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« Il faut rendre à l’agriculture sa place et son rang »

Pages mensuelles de l'UAW - novembre 2018

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Union des agricultrices Wallonnes<br />

Notre agriculture wallonne, une agriculture familiale!<br />

N°212<br />

8 novembre 2018<br />

UAW<br />

Pages mensuelles de l’UAW - Distribué toutes fermes - Chaussée de Namur ‘7 - 5030 Gembloux<br />

Tél. 081/60.00.60 - Fax. 081/60.0’.’6 - E-mail. uaw@fwa.be<br />

par Marianne Streel,<br />

présidente UAW -<br />

marianne.monjoie@live.be<br />

<strong>«</strong> <strong>Il</strong> <strong>faut</strong> <strong>rendre</strong> <strong>à</strong> <strong>l’agriculture</strong> <strong>sa</strong> <strong>place</strong> <strong>et</strong> <strong>son</strong> <strong>rang</strong> <strong>»</strong><br />

par Marianne Streel, présidente UAW<br />

Le mot de la Présidente<br />

UAW<br />

www.facebook.com/<br />

Unionde<strong>sa</strong>gricultriceswallonnes/<br />

Après un trimestre syndical une nouvelle fois très<br />

chargé avec les discussions sur la prochaine PAC,<br />

le bail <strong>à</strong> ferme, les revendications concernant les<br />

dégâts de <strong>sa</strong>ngliers suivies dès le lendemain de<br />

l’accord du Comité Directeur FWA sur celles-ci, par<br />

l’annonce de la peste porcine africaine… une fois<br />

n’est pas coutume, c’est avec impatience que j’ai vu<br />

arriver le temps des congés scolaires, profitant de<br />

ceux-ci pour faire une <strong>«</strong> p<strong>et</strong>ite pause <strong>»</strong> bien néces<strong>sa</strong>ire.<br />

En c<strong>et</strong>te période de Tous<strong>sa</strong>int, r<strong>et</strong>our auprès<br />

des siens, ainsi que quelques remises en ordre de la<br />

mai<strong>son</strong> ou dans l’exploitation.<br />

Cependant, p<strong>et</strong>ite pause ne signifie pas arrêter de<br />

réfléchir… mais bien d’es<strong>sa</strong>yer de p<strong>rendre</strong> un peu de<br />

recul <strong>et</strong> de faire un peu le point sur certaines choses.<br />

Bientôt, six ans de présidence de l’UAW… Six ans de<br />

travail, six ans <strong>à</strong> es<strong>sa</strong>yer de trouver des solutions <strong>à</strong> des<br />

problèmes… Six ans, ça passe vite… J’ai l’impression<br />

que c’était hier le pas<strong>sa</strong>ge de flambeau entre Anne-<br />

Marie Tasiaux <strong>et</strong> moi ! Et en même temps, 6 ans c’est<br />

long !<br />

Nous avons fait ensemble de très chou<strong>et</strong>tes choses,<br />

<strong>et</strong> dans un esprit d’ouverture très UAW, nous avons pu<br />

mener de chou<strong>et</strong>tes proj<strong>et</strong>s :<br />

- Les agricultrices, actrices de l’innovation (2013) ;<br />

- La mise en valeur de <strong>l’agriculture</strong> familiale d’ici <strong>et</strong><br />

d’ailleurs (2014) ;<br />

- La lutte contre les pertes agricoles <strong>et</strong> le gaspillage<br />

alimentaires (2015) ;<br />

- La communication concernant <strong>l’agriculture</strong> (2016) ;<br />

- La numéri<strong>sa</strong>tion de <strong>l’agriculture</strong> <strong>et</strong> <strong>l’agriculture</strong> de<br />

précision (2017) ;<br />

- Le renforcement de la situation de notre agriculture<br />

familiale (2017) ;<br />

- La collaboration en agriculture (2017) ;<br />

- La défense syndicale, ça consiste en quoi aujourd’hui<br />

? (2018) ;<br />

- Agricultrices, que serons-nous dans 20 ans ? (2018).<br />

Tous ces thèmes ont toujours été abordés en gardant<br />

en tête la fonction nourricière de notre métier, ainsi que<br />

<strong>son</strong> rôle environnemental <strong>et</strong> de gestion des pay<strong>sa</strong>ges.<br />

Nous relevons également, chaque fois, le rôle économique,<br />

que cela plaise ou non, que joue notre secteur.<br />

Toute c<strong>et</strong>te énergie pour es<strong>sa</strong>yer de faire avancer les<br />

choses, nos mentalités, nos pratiques, mais aussi l’image<br />

très déconnectée de nos réalités que certains ont de<br />

notre métier.<br />

Ces 6 années ont été remplies de belles rencontres,<br />

d’événements intéres<strong>sa</strong>nts intellectuellement, de<br />

quelques <strong>«</strong> p<strong>et</strong>ite <strong>»</strong> victoires pour l’amélioration des<br />

conditions de vie de nos familles agricoles. <strong>«</strong> P<strong>et</strong>ites<br />

victoires <strong>»</strong> ou plutôt devrais-je parler <strong>«</strong> de p<strong>et</strong>ites avancées<br />

<strong>»</strong>… ! Car le syndicalisme agricole aujourd’hui c’est<br />

très souvent ça, des p<strong>et</strong>ites avancées…<br />

On se bat quotidiennement pour défendre notre<br />

revenu… la complexité de nos <strong>«</strong> la<strong>sa</strong>gnes <strong>»</strong> législatives,<br />

les règles commerciales, <strong>et</strong> <strong>sa</strong>ns doute <strong>«</strong> l’air du temps <strong>»</strong>,<br />

fait malheureusement de ce combat, un combat qui me<br />

paraît parfois <strong>«</strong> infertile <strong>»</strong>. Ce qui fait qu’il y a aussi, <strong>à</strong><br />

côté des avancées obtenues, de nombreuses déconvenues<br />

<strong>et</strong> même des échecs…<br />

Aujourd’hui, en agriculture, <strong>«</strong> l’excellence technique<br />

tout comme la maîtrise des risques <strong>sa</strong>nitaires ne suffisent<br />

plus <strong>»</strong> (Patrice Royon, Journaliste <strong>à</strong> Ouest France).<br />

De nombreux défis se posent <strong>à</strong> nous :<br />

- Nourrir le monde, préserver la planète, les sols,<br />

l’eau <strong>et</strong> le climat ;<br />

- Faire face aux crises successives ;<br />

- Être innovant face <strong>à</strong> la vision réductrice d’une<br />

agriculture cau<strong>sa</strong>nt de nombreux griefs <strong>et</strong> <strong>à</strong> qui<br />

on demande <strong>sa</strong>ns cesse de se réinventer, se réorienter<br />

;<br />

- Faire plus <strong>et</strong> mieux avec moins ;<br />

- Réagir face aux nombreuses attaques provenant<br />

de toute part…<br />

Oui, évoluons encore…<br />

Oui communiquons…<br />

Oui, ouvrons e débat…<br />

Oui, écoutons nos concitoyens…<br />

Oui, réinventons le <strong>«</strong> bien vivre tous ensemble dans<br />

nos campagnes <strong>»</strong>…<br />

Nous devons aujourd’hui encore plus qu’hier, suit aux<br />

difficultés économiques de notre secteur, aux crises que<br />

vivent certaines de nos filières, suite aux questionnements<br />

nouveaux de nos concitoyens, être mieux compris<br />

<strong>et</strong> mieux communiquer sur qui nous sommes <strong>et</strong> ce que<br />

nous fai<strong>son</strong>s. Tout le monde veut s’occuper de ce que<br />

nous fai<strong>son</strong>s, ce qui nous apparait souvent comme une<br />

contrainte, fai<strong>son</strong>s en une opportunité ! Comme le di<strong>sa</strong>it<br />

déj<strong>à</strong> au 19ème siècle, Alphonse Karr : <strong>«</strong> <strong>Il</strong> <strong>faut</strong> <strong>rendre</strong> <strong>à</strong><br />

<strong>l’agriculture</strong> <strong>sa</strong> <strong>place</strong> <strong>et</strong> <strong>son</strong> <strong>rang</strong> <strong>»</strong>.<br />

Tout cela ne se fera pas <strong>sa</strong>ns l’énergie de nous toutes,<br />

les agricultrices. Nous devons toutes être actrices de<br />

notre futur.<br />

En c<strong>et</strong>te période où les élections en sections locales<br />

se terminent tout doucement, je ne peux que remercier<br />

toutes celles qui, tant agricultrices que femmes rurales,<br />

ont repris un rôle dans nos comités.<br />

C’est ensemble que nous continuerons <strong>à</strong> es<strong>sa</strong>yer de<br />

faire évoluer les choses.<br />

J’ai une pensée particulière pour nos deux coordinatrices,<br />

Myriam <strong>et</strong> Fanny, qui ont parcouru durant ces deux<br />

derniers mois la Wallonie entière afin que les élections se<br />

passent le mieux possible. Le mois de novembre verra<br />

nos structures provinciales se renouveler également <strong>et</strong><br />

ce, avant les élections pour la présidence nationale qui<br />

auront lieu, comme <strong>à</strong> la FWA, en janvier prochain.<br />

Ces élections <strong>son</strong>t importantes, car elles participent <strong>à</strong><br />

donner de la légitimité tant <strong>à</strong> notre mouvement qu’<strong>à</strong> nos<br />

revendications !<br />

Ces pages ont pu être éditées grâce au soutien du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles


