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Renée ELKAIM-BOLLINGER<br />
Un zouave sur le front 1915-1918<br />
Des Dardanelles à la Lorraine<br />
Les éditions de Paris ● 2015<br />
L’auteure : Renée Elkaïm-Bollinger est journaliste (radio et<br />
presse écrite), et auteure. Elle a été comédienne, professeure de<br />
lettres, et de mise en ondes, à l’École supérieure Louis- Lumière,<br />
chargée de mission culturelle au ministère de l’éducation. Elle<br />
a produit et animé plusieurs émissions sur France–Culture :<br />
anthropologie, littérature et poésie, cinéma, art contemporain. Elle<br />
a multiplié les reportages et les portraits dans sa série-culte, « De<br />
bouche à oreilles », Saveur/Savoir/Savoir-faire, et publié, en 2011,<br />
un ouvrage, Alphabet comestible, avec le soutien de la SCAM,<br />
(bourse Brouillon d’un rêve).<br />
Un livre : Un récit à plusieurs voix. D’abord, la voix de Jules, né à<br />
Oran, en 1995 (il s’appelait aussi Messaoud, le Chanceux en judéoarabe).<br />
1915, il est appelé sous les drapeaux. Bon pour le service ;<br />
heureux de servir la patrie, heureux de connaitre le monde. Il sera<br />
zouave, (mot emprunté au berbère). Jules racontera ses marches<br />
dans un manuscrit : Épisodes vécus des Dardanelles à la Lorraine :<br />
en route pour Constantine et le front oriental où l’on marche sur<br />
la viande…. Blessé, croix de guerre, et puis, en 1940, Vichy. Jules<br />
est déchu de la nationalité française. Voix du zouave, avec accents<br />
d’humour naïf et enthousiasme salvateur. Voix de sa fille, forçant<br />
les silences et les non-dits de la guerre, explorant ce monde des<br />
petites gens d’Oran, leur langage, frotté d’expressions espagnoles,<br />
judéo-arabo-berbères. Et puis, au fil des pages, voix d’Apollinaire,<br />
Giono, Cendrars…<br />
Jean-Jacques FDIDA<br />
Contes des sages du Maghreb<br />
Le Seuil ● 2015<br />
17<br />
Zahra FARAH<br />
La maison en haut de la côte<br />
Média plus – Algérie ● 2015<br />
L’auteure : L’auteure, Zahra Farah est née à Constantine, lieu de<br />
sa première enfance. Elle entame une carrière dans l’enseignement<br />
puis, après des études à l’université d’Alger, choisit d’exercer le<br />
métier de psychologue en milieu scolaire. Elle vit actuellement à<br />
Oran.<br />
Le livre : « Ce n’est peut-être pas une autobiographie, mais le<br />
doute est permis puisque l’auteure a pris le même itinéraire que<br />
la jeune héroïne. Elle est née à Constantine et partie vivre à Oran.<br />
Ce roman serait-il donc puisé de sa propre histoire ? On serait<br />
libre de le croire. « Aux confins d’Oran, juste au pied du fort de<br />
Santa Cruz, une famille venue de l’autre bout de l’Algérie. La mère<br />
travaille, le garçon, d’abord interne au loin, rejoint le lycée local.<br />
La fillette, enfermée à la maison, rêve. Heureusement, les voisines<br />
apprivoisent progressivement la mère farouche et permettent à la<br />
fillette d’entrer à l’école, puis au collège ».<br />
C’est l’histoire d’une famille atypique pour l’époque que nous<br />
dévoile La maison en haut de la côte, second ouvrage de Zahra<br />
Farah. Il succède à L’adieu au Rocher, qu’il est conseillé de lire<br />
auparavant pour mieux saisir la trame et suivre le fil conducteur<br />
des événements. Il met en scène « la vie oranaise de cette famille<br />
constantinoise « expatriée » dans l’Ouest, où elle prend peu à<br />
peu ses marques, dans le contexte de la guerre de libération. On<br />
nous peint la vie d’une banlieue d’Oran vue par les yeux d’une<br />
fillette « étrangère » isolée et en pleine croissance. La dureté de<br />
la mentalité traditionnelle est compensée par la solidarité du<br />
voisinage, l’entraide entre femmes de milieu pauvre. Un tableau<br />
touchant de la société algérienne des années cinquante ». El Watan<br />
Malika FECIH<br />
Souad n’est plus<br />
Riveneuve ● 2015<br />
L’auteur : Jean-Jacques Fdida a grandi à Paris dans le<br />
quartier de Belleville, au carrefour de différentes langues,<br />
couleurs, et traditions du monde. Depuis, son goût des<br />
différences et des mélanges n’a jamais cessé de nourrir<br />
son travail de création. Conteur, acteur, metteur en scène<br />
et passionné de musique (jouant santur persan et qanun<br />
tunisien), il collabore régulièrement dans ses spectacles avec<br />
compositeurs et interprètes de traditions très diverses. Il<br />
dirige la collection Contes du temps d’avant Perrault chez<br />
Didier Jeunesse et écrit régulièrement pour la collection<br />
Conte des sages aux éditions du Seuil.<br />
Le livre : Ces histoires du Maghreb mettent en scène califes,<br />
sultans, pachas, beys, émirs ou cheikhs…<br />
On y trouve également des génies, des mages, des sorciers,<br />
des ermites, des derviches…<br />
En cet horizon du Levant soufflent les vents du désert, de la<br />
mer, des montagnes et des vallées…<br />
Un voyage à la fois exotique et familier tant ces êtres et<br />
paysages lointains nous sont soudain si proches.<br />
L’auteur : Malika Fecih, née en 1966 à Argenteuil, est<br />
ingénieure informatique. Sa rencontre avec l’auteur du<br />
Thé au harem d’Archi Ahmed, Mehdi Charef, finit de la<br />
convaincre de passer à l’écriture. Souad n’est plus, inspiré<br />
de la difficile condition des femmes, est son premier roman.<br />
Le livre : « Enivrée par la nuit, ses pensées titubent, son<br />
bien-être de la nuit et son mal-être du jour se parlent,<br />
s’affrontent... »<br />
Issue d’une famille algérienne immigrée en France, huitième<br />
d’une fratrie de dix enfants, avec des parents usés et<br />
dépassés par le quotidien, Souad connaît une miraculeuse<br />
réussite sociale que rien ne favorisait à priori. Et pourtant,<br />
bien qu’apparemment comblée, elle demeure rongée par un<br />
mal...<br />
Une histoire où de nombreuses femmes se reconnaîtront,<br />
qu’elles soient d’ici ou d’ailleurs.