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Magazine Riche... Lieu de paroles

Le magazine de l'association Beau Parleur

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Hommage à Guy Labory : Quand le Jazz était là<br />

Quand le jazz était là<br />

Les rues du quartier ruisselaient<br />

De notes endiablées et fertiles<br />

On respirait alors autrement<br />

L’azur dans les cours vives<br />

Quand le jazz était là<br />

On trouvait <strong>de</strong> la poésie<br />

Jusqu’au fond <strong>de</strong>s poubelles<br />

Les gens <strong>de</strong> ce quartier<br />

Avaient les yeux brillants<br />

Quand le jazz était là<br />

Les tables étaient ouvertes<br />

Sous les micocouliers<br />

La musique faisait taire<br />

Le moteur <strong>de</strong>s automobiles<br />

Quand le jazz était là<br />

Que tu sois passant civil<br />

Ou passant militaire<br />

Tu t’arrêtais pour goûter<br />

Ses notes fraternelles.<br />

Quand le jazz était là<br />

Les cours étaient ouvertes<br />

Les amoureux aimaient<br />

Les yeux clairs <strong>de</strong>s enfants<br />

La vie était bonne à croquer<br />

On m’a dit qu’aujourd’hui<br />

Certaines nuits d’été<br />

Le fantôme <strong>de</strong> Guy continue<br />

A jazzer aux cornes <strong>de</strong> la lune<br />

Du haut <strong>de</strong> ton étoile<br />

Guy, tu veilles, je le sais<br />

Sur ton quartier d’amis<br />

C’est le vent rue Flaman<strong>de</strong><br />

Un jour qui me l’a dit.<br />

Michel Falguières<br />

Bandonéon<br />

Tu te crois Argentin<br />

Et tu marches chaloupé<br />

Sur <strong>de</strong>s trottoirs bruyants<br />

Que tu voudrais <strong>de</strong> Buenos Aires<br />

Milonga et Tango<br />

Ca pleure et ça chavire<br />

Dans ta tête embrumée<br />

De musique nostalgique<br />

Bandonéon Bandonéon<br />

Bar à putes et légionnaires<br />

Même pas <strong>de</strong>s marins<br />

Mais tout aussi ivres<br />

Que ceux d’Amsterdam<br />

Et ça chante toujours<br />

Dans ta tête enfumée<br />

Tu mélanges tout<br />

Et tu comprends plus rien<br />

Bandonéon Bandonéon<br />

Talons aiguilles et bas fumés<br />

Jupes fendues et longues jambes<br />

Allez viens on va danser<br />

Milonga et tango<br />

Tu te crois Valentino<br />

Une bière, une autre bière<br />

Tu ne sais plus ou tu en es<br />

Est-ce Puglièse ou Piazzola ?<br />

Bandonéon Bandonéon<br />

La nuit t’aspire<br />

Et ça continue <strong>de</strong> tourner<br />

De tourner et <strong>de</strong> pleurer<br />

C’est tellement bon la nostalgie<br />

Deux pas en avant<br />

Un pas sur le côté<br />

La musique toujours la musique<br />

Qui te prend et te déchire<br />

Bandonéon Bandonéon<br />

14<br />

Tout le bar se met à tanguer<br />

Comme cette fille dans tes bras<br />

Paupière lour<strong>de</strong>, bouche écarlate<br />

Tu paies un verre, mon Loulou<br />

Et voilà que tu danses<br />

Sans plus rien voir autour <strong>de</strong> toi<br />

Et voilà que tu es saoul<br />

Au point <strong>de</strong> faire n’importe quoi<br />

Bandonéon Bandonéon<br />

Une cigarette dans la rue<br />

Et un éclair <strong>de</strong> lucidité<br />

Les filles sont moches<br />

Le bar est pourri<br />

Carrément glauque<br />

On en pleurerait<br />

S’il n’y avait pas la bière<br />

A boire, et allez et allez<br />

Bandonéon Bandonéon<br />

Ban<strong>de</strong> où tu peux<br />

William Vidal

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