Mouvement<br />

JOURNÉE PROVINCIALE DE NAMUR<br />

Diversification de nos cultures :<br />

marché de niche ou futur de notre agriculture ?<br />

par Myriam Lambillon, coordinatrice UAW<br />

8 novembre 2018<br />

C’est ce 22 octobre dernier que la journée d’étude provinciale du<br />

Namurois s’est tenue. Le choix du suj<strong>et</strong> a été c<strong>et</strong>te année assez<br />

vite trouvé. Car lorsque les agricultrices du Namurois ont choisi<br />

le suj<strong>et</strong>, c’était en mai <strong>et</strong> les grosses chaleurs commençaient.<br />

Elles se <strong>son</strong>t demandé comment l’agriculteur allait devoir<br />

travailler dans les années <strong>à</strong> venir si c<strong>et</strong>te sécheresse qui s’est<br />

avérée par la suite catastrophique, devait perdurer.<br />

Elles se <strong>son</strong>t dit que certaines cultures allaient sûrement changer<br />

<strong>et</strong> que l’idée d’avoir des témoignages sur la façon de changer<br />

d’orientation <strong>et</strong> le choix de ces cultures pouvait les éclairer<br />

quant au futur de notre agriculture <strong>et</strong> des choix que le monde<br />

agricole devra <strong>sa</strong>ns doute faire au sein des fermes.<br />

En creu<strong>sa</strong>nt c<strong>et</strong>te pensée, il s’est avéré qu’avant de faire le choix<br />

d’un nouveau type de culture, il fallait <strong>sa</strong>voir si c<strong>et</strong>te production<br />

pouvait trouver une <strong>place</strong> sur le marché <strong>et</strong> comment la vendre,<br />

ou si ce ne serait qu’un produit de niche<br />

Diversifier ? Pourquoi ?<br />

C’est Alain Masure, directeur du Service<br />

d’études de la FWA qui a introduit la séance<br />

en po<strong>sa</strong>nt une réflexion : <strong>«</strong> Pourquoi <strong>faut</strong>-il<br />

diversifier nos cultures ? <strong>»</strong><br />

<strong>Il</strong> y a tout d’abord les Politiques européenne<br />

de marchés. En eff<strong>et</strong>, les produits traditionnels<br />

<strong>son</strong>t produits sur toute la planète, ce qui<br />

engendre automatiquement de mauvais prix<br />

pour les productions habituelles (céréales,<br />

sucre,..) <strong>et</strong> les protections de nos marchés ne<br />

<strong>son</strong>t plus d’actualité dans la nouvelle PAC, ce<br />

qui n’apporte pas de meilleures perspectives<br />

dans la PAC du futur.<br />

La <strong>sa</strong>turation des marchés alimentaires<br />

traditionnels : nous pouvons remarquer que<br />

l’offre de produits diversifiés ne cesse d’augmenter<br />

<strong>et</strong> même de changer. <strong>Il</strong> y a des rapports<br />

producteurs/ach<strong>et</strong>eur de plus en plus tendus.<br />

De nouvelles habitudes de consommation ont<br />

vu le jour : moins de pain, moins de sucre,…<br />

Et depuis quelques années , le consommateur<br />

veut plus de proximité avec les produits <strong>et</strong> une<br />

meilleure connais<strong>sa</strong>nce des méthodes de production.<br />

Les contraintes environnementales apparaissent<br />

depuis quelques années déj<strong>à</strong>, mais<br />

la pression du citoyen est de plus en plus<br />

forte. <strong>Il</strong> y a aussi tous les facteurs tels que les<br />

engrais, les phytos, l’érosion, le verdissement<br />

de la PAC, les MAEC, les Cipan,… dont il <strong>faut</strong><br />

tenir compte. <strong>Il</strong> y a une certaines pressions du<br />

politique <strong>sa</strong>ns doute découlant de la pression<br />

citoyen-consommateur ?<br />

Et l’évolution des règlementations va plus<br />

vite que les résultats des recherches agronomiques,<br />

ce qui amène des incohérences entre<br />

les différentes règlementations.<br />

<strong>Il</strong> existe également un besoin crois<strong>sa</strong>nt en<br />

énergie verte, avec une orientation tournée de<br />

plus en plus vers la biométhani<strong>sa</strong>tion plutôt<br />

que les biocarburants.<br />

<strong>Il</strong> y a également une demande en produits<br />

‘biobasés’, <strong>et</strong> dans ce cas, tous les secteurs<br />

industriels <strong>son</strong>t concernés : la construction, le<br />

secteur automobile, la diététique, la pharmacie<br />

humaine <strong>et</strong> animale, les cosmétique,… On<br />

peut se poser la question si la chimie verte a<br />

de l’avenir ? Et la recherche n’est pas en reste<br />

en ce qui concerne ces nouvelles technologies.<br />

Et il y a aussi les contraintes climatiques<br />

qui <strong>son</strong>t des freins mais qui pourraient être<br />

pris comme espoir. Les cultures traditionnelles<br />

deviennent difficiles vu les contraintes environnementales,<br />

de nouvelles cultures peuvent<br />

être envi<strong>sa</strong>gées <strong>à</strong> plus grande échelle mais<br />

pour cela il faudra développer de nouvelles<br />

filières<br />

Et tout cela en gardant bien en tête que concurrence<br />

<strong>et</strong> souhaits du consommateur resteront les maîtresmots<br />

!!!<br />

Pour approfondir la réflexion, l’UAW du Namurois a<br />

invité 3 orateurs pour trois types de cultures différentes<br />

<strong>et</strong> prom<strong>et</strong>teuses<br />

Notre premier invité : Mr Eddy Montignies <strong>et</strong> fondateur<br />

de Graines de curieux.<br />

Graine de curieux<br />

Graines de Curieux est une marque <strong>et</strong> un label sous<br />

lesquels Land, Farm & Men valorise diverses productions<br />

locales. Des productions innovantes <strong>et</strong> exclusivement<br />

destinées <strong>à</strong> l’alimentation humaine.<br />

C<strong>et</strong>te filière travaille sur trois concepts : la gestion de<br />

la terre, la filière de valori<strong>sa</strong>tion <strong>et</strong> l’accompagnement<br />

& consultance<br />

Les objectifs de Graines de Curieux <strong>son</strong>t :<br />

m<strong>et</strong>tre en valeur de l’ensemble de nos terres, bonnes<br />

ou moins bonnes<br />

faire évoluer l’alimentation humaine<br />

obtenir une meilleure valori<strong>sa</strong>tion des récoltes<br />

mieux asseoir les fondements agronomiques de<br />

<strong>l’agriculture</strong> bio <strong>et</strong> garantir les débouchés<br />

Le principe de base du rai<strong>son</strong>nement est de se dire<br />

que le pays a une richesse de sol <strong>et</strong> de sous-sol. Et qu’il<br />

<strong>faut</strong> des conseils de cultures adaptés, en optimi<strong>sa</strong>nt la<br />

fonction de chaque sol. <strong>Il</strong> se peut que dans un même<br />

champ, il y ait différentes zones qu’il <strong>faut</strong> travailler ou<br />

traiter autrement afin d’obtenir une culture optimum.<br />

Pour ce faire, Graine de Curieux travaille <strong>et</strong> conseille<br />

des agriculteurs qui travaillent en bio, <strong>et</strong> cherche <strong>à</strong> garder<br />

la main sur <strong>sa</strong> production : on va jusqu’<strong>à</strong> l’assi<strong>et</strong>te<br />

du consommateur.<br />

Le maitre mot : adapter <strong>à</strong> la culture au sol <strong>et</strong> au climat.<br />

Et avant de semer, il <strong>faut</strong> se poser 3 questions : comment<br />

transformer ce que je vais semer ? Comment<br />

vendre mon produit ? Et y a-t-il un marché pour ce type<br />

de produit.<br />

Graine de Curieux travaille des cultures qui prennent<br />

une grande ampleur <strong>et</strong> qui <strong>son</strong>t demandées par le<br />

consommateur. <strong>Il</strong>s innovent avec de nouvelles cultures<br />

encore jamais semées chez nous telles que Quinoa, mill<strong>et</strong>,<br />

caméline, lentille, p<strong>et</strong>it épeautre, <strong>sa</strong>rrasin, avoine…<br />

Graine de curieux avait des contrats en 2014 sur 20<br />

hect de terres, en 2017, ils <strong>son</strong>t passés <strong>à</strong> 315 hectares<br />

avec 800 tonnes de graines. En Belgique en 2016, la<br />

lentille n’était pas cultivée, en 2018 il y a 100 hectares<br />

cultivés <strong>et</strong> les besoins <strong>son</strong>t loin d’être recouverts (pour<br />

info, en France il y a 15000 hectares cultivés <strong>et</strong> le marché<br />

français importe encore des lentilles).<br />

Le Miscanthus<br />

C’est au tour de Mr Lucas Gossiaux de Valbiom de<br />

nous expliquer la nouvelle filière du Miscanthus , impressionnante<br />

de par <strong>sa</strong> taille <strong>et</strong> ses débouchés.<br />

Valbiom est un réseau de 140 membres implantés en<br />

Wallonie avec des agriculteurs, des entreprises, des universités,<br />

des centres de recherche <strong>et</strong> des administrations<br />

publiques,…<br />

Le miscanthus est c<strong>et</strong>te graminée vivace originaire<br />

d’Asie mais contrairement <strong>à</strong> certaines graminées elle est<br />

non invasive.<br />

C<strong>et</strong>te culture a de nombreux avantages :<br />

Elle est implantée pour 20 ans.<br />

Elle ne nécessite aucun désherbage après la deuxième<br />

année car les feuilles tombant, un tapis est formé<br />

<strong>et</strong> protège <strong>à</strong> la fois le sol <strong>et</strong> les cultures<br />

