°345 Avril 200750


Sans doute Nicolas Hulot n’avait-il pas <strong>en</strong>core lu Le petit livre vert danslequel au chapitre “voyages” (p.109) il est dit : “Je privilégie les destinationsde proximité”. A moins qu’il se soit arrêté dans sa lecture à la pageprécéd<strong>en</strong>te (p.108) : “Je sélectionne mes souv<strong>en</strong>irs” ! Allez, mieuxvaut <strong>en</strong> rire.Franck Gaulier ■Sarthe.Tourisme équitable,information inéquitableLecteur assidu depuis au moins quinze ans de votre m<strong>en</strong>suel, je vousai <strong>en</strong>voyé — comm<strong>en</strong>t ai-je pu faire preuve de tant de naïveté ? — unpapier vous annonçant la création de mon ag<strong>en</strong>ce de voyage. Merci pourles quelques lignes écrites sur cette initiative. Merci pour avoir trouvé du4X4 dans un séjour <strong>en</strong> Guinée où le 4x4 a été exclu d’office, où les “taxisbrousse” ne sont que des véhicules de base, utilisés par les autochtones etpour lesquels les fins de mois seront moins dures quand nous paierons lestrajets ; un grand merci “pour le choc des cultures” dans un séjour où j’air<strong>en</strong>contré personnellem<strong>en</strong>t les Peuls des villages traversés pour prépareravec eux l’accueil des touristes et le montant de la rémunération quirevi<strong>en</strong>dra aux habitants des villages. Merci pour le voyage <strong>en</strong> avion,on peut toujours aller <strong>en</strong> Guinée à dos d’âne depuis Lyon, <strong>en</strong> stop, à pied,ou à la nage... Et même, on peut ne pas y aller du tout.Pour la millième fois, l’adage est confirmé : “la critique est facile, l’actionl’est beaucoup moins”. J’imagine qu’il est plus commode d’écrire dix lignesassassines, sans discernem<strong>en</strong>t, sans même discuter avec l’intéressé, plutôtque de se coltiner à la réalité sociale dans laquelle nous vivons ! Il n’y apas grand risque à se draper dans un intégrisme imbécile et purem<strong>en</strong>trédactionnel face à la filière touristique, plutôt que d’aller au charbon etessayer de changer les choses de l’intérieur. Il faut être bougrem<strong>en</strong>t élitisteet borné pour trouver du 4x4 là où il n’y <strong>en</strong> a pas, plutôt que de créer une<strong>en</strong>treprise d’insertion.J’ai sans doute beaucoup de progrès à faire <strong>en</strong> matière de tourisme. Maislorsqu’une personne vi<strong>en</strong>t me parler de ses projets et que je ne partage pastotalem<strong>en</strong>t son point de vue, je ne suis pas <strong>en</strong>core assez tordu pour lui<strong>en</strong>foncer un poignard dans le dos alors même qu’il ne s’y att<strong>en</strong>d pas,et <strong>en</strong>core moins quand je sais qu’il n’aura aucun moy<strong>en</strong> de se déf<strong>en</strong>dre.Mon amertume est à la hauteur de l’estime que j’ai eue pour votre m<strong>en</strong>suel; mais au fond, je sais par expéri<strong>en</strong>ce qu’il n’y a que ceux qui mont<strong>en</strong>tau créneau qui reçoiv<strong>en</strong>t des pruneaux dans la gueule. Je n’étais pas obligéde vous parler de mon ag<strong>en</strong>ce.Allez, je retourne au travail, je ne dispose pas d’un volant de bénévolespour fabriquer les voyages, ni de c<strong>en</strong>taines de souscripteurs pour assurerla garantie financière, obligatoire, de c<strong>en</strong>t mille euros, pour être ag<strong>en</strong>t devoyages. Je me s<strong>en</strong>s simplem<strong>en</strong>t un peu plus seul face au tourisme demasse qui vi<strong>en</strong>t de trouver dans vos dix lignes sur Kilya Tourismeun allié inespéré (…)Alexandre Jurado ■gérant de Kilya TourismeHaute-Garonne.Sil<strong>en</strong>ce : Nous avons bi<strong>en</strong> consci<strong>en</strong>ce qu’il est diff<strong>ici</strong>le de se faire une opinionsur une initiative juste <strong>en</strong> lisant ce que nous arrive par la Poste, parla lecture d’un site internet et parfois même suite à une brève r<strong>en</strong>contreavec les personnes directem<strong>en</strong>t intéressées. Dans ce cas, nous reconnaissonsavoir commis effectivem<strong>en</strong>t une erreur au sujet des 4x4...Néanmoins, la question du “tourisme organisé” reste une question ouvertesur laquelle il nous faudra rev<strong>en</strong>ir comme nous l’avons déjà faitpar exemple dans les dossiers des n° 238 (Routes et déroutes du voyage)et 324 (Voyages au pays de chez soi).Vue décroissanteCela faisait longtemps que je me posais la question ! Tu vieillis mon pote,t’y peux pas grand chose, et il n’y a pas que pour S!l<strong>en</strong>ce…mais quandmême ! Alors suite au courrier de Liliane (n°343), je me suis s<strong>en</strong>ti solidaireet un peu rassuré : je ne suis pas tout seul… mais quand même. Jesuis allée dans le gr<strong>en</strong>ier et j’ai ressorti S!l<strong>en</strong>ce de février 96 ; la mêmeréclame pour le Salon Primevère <strong>en</strong> dernière page qui était la page 40 !Février 2007 c’est la page 56 !16 pages de plus . Février 96 : 23 francs.Février 2007 : 4 euros (soit à peu près 26 francs). Faible augm<strong>en</strong>tation etmême diminution sans doute (je n’ai pas fait le calcul) si on ramène aunombre de pages. Par contre le numéro de février 96 me pose beaucoupmoins de difficultés de lecture (à première vue, si j’ose dire !). Pourm’amuser (y <strong>en</strong> a qui ont vraim<strong>en</strong>t ri<strong>en</strong> à foutre !), je compte les caractèrespar colonne dans la rubrique « livres » : février 96 : 25 à 28.Février 07 : 33 à 35 ! Même format, même nombre de colonnes, je supposedonc que les colonnes ne se sont pas agrandies. Moralité : je me s<strong>en</strong>smoins vieux <strong>en</strong> trouvant une excuse à mes yeux ! Alors pas facile derépondre à la question « que faire » ? Il me semble qu’on peut trouverun équilibre <strong>en</strong>tre coût, nombre de pages et grosseur des caractères. A quoibon continuer de s’abonner à un magazine qu’on jette au pied du lit aumilieu d’un article <strong>en</strong> se disant : « putain, j’y vois de moins <strong>en</strong> moins ! ».Pour informer, il faut être lu ! Pour ma part, je préfère payer un peu pluscher et continuer à vous lire plutôt que de payer mon abonnem<strong>en</strong>t pourvous sout<strong>en</strong>ir sans vous lire ou ne lire que les gros titres (ce qui est frustrant).