Dossier n° 17 : La pratique du judo en Île-de-France - IRDS

Olivier PasquiersLES DOSSIERS DE L’IRDSLA PRATIQUE DU JUDO EN ÎLE-DE-FRANCEPour la septième fois depuis leur création en 1956, la France accueilleles championnats du monde de judo. Cette édition se dérouleraau Palais Omnisports de Paris-Bercy du 23 au 28 août 2011.L’occasion pour l’IRDS de dresser un état des lieuxde la quatrième discipline sportive en Île-de-France.N° 17 - AOÛT 2011C’est en s’inspirant des méthodes de différentesgymnastiques occidentales et en décidant d’expurgerles mouvements dangereux du jujitsu,qu’en 1882 le Japonais Jigaro Kano a donnénaissance à un nouvel art martial à vocation éducativeet non guerrière, le judo, littèralement«voie de la souplesse».Après de multiples essais et démonstrations, lejudo se développe en France avec la création àParis du premier club, le Jiu-jitsu Club de France,en 1936. En 1941, une section judo est créée ausein de la Fédération française de lutte puis cesport prend pleinement son autonomie avec lacréation en 1946 de la Fédération française dejudo. C'est aussi à cette époque que se développerale côté sportif et qu’apparaîtront les premièrescompétitions. Le nombre de pratiquants de par lemonde s’accroît alors considérablement.Le judo masculin a été introduit comme sport dedémonstration lors des Jeux olympiques deTokyo en 1964, puis est devenu officiellementdiscipline olympique en 1972 à Munich. Quantau judo féminin, il a fait son entrée dans le programmeolympique aux Jeux de Séoul en 1988comme sport de démonstration avant d’être définitivementaccepté à partir des Jeux de Barceloneen 1992. Les championnats du monde, dont lapremière édition a eu lieu en 1956, se déroulèrenttous les deux ans jusqu’en 2009, date à laquelleest prise la décision d’en faire un événementannuel.L’organisation institutionnelle du judo francilienL’organisation institutionnelle du judo en Île-de-France diffère du reste du territoirefrançais. En effet, chaque région administrative françaises constitue une liguerégionale de judo. En Île-de-France, en raison du nombre de licenciés, chaquedépartement constitue une ligue à part entière et non un comité départemental.Afin de répondre au besoin de coordination et de cohérence des actions engagéespar les 8 ligues franciliennes, et une recherche d’efficacité dans l’usagedes moyens disponibles, le Comité régional Île-de-France de judo est créé en1978. Il compte alors près de 70 000 licenciés répartis au sein de 722 clubs.Son rôle premier est d’intervenir au profit des clubs pour soutenir et accompagnerle développement et la promotion du judo dans la région. Il axe égalementses missions sur le développement des valeurs éducatives, sportives mais égalementsociales du judo francilien. Il mène ainsi diverses actions au sein dumonde carcéral et des milieux défavorisés.Le Comité Île-de-France de judo assure la coordination de l’ensemble des formationsdes dirigeants et des enseignants au travers notamment du certificat dequalification professionnel.Institut Régional de Développement du Sport

4LA PRATIQUE DU JUDO EN ÎLE-DE-FRANCECarte 2 - Nombre de judokas pour 10 000 habitants en 2010CergyNanterreVersaillesParisBobignyCréteilÉvryMelunNombre de licenciéspour 10 000 habitantsau sein de la commune :100 250 5000 10 kmSource : Comité Île-de-Francede Judo. Juin 2011Traitement : IRDSNombre de licenciés par club :moins de 100entre 100 et 400limite de l’agglomérationplus de 400parisienne(9) Long Thierry, L’Éducation par le sport :Imposture ou réalité ?, Éd. Connaissanceset Savoirs, 2008Portraits des licenciés franciliensLe judoka francilien type : un jeune garçonLa pyramide des âges des licenciés franciliens(cf. figure 4) fait apparaître un socle de très jeunesjudokas puisque les 10 ans et moins représententplus de la moitié des licenciés (54 %), tandis queles adultes n’en représentent que le quart.Le pic de licenciés dans une tranche d’âge est atteintà 7 ans. Passé cet âge, leur nombre décroît jusqu’à20 ans. Contrai rement à de très nombreuses disciplinesoù l’on observe un regain de licenciés àpartir de 25 ans, les effectifs de judokas sontconstants jusqu’à 50 ans. On peut ainsi supposerque très peu de licenciés ayant arrêté le judo pendantleur jeunesse souhaite reprendre à l’âgeadulte.Afin de