elle perm<strong>et</strong> de stocker le carbone<br />

On ne lui connait aucun ravageur, ni maladie<br />

Son cycle de vie étant assez long, elle ne nécessite<br />

pas beaucoup d’intervention. On récolte la tige après la<br />

3ème ou 4ème année grâce <strong>à</strong> une ensileuse dès la chute<br />

de ses feuilles. Comme cela s’effectue en avril, l’ensileuse<br />

est plus disponible ce qui ne concurrence pas les<br />

autres cultures.<br />

On peut ainsi les récolter en vrac <strong>et</strong> les ensiler, ou les<br />

broyer <strong>et</strong> les presser en gros ballots<br />

Et pour s’en défaire après 20 ans,<br />

Simplement respecter ce que l’on appelle un itinéraire<br />

technique : on fauche au mois de juin <strong>et</strong> on passe avec<br />

un disc coller. Puis en été, on passe avec des outils <strong>à</strong><br />

dents de façon <strong>à</strong> faire remonter les rhizomes <strong>et</strong> les laisser<br />

dessécher au soleil.<br />

le miscanthus peut perm<strong>et</strong>tre de valoriser des zones<br />

<strong>à</strong> contraintes, soit parce que les parcelles <strong>son</strong>t très variables<br />

au niveau de la production, soit parce qu’elles<br />

<strong>son</strong>t éloignée de la ferme, soit proches des zones de<br />

captage, ou en bordure de cours d’eau, soit pour des<br />

parcelles suj<strong>et</strong>te <strong>à</strong> l’érosion.<br />

Les filières de valori<strong>sa</strong>tion<br />

<strong>Il</strong> existe déj<strong>à</strong> une série de débouchés telle que les<br />

combustibles, la litière animale, le paillage horticole <strong>et</strong><br />

les matériaux d’écoconstruction, D’autres <strong>son</strong>t en devenir<br />

comme les biocomposites <strong>et</strong> le bioraffinage de 2ème<br />

génération<br />

Parlons chiffres ?<br />

Le coût de départ pour la plantation peut sembler<br />

exorbitant (3000 - 3500€ /ha). C<strong>et</strong>te culture va rapporter<br />

dès la deuxième année en fonction de la filière vers<br />

laquelle vous allez vous diriger :<br />

Pour la chaudière biomasse, cela revient <strong>à</strong> 7c€/litre<br />

équivalent mazout (de <strong>sa</strong>crés économies).<br />

Pour les ventes de combustible, on peut compter une<br />

marge brute /hectare de 1000 <strong>à</strong> 1350€/ha.<br />

Pour la filière litière animale, les prix varient en fonction<br />

du conditionnement : en vrac pour les volailles, les<br />

ovins, les chevaux le prix de vente constatés est de 80<br />

<strong>à</strong> 200€ HTVA/tonne, la litière en <strong>sa</strong>cs pour les chevaux,<br />

est de 500 <strong>à</strong> 800€ TTC/tonne <strong>et</strong> la litière en comprimés<br />

pour les rongeurs (p<strong>et</strong>its conditionnement) revient <strong>à</strong><br />

1380€/tonne. En horticulture, la vente en vrac pour les<br />

communes sera de 100 <strong>à</strong> 200€/tonne <strong>et</strong> pour le paillage<br />

en<strong>sa</strong>ché (marque Belcanthus), il sera de 700 <strong>à</strong> 900€/<br />

tonne.<br />

Et le raisin ?<br />

Jean François Baele, fils d’agriculteur a lors de ces<br />

études effectué un stage chez un voisin qui venait d’implanter<br />

des vignes.<br />

En 2005, les premiers cépages ont vu le jour dans les<br />

prairies adjacentes <strong>à</strong> la ferme. <strong>et</strong> le Ry d’Argent a ainsi vu<br />

le jour. D’abord 1 hectare puis en 2007 5 hectares.<br />

P<strong>et</strong>it <strong>à</strong> p<strong>et</strong>it, la vigne a fait <strong>son</strong> chemin <strong>et</strong> Jean-<br />

François ne souhaitant pas dépendre d’autres au niveau<br />

financier, a voulu garder la main mise sur <strong>sa</strong> production.<br />

Mais voil<strong>à</strong>, ce métier ne s’apprenant pas <strong>à</strong> l’école, il<br />

<strong>faut</strong> se créer un réseau <strong>et</strong> pouvoir <strong>à</strong> la fois, planter, soigner,<br />

récolter, presser <strong>et</strong> enfin vendre <strong>son</strong> produit.<br />

Jean-François a pu , peitt <strong>à</strong> p<strong>et</strong>it, avec les conseils<br />

d’autres confrères, faire <strong>sa</strong> <strong>place</strong> au sein de c<strong>et</strong>te spéculation.<br />

Le Ry d’argent est réparti sur 4 parcelles (+/-13 hectares),<br />

4endroits étalés <strong>et</strong> éloignés les uns des autres.<br />

<strong>Il</strong> a créé récemment une entreprise vitivinicole qui<br />

suit le raisin de la plantation <strong>à</strong> la bouteille pour les agriculteurs<br />

mais aussi pour les privés. Chaque parcelle a<br />

un suivi spécifique, pour cela il <strong>faut</strong> bien connaitre ses<br />

parcelles, ses champs. Jean François accompagne ainsi<br />

les agriculteurs qui veulent se lancer. Pour un vignoble, il<br />

<strong>faut</strong> compter 31000€/hectare d’investissement, le coût<br />

est assez élevé pendant 3 ans , il <strong>faut</strong> 7000€ les deux<br />

premières années puis 13000€ d’entr<strong>et</strong>ien annuel, on<br />

récolte le raisin la 4ème année <strong>et</strong> on peut obtenir du vin<br />

la 5ème année.<br />

C<strong>et</strong> investissement est <strong>à</strong> long terme puisque l’on peut<br />

garder une vigne pendant 80 ans.<br />

Malheureusement, les banques <strong>son</strong>t frileuses <strong>à</strong> suivre<br />

car c<strong>et</strong>te culture est peu connue en Wallonie.<br />

Depuis 13 ans, Jean François Baele accompagne près<br />

de 20 hectares chez des agriculteurs<br />

Quelques chiffres ?<br />

Avec un hectare, on produit 2000 bouteilles.<br />

Mais en fonction des conditions climatiques, cela<br />

peut varier, par exemple en 2018, on <strong>sa</strong>it que 1 hectare<br />

va donner 16 000 bouteilles<br />

C’est assez facile <strong>à</strong> compter puisque un kilo de raisin<br />

donne une bouteille.<br />

A la question, la Belgique est-elle une terre de vin ? La<br />

réponse est oui, les blancs <strong>et</strong> les bulles donnent bien…<br />

Pour les rouges, la météo fait que les raisins s’améliorent<br />

<strong>et</strong> la production également.<br />

Comment devenir viticulteurs ?<br />

<strong>Il</strong> existe des formations qui perm<strong>et</strong>tent d’avoir un<br />

accès <strong>à</strong> la profession, dans des centres de formations<br />

mais elles <strong>son</strong>t déj<strong>à</strong> complètes.<br />

L’idéal est également de travailler dans des vignobles<br />

avant de se lancer.<br />

Pour toutes infos complémentaires, n’hésitez pas <strong>à</strong><br />

les contacter<br />

direction@domainedurydargent.com<br />

GRAINES<br />

DE CURIEUX<br />

Eddy MONTIGNIES<br />

Gérant associé<br />

<strong>et</strong> co-fondateur<br />

23 Montegn<strong>et</strong><br />

5370 Havelange<br />

0476 90 39 28<br />

eddy.montignies@landfarmandmen.be<br />

bureau :<br />

10 rue du Tronquoy, 5380 Zoning de Fernelmont<br />

l.gossiaux@valbiom.be<br />

VALBIOM<br />

Lucas Gossiaux<br />

Chef de proj<strong>et</strong>s<br />

Cultures Dédiées<br />

081 62 71 93<br />

0460 97 87 29<br />

RY D’ARGENT<br />

Baele Jean-<br />

François<br />

Rue de la distillerie, 51<br />

5081 Bovesse<br />

Tel/Fax : 081/56.65.45


Mouvement<br />

Le fabuleux destin d’Amélie Poullain<br />

par Myriam Lambillon, coordinatrice UAW<br />

Après les provinces du Hainaut<br />

<strong>et</strong> du Luxembourg, c’est au tour<br />

des agricultrices du Namurois<br />

de m<strong>et</strong>tre en valeur leur jeune<br />

pousse lors de leur journée provinciale<br />

qui s’est déroulé <strong>à</strong> Philippeville.<br />

C’est dans le charmant<br />

village de Romedenne que nous<br />

avons pu rencontrer une agricultrice<br />

qui fait rimer Passion avec<br />

Organi<strong>sa</strong>tion.<br />

Amélie Poullain est maman de deux jeunes filles<br />

Clémence <strong>et</strong> Karelle <strong>et</strong> l’épouse d’Olivier mais elle est<br />

aussi <strong>et</strong> surtout une passionnée de… la ferme.<br />

Après des études d’agronomie <strong>à</strong> Soignies, Amélie,<br />

agricultrice <strong>à</strong> titre principal, a repris la ferme en association<br />

avec ses parents, une ferme d’élevage (BBB <strong>et</strong> lait)<br />

en 2004.A l’époque <strong>son</strong> époux travaillait <strong>à</strong> l’extérieur.<br />

Ensuite, la ferme familiale a été partagée entre les deux<br />

sœurs <strong>et</strong> le mari d’Amélie souhaitait revenir travailler<br />

avec <strong>son</strong> épouse. <strong>Il</strong> y avait du travail mais pas de quoi<br />

ramener un second <strong>sa</strong>laire.<br />

Une grande décision devait être prise : rester avec une<br />

p<strong>et</strong>ite exploitation <strong>et</strong> un p<strong>et</strong>it revenu ou changer, agrandir<br />

ou se réorienter <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre l’arrivée d’un second<br />