(…).Yves Marié ■LoireTraction animalePourquoi n’abordez-vous pas la question de la traction animale ? Avoirà la maison un âne, une mule, un poney, un cheval de trait, n’est pas réservéà des privilégiés. Et ça ne veut pas dire non plus avoir un camion detransport, ni passer ses week-<strong>en</strong>ds sur les terrains de compétition…Mais ça peut dire : aller <strong>en</strong> vacances monté, attelé, bâté, faire ses transports(courses, visites, poubelles, bois de chauffage, matériaux…), <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>iret travailler son terrain, pommes de terre, jardin, nettoyages divers, taupinières,aider son voisin, débarder son bois <strong>en</strong> forêt, déneiger les al<strong>en</strong>tours,ouvrir les pistes de ski de fond, etc. Pour ne parler que de ce queje connais. Et aussi se prom<strong>en</strong>er, emm<strong>en</strong>er les amis, et être sûr qu’à chaquesortie, on aura un ou plusieurs contacts intéressants, et souv<strong>en</strong>t inatt<strong>en</strong>dus.Dans le cœur des g<strong>en</strong>s, le cheval n’est jamais loin.Le monde de la traction animale a beaucoup bougé ces quinze dernièresannées. Et pas seulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France.C’est tout autre chose qu’un monderétro. Il y a eu beaucoup d’avancéessur le matériel, et celui-ci est souv<strong>en</strong>tauto-constructible. Bi<strong>en</strong> sûr,tout ça ne s’improvise pas, et il fautque les hommes et les chevauxsoi<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> préparés. Question desécurité, et de crédibilité.Une lectrice ■S!l<strong>en</strong>ce : nous avons prés<strong>en</strong>tél’association Prommata, promotiondu matériel pour traction animaledans notre numéro 331.On est pr<strong>en</strong>eur d’autres expéri<strong>en</strong>ces.Notre TerreCourrierNotre terre si mal <strong>en</strong> pointQue ton nom soit honoréQue ta nature soit respectéeQue ta force et ta beauté rest<strong>en</strong>t à jamaisDonne-nous <strong>en</strong>core fruits et bléPardonne nos excès et le mal que nous te faisonsEpargne-nous tes colères mais rappelle-nousCombi<strong>en</strong> tu es fragile !Notre Terre, ô mère nourr<strong>ici</strong>èreNotre vie dép<strong>en</strong>d de toi !Diffusion alternativeBéatrice Fessler ■La Réunion.Une fois lu, je ne jette pas S!l<strong>en</strong>ce je le mets dans une salle d’att<strong>en</strong>te,caché à l’intérieur d’une revue mise à la disposition de la cli<strong>en</strong>tèle.Je souhaite à S!l<strong>en</strong>ce d’être connu <strong>en</strong>core et <strong>en</strong>core, afin que les hommessoi<strong>en</strong>t informés de l’urg<strong>en</strong>ce du changem<strong>en</strong>t des comportem<strong>en</strong>ts danschaque geste de la journée et changem<strong>en</strong>t des m<strong>en</strong>talités,mais cela va de pair.Claire Brunel ■Ardèche.PrommataSILENCE N°345 Avril 200751


Les jeuneset le portableAlzheimerà 35 ans ?Annie LobéEd. Santé publique2006 - 96 p. - 10€LivresCe petit ouvrage préfacé par ledocteur G<strong>en</strong>eviève Barbier,devrait faire réfléchir plus d’unpar<strong>en</strong>t et plus d’un adolesc<strong>en</strong>t surl’usage des téléphones portables.L’auteure, journaliste sci<strong>en</strong>tifiquea <strong>en</strong>quêté pour savoir si oui ounon ces téléphones sont dangereux.Elle appuie son <strong>en</strong>quête surun fait imparable : les compagniesd’assurances refus<strong>en</strong>t d’assurerl’usage de la téléphoniemobile et un maire a même obt<strong>en</strong>ule démontage d’ant<strong>en</strong>nes relais<strong>en</strong> demandant à l’opérateur copiede son assurance civile (méthodeà ret<strong>en</strong>ir !). Repr<strong>en</strong>ant les étudesactuelles sur l’évolution du cerveau,elle rappelle que l’on p<strong>en</strong>semaint<strong>en</strong>ant que le cerveau n’atteintsa taille adulte que vers 25ans, et que l’exposer avant à desondes nocives peut être catastrophiqued’où le titre provocateurde l’ouvrage. Le livre se terminepar toute une liste de propositionspour faire sortir les ados decette dép<strong>en</strong>dance, à comm<strong>en</strong>cerpar supprimer le téléphone portabledu par<strong>en</strong>t. A laisser traînerdans votre salon ! MB.Manger bio,c’est pasdu luxeLylian le GoffEd. Terre Vivante2006 - 128 p. - 17€Manger bio ne coûte pas nécessairem<strong>en</strong>tplus cher. C’est leconstat fait à la lecture de cetouvrage. L’important, c’est uneévid<strong>en</strong>ce, est d’équilibrer lesrepas. L’auteur affirme sansambiguïté que les alim<strong>en</strong>ts nonbio coût<strong>en</strong>t même plus cher aucontribuable et “qu’on les paie <strong>en</strong>réalité quatre voire cinq fois”(par l’intermédiaire des subv<strong>en</strong>tions,de la dépollution, des crisessanitaires style grippe aviaire, desfrais de santé dûs à une mauvaisealim<strong>en</strong>tation…). Quant aux alim<strong>en</strong>tsbios, il rappelle fort justem<strong>en</strong>tleur rôle bénéfique dans lanutrition, dans la préservation dessols, de la planète, et leurmeilleure incid<strong>en</strong>ce sur la santé.Il souligne avec raison, que l’onn’a pas besoin, par exemple, decomplém<strong>en</strong>ts alim<strong>en</strong>taires si l’onmange des produits bios. Demême, les céréales et autres légumineusesremplac<strong>en</strong>t énergétiquem<strong>en</strong>tles produits carnés et <strong>en</strong>plus elles coût<strong>en</strong>t moins cher.Concernant les coûts, toujours,il donne quelques pistes pourdev<strong>en</strong>ir un “consommateur futé”.A l’aide de comparaisons chiffrées,de conseils nutritionnels,d’exemples de m<strong>en</strong>us, Lylian LeGoff incite chacun à dev<strong>en</strong>ir responsableet à choisir <strong>en</strong> connaissancede cause. Les personnesdéjà s<strong>en</strong>sibilisées ne trouverontpas forcém<strong>en</strong>t d’informations trèsnouvelles, juste des confirmations,mais pour le néophyte ou le sceptique,à qui il s’adresse <strong>en</strong> priorité,c’est un très bon ouvrage pourréfuter ses critiques ou sesréserves sur l’alim<strong>en</strong>tation bioet surtout pour le convaincrede la nécessité de produireet de consommer des produitsbio. MJ.Manuel deconstructionécologiqueClarke Snell et TimCallahanLa Plage éditeur2006 - 360 p. - 34,50€La mise <strong>en</strong> œuvre des matériauxlocaux et écologiques semblepeut-être évid<strong>en</strong>te pour certainsmais cela est une autre histoirelorsqu’il s’agit de passer à l’actionet d’auto-construire. Lesauteurs de ce livre ont mis <strong>en</strong>commun leurs connaissances pratiques<strong>en</strong> construisant un abritrès particulier mais riche <strong>en</strong><strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : aucun des mursn’allait être similaire. Afin de