Atypeek Mag N°1
Magazine collaboratif d'Atypeek (Musique - Mode - Design - Cinéma - Geek - Sub Culture - BD...) www.atypeek.fr
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ALBUMS<br />
Date de sortie :<br />
15/04/2016<br />
Durée : 33 mn<br />
Nationalité : FR/IS<br />
Styles : Electroclash<br />
EXPERIMENTAL<br />
10Pute<br />
Poupée Russe (<strong>Atypeek</strong> Music)<br />
10PUTE écrit sur ce qu’elle vit, ce qu’elle sent, les<br />
gens qu’elle rencontre, sur les murs, sur sa peau.<br />
Performeuse et chorégraphe, elle raconte avec la<br />
danse, le tatouage et la musique.<br />
10PUTE vous invite à un récital de 8 titres empreint<br />
d’une posture quotidienne engagée dans sa vie<br />
d’artiste nomade, féministe queer pro sex. Ce premier<br />
album produit par Mika Pusse et mastérisé par Patrick<br />
Müller, ce disque ne pouvait qu’être marqué d’une<br />
singularité et d’une qualité remarquable à l’image<br />
cette rencontre. Une sorte de blues électronique<br />
contemporain vient vous susurrer à l’oreille les<br />
espaces de liberté qu’il reste à découvrir.<br />
Cette performance, parce que c’est bien de cela qui<br />
s’agit tisse des liens entre des histoires au travers<br />
de ces chansons pour aborder les problématiques<br />
qui la transforment et qui façonnent le monde.<br />
Poupée Russe propose une poétique intimiste<br />
entre sons, voix, et états de corps. Laissez-vous<br />
embarquer pour ce voyage initiatique, il en vaut<br />
largement le détour.<br />
✎ CF<br />
10PUTE ©DR<br />
DALËK<br />
Asphalt For Eden (Profound Lore)<br />
Date de sortie :<br />
22/04/2016<br />
Durée : 38 min<br />
Nationalité : US<br />
Styles : Hip-Hop/Rap<br />
Underground Rap<br />
Noise<br />
Noise rap, voilà derrière quelle étiquette unanimement<br />
attribuée se cache la discographie du collectif<br />
Dälek. L’effet de surprise de ce nouvel hybride<br />
musical avait définitivement pris fin avec la perle<br />
“Gutter Tactics” déjà très noir, faisant office de<br />
frère siamois hip-hop de l’œuvre des Sonic Youth.<br />
Sept ans plus tard (quelques collaborations ayant<br />
jalonné cette période), le collectif New-Yorkais nous<br />
revient avec la dure tâche de succéder à un album<br />
qui a tout du culte. Dur de se mettre au diapason<br />
de la créativité, de la profusion sonore (une ébullition<br />
métallique constante), en voici notre verdict.<br />
Un élément frappe dès que l’on place “Asphalt<br />
For Eden” en perspective de son illustre prédécesseur<br />
: exit la rudesse et les multiples dissonances<br />
erratiques. De fait, c’est presque le contraire<br />
auquel on a droit, une sorte d’ambient, sans rupture.<br />
L’atmosphère est toujours sombre mais pas<br />
spécialement dérangeante, plus classique. Ainsi,<br />
un Masked Laughter (Nothing’s Left) évoque bien<br />
plus un Mogwaï synthétique qu’un Thurston Moore<br />
maléfique. Aussi, que dire de l’interminable 6dB,<br />
un titre qui ressemblerait presque à une intro qui<br />
ne trouverait pas de suite. “Asphalt For Eden” c’est<br />
cela, une sorte de pendant urbain et obscur du<br />
new age. Alors oui, le chant est là pour apporter<br />
sa rythmique mais encore une fois tout est plus<br />
dans le liant que dans l’uppercut. Un flow fuyant,<br />
qui glisse entre les doigts au même titre que<br />
