30.07.2015 Views

Compte rendu de l'atelier « Mixité et développement du sport féminin

Compte rendu de l'atelier « Mixité et développement du sport féminin

Compte rendu de l'atelier « Mixité et développement du sport féminin

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Hella KRIBI-RHOMDANE répond en soulignant qu’il y a <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s femmescomme une forme d’autocensure. La loi sur la parité en partie en politique a permisune implication plus importante <strong>de</strong>s femmes. Il faut trouver un moyen <strong>de</strong> les faireexister dans les assemblées. Pour Danielle SALVA, c<strong>et</strong>te forme d’autocensure vientpeut-être <strong>du</strong> fonctionnement même <strong>de</strong>s associations.Didier GHEUX, Directeur <strong>du</strong> Syndicat Interdépartemental pour la Gestion <strong>de</strong>s Parcs<strong>de</strong>s Sports <strong>de</strong> Bobigny <strong>et</strong> <strong>de</strong> La Courneuve, précise qu’il est nécessaire <strong>de</strong> bienréfléchir afin <strong>de</strong> savoir exactement ce que l’on veut m<strong>et</strong>tre en place.2 L’opération « Sport en filles »Evelyne CIRIEGI, Secrétaire Générale <strong>du</strong> Comité Régional Olympique <strong>et</strong> Sportifd’Ile-<strong>de</strong>-France (CROSIF) présente l’opération « Sport en Filles », organisée chaqueannée par le CROSIF dans les bases <strong>de</strong> Plein Air <strong>et</strong> <strong>de</strong> Loisirs d’Ile-<strong>de</strong>-France. C<strong>et</strong>teopération regroupe <strong>de</strong>s adolescentes âgées <strong>de</strong> 12 à 17 ans qui n’ont pas accès <strong>de</strong>façon régulière à la pratique <strong>sport</strong>ive. Elles sont issues <strong>de</strong>s quartiers populaires <strong>de</strong>shuit départements franciliens :L’opération- « Sport en Filles - ETE » :Base Régionale <strong>de</strong> Loisirs <strong>de</strong> Vaires-Torcy <strong>de</strong>puis 15 ans.- « Sport en Filles - AUTOMNE » :Base Régional e <strong>de</strong> Loisirs <strong>de</strong> Cergy en 2003 <strong>et</strong> 2004 (2 ans)Base Régionale <strong>de</strong> Loisirs <strong>de</strong> Saint-Quentin-en-Yvelines <strong>de</strong>puis 2005 (8 ans)- « Sport en Filles - HIVER » :Base Régionale <strong>de</strong> Loisirs <strong>de</strong> Vaires-Torcy <strong>de</strong>puis 2005 (8 ans)- Séjour Neige au féminin : <strong>de</strong> la ville à la montagne en 2010 : 50 adolescentes.Pendant ces journées, <strong>et</strong> grâce à la Région, les <strong>sport</strong>ifs <strong>de</strong> haut niveau,Ambassa<strong>de</strong>urs <strong>du</strong> <strong>sport</strong>, interviennent au cours <strong>de</strong> chaque session pour partagerleur expérience <strong>et</strong> encourager les filles à pratiquer un <strong>sport</strong> dans une structureencadrée. Un moment riche en curiosité <strong>et</strong> en admiration <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>sadolescentes.Deux forums sont également mis en place (comment mieux manger ? En raison <strong>de</strong> latransformation <strong>de</strong>s jeunes filles pendant l’adolescence – notions <strong>de</strong> diététique. Autreforum : les gestes <strong>de</strong> premier secours). Par c<strong>et</strong>te opération, le CROSIF entendrépondre aux besoins d’encourager le <strong>sport</strong> féminin <strong>et</strong> <strong>de</strong> favoriser l’insertion <strong>de</strong>sjeunes filles issues <strong>de</strong> milieux populaires ne pratiquant pas ou peu d’activités<strong>sport</strong>ives.Rappel <strong>de</strong>s objectifs :‣ Promouvoir le <strong>sport</strong> féminin.‣ Rendre les pratiques <strong>sport</strong>ives accessibles à tous dans le cadre <strong>de</strong>s clubs ouassociations <strong>sport</strong>ives scolaires.‣ Favoriser par la pratique <strong>sport</strong>ive, les rencontres, échanges <strong>et</strong> liens sociaux.‣ Développer la vie associative <strong>et</strong> les structures d’accueil <strong>du</strong> <strong>sport</strong> fédéral.Les perspectives 20122


