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LE BON AIR #1

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Cuba_<br />

Callejon de Hamel_08<br />

Marie-Galante_<br />

Habitation Roussel-Trianon_18<br />

Rép. Dominicaine_<br />

Zoom sur le nord de l’île_26<br />

Saint-Barth_<br />

Joyau des Eaux_43


Édito<br />

“<br />

Chers Passagers,<br />

Vous avez entre les mains "Le Bon Air", le nouveau magazine de<br />

bord des compagnies <strong>AIR</strong> ANTIL<strong>LE</strong>S et <strong>AIR</strong> GUYANE EXPRESS.<br />

Résolument haut de gamme, cette revue est une invitation à l’évasion<br />

et au voyage, le temps d’un vol.<br />

Désormais, vous pourrez la découvrir à bord de tous nos avions tant aux<br />

Antilles qu’en Guyane.<br />

En Guyane, nous soufflons joyeusement la première bougie<br />

de l'ouverture de nos dernières liaisons Cayenne/Grand-Santi<br />

et St-Laurent/Grand-Santi. Nous sommes ravis de contribuer ainsi au<br />

désenclavement de ces destinations pleines de charmes et de richesses.<br />

Bimestriel édité par<br />

Agence Blue Marine<br />

1 boulevard Houelbourg sur Mer<br />

ZI Jarry - 97122 Baie-Mahault - 0590 32 64 36<br />

bluemarine@wanadoo.fr<br />

Siret : 442 804 456 00014<br />

SARL au capital de 8000€<br />

Directeur de Publication<br />

Christian MARCHAND<br />

Responsable d'Édition<br />

Nadège CERETTO<br />

Conception /Réalisation<br />

Agence Blue Marine<br />

Rédaction<br />

Agence de Presse Média Cortex<br />

Agence Presse Média Caraïbes<br />

Nadine FADEL - Barbara OLIVIER<br />

Marie-Ange TERRASSE<br />

Publi Reportage<br />

Marie-Ange TERRASSE<br />

Photographes<br />

Chayan BUI - Patrick LAMBIN - Bruno TIFOX<br />

Franck FAISANT - Daniel BAPT<br />

Crédits Photos<br />

Thinkstock<br />

Direction Artistique<br />

Marc PRAQUIN<br />

Régie Publicitaire<br />

0690 71 82 98<br />

Impression<br />

Antilles Imprimerie<br />

Papier provenant des forêts gérées durablement.<br />

Du côté des Antilles, nous poursuivons le renforcement de notre<br />

présence régionale via de nouvelles fréquences et un programme<br />

de qualité à nouveau consolidé.<br />

Vous apporter encore et toujours des prix justes, de la ponctualité<br />

et des sourires, tel est notre engagement !<br />

Pour les grandes vacances de juillet/août, nous renforçons notre<br />

programme de base, et vous proposons, dès la mi-juillet, un éventail de<br />

vols charter vers Punta Cana, Sainte-Lucie, la Barbade et Antigua.<br />

Nos trois rotations vers Santo Domingo se poursuivent avec un départ le<br />

mercredi, le vendredi et le dimanche, au départ de Fort-de-France et de<br />

Pointe-à-Pitre.<br />

Dès le 2 mai, nous desservirons l’aéroport international de Santo Domingo,<br />

Las Americas.<br />

Vous avez été nombreux à voyager avec nous pendant ces vacances de<br />

Pâques, et nous vous en remercions.<br />

Et maintenant, place à la détente et aux rêves, le temps d’un battement d’ailes.<br />

Bonne lecture et bon voyage !<br />

Christian Marchand<br />

Président Directeur Général<br />

Air Antilles Express & Air Guyane Express<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 4


Mai/Juin 2011<br />

<strong>#1</strong><br />

Sommaire<br />

Édito_04<br />

Tourisme_08<br />

Aviation_12<br />

Nature_14<br />

Artiste_17<br />

Marie-Galante_18<br />

Nautisme_23<br />

Découverte_26<br />

Interview_31<br />

Guyane_34<br />

Bois Jolan_40<br />

Saint-Barth_43<br />

Mode_45<br />

Portrait_47<br />

Photos VIP_50<br />

Déco_55<br />

Technologie_57<br />

Santé_61<br />

Bonnes Tables_63<br />

Au Féminin_66<br />

Horlogerie_67<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 6


Tourisme<br />

Callejon<br />

de Hamel<br />

Quand une rue<br />

se fait œuvre d’art<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 8


Tourisme<br />

1<br />

Le peintre, muraliste et sculpteur<br />

Salvador Gonzales Escalona<br />

s’en est donné à cœur joie, dans<br />

la ruelle du quartier Cayo Hueso,<br />

à La Havane. Ses peintures et<br />

sculptures fortes en symboles<br />

recouvrent chaque mètre carré<br />

de Callejón de Hamel,<br />

dans l’agglomération de<br />

la capitale cubaine.<br />

Avec plus de 3,7 millions<br />

d’habitants, la plus grande ville<br />

des Caraïbes voit ainsi son attrait<br />

culturel renforcé.<br />

9 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Tourisme<br />

1. De bric et de broc ! Salvador utilise des objets abandonnés<br />

2. Couleurs riches et poésie se mêlent sous l’œil bienveillant de José Marti<br />

3. Une démarche artistique totalement intégrée au quartier<br />

4. Les croyances et les religions au cœur de l’art afro-cubain<br />

5. Poupées cubaines (souvenirs de Cuba)<br />

C'est en plein coeur de la<br />

bouillonnante Havane que le<br />

peintre et sculpteur Salvador<br />

Gonzales Escalona célèbre la culture<br />

afro-cubaine. En 1990, il commence<br />

par repeindre les murs de la maison<br />

d'un ami. Très vite, les voisins<br />

souhaitent la même apparence<br />

extérieure pour leur habitation.<br />

Aujourd'hui, c'est tout le quartier<br />

populaire Cayo Hueso qui s'en<br />

retrouve oeuvre d'art : les réalisations<br />

de l'artiste, riches en couleurs,<br />

mélangent surréalisme, cubisme<br />

abstrait et art naïf. Les ruelles<br />

pittoresques de Callejon de Hamel,<br />

au sein de la capitale cubaine,<br />

offrent à la vue des passants tantôt<br />

des fresques murales ultra colorées,<br />

tantôt des sculptures atypiques.<br />

Entre Aramburu Street et Hospital<br />

Street, le mélange des genres est<br />

vraiment au rendez-vous. Notons<br />

par exemple que le poète et homme<br />

politique nationaliste et révolutionnaire<br />

José Marti y est élevé au rang de<br />

héros national ; de nombreux bustes<br />

sont érigés à son effigie au fil des<br />

allées environnantes.<br />

2<br />

Bien entendu, Salvador Gonzales<br />

Escalona vit et travaille à Callejon de<br />

Hamel. Persuadé de ne pas être<br />

suffisamment talentueux pour entrer<br />

dans une académie des arts, cet<br />

autodidacte s'est révélé seul au fur<br />

et à mesure de sa quête artistique.<br />

Dans son atelier semblable à une<br />

grotte mystique, il créé sans<br />

croquis, directement sur des<br />

supports dispersés ça et là (mur,<br />

bois, métal), des matières insolites<br />

qu'il transforme au gré de ses<br />

humeurs et de son talent.<br />

Empreintes d'une énergie<br />

débordante, ses oeuvres<br />

retransmettent irrémédiablement<br />

l'influence de la culture africaine sur<br />

la Caraïbes et l'Amérique. Pour lui,<br />

l'Afrique est à l'origine de tout : elle<br />

stimule sa créativité et motive sans<br />

trêve son inspiration profonde.<br />

Prêtre Santeria, il honore aussi dans<br />

ses réalisations les symboles forts<br />

de cette religion apparentée au<br />

Vaudou haïtien et née de la rencontre<br />

entre le catholicisme, les rites africains<br />

et les croyances animistes. Importée<br />

à Cuba par les esclaves du continent<br />

noir, la Santeria est d'abord interdite<br />

par les colons. Mais elle ne s'éteint<br />

pas, les déportés usant de ruses<br />

pour perpétuer leur culte à travers<br />

3<br />

les générations : en effet, les<br />

Yorubas, groupe ethnique issu du<br />

Nigéria, du Bénin, du Ghana et du<br />

Togo, sont parvenus à apparenter<br />

les saints chrétiens à leurs divinités,<br />

les Orishas. Désormais, cette religion<br />

est tolérée par les autorités locales<br />

car elle contribue sur place à la paix<br />

sociale.<br />

Si d'aventure vous passez par Cuba,<br />

n'omettez pas de fouler Callejon de<br />

Hamel. L'idéal est de s'y rendre le<br />

dimanche après-midi, jour durant<br />

lequel l'omniprésente magie des<br />

créations de Salavador Gonzales<br />

Escalona se conjugue avec<br />

l'ambiance festive traditionnelle,<br />

bercée aux rythmes des Rumberos.<br />

4<br />

5<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 10


1<br />

Aviation<br />

Air Antilles<br />

Express<br />

Pourquoi<br />

Air Antilles<br />

Express<br />

a choisi des<br />

avions ATR ?<br />

1. ATR 42-500 sur le tarmac de l’aéroport de Pôle Caraïbes de Pointe-à-Pitre<br />

Air Antilles Express vient de<br />

prendre livraison de son<br />

troisième ATR 42-500.<br />

Cet appareil neuf de dernière génération<br />

a été mis en service le 2 janvier 2011<br />

et permettra à la compagnie d’asseoir<br />

son développement international avec<br />

la desserte régulière de Saint-Domingue<br />

qui sera prolongée courant 2011 vers<br />

Haiti Port-au-Prince. Ce troisième<br />

appareil permettra également à Air<br />

Antilles Express de renforcer les<br />

fréquences quotidiennes entre la<br />

Guadeloupe et la Martinique.<br />

Le choix de votre compagnie ne doit<br />

rien au hasard :<br />

Fondé en 1981, ATR est en effet devenu<br />

le leader mondial sur le marché des<br />

turbopropulseurs de 50 à 74 sièges.<br />

ATR est un partenariat à parts<br />

égales entre deux grands<br />

constructeurs aéronautiques<br />

européens, Alenia Aeronautica<br />

(Groupe Finmeccanica) et EADS.<br />

Le siège social d’ATR se trouve à<br />

Toulouse. Les opérateurs d’ATR ont<br />

cumulé plus de 20 millions de vols.<br />

ATR est certifié ISO 14001, la norme<br />

de référence internationale dans le<br />

domaine du respect de l’environnement.<br />

Aujourd’hui, ATR compte 165<br />

opérateurs répartis dans 92 pays,<br />

soit 46 opérateurs de plus qu’en 2005.<br />

ATR a livré 51 avions en 2010, ce<br />

qui porte le total des livraisons à 915<br />

avions depuis le début du programme<br />

(412 ATR 42 et 503 ATR 72).<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 12