testerdiffér<strong>en</strong>tes techniques etmatériaux, ils ont mis <strong>en</strong> œuvreun mur <strong>en</strong> torchis, un deuxième<strong>en</strong> bottes de paille, un troisième<strong>en</strong> bois cordé, le dernier <strong>en</strong> ossaturebois légère. Des <strong>en</strong>duits <strong>en</strong>S!l<strong>en</strong>ce ne commercialise pas les livres prés<strong>en</strong>tés dans cette rubrique.terre pour protéger les murs desintempéries et un toit végétalisév<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t finir cet <strong>en</strong>semble. Lesrésultats, les différ<strong>en</strong>tes étapes deces mises <strong>en</strong> œuvre sont richem<strong>en</strong>tillustrés de nombreusesphotographies et schémas explicatifs.Quant aux nombreuses difficultésr<strong>en</strong>contrées au cours de cechantier elles sont comm<strong>en</strong>téespour permettre de ne pas lesrépéter. Un ouvrage riche <strong>en</strong>conseils pratiques et techniquesabordables sans connaissancesparticulières. JP.Le V<strong>en</strong>ezuelade ChavezMaurice LemoineÉditions Alternatives2006 - 144 p. - 20€Chavez est soit violemm<strong>en</strong>t attaquésoit déf<strong>en</strong>du avec passion.La révolution qu’il a initiée auV<strong>en</strong>ezuela se veut la digne héritièrede la politique de SimonBolivar et autres Ernesto « Che »Guevara. Il emprunte régulièrem<strong>en</strong>tà ces deux figures révolutionnairescertaines de leursdéclarations. Mais quels sont lesfaits ? À <strong>en</strong> croire cet ouvragefortem<strong>en</strong>t docum<strong>en</strong>té et illustréde photos prises lors de manifestations,d’affrontem<strong>en</strong>ts, de r<strong>en</strong>contres…la politique de Chavezdonne la priorité au peuple. Ilagit <strong>en</strong> même temps <strong>en</strong> parfaitdictateur <strong>en</strong> c<strong>en</strong>tralisant les pouvoirs.Il le justifie par la nécessitéd’écarter du pouvoir les t<strong>en</strong>antsd’une mondialisation libérale afinde mettre <strong>en</strong> œuvre le plus rapidem<strong>en</strong>tla redistribution desrichesses et du pouvoir.Redistribution des richesses <strong>en</strong>puisant dans les rev<strong>en</strong>us du secteurpétrolier pour v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> aideaux plus pauvres, <strong>en</strong> instaurantdes bourses pour scolariser les<strong>en</strong>fants des plus démunis, <strong>en</strong> cherchantà développer les coopérativesautonomes, les conseils dequartiers populaires… La politiquede Chavez se définit commeune « démocratie populaire ».Alors qu’il vi<strong>en</strong>t d’être réélu(61% des voix) son bilan sembleactuellem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> meilleur quecelui de Lula au Brésil et debeaucoup de gouvernem<strong>en</strong>tspopulistes et socialistes. Chavez,<strong>en</strong> tête de file d’une révolutionpacifiste mais forte d’une arméepuissante pour se déf<strong>en</strong>dre face àl’hégémonie américaine, est <strong>en</strong>passe de dev<strong>en</strong>ir le précurseurd’une nouvelle « gouvernance ».Pour l’instant ses résultats témoign<strong>en</strong>tpour la plupart <strong>en</strong> safaveur. JP.Oiseaux etmammifèresauxiliairesdes culturesC<strong>en</strong>tre techniqueinterprofessionneldes fruits et légumesEditions CTIFL2000 - 203 p. - 30,50€Enfin un livre où les prouessesreproductives et prédatrices desanimaux ne nous incit<strong>en</strong>t pas àtraiter pour les tuer, mais à les<strong>en</strong>courager. Tous champions dansleur catégorie, 26 oiseaux, 14chiroptères (chauves-souris) etsept petits mammifères carnivoressont décrits, avec <strong>en</strong> primela façon de les attirer et protéger(nichoirs, bocages…)Quelques études particulières vontplus loin que d’habitude. La ch<strong>en</strong>illede la pyrale du maïs peutêtre combattue par des moy<strong>en</strong>sagronomiques (rotation, broyageet <strong>en</strong>fouissem<strong>en</strong>t des cannes…),des moy<strong>en</strong>s chimiques externes(insect<strong>ici</strong>des classiques) ouinternes (toxines produites par lesOGM et avalées par le consommateur)voilà le discours habituel.Ce livre nous appr<strong>en</strong>d quedes pics se régal<strong>en</strong>t de ces ch<strong>en</strong>illes,pour peu qu’ils trouv<strong>en</strong>t àproximité des champs de maïsquelques arbres pour habiter.Un seul bémol, l’apologie dur<strong>en</strong>ard, avec la négation de l’intérêtdes poulaillers libres : Laprise de volailles, incontestable,n’a plus guère de réalité économiqueavec les élevages industrielsprotégés. Seul à offrir unbilan protéique positif, l’élevagede volailles <strong>en</strong> grand parcours estincompatible avec la protectiondes r<strong>en</strong>ards, d’ailleurs beaucoupmoins efficaces contre les rongeursque les rapaces nocturneset les couleuvres.Un livre qui mériterait d’être plusdiffusé. Pour se convertir au bio,les agriculteurs reçoiv<strong>en</strong>t des subv<strong>en</strong>tions,ne faudrait-il pas mieuxleur offrir ce g<strong>en</strong>re de livre ?Patrice Néel.SILENCE N°345 Avril 200752


P R I XT O U R N E S O L2 0 0 7Traitéd’athéologieMichel OnfrayEd. Le livre de poche2006 - 315 p. - 6,50€Les “bouffeurs de curé à tous lesrepas” <strong>en</strong> manque de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>tpour leurs m<strong>en</strong>us trouveront<strong>ici</strong> une large et puissante sourced’inspiration. Ceux qui s’interrog<strong>en</strong>tsur l’intérêt à croire trouveront<strong>ici</strong> un antidote à ce poisonbi<strong>en</strong> actuel qu’est la religiositéinsidieuse.Le style est excell<strong>en</strong>t, les référ<strong>en</strong>cesfournies, la vue haute etdégagée. Extrait : “Les troismonothéismes, animés par unemême pulsion de mort généalogique,partag<strong>en</strong>t une série demépris id<strong>en</strong>tiques : haine de laraison et de l’intellig<strong>en</strong>ce ; hainede la liberté ; haine de tous leslivres au nom d’un seul ; haine dela vie ; haine de la sexualité, desfemmes et du plaisir ; haine duféminin ; haine des corps, desdésirs, des pulsions. En lieu etplace de tout cela, judaïsme, christianismeet islam déf<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t : lafoi et la croyance, l’obéissance etla soumission, le goût de la mortet la passion de l’au-delà, l’angeasexué et la chasteté, la virginitéet la fidélité monogamique, l’épouseet la mère, l’âme et l’esprit.Autant dire la vie crucifiée et l<strong>en</strong>éant célébré…”Étrangem<strong>en</strong>t, Michel