l’accompagnement musical, là où “Gutter Tactics”<br />
semblait trop dangereux et douloureux pour tenter<br />
de s’en saisir.<br />
Dälek a donc décidé de passer par d’autres vecteurs<br />
musicaux plutôt que réchauffer les recettes du<br />
monumental “Gutter Tactics”. En ce qui nous concerne,<br />
on ne peut que louer la démarche originale,<br />
mais le nombre de références à ce dernier dans<br />
cet article résume assez bien l’effet principal de<br />
“Asphalt For Eden”, qui aura ramené à notre bon<br />
souvenir son prédécesseur. S’il ne devait en rester<br />
qu’un titre : Guaranteed Struggle.<br />
✎ Willou I www.indiepoprock.fr<br />
Date de sortie :<br />
22/03/2016<br />
Durée : 35min<br />
Nationalité :<br />
FR<br />
Styles : FREE JAZZ<br />
EXPERIMENTAL /<br />
IMPROVISATION<br />
In Love With<br />
Axel Erotic (BeCoq / <strong>Atypeek</strong> Music)<br />
Les signes de l’amour (sous toutes ses formes, des<br />
plus crues aux plus sublimées) sont récurrents dans<br />
la sphère du Tricollectif et entours, et ce depuis « Q »<br />
(avec déjà Sylvain Darrifourcq) jusqu’au présent Axel<br />
Erotic [1] en passant par la désormais célèbre Loving<br />
Suite For Birdy So et, bien sûr, le Tribute To Lucienne<br />
Boyer et son « Parlez-moi d’amour ». On attendait<br />
avec impatience ce disque, car on en avait eu un<br />
avant-goût délicieux dans la compilation du « Tricot ».<br />
Et « Bien peigné en toute occasion » est devenu le<br />
titre inaugural du présent CD. Dès cette entame, en<br />
forme de course à l’abîme, on sait qu’on sera retenu<br />
jusqu’au bout. Car il y a de la musique tout le temps,<br />
et on se dit même parfois que ce n’est pas si compliqué<br />
que ça au fond : un rythme, des harmonies qui<br />
s’enchaînent, une mélodie qui surgit et disparaît. Et<br />
puis un autre rythme, ou plusieurs, des couleurs qui<br />
changent, des histoires qui se succèdent. Où ça jouit<br />
bien sûr, puisque nous sommes bien In Love With (nom<br />
du groupe qu’on pourrait dire de Sylvain Darrifourcq<br />
puisque c’est lui qui signe toutes les compositions),<br />
sous le titre Axel Erotic. Et si ça jouit, ça risque aussi<br />
d’exister, ce qui ne va pas de soi quand il serait si<br />
simple de seulement vivre. C’est-à-dire dormir. Écoutez<br />
par exemple « À saveur de très beurre », qui succède<br />
au premier titre, avec sa pulsation quasi organique<br />
constante, et les multiples agacements qui viennent<br />
en ponctuer la répétition. Elle s’enchaîne directement<br />
avec « Asil Guide » qui joue sur de petits motifs bondissants<br />
comme des fusées d’artifice. Et le lien se fait<br />
encore directement avec « Sexy Champagne », une<br />
courte pièce en forme de pendule ironique. Et quand<br />
la pendule déraille, arrivent bien sûr « Les flics de la<br />
police », qui enflent jusqu’à une inexorable marche à<br />
l’échafaud. Imaginez la suite, et laissez vous porter<br />
jusqu’aux emportements crescendo du final. Est-il<br />
nécessaire de dire que Théo Ceccaldi et son frère<br />
Valentin, sont pour beaucoup dans cette lumière<br />
musicale qui nous arrive, et avec l’amour s’il vous<br />
plaît. Il nous plaît.<br />
✎ Philippe Méziat I www.citizenjazz.com<br />
IN LOVE WITH ©photographies, graphisme Jean-Pascal Retel<br />
34 ATYPEEK MAG #01 OCT./NOV./DEC. 2016