En 2006,<br />

la France<br />

annonçait la<br />

création d’un<br />

sanctuaire pour<br />

les cétacés dans<br />

les Antilles<br />

françaises.<br />

5 ans plus tard,<br />

c’est chose<br />

faite. Baptisé<br />

“Agoa“ en<br />

référence à la<br />

déesse de la<br />

mer dans la<br />

mythologie<br />

amérindienne,<br />

il vient d’être<br />

officialisé.<br />

Nature<br />

Agoa,<br />

un sanctuaire<br />

Un spectacle<br />

à couper<br />

le souffle !<br />

Mais pas celui<br />

des baleines…<br />

Comme une symphonie<br />

aquatique<br />

Les vacanciers ne sont pas les<br />

seuls à venir chercher le soleil<br />

en Guadeloupe. Terre bénie<br />

des dieux, les eaux chaudes de<br />

l’archipel abritent une grande variété<br />

de cétacés. Plus de vingt espèces<br />

font de ce patrimoine marin une<br />

exception encore peu connue du<br />

grand public. Parmi elles, à bosse<br />

ou à bec, des baleines y séjournent<br />

chaque année pour s’accoupler ou<br />

mettre bas. Il faut voir ces mastodontes<br />

de plus de 40 tonnes, pour certains<br />

venus tout droit du Canada, s'élancer<br />

dans les airs pour retomber violemment<br />

dans une gerbe gigantesque.<br />

Un spectacle grandiose offert près<br />

des îlets Pigeon bien connus du<br />

commandant Cousteau.<br />

Chaque hiver, 1000 à 2000 individus<br />

se retrouvent pour mettre au monde<br />

les baleineaux ou rechercher un<br />

compagnon puis exécuter une<br />

spectaculaire parade nuptiale et<br />

s'accoupler… Très souvent, lors des<br />

immersions, les mélodies des mâles<br />

qui cherchent à charmer les femelles<br />

s'entendent en résonances lointaines.<br />

Les vibrations sonores peuvent<br />

porter loin, mais encore faut-il plonger<br />

le long du littoral de la Côte Sous le<br />

Vent entre Sainte-Rose et Basse-Terre.<br />

Ces mélodies musicales complexes<br />

sont émises dans le seul but d'attirer<br />

les demoiselles et d'intimider les<br />

concurrents.<br />

Nos eaux sont un immense terrain<br />

de jeu pour ces baleineaux qui vont<br />

grandir en quelques mois pour se<br />

rendre au plus tard début juin vers<br />

les eaux froides et riches en krills de<br />

l'Antarctique.<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 14


Nature<br />

Avant de repartir pour une longue<br />

migration vers les mers froides de<br />

l'hémisphère nord, elles offrent aux<br />

amateurs de "whale watching" une<br />

rencontre unique au monde. Une<br />

petite troupe sera en général formée<br />

par la mère, l'enfant devenu grand<br />

et une escorte de deux ou trois<br />

baleines. La route sera longue et<br />

difficile. Il leur faudra plus de deux<br />

mois, d'autant que, les guettant,<br />

certains prédateurs comme les<br />

orques ou de grands requins<br />

chercheront à les intercepter.<br />

Une rencontre<br />

pas toujours fructueuse<br />

Malgré l’expérience des guides sur<br />

place et la performance des<br />

détecteurs et autres sondes, croiser<br />

ces mammifères marins n’est pas<br />

assuré. Vous aurez peut-être la<br />

chance d'en voir un avec son petit.<br />

Ces géants des mers ont en effet<br />

leurs caprices, et si parfois trois<br />

espèces se montrent en un aprèsmidi,<br />

il arrive aussi qu'aucune ne<br />

pointe le bout de ses fanons.<br />

A chaque voyage, l’équipage et les<br />

passagers en quête d’émotions<br />

devront s’armer de patience pour<br />

guetter à l’horizon leur souffle<br />

conique ou vertical indiquant leur<br />

présence. Une fois l’un de ces<br />

signaux détecté, le bateau se dirige<br />

lentement à la rencontre de ces<br />

mastodontes de la mer.<br />

Lors de cette étape, les consignes<br />

des guides avant le départ doivent<br />

être respectées à la lettre. Il est alors<br />

formellement interdit de lancer quoi<br />

que ce soit à la mer même s’il s’agit<br />

de nourriture. De même, la plongée<br />

au milieu des animaux est proscrite.<br />

Oui, avouons-le, une telle aventure<br />

se mérite !<br />

«Agoa» pourrait représenter «une<br />

opportunité de développement<br />

économique et touristique grâce à<br />

l'image positive qu'il véhiculera», en<br />

plus d'une «opportunité d'amélioration<br />

des connaissances et de sensibilisation<br />

des jeunes générations», selon l'Agence<br />

des Aires Marines Protégées (AAMP).<br />

Cette zone de protection est d’autant<br />

plus nécessaire que les baleines et<br />

notamment celles dites «à bosse»<br />

sont menacées d’extinction.<br />

L’opération «Route des Baleines» de<br />

2011 a permis à une équipe de<br />

scientifiques, membres d’associations<br />

(WWF) et universitaires (Université<br />

Antilles Guyane, Université Paris<br />

Sud Orsay) réunis en Guadeloupe<br />

en avril dernier, de suivre en voilier<br />

ces mammifères marins pour les<br />

recenser, les observer et assurer<br />

un suivi acoustique.<br />

15 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Artiste<br />

17 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


1<br />

Marie-Galante<br />

Habitation<br />

Roussel-<br />

Trianon<br />

Les ruines<br />

évoquent le passé<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 18


Marie-Galante<br />

L’habitation Roussel-Trianon, qui appartient<br />

aujourd’hui au Conseil Général<br />

de la Guadeloupe, se situe à deux<br />

kilomètres du centre de Grand-Bourg<br />

de Marie-Galante, en direction de la<br />

commune de Saint-Louis. Elle<br />

s’étend sur plusieurs dizaines d’hectares,<br />

d’un seul tenant. La propriété<br />

est libre d’accès aux marcheurs.<br />

Sans fioriture, elle attire pourtant<br />

l’œil. Est-ce son côté paisible ?<br />

Le charme qui se dégage de<br />

l’ensemble ? Sont-ce ses bâtisses<br />

imperturbables, tantôt debout, tantôt<br />

sur le flanc ? La mare appelle-t-elle les<br />

visiteurs à venir profiter de sa quiétude ?<br />

Un peu tout cela… sans compter que<br />

le lieu raconte son histoire ; il suffit<br />

de regarder et d’écouter.<br />

2<br />

19 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Marie-Galante<br />

1. La cheminée de l’ancienne sucrerie répertoriée aux monuments historiques<br />

2. Les vestiges de l’usine qui fonctionna jusqu’en 1873<br />

3. Vue d’ensemble de l’ancienne sucrerie<br />

4. L’ancienne écurie est toujours en très bon état de conservation<br />

5. La mare alimentait les cultures et servait au bétail<br />

6. Le moulin à vent de l’habitation est un des plus beaux de l’île<br />

7. La nature reprend ses droits<br />

8. La culture de la canne et son exploitation intimement liées au bétail<br />

Entendez-vous la pierre ?<br />

Elle témoigne. Elle rappelle que<br />

l’habitation Roussel-Trianon a<br />

été prospère, grâce à la canne à<br />

sucre, base de la fabrication du sucre<br />

roux, pendant et après la période<br />

esclavagiste. Aujourd’hui faussement<br />

à l’abandon, le site est laissé tel que<br />

le temps a bien voulu le rendre et<br />

expose son authenticité. Ce qui a<br />

disparu est implicite, pour peu qu’on<br />

parvienne à le deviner.<br />

L’habitation principale et la sucrerie<br />

traditionnelle occupaient le devant<br />

de la scène.<br />

La maison, en bois, comportait deux<br />

niveaux. Il n’en reste aujourd’hui que<br />

les dalles, dont la plus importante<br />

couvre 208 m 2 .<br />

À ses côtés trônaient une cuisine et<br />

une « case à eau ». Une seconde<br />

maison, plus petite, avait été construite<br />

au même emplacement après le<br />

cyclone de 1928, puis détruite en 2006.<br />

Non loin de là, un carré de terre<br />

rappelle la présence d’un jardin<br />

potager, élément essentiel dans les<br />

propriétés de l’époque.<br />

3<br />

Les grandes écuries sont facilement<br />

repérables au milieu des vestiges.<br />

Elles occupaient une bâtisse encore<br />

en excellent état, faite de briques<br />

rouges et aux ouvertures en pierres<br />

de taille. Portes et fenêtres sont en bois<br />

massif. À l’intérieur, trois espaces :<br />

au centre, la salle dans laquelle étaient<br />

aménagées les stalles, et aux extrémités,<br />

deux petites pièces qui auraient pu<br />

être une sellerie et une réserve.<br />

Comme toutes les mares de l’archipel<br />

guadeloupéen, celle de Trianon était<br />

un point de ravitaillement<br />

incontournable à l’époque coloniale,<br />

particulièrement en période de<br />

sécheresse. Source de vie, elle<br />

fournissait en eau potable les<br />

usagers de l’habitation, servait<br />

d’abreuvoir au bétail et de source<br />

d’irrigation pour les cultures.<br />

4 6<br />

Le site comptait également un moulin<br />

à bêtes, dont il ne subsiste que le socle,<br />

à peine visible de nos jours. D’un<br />

ancien parc à mulets, on distingue<br />

encore une auge en pierre.<br />

Qui a foulé les marches de cet<br />

escalier de pierres ? Etaient-elles<br />

empruntées par les maîtres, les<br />

esclaves ou les travailleurs de la<br />

période post-esclavagiste ?<br />

En arrière plan, l’usine à vapeur qui<br />

comprenait une balance, une distillerie<br />

et l’usine proprement dite, avec sa<br />

majestueuse cheminée en briques<br />

de couleur ocre.<br />

5 7<br />

Marie-Galante est dite « l’île aux<br />

cent moulins ». Il va donc de soi que<br />

Trianon en possède un !<br />

De l’ancien moulin à vent, il ne<br />

demeure que la tour en pierre de<br />

taille et un reste de poutraison. Son<br />

socle culmine à 1,80 mètre, d’où<br />

l’existence d’un escalier latéral.<br />

Après le séisme de 1843, il a été<br />

partiellement restauré, notamment<br />

au niveau de la partie supérieure de<br />

la tour.<br />

De ce qui fût la balance, il ne reste<br />

plus que la délimitation, matérialisée<br />

par quatre fûts de canon plantés.<br />

C’est donc là qu’étaient pesés les<br />

« cabrouets » dans lesquels étaient<br />

transportées les cannes à sucre.<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 20


