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Culture rock ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////<br />
Par Gilles Rolland<br />
Tal<br />
Tal<br />
Troisième album studio pour<br />
Tal, qui ne change pas son fusil<br />
d’épaule et continue de creuser<br />
le sillon d’une pop dance, qu’elle<br />
mixe néanmoins ici avec des sensibilités<br />
plus surprenantes. Petit<br />
à petit, l’artiste se démarque<br />
de la concurrence et trouve sa<br />
propre identité. De Are We Awake,<br />
l’un des tubes programmés de la<br />
galette, à Ma Famille, en passant<br />
par Le Guitariste et D.A.O.T.W, et<br />
ses jolis accents ragga, Tal (qui<br />
peut toujours compter sur de solides<br />
cordes vocales) marche sur<br />
les pas de ses consœurs américaines<br />
et confirme un talent pour<br />
ce qui est de saisir une tendance<br />
qu’elle s’approprie. Tout en prenant<br />
la peine de ne pas tomber<br />
dans l’excès, ce qui est plutôt<br />
notable. Entre l’émotion pure et<br />
le dance floor, Tal régale ses fans<br />
avec une collection de chansons<br />
plutôt inspirées.<br />
Korn<br />
The Serenity Of Suffering<br />
Que reste-t-il du neo metal si<br />
ce n’est des pantalons baggys<br />
remisés au fond de l’armoire et<br />
des piercings rebouchés depuis<br />
longtemps ? Quels groupes sont<br />
arrivés à rester à flots quand<br />
tout le mouvement est devenu<br />
désuet ? Deftones assurément et<br />
Korn. Korn qui sort d’ailleurs son<br />
douzième album studio et qui en<br />
profite pour prouver sa capacité<br />
à s’imposer encore et toujours<br />
avec force et vigueur. Du gros son,<br />
identifiable, un guest de choix<br />
(Corey Taylor) et des morceaux<br />
qui, si ils ne révolutionnent rien,<br />
s’avèrent plutôt efficaces et bien<br />
rentre-dedans. Si ce n’est sa pochette,<br />
hideuse, The Serenity Of<br />
Suffering est donc recommandable.<br />
Et tant pis si le combo recycle<br />
certains plans, car au fond,<br />
ça pourrait être largement pire.<br />
Comme souligné plus haut, Korn<br />
a su évoluer sans renier ses racines<br />
et demeure ainsi à ce jour<br />
un des monuments du metal<br />
américain...<br />
Metallica<br />
Hardwire...<br />
to Self-Destruct<br />
Ils ont pris leur temps (8 ans tout<br />
de même), mais les petits gars<br />
de Metallica nous gratifient enfin<br />
d’un nouveau disque. Une galette<br />
pleine comme un œuf, en 2<br />
parties, avec des morceaux bien<br />
(trop) longs, comme l’exige la<br />
tradition du groupe, et des gros<br />
riffs. Alors oui, on est bien chez<br />
Metallica. Pas de doute. James<br />
Hetfield, le chanteur, n’a pas<br />
bougé d’un poil, Kirk Hammett<br />
se balade sur sa guitare, Lars<br />
Ulrich tente de nous faire croire<br />
qu’il a toujours 20 ans et martèle<br />
sa batterie, et on n’entend toujours<br />
presque pas Robert Trujillo,<br />
la bassiste jadis si prodigieux. La<br />
machine tourne sans trop de ratés<br />
mais sans trop d’inspiration<br />
ou d’audace non plus, excepté<br />
sur des titres comme Atlas, Rise !,<br />
l’un des morceaux de bravoure<br />
du disque. On connaît la chanson<br />
et ici, pas de grosse surprise au<br />
programme. Pas de vrai déception<br />
cela dit. Au moins, on sait ce<br />
qu’on achète.<br />
p28/32 VAL n°83 Décembre 2016