UEFA Direct n°166 Français

COUPE DE FRANCE
La finale de 2014, entre
Guingamp et Rennes,
avait vu le Stade de France
entièrement décoré aux
couleurs de la Bretagne.
LES PETITS POUCETS
Chaque année, la Coupe de France réserve son lot de surprises avec ses
amateurs qui renversent des montagnes. Voici cinq des plus étonnants parcours
de l’histoire de l’épreuve.
1 – Calais (CFA, 4 e échelon) Finaliste 2000
Le symbole parfait du charme de la Coupe de France. Au tournant du siècle, les
amateurs de Calais ont séduit la France du football en renversant quatre équipes
professionnelles pour se frayer un chemin vers la finale. Lille (Ligue 2), Cannes
(Ligue 2), Strasbourg (Ligue 1) n’ont pas résisté à la furia calaisienne, avant que
Bordeaux, champion de France en titre, ne succombe à son tour en demi-finales
(3-1 a.p.). Premier club de quatrième division à participer à une finale, Calais a
fait honneur à ce statut en menant à la mi-temps face à Nantes, avant de céder
en fin de match (1-2).
2 – Quevilly (National, 3 e échelon) Finaliste 2012
Douze ans après le tremblement de terre provoqué par Calais, l’aventure de
Quevilly a été une réplique presque aussi puissante. Seul l’Olympique Lyonnais
est parvenu, en finale (1-0), à mettre fin au rêve de Quevilly de devenir le
premier club non issu des deux premières divisions à remporter l’épreuve.
Avant cela, les Normands avaient notamment éliminé l’Olympique de Marseille
(3-2 a.p.) en quarts de finale, puis Rennes en demi-finales (2-1).
Pressesports
chaque fois par Guingamp face à Rennes,
ont ainsi été l’occasion pour des dizaines
de milliers de Bretons d’effectuer le
voyage au Stade de France, le remplissant
de drapeaux bretons et de chants en
langue régionale. Des finales particulières
pour Noël Le Graët, puisqu’il était
président de Guingamp pour celle de
2009, avant d’assister à celle de 2014
dans la peau de patron de la Fédération
française de football (FFF). « Je dois tout
à la Coupe de France. En 1972-73,
Guingamp avait fait quelques exploits.
On était en Division d’Honneur (niveau
régional, ndlr) et on avait éliminé quatre
clubs professionnels. Guingamp n’aurait
pas connu cette évolution s’il n’y avait pas
eu la Coupe de France. Et moi, je n’aurais
pas fait cette carrière dans le football… »,
déclarait-il en janvier 2017 à L’Équipe.
Les amateurs brillent,
les professionnels gagnent
En remportant l’édition 2009, Guingamp
est devenu seulement le deuxième club
de deuxième division – cinquante ans
3 – Chambéry (CFA2, 5 e échelon) Quart de finaliste 2011
Éliminer trois équipes de Ligue 1 quand on évolue en cinquième division ? Une
mission a priori impossible, mais réalisée par Chambéry lors de l’hiver 2011.
Monaco, Brest et Sochaux sont successivement battus dans le petit stade
Municipal de Chambéry (3500 places). En quarts de finale, Chambéry est
contraint de jouer à Grenoble et est battu par Angers (Ligue 2, 3-0).
4 – Carquefou (CFA2, 5 e échelon) Quart de finaliste 2008
Une victoire mémorable sur Marseille (1-0) en huitièmes, avant une défaite de
justesse contre Paris Saint-Germain (0-1). En un mois, les joueurs de Carquefou
sont devenus le visage d’un football amateur sans complexe face aux professionnels.
Avant Marseille, Gueugnon (Ligue 2, 1-0) et Nancy (Ligue 1, 2-1)
avaient également subi la loi des Bretons.
5 – Quevilly (CFA, 4 e échelon) Demi-finaliste 2010
Deux ans avant
sa finale de 2012,
Quevilly, qui évoluait
alors en CFA, avait déjà
secoué l’ordre établi en
dominant trois équipes
professionnelles :
Angers (Ligue 2, 1-0),
Rennes (Ligue 1, 1-0)
et Boulogne (Ligue 1,
3-1). Comme souvent,
c’est PSG qui mettra
fin à l’épopée de
Quevilly, en demifinales
(1-0).
Getty Images
UEFA DIRECT • Avril 2017 – 33