Marie-Galante<br />

8<br />

Le rhum industriel était fabriqué<br />

dans la distillerie à partir de la mélasse<br />

issue de l’usine.<br />

La taille de l’usine - 1408m 2 - laisse<br />

présumer qu’elle a été conçue pour<br />

une production conséquente, bien<br />

supérieure à celle des sucreries<br />

d’habitation à usage familial…<br />

L’imposant bâtiment principal est<br />

aujourd’hui à ciel ouvert. Des pans<br />

de murs de pierres calcaires sont<br />

encore debout ; d’autres, morcelés,<br />

gisent au sol.<br />

À l’ouest, l’imposante cheminée à<br />

socle carré concentre les efforts des<br />

restaurateurs : ils l’ont consolidée en<br />

1984/85, puis à nouveau en 2008.<br />

En sous-sol, on ne peut certes pas<br />

voir la citerne qui alimentait en eau<br />

les machines à vapeur, mais on sait<br />

qu’elle était présente.<br />

Rares sont les éléments de machines<br />

industrielles à ne pas avoir été récupérés<br />

d’année en année. La valeur historique<br />

et architecturale de l’habitation<br />

Roussel-Trianon lui a valu d’être<br />

classée Monuments Historiques<br />

le 26 octobre 1981.<br />

Jusqu’à ce jour, le site est entretenu<br />

par les acteurs de l'Ecomusée<br />

Départemental de Marie-Galante.<br />

L’accès des voitures sera<br />

prochainement bloqué par une clôture,<br />

faite de rondins de bois et de<br />

plantations. Des abreuvoirs seront<br />

mis en place pour les bœufs que les<br />

agriculteurs font paître sur place.<br />

Au fil du temps<br />

Paul Botreau-Roussel fut le premier<br />

du nom à vivre sur l’habitation<br />

Roussel-Trianon. Son épouse<br />

Catherine était cohéritière des lieux<br />

et avait racheté les parts de ses<br />

frères et sœurs en 1785. Auparavant,<br />

d’autres colons nommés Bonhomme,<br />

puis les Lacave dit Faussecave en<br />

avaient été les propriétaires.<br />

Mais on ignore qui avait fait construire<br />

la sucrerie initiale, aux alentours de<br />

1669. À cette époque, « Trianon »<br />

était l’une des douze habitations<br />

de Marie-Galante.<br />

En 1843, suite à un tremblement de<br />

terre dévastateur, l’activité sur place<br />

a connu un essor ; en effet, madame<br />

veuve Marie-Désirée Irma Hégésippe<br />

Botreau-Roussel décida alors de<br />

moderniser l’usine, en utilisant la<br />

vapeur comme énergie.<br />

Suite à l’abolition de l’esclavage en<br />

1848, son fils Victor Botreau-Roussel<br />

dut effectuer deux importants<br />

emprunts pour améliorer les<br />

infrastructures.<br />

Apogée en 1861 : l’habitation Trianon<br />

produit 250 tonnes de sucre par an,<br />

entrant en concurrence directe avec<br />

la principale sucrerie de l’île. L’usine<br />

de Grande-Anse produit en effet<br />

300 tonnes de sucre par an.<br />

Sous le poids des dettes, Victor<br />

Botreau-Roussel dut vendre en 1873.<br />

L’acheteur, Hyppolyte Vicomte de<br />

Retz, n’est autre que le directeur et<br />

le principal actionnaire de Grande-Anse.<br />

En moins d’un an, cet homme finira<br />

par concentrer toute la fabrication à<br />

Grande-Anse, ne faisant que cultiver<br />

les terres de Trianon. Un régisseur<br />

occupera la maison et, dès lors,<br />

le reste tombera lentement en ruine.<br />

Remerciements à Madame<br />

Geneviève Pothin de Villèle, chef<br />

d’établissement de l’Écomusée de<br />

Marie-Galante, pour ses précieuses<br />

informations.<br />

21 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Nautisme<br />

1<br />

Les Yoles<br />

Rondes<br />

La voile made<br />

in Martinique<br />

S’il est une embarcation aujourd’hui<br />

emblématique de la Martinique,<br />

c’est sans conteste la yole ronde.<br />

Utilisée à l’origines par les professionnels<br />

de la pêche, elle est devenue au fil des<br />

ans une attraction sportive très prisée.<br />

Le Tour de la Martinique des Yoles<br />

Rondes, organisé la première semaine<br />

d’août depuis plus de 20 ans, s'est<br />

imposé comme le grand temps fort<br />

culturel, sportif et touristique du<br />

calendrier de l'île.<br />

L’histoire<br />

Les premiers marins-pêcheurs de<br />

Martinique se déplaçaient à bord de<br />

gommiers, du nom de l’arbre dont le tronc<br />

servait à la fabrication du bateau.<br />

Avec l’essor de la pêche, les gommiers<br />

se raréfièrent dans les forêts<br />

martiniquaises. On s’approvisionnait<br />

en troncs dans les îles voisines comme<br />

Sainte-Lucie ou la Dominique. Une<br />

solution compliquée et coûteuse : il<br />

fallait trouver une alternative. L’idée vint<br />

d’un charpentier du François. Dans les<br />

années 40, il conçut une embarcation<br />

originale, métissage naval entre le<br />

gommier et la yole européenne. Elle<br />

séduit très vite les pêcheurs qui prirent<br />

l’habitude de faire la course pour<br />

regagner la terre ferme : c’était à celui<br />

qui ramènerait le premier le produit<br />

de sa pêche. Ses défis faisaient la joie<br />

des habitants, amassés sur le rivage.<br />

Ainsi naquirent les premières courses<br />

de yoles. De « marronnes », elles<br />

devinrent de mieux en mieux<br />

organisées, temps forts des fêtes<br />

patronales. En 1972, est créée la<br />

« Société des yoles et gommiers de<br />

Martinique » qui deviendra en 1984,<br />

la « Société des yoles rondes de la<br />

Martinique ».<br />

Unique en son genre<br />

La yole est une embarcation légère,<br />

pouvant naviguer à une ou deux<br />

voiles. Jusqu’à aujourd’hui, les<br />

constructeurs de yole travaillent<br />

sans plan. L’expérience, l’usage,<br />

l’observation guident leurs gestes.<br />

L’une des originalités de la yole : elle<br />

est dépourvue de quille, de dérive et<br />

de gouvernail. D’où une stabilité<br />

précaire qui exige des équipages<br />

une grande maîtrise technique.<br />

Pendant la navigation, les yoleurs<br />

1. Le team Rosette/Orange en pleine manœuvre<br />

sont installés sur de grandes tiges<br />

de bois appelées « bwa dressé » et<br />

assurent le contrepoids de la voilure.<br />

Les changements de direction<br />

constituent des opérations de haute<br />

précision pour éviter le dessalage.<br />

En raison de leur légèreté et faible tirant<br />

d’eau, les yoles coulent facilement.<br />

La taille des yoles est désormais<br />

homologuée et détermine trois<br />

catégories : la yole (10,50m), la bébé<br />

yole (6,30m) et la mini yole (4m).<br />

Le Tour de la Martinique<br />

C’est en 1966 que des yoleurs<br />

effectuent pour la première fois le<br />

Tour de la Martinique en 5 étapes.<br />

L’aventure, trop périlleuse, est mise<br />

en sommeil pendant une quinzaine<br />

d’années. En 1985, Georges Brival<br />

relance la machine. Ce publicitaire, petit<br />

fils de marin-pêcheur, mesure le<br />

potentiel commercial d’un tel rendezvous.<br />

Le Tour de la Martinique devient<br />

une marque déposée et se fixe une<br />

période : la première semaine d’août.<br />

Les voiles se transforment en autant<br />

de supports promotionnels, ce qui<br />

permet de financer les embarcations<br />

et l’entraînement des équipages.<br />

Aujourd’hui, le Tour se dispute en<br />

une dizaine d’étapes, avec des yoles<br />

vedettes, et à chaque arrivée, de<br />

nombreuses animations à terre et en<br />

mer. Un rendez-vous incontournable<br />

si vous êtes en Martinique à cette<br />

période de l’année.<br />

23 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Moins de consommation. Plus de plaisir.


1<br />

Découverte<br />

République<br />

Dominicaine<br />

Zoom sur le nord de l’île<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 26


