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Atypeek Mag N°1

Magazine collaboratif d'Atypeek (Musique - Mode - Design - Cinéma - Geek - Sub Culture - BD...) www.atypeek.fr

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ALBUMS<br />

Date de sortie :<br />

21/04/2016<br />

Durée : 44 min<br />

Nationalité : FR<br />

Styles : POST-ROCK<br />

Avant Jazz<br />

Date de sortie :<br />

30/09/2016<br />

Durée : 1h 16 mn<br />

Nationalité : FR<br />

Styles : DROnE<br />

ELECTRONIC<br />

Date de sortie :<br />

30/09/2016<br />

Durée : 48 min<br />

Nationalité : FR<br />

Styles : electronic /<br />

french electro fun<br />

indus / new-wave<br />

APRIL FISCHES<br />

Carpe d’Or (GROLEKTIF / <strong>Atypeek</strong> Music)<br />

C’est avec un certain retard que je chronique ici<br />

Carpe D’Or, le premier enregistrement d’April Fishes.<br />

Un quartet aux allures un peu savantes mais regroupant<br />

en fait une poignée de musiciens tous issus<br />

de cette scène « néo jazz », « jazz alternatif » – je<br />

ne sais pas moi, ça m’emmerde un peu beaucoup<br />

les étiquettes – à savoir : Manuel Adnot (guitares<br />

et compositions), Adrien Dennefeld (violoncelle<br />

et compositions), Sylvain Darrifourcq (batterie et<br />

dispositifs électroniques) ainsi que Romain Dugelay<br />

(saxophone baryton et dispositifs électroniques<br />

également). Comme l’amateur curieux de musique(s)<br />

n’a certainement pas attendu le xxi e siècle et les<br />

geeks amateurs de dystopies et shootés aux moteurs<br />

de recherche internet pour mettre en pratique le<br />

principe de sérendipité cher aux scientifiques de<br />

tout poil, c’est grâce à ce dernier – Romain Dugelay<br />

est actif au sein de Kouma, Polymorphie, Pixvae<br />

et CT4C – que j’en suis tout naturellement arrivé à<br />

April Fishes. Le projet, initié par Manuel Adnot et<br />

dont l’autre tête pensante est Adrien Dennefeld,<br />

est aussi poétique que son nom peut le laisser<br />

croire ; par poétique j’entends qu’April Fishes joue<br />

une musique délicate, toute en finesse, certes très<br />

composée mais exempte de toute rigidité, mélange<br />

probant et furtif d’explorations jazz, de déploiements<br />

rock et de trouvailles électro. Les ambiances sont<br />

parfois ténues mais évolutives, pouvant s’écouler<br />

non sans lyrisme voire une certaine fulgurance,<br />

comme sur La Fosse des Mariannes / Pays De<br />

Neige. Le groupe préfère lui employer les termes<br />

d’ « étendue » et de « maritime » et cite la très<br />

belle reprise d’Eureka de Jim O’Rourke par Otomo<br />

Yoshihide comme déclencheur initial de ses propres<br />

envies – il n’empêche qu’avec ces poissons-là on<br />

n’a pas fini d’explorer les eaux encore inconnues<br />

d’une musique toujours en mouvement et toujours<br />

en devenir.<br />

✎ Hazam<br />

LAURENT PERNICE<br />

Humus/Musiques Immobiles 5-15 (<strong>Atypeek</strong> Music)<br />

Publié en 2004 par le label russe Monochrome Visions,<br />

cet album explore le concept des Musiques<br />

Immobiles, imaginé par Laurent Pernice quelques<br />

années auparavant, dans le domaine des sons<br />

électroniques. Drones, saturations et hasard sont<br />

au centre de cette œuvre sombre et abstraite.<br />

✎ P. L.<br />

Date de sortie :<br />

31/05/2015<br />

Durée : 1h 13 mn<br />

Nationalité : FR<br />

Styles : Abstract<br />

Musiques improvisées<br />

JACQUES BARBERI /<br />

LAURENT PERNICE<br />

L’Apocalypse des oiseaux (Le Cluricaun / <strong>Atypeek</strong>)<br />

Album concept autour des derniers jours du peintre<br />

de la Renaissance Paolo Uccello. Larguant les amarres<br />

d’un électro-jazz normalisé, Laurent Pernice<br />

et Jacques Barbéri naviguent ici dans les hautes<br />

sphères abstraites des musiques improvisées et<br />

de la folie. Mais est-ce bien de la folie ?<br />

Publié en CD par le label Le Cluricaun et en version<br />

numérique par <strong>Atypeek</strong> Music en 2015.<br />

✎ P. L.<br />

JACQUES BARBERI /LAURENT PERNICE ©DR<br />

INFECTICIDE<br />

Poil de cœur (Da ! Heard It / <strong>Atypeek</strong> Music)<br />

Pour la 29 e sortie du label Da ! Heard It Records,<br />

Infecticide revient chahuter la chanson française<br />

avec éclat et ferveur psychoactive : “Poil de Cœur”<br />

arrive avec la nouvelle année, comme une carte de<br />

vœux musicale sous un sapin mort. À l’intérieur,<br />

une virée en eau profonde entre friandises wave<br />

neuroleptiques, sueur punk, et poésie des soirées<br />

qui finissent à 15 heures du matin… Les plaisirs<br />

dominicaux proposés par Michel Drucker n’auront<br />

plus jamais la même saveur. Artistes complets,<br />

les trois affreux investissent tous les moyens qui<br />

passent entre leurs mains sales pour faire de leur<br />

bébé une arme nocturne à caractère sadique, et le<br />

public se retrouve à genoux devant tant de maîtrise<br />

dans l’art du foutage de gueule.<br />

C’est que nous avons à faire à un trouple précieux,<br />

dans les pittoresques paysages de France. Même si<br />

le trio parisien nous martèle à coups de tarte dans<br />

la gueule, comme sur “Fais-le moi-le”, que le plat<br />

pays qui n’est pas le sien lui sied à merveille, le<br />

réduire à l’élégante EBM assurerait une pluie de<br />

tomates pourries. En témoigne l’abrasive “Pistache”<br />

qui aurait pu recevoir l’adoubement d’une block<br />

party à l’époque du Boogie Down, ou encore “Ton<br />

Tanga”, entre puissance électronique et exaltation<br />

des dessous intimes. On retrouve avec “Prehistronic”<br />

ou “Petit Tricheur” ce qui a fait la marque<br />

de fabrique de l’escadron sur le premier album,<br />

un mélange rock de musiques synthétiques, ou,<br />

au choix, une synthèse de rock en synesthésies.<br />

Il faut également souligner le panache derrière les<br />

lyrics d’Infecticide, comme dans “Le monopole du<br />

cœur”, vision fantasmagorique des grands dictateurs<br />

de notre histoire, ou dans “Une petite motte de peur”<br />

dont les accents slomo dub de l’enfer nous rappellent<br />

amicalement notre condition d’être humain :<br />

“un chimpanzé en pull, un babouin maléfique”.<br />

Les réjouissantes illustrations de Junie Briffaz mettent<br />

la touche finale à ces 13 brûlots. L’objet physique au<br />

toucher avec les doigts de la main offre 1 badge, 2<br />

cartes postales, les paroles et un sticker.<br />

✎ Aisyk I http://musique-libre.org<br />

32 ATYPEEK MAG #01 OCT./NOV./DEC. 2016

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