<strong>sa</strong>laire. C’est la seconde solution qui a été choisie …<br />

mais quel type d’agrandissement ou de réorientation ?<br />

La volonté d’Amélie était de garder la main mise sur<br />

<strong>son</strong> travail, elle voulait une spéculation <strong>sa</strong>ns quota, <strong>et</strong><br />

qui dégageait un revenu rapidement.<br />

Et l’idée du poulailler est arrivée.<br />

La ferme des vaches… <strong>et</strong> la ferme<br />

des poules<br />

C’est ainsi que les enfants ont baptisés les différents<br />

bâtiments.<br />

Amélie <strong>et</strong> <strong>sa</strong> famille étant déj<strong>à</strong> super bien intégrés<br />

dans le village, le concept du poulailler est passé comme<br />

une l<strong>et</strong>tre <strong>à</strong> la poste. Amélie a organisé avec <strong>son</strong> mari<br />

une rencontre avec les villageois <strong>et</strong> ainsi a pu expliquer<br />

leur proj<strong>et</strong> car comme elle le dit si bien : <strong>«</strong> tout est dans la<br />

communication <strong>et</strong> l’échange <strong>»</strong>.<br />

<strong>Il</strong> s’agit d’un élevage de poules pondeuses en plein<br />

air. Près de 40 000 poules qui gambadent sur plusieurs<br />

hectares.<br />

Cela veut également dire 40 000 œufs quotidiens<br />

auxquels il <strong>faut</strong> trouver un débouché.<br />

Pour vendre ces œufs, Amélie gère elle-même les<br />

contrats avec les marchands d’œufs. Ceux-l<strong>à</strong> seront destinés<br />

aux commerces ou <strong>à</strong> la <strong>«</strong> casserie <strong>»</strong> pour les filières<br />

telles que boulangeries,….<br />

Les poules restant 15 mois, vient le moment où il <strong>faut</strong><br />

s’en séparer… <strong>et</strong> l<strong>à</strong> aussi la communication joue un rôle<br />

important. Amélie propose <strong>à</strong> qui le veut de rach<strong>et</strong>er des<br />

poules. L’année passée, pas moins de 4000 poules ont<br />

rejoint les jardins des particuliers.<br />

Amélie a pris l’habitude d’aller <strong>à</strong> la rencontre de ces<br />

poules, dans <strong>et</strong> <strong>à</strong> l’extérieur du poulailler car elle peut<br />

ainsi les observer, voir si elles <strong>son</strong>t en bonne <strong>sa</strong>nté, ramasser<br />

les œufs qui pourraient ‘trainer’ <strong>et</strong> ces poules le<br />

lui rendent bien en la suivant partout.<br />

Dans c<strong>et</strong>te région, le prédateur de nos volatiles,<br />

outre le renard, est le rapace. Pour protéger <strong>son</strong> élevage,<br />

Amélie <strong>et</strong> <strong>son</strong> mari ont planté des arbres sous lesquels<br />

les poules viennent s’abriter au moindre pas<strong>sa</strong>ge du<br />

rapace. Ces pondeuses <strong>son</strong>t soignées aux p<strong>et</strong>its oignons<br />

avec une volière <strong>et</strong> deux jardins d’hiver. Un poulailler<br />

plus p<strong>et</strong>it a également été construit afin de pouvoir fournir<br />

les clients journaliers lors des vides <strong>sa</strong>nitaires qui ont<br />

lieu tous les 15 mois pendant3 semaines <strong>à</strong> un mois. Ce<br />

poulailler ne sert que pour la vente directe.<br />

A ne pas manquer<br />

Dans la tête d’un jeune agriculteur. Manger br<strong>et</strong>on demain…<br />

Ce matin, comme il me l’avait promis la semaine dernière,<br />

j’ai eu le plaisir de trouver dans ma boîte aux l<strong>et</strong>tres,<br />

le dernier ouvrage de Monsieur Remi Mer, qui avait participé,<br />

comme intervenant, au congrès UAW 2017 sur<br />

la thématique de la communication entre agriculteurs,<br />

citoyens <strong>et</strong> médias.. Au moment d’écrire ces quelques<br />

lignes, je n’ai donc pas encore pu lire <strong>son</strong> ouvrage.<br />

Celui-ci nous parle de <strong>l’agriculture</strong> br<strong>et</strong>onne d’aujourd’hui<br />

qui se renouvelle, entre autres pas ses centaines<br />

de jeunes qui, tous les ans, choisissent ce métier pour<br />

vivre leur passion <strong>et</strong> vivre au pays aussi. Agriculteurs, pay<strong>sa</strong>ns,<br />

chefs d’entreprise, producteurs de lait, de porc ou<br />

de légumes, ils <strong>son</strong>t le vi<strong>sa</strong>ge de <strong>l’agriculture</strong> de demain.<br />

Avec ses proj<strong>et</strong>s, ses espoirs mais aussi les défis (<strong>et</strong> ils<br />

<strong>son</strong>t nombreux) <strong>et</strong> ses contraintes.<br />

Rémi Mer est consultant indépendant pour des missions<br />

d’accompagnement auprès d’organi<strong>sa</strong>tion agricoles,<br />

collectivités, organismes scientifiques, collaborateur<br />

de revues professionnelles <strong>et</strong> académiques sur les<br />

crises <strong>sa</strong>nitaires, le développement durable, la communication,<br />

les relations entre agriculture <strong>et</strong> société…. autant<br />

Les œufs…. <strong>et</strong> le beurre<br />

Le beurre a toujours été confectionné <strong>à</strong> la ferme des<br />

vaches. Déj<strong>à</strong> du temps de ces parents étant donné qu’il<br />

y a un troupeau laitier. Mais il ne servait qu’<strong>à</strong> la famille.<br />

L’habitude était de faire du beurre 3 <strong>à</strong> 4 fois par an.<br />

Les clients venant de plus en plus nombreux pour les<br />

œufs, les restaurateurs commençant également <strong>à</strong> se<br />

fournir <strong>à</strong> la ferme des poules, beaucoup demandaient s’il<br />

y avait du beurre. La question a été entendue, réfléchie<br />

<strong>et</strong> mise en application. Amélie <strong>et</strong> <strong>son</strong> mari ont ainsi remis<br />

aux normes la ‘pièce <strong>à</strong> beurre’ avec un matériel performant<br />

<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant de pouvoir gérer les commandes.<br />

C’est ainsi que le beurre est revenu <strong>à</strong> côté des œufs.<br />

De fil en aiguille, Amélie propose ainsi des œufs plein<br />

air, du beurre doux, <strong>sa</strong>lé <strong>et</strong> gros sel en 500, 250 <strong>et</strong> 125<br />

gr, du lait cru, de la crème fraîche <strong>et</strong> du fromage blanc.<br />

Quand passion rime<br />

avec organi<strong>sa</strong>tion<br />

Les journées commencent tôt.<br />

Dès 4H00 du matin, les mardi, jeudi, <strong>et</strong> <strong>sa</strong>medi,<br />

Amélie fait le beurre ainsi elle <strong>sa</strong>it con<strong>sa</strong>crer le p<strong>et</strong>it<br />

déjeuner <strong>et</strong> les traj<strong>et</strong>s vers l’école avec ces filles le matin.<br />

Dès 9H00 elle se r<strong>et</strong>rouve dans la ferme des poules afin<br />

de ramasser les œufs grâce <strong>à</strong> un tapis roulant. Et 40 000<br />

œufs ne se ramassent pas en deux temps trois mouvements<br />

!<br />

L’après-midi est con<strong>sa</strong>cré aux commandes <strong>et</strong> livrai<strong>son</strong>s<br />

en magasin <strong>et</strong> chez les restaurateurs du coin… Et<br />

les particuliers ? <strong>Il</strong>s <strong>son</strong>t accueillis <strong>à</strong> la ferme de poules.<br />

Amélie a bien es<strong>sa</strong>yé d’instaurer des horaires d’ouverture<br />

mais voil<strong>à</strong>, le temps est compté pour tout le monde<br />

<strong>et</strong> les heures d’ouverture n’étant pas respectées, Amélie<br />

a préféré ouvrir <strong>sa</strong> porte dès que le client arrive.<br />

En plus du contrat avec ses marchands d’œufs, ses<br />

restaurateurs, ses magasins <strong>et</strong> ses clients <strong>à</strong> la ferme, elle<br />

avait commencé avec le concept de ‘La Ruche qui dit oui’<br />

mais c’était assez frustrant de ne pouvoir servir les per<strong>son</strong>nes<br />

qui avaient oublié de commander en temps <strong>et</strong> en<br />

heure. Aussi, comme Amélie aime gérer elle-même ses<br />

productions <strong>et</strong> surtout aime <strong>rendre</strong> ses clients heureux,<br />

elle va régulièrement sur la <strong>place</strong> de deux villages <strong>à</strong> la<br />

frontière française vendre ses produits. Sa camionn<strong>et</strong>te<br />

est attendu <strong>et</strong> ses produits très apprécié. L’horaire ? De<br />

de thèmes sur lesquels il a animé plusieurs dizaines de<br />

débats.<br />

Ce livre <strong>«</strong> Dans la tête d’un jeune agriculteur –<br />

Manger br<strong>et</strong>on demain <strong>»</strong> est basée sur une enquête<br />

auprès d’une vingtaine de jeunes agriculteurs br<strong>et</strong>ons, ce<br />

livre ouvre des voies de dialogue <strong>et</strong> de reconnais<strong>sa</strong>nce<br />

entre la Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> ses pay<strong>sa</strong>ns. Ceux-ci <strong>son</strong>t attendus<br />

d’abord sur la question alimentaire, mais aussi sur l’environnement,<br />

sur leur <strong>place</strong> dans l’économie <strong>et</strong> la société<br />

locale, la culture,…<br />

Des rendez-vous qu’en tant qu’agriculteurs, ils ne<br />

peuvent manquer !<br />

Persuadée que <strong>son</strong> nouvel ouvrage, comme le précédent<br />

<strong>«</strong> Le Paradoxe Pay<strong>sa</strong>n <strong>»</strong>, se dévorera avec plaisir, je<br />

ne peux que vous le conseiller.<br />

<strong>«</strong> Dans la tête d’un jeune agriculteur <strong>»</strong><br />

Rémi Mer<br />

Es<strong>sa</strong>i<br />

Préface de Patrice Moyon (journaliste <strong>à</strong> Ouest-France)<br />

éditions Skol Vreizh<br />

16H <strong>à</strong> 18H00 horaire étudié car les clients <strong>son</strong>t<br />

disponibles <strong>à</strong> ces heures <strong>et</strong> la camionn<strong>et</strong>te<br />

