Dossier n°11 : Les équipements sportifs en Ãle-de-France - IRDS
Dossier n°11 : Les équipements sportifs en Ãle-de-France - IRDS
Dossier n°11 : Les équipements sportifs en Ãle-de-France - IRDS
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
6LES ÉQUIPEMENTS SPORTIFS EN ÎLE-DE-FRANCE :FRÉQUENTATION, PERCEPTION ET ATTENTES DES FRANCILIENSFigure 1 - Raisons citées par les <strong>sportifs</strong> pour ne pas exercerdans <strong>de</strong>s installations et intervalle <strong>de</strong> confiance à 95 %Absc<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> parkingManque <strong>de</strong> confortTrop vieillesPas bi<strong>en</strong> <strong>de</strong>sserviesPas le temps, trop contraignantPas d'installation à proximitéAutresInstallations saturéesHoraires ne convi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pasPas intéressé (car pratique loisir,extérieure, <strong>en</strong> famille, seul,…)PrixUn meilleuraménagem<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s espaces publicspermettrait <strong>de</strong>faciliter la pratique.0 5 10 15 20 25 30 35Lecture du graphique: 29 % <strong>de</strong>s <strong>sportifs</strong> francili<strong>en</strong>s déclar<strong>en</strong>t ne pas pratiquer dans une installation sportive pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> prix.Source: EPSF 2008(18) AIRES, 2001. Op. cit.(19) KNOBE Sandrine, SCHORLE Carole,« Des étu<strong>de</strong>s systématiques <strong>de</strong> fréqu<strong>en</strong>tationcomme outil d’ai<strong>de</strong> à la décisionpolitique : le cas <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s installationssportives strasbourgeoises »,Revue europé<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> managem<strong>en</strong>t dusport, n° 8, décembre 2002.(20) RAZE Jean-François, « Localisation<strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts <strong>sportifs</strong> : efficacité ouéquité ? », Revue europé<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> managem<strong>en</strong>tdu sport n° 6, novembre 2001.RAZE Jean-François, « <strong>Les</strong> métho<strong>de</strong>sd’ai<strong>de</strong> à la décision pour la localisationd’équipem<strong>en</strong>ts <strong>sportifs</strong> : l’approche économiquecontre l’approche managériale», Revue europé<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> managem<strong>en</strong>tdu sport n° 14, décembre 2005.L’<strong>en</strong>quête fait égalem<strong>en</strong>t ressortir un manqued’accessibilité <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts pour la pratiqueautonome. À ce jour, l’offre est organisée <strong>de</strong>manière à répondre du mieux possible auxatt<strong>en</strong>tes <strong>de</strong>s scolaires <strong>en</strong> journée et <strong>de</strong>s clubs <strong>en</strong>soirée, si bi<strong>en</strong> que les créneaux horaires disponiblesà la pratique autonome sont souv<strong>en</strong>t limités.En 2008, 20 % seulem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s <strong>sportifs</strong> autonomesont fréqu<strong>en</strong>té une installation, contre 80 % <strong>de</strong>s<strong>sportifs</strong> <strong>en</strong>cadrés. Cette différ<strong>en</strong>ce peut s’expliqueraussi par la nature <strong>de</strong>s activités pratiquées.Celles qui nécessit<strong>en</strong>t le plus souv<strong>en</strong>t une installationsont les sports <strong>de</strong> combat, le football, let<strong>en</strong>nis, les arts martiaux, la natation, la gymnastiqueet la danse. À l’inverse, la course à pied, levélo ou la marche, qui s’exerc<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t <strong>de</strong>manière autonome, nécessit<strong>en</strong>t rarem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>structure.Un parc inadapté qui influ<strong>en</strong>cela pratique sportive <strong>de</strong>s Francili<strong>en</strong>s22 % <strong>de</strong>s Francili<strong>en</strong>s âgés <strong>de</strong> 15 ans et plus, soitplus <strong>de</strong> 2 millions d’individus, ont déclaré ne pasavoir pratiqué une activité sportive, faute <strong>de</strong>structure adéquate à proximité du domicile. Pourmoitié, ils pratiqu<strong>en</strong>t d’ailleurs exclusivem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><strong>de</strong>hors d’une installation sportive. Le manqued’équipem<strong>en</strong>ts dans la région semble donc avoir<strong>de</strong>s retombées sur l’activité physique <strong>de</strong>sFrancili<strong>en</strong>s.La