pallier ce phénomène et accroître la proportiond’adultes, la Fédération française et leComité Île-de-France de judo encouragent lesclubs à diversifier leurs pratiques afin de s’adapterà leurs publics. Ainsi, le renforcement destechniques de travail au sol (Ne Waza) permet derécupérer d’anciens judokas ayant stoppé leurpratique, grâce à une activité plus souple etmieux adaptée. De même, la récente mise enplace d’un circuit «vétérans» devrait permettreaux clubs d’attirer plus d’adultes les prochainessaisons. Le développement du taïso, méthoded’exercices traditionnels qui prépare au judo, vaégalement dans ce sens.La part très importante de jeunes judokas peuts’expliquer par les valeurs véhiculées par la disciplineelle-même. Les parents souhaitent souventinscrire leurs enfants au judo afin de leurdonner un cadre, une discipline à proprement parler.Il est généralement admis que l’enfant apprendplus facilement à respecter des règles ou des interdictionsen pratiquant un sport que par n’importequel autre moyen (9) . Le sport, et plus particulièrementle judo, est considéré comme un fort supportde socialisation et d’intégration. De ce faitle judo est souvent plébiscité très tôt par lesparents.Ceci est corroboré par l’enquête IRDS traitant dela pratique sportive des Franciliens qui s’est inté-N° 17 - AOÛT 2011

françaiseTaekwondoAïkidoKaratéJudoFull contactLutteBoxeLA PRATIQUE DU JUDO EN ÎLE-DE-FRANCE5Figure 4 - Pyramide des âges des licenciésde judo franciliens en 2010Âge706079 % 21 %5040302010010 000 7 500 5 000 2 500 0 2 500 5 000Source : Fédération française de judo – ODES, 2011Lecture du graphique : parmi les licenciés, on dénombre 8 900 garçons de 7 ans.Olivier Pasquiersressée à l’entrée dans la vie sportive encadrée. Ilressort de l’enquête réalisée en 2009 que le judoest, avec la danse, le sport auquel on s’adonne leplus tôt. Si l’on regarde les sports par lesquels F lesFranciliens sont entrés dans la vie sportive encadrée,le judo arrive en première position (19 %des Franciliens ex aequo avec le football et ladanse) pour la génération la plus jeune (personnesnées entre 1985 et 1995). Pour les personnes nées avant 1955 il ne se situait qu’à la 9 e place (10) .Le judo se caractérise également comme une disciplinemajoritairement masculine et plus particulièrementen Île-de-France. En effet, les hommesy représentent 79 % des licenciés contre 72 % auplan national. Ceci n’est pas propre au judo. Dansl’ensemble des sports de combat on observe en Îlede-Franceune plus faible représentation desfemmes (cf. figure 5).En outre, lorsque l’on regarde la place des femmesau sein des autres ligues des sports de combat, ons’aperçoit que celle des judokates est plus faibleque dans la boxe française, le taekwondo, l’aïkidoou bien encore le karaté pourtant souvent présentéscomme des disciplines très masculines.Il n’y a donc aucune raison majeure pour que lejudo féminin ne se développe pas davantage enÎle-de-France. D’autant que plusieurs études (11) ,et enquêtes (12) ont montré que le public fémininapprécie les sports de duel et d’affrontement. LeComité Île-de-France de judo, conscient de sonretard, a pour objectif de développer la pratiqueféminine.Une fidélisation des licenciés difficilechez les jeunesLe taux d’abandon (13) francilien des licenciés dejudo avoisine chaque année les 40 %. En comparaison,ce chiffre est d’environ 30 % pour le tenniset de 35 % pour l’escrime. Par ailleurs, le tauxd’abandon précoce des enfants qui découvrentleur première activité en club est plus fort queFigure 5 - Taux de femmes licenciéesdes sports de combat en 2010 (en %)35302520151050BoxeFranceÎle-de-France 15 026 9 161 8 044 47 780 99 086 2 982 2 389 5 729Source : ministère des Sports – MEOS, 2011Lecture de l’histogramme : le Comité IDF de judo compte 21 % de femmescontre 28 % sur le plan national.Lecture du graphique : le judo compte 21% de femmes contre 27 % pour lekaraté. La taille des cercles est proportionnelle au nombre de licences de ladiscipline.dans les autres disciplines. Les raisons invoquéessont diverses. Les jeunes judokas déclarent plussouvent que les autres ne pas avoir aimé l’activité,avoir délaissé le judo au profit d’une autre activitéou ne pas être intéressés par la compétition (14) .Ayant commencé très jeunes et ayant fait du judoleur