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1 900 joyaux en petite couronne

268_avril_2016

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Ici, c’est<br />

chez moi<br />

L’Ile-de-France compte 600 000 demandeurs de logem<strong>en</strong>t ;<br />

plus de 3 000 à G<strong>en</strong>nevilliers. Avec la nouvelle politique de la Région,<br />

la pénurie va <strong>en</strong>core <strong>en</strong>fler.<br />

Jeudi 7 avril, jour de séance publique du Conseil<br />

régional, de nombreuses communes organis<strong>en</strong>t<br />

un rassemblem<strong>en</strong>t. Un large mouvem<strong>en</strong>t de déf<strong>en</strong>se<br />

du logem<strong>en</strong>t social, initié par G<strong>en</strong>nevilliers.<br />

«<br />

Non, le logem<strong>en</strong>t social n’est pas<br />

réservé aux cas sociaux ! » Marc<br />

Hourson, le présid<strong>en</strong>t de l’OPH, ne<br />

supporte plus ce vieil amalgame. Même<br />

si G<strong>en</strong>nevilliers est un exemple de mixité<br />

(avec, pour chaque opération, un rigoureux<br />

équilibre <strong>en</strong>tre accession et logem<strong>en</strong>t<br />

public), les stéréotypes ont la vie<br />

dure. Le maire, Patrice Leclerc, <strong>en</strong>fonce<br />

le clou : « Nous n’avons bi<strong>en</strong> sûr ri<strong>en</strong> contre<br />

les propriétaires. Nous ne les opposons pas<br />

aux locataires. Il faut que la ville évolue…<br />

mais nous t<strong>en</strong>ons à ce qu’elle reste une ville<br />

populaire, au s<strong>en</strong>s noble du terme. C’est<br />

notre fierté, notre façon de dire aux <strong>en</strong>fants<br />

et petits-<strong>en</strong>fants des G<strong>en</strong>nevillois que nous<br />

sommes ravis de pouvoir les garder ici, si<br />

tel est leur souhait. Et nous disons bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue<br />

aux jeunes salariés.»<br />

Midi à notre porte<br />

Jusqu’il y a peu, le clivage était net, a fortiori<br />

dans les Hauts-de-Seine : il y avait<br />

les villes riches, allergiques au logem<strong>en</strong>t<br />

public… et les villes plus modestes, lesquelles<br />

assumai<strong>en</strong>t leur rôle de bailleur<br />

auprès de la population. Aujourd’hui,<br />

même les plus volontaires, à l’image de<br />

G<strong>en</strong>nevilliers, sont bridées dans leurs<br />

efforts de construction. Alors que l’Ile-de-<br />

France compte 600 000 demandeurs de<br />

logem<strong>en</strong>t et que plus de 70 % de la population<br />

est éligible au logem<strong>en</strong>t social, de<br />

par ses rev<strong>en</strong>us (80 % <strong>en</strong> Ile-de-France),<br />

la Région, présidée par Valérie Pécresse,<br />

vi<strong>en</strong>t de décider de ne plus attribuer<br />

d’aide à la construction de logem<strong>en</strong>ts<br />

sociaux là où le parc public dépasse 30 %<br />

des logem<strong>en</strong>ts. Un plan dit « anti-ghetto ».<br />

Quel ghetto ? «C'est insulter les 80 % de<br />

Francili<strong>en</strong>s éligibles au logem<strong>en</strong>t social »<br />

affirme Patrice Leclerc. «Il n'y a pas trop<br />

de logem<strong>en</strong>ts sociaux pour les salariés du<br />

public ou du privé, pour nos <strong>en</strong>fants et<br />

petits-<strong>en</strong>fants». Le Départem<strong>en</strong>t s’inscrit<br />

dans la même logique que la Région, ce<br />

qui n’est pas une surprise. Quant au gouvernem<strong>en</strong>t,<br />

il avait déjà abaissé le plafond,<br />

imposant quant à lui un seuil de 50 %<br />

au-delà duquel les aides disparaissai<strong>en</strong>t.<br />

On connaît les risques : une baisse du<br />

nombre de logem<strong>en</strong>ts publics, de la spé-<br />

16 k AVRIL 2016

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