PERLE DU LEMAN NUMERO 9

Jardinage
La Feuille Verte à Perroy,
M. Nicolas Delley
Monique Carole Denoréaz
Quels changements remarquez-vous dans votre
métier ?
«Les clients prennent de plus en plus conscience qu’ils
doivent faire différemment dans leur jardin que précédemment
: être attentif aux produits achetés, tenir
compte des règles d’utilisation et se fier aux conseils des
professionnels. Nous utilisons des machines pourvues
d’un accu. Contrairement à celles à essence, celles-ci
polluent moins et produisent moins de nuisances sonores.
De plus en plus de personnes font installer des
« robots » tondeuses. Mis à part le côté pratique de ces
machines, le gazon est toujours de la bonne taille, les
herbes indésirables ont moins de chance de s’installer,
de ce fait les traitements sont moins nombreux !»
Le gazon a-t-il besoin de beaucoup d’eau ?
«Nul ne sait si nos saisons deviendront de plus en plus
sèches. Par contre, il existe au sud de l’Europe des couvertures
végétales demandant moins d’eau, elles deviennent
intéressantes pour nos régions.»
Avec la permaculture, où en sommes-nous dans
notre région?
M. Delley est très à l’écoute de cette « mouvance », mais
entre vouloir un jardin potager de la sorte, l’apprentissage
avec ou sans cours pour sa mise en scène et
jusqu’à la récolte de son travail.... il peut se passer du
temps (et des désillusions). C’est un travail de longue
haleine qui demande de l’observation de sa parcelle de
nature et surtout de la patience.
Ce paysagiste a participé à des cours de lombriculture
et de biodynamie. Il propose aussi des plans d’eau qui
agrémentent le jardin et apportent un lieu d’observation
unique. Il suggère de planter des essences et arbustes
indigènes, comme une haie mellifère.
Jard’Impec à Gimel,
M. Martial Pittet
Monique Carole Denoréaz
Cette entreprise propose le concept de la baignade naturelle.
Sans entrer dans les détails de tout le processus,
nous pouvons retenir que les eaux sont filtrées par les
rayons U.V. solaires. Pour les stabiliser, trois ans sont nécessaires.
Encore une fois de la patience !
Patience, que M. Pittet a, pour expliquer à ses clients
qu’ils doivent aussi en avoir avec leur jardin lors d’un
traitement sans pesticides. Avant cela, il prend le temps
d’observer, d’analyser les éléments végétaux, le sol et
ensuite agir le plus naturellement possible. De très bons
résultats sont proposés en alternative aux substances
chimiques, comme le savon noir (contre les pucerons),
le purin d’orties qui sert de « dopant » aux végétaux et la
« bouillie bordelaise ».
M. Pittet compare un végétal à un être humain : « Si dès
le départ, celui-ci est bien nourri et n’a pas de carences,
les maladies ont moins de chance d’apparaître. »
Dans de nouvelles plantations, du fumier de bovin, de la
raclure de cornes et de sabots, qui apportent de l’azote,
sont insérés d’office dans la terre et le succès est au rendez-vous
!
Ces dernières années il y a eu l’arrivée d’insectes nuisibles
« importés » d’autres pays lors de transports et il
faut composer avec.
Des étangs, des toits et des murs végétalisés sont aussi
proposés par cette entreprise.
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