étant située sur un lieu stratégique, ses produits<br />

connaissent un succès <strong>sa</strong>ns mesure. C’est<br />

ainsi qu’elle vend en 2 heures près de 3000<br />

œufs, 100L de lait <strong>et</strong> près de 30 kg de beurre.<br />

Romedenne est un village très bien situé<br />

pour <strong>son</strong> commerce, proche de Giv<strong>et</strong> où les<br />

français apprécient les produits fermiers,<br />

proche des campings de la région également,<br />

les profils des clients <strong>son</strong>t aussi diversifiés que<br />

ces produits.<br />

Bref, la ferme des vaches <strong>et</strong> la ferme des<br />

poules…une histoire de famille ?<br />

C’est vrai ! Sans le soutien de mon mari,<br />

de mes parents <strong>et</strong> <strong>sa</strong>ns leur travail quotidien<br />

auprès de moi, ce ne serait pas la même chose.<br />

Mon mari trait <strong>et</strong> je peux compter sur un coup<br />

de main quotidien de mes parents<br />

J’ai beaucoup de chance d’avoir une famille<br />

qui a le feu <strong>sa</strong>cré que ce soit pour l’élevage,<br />

pour la traite, pour les poules ou pour le<br />

contact avec les clients, ils <strong>son</strong>t l<strong>à</strong> <strong>et</strong> je les en<br />

remercierai tous les jours<br />

Un p<strong>et</strong>it regr<strong>et</strong> ?<br />

Entre les dossiers pour les œufs, la recherche<br />

de contrats, la gestion du troupeau de<br />

vache, la gestion des crises tels que le Fibronil,<br />

les commandes, la fabrication du beurre, la<br />

communication avec les clients, le temps passe<br />

vite …tout cela, Amélie l’a voulu <strong>et</strong> l’assume<br />

car c’était <strong>son</strong> rêve, c’est devenu <strong>sa</strong> vie…<br />

Mais l’administratif prend une ampleur catastrophique.<br />

Les lundi <strong>et</strong> mardi, de 13H <strong>à</strong> 16H,<br />

Amélie s’adonne <strong>à</strong> ces travaux de bureau.<br />

Amélie vit <strong>sa</strong> vie avec passion, elle partage<br />

<strong>son</strong> temps entre ses vaches, ses poules <strong>et</strong> <strong>sa</strong><br />

famille. <strong>Il</strong> ne lui reste pas beaucoup de temps<br />

pour une vie sociale comme le commun des<br />

mortel l’entendrait mais voil<strong>à</strong>, c’est cela le<br />

fabuleux destin d’Amélie Poullain<br />

<strong>Il</strong> sera disponible au prix de 12€ dans les<br />

librairies <strong>à</strong> la mi-novembre.<br />

Une partie des rec<strong>et</strong>tes de la vente de ce<br />

livre (1%) sera cédée <strong>à</strong> l’association Solidarité<br />

Pay<strong>sa</strong>ns de Br<strong>et</strong>agne.<br />

8 novembre 2018<br />

3


A la rencontre de<br />

Collaborer en toute amitié<br />

Collaborer<br />

au féminin,<br />

10 portraits<br />

d’agricultrices<br />

wallonnes<br />

Par Fanny Gerarts, Coordinatrice UAW<br />

Lorsqu’on arrive au magasin de la Ferme du Sacré-Cœur, on a l’impression<br />

d’entrer dans une joyeuse ruche. Du monde dans la boutique,<br />

devant <strong>et</strong> derrière le comptoir, le téléphone qui <strong>son</strong>ne…bref, ça bouge !<br />

Caroline explique que lors de <strong>sa</strong> formation agricole,<br />

elle a fait <strong>son</strong> stage chez Christine, qui lui a proposé de<br />

continuer c<strong>et</strong>te collaboration en indépendante lorsque<br />

<strong>son</strong> apprentis<strong>sa</strong>ge était terminé. Caroline a accepté avec<br />

enthousiasme : <strong>«</strong> Notre ferme est très isolée, dit-elle, <strong>et</strong><br />

j’ai vraiment besoin de contacts. Même si je travaille au<br />

quotidien avec mon mari, il s’occupe plutôt des cultures<br />

<strong>et</strong> moi des animaux, <strong>et</strong> si on ne prévoit pas de se voir<br />

dans la journée, on pourrait facilement ne pas se croiser,<br />

parce qu’on est tous les deux très absorbés dans nos<br />

travaux. On peut vite être très seul dans <strong>son</strong> travail si on<br />

n’y est pas attentif. Ça me plaît vraiment de venir ici un<br />

jour par semaine pour aider <strong>à</strong> la boutique <strong>et</strong> participer<br />

au proj<strong>et</strong> de Christine <strong>à</strong> ma façon, <strong>et</strong> c’est aussi pour ça<br />

que j’ai développé mon propre proj<strong>et</strong> de vente directe de<br />

colis de viande. <strong>»</strong><br />

Dans le cadre de notre proj<strong>et</strong><br />

<strong>«</strong> La collaboration/coopération : un<br />

champ de possible ! <strong>»</strong>, nous avons<br />

compilé, au sein d’un livr<strong>et</strong>, dix portraits<br />

d’agricultrices qui ont accepté<br />

de partager leurs expériences respectives<br />

en matière de collaboration.<br />

Ces dix agricultrices ont donc<br />

pu m<strong>et</strong>tre en évidence différents<br />

modèles de collaboration en agriculture<br />

:<br />

- Coopérative d’Utili<strong>sa</strong>tion de<br />

Matériel Agricole, avec Charline<br />

Lamontagne (présentée dans<br />

nos pages en août dernier) ;<br />

- Groupe de Soutien aux agriculteurs<br />

en difficultés, avec Martine<br />

Fiasse (présentée dans nos<br />

pages en septembre dernier) ;<br />

- Collaboration dans le travail<br />

;<br />

- Échanges <strong>et</strong> achats groupés,<br />

- Collaborer afin d’innover ;<br />

- Collaborer pour défendre le<br />

métier ;<br />

- Collaborer pour se former ;<br />

- Association père-fille ;<br />

- Collaborer pour transformer.<br />

La maîtresse des lieux, Christine Tasiaux, gère la<br />

situation avec efficacité, <strong>et</strong> avec le sourire. <strong>«</strong> J’étais assistante<br />

en pharmacie <strong>et</strong> j’ai décidé d’abandonner mon<br />

métier pour revenir sur l’exploitation aider mon mari, car<br />

entre la production, la transformation des produits laitiers<br />

<strong>et</strong> la vente directe, il y avait du boulot. Et puis nous<br />

avions aussi 4 jeunes enfants ! J’y ai tout de même mis<br />

une condition, raconte-t-elle malicieuse. Je n’avais plus<br />

envie de vendre nos produits <strong>sa</strong>ns une structure adaptée<br />

: on vendait déj<strong>à</strong> notre lait, notre beurre, nos yaourts, nos<br />

glaces <strong>et</strong> en <strong>sa</strong>i<strong>son</strong> des pommes de terre <strong>et</strong> des fraises. Je<br />

voulais un vrai point de vente, un magasin <strong>à</strong> la ferme où<br />

je pourrais vendre nos produits, mais aussi ceux de nos<br />

collègues agriculteurs de la région. <strong>»</strong> C’est aujourd’hui<br />

chose faite, <strong>et</strong> la jolie boutique de Christine offre désormais<br />

un magnifique échantillonnage de ce que la région<br />

offre de richesses <strong>et</strong> de <strong>sa</strong>veurs fermières. Un beau rayon<br />

d’épicerie fine vient compléter le tout.<br />

<strong>«</strong> Je pense que ce qui fait que ça marche, c’est le fait<br />

que nos clients <strong>sa</strong>vent qu’ils pourront trouver de tout,<br />

chez nous. On a vraiment voulu développer un large<br />

assortiment de produits proches <strong>et</strong> de grande qualité.<br />

Du coup, on fidélise le client, <strong>et</strong> on en attire aussi de<br />

nouveaux.<strong>»</strong><br />

<strong>«</strong> C’est vrai que c’est tout de même une fierté de<br />

r<strong>et</strong>rouver le fruit de <strong>son</strong> travail <strong>à</strong> la carte d’un restaurant<br />

gastronomique<strong>»</strong>, dit Christine.<br />

Christine <strong>et</strong> Caroline travaillent ensemble un jour par<br />

mois au magasin en fonction des besoins <strong>et</strong> de leurs<br />

disponibilités, mais se parlent tous les jours ou presque.<br />

On sent chez ces deux-l<strong>à</strong> une vraie complicité. Toutes les<br />

deux ont un parcours très similaires. Caroline travaillait<br />

aussi en pharmacie quand elle a décidé de rejoindre<br />

<strong>son</strong> mari sur la ferme familiale <strong>à</strong> Assesse. C’est par<br />

leurs maris, copains depuis longtemps, qu’elles ont fait<br />

connais<strong>sa</strong>nce.<br />

Ensemble, jeunes mariées, elles ont décidé de suivre<br />

les cours A <strong>et</strong> B qui perm<strong>et</strong>tent d’accéder <strong>à</strong> l’installation<br />

dans le secteur agricole malgré leur choix de carrière<br />

initial tout <strong>à</strong> fait hors agriculture. Pourquoi ? <strong>«</strong> Parce<br />

qu’on ne <strong>sa</strong>it jamais <strong>»</strong> disent-elles en chœur. Et elles ont<br />

eu rai<strong>son</strong>, puisque les voil<strong>à</strong> toutes deux plongées dans<br />