premier sport, il n’est pas anormal de retrouverces raisons invoquées puisque l’influenceparentale a pu jouer lors de ce premier choix. Parla suite, leurs goûts sportifs se diversifient, il n’estpas surprenant qu’ils souhaitent essayer d’autresdisciplines.Les différentes formes de pratique :La pratique scolaire et universitaireUne convention multipartite signée fin 2008 entrela FFJDA, le ministère de l’éducation nationale etles fédérations sportives scolaires a pour objectifde favoriser le développement de la pratique dujudo à l’école, au collège et au lycée et permettreles partenariats entre établissements scolaires et(10) Cf. « L’entrée dans la vie sportive enclub des franciliens », Les Dossiers del’IRDS, n°15, mai 2011.(11) Cf. Christine MENNESSON, « Être unefemme dans le monde des hommes »,L’Harmattan, 2005.(12) Cf. « La pratique sportive des franciliennes», Les Dossiers de l’IRDS, n°6, mars2009.(13) Est considéré comme « abandonnant »un licencié présent dans le fichier franciliende l’année N et ne se trouvant plusdans le fichier licencié francilien N+1.(14) Cf. « L’entrée dans la vie sportive enclub des franciliens », Les Dossiers del’IRDS, n°15, mai 2011.N° 17 - AOÛT 2011

Comité Île-de-France de judo6LA PRATIQUE DU JUDO EN ÎLE-DE-FRANCEInitiation judo au seind’une base de plein airet de loisirs régionaleclubs de judo. Cependant, certains freins semblententraver la pratique en école primaire. Ainsi, lamise en place des tatamis, l’achat de kimonos etla notion de sport de combat semblent freiner lesenseignants par rapport à la mise en place d’uncycle judo dans le cadre de l’EPS à l’école. L’en -quête IRDS sur l’entrée dans la vie sportive confir -me que l’école pèse peu dans le développement dela pratique du judo (20 % contre 42 % pour lesautres activités physiques et sportives).Dans le cadre de l’UNSS, le judo est loin dans lahiérarchie des sports pratiqués (37 e rang sur74 disciplines), les sports collectifs étant privilégiés.De plus, le judo est en perte de vitesse cesdernières années. Le nombre d’associations sportivesa en effet été réduit d’un tiers ces trois dernièresannées. Le nombre de pratiquants a égalementchuté de 27 %. On compte cette année, ausein des académies scolaires franciliennes,55 associations sportives en collège-lycée (dont3 seulement à Paris) accueillant au total 631 élèves.Cela représente 13 % des judokas UNSS français.La pratique est essentiellement développée en collègequi concentre 80 % des pratiquants scolaires.Les filles représentent 39 % des pratiquants contre21 % au sein du comité IDF de judo.Concernant le sport universitaire, la mise en placed’un partenariat avec la fédération a permis uneaugmentation de la pratique ces six dernièresannées. Toutes les universités disposent d’un enseignantpour le judo, qui est également conseillertechnique au sein de la fédération. De plus, lamise en place de compétitions et de cours destinésaux débutants a permis le développement dujudo à l’université. Sur les compétitions nationalesuniversitaires, l’Île-de-France fait mainbasse sur les titres nationaux. En effet, la présencede l’Insep et de l’Institut national du judoamène les meilleurs jeunes à poursuivre leursétudes au sein des universités franciliennes.Les nombreuses disciplines associéesLa famille « judo » est composée de nombreusesdisciplines. On parle d’ailleurs de la Fédérationfrançaise de judo-jujitsu, kendo et disciplinesassociées. Historiquement, la fédération a été crééesous le nom de Fédération française de judo et dejiu-jitsu (FFJJJ). Ce n’est que plus tard qu’ellechangera de nom.FMême si le judo-jujitsu est de très loin la premièrediscipline enseignée avec 97 % des licenciés,certaines disciplines prennent progressive -ment un peu plus d’ampleur. Le kendo (formed’escrime au sabre) est la discipline la plus importanteavec 1 500 licenciés franciliens (cf. figure 7). S’en suit le sport chanbara, qui rencontre un réelsuccès auprès des plus jeunes, et le iaidō avecrespectivement 615 et 543 licenciés. Enfin, lesLe sport chanbaraLe « chanbara » est une forme d'onomatopée japonaise qui exprime le bruit dessabres qui s'entrechoquent dans le combat des samouraïs. Le sport chanbaraest un art martial développé en 1971 par Tanabe Tetsundo, importé en Franceen 1994 par quatre kendokas