• Sport en Filles ETE 2012 <strong>du</strong> 10 au 13 juill<strong>et</strong> 2012 à la base Régionale <strong>de</strong>Loisirs <strong>de</strong> Torcy.• Paris-Londres à vélo 2012 <strong>du</strong> 23 au 31 août 2012 <strong>de</strong> Paris « Tour Eiffel » àLondres « Tower Bridge ».• Sport en Filles AUTOMNE <strong>du</strong> 29 au 31 octobre 2012 à la base Régionale <strong>de</strong>Loisirs <strong>de</strong> Saint-Quentin-en-Yvelines.Le but <strong>de</strong> l’opération « Sport en Filles » est d’augmenter la pratique féminine dansles quartiers populaires, puisqu’il existe là un véritable potentiel. Difficulté : l’accueil<strong>de</strong> ces jeunes filles dans les clubs. Quand un groupe se présente, l’entraîneur atendance à favoriser la meilleure, le plus grand potentiel, alors que les jeunes fillessouhaitent jouer ensemble. Autre problématique : les tran<strong>sport</strong>s. Les créneauxhoraires pour la pratique féminine sont tardifs d’où la réticence <strong>de</strong>s parents. LeCROSIF souhaite développer davantage ces opérations au niveau départemental, <strong>et</strong>faire ainsi le relais auprès <strong>de</strong>s clubs. Didier GHEUX complète c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong> endisant que pour ce faire, il y a un intérêt à travailler en réseau, <strong>et</strong> notamment avec lesservices sociaux.Nicolas BONNET, chargé <strong>de</strong> mission <strong>du</strong> Vice-Prési<strong>de</strong>nt Francis PARNY, rappelleque c<strong>et</strong>te opération est réalisée dans les Bases <strong>de</strong> Plein Air <strong>et</strong> <strong>de</strong> Loisirs, propriétésrégionales. Il y a également un proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> villages à St Quentin <strong>et</strong>Cergy. Nicolas BONNET rappelle que l’organisation est faite par <strong>de</strong>s bénévoles.Impulser c<strong>et</strong>te opération vers les départements, pourquoi pas, mais se pose alors laquestion <strong>du</strong> financement. Il faudra travailler avec l’Etat <strong>et</strong> les CDOS.Claire LE QUERHIC, adjointe au Directeur <strong>de</strong>s <strong>sport</strong>s, <strong>de</strong> la Jeunesse <strong>et</strong> <strong>de</strong> la vieassociative <strong>du</strong> Conseil général <strong>de</strong> l’Essonne, précise que le Conseil généralrencontre également <strong>de</strong>s difficultés au niveau relais dans les clubs. Elle préconise<strong>de</strong>s formations aux bénévoles pour s’approprier la problématique <strong>du</strong> <strong>sport</strong> féminin.Yahya LAZAAR, membre <strong>de</strong> la commission régionale Fédération Française <strong>de</strong>Football <strong>et</strong> é<strong>du</strong>catrice, souligne que l’opération « Filles <strong>et</strong> foot », fonctionne dans lesdépartements selon le même principe que « Sport en Filles ». Les joueuses ser<strong>et</strong>rouvent en fin d’année à Clairefontaine <strong>et</strong> rencontrent <strong>de</strong>s joueurs <strong>de</strong> l’Equipe <strong>de</strong>France. Il existe aussi « la journée <strong>de</strong> la dirigeante » organisée les 13 -15 avril à laPorte <strong>de</strong> Versailles dans le cadre <strong>du</strong> Salon <strong>du</strong> Football « Galaxy Foot ». Le footballféminin est en expansion. Il y a également <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> femmes arbitres quiofficient au niveau Ligue <strong>et</strong> d’é<strong>du</strong>catrices diplômées.3 Adolescence <strong>et</strong> baisse <strong>de</strong> la pratiqueTrès peu d’enquêtes sont faites sur la cassure <strong>de</strong> la pratique à un moment donnéchez les jeunes filles. Les filles ont en eff<strong>et</strong> tendance à déserter la pratique régulièreau moment <strong>de</strong> l’adolescence. Une explication rési<strong>de</strong> dans le rapport au corps. Onconstate également <strong>de</strong> plus en plus une baisse chez les garçons. Didier GHEUXprécise que dans ce cadre, il est nécessaire <strong>de</strong> se poser la question <strong>de</strong> l’organisation<strong>du</strong> <strong>sport</strong> en France, voire à réfléchir à une autre forme d’organisation.4. Le Sport ScolaireJacotte SELS, élue Nationale <strong>de</strong>s Associations Sportives (AS), présente le <strong>sport</strong>scolaire en Ile-<strong>de</strong>-France. C<strong>et</strong>te présentation est disponible sur le site <strong>de</strong> l’IRDS.3