<strong>l’agriculture</strong> jusqu’au cou, <strong>et</strong> manifestement heureuses<br />

de l’être.<br />

Au-del<strong>à</strong> de la collaboration pratique que les deux<br />

amies ont organisée, on perçoit aussi qu’elles réfléchissent<br />

ensemble <strong>et</strong> se soutiennent dans leurs proj<strong>et</strong>s<br />

respectifs. Caroline veut développer la vente directe de<br />

la viande issue de <strong>son</strong> exploitation (Facebook – La Ferme<br />

de Coux). Christine en fait donc la publicité dans <strong>sa</strong> boutique.<br />

<strong>«</strong> Par contre, je ne veux pas vendre ma viande ici,<br />

dit Caroline, car je tiens <strong>à</strong> ce que les clients viennent <strong>à</strong> la<br />

ferme voir comment on élève nos animaux, c’est tout le<br />

sens de mon proj<strong>et</strong> ! <strong>»</strong>.<br />

Christine, quant <strong>à</strong> elle, a encore plein d’idées en<br />

tête, mais préfère se concentrer sur <strong>son</strong> magasin pour<br />

l’instant : <strong>«</strong> C’est très exigeant physiquement, comme<br />

travail, c’est très intensif. On y con<strong>sa</strong>cre aussi beaucoup<br />

de temps, <strong>et</strong> donc il <strong>faut</strong> <strong>sa</strong>voir s’arrêter <strong>et</strong> garder aussi<br />

de l’espace dans <strong>sa</strong> vie pour ses enfants, <strong>sa</strong> famille, ses<br />

amis. C’est un point de vue qu’on partage, Caroline <strong>et</strong><br />

moi, on tient beaucoup <strong>à</strong> garder c<strong>et</strong> équilibre-l<strong>à</strong>, qui est<br />

très important dans nos vies. <strong>»</strong> Et Caroline d’ajouter : <strong>«</strong><br />

C’est vrai ! Et on a choisi toutes les deux de revenir <strong>à</strong> la<br />

ferme <strong>et</strong> de développer une activité qui nous apporte<br />

du plaisir <strong>à</strong> travailler, il <strong>faut</strong> préserver c<strong>et</strong>te énergie-l<strong>à</strong><br />

aussi. <strong>»</strong><br />

Elles repensent en souriant que lorsqu’elles ont<br />

toutes les deux lâché leur travail <strong>sa</strong>larié en pharmacie,<br />

elles pen<strong>sa</strong>ient revenir vers une vie plus sereine, avec<br />

des horaires plus gérables. C’est évidemment tout le<br />

contraire, car elles travaillent toutes les deux beaucoup,<br />

<strong>et</strong> n’ont pas d’horaires fixes, comme c’est souvent le cas<br />

en agriculture.<br />

Et les maris, dans tout ça, comment vivent-ils c<strong>et</strong>te<br />

collaboration ? <strong>«</strong> Très bien, dit Christine, ils s’entendent<br />

<strong>à</strong> merveille aussi, <strong>et</strong> comme nous, ils parlent beaucoup<br />

ensemble de comment ils voient le métier, quelle direction<br />

ils veulent donner <strong>à</strong> leur exploitation. Depuis peu, ils<br />

commencent même <strong>à</strong> envi<strong>sa</strong>ger l’achat en commun de<br />

l’une ou l’autre machine qui serait utile aux deux exploitations,<br />

<strong>et</strong> de partager l’achat <strong>et</strong> l’utili<strong>sa</strong>tion de matériel.<br />

On les a <strong>«</strong> contaminés <strong>»</strong> <strong>à</strong> la coopération ! <strong>»</strong>. Même<br />

constat <strong>à</strong> la génération suivante : les enfants, déj<strong>à</strong> mordus<br />

d’agriculture, <strong>son</strong>t aussi très copains.<br />

Derrière c<strong>et</strong>te collaboration née d’une amitié solide,<br />

on sent une vraie philosophie. Caroline explique : <strong>«</strong><br />

Nous sommes une nouvelle génération d’agriculteurs<br />

<strong>et</strong> d’agricultrices, nous nous sommes installés dans un<br />

métier qui a <strong>«</strong>énormément changé par rapport <strong>à</strong> ce que<br />

nos parents ont vécu. <strong>Il</strong> évolue encore beaucoup, <strong>et</strong> il<br />

continuera <strong>à</strong> le faire. C’est <strong>à</strong> nous aussi de le faire évoluer<br />

<strong>et</strong> de réfléchir au futur de nos fermes, <strong>et</strong> de façon<br />

plus générale <strong>à</strong> celui du secteur. Christine <strong>et</strong> moi, par<br />

rapport <strong>à</strong> tout ça, nous sommes toutes les deux fermement<br />

convaincues que la collaboration, c’est vraiment<br />

une piste d’avenir ! <strong>»</strong><br />

8 novembre 2018<br />

Pour ce mois de novembre, nous<br />

continuons la présentation des agricultrices<br />

avec un portrait croisé de<br />

deux agricultrices, Christine Tasiaux<br />

<strong>et</strong> Caroline Herbi<strong>et</strong>.<br />

Christine a 38 ans, <strong>et</strong> est agricultrice<br />

<strong>à</strong> Natoye (Hamois), dans une<br />

exploitation agricole mixte d’élevage<br />

laitier <strong>et</strong> viandeux, <strong>et</strong> de grandes<br />

cultures ; avec également la production<br />

d’œufs <strong>et</strong> de fraises.<br />

Caroline a 39 ans, <strong>et</strong> est agricultrice<br />

<strong>à</strong> Maillen (Assesse), dans une<br />

exploitation mixte d’élevage viandeux<br />

<strong>et</strong> de grandes cultures ; avec<br />

également la production de chanvre<br />

<strong>et</strong> la vente directe de viande BBB.<br />

Christine Tasiaux<br />

<strong>«</strong> On a choisi un métier<br />

pour la passion,<br />

on travaille <strong>à</strong> conserver<br />

c<strong>et</strong>te énergie <strong>»</strong><br />

Caroline Herbi<strong>et</strong> renchérit : <strong>«</strong> C’est aussi l’atmosphère<br />

du magasin qui plaît aux gens, je crois. C’est très<br />

familial, on se connaît, on se tutoie, on papote avec les<br />

clients, c’est une ambiance vraiment agréable. Et puis<br />

surtout, on conseille, ce qui n’est pas toujours le cas en<br />

supermarché, <strong>et</strong> les gens apprécient beaucoup ça aussi.<br />

<strong>»</strong> Au-del<strong>à</strong> des clients qui viennent en magasin, il y a<br />

aussi tout un réseau de distribution qui s’organise <strong>et</strong> qui<br />

fournit d’autres points de vente ou des restaurants en<br />

produits issus de la ferme Tasiaux. Une belle reconnais<strong>sa</strong>nce<br />

de la qualité du travail fourni !<br />

Caroline Herbi<strong>et</strong><br />

<strong>«</strong> Nous avons ‘contaminé’<br />

nos maris<br />

<strong>à</strong> la collaboration ! <strong>»</strong>


Hommage<br />

Hommage <strong>à</strong> Agnès Saelens<br />

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le départ<br />

d’Agnès. Voici l’hommage que les agricultrices lui ont rendu pour <strong>son</strong><br />

dernier voyage.<br />

Chère famille, Au nom des agricultrices de l’Union<br />

des Agricultrices Wallonnes, nous nous inclinons avec<br />

respects devant Agnès <strong>et</strong> nous souhaitons lui adresser<br />

quelques mots :<br />

Tu as été toute ta vie une grande dame, de par la taille<br />

mais surtout de par ton coeur <strong>et</strong> tes grandes qualités.<br />

Agricultrice, tu as été, agricultrice tu es restée<br />

Tu as toujours été investie au sein de l’Alliance<br />

Agricole féminine<br />

car tu <strong>sa</strong>vais que c’est <strong>«</strong> ensemble que l’on devient<br />

forte <strong>»</strong>.<br />

Tu croyais tellement en c<strong>et</strong>te force humaine que tu<br />

t’es engagée de plus en plus au sein de l’équipe nationale<br />

lorsque tes paires t’ont élue au poste de Présidente<br />

nationale que tu occupas de 1988 <strong>à</strong> 1993, avec toutes<br />

ces qualités qui se résumaient en un mot : <strong>«</strong> l’amour de<br />

l’autre <strong>»</strong><br />

tu avais c<strong>et</strong> amour du métier, du travail bien fait,<br />

tu avais c<strong>et</strong> amour de la famille, de tes enfants, de tes<br />

p<strong>et</strong>its enfants<br />

tu avais c<strong>et</strong>te qualité de l’écoute envers tes consoeurs<br />

tu avais ce sourire qui nous rassemblait<br />

tu avais ce regard qui nous comprenait<br />

tu avais c<strong>et</strong>te sensibilité qui fai<strong>sa</strong>it que <strong>sa</strong>ns aucun<br />

mot, tu nous soutenais<br />

<strong>Il</strong> y a 10 ans aujourd’hui, tu prenais encore la parole <strong>à</strong><br />

la tribune devant 500 per<strong>son</strong>nes <strong>à</strong> l’occasion du congrès<br />

de l’UAW pour les 40 ans de syndicalisme féminin en<br />

agriculture.<br />

Et l<strong>à</strong>, celles qui t’avaient connues <strong>et</strong> les jeunes, qui<br />

t’ont découverte ce jour-l<strong>à</strong>, ont pu r<strong>et</strong>rouver l’agricultrice<br />

engagée dont le regard pouvait devenir insistant<br />

afin de faire passer ses idées. Ton regard ne fléchis<strong>sa</strong>it<br />

pas <strong>et</strong> ta voix se fai<strong>sa</strong>it porteuse des demandes du<br />

monde agricole, une voix qui ne tremblait pas,<br />

une dame avec un grand D majuscule.<br />

Agnès<br />

Pour tout ce que tu as fait ici-bas <strong>et</strong> tout ce que tu<br />

feras encore pour nous <strong>et</strong> les tiens, de l<strong>à</strong> où tu vas.<br />

