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controle-de-legalite - Dexia Crédit Local

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Le contrôle <strong>de</strong> légalitéLe contrôle <strong>de</strong> légalité est, en France, une procédure par laquelle le représentant <strong>de</strong> l'État s'assure <strong>de</strong> lalégalité <strong>de</strong>s actes pris par les collectivités territoriales et leurs établissements publics <strong>de</strong> rattachement. Ilporte sur au moins huit millions d'actes chaque année.Le contrôle <strong>de</strong> légalité ainsi mis en place s'effectue a posteriori.Ce contrôle permet <strong>de</strong> trouver un équilibre entre le principe <strong>de</strong> la libre administration <strong>de</strong>s collectivitésterritoriales édicté par l'article 72 alinéa 2 <strong>de</strong> la Constitution du 4 octobre 1958 et le principe édicté dansce même article 72 alinéa 3 selon lequel : "Dans les départements et les territoires <strong>de</strong> la République, ledélégué du gouvernement a la charge <strong>de</strong>s intérêts nationaux, du contrôle administratif et du respect <strong>de</strong>slois."En raison du principe <strong>de</strong> libre administration <strong>de</strong>s collectivités territoriales, le contrôle <strong>de</strong> légalité ne portepas sur l'opportunité <strong>de</strong>s actes pris par les collectivités locales mais sur leur conformité à la loi.Le contrôle <strong>de</strong> légalité est exercé par le représentant <strong>de</strong> l' État (préfet ou sous-préfet suivant l'implantation<strong>de</strong>s autorités concernées). Il peut également être exercé par une autorité autre que le préfet ou le souspréfet.Par exemple, pour les établissements publics <strong>de</strong> santé (EPS), le contrôle est exercé par ledirecteur <strong>de</strong> l'Agence Régionale <strong>de</strong> l'Hospitalisation (ARH).• Les autorités concernées par le contrôle <strong>de</strong> légalité.Ce contrôle ne s'exerce qu'à l'encontre <strong>de</strong>s actes et <strong>de</strong>s contrats administratifs pris et signés par <strong>de</strong>sautorités locales ou leurs établissement publics <strong>de</strong> rattachement. Ces autorités sont notamment :les autorités territoriales : communes, départements et régions,les établissements publics <strong>de</strong> coopération intercommunale (EPCI) : communautés <strong>de</strong> communes,communautés d'agglomérations, communautés urbaines, les Centres Communaux d'Action Sociale(CCAS),les offices publics d'habitation (OPH),les sociétés d'économie mixte locales exerçant <strong>de</strong>s prérogatives <strong>de</strong> puissance publique pour le compted'une commune ou d'un EPCI.• La transmission <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong>s autorités concernées au contrôle <strong>de</strong> légalité.Les actes pris par les autorités susvisées doivent, préalablement à leur entrée en vigueur, être soumis aucontrôle <strong>de</strong> légalité. Les actes concernés par le contrôle <strong>de</strong> légalité sont énumérées dans le Co<strong>de</strong> Général<strong>de</strong>s Collectivités Territoriales (CGCT). Ce sont notamment :les délibérations prises par l'assemblée délibérante ou les décisions prises par délégation <strong>de</strong> l'assembléedélibérante,les décisions prises par le maire dans l'exercice <strong>de</strong> son pouvoir <strong>de</strong> police (sauf circulation etstationnement),les conventions <strong>de</strong> marché public, <strong>de</strong> concession et d'affermage,les décisions individuelles relatives à la carrière <strong>de</strong>s fonctionnaires territoriaux,les permis <strong>de</strong> construire et certificats d'urbanisme, dans les collectivités où le maire ou le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>l'EPCI dispose <strong>de</strong> cette compétence.Les conventions relatives aux emprunts ne sont pas soumises à l'obligation <strong>de</strong> transmission dans lamesure où elles ne sont pas <strong>de</strong>s contrats administratifs. Ainsi, la convention <strong>de</strong> prêt, étant un contrat <strong>de</strong>droit privé dès lors qu'elle ne comporte pas <strong>de</strong> clause exorbitante <strong>de</strong> droit commun et qu'elle n'a pas pourobjet l'exécution même d'un service public, n'a pas à être transmis au contrôle <strong>de</strong> légalité. Il est en <strong>de</strong>même d'une convention <strong>de</strong> garantie d'emprunt, accessoire d'une convention <strong>de</strong> prêt. Dans le cadre <strong>de</strong>son contrôle, le représentant <strong>de</strong> l'État peut cependant exiger la transmission <strong>de</strong>s annexes aux actessoumis à transmission tel le projet <strong>de</strong> convention <strong>de</strong> prêt.


La délibération ou la décision d'emprunt doit être exécutoire au moment <strong>de</strong> la signature du contrat, ce quisuppose notamment leur transmission préalable au représentant <strong>de</strong> l'Etat, constatée notamment parl'apposition du tampon dateur.Il est souhaitable d'adresser également au Représentant <strong>de</strong> l’Etat le projet <strong>de</strong> contrat d'emprunt, pour quece <strong>de</strong>rnier puisse exercer son contrôle en toute connaissance.S’agissant d’un contrat <strong>de</strong> droit privé, le contrat <strong>de</strong> prêt signé n’est pas soumis à l’obligation <strong>de</strong>transmission au représentant <strong>de</strong> l’Etat (Conseil d’Etat 29 décembre 1995 SA Natio Energie).• Les effets <strong>de</strong> la transmission <strong>de</strong>s actes au contrôle <strong>de</strong> légalité.L'acte régulièrement transmis au contrôle <strong>de</strong> légalité et publié (ou notifié) <strong>de</strong>vient exécutoire <strong>de</strong> plein droit.Dès lors les conventions y afférentes peuvent être valablement signées par l'exécutif <strong>de</strong> la collectivité ou<strong>de</strong> l'établissement public.S'il estime que l'acte est illégal, le représentant <strong>de</strong> l'État peut le contester <strong>de</strong>vant le tribunal administratifdans le délai <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> la réception <strong>de</strong> l'acte. C'est le déféré préfectoral.Déféré préfectoralLe Représentant <strong>de</strong> l’Etat ou toute personne y ayant intérêt peut déférer dans le délai légal <strong>de</strong>vant leTribunal administratif, au moyen d'un recours pour excès <strong>de</strong> pouvoir, la délibération ou la décisiond'emprunt.Effets <strong>de</strong> l'annulation sur le contratEn principe, l'annulation à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un tiers, par le juge <strong>de</strong> l'excès <strong>de</strong> pouvoir, d'un acte détachabledu contrat n'a, par elle-même, aucun effet direct sur la validité du contrat. Le contrat <strong>de</strong>meure, en effet, laloi <strong>de</strong>s parties et il peut être poursuivi, en l'absence d'une saisine du juge du contrat par l'une <strong>de</strong>s partiesd'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en résiliation ou en in<strong>de</strong>mnité.Bien évi<strong>de</strong>mment, si l'acte détachable a été annulé pour incompétence du signataire d'un contrat <strong>de</strong> prêt,ou pour toute autre illégalité, cette annulation entraînera la nullité du contrat par le juge du contrat (C.E.1er janvier 1993, Bormes-Les-Mimosas).Il appartient à la partie publique <strong>de</strong> prendre l'initiative <strong>de</strong> cette saisine.

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