Dossier nÂ° 17 : La pratique du judo en Ãle-de-France - IRDS

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4LA PRATIQUE DU JUDO EN ÎLE-DE-FRANCECarte 2 - Nombre de judokas pour 10 000 habitants en 2010CergyNanterreVersaillesParisBobignyCréteilÉvryMelunNombre de licenciéspour 10 000 habitantsau sein de la commune :100 250 5000 10 kmSource : Comité Île-de-Francede Judo. Juin 2011Traitement : IRDSNombre de licenciés par club :moins de 100entre 100 et 400limite de l’agglomérationplus de 400parisienne(9) Long Thierry, L’Éducation par le sport :Imposture ou réalité ?, Éd. Connaissanceset Savoirs, 2008Portraits des licenciés franciliensLe judoka francilien type : un jeune garçonLa pyramide des âges des licenciés franciliens(cf. figure 4) fait apparaître un socle de très jeunesjudokas puisque les 10 ans et moins représententplus de la moitié des licenciés (54 %), tandis queles adultes n’en représentent que le quart.Le pic de licenciés dans une tranche d’âge est atteintà 7 ans. Passé cet âge, leur nombre décroît jusqu’à20 ans. Contrai rement à de très nombreuses disciplinesoù l’on observe un regain de licenciés àpartir de 25 ans, les effectifs de judokas sontconstants jusqu’à 50 ans. On peut ainsi supposerque très peu de licenciés ayant arrêté le judo pendantleur jeunesse souhaite reprendre à l’âgeadulte.Afin de pallier ce phénomène et accroître la proportiond’adultes, la Fédération française et leComité Île-de-France de judo encouragent lesclubs à diversifier leurs pratiques afin de s’adapterà leurs publics. Ainsi, le renforcement destechniques de travail au sol (Ne Waza) permet derécupérer d’anciens judokas ayant stoppé leurpratique, grâce à une activité plus souple etmieux adaptée. De même, la récente mise enplace d’un circuit «vétérans» devrait permettreaux clubs d’attirer plus d’adultes les prochainessaisons. Le développement du taïso, méthoded’exercices traditionnels qui prépare au judo, vaégalement dans ce sens.La part très importante de jeunes judokas peuts’expliquer par les valeurs véhiculées par la disciplineelle-même. Les parents souhaitent souventinscrire leurs enfants au judo afin de leurdonner un cadre, une discipline à proprement parler.Il est généralement admis que l’enfant apprendplus facilement à respecter des règles ou des interdictionsen pratiquant un sport que par n’importequel autre moyen (9) . Le sport, et plus particulièrementle judo, est considéré comme un fort supportde socialisation et d’intégration. De ce faitle judo est souvent plébiscité très tôt par lesparents.Ceci est corroboré par l’enquête IRDS traitant dela pratique sportive des Franciliens qui s’est inté-N° 17 - AOÛT 2011
françaiseTaekwondoAïkidoKaratéJudoFull contactLutteBoxeLA PRATIQUE DU JUDO EN ÎLE-DE-FRANCE5Figure 4 - Pyramide des âges des licenciésde judo franciliens en 2010Âge706079 % 21 %5040302010010 000 7 500 5 000 2 500 0 2 500 5 000Source : Fédération française de judo – ODES, 2011Lecture du graphique : parmi les licenciés, on dénombre 8 900 garçons de 7 ans.Olivier Pasquiersressée à l’entrée dans la vie sportive encadrée. Ilressort de l’enquête réalisée en 2009 que le judoest, avec la danse, le sport auquel on s’adonne leplus tôt. Si l’on regarde les sports par lesquels F lesFranciliens sont entrés dans la vie sportive encadrée,le judo arrive en première position (19 %des Franciliens ex aequo avec le football et ladanse) pour la génération la plus jeune (personnesnées entre 1985 et 1995). Pour les personnes nées avant 1955 il ne se situait qu’à la 9 e place (10) .Le judo se caractérise également comme une disciplinemajoritairement masculine et plus particulièrementen Île-de-France. En effet, les hommesy représentent 79 % des licenciés contre 72 % auplan national. Ceci n’est pas propre au judo. Dansl’ensemble des sports de combat on observe en Îlede-Franceune plus faible représentation desfemmes (cf. figure 5).En outre, lorsque l’on regarde la place des femmesau sein des autres ligues des sports de combat, ons’aperçoit que celle des judokates est plus faibleque dans la boxe française, le taekwondo, l’aïkidoou bien encore le karaté pourtant souvent présentéscomme des disciplines très masculines.Il n’y a donc aucune raison majeure pour que lejudo féminin ne se développe pas davantage enÎle-de-France. D’autant que plusieurs études (11) ,et enquêtes (12) ont montré que le public fémininapprécie les sports de duel et d’affrontement. LeComité Île-de-France de judo, conscient de sonretard, a pour objectif de développer la pratiqueféminine.Une fidélisation des licenciés difficilechez les jeunesLe taux d’abandon (13) francilien des licenciés dejudo avoisine chaque année les 40 %. En comparaison,ce chiffre est d’environ 30 % pour le tenniset de 35 % pour l’escrime. Par ailleurs, le tauxd’abandon précoce des enfants qui découvrentleur première activité en club est plus fort queFigure 5 - Taux de femmes licenciéesdes sports de combat en 2010 (en %)35302520151050BoxeFranceÎle-de-France 15 026 9 161 8 044 47 780 99 086 2 982 2 389 5 729Source : ministère des Sports – MEOS, 2011Lecture de l’histogramme : le Comité IDF de judo compte 21 % de femmescontre 28 % sur le plan national.Lecture du graphique : le judo compte 21% de femmes contre 27 % pour lekaraté. La taille des cercles est proportionnelle au nombre de licences de ladiscipline.dans les autres disciplines. Les raisons invoquéessont diverses. Les jeunes judokas déclarent plussouvent que les autres ne pas avoir aimé l’activité,avoir délaissé le judo au profit d’une autre activitéou ne pas être intéressés par la compétition (14) .Ayant commencé très jeunes et ayant fait du judoleur premier sport, il n’est pas anormal de retrouverces raisons invoquées puisque l’influenceparentale a pu jouer lors de ce premier choix. Parla suite, leurs goûts sportifs se diversifient, il n’estpas surprenant qu’ils souhaitent essayer d’autresdisciplines.Les différentes formes de pratique :La pratique scolaire et universitaireUne convention multipartite signée fin 2008 entrela FFJDA, le ministère de l’éducation nationale etles fédérations sportives scolaires a pour objectifde favoriser le développement de la pratique dujudo à l’école, au collège et au lycée et permettreles partenariats entre établissements scolaires et(10) Cf. « L’entrée dans la vie sportive enclub des franciliens », Les Dossiers del’IRDS, n°15, mai 2011.(11) Cf. Christine MENNESSON, « Être unefemme dans le monde des hommes »,L’Harmattan, 2005.(12) Cf. « La pratique sportive des franciliennes», Les Dossiers de l’IRDS, n°6, mars2009.(13) Est considéré comme « abandonnant »un licencié présent dans le fichier franciliende l’année N et ne se trouvant plusdans le fichier licencié francilien N+1.(14) Cf. « L’entrée dans la vie sportive enclub des franciliens », Les Dossiers del’IRDS, n°15, mai 2011.N° 17 - AOÛT 2011
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