mauvaise qualité <strong>de</strong>s structures a égalem<strong>en</strong>tun impact: plus <strong>de</strong> 700000 individus ont ainsipréféré ne pas exercer leur activité <strong>en</strong> raisond’équipem<strong>en</strong>ts insatisfaisants. Selon l’<strong>en</strong>quête,les jeunes, les plus diplômés, mais aussi les%femmes sembl<strong>en</strong>t être les plus insatisfaits. <strong>Les</strong>Francili<strong>en</strong>s ont toutefois <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> satisfactionsupérieurs à ceux <strong>de</strong>s Français. Ils sont très satisfaits<strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s installations et, dans unemoindre mesure, <strong>de</strong> l’hygiène, qui sont les critères<strong>de</strong> base d’une structure <strong>de</strong> qualité. Mais ces<strong>de</strong>rniers ne suffis<strong>en</strong>t plus (18) . L’<strong>en</strong>quête montreque les Francili<strong>en</strong>s souhait<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>tsplus accessibles, mo<strong>de</strong>rnes, avec un certainconfort et <strong>de</strong>s services annexes. Ces <strong>de</strong>rnierspourrai<strong>en</strong>t proposer, par exemple, <strong>de</strong>s activitésaux par<strong>en</strong>ts, p<strong>en</strong>dant que les <strong>en</strong>fants pratiqu<strong>en</strong>tleur sport, et inversem<strong>en</strong>t.Certaines disciplines sont plus touchées qued’autres par les faiblesses du parc francili<strong>en</strong>. Plus<strong>de</strong> 5 % <strong>de</strong> Francili<strong>en</strong>s ont r<strong>en</strong>oncé à la natation,4 % à la gymnastique, 2 % au t<strong>en</strong>nis et à la danse.Il n’est pas précisé <strong>de</strong> quelle manière ces personnesaurai<strong>en</strong>t exercé ces activités (régulière ouoccasionnelle, <strong>en</strong>cadrée ou autonome).Connaître l’usage et la fréqu<strong>en</strong>tation<strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts <strong>sportifs</strong>Le manque d’équipem<strong>en</strong>ts ou leur inadaptationrejailliss<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>t sur la pratique sportive.En extrapolant les résultats obt<strong>en</strong>us dans cetteétu<strong>de</strong> à l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s Francili<strong>en</strong>s âgés <strong>de</strong> 15 anset plus, on observe que 2 millions d’<strong>en</strong>tre eux, <strong>en</strong>2008, n’ont pu exercer certaines activités <strong>en</strong> raison<strong>de</strong> problèmes d’équipem<strong>en</strong>t. <strong>Les</strong> Francili<strong>en</strong>sont désigné les piscines, les gymnases et lessta<strong>de</strong>s comme principales structures défaillantes.Il serait pourtant précipité <strong>de</strong> se fon<strong>de</strong>r sur cetunique constat pour pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s décisions <strong>en</strong>termes d’aménagem<strong>en</strong>t. Des étu<strong>de</strong>s ont ainsimontré qu’il était nécessaire <strong>de</strong> connaître précisém<strong>en</strong>tl’utilisation et la fréqu<strong>en</strong>tation <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>tsexistants, afin <strong>de</strong> répondre au mieuxaux att<strong>en</strong>tes <strong>de</strong> la population (19) . Il serait utile <strong>de</strong>connaître, par exemple, le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>sinstallations. L’<strong>IRDS</strong> mène actuellem<strong>en</strong>t uneétu<strong>de</strong> dans ce s<strong>en</strong>s au sujet <strong>de</strong>s piscines francili<strong>en</strong>nes.<strong>Les</strong> Parisi<strong>en</strong>s sont les moins satisfaits <strong>de</strong> l’offre<strong>en</strong> équipem<strong>en</strong>ts. Cette offre paraît, à premièrevue, difficile à augm<strong>en</strong>ter dans le cœur d<strong>en</strong>se eturbanisé <strong>de</strong> la région, <strong>en</strong> raison du manque d’espacedisponible, du prix du foncier, mais aussi <strong>de</strong>la concurr<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre ce type d’infrastructure etd’autres usages du sol (logem<strong>en</strong>ts, notamm<strong>en</strong>t).Lorsque <strong>de</strong>s parcelles sont disponibles, il s’agitd’optimiser les dim<strong>en</strong>sions <strong>de</strong> l’équipem<strong>en</strong>t,malgré l’étroitesse du terrain. Par ailleurs,l’<strong>IRDS</strong> a récemm<strong>en</strong>t montré que les habitantsN° 11 - JUIN 2010