Les agricultrices de Wallonie te remercient.<br />

C’est chez vous que ça se passe...<br />

Les élections en sections locales se terminent… Pour les Provinces du Brabant-Wallon <strong>et</strong> du Hainaut,<br />

voici la liste des présidentes dans vos sections locales, élues pour un mandat de 3 ans (2019-2021), ainsi que des déléguées élues pour vous représenter au Conseil Général UAW.<br />

La liste des nouvelles élues pour les Provinces de Liège, Luxembourg <strong>et</strong> Namur sera publiée dans nos pages du mois de décembre.<br />

Les présidentes de sections locales<br />

Brabant Wallon<br />

Hainaut<br />

Mouscron<br />

PLANQUAERT Francine<br />

Jodoigne<br />

PARIS Marie-Ghislaine<br />

Ath<br />

BALCAEN Catherine<br />

Peruwelz<br />

DEBUF Christine<br />

Nivelles Genappe<br />

DUYCK Dominique<br />

Beaumont Merbes<br />

RENAUX Béatrice<br />

Silly Lens Enghien<br />

BAES Martine<br />

Wavre Perwez Mt St Guibert STRADE Jacqueline<br />

Boussu Dour<br />

LAMERANT Anne<br />

Soignies<br />

BLONDIAU Marie Ghislaine<br />

Chimay<br />

PIERSON Rose-Marie<br />

Tournai<br />

VANDENBERGHE Marie-Claire<br />

Comines Warn<strong>et</strong>on<br />

D’HAENE Josiane<br />

Fleurus<br />

BAES Chantal<br />

Frameries<br />

VERHAEGHE Patricia<br />

Frasnes<br />

RASSEMONT Nadine<br />

Vos représentantes au Conseil Général UAW<br />

Brabant Wallon<br />

Jodoigne<br />

DEBLONDE Ingrid<br />

MINNE Rita<br />

PARIS Marie Ghislaine<br />

RUELLE Laurence<br />

Nivelles Genappe DUYCK Dominique<br />

Wavre Perwez Mt St Guibert DEFFRENNE Céline<br />

VAN REMOORTEL Maria<br />

VANHAMME Chantal<br />

VILLERS Jacqueline<br />

Hainaut<br />

Ath<br />

BALCAEN Catherine<br />

DEGREVE Brigitte<br />

MATTHEEUWS I<strong>sa</strong>belle<br />

MESTAGH Rita<br />

Beaumont Merbes GRIMARD Berand<strong>et</strong>te<br />

GUIOT Annie<br />

RENAUX Béatrice<br />

Boussu Dour<br />

Chimay<br />

Comines Warn<strong>et</strong>on<br />

Fleurus<br />

Frameries<br />

Frasnes<br />

Mouscron<br />

LIEVENS Ingrid<br />

TONNIAU Christine<br />

DE WILDE Godelieve<br />

PIERSON Rose-Marie<br />

WIAME Anne<br />

D’HAENE Josiane<br />

COLLIGNON Ingrid<br />

LIGNY Geneviève<br />

VROMMAN Bernad<strong>et</strong>te<br />

DELEFORTRIE Hilde<br />

ZABUS Véronique<br />

LATRUWE Carine<br />

RASSEMONT Nadine<br />

VANDEWALLE Martine<br />

DELECLUSE Martine<br />

HANSSENS Catherine<br />

PLANQUAERT Francine<br />

VANRYCKEGHEM Ann<br />

Peruwelz<br />

Silly Lens Enghien<br />

Soignies<br />

Tournai<br />

DEBUF Christine<br />

DUPONT Corinne<br />

LECAS Véronique<br />

VANDENMAELE Marianne<br />

BAES Martine<br />

BUYSE Christel<br />

DE DOBBELEER Christine<br />

BLONDIAU<br />

Marie Ghislaine<br />

ERGOT Joëlle<br />

LECHIEN Ida<br />

GUSTIN Marianne<br />

HANSSENS Katrien<br />

NYS Régine<br />

VANDENBERGHE<br />

Marie-Claire<br />

8 novembre 2018<br />

5


C’est chez vous que ça se passe...<br />

UAW Liège<br />

Jeudi 8 novembre 2018 dès 9h30<br />

<strong>«</strong> Stratégies de mark<strong>et</strong>ing<br />

pour valoriser nos produits l@itiers<br />

en connexion avec le consommateur <strong>»</strong><br />

<strong>«</strong> Moulin de Val Dieu - Val Dieu 298 - 4880 Aubel <strong>»</strong><br />

- Accueil par Mme Marie-Anne DIFFELS,<br />

Présidente de la section UAW de Herve - Aubel<br />

- Introduction par Mme Véronic SCHILLINGS,<br />

Présidente provinciale UAW de Liège<br />

- <strong>«</strong> Création de valeur dans le lait dans un environnement<br />

propice <strong>à</strong> la perte/destruction de valeur <strong>»</strong><br />

par M Pierre-Alexandre BILLIET, CEO Gondola Group<br />

- <strong>«</strong> Wallonie, quelle agriculture pour demain ? <strong>»</strong> par M Pierre<br />

HEYMANS, Senior Mark<strong>et</strong> Specialist Agro Food Industry, AWEX<br />

- <strong>«</strong> Circuits courts <strong>et</strong> coopération, quelques exemples<br />

de proj<strong>et</strong>s soutenus par le GAL Pays de Herve <strong>»</strong><br />

par Mme Catherine KHRONIS, Chargée de mission Agriculture <strong>et</strong><br />

Produits Locaux pour le GAL Pays de Herve<br />

- Séance Questions-Réponses<br />

La matinée de réflexion sera suivie par un repas de terroir<br />

(PAF : 30 € (1 bois<strong>son</strong> comprise),<br />

apéritif offert par la section locale UAW Herve – Aubel)<br />

Inscription obligatoire pour le 2 novembre au plus tard<br />

auprès de votre présidente de section locale UAW<br />

ou de Fanny Gerarts (coordinatrice UAW) :<br />

fanny.gerarts@fwa.be – 081/627 494<br />

Vous êtes agriculteur, agricultrice ?<br />

Vous vous sentez dépassé dans votre travail ?<br />

Chaque nouvelle facture vous fait peur ?<br />

Le stress vous envahit ?<br />

Vous êtes proche du burnout ?<br />

UAW Brabant Wallon<br />

Jeudi 22 novembre 2018 dès 9h30<br />

<strong>«</strong> Pistes <strong>et</strong> outils pour une transmission<br />

d’exploitation agricole réussie <strong>»</strong><br />

<strong>«</strong> Ville de Wavre - chaussée de Charleroi 28 –<br />

1360 Thorembais st Trond <strong>»</strong><br />

- Accueil<br />

par Mme Jacqueline STRADE, présidente de la section locale.<br />

- Introduction par Mme Christiane MAUEN,<br />

présidente provinciale UAW Brabant Wallon<br />

- <strong>«</strong> Sociétés, associations, …. Quelles solutions pour<br />

ma ferme? Avantages <strong>et</strong> inconvénients <strong>»</strong><br />

Avec Mme Anne-Sophie JANSSENS , juriste FWA<br />

<strong>et</strong> Mr Jean-Charles LELOUP, fiscaliste CCFW<br />

- <strong>«</strong> Gouvernance familiale : une démocratie dirigée <strong>»</strong><br />

avec Mme Marie Caroline Terlinden, médiatrice<br />

- Séance Questions-Réponses<br />

La matinée de réflexion sera suivie par un repas de terroir<br />

(PAF 30€ menu 3 services bois<strong>son</strong>s comprises – apéro <strong>et</strong> café)<br />

Inscription obligatoire<br />

pour le 16 novembre 2018 au plus tard<br />

auprès de Jacqueline Strade<br />

0495/57 93 05- j.j.strade@gmail.com<br />

ou Myriam Lambillon (coordinatrice UAW)<br />

myriam.lambillon@fwa.be – Tél : 081/627 493<br />

CONTACTEZ-NOUS EN TOUTE CONFIDENTIALITÉ !<br />

081/627.495<br />

Les agricultrices bénévoles du Groupe de Soutien<br />

aux Agriculteurs en diffi cultés <strong>son</strong>t l<strong>à</strong> pour vous aider !<br />

Notre force ? Une connais<strong>sa</strong>nce des réalités du secteur agricole !<br />