Onfray n’asubi ni mise à l’index, ni fatwa,car il écorche égalem<strong>en</strong>t toutesles croyances et intolérances. Enl’ignorant, les ratichons de toutesorte lui évit<strong>en</strong>t d’être diffusé etlu. À nous de lire et faire lire.Patrice Néel.B . DUne agriculturedu vivantL’héritagede l’écolede BeaujeuOuvrage collectif,préface de Pierre RabhiEd. du Fraysse (82230Monclar-de-Quercy)2006 - 312 p. - 20€L’école d’agrobiologie de Beaujeu(Rhône) a été créée <strong>en</strong> mars1983 et a fonctionné jusqu’<strong>en</strong>1999. A l’initiative de Suzanneet Victor Michon, elle a d’abordété c<strong>en</strong>trée sur la biodynamieavant de s’ouvrir plus largem<strong>en</strong>t àl’agriculture biologique. Démarréeavec trois <strong>en</strong>seignants, elle <strong>en</strong> acompté jusqu’à tr<strong>en</strong>te, <strong>en</strong>viron500 élèves y sont passés. Cela aété la première école d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tde l’agriculture bio <strong>en</strong>France. Cela a été un carrefourimportant <strong>en</strong>tre chercheurs etagriculteurs. L’expéri<strong>en</strong>ce s’estarrêtée à la mort de VictorPetite histoiredes coloniesfrançaises (I):l’AmériquefrançaiseOtto T. / Gregory JarryEd. FLBLB (86000 Poitiers)2006 - 128 p. - 13€Le prix Tournesol décerné par les Verts chaque année lors du festival international de BD d’Angoulême,fin janvier, a été décerné cette année à Petite histoire des colonies françaises : l’Amérique française, deGrégory Jarry et Otto T. Le prix Tournesol est remis à une BD de l’année précéd<strong>en</strong>te selon deux critères :l’intérêt artistique et l’intérêt écologique de l’œuvre. D’autres BD que nous avons déjà prés<strong>en</strong>téesdans S!l<strong>en</strong>ce était <strong>en</strong> compétition comme Tchernobyl mon amour de Chantal Montellier, éd. Actes Sud(S!l<strong>en</strong>ce n°337), Ecoloville de Jean-Yves Duhoo, éd. Hachette (S!l<strong>en</strong>ce n°336), Toxic planet de David Ratte,éd. Paquet (S!l<strong>en</strong>ce n°339)… et d’autres <strong>en</strong>core.Petite histoire des colonies françaises a été conçu par les auteurs par suite de la loi demandant aux <strong>en</strong>seignantsde prés<strong>en</strong>ter les “effets positifs de la colonisation”. Afin d’aider les <strong>en</strong>seignants dans leur diff<strong>ici</strong>letâche, ce premier tome d’une série de trois nous prés<strong>en</strong>te la colonisation au Québec, <strong>en</strong> Louisiane et dans lesAntilles. Le livre, au format itali<strong>en</strong>, est <strong>en</strong> deux couleurs et prés<strong>en</strong>te un texte très drôle <strong>en</strong> sommet de chaquepage, suivi d’une petite histoire dessinée de manière minimaliste <strong>en</strong>-dessous. Le bilan de la colonisation<strong>en</strong> Amérique française, c’est la traite des Noirs, des guerres sans fin, deux millions de morts…Bref, que du positif !Si au début, le style graphique peut surpr<strong>en</strong>dre, on se laisse vite <strong>en</strong>traîner dans cette histoire tricoloreoù l’on découvre que finalem<strong>en</strong>t appr<strong>en</strong>dre le français, c’est relativem<strong>en</strong>t facile… si on réussit à survivre.On att<strong>en</strong>d avec impati<strong>en</strong>ce la suite des av<strong>en</strong>tures de nos tintins nationaux : prochain tome sur l’Asie,le dernier sur l’Afrique… Encore beaucoup de positif à v<strong>en</strong>ir ! MB.LivresMichon. Ce livre compile descours d’anci<strong>en</strong>s <strong>en</strong>seignants.Souv<strong>en</strong>t ardu. FV.B . D .Retourà la terreManu Larc<strong>en</strong>etet Jean-Yves FerriEd. Dargaud2006 - 283 p. - 28€En format itali<strong>en</strong>, ce recueilrepr<strong>en</strong>d les trois premiers tomesde la série où chaque strip estréalisé <strong>en</strong> demi-page. Les av<strong>en</strong>turesde Manu, urbain ayant faitle retour à la terre et se retrouvantau milieu d’angoisses exist<strong>en</strong>tielles.Entre un voisinage ruralqui ne compr<strong>en</strong>d ri<strong>en</strong> à l’art, unvoisin qui traite son jardin à l’armelourde, une lugubre femme quijoue le rôle de voyante, Manu finiraquand même par s’installer etpar dev<strong>en</strong>ir père. Les deuxauteurs, qui viv<strong>en</strong>t tous les deux àla campagne, s’<strong>en</strong> donn<strong>en</strong>t à cœurjoie sur les mésav<strong>en</strong>tures des néoruraux.283 pages de rire. FV.LephotographeGuibert, Didier Lefèvreet LemercierEd. Dupuis2006 - 97 p + 1 CD - 19€En 1986, Didier Lefèvre, photographe,suit une mission deMédecins sans frontières <strong>en</strong>Afghanistan, alors <strong>en</strong>vahi par lesSoviétiques. Dans un contexte deguerre, il ne peut évidemm<strong>en</strong>t pastout photographier. L’idée de baseSILENCE N°345 Avril 200753


Livresde ce livre est de compléter <strong>en</strong>BD son voyage de photographe.Dans le premier tome, on suitl’<strong>en</strong>trée de la mission <strong>en</strong>Afghanistan <strong>en</strong> collaboration avecdes passeurs d’armes, dans lesecond tome, on suit leur installation,dans ce dernier tome, on suitle retour du photographe quicherche à sortir du pays, non sansmal. Le CD montre un film tournépar Juliette, la chef de mission etcomplète l’histoire. Un exercicegraphique très original et trèsréussi, même si le troisième tomeest un peu moins passionnant.MB.La facekarchéede SarkozyPhilippe Coh<strong>en</strong>, RichardMalka, RissEd. V<strong>en</strong>t d’Ouest2006 - 155 p. - 15€R O M A N SEn 2098, un étudiant de sci<strong>en</strong>cespolitiques souti<strong>en</strong>t sa thèse sur lesarkozysme au début du vingt etunième siècle. L’occasion de rappelerla carrière fulgurantedu candidat à la présid<strong>en</strong>ce, avecun scénario strict de PhilippeCoh<strong>en</strong>, et un humour décapantde Riss. Le portrait d’un arriviste,capable de toutes les traîtrises,qui ne fait pas ce qu’il promet,qui se met <strong>en</strong> scène pour occuperles médias, qui manipule sanscesse. Si la description politiqueest correcte, le choix du recoursà la BD est discutable, on estdans l’illustration et non dansl’imaginaire. Sur ce point,Davodeau (“Rural”,“Un homme est mort”) ouPhilippe Squarzoni (“Dol”,“Zappata <strong>en</strong> temps de guerre”)sont plus à l’aise. MB.Un voile de neigeFatos ArapiEd. HB (Alpes-de-Haute-Prov<strong>en</strong>ce)2006 - 154 p. - 14€Dans ces trois nouvelles, inspirées de faits réels,l’auteur transporte le lecteur dans son pays,l’Albanie. Que ce soit des histoires