L’UNSS est la première fédération féminine <strong>de</strong> France. Il y a un million <strong>de</strong> licenciéssur les trois académies <strong>de</strong> l’Ile-<strong>de</strong>-France. L’académie <strong>de</strong> Versailles est la plusgran<strong>de</strong> académie <strong>de</strong> France. Le premier <strong>sport</strong> scolaire est le badminton, le second lehandball. En matière <strong>de</strong> compétitions, les filles sont attirées par celles qui n'excluentpas.Pour revenir à la partie précé<strong>de</strong>nte, le décrochage <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> 4 ème /3 ème <strong>et</strong> <strong>de</strong>slycéens repose sur différentes explications dont :1. L’adolescence : les filles s’éloignent <strong>de</strong> la pratique <strong>sport</strong>ive <strong>et</strong> la non culturefamiliale <strong>de</strong> la pratique <strong>sport</strong>ive ne les incite pas à faire <strong>du</strong> <strong>sport</strong>,2. La pression <strong>de</strong>s parents pour avoir <strong>de</strong> bons résultats scolaires,3. Les temps scolaires qui ne sont pas adaptés à la pratique.L’AS réussit dans les milieux difficiles <strong>et</strong> dans la ruralité. Une réflexion est encore àmener sur les nouvelles pratiques <strong>et</strong> les compétitions.Le passage en club est parfois ralenti par le prix <strong>de</strong> la licence qui est trop élevé. Parailleurs, il n’existe pas <strong>de</strong> club <strong>de</strong> pratique familiale.4. La pratique non encadréesUn participant abor<strong>de</strong> les pratiques non encadrées. Hella KRIBI-RHOMDANE préciseque le Conseil régional favorise la pratique <strong>sport</strong>ive. C’est plus simple dans uneorganisation claire où il y a <strong>de</strong>s représentants. L’approche régionale favorise lapromotion <strong>de</strong> la pratique amateur <strong>et</strong> surtout la pratique <strong>du</strong> <strong>sport</strong> pour tous. La Régionsoutient ce qui est encadré, mais pas uniquement les <strong>sport</strong>s <strong>de</strong> compétition.Nicolas BONNET rappelle qu’en Ile-<strong>de</strong>-France, il y a <strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong> licenciés <strong>et</strong> sixmillions <strong>de</strong> pratiquants. Un effort constant <strong>de</strong> la Région est porté sur l’investissement(Bases Régionales <strong>de</strong> Plein Air <strong>et</strong> <strong>de</strong> Loisirs - BPAL) afin que l’accès à la pratique<strong>sport</strong>ive soit ouvert à tous. De nombreuses personnes se ren<strong>de</strong>nt sur les BPAL. LaRégion, à travers les conventions signées avec les ligues <strong>et</strong> comités <strong>sport</strong>ifsrégionaux, finance <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s fléchées sur les pratiques innovantes : le football (lefutsal, le football féminin), le cyclisme (BMX) notamment. On ne peut s’adresserdirectement aux pratiquants (difficulté <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s indivi<strong>du</strong>elles). Ilrappelle également qu’il existe <strong>de</strong>s contrats régionaux avec les départements pourl’aménagement <strong>de</strong>s espaces publics <strong>de</strong>stinés à la pratique <strong>sport</strong>ive.Benoit CHARDON, <strong>de</strong> l’Institut Régional <strong>de</strong> Développement <strong>du</strong> Sport (IRDS),constate que les femmes pratiquent le <strong>sport</strong> <strong>de</strong> façon autonome en raison <strong>du</strong>manque <strong>de</strong> temps, <strong>du</strong> coût, <strong>et</strong> <strong>du</strong> rej<strong>et</strong> <strong>de</strong> la compétition. Elles ont en moyenne entre5 <strong>et</strong> 6 heures <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> loisirs en moins par rapport aux hommes.Un participant précise que pour le Marathon <strong>de</strong> Paris, il y a 12 000 licenciés pour35 000 participants. Dans le Bois <strong>de</strong> Boulogne, 5 000 personnes courent tous lesweek-ends. Elles ne souhaitent pas prendre une licence, trop contraignante.Didier GHEUX signale qu’un club d’athlétisme propose au Parc <strong>de</strong> la Courneuve(93), <strong>et</strong> dans la journée à <strong>de</strong>s horaires adaptés, <strong>de</strong>s conseils aux personnes qui lesouhaitent. Cela a permis une augmentation <strong>de</strong>s licences féminines <strong>du</strong> club.4


LISTE DES PARTICIPANTSMichel ABRAVANELOlivier BERAGUASHervé BRUNBenoit CHARDONCécile CHARTRAINJulie CHAZARENCEvelyne CIRIEGIThomas COLLETGuy CORNETTEMariane DELPUECHMarion GAZEAUDidier GHEUXFatna JDAÏNIJeannie JACQUES-ANDRE-COQUINHella KRIBI-ROMDHANEClaire LE QUERICAnne NIPPERTDidier PEREIRAMichel PROVOSTMonique REMONDDanièle SALVAJacotte SELSIngrid STUTZLudovic TREZIERESFloriane VARETTA5

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!