Découverte<br />

Avec ses plages paradisiaques<br />

de sable blanc et ses cocotiers,<br />

la République Dominicaine est<br />

une invitation au farniente. On<br />

oublie souvent qu'elle est aussi<br />

une destination d'aventure. Loin<br />

des quartiers touristiques, des<br />

trésors empreints d'authenticité<br />

attendent les curieux, notamment<br />

dans le nord.<br />

2<br />

27 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Découverte<br />

1. Une des nombreuses plages de sable blanc du sud de l'île<br />

2. Sur la côte nord-est, non loin de la péninsule de Samana<br />

3. Barques multicolores au large de l'île Samoa (au sud-est de la République Dominicaine)<br />

4. Coupeur de cannes<br />

5. Pêcheurs au large des côtes de la République Dominicaine<br />

6. Vue aérienne de St-Domingue<br />

7. Sur la côte nord-est<br />

La Caraïbe, ses hôtels luxueux,<br />

ses plages de sable blanc à<br />

perte de vue, ses cocotiers, ses<br />

cocktails de jus de fruits, ses couleurs<br />

de cartes postales… Des vacances<br />

de rêve qui donnent une bouffée<br />

d’oxygène en plein milieu de l’hiver<br />

européen…<br />

Comme nombre de ses voisines<br />

antillaises, la République Dominicaine<br />

ne déroge pas à la règle en proposant<br />

la panoplie complète du dépaysement.<br />

À tel point que depuis de nombreuses<br />

années, elle s’est imposée comme<br />

la destination favorite des touristes<br />

dans la région.<br />

Alors bien sûr, on peut venir en<br />

République Dominicaine pour se<br />

laisser aller au rythme calme des<br />

tropiques, plonger dans les lagons<br />

d’eau turquoise, siroter une noix<br />

de coco, déguster de frais poissons<br />

grillés, se délecter d’une langouste,<br />

se dorer sur les plages exceptionnelles<br />

de Las Terrenas et attendre que la<br />

soirée amène son lot de fiestas au<br />

son du merengue ou de la bachata.<br />

Mais un séjour à Saint-Domingue<br />

(nom de la capitale que l’on utilise<br />

également pour citer le pays, NDLR)<br />

ne doit pas se résumer au simple<br />

package all-inclusive-club-de-vacancesy-a-du-soleil-et-des-nanas.<br />

Il serait<br />

d’ailleurs dommage de ne pas profiter<br />

du déplacement pour aller à la rencontre<br />

de l’authentique République.<br />

Pour les curieux, une voiture de<br />

location, une carte et un bon appareil<br />

photo devraient suffire…<br />

Une excursion loin des sentiers battus<br />

qui mènera à la rencontre des dominicains<br />

pur jus, de leur gentillesse et<br />

de leur mode de vie, à des lieux des<br />

rêves made in tourisme de la capitale.<br />

Pour cela, destination la côte nord.<br />

Là, les paysages sont multiples et<br />

changeants, à l’image du désert de<br />

cactus proche de Punta Rusia.<br />

Paradoxalement, le nord est également<br />

une région agricole, donc particulièrement<br />

attrayant pour aller à la<br />

rencontre des dominicains simples<br />

et chaleureux. C’est également l’endroit<br />

où l’on peut combiner tourisme naturel<br />

et culturel.<br />

Cette balade peut commencer depuis<br />

la pointe nord ouest de l’île, à quelques<br />

kilomètres de la frontière avec Haïti,<br />

l’autre état qui occupe cette île d’Hispaniola<br />

découverte par Christophe<br />

Colomb.<br />

Ici, rapidement, on sera projeté dans<br />

ce que la République Dominicaine<br />

couve de plus authentique et de profond<br />

avec une population accueillante et<br />

surtout peu habituée aux frasques<br />

des bourgs touristiques du sud de l’île.<br />

Rendez-vous ensuite sur la côte avec<br />

un seul mot d’ordre : contemplation.<br />

Après cette première approche,<br />

direction Puerto Plata, où une halte<br />

est plus que recommandée. Pour se<br />

roder, démarrer par le mont Isabel<br />

de Torres à bord du téléphérique. Du<br />

haut de la colline, on peut se faire<br />

une idée de la commune puisque la<br />

vue y est pour le moins pano…<br />

magique.<br />

3<br />

On peut ainsi découvrir le poumon<br />

économique de la production agricole<br />

puisque le port de Puerto Plata est le<br />

plus important du pays. C’est de<br />

cette base que sont exportées les<br />

richesses terriennes de l’île.<br />

Dotée de quelques coups de cœur<br />

architecturaux, la ville est surtout<br />

réputée pour son musée de l’ambre :<br />

là, des pièces étonnantes mettent<br />

en lumière des fossiles originaux.<br />

Autre musée, autre richesse du passé,<br />

Puerto Plata est également le lieu où<br />

l’histoire militaire de l’Etat est retracée<br />

dans l’enceinte du fort San Felipe.<br />

Dans le nord de l’île, à environ une<br />

trentaine de kilomètres de l’aéroport<br />

de Puerto Plata, la ville de Rio San<br />

Juan est à découvrir lors de cette<br />

escapade. On peut également s’y<br />

rendre depuis Saint-Domingue et<br />

profiter des bus pour découvrir le<br />

pays dans sa longueur au cours<br />

d’un voyage de près de 200 km.<br />

Mais que l’on vienne en longeant<br />

la côte de Puerto Plata ou depuis le<br />

sud et de sa capitale, Rio San Juan<br />

est incontestablement à noter au<br />

marqueur rouge sur le plan de voyage.<br />

Car s’il n’était qu’une destination<br />

véritablement authentique à visiter<br />

dans l’île, ce serait bien ce petit village<br />

évoluant au rythme naturel de l’élevage<br />

et de la pêche.<br />

4<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 28


Découverte<br />

5<br />

C’est un lieu privilégié des amoureux<br />

du calme et de la simplicité. Dans cet<br />

endroit particulièrement reposant,<br />

on se retrouve dans une ambiance<br />

champêtre tout en profitant des<br />

belles plages de Playa Caletón et<br />

Playa Grande où l’alizé de l’océan Atlantique<br />

se conjugue au bruit des<br />

feuilles de cocotiers.<br />

Rio San Juan possède une autre<br />

particularité de taille : une forêt de<br />

palétuviers. Un endroit magique qui,<br />

à la nuit tombée, accueille le concert<br />

de nombreuses espèces d’oiseaux<br />

dont les chants sont accompagnés<br />

du ballet des vautours.<br />

De la campagne, de l’authenticité, du<br />

dépaysement… Cette virée sur la côte<br />

nord mènera inévitablement à Las Terrenas<br />

et ses plages d’un autre monde.<br />

Là, certes, on pourrait se croire plus<br />

tranquille, loin des communes<br />

contaminées par le tourisme de<br />

masse. Mais, à y regarder de plus<br />

près, les activités mises en place pour<br />

les voyageurs s'avèrent palpitantes,<br />

notamment trois d'entre-elles.<br />

Tout d’abord, hormis la panoplie du<br />

parfait passionné de sports nautiques,<br />

une balade en mer à la rencontre<br />

des baleines à bosse se programme<br />

naturellement. Puis, la visite de Los<br />

Haïtises, sans doute le parc naturel<br />

le plus beau de l’île (20% de la surface<br />

du territoire national est ainsi labélisée,<br />

NDLR), ravira les plus exigeants en<br />

termes de panoramas.<br />

6<br />

Mais indéniablement, c'est à cheval<br />

que l'on découvrira le clou du spectacle,<br />

en suivant un sentier à travers la<br />

forêt qui mène à la cascade El Limon.<br />

Bien plus qu’un club de vacances à<br />

ciel ouvert, la République Dominicaine<br />

est une terre qui réserve de belles<br />

surprises.<br />

7<br />

À voir à Saint-Domingue<br />

> La Cathédrale Santa Maria la Menor<br />

> L’église San Francisco<br />

> Le Panthéon National la Fortaleza<br />

> La Capilla de los Remedios<br />

> Le musée de Las Casas Reales<br />

Événements à ne pas louper<br />

> Carnaval de La Vega<br />

du 6 au 27 février 2011<br />

> Festival de bachata à<br />

Saint-Domingue<br />

du 24 au 27 février 2011<br />

> Fête nationale (Jour de<br />

l’Indépendance) le 27 février 2011<br />

Adresses en France<br />

> Office de tourisme<br />

11, rue Boudreau - 75009 Paris<br />

Téléphone : 01 43 12 91 91<br />

> Ambassade<br />

de la République Dominicaine<br />

45, rue de Courcelles - 75008 Paris<br />

Téléphone : 01 53 53 95 95<br />

Adresses<br />

en République Dominicaine<br />

> Ambassade de France<br />

Calle de Las Damas, 42,<br />

esq. Conde - zone coloniale<br />

Santo Domingo<br />

Téléphone : (001) 809 687 52 70<br />

29 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Interview<br />

Jean-Bernard<br />

Derly<br />

Le Bon Air : Comment se situe Bologne<br />

dans le monde du rhum ?<br />

J.-B. Derly : Le monde du rhum en<br />

général est un marché énorme sur tous<br />

les continents. La particularité du rhum<br />

agricole, fabriqué uniquement dans<br />

les Antilles françaises, est qu’il<br />

représente seulement 5% du marché<br />

mondial. Bologne, installé sur les pentes<br />

de la Soufrière depuis plus de trois<br />

siècles, produit exclusivement du rhum<br />

agricole que l’on pourrait aussi nommer<br />

« eau de vie de canne ». Je rappelle<br />

que le rhum industriel est produit à<br />

partir du déchet de la fabrication du<br />

sucre, la mélasse, sous produit du<br />

sucre. Celui-ci est également appelé<br />

« rhum traditionnel ». C’est pour cette<br />

raison que je ne suis pas certain que<br />

l’appellation « rhum agricole » voulue<br />

par nos anciens reflète la qualité<br />

naturelle de nos produits.<br />

Le Bon Air : Pourriez-vous bénéficier de<br />

l’appellation « eau de vie de canne ? »<br />

J.-B. Derly : Certainement. Et c’est<br />

d’ailleurs très tentant. Cela permettrait<br />

de se démarquer de l’appellation<br />

générique Rhum qui englobe des<br />

produits très différents, l’eau de vie<br />

étant le résultat de la distillation d’un<br />

produit végétal.<br />

Le Bon Air : Qu’est ce qui vous en<br />

empêche ?<br />

J.-B. Derly : Rien en effet, et j’y<br />

réfléchis. Cela reste un pari pour une<br />

De la distillerie Bologne,<br />

trois siècles nous contemplent.<br />

Le Bon Air a voulu en savoir plus<br />

en rencontrant Jean-Bernard<br />

Derly, son directeur général.<br />

marque comme la nôtre dont la forte<br />

notoriété est établie car ce changement<br />

d’appellation pourrait déstabiliser le<br />

consommateur. Depuis la 1 ère guerre<br />

mondiale et sous cette appellation<br />

générique de « rhum », cet alcool n’a<br />

pas gagné ses lettres de noblesse.<br />

En comparaison avec les alcools de<br />

bouche comme le cognac, l’armagnac<br />

ou encore le whisky, une image<br />

dévalorisante demeure associée à<br />

l’évocation du rhum. Parce que le<br />

rhum agricole est plus récent et plus<br />

confidentiel en termes de parts de<br />

marché et est un produit strictement<br />

naturel et issu de la canne à sucre, il<br />

mériterait une vraie reconnaissance<br />

en raison de sa qualité. On souffre de<br />

cette terminologie dite « d’agricole »<br />

qui est difficile à comprendre et à<br />

traduire en langues étrangères.<br />

Le Bon Air : Comment vous situez-vous<br />

sur le marché français ?<br />

J.-B. Derly : Nous remportons<br />

chaque année un succès grandissant<br />

sur le marché hexagonal dû en grande<br />

partie à notre clientèle touristique<br />

qui, durant son séjour, apprécie nos<br />

produits à leur juste valeur. Le bouche<br />

à oreille fonctionne à merveille une<br />

fois cette dernière rentrée chez elle.<br />

Les nombreux évènements<br />

internationaux sur lesquels nous<br />

sommes présents pour ne citer que<br />

« la Route du Rhum » participent<br />

également à ce succès. Hélas, nous<br />

subissons la mesure administrative<br />

du contingentement qui limite nos<br />

exportations sur la métropole et nous<br />

empêche de répondre à la demande.<br />

Le Bon Air : Vous avez beaucoup investi<br />

dans le développement durable. Expliquez-nous.<br />

J.-B. Derly : Nous ne cessons de<br />

nous améliorer dans ce domaine.<br />

Nous nous sommes inscrits dans<br />

une démarche environnementale<br />

unique en Guadeloupe qui se traduit<br />

par une politique de traitement des<br />

déchets incluant non seulement leur<br />

élimination mais également leur<br />

valorisation. Et à ce jour, je suis fier<br />

de dire que la distillerie Bologne est<br />

la première de la Caraïbe à intégrer<br />

totalement ce processus. En clair,<br />

au final, c’est zéro déchet.<br />

Le Bon Air :Vous avez fait également de<br />

ce haut lieu patrimonial un site touristique ?<br />

J.-B. Derly : Oui. Et il est en effet<br />

devenu incontournable pour tous<br />

ceux qui s’intéressent de près ou de<br />

loin à l’histoire du rhum. Le site de<br />

Bologne fait partie de notre patrimoine.<br />

Des milliers de visiteurs se pressent<br />

durant la période de production, de<br />

février à juillet, pour visiter sous la<br />

houlette d’un guide ce lieu qui fait<br />

partie intégrante de l’histoire de la<br />

ville de Basse-Terre. De même, toute<br />

l’année, une boutique accueille le<br />

public et offre une dégustation à<br />

l’issue de chaque visite. Je ne manque<br />

pas de les inviter à participer aux<br />

nombreuses manifestations ludiques<br />

et culturelles que nous organisons<br />

avec des associations locales entre<br />

musique, danse, artisanat…<br />

Le Bon Air : Le rhum vieux de Bologne<br />

s’est récemment distingué par une médaille<br />

d'argent au Concours Général Agricole…<br />

J.-B. Derly : Et pour sa première<br />

participation, dans la catégorie ‘’rhum<br />

vieux de 3 à 4 ans’’ ! Un must qui<br />

s’ajoute au fait qu’il avait déjà franchi<br />

les portes du club des spiritueux de<br />

prestige. Si le rhum blanc reste le cœur<br />

de cible de notre production,<br />

j’encourage également les amateurs<br />

à goûter la cuvée spéciale<br />

« Chevalier de Saint-Georges » en<br />

apéritif ou en digestif, à consommer<br />

bien entendu avec modération !<br />

31 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


1<br />

Guyane<br />

La Guyane réserve des trésors<br />

pour les aventuriers. À l’ouest<br />

du plus grand département<br />

français, la commune de<br />

Grand-Santi fait partie de<br />

ces bijoux de l’Amazonie<br />

et n’a rien à envier aux autres<br />

pays d’Amérique du Sud<br />

qui proposent de découvrir<br />

la forêt tropicale.<br />

Grand<br />

-Santi<br />

Loin des « Grand-Santi » battus…<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 34