d’hospitalité<strong>en</strong> pleine guerre mondiale “chouette de cœur”, dela vie et des traditions d’un village de montagnes,“Aksinya des montagnes”, d’amour et d’<strong>en</strong>fantem<strong>en</strong>t“un voile de neige”, il raconte l’exist<strong>en</strong>ce ordinaire, la destinée, deces hommes et de ces femmes, simples, mais touchants. Un bon mom<strong>en</strong>tde lecture et une bonne approche de la découverte d’un peuple. MJ.Le prisonnierMichel RagonEd. Albin-Michel2007 - 136 p. - 12,50€Un écrivain reçoit une lettre d’un prisonnier quilui demande s’il peut lui transmettre l’adressede son ex-épouse. L’écrivain appelle son anci<strong>en</strong>necompagne qui lui répond au téléphone “qu’ilcrève”. Surpris de cette réponse viol<strong>en</strong>te, il comm<strong>en</strong>cealors un échange de lettres avec ceprisonnier mystérieux qui semble <strong>en</strong> savoir longsur son couple. L’auteur aborde ainsi la condition des prisonniers,la lutte des classes, la vie de couple, dans un mélange de réflexions quifont qu’on ne sait plus très bi<strong>en</strong> si l’on est dans un roman ou dans sessouv<strong>en</strong>irs (ses relations avec l’artiste César ?). Belle écriture. MB.NOUS A VONS ÉGA LEMENT REÇU■ ABC des tisanes, Thierry Telphon, éd. Grancher, 2006, 390 p. 20€.Ouvrage médical sur les plantes et leurs usages <strong>en</strong> tisanes, infusions et décoctions,avec un classem<strong>en</strong>t selon les pathologies.■ Dominations, Bruce Clarke, éd. Homnisphères, 2006, 222 p. 20€. Dans celivre bilingue français-anglais, l’auteur, artiste et militant, mêle réflexions sur lesdominations dans ce monde, les mots utilisés et répond par des peintures avec desdélavés à l’eau sur des fonds d’extraits de journaux. Il prés<strong>en</strong>te son œuvre commesituée dans le mouvem<strong>en</strong>t des “arts derniers” par contre-pied avec les “arts premiers”,pour insister sur l’actualité de ses interrogations. Entre livre d’art etessai, textes et peintures s’emmêl<strong>en</strong>t et interrog<strong>en</strong>t.■ La malbouffe ou la vie, Gérard Lippert, éd. Marco Pietteur (Belgique),2006, 80 p. 15€. Att<strong>en</strong>tion, il s’agit de la malbouffe pour les chi<strong>en</strong>s uniquem<strong>en</strong>t !Du danger des alim<strong>en</strong>ts industriels.■ Théâtre-action de 1996 à 2006, Théâtre <strong>en</strong> résistance(s), éd. du Cerisier(B 7033 Cuesmes), 2006, 428 p. 20€. Le théâtre-action est un mode de communicationmilitant qui interpelle le spectateur et lui demande de part<strong>ici</strong>per au(x)déroulem<strong>en</strong>t(s) d’une pièce généralem<strong>en</strong>t liée à une préoccupation du mom<strong>en</strong>t.C’est donc un théâtre d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t. Cet énorme pavé prés<strong>en</strong>te de nombreusescontributions d’acteurs de ce mouvem<strong>en</strong>t qui soulèv<strong>en</strong>t les paradoxes de ladémarche, la place du professionnel, les articulations <strong>en</strong>tre culture, social, politique,pédagogie. Où comm<strong>en</strong>ce l’art ou comm<strong>en</strong>ce le politique ? Comm<strong>en</strong>t s’écriv<strong>en</strong>tles pièces ? le li<strong>en</strong> avec l’éducation populaire. L’ouvrage se termine sur desdémarches proches trouvées dans des pays plus ou moins lointains (le théâtreactionest né <strong>en</strong> Arg<strong>en</strong>tine). Une mine d’information pour ceux et celles qui voudrai<strong>en</strong>tse lancer dans ce mode d’action artistique et militant.■ Les sillons de la colère, André Pochon, éd. La Découverte/Poche, 2006,148 p. 8€. Réédition <strong>en</strong> poche d’un livre à succès de 2001 dénonçant les méfaitsde l’agriculture int<strong>en</strong>sive et proposant de nombreuses pistes pour retrouverune agriculture paysanne par l’animateur du réseau Agriculture durable.■ L’allaitem<strong>en</strong>t, France Guillain, éd. La Plage (34200 Sète), 2006, 128 p.12€. Tout ce qu’il faut savoir sur la question sur la capacité des femmes à allaiter,sur comm<strong>en</strong>t faire face aux petits bobos possibles, un livre-ressource pourredonner de l’autonomie aux jeunes mères.■ 1000 questions, 1000 réponses, Alain Baraton, éd. du Rouergue(12000 Rodez), 2006, 190 p. 17€. L’auteur anime une émission sur France-inter.Réponses à de très nombreuses questions liées au jardinage, avec un classem<strong>en</strong>tet un index… très hétérogènes et réponse brèves (il y a vraim<strong>en</strong>t un millierde questions !).■ Pourquoi certaines espèces animales sont classées nuisibles ? éd.Rac etAspas (BP 505, 26401 Crest cedex), 2006, 64 p. 5€. Très agréable brochure quiprés<strong>en</strong>te la loi telle qu’elle est aujourd’hui, qui montre comm<strong>en</strong>t sont détruitslégalem<strong>en</strong>t ces nuisibles et qui montre qu’<strong>en</strong> fait ils ne sont nuisibles qu’aux chasseurset qu’il serait donc temps de les réhabiliter pour avoir une vision plus écologiquede ces espèces.■ Vers une santé totale, Jean-Marc Governatori, éd. Le Courrier du livre,2007, 128 p. 5,95€. L’auteur, présid<strong>en</strong>t autoproclamé du mouvem<strong>en</strong>t politiqueLa France <strong>en</strong> action, a une formation de naturopathe. Il prés<strong>en</strong>te <strong>ici</strong> de manièreconcise de nombreuses pistes pour une vie plus saine et donc une meilleure santé.Les raccourcis sont parfois exagérés (l’humain serait le seul animal à tombermalade !), ce qui nuit à un <strong>en</strong>semble plutôt de bon conseil.■ Réconcilier sagesse et société. Alain Chevillat, éd. Jouv<strong>en</strong>ce et Terre du Ciel,2006, 128 p. 6,90€. Face à la crise écolo gique, nombreux sont ceux p<strong>en</strong>sant qu’ilne s’agit pas seulem<strong>en</strong>t de trouver des solutions techniques, mais qu’il faut égalem<strong>en</strong>tfaire évoluer nos consci<strong>en</strong>ces. Depuis maint<strong>en</strong>ant une vingtaine d’années, larevue Terre de Ciel puis la revue Alliance mèn<strong>en</strong>t un débat autour de la questiondu changem<strong>en</strong>t de consci<strong>en</strong>ce, de l’ouverture aux différ<strong>en</strong>tes spiritualités… Unmouvem<strong>en</strong>t est né ces dernières années : l’Europe des consci<strong>en</strong>ces dont ce livreprés<strong>en</strong>te la Charte écrite <strong>en</strong> 2000 et des comm<strong>en</strong>taires parus depuis sur cettecharte.