Atypeek Mag N°1
Magazine collaboratif d'Atypeek (Musique - Mode - Design - Cinéma - Geek - Sub Culture - BD...) www.atypeek.fr
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ALBUMS<br />
Date de sortie :<br />
5/08/2016<br />
Durée : 1H 50 min<br />
Nationalité : UK<br />
Styles : Electronic /<br />
Rock / Ambiant<br />
Date de sortie :<br />
14/03-/2016<br />
Durée : 30 min<br />
Nationalité : FR<br />
Styles : NOISE<br />
65daysofstatic No Man’s Sky :<br />
Music For An Infinite Universe (ALaced Rec. )<br />
Bonne nouvelle : si l’on met de côté les six soundscapes<br />
additionnelles - des combinaisons de sons<br />
qui constituent l’ambiance sonore d’un jeu, et qui<br />
tiennent plus du bruitage que de la musique - No<br />
Man’s Sky : Music For An Infinite Universe est un<br />
disque dont l’existence ne tient pas qu’aux images<br />
qu’il est censé habiller. En d’autres termes, étiqueté<br />
« bande originale » ou non, il constitue un album à<br />
part entière dans la discographie de 65daysofstatic.<br />
Les game addicts s’inquièteront de savoir comment<br />
tout ceci trouvera réellement sa place une fois le jeu<br />
lancé, les autres accepteront de faire sans réponse.<br />
Constellé de dix compositions qui sont autant de<br />
petits univers post-rock à découvrir, No Man’s Sky :<br />
Music For An Infinite Universe n’est pas un concept<br />
album au sens strict du terme. Mais si 65daysofstatic<br />
ne sont pas tombé dans le cliché SF, n’en<br />
reste pas moins que leur nouvel opus se maintient<br />
en terrains connus, en ce sens où il s’inscrit dans<br />
la droite lignée des travaux entrepris depuis plus<br />
de dix ans maintenant. Pêle-mêle, on croise ici<br />
des percussions frénétiques (Blueprint For A Slow<br />
Machine), des fulgurances électro-dark (Monolith),<br />
un piano continuellement sur la brèche (Escape<br />
Velocity), des guitares carnassières (Red Parallax),<br />
bref, tout ce qui fait le sel de la formation originaire<br />
de Sheffield. Le groupe possède un sens mélodique<br />
incontestable, de même qu’une manière bien à lui,<br />
et toute à fait élégante, de faire poindre l’émotion.<br />
Aussi, il lui arrive de faire preuve d’un réel talent à<br />
l’heure d’enchevêtrer les ambiances et de gérer les<br />
alternances entre sons et silences (Blueprint For A<br />
Slow Machine). En définitive, No Man’s Sky : Music<br />
For An Infinite Universe est une très belle pièce et,<br />
mieux encore, le disque nous réconcilie avec les BO<br />
charpentées par la scène indépendante britannique.<br />
Passé le superbe Wild Light, nous aurions simplement<br />
souhaité de 65daysofstatic qu’ils dynamisent un peu<br />
plus encore leur marché de niche. Qu’ils profitent<br />
de l’expérience pour s’aventurer un peu plus loin,<br />
et, définitivement, extirper leur épingle du jeu.<br />
✎ Julien Soullière I www.soundofviolence.net<br />
Date de sortie :<br />
10/10/2016<br />
Nationalité : US<br />
Styles :<br />
Electronic<br />
EXPERIMENTAL<br />
Bookworms<br />
Standards Of Beauty (anomia)<br />
Aperçu chez L.I.E.S., BANK Records NYC, Russian<br />
Torrent Versions, Confused House, soit des labels<br />
qui comptent, Nik Dawson alias Bookworms déboule<br />
sur le label espagnol Anòmia, avec un EP 4 titres,<br />
Standards Of Beauty, de très haute facture.<br />
Tout sur Standards Of Beauty fait preuve d’une<br />
rigueur et d’une maitrise bluffantes, accumulant<br />
matière électronique et rythmiques technoïdes<br />
au cordeau, intégrant entre les interstices une<br />
substance visqueuse qui vient se greffer au cortex<br />
pour ne plus le lâcher.<br />
Bookworms allie montées en puissance et enchainements<br />
avec une fluidité qui ferait presque<br />
oublier que l’on a affaire à seulement 4 titres, de<br />
par sa cohérence et sa richesse, sa concision et<br />
son habileté à varier et moduler les atmosphères<br />
au sein d’un même titre, sans que l’on s’aperçoive<br />
de quoi que ce soit. Mélange d’ambient rayonnante<br />
aux aspérités écorchées et de techno aux effluves<br />
martiales, Standards Of Beauty est un manifeste<br />
de musique haute-couture, où l’expérimental<br />
s’habille en costume trois-pièces pour faire danser<br />
l’underground. Impeccable.<br />
✎ Roland Torres I www.silenceandsound.me<br />
Bookworms ©DR<br />
Chaman Chômeur<br />
Chaman Chômeur (<strong>Atypeek</strong> / Becoq Records)<br />
Quand on apprécie les noms de groupe à la con on<br />
ne peut qu’admettre que celui de Chaman Chômeur<br />
est particulièrement bien trouvé.<br />
Belle allitération et association de deux mots qui en<br />
théorie n’ont rien à voir ensemble mais pourraient<br />
résumer notre jolie petite décrépitude quotidienne et<br />
irréversible : les rêveurs qui ne veulent que s’évader<br />
vers un ailleurs et ceux qui en chient parce que<br />
malgré tout ils sont toujours là, au même point,<br />
c’est-à-dire à peu près nulle part.<br />
La musique de Chaman Chômeur c’est d’ailleurs<br />
un peu ça, comment s’échapper des contraintes et<br />
des contingences avec une formule (guitare/basse/<br />
batterie) pourtant usée jusqu’à la corde.<br />
Ni rock, ni jazz, ni noise, ni prog, Chaman Chômeur<br />
ne s’embarrasse pas des genres mais les transcende<br />
en une expérience d’autant plus réussie qu’elle<br />
reste terriblement organique.<br />
Le trio ne semble que faire des musiques cérébrales<br />
et savantes alors qu’il est en même temps en plein<br />
dedans, rétablissant l’équilibre : nos bas instincts<br />
animaux et autres sensations intuitives sont régulièrement<br />
aiguillonnés à l’écoute de ce disque<br />
définitivement trop court (trente minutes) et on a<br />
sans cesse le poil qui se dresse sur l’épiderme mais<br />
rien empêche non plus le petit vélo qui squatte<br />
nos têtes de pédaler à l’envers comme un malade.<br />
Et puis cette capacité à sculpter le son, à jouer sur<br />
les textures, le bruit, à agencer les éléments au<br />
centre d’un chaos aussi créatif et donc générateur<br />
de sens est tout bonnement incroyable.<br />
Il n’est donc pas très étonnant que ce premier<br />
album de Chaman Chômeur ait été publié chez<br />
BeCoq, label qui abrite déjà (parmi tant d’autres)<br />
Louis Minus XVI, Toys’R Noise, Hippie Diktat, Jean-<br />
Luc Guionnet et Thomas Bonvalet, F.A.T. et annonce<br />
pour bientôt un enregistrement du trio Maxime<br />
Petit/Eva Mendoza/Will Guthrie (!).<br />
✎ Hazam<br />
ATYPEEK MAG #01 OCT./NOV./DEC. 2016 51