Guyane<br />

1. Vue aérienne du fleuve Maroni<br />

2. Rives du village de Grand-Santi<br />

3. Vue aérienne du village de Grand-Santi<br />

4. Petits singes Saimiri de Guyane<br />

S’il est bien une région française<br />

où le voyage peut encore se<br />

conjuguer à l’aventure, c’est<br />

bien la Guyane. Nichée au nord est<br />

de l’Amérique du Sud, le plus grand<br />

département français réserve de<br />

belles surprises aux baroudeurs.<br />

Car sa situation géographique,<br />

frontalière avec le Brésil et le Surinam,<br />

permet une immersion totale au cœur<br />

de l’Amazonie. Sans artifice. Alors pas<br />

besoin d’aller à l’étranger pour découvrir<br />

le poumon de la terre, le berceau<br />

de milliers d’espèces endémiques.<br />

Diversifiée et riche, la Guyane est un<br />

vaste parc naturel à l’état… naturel :<br />

8 millions d’hectares de forêt vierge,<br />

un patrimoine floral et animalier exceptionnel<br />

composé de 1300 essences<br />

d’arbres, près de 200 espèces de<br />

mammifères, plus de 700 espèces<br />

d’oiseaux, 500 espèces de poissons…<br />

Naturelle et sauvage, la Guyane l’est<br />

en fait sur la majeure partie de son<br />

2<br />

territoire. Pour se rendre compte<br />

de la profondeur de ce dépaysement,<br />

une escapade du côté de Grand<br />

Santi est recommandée.<br />

Située à l’ouest du département,<br />

à la frontière avec le Surinam, cette<br />

commune de moins de 4000 âmes<br />

se rejoint désormais de deux manières<br />

différentes. Une aubaine pour<br />

les moins téméraires qui peuvent<br />

désormais voler depuis Cayenne<br />

ou Saint-Laurent du Maroni avec<br />

une compagnie régulière.<br />

Car, jusqu’en mai 2010, le petit village<br />

situé sur les berges de la rivière Lawa,<br />

et qui dessert plus au sud le fleuve<br />

Maroni, ne se rejoignait qu’en pirogue,<br />

à moins de louer un avion privé.<br />

Aujourd’hui encore, il est possible<br />

de descendre via une navigation d’au<br />

moins six heures, selon le niveau<br />

du cours d’eau.<br />

Mais que ce soit via les airs ou par le<br />

fleuve, le visiteur plongera dans ce qui<br />

se fait de plus authentique.<br />

Tandis qu’une aventure en pleine<br />

forêt ravira les Indiana Jones dévoués<br />

aux sensations fortes, le voyage à<br />

Grand-Santi sera aussi l’occasion de<br />

rencontrer une communauté très<br />

ouverte et accueillante, les N’Djukas.<br />

3<br />

Descendants des « Neg Mawons »<br />

qui ont fuit l’esclavage du Surinam,<br />

les N’Djukas parlent un dialecte<br />

très difficile à saisir dans les premiers<br />

instants. Mélange d’anglais et de<br />

néerlandais, le Bushi Nenge Tongo<br />

est surprenant et véritablement<br />

instructif.<br />

Ici on pourra vivre à leur rythme et<br />

même tenter de dormir dans le carbet,<br />

où le hamac est de rigueur. Question<br />

culinaire, en cherchant bien, il est<br />

possible de goûter comme à Saint-<br />

Laurent de Maroni à l’iguane ou de<br />

tout simplement pêcher des piranhas…<br />

Grand-Santi étant loin d’être une<br />

destination touristique de type 4 étoiles<br />

avec toutes activités bien assistées,<br />

à chacun de trouver les meilleurs<br />

interlocuteurs sur place pour aller<br />

découvrir les mystères de l’Amazonie.<br />

Il est clair que le choix d’une telle<br />

destination mènera bien loin des<br />

« Grand-Santi » battus…<br />

4<br />

> Tourisme Vert<br />

Grand-Santi Tourisme propose<br />

des séjours découverte de<br />

l’Amazonie et du fleuve Maroni<br />

en Guyane française.<br />

Frontière Guyane/Surinam.<br />

Séjours à la carte : forêt/fleuve/nature<br />

> Contacts<br />

Grand-Santi Tourisme<br />

grandsanti.tourisme@gmail.com<br />

Téléphone : 05 94 34 12 37<br />

Portable : 06 94 13 52 69<br />

> Gite Chez Bagadi<br />

(Gîte de France, 1 épi) - Grand-Santi / Guyane<br />

Téléphone : 05 94 37 30 40<br />

> Carbet communal<br />

Demandez Pauline ou adressez-vous à la mairie en arrivant au village<br />

Téléphone : 05 94 49 53 49 (mairie)<br />

Comptez 8€ par personne en hamac.<br />

Location de hamac 7€, sanitaires collectifs propres.<br />

> Office de tourisme de Guyane<br />

Contact : ctginfo@tourisme-guyane.com ou guyanaparis@tourisme-guyane.com<br />

> Fête Patronale de Grand Santi (19 au 23 août)<br />

35 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


1<br />

Guyane<br />

Les Îles du Salut sont<br />

constituées par trois<br />

îlots d’origine volcanique<br />

rattachés à la Guyane,<br />

et situés à sept kilomètres<br />

au large de Kourou.<br />

Seules les îles Royale<br />

et Saint-Joseph sont accessibles,<br />

l’Île du Diable étant<br />

strictement interdite d’accès,<br />

notamment à cause<br />

des forts courants.<br />

Îles du<br />

Salut<br />

Île du Diable, Île Royale<br />

et Île Saint-Joseph<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 36


Guyane<br />

1. Les Iles du Salut vues du ciel (l’Île du Diable au nord, l’Île Royale au centre et l’Île St-Joseph au sud)<br />

2. L’hôpital du bagne de l’Île Royale<br />

3. L’Île du Diable<br />

4. Cimetière des surveillants de l’Île de St-Joseph<br />

D’abord nommées « Îles du<br />

Triangle » (en raison de leur<br />

disposition) par les premiers<br />

explorateurs, les Îles du Salut prirent<br />

ensuite le nom sinistre d’ « Îles du<br />

Diable » en raison des forts courants<br />

marins qui rendaient leur accès très<br />

périlleux, mais aussi de la tragique<br />

expédition de Kourou de 1763-1764,<br />

qui se solda par une hécatombe<br />

(environ 12 000 morts en un an).<br />

Les épidémies de fièvre jaune dues<br />

à l’insalubrité du climat guyanais, au<br />

manque de nourriture et d’eau potable,<br />

ainsi que les installations précaires<br />

et le manque d’organisation, avaient<br />

décimé la plus grande partie des<br />

colons d’origine française, convoyés<br />

en Guyane pour peupler le territoire.<br />

Les survivants, qui trouvèrent refuge<br />

sur ces îles au climat plus favorable<br />

et dépourvues de moustiques, les<br />

rebaptisèrent alors « Îles du Salut ».<br />

Après les premiers colons, c’est aux<br />

esclaves noirs que fut confiée la lourde<br />

tâche de défricher ces territoires.<br />

Les rescapés furent autorisés à<br />

rejoindre ceux du continent pour<br />

fonder les premières communautés<br />

le long du fleuve Maroni.<br />

2<br />

Mais ce « salut » fut de courte durée<br />

et la réputation de « triangle maudit »<br />

et de « terre d’enfer » allait être<br />

confirmée dès la Première République<br />

par la construction d’une forteresse,<br />

en 1793, pour accueillir les premiers<br />

déportés politiques, à commencer<br />

par quelques deux cents prêtres<br />

réfractaires.<br />

Puis, avec l’abolition de l’esclavage<br />

en 1848 et l’opposition politique<br />

grandissante aux bagnes sur<br />

le territoire métropolitain, l’idée de<br />

substituer des bagnards aux esclaves<br />

se concrétise. Sous le Second<br />

Empire, à partir de 1854,<br />

l’administration pénitentiaire y instaure<br />

un des bagnes les plus durs au monde,<br />

où passeront 70 000 prisonniers.<br />

L’Île Royale accueillait l’administration<br />

ainsi que l’hôpital, l’Île Saint-Joseph<br />

servait pour les « fortes têtes » et l’Île<br />

du Diable pour les espions, les détenus<br />

politiques ou de droit commun.<br />

Il s’agissait pourtant du bagne le moins<br />

dur de Guyane. Le taux de mortalité<br />

y était inférieur à ceux des bagnes<br />

établis en pleine forêt guyanaise,<br />

comme par exemple celui des<br />

Annamites. Mais les conditions de<br />

détention n’en étaient pas moins<br />

humiliantes, avec des cellules sans toit,<br />

recouvertes d’une simple grille,<br />

comme au bagne de Saint-Joseph,<br />

par exemple, où tous les gestes des<br />

détenus étaient épiés par les gardes<br />

qui se tenaient au-dessus.<br />

Alfred Dreyfus (1894) et Guillaume<br />

Seznec (1923) en furent les prisonniers<br />

les plus célèbres, ainsi qu’Henri<br />

3<br />

Charrière (1933) qui décrivit dans<br />

son livre Papillon son séjour et ses<br />

tentatives d’évasion (souvenirs<br />

en fait souvent « empruntés » à ses<br />

codétenus). Enfin, Benjamin Ullmo<br />

(1908) passera également les deux<br />

tiers de sa vie à l’Île du Diable, dans la<br />

même case que celle où vécut Dreyfus.<br />

Après la fermeture du bagne qui,<br />

décidée par un décret-loi du<br />

gouvernement Daladier en 1938,<br />

ne fut réalisée qu’en 1947, les<br />

installations pénitentiaires seront<br />

laissées dans leur état de grand<br />

délabrement jusqu’à l’implantation<br />

du centre spatial guyanais en 1965<br />

à Kourou. Devenues la propriété<br />

du Centre National d’Études Spatiales<br />

(CNES) en raison de leur intérêt<br />

stratégique, dû à leur position sur<br />

la trajectoire des fusées Ariane, les<br />

Îles du Salut sont évacuées avant<br />

chaque lancement, à l’exception<br />

de la propriétaire de l’auberge de<br />

l’Île Royale et de quelques<br />

gendarmes.<br />

Depuis les années 1980, grâce<br />

à l’essor touristique des îles et à<br />

la volonté de sauvegarder une partie<br />

du patrimoine historique, le CNES a<br />

permis la remise en état de la Chapelle<br />

de Royale, de la maison Dreyfus<br />

(non visitable) ainsi que certaines<br />

cellules du quartier des condamnés.<br />

Enfin, la maison du directeur a été<br />

aménagée en Musée du Bagne.<br />

4<br />

37 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Le Bon Air. Mai/Juin 2011 38