Agenda<br />

JEUDI 8 NOVEMBRE<br />

UAW PROVINCE DE LIEGE<br />

9H30 AUBEL - au Moulin de Val Dieu -<br />

Journée d’étude Provinciale Stratégies de<br />

mark<strong>et</strong>ing pour valoriser nos produits l@<br />

itiers en connexion avec le consommateur<br />

- - Conférence-débat avec : <strong>«</strong> Création<br />

de valeur dans le lait dans un environnement<br />

propice <strong>à</strong> la perte/destruction de<br />

valeur <strong>»</strong> par M Pierre-Alexandre BILLIET,<br />

CEO Gondola Group ; <strong>«</strong> Wallonie, quelle<br />

agriculture pour demain ? <strong>»</strong> par M Pierre<br />

HEYMANS, Senior Mark<strong>et</strong> Specialist Agro<br />

Food Industry, AWEX ; <strong>«</strong> Circuits courts <strong>et</strong><br />

coopération, quelques exemples de proj<strong>et</strong>s<br />

soutenus par le GAL Pays de Herve<br />

<strong>»</strong> par Mme Catherine KHRONIS, Chargée<br />

de mission Agriculture <strong>et</strong> Produits Locaux<br />

pour le GAL Pays de Herve. La matinée de<br />

réflexion sera suivie par un repas de terroir<br />

(PAF : 30 € (bois<strong>son</strong>s non comprises),<br />

apéritif offert par la section locale UAW<br />

Herve – Aubel)). Inscription obligatoire<br />

pour le 6 novembre au plus tard auprès<br />

de votre présidente de section locale UAW<br />

ou de Fanny Gerarts (coordinatrice UAW) :<br />

fanny.gerarts@fwa.be – 081/627 494<br />

VENDREDI 9 NOVEMBRE<br />

UAW PERUWELZ<br />

date limite inscription pour<br />

Valori<strong>sa</strong>tion de produits du terroir par<br />

Mme DECOCKER du 22 novembre<br />

UAW LA ROCHE<br />

13H30 LA ROCHE - chez Christiane<br />

Guis<strong>sa</strong>rt, 2, Mierchamps - Election du<br />

comité<br />

MERCREDI 14 NOVEMBRE<br />

UAW BOUSSU DOUR<br />

19H30 THULIN - Salle Roi Baudouin<br />

- conférence-débat <strong>«</strong>L’AVC, mieux vaut<br />

prévenir que guérir<strong>»</strong> - par M Didier Henne,<br />

kinésithérapeute r<strong>et</strong>raité -<br />

JEUDI 15 NOVEMBRE<br />

UAW HERVE AUBEL<br />

13H30 AUBEL - Centre culturel, Place<br />

Albert 1er 8a - Election du comité<br />

UAW LIERNEUX STAVELOT<br />

15H00 STAVELOT - Rue Wavreumont 3<br />

- Election du comité<br />

UAW MALMEDY<br />

19H30 FAYMONVILLE - Fondation<br />

Rurale de Wallonie, Rue Géréon 3 -<br />

Election du comité<br />

SAMEDI 17 NOVEMBRE<br />

UAW PROVINCE DU HAINAUT<br />

19H00 BAUFFE (LENS) - <strong>«</strong>Côté<br />

Jardin<strong>»</strong>, chez Eric Guer<strong>et</strong>, Rue Delmotte<br />

62 - Souper dan<strong>sa</strong>nt - Menu : Apéritif<br />

: Mousseux <strong>et</strong> mises en bouche; Plat :<br />

Fil<strong>et</strong> de bar aux crev<strong>et</strong>tes grises <strong>et</strong> citron<br />

vert, médaillon de veau, mousseline au<br />

romarin <strong>et</strong> légumes de <strong>sa</strong>i<strong>son</strong>; Dessert<br />

: Bavarois de chocolat blanc <strong>et</strong> spéculoos.<br />

Café <strong>et</strong> mignardises. PAF : 55€ par<br />

per<strong>son</strong>ne (inclus : mousseux, vin blanc<br />

<strong>et</strong> vin rouge de <strong>sa</strong> sélection, softs, bières,<br />

type jupiler, kriek <strong>et</strong> blanche ; non inclus:<br />

bières spéciales <strong>et</strong> alcools). Réservation :<br />

Payement sur le compte UAW Hainaut :<br />

BE43 1030 1628 9301 au plus tard pour<br />

le 10 novembre<br />

JEUDI 22 NOVEMBRE<br />

UAW PERUWELZ<br />

9H30 HUISSIGNIES - <strong>à</strong> la Marcotte,<br />

12 rue de l’Eglise - atelier participatif<br />

<strong>«</strong> Valori<strong>sa</strong>tion de produits du terroir <strong>»</strong><br />

par Mme Decocker - Apporter une assi<strong>et</strong>te,<br />

couverts, planche <strong>et</strong> p<strong>et</strong>it couteau.<br />

Inscription avant le 9 novembre chez<br />

Christine 069/44 23 57 ou Cécile 069/66<br />

34 56<br />

novembre<br />

UAW PROVINCE DU BRABANT<br />

WALLON<br />

9H30 THOREMBAIS - <strong>à</strong> la Ville de Wavre<br />

- Journée d’étude Provinciale <strong>«</strong>Quelques<br />

outils pour une transmission d’exploitation<br />

agricole réussie<strong>»</strong> - Conférence débat<br />

avec : <strong>«</strong>Sociétés, associations,… Quelles<br />

solutions pour ma ferme? Avantages <strong>et</strong><br />

inconvénients<strong>»</strong> par Mme Anne Sophie<br />

Janssens, juriste <strong>et</strong> Mr Jean Charles<br />

Leloup expert fiscaliste FiscaliFWA -<br />

<strong>«</strong>Gouvernance fmailiale; une démocratie<br />

dirigée<strong>»</strong> avec Mme Marie Caroline<br />

Terlinden, Médiatrice. La matinée de réflexion<br />

sera suivie par un repas de terroir<br />

(PAF : 30 € tout compris). Inscriptions pour<br />

le 16 novembre chez Jacqueline Strade<br />

j.j.strade@gmail.com - 0495/57 93 05 -<br />

Myriam Lambillon myriam.lambillon@<br />

fwa.be - 0810/627 493<br />

SAMEDI 24 NOVEMBRE<br />

UAW BOUSSU DOUR<br />

19H30 PETIT-DOUR - Salle <strong>«</strong>Le<br />

Ripaillons<strong>»</strong>, Rue Ropaix 76 - Souper de<br />

St Eloi - Menu 3 services, apéritif, bois<strong>son</strong>s<br />

comprises <strong>et</strong> Menu enfants (-)14 ans. PAF:<br />

membres FWA <strong>et</strong> sympathi<strong>sa</strong>nts UAW =<br />

45€, non membres = 55€, enfants 6-14<br />

ans = 22€, enfants (-)6 ans = gratuit ; <strong>à</strong><br />

payer sur le compte UAW BE14 1030 2501<br />

7883 avant le 12 novembre. Réservations<br />

auprès de L Pattyn 0476/622488, P Pype<br />

065/750118, M Joly 065/652636, M<br />

Delmotte 065/650585<br />

UAW SILLY LENS ENGHIEN<br />

19H30 BAUFFE (LENS) - chez Eric<br />

Guer<strong>et</strong>, Côté Jardin rue Delmotte - Souper<br />

de St Eloi - Menu (bois<strong>son</strong>s incluses):<br />

apéritif, mises en bouche, 3 services,<br />

café. PAF Membres : 40€/ Non Membres:<br />

48€. RESERVATION avant le lundi 19/11<br />

auprès de Magda (068/454184), Martine<br />

(0472/207883), Sophie (0499/151985) ou<br />

par mail (lensenghiensilly.uaw@gmail.<br />

com)<br />

DIMANCHE 25 NOVEMBRE<br />

UAW SOIGNIES<br />

14H00 NAAST - <strong>«</strong>Salle Saint-Martin<strong>»</strong>,<br />

Rue du Moulin - <strong>«</strong>Visite de Saint-Nicolas<strong>»</strong><br />

- Le Grand Saint récompensera les enfants<br />

<strong>sa</strong>ges <strong>et</strong> présents (nés entre 2008 &<br />

2018) des membres coti<strong>sa</strong>nts <strong>à</strong> la FWA<br />

<strong>et</strong> des membres sympathi<strong>sa</strong>nts UAW<br />

de la section Soignies, Braine-le-Comte,<br />

Ecaussinnes. Inscription obligatoire pour<br />

le 10/11 au plus tard ! Chez : Martine<br />

Lou<strong>et</strong>te 064/67.83.44 Merci de préciser<br />

le nombre d’adultes accompagnants ce<br />

jour-l<strong>à</strong> ! (Hors délai de ces inscriptions, le<br />

comité ne sera plus en mesure de fournir<br />

le même cadeau !)<br />

DIMANCHE 2 DECEMBRE<br />

UAW SILLY LENS ENGHIEN<br />

12H00 Montignies lez lens - <strong>sa</strong>lle du patronage,<br />

22 Rue des Ecoles - RENCONTRE<br />

AVEC SAINT NICOLAS <strong>et</strong> d’un SPECTACLE<br />

du MATIZI CIRCUS - Diner <strong>sa</strong>ndwich : PAF<br />

Gratuit pour les – de 10 ans / Membres<br />

& sympathi<strong>sa</strong>ntes <strong>à</strong> partir de 10 ans : 5€<br />

/ Non Membres <strong>à</strong> partir de 10 ans : 7 €).<br />

Inscription avant le <strong>sa</strong>medi 24 novembre<br />

auprès de Magda (068/454184), Gr<strong>et</strong>a<br />

(0474/488338), Sophie (0499/151985) ou<br />

par mail (lensenghiensilly.uaw@gmail.<br />

com)<br />

MARDI 4 DECEMBRE<br />

UAW EGHEZEE<br />

19H30 LEUZE - Salle l’Esderel - atelier<br />

participatif <strong>«</strong>Décoration florale<strong>»</strong> - inscription<br />

obligatoire auprès de Simone<br />

Muyshondt 081/216868<br />

Prochaine édition le 06 décembre 2018, articles <strong>et</strong> agenda pour le 30 novembre 2018

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