PERLE DU LEMAN NUMERO 0

BULLETIN COMMUNAL
temps des habitations et des commerces, et même
des artisans et un grand marché.
Aujourd’hui, la rue bénéficie d’un réseau souterrain
tout neuf. Tous les services, y compris la fibre optique,
sont dorénavant à disposition de toutes les habitations,
ce qui représente une plus-value pour nombre
d’entre elles. Quant au réaménagement des espaces
dévolus aux piétons, aux commerces et à la circulation,
il devrait donner à la Grand-Rue un nouveau
lustre.
Quel a été votre principal défi durant ces
travaux, ou votre principale satisfaction ?
De nos jours, notre artère historique fait face à une
nouvelle donne avec la hausse de la circulation automobile,
jusqu’à 12’000 véhicules quotidiens. Or le
problème à Rolle est qu’il n’y a pas de rue parallèle
pour dévier le trafic. L’une de nos contraintes était
donc de maintenir la circulation au moins dans une
direction. En outre, il s’agissait d’un chantier très
compliqué, dans une zone historique ; il y avait donc
beaucoup de surprises possibles. Je suis content que
la vie sociale, pour sa plus grande partie, ait pu continuer
à se dérouler à Rolle où nous avons accueilli des
événements comme la Parade navale de la CGN, le 1 er
août, etc.
Et aujourd’hui… que se passe-t-il pour Rolle ?
Côté Grand-Rue, le défi est maintenant d’y conserver
un commerce actif et varié, et adapté à la vie actuelle.
Certains disparaissent (comme de nombreux artisans)
et d’autres apparaissent. Il y a un bassin de clientèle
dans la région, mais aussi une rude concurrence des
grandes surfaces. Nous avons encore beaucoup de
chance en regard des nombreuses localités ayant déjà
perdu leur épicerie, leur boucherie et même leur
poste. De notre côté, pour animer la Grand-Rue, nous
élaborons un règlement en vue d’y disposer des terrasses.
Par ailleurs, la mobilité est sans doute l’un de nos
grands défis actuels et futurs, ceci pour toute la région.
Aujourd’hui 80% de la population est mobile
professionnellement. On doit reporter cette circulation
motorisée sur de la mobilité douce. La région
rattrape son retard : dès 2016 commenceront les travaux
d’agrandissement des quais de la gare. Ces derniers
seront élargis à quatre mètres et rehaussés ! Cela
nous permettra d’accueillir en toute sécurité de longs
trains, même aux heures de pointe. Rolle est appelée
à rester une gare importante car elle assure le transfert
modal pour toute une région.
l’embellissement des façades, sur le rendu du trottoir
et sur le travail réalisé par les ouvriers. Des ouvriers
ont eu droit à des attentions gratuites, comme
cafés et croissants, coupes de cheveux, boîtes de
chocolat, glaces, meubles… D’autres Rollois sont
plus agressifs et virulents, même envers les ouvriers.
Ils ne comprennent pas que Soraco n’est pas responsable
du projet. En général, de bonnes relations ont
été instaurées et, le chantier se terminant, les Rollois
voient le bout du tunnel. Beaucoup d’entre eux ne
se rappellent même plus comment était la Grand-
Rue avant.
Quel a été votre principal défi, ou votre
principale satisfaction ?
L’un des grands défis d’un chantier de ce type a été
de construire à neuf, tout en conservant les divers
services (eau, gaz, électricité, etc.). A Rolle, ma fierté
est que, à l’exception d’un seul sous-traitant pour
les enrobés, nos ouvriers ont assuré la réalisation
de l’entier du travail commandé : du terrassement à
la pose des services et collecteurs, en terminant par
la pose de 7’500 m 2 de dalles granit, ceci avec deux
machines dont nous sommes presque les seuls à disposer
sur la Romandie.
Autre sujet de satisfaction : il y a eu une bonne gestion
des piétons, voitures et commerçants grâce
à la Sécurité publique qui a dû gérer à la fois nos
demandes et celles des Rollois. En plus, la relation
avec le bureau d’ingénieurs et avec la Municipalité a
été extraordinaire. Personne n’a « tiré la couverture à
soi », mais tous ont travaillé main dans la main pour
faire avancer le chantier.
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