Bois Jolan<br />

Bois<br />

Jolan<br />

La plage de Bois Jolan<br />

au pipirit chantant<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 40


Bois Jolan<br />

Il faut aller tôt le matin à Bois Jolan<br />

pour en apprécier tous les charmes.<br />

Son lagon turquoise, son sable blanc<br />

et sa barrière de corail, tous les<br />

ingrédients d’une plage telle qu’on<br />

la rêve quand tout s’agite autour de nous.<br />

Les rivages de Bois Jolan<br />

reviennent de loin. Cette plage a<br />

beaucoup souffert d’une<br />

fréquentation anarchique : il n’était<br />

alors pas rare de côtoyer les véhicules<br />

et les serviettes des baigneurs à même<br />

le front de mer. Cette époque est<br />

heureusement révolue.<br />

Devenue site naturel protégé, des aires<br />

naturelles de stationnement bien<br />

délimitées et respectées de tous rendent<br />

à cette plage son caractère sauvage<br />

et attachant. Palmiers, cocotiers, arbres<br />

du voyageur bordent cette langue de<br />

sable blanc, fin comme de la farine et<br />

que l’on foulera aux pieds tel un tapis<br />

moelleux. Mais pas avant d’emprunter<br />

les caillebotis qui mènent à un petit<br />

promontoire et invitent à un panorama<br />

unique sur les îles des Saintes, de<br />

Marie-Galante, et par temps très<br />

favorable, de la Dominique. A gauche,<br />

la Pointe des Châteaux dresse son<br />

épieu. La mer est d’huile, protégée<br />

par la barrière de corail interdisant<br />

aux vagues de l’Atlantique de s’échouer<br />

sur ce joli rivage. Surprise ! Des bœufs<br />

accourent, venus paitre les feuilles<br />

des raisiniers, faisant fi des promeneurs<br />

ou des baigneurs.<br />

En retrait, un premier ajoupa de bonne<br />

taille et sa grande table laisse à penser<br />

que nombreuses seront les familles qui<br />

viendront bientôt s’attabler. On enjambe<br />

les arbres secs, noueux, tortueux<br />

devenus sculptures, les troncs de<br />

cocotiers penchés à l’horizontale,<br />

souvenirs de cyclones dévastateurs,<br />

et sur lesquels se greffent parfois des<br />

raisiniers bord de mer qui trempent<br />

leurs racines dans l’eau cristalline et<br />

tiède. La plage s’étire ainsi sur plus d’un<br />

kilomètre en plusieurs petits bassins.<br />

Ici et là, des briques calcinées,<br />

barbecues improvisés, révèlent la<br />

présence de quelques irréductibles<br />

malveillants. Au lever du soleil, joggeurs,<br />

marcheurs, amoureux de la nature<br />

sauvage pointent leurs talons. Sur les<br />

troncs de majestueux cocotiers, une<br />

trace orangée signale l’itinéraire à<br />

suivre. En arrière plan, la forêt sèche<br />

cache des petits sentiers propices à<br />

la promenade où raisiniers, amandiers<br />

et mapous noirs feront de l’ombre.<br />

Caché par deux ou trois filaos, un autre<br />

carbet. Il en existe ainsi deux autres.<br />

Avant que le sable ne fasse place à<br />

quelques petits rochers, un écriteau<br />

accroché à un frêle poteau annonce<br />

« Respectons les enclos,<br />

ils servent au développement<br />

d’espèces végétales. Merci de<br />

respecter le site ». Respect ! Une fois<br />

franchi un passage étroit entre deux<br />

petits poteaux de bois, ce petit bout<br />

de monde est interdit aux campeurs,<br />

le silence est d’or et la nature reprend<br />

ses droits. La plage se termine là où<br />

commence une petite falaise<br />

empruntée par les randonneurs en<br />

quête de sentiers insolites. Si le long<br />

de la plage, le bain est propice au<br />

barbotage, on se régalera ici d’une<br />

eau plus profonde. Puis les yeux<br />

distinguent alors un sous-bois invitant<br />

à faire demi-tour.<br />

Plus loin, un paysage bucolique<br />

révèle des étendues de champs de<br />

cannes parsemées de mares où les<br />

vaches étanchent leur soif. Il faut alors<br />

suivre un chemin de tuf longé par<br />

quelques pieux de bois et nous voici<br />

arrivés à notre point de départ.<br />

L’atmosphère a changé. Un peu de la<br />

magie s’envole. Déjà, balai et râteau à la<br />

main, les vacanciers d’un jour peaufinent<br />

leur territoire. On déplie les chaises,<br />

les tables et on déballe les canaris,<br />

annonciateurs d’un déjeuner familial.<br />

Plage éponyme par excellence, il ne<br />

faut pas s’en étonner.<br />

41 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Saint-Barth<br />

1<br />

Saint<br />

Barth<br />

St-Barth,<br />

joyau des eaux...<br />

43 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Saint-Barth<br />

1. Vue aérienne de Petite Anse et Anse des Flamands<br />

2. Aéroport de St-Jean<br />

3. Plage du Gouverneur<br />

4. Vue aérienne de St-Barth<br />

5. Port de Gustavia<br />

Le bourg de St-Jean est une des<br />

premières visions féériques<br />

qu’offre St-Barthélemy.<br />

C’est là que l’île, d’un premier coup<br />

d’œil, se révèle, colorée, noble et<br />

naturellement guindée. Les promeneurs<br />

profitent, évasifs, de la vue imprenable<br />

sur le lagon, laissant derrière eux<br />

la Croix de Gustavia et descendant<br />

l’ancienne route aujourd’hui fermée<br />

aux voitures qui rejoint l’aéroport et<br />

les premières boutiques de fripes in<br />

et brandées.<br />

Tout juste sur le tarmac, le ton est<br />

donné : ici c’est so chic et so vip !<br />

En découvrant l’ile en 1493,<br />

Christophe Colomb n’imaginait<br />

sans doute pas qu’elle deviendrait<br />

un éden pour millionnaires.<br />

Aujourd’hui, St-Barth accueille de<br />

richissimes hommes d’affaires, des<br />

familles de la haute-bourgeoisie, des<br />

touristes de passage et des autodidactes<br />

venus tenter leur chance,<br />

grisés à l’idée de vivre dans un<br />

paradis tropical et fiscal.<br />

En longeant les plages de sable<br />

blanc qui bordent la baie de St-Jean,<br />

on vagabonde, rêveur, à deux pas<br />

des terrasses privées de quelques<br />

bars lounges branchés. Sur les pontons,<br />

de belles blondes élancées s’obstinent<br />

2<br />

à prendre un teint hâlé, sirotant des<br />

cocktails enivrants de soleil. St-Barth<br />

sans les starlettes cachées sous<br />

des lunettes Chanel, quel dommage !<br />

Soudain, fier et luxueux, perché<br />

sur une charmante butte ensoleillée,<br />

l’Eden Rock fait face à la mer :<br />

cet hôtel bâti par Rémy de Haenen<br />

et fréquenté par Rockefeller, attire<br />

depuis beaucoup de personnalités<br />

américaines... D’ici, la vue est sublime :<br />

eau turquoise, ciel azur, et sur les<br />

hauteurs, des villas joliment<br />

dissimulées dans des écrins de<br />

verdure...<br />

Finalement, vous ne croiserez<br />

que peu de célébrités à St-Jean.<br />

Contrairement à ce qu’on pourrait<br />

penser, elles préfèrent se faire discrètes.<br />

Elles vont et viennent, séjournent<br />

dans des propriétés privées, accèdent<br />

à des soirées très prisées puis<br />

rejoignent le port de Gustavia<br />

et lézardent à bord de leur yacht<br />

au large, flattant leur tranquillité<br />

plutôt qu’un égo surdimensionné.<br />

C’est le savoir-vivre élégant et<br />

décontracté qui fait se rassembler à<br />

St-Barthélemy anonymes et personnes<br />

de notoriété. La gastronomie aussi<br />

met tout ce petit monde d’accord.<br />

Bien manger est une caractéristique<br />

3<br />

4<br />

5<br />

chère à l’ile : les restaurants, les<br />

épiceries et les traiteurs se veulent<br />

créatifs et gourmands. Les cartes<br />

sont variées, proposant des plats<br />

frais et légers ou cossus mais raffinés,<br />

accompagnés de vins de qualité voire<br />

de grands crus renommés.<br />

Chaque vacancier trouvera une<br />

bonne raison de séjourner à St-Barth...<br />

Pourquoi ne pas commencer par<br />

fouler les quatorze plages recensées<br />

sur l’île, certaines présomptueusement<br />

bleues et bondées, d’autres plus<br />

calmes et sauvages donc moins<br />

faciles à amadouer. Tous les plaisirs<br />

nautiques sont possibles : surf,<br />

plongée, natation et dérivés...<br />

Et quoi de plus relaxant qu’une balade<br />

en mer ? La plupart des anses<br />

sont accessibles en voilier ou en<br />

catamaran. Cayes, Lorient, Cul-de-Sac,<br />

Toiny, Grand-Fond, Grande-Saline,<br />

Gouverneur, Corossol, Colombier,<br />

Flamands... Autant de plages<br />

aux charmes différents. Si vous<br />

n’avez pas le pied marin, bon nombre<br />

de promenades sont aussi<br />

envisageables à pied ou à cheval.<br />

Vous croiserez sans doute tortues,<br />

iguanes et fleurs s’offrant aux doux<br />

alizés. Aux heures les plus chaudes,<br />

optez pour des quarts d’heure<br />

shopping en duty free : les boutiques<br />

vip sont installées à St-Jean et<br />

Gustavia : Hermès, Vuitton, Chopard,<br />

Cartier... Les Champs Elysées<br />

auraient-ils déménagé ?<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 44


Mode<br />

1<br />

Coiffeuse professionnelle,<br />

Peggy Telle a travaillé<br />

dans les plus grandes<br />

enseignes parisiennes.<br />

A son retour en Martinique,<br />

elle se lance dans une nouvelle<br />

aventure : des créations<br />

artistiques… en cheveux.<br />

Bouclées, lissées, tressées :<br />

entre ses mains, les mèches se<br />

font tableaux, chapeaux, sacs à<br />

main et robes haute couture.<br />

Un concept qui séduit :<br />

Peggy Telle a déjà quelques<br />

expositions et défilés à son actif.<br />

En 2010, elle a habillé<br />

la chanteuse Perle Lama pour<br />

plusieurs de ses concerts<br />

et ne compte pas en rester là.<br />

Portrait d'une créatrice<br />

qui décoiffe.<br />

Peggy<br />

Telle<br />

Faux cheveux<br />

pour vraies créations<br />

2<br />

1. Robe de mariée, cheveux décolorés<br />

2. Peggy Telle<br />

3. Robe de feu<br />

45 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


3<br />

Mode<br />

Des vêtements en cheveux !<br />

“Au départ, tout le monde m'a<br />

ri au nez", raconte Peggy Telle<br />

avec malice. Pas de quoi décourager<br />

ce petit bout de femme passionnée.<br />

En 2008, elle présente ses premières<br />

créations lors du West Indies Hair Show,<br />

un spectacle de son invention mêlant<br />

mode, musique et danse autour des<br />

quatre éléments naturels. L'année<br />

suivante, bloquée à la maison par la<br />

longue grève de février, elle laisse<br />

libre cours à son imagination et<br />

réalise une série de tableaux peints<br />

à l'huile et à l'acrylique et rehaussés<br />

de cheveux : des mèches naturelles<br />

ou synthétiques, traditionnellement<br />

utilisées pour les tissages, extensions<br />

et autres tresses. Au milieu d'une toile,<br />

elles prennent une autre dimension.<br />

"Pour moi, le cheveu est sacré",<br />

confie Peggy Telle "Il parle un langage<br />

que je suis capable de comprendre.<br />

Vous savez, la chevelure de quelqu'un<br />

en dit long sur sa personnalité et ses<br />

états d'âme."<br />

De Paris à Fort-de-France<br />

Il faut dire qu'en matière de cheveu,<br />

Peggy Telle s'y connaît. Après un CAP<br />

Coiffure décroché en Martinique, elle<br />

s'envole pour Paris. Biguine, Provost,<br />

Sainte-Algue : elle perfectionne ses<br />

techniques dans les plus grands salons<br />

de la capitale. "Mon père me voyait<br />

plutôt dans un bureau, mais moi,<br />

depuis petite, je coiffe tout ce qui<br />

me tombe sous la main. Les copains<br />

du quartier y passaient, les chiens et<br />

les chats aussi!" L'aventure parisienne<br />

s'arrête au bout de dix ans, lors de<br />

sa première grossesse. Peggy décide<br />

de rentrer au pays. "Dans les salons<br />

en Martinique, je me suis très vite<br />

ennuyée. Niveau coiffure, les clientes<br />

antillaises sont plutôt frileuses. Pas<br />

de coupe ni de couleurs originales,<br />

c'était la routine, il me fallait trouver<br />

autre chose pour m'exprimer, mais<br />

toujours à partir de mon matériau de<br />

prédilection". Après les tableaux,<br />

l'artiste se lance dans la confection<br />

de sacs à main et de chapeaux.<br />

"Ma mère est assez douée en couture,<br />

c'est elle qui assure les finitions de<br />

mes modèles."La fine équipe familiale<br />

rêve de stylisme. Peggy dessine ses<br />

premières robes et sa mère assemble<br />

minutieusement les mèches, une à une.<br />

"On ne coud pas un vêtement en<br />

cheveux comme un vêtement en tissu.<br />

Cela demande de nombreuses heures<br />

de travail. En plus, il faut toujours<br />

une doublure pour protéger la peau,<br />

car tout le monde ne supporte pas<br />

le contact du cheveu". La styliste<br />

montre avec fierté sa première robe<br />

de mariée et aussi cette jupe sexy et<br />

colorée qu'elle a créée pour la<br />

chanteuse Perle Lama. "Je n'étais<br />

pas certaine qu'elle ose la porter.<br />

Quand elle l'a vue, elle a tout de<br />

suite craqué."<br />

Artiste et chef d'entreprise<br />

"Le pari était fou mais il s'est concrétisé,<br />

j'ai toujours cru en moi". Artiste, la<br />

jeune femme n'en garde pas moins<br />

les pieds sur terre. En 2010, en chef<br />

d'entreprise avertie, elle a déposé<br />

trois marques à l'INPI (Institut National<br />

de la Propriété Industrielle) dont<br />

"L'atelier de Pegg" le nom de la<br />

boutique qu'elle compte ouvrir cette<br />

année. "Certains articles seront vendus,<br />

mais pour les robes par exemple, je<br />

proposerai aux clientes un système de<br />

location". Des idées, la créatrice n'en<br />

manque pas mais reconnaît qu'il est<br />

difficile de se faire un nom dans le milieu<br />

de la mode en Martinique. "Il faut du<br />

caractère et une épaisse carapace pour<br />

que tout glisse" confie la jeune femme.<br />

En tout cas, Peggy Telle a au moins<br />

une longueur d'avance : elle est bien<br />

la première en Martinique à avoir eu<br />

cette folle idée que les cheveux<br />

pouvaient se porter ailleurs que sur<br />

la tête !<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 46


Portrait<br />

1<br />

François Ladrezeau<br />

aime à se définir comme<br />

un Nègre en marche, un<br />

amoureux des musiques<br />

et un passionné du Gwoka.<br />

Il participe au quotidien<br />

à l’apprentissage et la<br />

transmission culturelle.<br />

Il a choisi de faire raisonner<br />

chaque jour son art au<br />

cœur de la rue piétonne<br />

de Pointe-à-Pitre.<br />

Mais appelez-le plutôt<br />

« Fanswa », puisqu’il<br />

affectionne par-dessus<br />

tout les sonorités créoles,<br />

ou bien « Kifkataké Bolokifkos<br />

Bablafaya Raska<br />

Liyon Ekta Ayonmbé »,<br />

c’est son nom « savann ».<br />

François<br />

Ladrezeau<br />

Les superlatifs de l’excellence<br />

en tradition musicale lui vont à merveille.<br />

47 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Portrait<br />

1.“Le gwo-ka n’est pas seulement rythme, il est aussi partage et amour de l’autre” F. Ladrezeau<br />