■ Et si la santé, c’était naturel. G<strong>en</strong>eviève Dormoy, Patr<strong>ici</strong>a Ruel<strong>en</strong>s, éd. duFraysse, 2006, 192 p. 18€. Brûlot d’une naturopathe et d’une graphologuecontre la médecine marchande. Une longue suite de litanies contre différ<strong>en</strong>tes pratiques,de multiples pistes alternatives, mais avec tellem<strong>en</strong>t de raccourcis et d’outrancesque cela r<strong>en</strong>d le livre peu crédible.■ Achetons responsable ! Elisabeth Laville et Marie Balmain, éd. Seuil, 2006,466 p. 19€. Le titre déjà pose problème : on se place dans le domaine de laconsommation. Elisabeth Laville, et son ag<strong>en</strong>ce Utopie, est la chargée de communicationdes grands groupes comme Carrefour, Danone, Michelin… des <strong>en</strong>treprisesvraim<strong>en</strong>t responsables ! Nouveau problème. La lecture évidemm<strong>en</strong>t est pleine desuggestions pour remplir son caddy… au supermarché ! Si le livre regorge de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tsintéressants, on est quand même <strong>en</strong> pleine schizophrénie !■ Rougeux, passeur de Loire. Jacques Jouanneau, éd. Corsaire (Orléans),2006, 188 p. 16€. Roman mettant <strong>en</strong> scène un passeur sur une Loire, au dix-neuvièmesiècle, les ponts étai<strong>en</strong>t rares, les crues fréqu<strong>en</strong>tes et dévastatrices.■ Ecologuide de A à Z, Fondation Nicolas Hulot, éd. Librio, 2006, 90 p. 2€.Regroupées par grands thèmes, des définitions d’une c<strong>en</strong>taine de mots liés à l’écologie.L’ouvrage survole très rapidem<strong>en</strong>t chaque question (l”humus prés<strong>en</strong>té <strong>en</strong>huit lignes !)… Ce qui n’évite pas certaines erreurs comme “les faibles doses deradioactivité ne sont pas dangereuses”.■ Accroché aux ailes d’un ange, Bocampe, éd. de l’Escarboucle (CH Yverdonles-Bains),2006, 100 p. 14€. Roman lyrique et <strong>en</strong>voûtant qui décrit la desc<strong>en</strong>tedu Doubs, <strong>en</strong>chantem<strong>en</strong>t de la nature le long de ce cours d’eau de 430 km qui sejette dans la Saône après de longs détours dans le Jura.SILENCE N°345 Avril 200754


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Les brèves sont desrésumés des informations que l’on nouscommunique.Textes : sauf m<strong>en</strong>tion contraire, la revueautorise, sous réserve de citer la source,la copie illimitée à usage privé des textes.Les utilisations à usage pédagogique sontégalem<strong>en</strong>t autorisées. Tout usagecommercial est soumis à notre autorisation.Illustrations : Les photos et dessins rest<strong>en</strong>tla propriété de leurs auteurs.N° de commission paritaire :0910 G 87026N°ISSN 0756-2640Date de parution : 2 e trimestre 2007Tirage : 8300 exEditeur : Association Sil<strong>en</strong>cePerman<strong>en</strong>ce : lundi 10h-12h et 14h-17h✆ 04 78 39 55 33Bureau : Jacques Caclin, Myriam Cognard,Xavier SérédineAdministrateurs : Alexandre Esteban,Mimmo PucciarelliRÉALISATION DE LA REVUEDirecteur de publication :Mimmo PucciarelliSecrétaires de rédaction :Michel Bernard et Michel JarruGestion et abonnem<strong>en</strong>ts : Michel JarruMaquette et publ<strong>ici</strong>té : Patrice FarineStands, lieux de dépôts : Dorothée FesslerRédaction:Matthieu Barbaroux, MichelBernard, Guillaume Gamblin, R<strong>en</strong>é Hamm,Esteban Montoya, Vinc<strong>en</strong>t Peyret, MimmoPucciarelli, Francis VergierDessinateurs : C. Gallou, Lasserpe, TardiCorrecteurs : Emmanuelle Pingault, SylvieMichel, Raymond Vignal, Françoise WeitéPhotographes : Alain Bachellier,Marie Clem’s, Delapierre, Jacques Dupéty,Gilles Gesson, Gre<strong>en</strong>peace, BrunoGuillemin, Jim Moran, Marie-JoëllePouillon, Prommata, Terres Fertiles,Pierre-Emmanuel WeckEt pour ce numéro : Diego Arias,Marguerite Descamps, Patrice Farine,Sylvain Houlier, Katia Huot, Vinc<strong>en</strong>tMartin, Paulette Mazoyer, Patrice Neel,Bertrand Ollivier, Mireille Oria, JocelynPeyret, Marie-Joëlle Pouillon, ValérieRos<strong>en</strong>wald, Reine Rosset, CécileRousseau, Nicolas Supiot, MyriamTravostino, Bernard Valette, LoraneVerpillot.Couverture : Jim Moran (photomontage)Commander un anci<strong>en</strong> numéroAnci<strong>en</strong>s numéros - Seuls les numéros prés<strong>en</strong>tés ci-après sont disponibles. Ils sont à commanderuniquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France. Les frais de port sont de 2 € pour un ex ■ , 3 € pour 2 ex ■ , 4 € pour 3 ex et plus ■ .Numéros régionaux■ 272-273 RhôneCroix-Rousse. La Du<strong>en</strong>de. Le Bastringue.Cabiria. La Gryphe. Bioclima tique. RéseauSanté. Radio-Canut. Hommes viol<strong>en</strong>ts . 4 €■ 285-286 IsèreSuperphénix. Moulin Guitare. 400 couverts.MNEI. Jardin alpin. Lo Parvi. P’tit vélo. Terrevivante. Encre Rage . . . . . . . . . . . . . 4 €■ 291-292 AquitaineTerre de Jor. Champ d’action. Démos. Iskatola.Abbadia. Nola-Nohika. Maison des femmes.Azimuts. Boussac. Utopia. . . . . . . . . . 4 €■ 312-313 Poitou-Char<strong>en</strong>tesLes maisons de Béruges. Marais poitevin.Kvinpetalo. Le hameau de la Brousse. Maisondu MER 17. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 €■ 318-319 Drôme / Ardèche.Terre et humanisme. Tofoulie. Le loup. Jeûneet randonnée. La CRII-Rad. Naître à la maison.Jardins solidaires . . . . . . . . . . . . . . . 4 €■ 325-326 Nord-Pas-de-Calais.Des jardins dans la ville. La Maison de lanature et de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Droit au vélo.La Malterie. Laisse ton empreinte. . . . 4 €■ 331 Ariège et Hautes-PyrénéesPhébus Ariège maîtrise l’énergie. La ferme dela Coume. Terre de couleurs. Saveurs d’ailleurs.Village écolo ou écovillage ? Le Millepatte.Prommata, Equitable . . . . . . . . . . . . . . 4 €■ 337 ParisParis à vélo. La Passerelle.Le Picoulet. Bébé<strong>en</strong> vadrouille. Radio libertaire. Le Barbizon.l’UPF. la Piñata. . . . . . . . . . . . . . . 4 €■ 342 Var et Alpes-MaritimesLa ferme du collet. Les diables bleus.Eccomondo.Corr<strong>en</strong>s,1 er village bio.Hélichryse.AMAP, Cravirola, Guy Rottier,Ouvert et durable . . . . . . . . . . . . . . 4 €S’abonner à S!l<strong>en</strong>ceFrance métropolitaine■ Découverte 1 er abonnem<strong>en</strong>t 6 n° 15 €■ Particulier 1 an 40 €■ Institution 1 an 80 €■ Souti<strong>en</strong> 1 an 50 € et +■ Petit futé 2 ans 65 €■ Groupés par 3 ex 1 an 100 €■ Groupés par 5 ex 1 an 150 €■ Petit budget 1 an 25 €je règle un total de :NOMPrénomAdresseCode postalVilleFrance : Règlem<strong>en</strong>t à Sil<strong>en</strong>ce,9, rue Dum<strong>en</strong>ge,69317 Lyon cedex 04CCP 550-39-Y LyonAutres numéros■ 311 OGM Viol<strong>en</strong>ce marchandeJeûne sortir du nucléaire. SEL : échec économique,réussite sociale. . . . . . . . . . . . 