LE BON AIR #1

Saint-Barth
1. Vue aérienne de Petite Anse et Anse des Flamands
2. Aéroport de St-Jean
3. Plage du Gouverneur
4. Vue aérienne de St-Barth
5. Port de Gustavia
Le bourg de St-Jean est une des
premières visions féériques
qu’offre St-Barthélemy.
C’est là que l’île, d’un premier coup
d’œil, se révèle, colorée, noble et
naturellement guindée. Les promeneurs
profitent, évasifs, de la vue imprenable
sur le lagon, laissant derrière eux
la Croix de Gustavia et descendant
l’ancienne route aujourd’hui fermée
aux voitures qui rejoint l’aéroport et
les premières boutiques de fripes in
et brandées.
Tout juste sur le tarmac, le ton est
donné : ici c’est so chic et so vip !
En découvrant l’ile en 1493,
Christophe Colomb n’imaginait
sans doute pas qu’elle deviendrait
un éden pour millionnaires.
Aujourd’hui, St-Barth accueille de
richissimes hommes d’affaires, des
familles de la haute-bourgeoisie, des
touristes de passage et des autodidactes
venus tenter leur chance,
grisés à l’idée de vivre dans un
paradis tropical et fiscal.
En longeant les plages de sable
blanc qui bordent la baie de St-Jean,
on vagabonde, rêveur, à deux pas
des terrasses privées de quelques
bars lounges branchés. Sur les pontons,
de belles blondes élancées s’obstinent
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à prendre un teint hâlé, sirotant des
cocktails enivrants de soleil. St-Barth
sans les starlettes cachées sous
des lunettes Chanel, quel dommage !
Soudain, fier et luxueux, perché
sur une charmante butte ensoleillée,
l’Eden Rock fait face à la mer :
cet hôtel bâti par Rémy de Haenen
et fréquenté par Rockefeller, attire
depuis beaucoup de personnalités
américaines... D’ici, la vue est sublime :
eau turquoise, ciel azur, et sur les
hauteurs, des villas joliment
dissimulées dans des écrins de
verdure...
Finalement, vous ne croiserez
que peu de célébrités à St-Jean.
Contrairement à ce qu’on pourrait
penser, elles préfèrent se faire discrètes.
Elles vont et viennent, séjournent
dans des propriétés privées, accèdent
à des soirées très prisées puis
rejoignent le port de Gustavia
et lézardent à bord de leur yacht
au large, flattant leur tranquillité
plutôt qu’un égo surdimensionné.
C’est le savoir-vivre élégant et
décontracté qui fait se rassembler à
St-Barthélemy anonymes et personnes
de notoriété. La gastronomie aussi
met tout ce petit monde d’accord.
Bien manger est une caractéristique
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chère à l’ile : les restaurants, les
épiceries et les traiteurs se veulent
créatifs et gourmands. Les cartes
sont variées, proposant des plats
frais et légers ou cossus mais raffinés,
accompagnés de vins de qualité voire
de grands crus renommés.
Chaque vacancier trouvera une
bonne raison de séjourner à St-Barth...
Pourquoi ne pas commencer par
fouler les quatorze plages recensées
sur l’île, certaines présomptueusement
bleues et bondées, d’autres plus
calmes et sauvages donc moins
faciles à amadouer. Tous les plaisirs
nautiques sont possibles : surf,
plongée, natation et dérivés...
Et quoi de plus relaxant qu’une balade
en mer ? La plupart des anses
sont accessibles en voilier ou en
catamaran. Cayes, Lorient, Cul-de-Sac,
Toiny, Grand-Fond, Grande-Saline,
Gouverneur, Corossol, Colombier,
Flamands... Autant de plages
aux charmes différents. Si vous
n’avez pas le pied marin, bon nombre
de promenades sont aussi
envisageables à pied ou à cheval.
Vous croiserez sans doute tortues,
iguanes et fleurs s’offrant aux doux
alizés. Aux heures les plus chaudes,
optez pour des quarts d’heure
shopping en duty free : les boutiques
vip sont installées à St-Jean et
Gustavia : Hermès, Vuitton, Chopard,
Cartier... Les Champs Elysées
auraient-ils déménagé ?
Le Bon Air. Mai/Juin 2011 44