français au sein de la Fédération française de judo.Le chanbara consiste en un combat entre deux participants avec des armeségales ou différentes, de façon libre mais possédant néanmoins des règlesminimum.Souvent assimilé au kendo, il en diffère par sa liberté de pratique, sa façon decombattre et ses nombreuses armes utilisables (kodachi, choken, yari, tanto...).Les armes étant en matériaux modernes souples et flexibles, les seules protectionsnécessaires sont un casque et des gants sans armature rigide. Ce typed'arme rend ce sport plus spectaculaire car la façon de combattre peut êtretotalement libre, du moment que l'on respecte les règles de base du combatau sabre.Figure 7 - Part des disciplines (hors judo) ausein du Comité Île-de-France de judo en 2010Kyudo1 %Iaido19 %Jodo4 %Chambara22 %Naginata2 %Kendo52 %Source : Fédération française de judo – ODES, 2011Lecture du graphique : le Kendo représente 52 % des licences des disciplines(hors judo).N° 17 - AOÛT 2011

LA PRATIQUE DU JUDO EN ÎLE-DE-FRANCE7trois dernières disciplines associées restent marginalespuisqu’elles ne comptent à elles seulesque 190 licenciés.Effets attendus et enjeuxdes championnats du mondeLes championnats du monde :mode d’emploiCes XXXI e Championnats du monde de judo sedéroulent du 23 au 28 août 2011 au PalaisOmnisports de Paris-Bercy. Au total, ce sont prèsde 900 athlètes qui sont attendus sur les tapis duPOPB, représentant 110 nations. Il s’agit déjàd’un succès puisque 11 000 spectateurs par joursont attendus. C’est la première édition qui re -groupe les compétitions individuelles et paréquipes. Le dernier jour est consacré à la compétitionpar équipes. La dernière fois que les mondiauxse sont disputés à Paris (1997), les judokasfrançais avaient glané 9 médailles dont 4 en orfinissant au 2 e rang à une médaille du Japon.Au dernier tournoi de Paris Île-de-France quis’est déroulé en février 2011, 15 judokas sur 19qui se sont classés dans les 5 premiers étaientissus des clubs franciliens. Ceci peut s’expliquerpar le fait que l’Île-de-France dispose d’atoutsconsidérables : l’Insep et l’Institut du judo où lagrande majorité des athlètes de haut niveau s’entraîne,et l’attractivité de la région.Pour les championnats du monde, sur les 28 judokaset judokates sélectionnés, 24 sont issus declubs franciliens.Au-delà de l’enjeu purement sportif, l’organi -sation des championnats du monde de judo permetde toucher un public large de non-initiés autravers de nombreuses animations mises en placesur l’ensemble du territoire francilien et national.Entre le 12 juillet et le 11 août, les baigneursdes côtes françaises vont voir fleurir les tatamissur le sable. La tournée comprendra un total de22 escales pour proposer une initiation judo.Pour les non-initiés, le Judo Tour Littoral seral’occasion de monter gratuitement pour la premièrefois sur le tatami, histoire de découvrirl’art martial le plus pratiqué dans notre pays. Enprime, les participants pourront rencontrer desjudokas français de haut niveau qui devraient êtreprésents sur les différentes dates de la tournéepour faire une démonstration, et contribuer à ceque les vacanciers se souviennent de leur premierpassage sur le tapis. Les séances de 20 minutesseront encadrées par des professeurs diplômésd’État et animées par un athlète de haut niveau.L’été 2011 sera donc marqué par la troisième éditionde l’opération, qui avait regroupé plus de5 000 participants l’année dernière.Les enjeux pour la Fédération française de judosont nombreux. La médiatisation et les succèsespérés lors des championnats du monde d’août2011, suivis l’été prochain par les jeux olym -piques à Londres, devraient augmenter le nombredes licenciés.Les clubs pourront certainement compter sur unafflux de nouveaux licenciés les deux prochainesrentrées. L’objectif est également de maintenir laFrance comme nation phare au niveau internationalen pérennisant les bons résultats. La Franceest la première nation européenne et la deuxièmeau niveau mondial, derrière le Japon. Le directeurdes équipes de France confirme cet objectif : « L’anpassé, nous étions deuxième nation mondiale mais,en sport, tout va très vite, et notre objectif est deconfirmer cette place et de rester le premier payseuropéen. »Mobilisation et continuité des actionsen Île-de-FranceLe Comité Île-de-France de judo se mobilise etpropose également de nombreuses animationsafin de toucher directement le public francilien.On peut citer l’opération « spéciale Judo » organiséeen collaboration avec le CROSIF à destinationdes jeunes de quartiers populaires. 