4 €■ 314 Le réseau REPASCroissance/décroissance. SEL : de la monnaieau temps comme mode d’échange. . . . . 4 €■ 315 Décroissance et non-viol<strong>en</strong>ceTransport fluvial. Les restes du festin. OGM :faucheurs volontaires . . . . . . . . . . . . 4 €■ 316 Réflexions fêtesVivre sans nucléaire : après le jeûne. Nord/Sud :les prix du sang. Agriculture bio . . . . . 4 €■ 320 Ecologie et alternativesPétrole et géologie politique. Imaginer unebanque transpar<strong>en</strong>te. Bureautique et économiesd’énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 €■ 324 Voyages au pays de chez soiLa bio au cœur de l’écologie. Eoli<strong>en</strong> : du v<strong>en</strong>t surla maison qui brûle. La pile à combustible 4 €■ 327 De nos [in]cohér<strong>en</strong>cesREPAS : les Nouveaux Robinson. Energie :L’éoli<strong>en</strong> détrône le nucléaire . . . . . . . . . 4 €■ 328 Décroissance, social et emploiTéléphone portable. Economie alternative :Perche Activités, La Péniche . . . . . . . 4 €■ 329 Désobéissance civiqueEcozac à Paris. La maison de l’Ecologiede Lyon.Téléphone portable (2) . . . . . 4 €■ 330 Des <strong>en</strong>treprises solidairesLe micro-crédit : contre les femmes ?Illich, école et décroissance . . . . . . . . 4 €■ 332 Créons des médias alternatifsRésistance au Lyon-Turin.Faucheurs volontaires.Auroville : une utopie <strong>en</strong> marche . . . . . 4 €Suisse■ Découverte 1 er abonnem<strong>en</strong>t 6 n°25 FS■ Particulier 1 an 85 FSAutres pays et Dom-tom■ Découverte 1 er abonnem<strong>en</strong>t 6 n° 22 €■ Particulier 1 an 55 €■ Institution 1 an 100 €■ Souti<strong>en</strong> 1 an 60 € et +■ Petit futé 2 ans........... 85 €■ Petit budget 1 an........... 35 €Belgique : Règlem<strong>en</strong>t à Brabant-Ecologie, Route de R<strong>en</strong>ipont, 33,B - 1380 Ohaintél : 00 32 2 633 10 48CCP OOO-15-19-365-54■ 334 Terre, terroir, territoireTchernobyl : des <strong>en</strong>fants dans la tourm<strong>en</strong>te.Autonomadisme contre libéralisme. Dix ans desevrage radiophonique . . . . . . . . . . . 4 €■ 335 Résistances à la FrançafriqueCapitalisme : sauver la gratuité ? Energies :rouler au biocarburant. Gr<strong>en</strong>oble : nanotechnologiesnon merci ! . . . . . . . . . . . . . . 4 €■ 336 Décroissance : p<strong>en</strong>serla transitionLyon-Turin : Gérard Leras. Mouvem<strong>en</strong>t anti-CPE.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 €■ 338 Technologies contreautonomieMigrations : quelle empreinte ethnique ?Paris : Co-errances, Ecobox. . . . . . . . 4 €■ 339 Handicap et alternativesEnvironnem<strong>en</strong>t : Seveso.L’action non-viol<strong>en</strong>teça s’appr<strong>en</strong>d ! Paris : Déboulonneurs, Massagecafé, Alternative Santé. . . . . . . . . . . 4 €■ 340 Pour des innovations frugalesPaix : inspection citoy<strong>en</strong>ne. Paris : La Maisondes Femmes. Alternatives : le café du soleil -OK Chorale . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 €■ 341 Décroissance et santéNord/Sud : déchets-cadeaux. Paris : le PetitNey, la petite Rockette. Commerce équitable :pratique néo-coloniale ? . . . . . . . . . . 4 €■ 343 Changeons la recherche !Politique : Paul Ariès, révolution et décroissance.Paix : Parole et démocratiepart<strong>ici</strong>pative.. . . . . . . . . . . . . . . . . 4 €■ 344 Maghreb à quandl’indép<strong>en</strong>dance ?Belgique : Chasse aux bombes. Energie :Chauffe-eau solaire. Association d’éducationpopulaire. Jean Van Lierde. . . . . . . . 4 €■ Dev<strong>en</strong>ons des médias alternatifs, éditions du P’tit gavroche. 2006, 370 p, 10 (+ 3€ frais de port)Suisse : Règlem<strong>en</strong>t à ContratomCP 65 - CH 1211 G<strong>en</strong>ève 8tél : (41) 22 740 46 12CCP 17-497696-4


LivresL E L I V R E D U M O I SPest<strong>ici</strong>desRévélationssur un scandalefrançaisFabrice Nicolinoet François VeilleretteEd. Fayard2007 - 386 p. - 20€Fabrice Nicolino, journaliste et <strong>en</strong>quêteur sur les questions d’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,et François Veillerette, présid<strong>en</strong>t du Mouvem<strong>en</strong>t pour ledroit et le respect des générations futures, uniss<strong>en</strong>t leurs tal<strong>en</strong>ts danscet ouvrage pour raconter l’histoire des pest<strong>ici</strong>des depuis 1913 et lesattaques contre la vigne, jusqu’à la commercialisation à outrance après1945, la distribution des pulvérisateurs, le précéd<strong>en</strong>t du DDT et la l<strong>en</strong>teprise de consci<strong>en</strong>ce des problèmes que leurs usages font courir à lasanté de la nature, la composition de l’eau, les conséqu<strong>en</strong>ces sur la flore,la faune et <strong>en</strong> bout de chaîne alim<strong>en</strong>taire les dégâts faits aux humains.Les pest<strong>ici</strong>des, prévus pour tuer les ravageurs des récoltes et int<strong>en</strong>sifierl’agriculture, ont des effets qui ont été longtemps niés car les conséqu<strong>en</strong>ces— comme pour d’autres poisons comme l’amiante ou la radioactivité— n’apparaiss<strong>en</strong>t que l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t. Dans un style très facile à lire,les auteurs nous retrac<strong>en</strong>t la prise de consci<strong>en</strong>ce et la progression desconnaissances. Des connaissances bi<strong>en</strong> tardives : ce n’est que dans lesannées 80 que sont lancés les premiers cris d’alarme et dans les années90 que sort<strong>en</strong>t les premiers bilans sci<strong>en</strong>tifiques solidem<strong>en</strong>t argum<strong>en</strong>tés…Alors qu’il est déjà trop tard pour les nappes phréatiques touchéespar de multiples molécules, que comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à apparaître les malformationschez les <strong>en</strong>fants d’agriculteurs… En août 2006, le dernier rapportde l’If<strong>en</strong>, institut public, donne les chiffres suivants : 96% des coursd’eau et 61% des eaux souterraines conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t au moins un pest<strong>ici</strong>de.Diff<strong>ici</strong>le de faire pire ! Au moins 500 molécules sont commercialiséesaujourd’hui. Selon un rapport off<strong>ici</strong>el, au moins 9% de la populationfrançaise, soit 5 millions de personnes, a déjà bu de l’eau prés<strong>en</strong>tantun taux de pest<strong>ici</strong>des supérieur aux normes autorisées. Et l’on ne se polluepas qu’ainsi : on retrouve évidemm<strong>en</strong>t les pest<strong>ici</strong>des dans nos alim<strong>en</strong>ts,mais