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Les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) et l ... - ARS Paca

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LES SERVICES DE SOINS INFIRMIERS À DOMICILE (SSIAD)ET L’OFFRE DE SOINS INFIRMIERS AUX PERSONNES ÂGÉES EN 2002charge par le <strong>Ssiad</strong> est revenue à unmembre <strong>de</strong> l’entourage dans près <strong>de</strong> lamoitié <strong>de</strong>s cas, <strong>et</strong> à un professionnel <strong>de</strong>santé (mé<strong>de</strong>cin traitant, service hospitalierou infirmière libérale…) dans unpeu plus d’un tiers <strong>de</strong>s situations.<strong>Les</strong> <strong>soins</strong> <strong>de</strong> nursing sontprépondérants <strong>et</strong> surtout assuréspar les ai<strong>de</strong>s-soignantsDurant la semaine <strong>de</strong> référence, les68 520 patients qui ont bénéficié <strong>de</strong> <strong>soins</strong><strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s <strong>Ssiad</strong> ont reçu, en moyenne,environ huit visites, soit un peu plusd’une par jour. <strong>Les</strong> soignants, le plussouvent <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s-soignants, effectuentsurtout <strong>de</strong>s <strong>soins</strong> <strong>de</strong> nursing : toil<strong>et</strong>tes,shampooings <strong>et</strong> pédiluves (entr<strong>et</strong>ien <strong>de</strong>songles) comptent pour plus du tiers <strong>de</strong>s<strong>soins</strong> dispensés ; en y ajoutant l’ai<strong>de</strong>aux transferts, par exemple pour passerdu lit au fauteuil, l’ai<strong>de</strong> à l’alimentation,la surveillance <strong>de</strong> l’hydratation <strong>et</strong> <strong>de</strong>sfonctions d’élimination, l’ai<strong>de</strong> aux changespour les incontinents, les <strong>soins</strong> <strong>de</strong>rmatologiques<strong>et</strong> la prévention <strong>de</strong>s escarres(indispensable pour les personnesconfinées au lit), on recouvre 85 % <strong>de</strong>sinterventions effectuées. Même si certainsactes réalisés visent à traiter unepathologie ou les suites d’un acci<strong>de</strong>nt,la plupart <strong>de</strong>s <strong>soins</strong> dispensés ont doncpour obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> compenser la perte d’autonomie.Avec en moyenne 29 ai<strong>de</strong>s-soignantspour 100 places installées, ces <strong>de</strong>rnierscomptent pour plus <strong>de</strong> 80 % du personnelsoignant intervenant dans le cadre<strong>de</strong>s <strong>Ssiad</strong>, <strong>et</strong> ont assuré huit visites effectuéessur dix. Durant la semaine <strong>de</strong>référence, la totalité <strong>de</strong>s patients a ainsireçu <strong>de</strong>s <strong>soins</strong> dispensés par <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>ssoignants,à l’occasion <strong>de</strong> presque 7 visites,soit un peu plus d’une par jour.Le dimanche, leurs interventions neconcernaient en revanche que 42 % <strong>de</strong>spatients. Plus <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong> leurs visitesont eu une durée supérieure à une <strong>de</strong>miheure.<strong>Les</strong> <strong>infirmiers</strong> salariésexercent principalement<strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong> coordinationDurant la semaine <strong>de</strong> référence, les<strong>infirmiers</strong> coordinateurs ont effectué enmoyenne 30 heures <strong>de</strong> travail. <strong>Les</strong> activités<strong>de</strong> <strong>soins</strong> n’ont occupé que 13 % <strong>de</strong>leur temps <strong>de</strong> travail ; le reste du tempsétant consacré aux activités <strong>de</strong> coordination<strong>et</strong> aux tâches administratives. Une<strong>de</strong> leurs tâches principales consiste eneff<strong>et</strong> à effectuer les visites d’évaluationau cours <strong>de</strong>squelles l’organisation <strong>de</strong> laprise en charge du patient est fixée, puisà effectuer son suivi. La nature <strong>de</strong> leuractivité explique que les visites assuréespar <strong>de</strong>s <strong>infirmiers</strong> salariés soient proportionnellementpeu nombreuses (7 % <strong>de</strong>svisites effectuées par les <strong>Ssiad</strong>) <strong>et</strong> concernentbeaucoup moins <strong>de</strong> patients : eneff<strong>et</strong>, seul un quart <strong>de</strong>s <strong>Ssiad</strong> compte <strong>de</strong>s<strong>infirmiers</strong> salariés en plus <strong>de</strong>s <strong>infirmiers</strong>coordinateurs. Durant la semaine <strong>de</strong> référence,23 % <strong>de</strong>s bénéficiaires <strong>de</strong>s <strong>Ssiad</strong>ont reçu <strong>de</strong>s <strong>soins</strong> dispensés par <strong>de</strong>s <strong>infirmiers</strong>salariés, au cours <strong>de</strong> 2,6 visitesen moyenne. Le dimanche, leurs visitesn’ont en revanche concerné que 5 % <strong>de</strong>spatients.