400 jeunesadolescents se sont rendus dans les dojos régionauxd’Herblay (95) et de Brétigny-sur-Orge (91)afin de découvrir et pratiquer le judo au coursd’une séance encadrée. Le Jardin d’Acclimata tionde Paris proposera, en partenariat avec le ComitéÎle-de-France de judo, des activités gratuitesClarisse Agbegnenou,athlète francilienneparticipant auxchampionnats du mondeRafal BurzaSur 28 judokaset judokatessélectionnés,24 sont issusdes clubs franciliensN° 17 - AOÛT 2011

8LA PRATIQUE DU JUDO EN ÎLE-DE-FRANCE(15) Ces athlètes sillonnent l’Île-de-France durant une olympiade à la rencontredes lycéens et apprentis franciliensafin de leur faire découvrir le sens, la portéeet l’actualité des valeurs de l’olympisme.En contrepartie, la Région les soutientdans leur vie sociale de sportifsde haut niveau, et permet leur formationprofessionnelle afin de réussir leur reconversionfuture.d’initiation au judo mais aussi au ju-jitsu, au taïsoou encore au kendo durant la deuxième quinzainede juillet. Cette initiative devrait permettreaux 5 000 à 15 000 visiteurs qui se rendent chaquejour au Jardin d’Acclimatation durant l’été de profiterd’une animation sportive gratuite et ludique.De nombreuses autres opérations sont égalementprévues pendant l’été notamment au sein desbases de plein air et de loisirs où une structuregonflable de 100 m² itinérante sera installée pourdeux ou trois jours. Cela permettra d’offrir uneinitiation aux visiteurs et aux jeunes des centresde vacances présents sur place. Pour chacune desopérations, le comité peut compter sur l’appuid’un ou de plusieurs ambassadeurs du sport (15)œuvrant pour la Région. Le comité compte égalementprofiter des championnats du monde pourconsolider sa politique régionale d’éducation etd’insertion sociale par la pratique du judo. Leprojet « Rencontres sur tatami » est un outild’insertion sociale par le sport mené en Île-de-France. Les clubs classés en zone urbaine sensibleaccueillent gratuitement au sein de leur structuredes publics socialement en difficulté etpermettent l’accès à des formations et à l’emploipour les jeunes de ces clubs à l’aide de partenariatsconclus auprès d’entreprises locales. POUR EN SAVOIR PLUS- « L’éducation par le sport : Imposture ou réalité »,Thierry Long, Ed. Connaissances et Savoirs 2008.- « Sport et société, quels rapports », revue En Jeu n° 445, avril 2011.- « Rencontres sur tatami », Comité Île-de-France de judo, 2010.- « Le judo encourage ses ligues régionales à créer des clubs affaires », La Lettre de l’économie du sport,n° 612, avril 2002.- « Beaucoup de clubs désapprouvent la licence obligatoire », La Lettre de l’économie du sport, n°689,janvier 2004.- « Le DTn du judo présente son programme », La Lettre de l’économie du sport, n° 935, juin 2009.- « La pratique sportive des franciliennes », Les Dossiers de l’IRDS, n° 6, mars 2009.- « L’entrée dans la vie sportive en club des franciliens », Les Dossiers de l’IRDS, n° 15, mai 2011.REMERCIEMENTSCette note a pu être réalisée grâce àla collaboration active de :Comité Île-de-France de judo :Gérard de Peretti (président),Marie de Belderrain (secrétaire)et Christian Dyot (coordinateur ETR);conseil régional d’Île-de-France :Luc-de-Bezenac (sous-directeur duservice Tourisme-Sport-Loisirs)et Michael Pouillard (chargé de mission);Conseil économique, socialet environnemental de la Région ÎdF :Patrick Sieradzki (chargé de mission)CROSIF : Damien Escaffre (chargé dedéveloppement)et Laurence MercierDRJSCS : Caroline Davin et Silvia Da SilvaComité régional du sport universitaire :Christophe CitronInstitut Régional de Développement du SportDépartement autonome de l’IAU île-de-France15 rue Falguière 75740 Paris Cedex 15Tél. : 01 77 49 77 00 - Fax : 01 77 49 79 07http://www.irds-idf.frDirecteur de la publication Gérard LacosteRédaction Nicolas Corne-VineyConception-Réalisation Nuria GorrisCorrection Madeleine CauxCartographie Jean-Eudes Tilloy - Nicolas Corne-VineyPrix du dossier 5 €Librairie d’Île-de-FranceTél. : 01 77 49 77 40ISSN : 1959-1020