2. Un percussionniste amoureux transi de son ka<br />

3. Les grandes scènes, mais aussi la “piétonne” de Pointe-à-Pitre<br />

4. Vivre sa musique, mais aussi la transmettre aux nouvelles générations<br />

Par ses mots, il se raconte :<br />

« Figurez-vous un petit<br />

bonhomme qui, de retour de<br />

l’école, oublie chaque jour un peu<br />

plus le chemin de sa maison, tant il<br />

était hypnotisé par la frappe magique<br />

et ensorcelé par le verbe mélodieux<br />

de Vélo, le « Wa Ka »… et vous<br />

comprendrez alors comment le<br />

Gwo-ka m’a habité malgré moi.<br />

Je n’avais alors qu’une dizaine<br />

d’années, je n’étais qu’un enfant,<br />

pourtant dès l’instant où mes yeux<br />

se sont posés sur cet homme<br />

transcendé par son art, j’ai su que<br />

le Gwo-ka et in extenso la musique<br />

était un miraculeux onguent capable<br />

de guérir tous les maux.<br />

Dès lors, à l’image de ce souffle de<br />

liberté qui animait chacun des<br />

coups de tambour, chacun des<br />

mots du Maître, je savais que ma vie<br />

et ma musique seraient refus de tout<br />

carcan, de toute entrave.<br />

Laissant surgir et s’exprimer à sa<br />

guise le souffle créateur, mon identité<br />

tout comme ma musique se sont<br />

imposées à moi comme étant plurielles,<br />

évolutives, en devenir.<br />

Je suis François Ladrezeau dit<br />

Kifkataké Bolokifkos Bablafaya Raska<br />

Liyon Ekta Ayonmbé, un Nègre en<br />

marche, amoureux des musiques<br />

et passionné par le Gwo-ka.<br />

La musique est vivante, elle se doit<br />

d’accompagner et de marquer notre<br />

2<br />

quotidien, c’est pour cela que j’ai<br />

choisi de la faire résonner<br />

régulièrement au cœur de la rue<br />

piétonne pointoise (la Pyétònn).<br />

En 1991, le Mouvman Kiltirèl Akiyo<br />

me permet de faire mes premières<br />

armes et de m’engager aux côtés<br />

de bien d’autres dans la défense et<br />

la revalorisation du patrimoine<br />

culturel guadeloupéen. Six albums<br />

dont un « Liannaj » enregistré avec<br />

des musiciens bretons témoignent<br />

de ce travail que nous avons<br />

toujours cherché à partager avec le<br />

plus grand nombre lors de divers<br />

voyages dans la Caraibe, aux USA<br />

ou en Europe.<br />

En 1997, c’est le Jazz en la<br />

personne de l’illustre saxophoniste<br />

David Murray qui frappe à ma porte.<br />

Il me convie à prendre part en tant<br />

que percussionniste et chanteur au<br />

concept musical « Kréol project ».<br />

Savant corps à corps entre le Gwo-<br />

Ka et le Jazz où les deux musiques<br />

s’expriment librement sans que l’une<br />

ne cherche à étouffer l’autre.<br />

Il m’a ainsi été permis en plus de<br />

découvrir des terres nouvelles telles<br />

que New-York, Cuba où deux des<br />

trois albums de “David Murray and<br />

the Gwo-Ka Masters” ont été<br />

enregistrés, de m’enrichir<br />

musicalement et humainement.<br />

3<br />

Alka Oméka, mon groupe, est comme<br />

le miroir de mon moi profond mais<br />

est aussi le fruit de mes rencontres<br />

musicales et de cet héritage africain<br />

sur la terre guadeloupéenne qu’est<br />

le Gwo-Ka. C’est une musique<br />

profondément nourrie de la nature<br />

afro-caribéenne, tant elle se veut<br />

volcanique, cyclonique. Telles les<br />

dread locks, elle est hirsute, ouverte<br />

au mouvement et toutefois attentive<br />

à ses racines.<br />

Alka Oméka est assurément une fille<br />

du « live » ne rechignant jamais, que<br />

ce soit sur la scène de l’espace<br />

abymien Sonis, sur celles du Jardin<br />

d’Eau de Goyave, de la Place de la<br />

Victoire de Pointe-à-Pitre ou encore<br />

du Zénith de Paris entre autres, à<br />

donner le meilleur d’elle-même. »<br />

4<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 48


Photos VIP<br />

Martinique<br />

21 ème Édition Prix Sacem - 9 avril 2011<br />

Céline Fleriag, Ralph Thamar et Michel Timon<br />

21 ème Édition Prix Sacem - 9 avril 2011<br />

Guilou lauréat du Prix Spécial Guadeloupe<br />

21 ème Édition Prix Sacem - 9 avril 2011<br />

Goldee, Joel Jaccoulet, Victor O et E. Sy Kennenga<br />

21 ème Édition Prix Sacem - 9 avril 2011<br />

Khalash et Lieutenant 1er Catégorie Reggae Dance Hall<br />

Show Case Victor O - 31 mars 2011<br />

Tedjee Soul, Victor 0 et G'nye<br />

Show Case Victor O - 31 mars 2011<br />

Saêl avec un fan<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 50


Photos VIP<br />

Guadeloupe<br />

Lakaza WCK en live - 3 Mars 2011<br />

Alison Hinds et Jess Feler (Mannequin)<br />

Lakaza WCK en live - 3 Mars 2011<br />

Daly, Saint-Hubert et Jeff Joseph<br />

Lakaza WCK en live - 3 Mars 2011<br />

WCK Band, David Drumeaux, et Jeff Joseph<br />

Lakaza WCK en live - 3 Mars 2011<br />

Anna et Cynthia (service RH de la BDAF)<br />

Vernissage de l’exposition “Sens Mêlés” à la concession<br />

Mazda BMA - 15 Avril 2011<br />

Richard-Viktor Sainsily Cayol & Olivier D. devant<br />

une de leurs œuvres à quatre mains.<br />

Vernissage de l’exposition “Sens Mêlés” à la concession<br />

Mazda BMA - 15 Avril 2011<br />

Olivia Kaninski, Jean-François Trancoso, Patrick Blandin<br />

et Georges Renard<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 52


Photos VIP<br />

Saint-Martin<br />

Heineken Regatta - 3 au 6 Mars 2011<br />

Tous les soirs au Bliss, ambiance de folie<br />

même sous la pluie !!<br />

Heineken Regatta - 3 au 6 Mars 2011<br />

L’équipage Aquarius en pleine action<br />

Heineken Regatta - 3 mars 2011<br />

Groupe d’amis, passionnés de voile, en after<br />

à Marigot<br />

Heineken Regatta - 3 mars 2011<br />

Ravissantes hôtesses Heineken à la marina<br />

Heineken Regatta - 3 mars 2011<br />

Enterrement de vie de jeune fille dans une ambiance<br />

bon enfant à la marina<br />

Heineken Regatta - 3 mars 2011<br />

Charmantes hôtesses Captain Morgan à la marina<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 54