<strong>Les</strong> <strong>Ssiad</strong> ont recoursà <strong>de</strong>s <strong>infirmiers</strong> libérauxpour assurer certains <strong>soins</strong><strong>Les</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>soins</strong> <strong>infirmiers</strong> à <strong>domicile</strong>peuvent aussi avoir recours, régulièrementou ponctuellement, à <strong>de</strong>s <strong>infirmiers</strong>du secteur libéral, qu’ils rémunèrentà l’acte. 13 % <strong>de</strong>s visites aux patientsont été effectuées par <strong>de</strong>s intervenantsdu secteur libéral, <strong>de</strong>s <strong>infirmiers</strong> libérauxdans la quasi-totalité <strong>de</strong>s cas. Ces <strong>de</strong>rniersinterviennent le plus souvent pour<strong>de</strong>s actes médicaux <strong>infirmiers</strong> (AMI),plus techniques, <strong>et</strong> assez peu pour <strong>de</strong>sactes <strong>infirmiers</strong> <strong>de</strong> soin qui recouvrent<strong>de</strong>s <strong>soins</strong> d’hygiène <strong>de</strong> base (AIS) 6 :84 % <strong>de</strong>s actes effectués par les <strong>infirmiers</strong>libéraux à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> personnesâgées, pour le compte <strong>de</strong>s <strong>Ssiad</strong>, sontainsi <strong>de</strong>s actes médicaux <strong>infirmiers</strong> (AMI),alors que si l’on considère l’ensemble <strong>de</strong>leur activité, ils effectuent plus <strong>de</strong> 40 %d’actes <strong>infirmiers</strong> <strong>de</strong> soin (donnéesCnam). Dans la mesure où près <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxtiers <strong>de</strong>s <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>soins</strong> <strong>infirmiers</strong>n’emploient, à l’exception <strong>de</strong>s <strong>infirmiers</strong>coordinateurs, que <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s-soignants,le recours à <strong>de</strong>s <strong>infirmiers</strong> libéraux vise àcompléter leur activité pour la réalisation<strong>de</strong> <strong>soins</strong> techniques (encadré 2).<strong>Les</strong> disparités départementales<strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> <strong>soins</strong> <strong>infirmiers</strong>aux personnes âgéesLa prise en charge à <strong>domicile</strong> <strong>de</strong>s personnesâgées dépendantes mobilise <strong>de</strong>plus en plus souvent <strong>de</strong>s <strong>soins</strong> <strong>infirmiers</strong>.Pour l’étudier, il importe <strong>de</strong> prendre encompte à la fois les <strong>soins</strong> aux personnesâgées dispensés par les <strong>Ssiad</strong> <strong>et</strong> ceux dispenséspar les <strong>infirmiers</strong> libéraux. Pource faire, les données du Système nationalinter régimes (Snir) <strong>de</strong> la Cnam peuventêtre utilisées concernant l’activité<strong>de</strong>s <strong>infirmiers</strong> libéraux en 2002, en r<strong>et</strong>enantcomme indicateur le nombre d’<strong>infirmiers</strong>libéraux intervenant à <strong>domicile</strong> danschaque département, rapporté au nombre<strong>de</strong> personnes âgées 7 . Il est toutefoisnécessaire <strong>de</strong> ne tenir compte que <strong>de</strong> la56. La nomenclature <strong>de</strong>s <strong>soins</strong> <strong>infirmiers</strong> classent ces <strong>de</strong>rniers en <strong>de</strong>ux catégories : les actes médicaux <strong>infirmiers</strong> (AMI) sont <strong>de</strong>s actes techniques,qui ne peuvent être effectués que par <strong>de</strong>s <strong>infirmiers</strong>. <strong>Les</strong> actes <strong>infirmiers</strong> <strong>de</strong> soin (AIS) recouvrent les <strong>soins</strong> d’hygiène <strong>de</strong> base : ils peuvent aussiêtre effectués par les ai<strong>de</strong>s-soignants sous le contrôle d’un infirmier.7. On peut notamment envisager <strong>de</strong>ux entrées pour l’activité infirmière mesurée : celle <strong>de</strong>s patients (Combien <strong>de</strong> patients âgés les soignants<strong>infirmiers</strong> prennent-ils en charge ?), <strong>et</strong> celle <strong>de</strong>s soignants (Combien <strong>de</strong> soignants interviennent au <strong>domicile</strong> <strong>de</strong>s personnes âgées ?). Le nombre <strong>de</strong>places installées d’un service <strong>de</strong> <strong>soins</strong> à <strong>domicile</strong>, qui définit le nombre <strong>de</strong> « jours/personnes » financés par l’Assurance maladie, est disponibledans l’enquête <strong>Ssiad</strong>. C’est l’indicateur le plus souvent utilisé pour rendre compte <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> <strong>soins</strong> <strong>de</strong>s <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>soins</strong> à <strong>domicile</strong> ; le plussouvent, il est rapporté au nombre <strong>de</strong> personnes âgées. Cependant, outre qu’un indicateur comparable n’est pas disponible pour mesurer l’activitéinfirmière libérale à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s personnes âgées, le nombre <strong>de</strong> places installées est en fait un indicateur budgétaire, rendant compte <strong>de</strong>s moyensfinanciers mis à disposition d’un <strong>Ssiad</strong> par l’assurance maladie pour fonctionner (encadré 2), plus qu’un indicateur <strong>de</strong> capacité d’accueil ou <strong>de</strong> priseen charge. C’est donc la secon<strong>de</strong> approche, celle qui mesure le nombre <strong>de</strong> soignants, qui a été r<strong>et</strong>enue dans c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>.ÉTUDES <strong>et</strong> RÉSULTATSN° 350 • novembre 2004

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