égalem<strong>en</strong>t dans la pluie. Des mesures dans les brouillardsont donné des chiffres affolants : jusqu’à 140 fois ce que l’on tolèredans l’eau. Vous mettez des pest<strong>ici</strong>des dans votre jardin ? Vous lesretrouvez emm<strong>en</strong>és par le v<strong>en</strong>t ou les chaussures un peu partout dansla maison. Mais alors, pourquoi ce retard pour <strong>en</strong> limiter l’usage ?Les auteurs montr<strong>en</strong>t une ignorance au départ, puis un manque demesures sérieuses, puis, et c’est là que cela devi<strong>en</strong>t anormal, un blocageau niveau des techn<strong>ici</strong><strong>en</strong>s et des politiques. Il existe <strong>en</strong> ce domaine unlobby industriel dont les intérêts sont puissants. Comme dans le domainedu tabac hier ou du téléphone portable aujourd’hui, ils manipul<strong>en</strong>t lesétudes, <strong>en</strong> commandit<strong>en</strong>t de faussem<strong>en</strong>t sci<strong>en</strong>tifiques, sèm<strong>en</strong>t letrouble… Jusqu’à ce que des sci<strong>en</strong>tifiques réputés comme le professeurBelpomme, Gilles-Eric Séralini… comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à crier. Fabrice Nicolinoet François Veillerette montr<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>t les commissions parlem<strong>en</strong>tairesont du mal à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> considération les preuves accumulées.Les auteurs font au passage le procès de l’Inra, Institut national dela recherche agronomique, l’occasion une nouvelle fois de dénoncerune recherche complètem<strong>en</strong>t ori<strong>en</strong>tée par le système marchand et quel’on retrouve dans d’autres domaines qui ont permis l’essor de ces moléculestoxiques… tout comme de masquer p<strong>en</strong>dant longtemps leursconséqu<strong>en</strong>ces sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Un tour de l’autre côté del’Atlantique nous montre les li<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre les pest<strong>ici</strong>des et les armes chimiques.Et tout cela débouche sur le concept trompeur “d’agricultureraisonnée” (Farre) dernière off<strong>en</strong>sive de communication d’un lobby(UIPP) qui <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d s’exprimer par la publ<strong>ici</strong>té, par le syndicalisme(merci la FNSEA)… Les auteurs font le li<strong>en</strong> avec d’autres domaines :ce sont les mêmes firmes qui aujourd’hui s’intéress<strong>en</strong>t au développem<strong>en</strong>tdes OGM ! Le dernier chapitre nous ouvre aux alternatives à traversl’histoire réc<strong>en</strong>te de l’interdiction de publ<strong>ici</strong>té pour le purin d’ortie.Les auteurs nous prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t alors les démarches d’André Pochon (agriculturedurable par la rotation des cultures), Pierre Rabhi (agro écologie),Dominique Guillet (Kokopelli) et même José Bové et le mainti<strong>en</strong>de la paysannerie. Cela se lit comme un roman pol<strong>ici</strong>er…Mais malheureusem<strong>en</strong>t, les victimes, c’est nous ! MB.HomeworkMaisonsà construireLloyd KahnEd. Par<strong>en</strong>thèses (Marseille)2006 - 258 p. - 32€L’auteur, Lloyd Kahn résume30 années passées à voyagerdans le monde des constructeurs.Au fil de ces 258 pages, il nousfait partager l’<strong>en</strong>thousiasme defemmes et d’hommes qu’il a r<strong>en</strong>contréset qui ont construit deleurs mains leur habitat.Ce livre surpr<strong>en</strong>d par la richessede ses illustrations : pas moins de1300 photos, croquis et dessinstechniques. Ces portraits, témoignageset <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s, nous invit<strong>en</strong>tà partager la vie de ces “pionniers”de la construction, des personnesqui, seules, <strong>en</strong> famille ou<strong>en</strong>tre amis, prouv<strong>en</strong>t que l’on peutconcevoir et construire son lieu devie avec un esprit léger. Certainsbâtisseurs se sont inspirés d’unpremier livre de l’auteur sur cesujet, “Shelter” (traduisons par“abri”) publié <strong>en</strong> 1973.Ce qui relie toutes ces expéri<strong>en</strong>cesd’auto-construction est un curieuxmélange d’efficacité, d’écologieet d’art.Un soucis d’efficacité puisque lestravaux prés<strong>en</strong>tés dans “maisonsà construire” sont mis <strong>en</strong> œuvreavec une économie de moy<strong>en</strong>s :récupérations de matériaux,détournem<strong>en</strong>t d’objets, un outillagede base. Ici, pas de bureauxd’études, mais du temps, de l’<strong>en</strong>traideet des dons pour un résultatsimple mais étonnant. Nous obt<strong>en</strong>onsainsi une architecture pleined’astuces, fonctionnelle et peuonéreuse.L’écologie est un des fils conducteursde ce livre, car la motivationde ces constructeurs est d’habiterun lieu <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec la nature,dans un souci d’autonomie.Les matériaux décrits sont pourla plupart naturels : sable, pierre,terre, paille, bois, papier. Quelquesrares exemples d’utilisation dematériaux issus de l’industriecomme le “rastra block” (déchetsde polystyrènes recyclés)sont prés<strong>en</strong>tés, le souci premierest le recyclage.La notion d’empreinte écologiqueest abordée à travers des habitatsnomades ou des constructions detailles réduites. Par contre desexemples d’habitats urbainset collectifs sont pratiquem<strong>en</strong>tabs<strong>en</strong>ts de ce livre. Les voyages deLloyd Kahn nous emmèn<strong>en</strong>tà travers les Etats-Unis et leCanada ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t, d’autrestypes d’habitats traditionnelsou alternatifs construitsailleurs sont abordés (Europe,Afrique, Asie).Quant à l’art, il est partoutprés<strong>en</strong>t que ce soit dans laconception du bâtim<strong>en</strong>t, la mise<strong>en</strong> forme des matériaux ou lesdétails de finitions. Un chapitreétonnant est consacré à des“maisons œuvres d’art” élaborées<strong>en</strong> bouteilles, ou bi<strong>en</strong>des maisons <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>tpeintes et sculptées.Toutes ces expéri<strong>en</strong>ces deconstructions s’inspir<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>tdes mouvem<strong>en</strong>ts alternatifsaméricains des années 60 et 70.C’est un grand v<strong>en</strong>t de liberté quisouffle sur les toits de ces “maisonsà construire” et donnel’<strong>en</strong>vie de comm<strong>en</strong>cer dès demainà bâtir son abri. PF.SILENCE N°345 Avril 200756

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