Déco<br />

1<br />

Idées<br />

Déco<br />

De l’exotisme<br />

à la maison !<br />

55 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


1. Chambre ambiance indonésienne<br />

2. Salon en bambou de Bali<br />

3. Cazebo indonésien<br />

Déco<br />

Les murs : pour créer chez soi<br />

une ambiance exotique, il vous<br />

faudra choisir des couleurs<br />

chaudes comme les beiges, les<br />

marrons, les orangés. Selon le type<br />

d’ambiance que vous choisirez, vous<br />

pourrez accommoder des tons verts<br />

(vert anis pour une déco tropicale) ou<br />

encore le doré et le noir (pour une<br />

déco coloniale). Une fois vos murs<br />

peints ou recouverts de papier, vous<br />

pourrez passer au sol !<br />

3<br />

Pour le sol, l’idéal c’est le bois ! Si<br />

votre pièce est assez lumineuse,<br />

optez pour un parquet foncé, en<br />

wengé, en teck, ou en toute autre<br />

essence de bois exotique !<br />

Attention, vérifiez auprès du vendeur<br />

que le bois exotique en question<br />

est bien issu de forêts d’élevage.<br />

Dans le cas contraire, n’achetez pas<br />

car les forêts sont menacées et<br />

avec elles la faune et les hommes !<br />

Si votre pièce manque de lumière,<br />

un parquet couleur miel sera également<br />

très bien. Vous seront alors<br />

proposées toutes les essences<br />

possibles de bois. Ainsi la gamme des<br />

prix se voudra également étendue.<br />

Le parquet exotique en bambou, très<br />

résistant, est préconisé pour les pièces<br />

aux trafics intenses.<br />

Si pour des raisons pratiques, vous<br />

préférez le carrelage, sachez qu’il en<br />

existe maintenant qui imitent<br />

parfaitement le parquet !<br />

Enfin, vous pouvez aussi investir dans<br />

un lino au mètre ou bien en lames<br />

de PVC. Le rendu est bluffant !<br />

Et pour ceux qui ne veulent pas<br />

de bois ou qui sont pressés, il existe<br />

un revêtement qui se pose comme<br />

une moquette, très bon marché et<br />

naturel... Il s’agit du jonc de mer<br />

(à ne pas confondre avec le coco<br />

qui est beaucoup plus grossier).<br />

Entre 10 et 20€ le mètre carré,<br />

il se décline en plusieurs variantes :<br />

tressé, en chevro, etc. Il est pratique,<br />

esthétique, pas cher… et se marie<br />

très bien avec un décor exotique !<br />

La lumière : l’ambiance et la chaleur<br />

d’une pièce dépendent beaucoup<br />

2<br />

de la lumière. Bien sûr la lumière<br />

du soleil est très importante mais<br />

la lumière artificielle l’est tout autant !<br />

C’est pourquoi il vous faudra choisir<br />

des lumières douces et orangées.<br />

À bannir : les ampoules économiques<br />

à lumière blanche ! Il en existe<br />

maintenant qui fabriquent la même<br />

lumière que des ampoules<br />

incandescentes.<br />

Pour le choix des luminaires, vous<br />

pourrez opter pour un lustre avec<br />

ventilateur. N'hésitez pas à choisir<br />

des luminaires en bois ou en fibres<br />

naturelles.<br />

La déco : pour le choix des meubles,<br />

tout dépend de l’ambiance que<br />

vous voulez créer chez vous.<br />

Par exemple, pour une ambiance<br />

coloniale, choisissez des meubles<br />

teintés foncés (mahogany, mango,<br />

teck verni…).<br />

Si vous préférez un style tropical,<br />

tournez-vous vers le bambou et<br />

les bois plutôt miel ... Ambiance<br />

« îles des Caraïbes » garantie !<br />

Enfin, agrémentez votre déco<br />

d’objets d’ornement (bouddha,<br />

statues, stickers...), mais aussi de<br />

plantes vertes, paravents, cadres,<br />

miroirs en bambou, etc.<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 56


Technologie<br />

High<br />

Tech<br />

Nokia E7 :<br />

le bureau<br />

dans la poche<br />

Dans la guerre des<br />

smartphones, les<br />

constructeurs<br />

de téléphones mobiles multiplient<br />

les innovations et les produits<br />

toujours plus updatés.<br />

Fabricant historique, Nokia reste un<br />

concurrent sérieux et le prouve avec<br />

la sortie de son dernier bébé : le E7.<br />

Un portable multimédia doté d’un écran<br />

tactile 4 pouces Amoled et clavier<br />

Azerty et surtout de cartes avec<br />

navigation GPS gratuite. L’appareil<br />

photo 8 MP et la prise de vue vidéo<br />

sont en haute définition.<br />

Mais la force de ce E7 réside dans<br />

son ergonomie spécialement étudiée<br />

pour transporter dans la poche son<br />

bureau : e-mails en temps réel avec<br />

Mail for Exchange ; accès aux comptes<br />

e-mails pro et perso d’un seul coup<br />

d’œil ; création, modification et partage<br />

des documents Office ; possibilité<br />

de consulter des fichiers PDF ; accès<br />

rapide et sécurisé à Intranet avec le<br />

VPN intégré ; configuration et<br />

synchronisation de l’agenda facilitées<br />

avec Microsoft Outlook.<br />

Nokia a donc pensé à tout pour que<br />

les cadres toujours en mouvement<br />

puissent faire preuve de réactivité en<br />

cas d’une urgence professionnelle.<br />

Et ce, à domicile ou à l’extérieur<br />

puisque chacun pourra désormais<br />

suivre l’actualité de ses déplacements<br />

aériens avec une alerte prévue en cas<br />

de changement grâce à l’application<br />

World Traveler.<br />

Bientôt un écran dans son stylo<br />

La poursuite en avant qu’entraîne<br />

l’innovation technologique n’a pas<br />

fini de nous étonner. Dans leurs<br />

laboratoires de Recherche &<br />

Développement, les chercheurs<br />

n’ont pas l’imagination bridée. Tout<br />

est possible. À l’image de cette<br />

dernière trouvaille sortie des cerveaux<br />

de chez Sony : un écran couleur<br />

comme ceux qui équipent les<br />

appareils photos numériques et<br />

autres caméras qui se caractérise par<br />

son support : un stylo.<br />

En effet cet écran de 10,4 cm de<br />

hauteur doté d’une capacité<br />

d’affichage de 16 millions de couleurs,<br />

s’enroule autour d’un stylo, soit d’un<br />

axe de 4 mm de diamètre !<br />

Pour réaliser cette performance, les<br />

ingénieurs de la marque nippone ont<br />

utilisé une technologie Oled (Organic<br />

Led : des diodes luminescentes en<br />

plastique).<br />

Cette technique permet d’afficher<br />

une résolution de 432 x 240 pixels<br />

fixée sur un circuit électronique<br />

flexible organique de 20 micromètres<br />

d’épaisseur seulement.<br />

L’écran est du coup très, mais alors<br />

très très plat puisque son épaisseur<br />

totale est de 80… micromètres !<br />

Malgré ces dimensions qui pourraient<br />

être une source de fragilité, Sony<br />

affirme que son écran résiste à 1000<br />

cycles d’enroulement-déroulement.<br />

Pour l’heure, le projet, qui a été<br />

présenté récemment à Seattle, est<br />

encore au stade de prototype. Aucune<br />

commercialisation n’est encore prévue<br />

pour l’instant.<br />

57 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Technologie<br />

High<br />

Tech<br />

L’iPad 2<br />

Moins dans les<br />

mains, tellement<br />

plus au bout<br />

des doigts.<br />

Un mois après l’arrivée sur le<br />

marché de l’iPad premier du<br />

nom, Apple signe une<br />

évolution de la tablette déjà vendue<br />

à plus de 15 millions d’exemplaires.<br />

Steve Jobs lui même est venu<br />

présenter cette nouvelle version sur<br />

scène, qualifiant la tablette<br />

d’appareil d’ère «Post-pc».<br />

Au menu, régime minceur, 9 mm<br />

contre 13 mm d'épaisseur pour l’iPad 1<br />

et 100 grammes de moins sur la<br />

balance, sans oublier une pléiade<br />

d’améliorations matérielles et<br />

logicielles.<br />

Parmi les ajouts, on retrouve deux<br />

caméras, comme sur l’iPhone 4,<br />

une à l’arrière de la machine<br />

permettant de prendre des vidéos<br />

HD (720p) et des photos, et une à<br />

l’avant pour se prendre en photo ou<br />

encore utiliser Facetime.<br />

En effet, grâce à l’arrivée des deux<br />

caméras sur l’iPad 2, il est désormais<br />

possible d’utiliser Facetime, Photo Booth<br />

ou même encore iMovie sur son iPad.<br />

Ainsi, d’une touche sur l’écran, on<br />

peut rentrer en contact avec<br />

n'importe quel utilisateur d'iPad 2,<br />

d'iPhone 4, d'iPod Touch dernière<br />

génération ou de Mac.<br />

Pour toujours plus de réactivité et<br />

de puissance, Apple a intégré à<br />

l’iPad 2 une toute nouvelle révision<br />

de son processeur mobile, l’A5<br />

double cœur. Avec cette nouvelle<br />

version révisée du A4 équipant<br />

l’iPhone 4 et l’iPad premier du nom,<br />

l’iPad 2 se montre jusqu'à 9 fois plus<br />

puissant en graphisme et 2 fois plus<br />

rapide en multitâches, tout en gardant<br />

une autonomie de 10 heures.<br />

Via l’App Store, Apple a doté<br />

l’iPad 2 d’applications le transformant<br />

en véritable bureau mobile. En plus<br />

de celles déjà intégrées (Mail, Safari,<br />

Contact), l’utilisateur a la possibilité<br />

de télécharger Pages, Numbers et<br />

Keynote en continuant à travailler et<br />

communiquer où qu'il soit à condition<br />

d’avoir opté pour la version Wifi+3G.<br />

Autre nouveauté, la Smart Cover :<br />

accessoire dernier cri qui permet de<br />

protéger son iPad et de l’utiliser de<br />

manière plus confortable, il s’agit<br />

d’une couverture magnétique,<br />

flexible et multifonction en<br />

polyuréthane ou en cuir disponible<br />

en différents coloris.<br />

L’iPad 2 est disponible en noir ou<br />

blanc / Wifi ou Wifi + 3G / en 16,<br />

32 ou 64 Go.<br />

59 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Santé<br />

Santé<br />

Idée<br />

de cure<br />

de détox<br />

Le premier jour : commencez<br />

simplement par supprimer<br />

la viande, la charcuterie et<br />

les produits laitiers. Après des gros<br />

repas, ça fait du bien ! Oubliez<br />

ensuite toutes les sources de<br />

matières grasses comme par exemple<br />

l'huile, le beurre, les crèmes et sauces<br />

diverses, etc.<br />

Les deuxième et troisième jours, faites<br />

une mono-diète à base de fruits frais,<br />

en privilégiant les plus diurétiques et<br />

détoxifiants : raisin, ananas, pomme,<br />

pastèque. À consommer à volonté<br />

et sous toutes les formes : nature, en<br />

jus ou en compote.<br />

Du quatrième au sixième jour, continuez<br />

à manger des fruits frais de saison et<br />

réintroduisez les légumes. Misez sur<br />

les variétés les plus riches en fibres :<br />

rhubarbe, fenouil, chou, asperge,<br />

poireau, courgette, endive, céleri ou<br />

artichaut. Vous pouvez les cuisiner<br />

sans matière grasse et les agrémenter<br />

d'herbes aromatiques.<br />

Puis ensuite, jusqu’au dixième jour :<br />

à ce stade de la cure, vous pouvez<br />

réintroduire les féculents, à petites<br />

doses. Puis, là encore petit à petit,<br />

tous les autres aliments. Surtout,<br />

veillez à conserver une alimentation<br />

variée et équilibrée pour prolonger<br />

les bienfaits !<br />

Pour une petite cure « détox » en<br />

10 jours, l’important n’est pas de se<br />

priver de nourriture car c’est dangereux<br />

pour la santé mais de surveiller ce<br />

que vous mangez !<br />

61 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Bonnes Tables<br />

En plein cœur de la zone<br />

industrielle et commerciale<br />

de Jarry, à Baie-Mahault,<br />

trône une accueillante<br />

petite case créole, à l’abri<br />

d’un luxuriant jardin.<br />

L’histoire commence<br />

comme celle d’un conte<br />

de fées. Si vous la suivez<br />

jusqu’au bout, elle laissera<br />

place au raffinement et à<br />

la délectation…<br />

Ô 3<br />

Sens<br />

Ô3 Sens se veut éden. Ceux<br />

qui y pénètrent y trouvent<br />

les délices qu’ils espèrent.<br />

Dans un décor inattendu à Jarry,<br />

l’endroit est propice à la relaxation,<br />

le temps d’un bon repas.<br />

Les plantations alentours offrent<br />

leurs vivaces couleurs à la vue.<br />

Le doux son d’une fontaine laisse à<br />

penser qu’une rivière coule non loin.<br />

Les senteurs sous-entendent une<br />

omniprésence de la nature.<br />

La fraicheur, à l’ombre de la terrasse<br />

de la maison de bois, apaise.<br />

L’accueil fait chaud au cœur.<br />

Quant aux saveurs…<br />

En cuisine, trois chefs œuvrent,<br />

mettant en scène de la plus belle<br />

des manières les produits locaux,<br />

mais aussi les fruits et légumes<br />

exotiques venus d’ailleurs : Alex Acheen,<br />

responsable du lieu et manager<br />

de l’équipe, Jérôme Flatot, aux<br />

commandes le midi et John Elmacin.<br />

Tous trois se sont fait une spécialité<br />

des dites « cuisines du monde ».<br />

Ils revisitent également des recettes<br />

antillaises traditionnelles, en y<br />

saupoudrant notamment des<br />

influences asiatiques. L’heureux qui<br />

savourera le contenu de son assiette,<br />

ne pourra qu’apprécier l’alchimie<br />

des cultures culinaires de la Caraïbe,<br />

de l’Afrique, d’Orient et d’Occident.<br />

« Ô 3 Sens » n’est autre que le<br />

restaurant « Les 3 sens » qui avait<br />

ouvert en 2002. Le site a été rebaptisé<br />

le 3 mars 2010. Les responsables<br />

jouent la continuité.<br />

Le concept du bar « after work »<br />

est maintenu le mercredi, le jeudi<br />

et le vendredi, jusqu’à 23h00 (idem<br />

le samedi, en période de vacances).<br />

Ces soirées conviviales et musicales<br />

sont l’occasion de goûter aux<br />

« Amuses-baw » : tapas, brochettes<br />

et autres samossas.<br />

Pour couronner le tout, au bar,<br />

Alex ne manque pas de surprendre<br />

en concoctant des cocktails sur<br />

mesure ! Envie de douceur, d’acidulé<br />

ou de piquant ? Laissez-faire le<br />

passionné !<br />

Se laisser tenter…<br />

Par la nouveauté : le « Café gourmand<br />

aux saveurs locales », café et explosion<br />

de dégustations.<br />

Ou par la tarte fine aux abricots pays.<br />

63 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


1<br />

Bonnes Tables<br />

Espadon<br />

Mariné<br />

Dos d’espadon mariné à la<br />

tahitienne et jeunes pousses.<br />

Recette proposée par le chef<br />

Jérôme Talot « Ô 3 Sens ».<br />

Pour un moment de fraicheur, voici<br />

une recette peu onéreuse et simple<br />

à réaliser.<br />

Elle se fera entrée ou plat principal,<br />

en fonction des quantités.<br />

Ingrédients<br />

(pour quatre personnes) :<br />

- 250g de dos d’espadon cru<br />

- 2 feuilles de menthe<br />

- 4 brins de cives<br />

- 2 piments végétariens<br />

- 4 brins d’aneth<br />

- 50cl de lait de coco<br />

- 3 citrons verts<br />

- 1 oignon blanc<br />

- 2 échalotes<br />

- 1 barquette de jeunes pousses<br />

(graines germées)<br />

- huile d’olive et vinaigre balsamique<br />

- sel et poivre<br />

Réalisation<br />

> Verser le lait de coco dans un saladier.<br />

Saler et poivrer selon convenance.<br />

> Ajouter la menthe, les cives, le piment végétarien, l’aneth,<br />

l’oignon et les échalotes finement hachés<br />

> Saupoudrer sur la préparation le zest de deux citrons, après les avoir<br />

soigneusement lavés. Puis verser le jus de trois citrons.<br />

> Bien mélanger.<br />

> Incorporer le poisson coupé soit en dés, en escalope ou en carpaccio,<br />

suivant les goûts.<br />

> Réserver le tout au frais durant 2, voire 3 heures.<br />

> Pour assaisonner les jeunes pousses, 3 cuillères à soupe d’huile d’olive<br />

et une cuillère à soupe de vinaigre balsamique suffisent.<br />

Servir frais… et bon appétit !<br />

La petite astuce<br />

Plus le poisson reste à mariner, plus il est cuit.<br />

Au bout de 2/3 heures, il sera mi-cuit. À vous de voir !<br />

1. Assiette d’espadon mariné.<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 64


Bonnes Tables<br />

Le<br />

Cosy<br />

Dans son cadre contemporain,<br />

Le Cosy vous propose sa<br />

carte et ses menus alliant<br />

originalité et saveurs épicées.<br />

Professionnalisme et discrétion<br />

sont très appréciés pour les repas<br />

d'affaires.<br />

La tarte fine de langouste, le foie<br />

gras de canard, le filet de bar au<br />

beurre rouge, les rognons de veau<br />

au Vindaloo, autant d'exemples qui<br />

font le bonheur des gourmets.<br />

Le chocolat coulant à cœur et la<br />

tarte fine aux pommes servie chaude<br />

finiront un repas tout en douceur.<br />

FORMU<strong>LE</strong>S A 25, 3O, 35 et 45€<br />

OUVERT TOUS <strong>LE</strong>S MIDIS<br />

Du lundi au vendredi<br />

Le vendredi soir,<br />

Carte, Menu Prestige à 45€,<br />

Menu Mets et Vins à 65€<br />

AUTRES SOIRS<br />

OU EVENEMENTIELS<br />

SUR RESERVATION<br />

Tél. : 0590 25 21 88<br />

le.cosy.jarry@orange.fr<br />

www.restaurantlecosy.com<br />

Immeuble Le Diamant<br />

ZI JARRY<br />

accès bld de Houelbourg<br />

ou rue Ferdinand Forest<br />

97122 BAIE-MAHAULT<br />

65 Le Bon Air. Mai/Juin 2011


Au Féminin<br />

Femme active, Stéphanie<br />

prend le temps de s'offrir<br />

un moment de détente<br />

entre deux plateaux télé.<br />

Bruno, alias Ti-Fox,<br />

invite toutes les femmes<br />

à s'inscrire sur son site<br />

bonjourchabine.com<br />

pour faire rayonner<br />

la beauté antillaise.<br />

Femme<br />

d’aujourd’hui<br />

Stéphanie Octavia,<br />

journaliste à “Martinique 1ère”<br />

Photo originale de Bruno Célica alias Ti-Fox : 0694 41 81 11<br />

Le Bon Air. Mai/Juin 2011 66


Horlogerie<br />

Avec son atelier d'horlogerie,<br />

agréé Rolex, Tout l'Or du Monde<br />

garantit à sa clientèle une<br />

précieuse sérénité.<br />

Entretien, réparation ou simple<br />

polissage, l'enseigne aux<br />

marques prestigieuses nous offre<br />

un service irréprochable. Formé à<br />

Genève par la manufacture Rolex,<br />

son horloger détient un savoirfaire<br />

unique aux Antilles-Guyane.<br />

Tout l’Or<br />

du Monde<br />

une affaire<br />

de passion,<br />

un vrai gage<br />

de sérieux<br />

Implanté depuis 1994, Tout l’Or du<br />

Monde fait toujours figure de pionnier<br />

en matière d’horlogerie dans la Caraïbe.<br />

Robert-Paul BENHAMOU, le créateur<br />

de l’espace Tout l’Or du Monde,<br />

propose à sa clientèle les œuvres<br />

les plus raffinées et les plus prisées.<br />

Distributeur exclusif des marques<br />

prestigieuses telles que Rolex, Jaeger-<br />

Lecoultre, Chopard et Ebel, Robert-Paul<br />

a créé, dès l’ouverture de cette univers<br />

horloger, un atelier spécialement dédié<br />

à l’entretien des montres afin de<br />

satisfaire une clientèle de passionnés,<br />

exigeant la garantie d’un SAV<br />

irréprochable.<br />

La montre mécanique a retrouvé ses<br />

lettres de noblesse et rares sont les<br />

marques horlogères qui n’ont pas<br />

suivi cette évolution du marché.<br />

Ainsi, l’entretien, la maintenance, le<br />

nettoyage, le polissage, l’étanchéité<br />

ou la restauration de vos joyaux sont<br />

confiés aux mains expertes d’un<br />

horloger hautement qualifié.<br />

Son expertise intervient à tous<br />

niveaux : pour réparer, reconditionner<br />

ou restaurer une montre exactement<br />

comme le ferait la manufacture.<br />

Un atout supplémentaire qui permet<br />

la proximité et la rapidité tout en<br />

assurant les mêmes prestations.<br />

Tout l’Or du Monde, fidèle à la<br />

politique des marques de prestige,<br />

accompagne ses clients de l’acquisition<br />

aux prestations sur place. Les délais<br />

d’intervention s’en trouvent raccourcis<br />

avec une qualité identique à celle des<br />

créateurs. Dans son atelier, situé audessus<br />

de la boutique, il est fascinant<br />

d’observer l’horloger, Sylvain, œuvrer<br />

avec précision et dextérité.<br />

Sans relâche, concentré et doué d’une<br />

habileté manuelle exceptionnelle, il<br />

travaille seul, assis à son établi, dans<br />

son atelier hermétique, éclairé à la<br />

lumière artificielle, équipé des<br />

instruments de la plus haute<br />

technologie.<br />

En plus de son talent, son travail lui<br />

impose le respect d’un cahier des<br />

charges, à l’image de la marque Rolex,<br />

très exigeante sur les protocoles.<br />

Une montre mécanique est un objet<br />

fascinant, issu d'un savoir-faire<br />

centenaire capable de faire<br />

fonctionner un mouvement<br />

incroyablement petit avec une<br />

grande précision.<br />

Tout l’Or du Monde, c’est l’assurance<br />

d’un achat maîtrisé, d’un service<br />

après-vente de qualité et des tarifs<br />

justes, identiques à ceux pratiqués<br />

dans l’hexagone.<br />

67 Le Bon Air. Mai/Juin 2011

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